Driiiiiiiiiiiiiiiinnnnnnnnnnnggggggggg !Ma main s'abat lourdement sur le réveil alors que je pousse un grognement exaspéré, j'étais si bien au pays des songes. Je m'étire sur le sous drap blanc de satin, doucement le crissement du tissu accompagne le mouvement de mon corps. Je baille en souriant, heureuse comme je ne l'ai pas été depuis longtemps. Je me redresse d'un coup en sursaut, le drap chute laissant ma poitrine nue, exposée au courant d'air frais du petit matin, qui, joueur, entre par la fenêtre ouverte et tourne dans la pièce.
« Maîtresse ? »Ma voix est timide, fragile, un brin suppliante alors que je regarde tout autour de moi, cherchant désespérément quelqu'un dans cette chambre vide. Je remonte le drap et le tenant plaqué sur mes seins je me lève. Au sol, seulement mes vêtements éparpillés au sol. J'avance vers la porte de ma chambre, la fixant avec l'espoir de voir Mélanie apparaître le sourire aux lèvres. Quand enfin je la passe, il n'y a que mon salon éclairé par la lumière du soleil, mon salon désespérément vide.
« Maîtresse? »J'appelle une fois de plus, l'espoir seulement remplacé par la peur de l'absence. D'un pas hésitant, craintif, je me glisse jusqu'à la cuisine. Je veux croire qu'elle est là, préparant un petit déjeuner pour reprendre des forces après des retrouvailles digne du plus beau des rêves. Mais je sais bien avant de passer le seuil de la porte qu'elle n'est pas là, je ne sens pas l'odeur des crêpes, elle a toujours aimé les crêpes et faire sauter celles-ci dans les airs.
« Maîtresse ... »La cuisine est vide … je me laisse glisser le long de l'encadrement de la porte, le carrelage est froid sous mes fesses mais c'est mon cœur, prisonnier d'un linceul de glace qui me fait souffrir. Je pleure comme une enfant, les vrais pleures de douleurs, ceux qui ne peuvent laisser personne indifférent. J'ai l'esprit encore brumeux du réveil mais je sais maintenant que ce n'était qu'un rêve, un rêve que je désirais tant, un rêve si fort que j'ai cru que c'était la réalité, j'ai cru enfin avoir retrouvée celle qui est tout pour moi, ma belle Mélanie.
Je perds la notion du temps ainsi secouée de sanglots, et quand finalement plus j'ai versé toutes les larmes de mon corps je reste encore là, à chouiner en silence. De l'extérieur j'entends mon voisin qui sifflote sur son balcon. Tous les week-ends, sur les coups de 10h, monsieur Tanaka sort profiter de l'air frais en lisant son journal. Comme si cela venait de me rappeler que la vie continue, je me lève et me traîne jusqu'à la salle de bain pour me doucher. Je frotte mon visage pour faire disparaître les traces de mes pleurs, je laisse couler l'eau sur mes cheveux d'or, sur ma peau, comme si elle pouvait emporter au loin ma peine. Mais quand je sors et que je me regarde dans le miroir je vois que je ne fais pas illusion, ce n'est pas la joie qui éclaire mes traits.
Je claque mes joues pour leurs donner un petit teint rose, un air plus frais, je sèche mes cheveux avant d'enfiler un peignoir et de sortir sur le balcon. Quand il entend ma porte fenêtre s'ouvrir monsieur Tanaka lève la tête de son journal. Mon voisin est un homme charmant d'une cinquantaine d'années, veuf depuis presque 3 ans maintenant. Sa femme est morte de maladie et a laissé un homme bouleversé qui commence à peine à se remettre. Il me sourit, je dois être l'une des rares personnes à qui il parle encore, pourtant c'est un très bel homme malgré son âge, il est vrai que certains hommes gagnent en prestance en vieillissant, monsieur Tanaka est l'exemple parfait.
« Bonjour mademoiselle Delajoue, comment allez vous aujourd'hui? »« Je vous ai déjà dit de m’appeler Florence, je vais bien et vous ? »« Je suis d'une époque où cela ne se fait pas d'appeler les dames par leurs prénoms vous savez. », me dit il avec un sourire charmant, un homme galant comme on en fait plus,
« Je vais bien merci, mais vous êtes sur que tout va bien ? Vous avez l'air triste ... »« Oh ce n'est rien … j'ai fait un rêve qui avait l'air si réel que je suis un peu déçu qu'il ne soit qu'un rêve ... », dis je en diminuant l'ampleur de ma déception.
Mon téléphone se met à jouer une mélodie et je me fige en regardant mon voisin, je n'ose plus bouger. Il remarque bien mon drole de comportement et repli son journal, se penchant en avant un peu inquiet.
« Tout va bien mademoiselle Delajoue ? »« C'est mon téléphone », dis je simplement.
« Vous devriez aller voir alors, c'est peut être important »« Vous avez raison »Et comme une automate je rentre dans mon salon, m'approche de la table basse. Je n'ai pas rêvé … cette musique … la première chanson sur laquelle Mélanie m'a embrassé … comme cela pourrait être un hasard. Je ramasse mon téléphone, j'appuie sur le bouton, l'écran s'éclaire et m'indique que j'ai un nouveau message de « Maîtresse ». Je tremble de nouveau, j'ai peur mais de nouveau espoir, je déverrouille comme je peux pour voir ce message. Sur la droite la photo de l'expéditeur, ma belle Mélanie exactement comme je l'ai vu en rêve, à coté un simple texte.
