Thorgensk Le
Zergling bondit d’entre les arbres, et s’écrasa sur les réfugiés. Une famille. Lui ne voyait que des proies. Il s’écrasa sur le frère aîné. Il s’appelait Thomas, et ses parents avaient du travailler dur, et lui aussi, pour payer les frais d’inscription, afin de l’envoyer à l’université de Nexus. Il était très heureux à cette idée, car il avait toujours aimé cette ville, et avait toujours voulu devenir un érudit. Le Zergling ne savait rien de tout ça, et s’en moquait. Il voyait un festin sur pattes. Il planta ses pattes dans les omoplates de l’homme, à gauche et à droite, l’observant de sa gueule édentée, ses yeux rouges lui offrant une vision simple. Thomas était terrorisé, mais, fort heureusement, il n’eut pas le temps de souffrir. Le Zergling planta ses dents dans son cou, et tira d’un coup sec, avalant une partie de sa nuque, le sang explosant tout autour de lui.
Les hommes, ils s’en servaient comme bétail, pour se nourrir.
Les femmes, ils les violaient, sauf quand ils étaient repus. Alors, ils les tuaient. Les Formiens n’étaient pas très compliqués à comprendre. La famille ne se retourna pas vers Thomas, cherchant à éviter les jets d’acide que plusieurs
Hydralisk leur lançaient. Les jets d’acide atteignaient les arbres, les faisant fondre. N’ayant pas de jambes, les Hydralisk avançaient comme des serpents, en rampant, leurs bustes remuant d’avant en arrière, leurs queues laissant de longues traînées de bave.
«
Vite, vite ! » hurlait le père.
Ils s’avançaient le long d’un ponton en bois surplombant le marais. L’odeur écœurante du marais se dégageait, et ils apercevaient, au loin, les chaumières de Thorgensk, le village. Planté dans le marais, Thorgensk était un village vivant de la production de brai et de houille, à partir des gisements plantés dans les marais. Les monstres étaient venus de là. On avait recensé une hausse de disparitions inquiétantes. Ces marais étaient dangereux, mais on avait senti, depuis plusieurs semaines, des phénomènes anormaux : les attaques des monstres des marais, comme les noyeurs, se raréfiaient, et les disparitions des chasseurs augmentaient dangereusement. Personne ne s’attendait toutefois à voir de telles abominations, et les habitants se regroupaient à Thorgensk, espérant que la vue des bâtiments ferait fuir ces monstres abominables.
Joseph était le père de cette famille. Il s’arrêta sur le ponton, afin de voir où en était les monstres... Et quelque chose remua dans l’eau. Une sorte d’abominable pieuvre jaillit alors, sa gueule entourée de tentacules qui attrapèrent Joseph. C’était un solide bûcheron, mais, quand il sentit les tentacules s’enrouler autour de ses membres, il ne put rien y faire. Dans de sinistres déchirements, ses os furent brisés, et la pieuvre tentaculaire disparut dans l’eau avec lui. Joseph n’eut que le temps d’hurler avant qu’une gueule abyssale, hérissée de rangées de dents, ne se plante dans son corps, à hauteur du bassin, le déchirant en deux, comme on replierait une couverture, tous ses os explosant.
Dans le village, les archers et les arbalétriers affrontaient de sinistres créatures ailées, les
Mutalisk. Depuis l’extrémité de leurs longues queues, ces monstres balançaient des jets d’acide. Un jet atteignit un archer au ventre, et il poussa un hurlement de douleur, ses vêtements, sa chair, ses muscles se disloquant. Le Mutalisk se reçut plusieurs flèches, faisant couler son sang, mais ceci ne l’empêcha pas d’attaquer.
En réalité, les habitants de Thorgensk n’avaient aucune chance contre la dernière Horde de Sarah Kerrigan. Dans les marais, la Reine des Lames s’avançait, observant le campement des ouvriers. Beaucoup étaient morts, et leurs corps flottaient dans des cocons verdâtres qui avaient jailli du sol, poussant rapidement, tandis que Kerrigan marchait sur une sorte de texture violette et grisâtre recouvrant le sol : du Creep. Le Creep était une texture formienne vivante, un organisme qui recouvrait le sol, et permettait des structures élaborées, comme ces incubateurs dans lesquels les cadavres des mineurs flottaient, avant de revenir à la vie... Sous la forme de redoutables zombies agiles et prédateurs, leurs orbites vides brillant d’une lueur verdâtre.
Dans le village, l’endroit vers où Kerrigan se rendait, la bataille était désespérée. Les miliciens tombaient comme des mouches, et les Zerglings se rapprochaient, bondissant sur les toits des maisons. Ils observaient les femmes, et plusieurs d’entre elles avaient déjà été capturées par les Mutalisks, qui les violaient en hauteur, le trou au bout de leurs queues se transformant en une série de ventouses immobilisant la proie, un phallus énorme glissant entre les ventouses pour les pénétrer. Un Zergling bondit sur le dos d’un homme. Ses griffes lui déchiquetèrent le dos, et ses deux pointes en hauteur s’avancèrent, se courbant pour se planter dans son estomac. Le sang explosa, et l’homme s’écroula au sol.
Sur le sol, un homme, en larmes, priait, ce qui n’empêcha pas un Mutalisk de planter le bout de sa queue dans sa tête. Des griffes à l’extrémité de la queue jaillirent alors, s’enfonçant dans son cou, et le décapitèrent proprement, son cous e transformant en un geyser d’hémoglobine, la tête étant immédiatement avalée par le Mutalisk. Les hommes se battaient avec acharnement, lorsque l’espoir jaillit.
On entendit un son de cor, une puissante trompette, puis le sol se mit à trembler.
«
D’Eubalstie ! » hurla un homme, en reconnaissant ce cor.
Un Mutalisk explosa alors, et une troupe de puissants cavaliers entra dans le village, mené par le
Chevalier d’Eubalstie, un puissant Paladin nexusien. Son marteau de guerre faucha un Zergling, le découpant en deux, et il tendit sa main libre, envoyant un autre sort magique. Un jet lumineux jaillit de ses doigts, et explosa contre un Mutalisk.
«
Au nom du Christ et de la Sainte-Trinité, rugit d’Eubalstie,
sus !! »