Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Femme libre, enfin tu chériras la mer [Le capitaine Crochet et son équipage !]

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Fortune

Humain(e)

Assise sur une caisse de marchandises, le corps suant dans sa robe à corset et sa cape de voyage, sous le soleil d'un début de matinée de fin de printemps, Élise pleure d'impuissance. Elle a plaqué sa main sur ses yeux pour ne plus voir les marins qui passent près d'elle en lui jetant des regards apitoyés. Personne ne veut l'aider. Le démon va la retrouver, et personne ne veut l'aider. Les navires marchands ne prennent pas de femme à bord. Les navires de transport ne prennent pas de femmes seules ; surtout celles qui proposent leur alliance en paiement, acceptant de voyager vers n'importe où "du moment qu'elle quitte cette ville au plus vite". Personne ne veut l'emmener, et pourtant elle a frappé à tout les portes. Toutes les portes, sauf cet énorme navire recouvert d'acier, qui ressemble à une titanesque machine de guerre. Celui-ci, elle n'a même pas osé essayer, ça aurait été ridicule. Elle renifle et s'essuie le visage du revers de la main, toute énergie évanouie. Elle regarde le pavé du port d'un air absent. Les mèches blondes échappées de son chignon lui collent au visage, imbibées de sueur ; elle doit avoir l'air d'un folle. Elle retire les baguettes de ses cheveux et refait machinalement sa coiffure, dégageant son visage.

La voilà perdue au milieu de la ville de Nexus, dont elle ne connait rien. Son mari est mort, sa maison est en ruine. Son ancienne vie est partie en fumée l'espace d'un jour, son raison apparente. Sur le simple coup de tête d'un inconnu. Le démon a massacré tous ceux qui voulaient s'opposer à lui, il l'a emmenée avec lui de force. "Sa putain", voilà ce qu'il projetait de faire d'elle. Il était complètement fou, mais nul n'avait su l'arrêter. Elle avait du fuir alors qu'ils étaient sur la route de Nexus, pendant qu'il était endormi. Elle avait rogné ses liens sur l'arrête d'une pierre qui dépassait du sol, et s'était enfuie à pieds à travers la nuit. A l'aube elle était arrivée devant la ville de Nexus. Elle avait mis plusieurs heures à y arriver, mais le démon, à cheval, en prendrait sans doute bien moins. C'est miraculeux qu'elle ait pu se libérer et arriver ici sans être rattrapée. Mais bientôt elle le verrait arriver. Le port, c'est le premier endroit qu'il irait vérifier : il n'est pas bête.

« 'scusez moi mad'moiselle...  »

Un marin d'un quarantaine d'année lui indique d'un air gêné qu'il s'apprête à chargé la caisse sur laquelle elle est assise.

« Oh... pardon. »

Elle se relève en hochant la tête et se force à sourire au vieux mâle, qui fait de même, avant de s'éloigner.

Et puis une chose étrange attire son attention, alors que son regard se perdait au hasard sur l'étrange bateau de fer ; une jeune femme, une adolescente, même, vient d'en sortir. Une femme ? Sur ce bateau qui ressemble à une machine de guerre ? Ça alors. Son cœur accélère, pris d'un élan d'espoir. Et pourquoi pas, hein ? Elle n'a rien à perdre à essayer... Elle se précipite à petite foulées rapides vers l'inconnue ;

« HEY ! Jeune fille ! Excuse moi ! »

Elle rattrape celle-ci qui marchait en s'éloignant et lui touche brièvement le bras.

