Avait-elle créé un monstre ? Tandis que Yukio était en pleine réflexion, Mélinda prépara le terrain. Elle utilisa les vêtements du mort pour nouer les mains de l’homme dans son dos, de manière à ce qu’il ne se débatte pas. Elle ignorait comment Yukio réagirait, et plusieurs types de réactions étaient possibles. La fuite, l’évanouissement, mais, de toutes les réactions possibles, Yukio réagit de la manière la plus... Vampirique. Mélinda esquissa un sourire en la voyant, en lisant dans son regard une lueur le pouvoir. Yukio Onoki découvrait de nouvelles facettes de sa personnalité. Derrière la petite fille timide et soumise, une femme forte et dominante se réveillait, qui voyait le pouvoir qu’elle détenait sur l’homme attaché sur le sol, qui commençait à implorer la pitié des jeunes dames. Elle récupéra le ciseau, particulièrement tranchant, et se rapproche de l’homme, qui se met à gesticuler sur le sol. Mélinda était à côté, et vit la femme se rapprocher, s’agenouillant à côté de l’homme. Elle lui caressa tendrement la tête, rabattant ses cheveux derrière son oreille, ne disant rien, une lueur de démence brûlant sur ce corps ensanglanté. Mélinda la trouvait terriblement sensuelle, et se surprit à mouiller en la voyant planter le bout du ciseau dans le bas-ventre, faisant hurler l’homme. Bien qu’on soit dans la Toussaint, Mélinda ne voulait pas que les hurlements de l’homme amènent une patrouille de police à approcher. Elle lui mit donc un bandeau autour de la bouche, ses cris devenant étouffés, mais toujours audibles. Elle vit Yukio lécher le sang, et se rapprocha d’elle, se mettant à côté de son corps, et l’embrassa sur la joue, posant sa main sur le ciseau, joignant ses doigts avec ceux de Yukio.
« C’est bon, hein, cette puissance ? Ce pouvoir sur les autres... Tu tiens sa vie entre tes doigts, ma belle... Et ce sang te va tellement bien... Prends ton temps, surtout. L’essentiel, c’est d’y aller lentement, de le savourer. »
La main de Mélinda sur celle de Yukio se décala légèrement, afin que le ciseau se retire, et se promène un peu. Les lames étaient vraiment très tranchantes, formant presque un couteau, et l’homme continua à gémir. Pendant ce temps, l’autre main de Mélinda caressait les fesses de Yukio à travers sa robe, tandis qu’ensemble, elles faisaient déplacer le ciseau, toujours un peu plus bas, vers le sexe de l’homme, à l’air libre. Son érection était totalement partie, et Mélinda relâcha le ciseau, avant de lentement le masturber, glissant ses doigts sur son sexe, ses doigts gantés. Elle remua le membre, provoquant des réactions hormonales, durcissant légèrement ce dernier. Un sourire amusé sur les lèvres, Mélinda glissa ses doigts près de la croupe de la jeune femme, et attendit que le membre soit bien tendu pour retirer sa main, et se glisser dans le dos de Yukio.
Ce faisant, elle glissa désormais ses mains vers son sexe, et la doigta tendrement, tout en l’embrassant sur la nuque.
« Vas-y, amuse-toi, savoure ce pouvoir... Celui d’ôter la vie. Amuse-toi, Yukio, et prends ton temps, c’est l’essentiel... »
Ce n’était sûrement pas Mélinda qui irait dire à Yukio d’arrêter, qui irait lui conseiller de ne pas le torturer. La vampire ne fonctionnait pas comme ça. L’homme était un prédateur, et il était tombé sur plus fort que lui. Vae victis, malheur aux vaincus. C’était la loi de la jungle, tout simplement. Et, tout en étant excitée, Mélinda continuait à doigter Yukio, enfonçant ainsi l’un de ses doigts dans son vagin, le remuant, donnant à cette scène sensuelle un caractère très érotique.