La forteresse du songe et du vécu avait quelque chose de festif aujourd’hui… oui, les lumières scintillaient tant dans les lieux qu’en dehors et on voyait le feu d’artifice annonçant le début de la splendide réception à des milles à la ronde ! C’était vous dire la majesté de l’évènement ! Tout le gratin de Terra était lkà….. non, en fait pas exactement. Sur l’immense terrasse carrelée surélevée d’où l’on observait les feux d’artifice, il se trouvait Sangh-Len et ses courtisan, qui avaient décidé qu’aujourd’hui, jour den l’anniversaire de la mort de son père, c’est vous dire si c’était un évènement heureux ! Aussi, tout le monde était invité, tout le gratin démoniaque et même quelques autres personnes triées sur le volet. Et comme si le fait qu’un prince soit célibataire s’était répandu chez tous les invités, beaucoup avaient amené des parentes à marier, certaines belles, d’autres pas, certaines avec du charmes, d’autres pas, les intelligentes, et les autres, les jeunes, et les moins jeunes !
Le démon se sentait en même temps flatté par cette attention, et en même temps vexé que l’on ne le croie pas capable de se trouver une épouse à sa convenance. Il recherchait une perle rare, un sang correct, une personne qui lui donnerait un hériter, à la limite, une héritière, mais il ne prendrait pas n’importe qui ! Et il n’hésiterait pas, par orgueil, à offenser tous ses invités sans la moindre vergogne. Il ne leur devait rien, à ces charognards, ces vautours comploteurs. Même si il était un maître comploteur, il trouvait sa cour trop pleine de faux semblants et envisageait une petite purge par les armes…. Ce pourrait être une bonne idée, oui, il la notait quelque part pour menacer ouvertement son peuple s’il faisait un pas en trop dans la mauvaise direction !
Il regarda le bouquet final du feu d’artifice avant de rentrer d’un pas lent dans la salle de réception. La pierre noire des murs lui aurait donné un aspect sinistre s’il n’y avait pas de partout de magnifiques tentures éclatantes allant d’un rouge princier et flamboyant à un bleu roi, en passant par un blanc virginal. Rajoutez les lustres en cristal, et d’un seul coup vous vous trouvez dans une pièce lumineuse au contraste magnifique. Le dallage en marbre de différentes couleurs était somptueux et très bien astiqué, très glissant aussi d’ailleurs. Un peu partout, sous des tables prévues pour les buffets, brulaient des brasero gardant une chaleur délectable au lieu qui pourtant aurait dû être froid comme le roc dont était issu la forteresse !
Il passait entre ses invités, accordant quelques mots polis à chacun. Pour le général, pour le général Sanghi Nol-Len un compliment sur sa dernière manœuvre, pour sa fille un compliment courtois, pour le prince héritier voisin, une remarque amusée sur sa dernière maitresse en date. Il était suivi comme son nombre par son intendant qui lui murmurait alors qu’il approchait de chaque convive, son nom, son grade, son rang, et le compliment choisi par avance. C’était le seul moyen de tout retenir : laisser un sous fifre là pour ça, le faire.
Il s’approcha alors d’une jeune femme qui était d’une beauté particulièrement saisissante, et là, ce fut le drame. Personne ne ,put lui dire qui elle était, son intendant venait de perdre sa place, sa tête et celles de sa famille ! Il resta à distance pour l’observer pendant que son intendant tentait, ou espérait, sauver les têtes de sa famille : il devait trouver qui elle était. En attendant, il la dévorait des yeux. Une inconnue chez lui, mais que faisait la sécurité ? Il soupira et finalement l’intendant finit par revenir avouer soin échec, et, les larmes aux yeux, et avec toute la dignité qu’il lui restait, il se dirigea vers la sortie.
« Vous m’intriguer milady. Vous êtes là chez moi, plus noble que bien des dames, mais sans que votre nom ne me revienne. Un oubli bien inexcusable de ma part, j’en suis mortifié. Auriez-vous la bonté d’éclairer ma lanterne ? »
Mais il était apparemment bien amusé, puisqu’il avait ce petit sourire en coin si caractéristique de cet état d’esprit.