« Euh, bonjour... »

Elle ouvre la bouche, à la recherche de ses mots, pendant deux bonnes secondes, le souffle un peu court

« Tu étais passagère sur le bateau, là ?... Ahem, pardon, je ne me suis même pas présentée ; je m'appelle Élise Landevin. Je cherche un bateau pour... pour quitter cet endroit. Tu penses que... ça serait possible ? J'ai de quoi payer. Pas des masses, mais... »

Capitaine Crochet

Humain(e)

Hé bien, pour un raid, c'était un raid ! Ayant fait un tour vers les mers de l'Ouest, le terrible Capitaine Crochet et son équipage avaient assaillit un navire tekhan à l'aide de ce vaisseau de fer. Comment l'avaient-il eut ? C'est une autre histoire que nous aurons l'occasion de vous raconter un de ces jours. Là, ils s'étaient enfuit avec un butin assez épatant. Et l'objectif du jour, c'était d'emmener Nemo chercher des runes de sa civilisation ! Dans un grand soupir, le capitaine avait fêté sa victoire en se vidant une bouteille de rhum avec Flynt ! En arrivant au port de Nexus, la journée commençait à peine. Ils avaient commencé leur journée tôt pour être sûr de pouvoir avoir ce qu'ils voulaient : De nouvelles technologies ! Encore à chanter de joie, les deux pirates finirent par s'occuper du vaisseau. Nemo, lui, était dans ses quartiers, au milieu des nombreuses peintures, une table au cœur de la pièce servant de socle à un puzzle de pierre. Au final, ce fut la jeune navigatrice qui s'occupa d'aller faire le plein de boisson, de nourriture et autres babioles pour le navire.

Portant avec sa force anormale des caisses assez colossales, elle en proposa une comme paiement. Un butin qui datait et qui ne valait plus rien pour eux. Mais ici, c'était de l'or ! Après quoi, elle prit plusieurs choses. Des caisses de fruits, de légumes, des boissons en tout genre... Même si l'eau et le rhum étaient les premières choses à prendre ! Ceci fait, elle se permit un écart. Une tapisserie ! Elle avait envie d'un tapis dans sa chambre~ Oui, chaque membre de l'équipage possédait une suite aménagée par leurs soins. Il n'y avait que 4 quartiers pour les seconds du capitaine, la suite de Crochet était tout simplement gigantesque. Chaque décoration était unique et propre au membre de l'équipage. Il faut dire que les goûts de chacun étaient radicalement différents.

Alors que le chargement prenait fin, la gamine fut interpellée. Interpellée par une femme qu'elle ne connaissait pas du tout ! Une grand blonde, belle comme tout... Encore une pute qui voulait tenter de se faire du chiffre ici !... Quoi que ? Elle voyait qu'elle possédait une alliance. Dans un calme épatant, la jeune fille observait la blonde lui parler. Partir loin d'ici ? Vite ? Intéressant. Mais elle ne pouvait pas accepter ! Pas avant... d'avoir crié

« Papaaa ! Il y a une dame bizarre qui veut monter à bord ! »

Un ponton de fer permettait d'accéder au pont. C'est sur ce pont que marcha le colossal Capitaine Crochet qui avait entendu l'appel de sa fille. Habillé d'un jean et de son super manteau de fourrure, il était torse nu en dessous. Et il avait pas mal de pansements et bandages sur lui ! Il ne portait pas réellement bien son nom d'ailleurs: Il n'avait pas de crochet ! Enfin, plus depuis son petit entretien avec les Novaquiennes~ Dans un soupir très calme, il s'approcha et regarda sa fille, puis la blonde... Elle était belle. Belle comme un soleil. Mais elle avait dans ces yeux ces craquelures rouges qui montrait qu'elle avait pleuré. Cette voix enroulé de sanglots et ce léger trémolo qui apitoyerait n'importe quel homme. Mais pas le capitaine. Voyant lui aussi l'alliance, il dit

« Maka, je t'écoute.

-Elle dit qu'elle veut partir loin d'ici et qu'elle peut payer. Perso, j'pense qu'elle a un mari un peu colle-au-cul.

