Dans un lycée, seul dieu sait à quelle vitesse les rumeurs peuvent se propager, de bouche à oreille. Et, celle qui était en ce moment à la mode, n'était autres que celui de la présence d'un monstre qui hantait les toilettes extérieures du lycée. On disait que celui-ci pouvait réaliser les souhaits les plus fous des jeunes élèves, si ceux-ci venaient laisser un mot contenant leur souhait à ce mur, et que l'on revenait dans la nuit pour que le monstre vienne nous chercher. Ce sont quelques filles de ma classes qui m'en avaient parlé, et avec elle, j'avais rit de ces rumeurs. L'un des garçon de ma classe nous lança alors le défi de s'y rendre la nuit. Mes amies de classe rirent en sachant pertinemment que si elles s'y rendraient, ce ne seraient pas un monstre qui viendraient les chercher, mais plutôt quelques garçon malins du lycée qui viendraient leur ficher une sacrée frousse. Elles se mirent toutes d'accord quant au défi; elles y iraient. Une lueur de malice brilla dans le regard des garçons.
Le lendemain, tous étaient fatigués, mais riaient de bonne humeur alors que je rentrais dans la salle de cours. Apparemment, ils n'avaient pas été les seuls à se rendre en groupe à côté des toilettes extérieures du lycée en pleine nuit, pour voir ce fameux Yōkai. Pas un monstre en vue, ne serait-ce que quelques lycéens qui s'amusaient à se faire peur entre eux. Et la rumeur fut classée complètement fausse. Pourtant, quelque chose me dérangeait dans cette histoire. Qui avait donc pris tous les mots qui avaient disparu ? Il devait bien y avoir une personne qui les récupérait. Depuis la rumeur, ces toilettes étaient sans cesse fréquentées par les lycéens, pour voir qui récupérait les mots. Jamais personne n'avait été surpris.. Je décidais donc d'en poser un dernier, discrètement, au sol, où juste une personne faisant réellement attention, cherchant quelque chose, pouvait le remarquer. Et j'y avais encré un souhait que exhaussais déjà, mais qui était tout à fait possible avec un autre chien que le mien; celui concernant mon penchant pour les animaux. Si quelqu'un lisait vraiment ces mots, et qu'il nous sommais de venir la nuit, alors il oserait sortir de sa cachette si j'étais seule.
La nuit même, je m'introduisis dans le lycée. Je poussais un soupir de soulagement alors que je ne trouvais personne auprès des toilettes. Les dernières expéditions nocturnes avaient sans doute fait taire des rumeurs, et plus personne ne s'y rendait. J'étais donc seule, plantée là, à côté de ces toilettes. J'attendis.. et je crus bien que personne ne viendrait. Je commençais à me dire que je devais m'en aller, lorsqu'une ombre se dessina, à quelques mètres. Je me mis à prier pour que ce ne soit pas un élève que je connaisse.. si. Si. Lorsque la créature se présenta à moi, je pu reconnaitre le visage d'une lycéenne, que j'avais déjà vu plusieurs fois dans les couloirs. Alors c'était elle, le supposé Yōkai ? je souris en coin, ce n'était pas un monstre, mais une simple élève.. attendez.. non. Je perdis mon sourire lorsque je distinguais quelque chose d'étrange au niveau de sa tête. Ses oreilles. Elles étaient grandes, pointues.. et poilues ! on aurait dit une espèce de neko, mais ce n'étaient pas des oreilles de chat. A première vue, je les aurais trouvées plutôt canines, mais l'espèce m'échappait. Elle était vêtue de latex, et de sous sa jupe, dépassait une queue touffue.
La lycéenne me fit sortir du lycée, et pris un chemin que je reconnaissais, petit à petit. C'est lorsque j'arrivais devant l'entrée que mes soupçons furent confirmés.. elle m'amenait au zoo ! Je fus surprise que l'endroit ne soit pas surveillé ce soir.. Il m'était déjà arrivé de circuler dans le zoo avec quelques idées lubriques, mais jamais je n'avais songé pénétrer le zoo par effraction, pour réaliser ces fantasmes. Mais de toute façon, c'était impossible, de pouvoir s'approcher des animaux sans risque.. excepté quelques uns qui étaient inoffensifs, mais bon, jamais, je n'aurais pensé pourvoir venir ici de nuit, en compagnie d'un sois-disant monstre japonais.
Comme si elle eut lu dans mes pensées, elle sortit une petite pierre, au et dans le creux de sa main, elle me l'exposa. Un frisson parcourut mon corps lorsque je la vis, brillante, dégageant une aura étrange, comme si elle était vivante.
On l'appelle la gemme du désir animal... Kemonoshibo no shugyoku... Avec ça, je peux forcer un animal à avoir des rapports sexuels... Il me suffit de la tenir pour exposer un animal à sa lumière, et il couchera avec toi... Inversement, si tu tient la gemme, l'animal aura des rapports avec moi.
Alors, lorsqu'elle me disait qu'elle comptait participer, elle ne plaisantait pas. J'eus comme un réchauffement du coeur. C'était bien la première fois que je rencontrais quelqu'un d'autre ayant des affinités pour les animaux. Enfin, la question n'était pas là. J'avais encore un doute sur ses propos. J'avais déjà croisé de bien étranges choses depuis que j'étais à Seikusu, mais je ne préférais pas prendre de risque. Et si elle me mentait, et ne ferais que me jeter dans la gueule de n'importe qu'elle animal qui pouvait me dévorer en moins de deux ? par exemple, j'avais toujours pensé que faire l'amour à de grands félins serait une chose délicieuse, du fait que les mâles soient dangereux, et que se sentir soumis à ces créatures seraient sans doute un pur bonheur. Mais imaginons un instant que cette gemme ne soit qu'un caillou pas différent des autres ? Je me retrouve à la merci des crocs d'un lion en moins de deux, non merci. C'est pour cela, que quand nous errions dans le zoo, j'attendais de tomber sur un animal qui ne risquait pas d'avoir un comportement violent. Et je me souvins donc qu'une partie de ce zoo avait quelques espèces de chevaux de toutes tailles, et je nous guidais donc vers cette aire du zoo.
Nous étions arrivée devant un grand enclos, qui n'était pas aussi fermé que d'autres, vu que les chevaux étaient des bêtes sociables et très bien maîtrisées par l'homme. Avec ceux là, je ne risquais pas de me faire dévorer, et s'il s'avérait que la gemme était réelle.. peut-être le démon me laisserait-il tenter un autre animal plus dangereux en échange d'un autre service. Je rentrais donc dans l'enclos, suivie du Yokai, et me dirigeais vers un étalon mâle de taille moyenne. Une fois à son niveau, je me mis à lui caresser l'encolure. Ceci fait, je me contentais de retirer ma jupe et ma culotte, gardant sur moi ma chemise. Je me retournais vers la barrière, assez basse pour pouvoir y appuyer mes deux avant-bras, mon fessier nu exposé aux bêtes derrière moi. Je tournais ma tête sur le côté, vers la jeune Yokai.
- Je suis prête à voir ce que ta petite gemme sait faire..
Je souriais, attendant de voir la tournure des choses.
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