J'arrive bientôt. J'espère que ma petite chienne est prête ? Bisous <3
« HHHHHHHHHHHHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!!!»Je pousse un cri de bonheur, un cri de joie. Dehors j'entends la chaise longue poussée en arrière et monsieur Tanaka qui enjambe la rembarde de nos balcon pour venir voir ce qui m'arrive.
« Tout va bien Florence ? »Dans l'inquiétude il a prononcé mon prénom pour la première fois mais je ne le remarque même pas. Moi je sautille dans la pièce comme une ado qui apprend qu'elle va voir le concert de son idole. Je n'ai pas rêvé ! Ce n'était pas un rêve ! J'ai bien retrouvé ma Mélanie hier ! Tous mes souvenirs remontent comme une vague. L'infirmerie du lycée, Keinichi, le repas qu'on a été faire ensuite, le passage aux toilettes … Elle a mis son numéro dans mon téléphone juste avant de me déposer et a pris une photo d'elle pour l'associer au contact « Maîtresse » qu'elle venait d'ajouter à mon répertoire. Elle m'a embrassé tendrement avant que le taxi ne me dépose chez moi, me disant de me reposer, qu'elle m'emmenait en week-end.
« Mademoiselle Delajoue ? »« HHHhhhhhhiiiiiii !!!!», je me précipite pour serrer dans mes bras monsieur Tanaka,
« Je n'ai pas rêvé ! Elle est revenue ! Elle est revenue ! », dis je en sautillant sans le lâcher, mon corps se frottant au sien,
« Je dois me dépêcher elle arrive ! »Je m'arrête, je m'écarte et regarde mon peignoir, soudain c'est la panique, elle arrive et je ne suis pas du tout prête, on part en week-end et je n'ai même pas préparé une valise !
« Vite ! Vite ! Vite ! Je dois me préparer, m'habiller, me coiffer, faire ma valise ! »Alors que je parle je retire mon peignoir sans réfléchir et lui donne. Il tousse et rougis en me découvrant nue sous ses yeux. Moi je ne perds pas une seconde, je me retourne et c'est une vraie petite tornade qui s'active dans la maison. Je jette une valise sur ma table basse et je commence à y mettre mes affaires. D'abord les sous vêtements, des ensembles de lingeries fines … Je m'arrête, je les regarde en les tenant à bout de bras et avec un grand sourire je les jette par terre.
« J'en ai plus besoin, ça c'est interdit maintenant »Je me parle à moi même et toute à mes pensées je n'entends pas l'exclamation d'étonnement de mon voisin, qui toujours sur mon balcon me regarde courir partout, mes petites fesses se dandinant, mes seins balotants librement. J'adapte rapidement ma valise à ce que ma Maîtresse attend de moi, des tenues légères ou moulantes, des hauts courts ou des chemisiers a demi, voir complètement transparent et enfin une belle robe de soirée au dos nu et au décolleté provoquant. Je complète bien évidement le tout avec mon maquillage, ma trousse de toilette et ma brosse à cheveux. J'enfile une robe d'été à bretelles qui met bien en valeur mes seins et s'arrête à mi-cuisse, le tout bien entendu sans culotte ni soutien-gorge.
Ttttttttuuuuuttttttt – Tttttttttuuuutttttt« J'arrive ! »J'enfile en sautillant mes chaussures, cherchant à enfiler mes sandales tout en allant à la porte quand j'entends le klaxonnement, certaine que c'est le taxi de ma maîtresse qui m'appelle. Je claque la porte sans un dernier regard chez moi, sans voir le pauvre monsieur Tanaka sur mon balcon, devant la porte fenêtre du salon, complètement médusé, mon peignoir dans les mains. J'appuie sur le bouton de l’ascenseur frénétiquement, trop long, je ne peux pas attendre. Je dévale les 5 étages qui me sépare du rez de chaussée et déboule comme une furie dans le hall. Je passe la porte et je la vois enfin, elle est là, debout à coté de la portière du taxi. Je laisse ma valise au chauffeur et je viens l'embrasser en fermant les yeux. Le baiser est délicat, long, doux, des larmes de joie m'échappent tant je suis heureuse de la retrouver, de ne pas rêver.
« Je suis heureuse de te voir », elle se penche à mon oreille pour ajouter sensuellement,
« ma petite chienne », et j'en frissonne de plaisir.
« Moi aussi maîtresse ! »Elle me sourit et se pousse pour que je monte la première. Surprise je m'avance et elle me claque les fesses au passage, m'arrachant un gémissement de contentement. Je m'assoie sur la banquette, elle s'installe à coté et une fois nos ceintures bouclées, elle pose une main possessive sur ma cuisse. Mon dieu ce que le contact de sa main sur ma peau, sa présence à mes cotés est merveilleux. Le chauffeur regarde dans son rétro, il a un sourire, il doit penser qu'il va profiter de la situation pendant le trajet, mais avec ma délicieuse Maîtresse difficile de savoir ce qu'elle a en tête ! Enfin la voiture se met en route, nous voilà partis pour un merveilleux week-end !
[HRP] Pour mieux imaginer voici
la robe [/HRP]