-Monte sur le bateau ma puce. »


Elle hocha la tête. Regardant la blonde, elle sourit, délicate... Elle avait ce sourire doux, cette candeur au visage, cet air délicieusement agréable... Un vrai petit cœur ! Elle était pas méchante mais elle semblait être honnête ! Calme, elle prit la caisse qui faisait deux fois sa taille et partit l'embarquer sur le bateau. Le chargement étaient prêt, ils pouvaient partir. Crochet soupira, longuement

« Écoutez miss', ça me ferai super plaisir de vous aider mais je pense pas que vous puissiez payer votre voyage. Vous allez me coûter plus que vous me rapporterez. »

Il était d'un calme professionnel ! Il venait de lui refuser la liberté ? Apparemment ! Malgré tout, le capitaine aurait bien aimé avoir une femme aussi jolie à ses côtés~ Alors qu'il s'apprêtait à la laisser, il entendit le bruit de chevaux qui arrivaient. Des gens à piller ? Non, il ne devrait pas rester... Pourtant, au loin, il vit un groupe arriver. Haussant un sourcil, il haussa ensuite les épaules avec un désintérêt total quand soudain, il vit la mine décomposée de la blonde... Bon. Quoi que lui fasse son prétendu mari ; c'était son hypothèse ; ce serait pas pire que ce qu'il lui demanderait. L'attrapant, il l'embarqua sur son épaule et monta sur le navire, sifflant bruyamment !

Rétraction du ponton, départ ! L'adorable Maka fit partir le vaisseau. Toujours avec la femme sur l'épaule, Crochet passa par la salle de commandes... Sa prétendue fille le jugea du regard pour cet élan de bonté, amusé, souriante ! Le capitaine posa alors la jeune femme, debout, soupirant

« BON ! Si tu me pose le moindre problème, si tu me désobéis ou si tu me gonfles, j'te jettes par dessus bord ok ? »

Il proférait ses menaces sans réellement y croire. Dans un grand soupir, il se redressa en s'étirant. Il laissa des coordonnées données par Nemo à sa navigatrice et reposa ses yeux sur la blonde. Dans ses yeux, on lisait un calme fou mais aussi une pointe de sympathie. Légère.

« Maintenant, t'es à mon service. Bienvenue sur le navire du Capitaine Crochet. Et avant toute choses, j'apprécierai que tu te présentes et que tu me dises en quoi tu peux m'être utile. Quel que soit le domaine. »

Elle l'avait sûrement fait devant sa fille mais il voulait avoir plus de détails. Avec un peu de bol, il aurait recruté par hasard une bonne cuisinière ? Qui sait. Il marchait avec elle vers ses quartiers. Il avait besoin d'une dose de morphine... Les blessures de tantôt passaient pas super bien~

DC de Tryzox

Fortune

Humain(e)

L'espoir se réanime dans les yeux d'Elise lorsque la jeune fille lui répond par l'affirmative et l'entraine jusqu'au bateau. Elle n'osait y croire mais...  y est, peut être ! La petite interpelle alors un homme sur le pont du navire : un colosse, habillé étrangement, qui n'a pas vraiment un aspect rassurant ; le capitaine certainement. Celui-ci descend du bateau et s'approche. Élise se sent minuscule, soudain.

« Maka, je t'écoute.
- Elle dit qu'elle veut partir loin d'ici et qu'elle peut payer. Perso, j'pense qu'elle a un mari un peu colle-au-cul.
- Monte sur le bateau ma puce. »


La dénommée Maka soulève alors une caisse énorme et la monte sur le navire... apparemment sans effort particulier. La caisse doit être vide. C'est ce qu'en déduit Élise, même si ça ne lui parait pas tellement logique.

« Écoutez miss', ça me ferai super plaisir de vous aider mais je pense pas que vous puissiez payer votre voyage. Vous allez me coûter plus que vous me rapporterez.
- Que... non attendez ! J'ai deux bijoux sur moi, ils ont une certaine valeur, et puis je... »


Elle a commencé à plonger la main à travers le col de sa cape pour en sortir son médaillon, quand un tumulte derrière elle, ainsi que le regard de son interlocuteur dirigé dans cette direction lui fait jeter un œil par dessus son épaule : il est là. A la tête d'un petite troupe, sur son cheval. La simple vu du monstre glace les sangs de la jeune femme ; elle se tourne brusquement vers le capitaine, la mine décomposée par la terreur. Elle va se jeter à genoux devant lui pour le supplier, mais le bras puissant du mâle l'intercepte alors qu'elle commence à tomber et la soulève pour la poser sur son épaule comme un vulgaire sac, lui arrachant un cri de surprise. Tandis qu'il l'emporte, elle, le souffle coupé, contemple la troupe de cavaliers qui se disperse dans le port pour partir à sa recherche. Sans l'avoir vue ni entendue.

Le colosse traverse calmement le pont en la portant. La pauvre est toujours paralysée, ne sait que dire et n'est pas vraiment certaine de comprendre ce qui lui arrive, ce qui l'attend. Il la dépose finalement sur ses pieds, au milieu d'une salle à l'aspect étrange, pour la rabrouer directement.

« BON ! Si tu me pose le moindre problème, si tu me désobéis ou si tu me gonfles, j'te jettes par dessus bord ok ?
- Oui monsieur ! »


Elle hocha vigoureusement la tête, soucieuse de se conformer à toutes les exigences de son sauveur, quelles qu'elles soient. A vrai dire, vu la vitesse à laquelle celui-ci change d'avis, elle ne se sent pas encore vraiment tirée d'affaire. Mieux vaut ne pas contrarier ce type.

« Maintenant, t'es à mon service. Bienvenue sur le navire du Capitaine Crochet. Et avant toute choses, j'apprécierai que tu te présentes et que tu me dises en quoi tu peux m'être utile. Quel que soit le domaine. »

C'est pour le moins une question à laquelle elle ne s'attendait pas, et qui la laisse un instant hésitante. Il faut dire qu'elle ne sais pas faire grand chose, à part des tâches de femme. En fait, elle ne sait rien faire d'autre.

« Euh ... je m'appelle Estelle Landevin, et ... je peux faire les tâches ménagères... enfin, dans une maison, en tout cas... Nettoyer les sols, cuisiner, laver les linges, rapiécer les vêtements, nourrir les animaux, traire les va... enfin ça ne sera sûrement pas... je veux dire que... je sais travailler à la ferme et ... et être une bonne épouse. Mais je peux apprendre à faire, mh... ce que vous jugerez utile, bien sûr... »

Plus elle parle plus elle a l'impression de raconter des âneries, c'est pourquoi son monologue s'achève par la lente diminution de son intensité vocale. Elle espère qu'il ne s'attend pas à ce qu'elle sache grimper à un mat ou ce genre de choses, ça serait vraiment saugrenu. Un coup d'œil à l'homme lui fait remarquer quelques bandages et marques récentes, qui ne l'aident pas spécialement à se sentir à l'aise. Elle a donc affaire à un guerrier. Elle le suit pourtant, marchant à ses côtés, légèrement en retrait. Ça n'est pas comme si elle avait le choix.

Capitaine Crochet

Humain(e)

Alors qu'ils avançait dans les couloirs du navire, Crochet se questionnait à nouveau sur la raison pour laquelle il avait embarqué cette femme. Était-ce pour sa beauté qui l'avait fait tomber sous le charme ? Probablement pas. Sinon il se comporterait autrement avec elle. Était-ce de la pitié ? Probablement pas. Il n'en faisait preuve qu'assez rarement. Cette femme était... Curieusement différente. Elle avait dans les yeux cette lueur triste qu'il avait déjà vu quelque part... Oh. Oui. Il se souvenait. C'était l'exact expression qu'avait eut Maka lorsqu'elle l'avait vu pour la première fois, juste après le massacre de son village... Cette peur, cette terreur profonde qui vous donne envie de tout faire pour fuir. Dans un léger soupir, le capitaine écoutait malgré ses tergiversions les paroles de la belle inconnue. Et il remarquait qu'il pouvait résumer cette femme en une phrase : Estelle, femme au foyer. Super, exactement ce qu'il lui manquait dans son équipage se disait-il avec sarcasme.

Une main se perdit sur son visage. Quelle situation merdique. Si ça se trouve, il venait de se faire un nouvel ennemi aux capacités assez désagréables pour le mettre dans la merde ! Une nouvelle fois, il avait agit au feeling et une nouvelle fois, ça lui faisait défaut. Mais bon, on ne se refait pas ! Sourire en coin, il finit par observer la belle et lui dit, calmement

« Bonne épouse ? Je suis pas sûr que ce soit le terme~ » il ricanait. La situation laissait penser en effet à un soucis conjugal~ Lentement, il lui prit le visage d'une main, passant son pouce sur sa joue « Mais j'adorerai que tu me prouve le contraire~ »

Un clin d'oeil complice ce perdit au milieu de ces flatteries. Bah quoi, une si jolie femme, il allait pas non plus lui proposer de dormir sur le canapé ! Alors qu'ils arrivaient devant sa suite, ils finirent par croiser un petit être violet. Il venait vers eux. Nemo, le Faux Atlante. Regardant une feuille qu'il avait gribouillé, il s'approcha et ouvrit la bouche avant de la refermer presque immédiatement. Il observa la blonde. De haut en bas. Immédiatement, il la jugea sans une once de honte

« Capitaine, t'as pas mieux à faire que d'embarquer des filles de joie ? Vous m'déprimez les humains.

-C'est une invité guignol. Tu veux quoi ?

-Oh, rien. Je voulais juste te dire qu'aux ruines, je plongerai avec Flynt. J'ai besoin de la personne la plus rapide de l'équipage.

-Ça roule. Autre chose ? »


Le poisson secoua la tête négativement. Lançant de nouveau un regard à l'humaine, il eut un léger rire. Du haut de son mètre dix, il était flippant tout de même... Il finit par faire demi tour en regardant ses griboullis sur la feuille. Des prédictions ? Des prophéties ? Aucunes idées. Le capitaine ne faisait pas attention à ce que faisait cet être, c'était trop fucké comme truc.

Il invita la jeune femme à entrer dans ses quartiers. Une pièce luxueuse avec un bureau, un grand lit, un canapé... On pourrait croire à un appartement moderne de la Terre ! Cette Terre qui manquait à Crochet seulement pour son confort technologique~ Dans un grand soupir, il se vautra dans le canapé et tapota la place à côté de lui. Il souhaitait qu'elle soit prêt de lui pour discuter

« T'as l'air pâle. Tu veux manger un truc ? Boire quelque chose ? » il attendit une réponse avant d'ajouter « J'aimerai que tu me raconte ton problème. Pourquoi tu fuyais et qui étaient ces types en cheval ? »

Si elle voulait rester ici, elle allait devoir lui parler à cœur ouvert. Il avait besoin de tout savoir histoire de se préparer dans le pire des cas. Même si, pour lui et son équipage, il n'y avait jamais de pire... Le pire du pire en fait serait la pénurie de rhum~ Soudain, le capitaine Crochet se remit à penser à quelque chose. Si il la rassurait ? Pour une fois, passer pour autre chose qu'un connard, ce serait pas mal non ? Il essaya d'être gentil, lui prenant délicatement la main

« Tant que t'es là tu crains rien ok~ ? »

C'était pas grand chose mais au moins, c'était mieux que rien, non ? Ce serait sympa d'être gentil, genre, une fois... Au moins essayer. Et puis il se préparait aussi à répondre à ses questions. Il lui en posait plein mais l'inverse était possible aussi... Il fallait bien qu'il lui explique dans quoi elle s'engageait~♫

DC de Tryzox

Fortune

Humain(e)

« Bonne épouse ? Je suis pas sûr que ce soit le terme~ ... Mais j'adorerai que tu me prouve le contraire~ »

La grosse main du capitaine attrape indélicatement le visage d’Élise, qui ne peut retenir une grimace de dégoût ; la chaleur, l'odeur de ce mâle la dégoutent

« Qu'est-ce que vous en savez ? »

Elle hausse à peine la voix, desserre à peine les lèvres. Elle ne peut le regarder, sinon elle va pleurer -ou lui cracher au visage, qui sait. Larmes et glaires se bousculent dans sa gorge et font pression, contre la façade de calme qu'elle tente de s'imposer. Elle serre les paupières de toutes ses forces et détourne son visage. Ce sale porc... elle n'a pas fuis son ancien ravisseur pour retomber entre les mains d'un spécimen identique. D'un coup de menton elle se dégage ; elle ne dit rien de plus. Ce qu'elle pense elle le garde pour elle ; elle dépend totalement de cette brute, elle n'y peut pas grand chose.

Elle est soudain distraite de son tumulte intérieur par l'arrivée de la créature ; un petit être effrayant au teint pourpre, trois yeux au milieu du crâne. Elle prend une grande inspiration silencieuse, à deux doigts de hurler, mais le souffle lui manque et sa poitrine reste figée. Et la créature se met à parler. Élise ne comprend rien, la tête lui tourne. Mais elle ne s'évanouit pas, non, elle reste stable sur ses deux pieds à regarder la grosse bête qui lui fait face. Et qui lui rit au nez. C'est la première fois qu'on la regarde avec trois yeux, et ça lui fait tout drôle. On lui avait toujours dit que les fées n'existaient pas, que les magiciens étaient des amuseurs ou des escrocs. C'est comme ça que le monde tournait, pas plus tard que lundi. Depuis trois jours, la réalité semble s'être changée en un horrible délire fiévreux. Elle transpire sans arrêt, son cœur palpite n'importe comment, des frissons glacés la secouent sans cesse.

« T'as l'air pâle. Tu veux manger un truc ? Boire quelque chose ?
- Hein ? Non non... merci... »


Elle remue la tête et fait quelques pas mal assurés au milieu de la pièce. Le capitaine l'invite de la main à s’assoir à ses côtés, mais... non. C'est beaucoup trop près pour elle, à côté de cet inconnu envahissant... non. Elle aurait bien apprécié s’assoir, pourtant. Elle aurait surtout apprécié qu'on la laisse respirer. Réfléchir. Si tout ça est possible, ça veut dire qu'elle même est peut être quelque chose qu'elle a toujours démenti être. Peut être qu'elle se trompe depuis le début. Peut être qu'elle est quelque chose... d'autre... qu'une femme. C'est absurde, elle se connait, elle le saurait ! Mais si c'est vrai, peut être que c'est elle qui a attiré le malheur sur son mari ! C'est elle qui appartient à ce monde fou, c'est de sa faute !

« J'aimerai que tu me racontes ton problème. Pourquoi tu fuyais et qui étaient ces types en cheval ? »

Il lui faut un instant pour décrocher de ses propres pensées et porter attention à la question qu'il vient de lui poser. Pourquoi cette question, elle n'a pas envie de répondre à un telle question !

« J... j'étais euh... mon mari... »

La voix lui manque et sa poitrine se serre violemment. Ses entrailles oppressées refusent qu'elle continue : pas un mot de plus, c'est trop pénible, tais toi. Si elle prononce un mot de plus, elle va fondre en larme sur le champs, alors elle s'arrête, elle essaie de rassembler un peu de force et de calme. Mais c'est vain, sa gorge se noue inexorablement et elle n'ose plus prononcer le moindre mot, de peur de parler avec cette voix chevrotante de petite fille chagrinée, de peur de montrer l'étendue de sa vulnérabilité devant... lui. Elle ne veut pas de la pitié de cette brute. Ses grands yeux bleus soutiennent fixement le regard du marin alors qu'elle reste debout les bras le long du corps, les doigts tremblant au gré de spasmes nerveux.

« Tant que t'es là tu crains rien ok~ ? »

Sa gorge prend une longue inspiration, et soudain ses yeux se retrouvent débordant de larmes qui viennent rouler sur ses joues. Elle a beau lutter pour rester impassible, ses barrières tombent les unes après les autres et son visage se déforme dans une expression de détresse intense ; sa respiration saccade, elle aspire l'air a grande bouffées, le visage tourné à 90 degrés du capitaine, tandis qu'elle essuie avec sa manche les sillons qui se reforment inlassablement sur ses joues.

Elle a perdu la notion du temps, mais c'est certainement deux bonnes dizaines de secondes qu'elle a passé à sangloter. durant tout ce temps elle a conservé la même posture, tenant un quasi garde-à-vous devant le capitaine. Elle renifle bruyamment, se tourne à nouveau vers lui et déglutit, avant que son visage de se crispe dans une expression de dégout. Si son ton sera un peu abrupte et défiant à l'égard de son sauveur, cela sera certainement parce que son amour propre s'insurge. Consciente qu'elle s'est montrée faible, elle tient a remettre les choses en ordre ;

« Je suis poursuivie par un porc. Et si vous craignez de vous faire un ennemi, il est toujours temps de me jeter à la mer. »

Capitaine Crochet

Humain(e)

Distante, un peu sèche... Cette femme était dans quelque chose qui paraissait plus compliqué que ce qu'il n'y paraissait. Cette histoire de mari semblait être quelque chose d'autre que... Non. Ne t'en mêles pas se disait Crochet. Quoi que, il lui avait quand même demandé des détails... Elle l'attirait. Physiquement, certes, mais autre chose en elle l'attirait. Elle n'attisait pas son désir, mais autre chose. Il ne saurait décrire cette relation étrange qui animait son cœur et faisait brûler sa chair. C'était... Très étrange. Mais après, le comportement de la fille restait très prévisible jusqu'à maintenant.

La première chose qui fut prévisible, ce fut sa réaction face à Nemo. Elle avait eut un micro-coma ? Quelque chose du genre. Crochet pouvait sentir la pression qui se chargeait dans le corps de la blonde, prête à exploser avec une puissance cosmique. C'était marrant~ La suite, elle aussi elle semblait logique. Pas faim, pas soif. Pourquoi pas, ok. Peut-être avait-elle l'estomac noué et qu'elle se remettait de ses émotions. Tout bêtement. Quand il tapota sur le canapé, il fit une moue légère en constatant qu'elle ne viendrait pas. Normal. Enfin, il s'y attendait un peu. Elle ne voyait pas en lui une figure rassurante. Il l'avait probablement tirée d'une situation merdique, mais être poursuivie par un bourreau pour être sauvée par un autre... C'était pas top. Le colosse corsaire attendit maintenant une réponse quant à la situation de la blonde... Catastrophe.

La pauvre jeune fille allait lui parler quand soudain, elle se tut. Non seulement elle avait hésité mais en plus de cela, sa gorge s'était progressivement serrée. Comme un étau qui se serre lentement sur elle, l'empêchant de cracher une quelconque parole. Elle stresse, elle a peur, elle est fragile. Elle est fragile et tente de me persuader du contraire, se disait le capitaine. Ses yeux s'aventurant sur elle, il constata ses tics puis l'observa, dans les yeux. Elle se mise à pleurer malgré le fait qu'il ait tenté de la rassurer. Les larmes coulaient sur le visage de cette blonde alors que le visage de celle-ci se tordit. Elle avait beau tenter de lui cacher, il pouvait lire sur chaque ride faite par sa grimace qu'elle avait besoin d'aide... Et la question qu'il se posait maintenant était ''Pourquoi une telle sensation ?''.

Crochet se sentait étrangement mal. Il avait cette sensation violent qui lui déchiraient les tripes, le mettant dans un état pas possible. Pourquoi est-ce qu'il avait l'impression d'avoir déjà ressentit cela ? Pourquoi cette sensation paraissait comme une sorte de fantôme qui revient vous hanter ? Il fit mit à faire le tri dans ses souvenirs. Avant sa vie de corsaire, il se rappelait de sa vie de mafioso, quand il était tout en bas de la chaîne et qu'il était condamné à faire le travail d'autrui. Du moins, jusqu'à ce qu'il se mette à son compte en découvrant la fabuleuse technologie qu'étaient les nanomachines. Le brouillard commençait à se dissiper au fur et à mesure que la sensation s'accentuait. Cette femme, elle lui rappelait une fille... Comment était le nom de cette fille ? Il n'arrivait pas à s'en souvenir. Mais ce dont il se souvenait bien, c'était de l'expression de son visage. De sa peur, de sa tristesse... Et il se souvenait de comment il avait régler cela. Pourquoi sa pitié revenait d'un coup à la charge ? Lui, le capitaine Crochet, était probablement le corsaire le plus sauvage et sans pitié de cette décennie alors... Pourquoi cette étrange sensation ?

Alors que le colosse redécouvrait le sentiment de pitié, la blonde fut si sèche qu'elle aurait pu en faire s'évaporer la mer elle-même. Une remarque cinglante percuta le capitaine dans une claque désagréable. Elle ne semblait pas vouloir montrer qu'elle était fragile. Elle ne semblait pas vouloir montrer qu'elle était sensible et surtout, elle ne semblait pas vouloir que Crochet la manipule. Tout ces efforts étaient faits pour clairement empêcher une quelconque ouverture. Le problème ? Elle s'était recroquevillée d'un coup. En même temps, Crochet n'avait pas donné une excellente première impression. Mais passons ! Se levant lentement, il se contenta de la regarder.. Le géant fit alors quelques pas pour se rapprocher d'elle et lentement, il la prise contre lui.

Crochet faisait quelque chose de rare ! Il offrait une étreinte tendre et pleine de douceur à cette femme qu'il connaissait à peine ! Jamais il ne faisait ça en général... Les seuls moments où il serrait une femme contre lui, c'était pour mieux la posséder ! Mais là, on en était loin. Son contact était chaleureux, affectif. Il ne lui avait pas laissé le choix et l'avait enlacer afin de la rassurer et de lui montrer qu'elle était à l'abri, au creux de ses bras. Lorsqu'il relâcha son étreinte, une de ses grandes main passa sur une joue de la blonde pour lui retirer les larmes, puis sur l'autre. Son pouce passa sur ses petites cernes et il lui chuchota, comme pour un enfant qui essaye de se reposer

« Shhhht... Si il se présente, il perdra la vie, point. Ne t'inquiètes pas. »

Le capitaine ne semblait vraiment pas plaisanter en proférant ces menaces. Il était sûr de lui et confiant. Personne n'avait le talent pour déstabiliser le capitaine Crochet ! Sauf ces novaquiennes pleines de surprise et si putain de sexy... Dans leurs combinaisons moulantes, rrh~
On s'éloigne du sujet. Le capitaine du navire laissa un silence s'installer. Un silence qui créa un certain malaise... Après quoi, il la relâcha en rompant tout contact. Il devait trouver un moyen de lui changer les idées tout en l'aidant à s'intégrer et en communicant avec elle... Mais avant cela, il devait lui parler. Elle parlait de 'son mari' et 'd'un porc'... Il en déduisit que c'étaient deux personnes différentes. C'est pourquoi, calme, il ajouta avec un air réellement compatissant

« Je suis désolé pour ton mari... Tu devrais essayer de te reposer. Si tu me cherches, je suis sur le bateau. »

La sensation agrippée à l'estomac de Crochet ne le lâchait pas. Il avait l'impression qu'elle allait lui demander de rester avec elle... Une idée bien étrange. Mais rien que le comportement du capitaine l'était là, non ? Nemo se moquerait volontiers de lui. Mais là... Il voulait se rapprocher d'elle. Pourquoi lui rappelait-elle une fille ? Il se sentait étrangement perdu... Et une sensation profonde lui disait de l'aider. Il ne saurait dire quoi, ça relevait de... L'instinct. Curieux...

DC de Tryzox


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