J’avais fini par capituler face au sommeil, après plus de quarante-huit heures de veille. Je m’étais endormie près de la fenêtre, à guetter un potentiel libérateur. Et le bougre, il en avait profité.
Je me réveille en sentant une masse sur moi. Le sommeil me fuyant lentement, je m’aperçois que mes poignets sont prisonniers d’une seule des mains du Prince, au-dessus de ma tête, et qu’il s’active en moi en ahanant, en grognant. Etouffant un cri, je ruais alors sous lui pour le désarçonner. Mais peine perdu. L’homme était trop lourd pour moi. Raide comme un piquet, j’attendis qu’il ait fini en le fusillant du regard.
Quand enfin il se retira, ce fut pour libérer son fluide sur mon ventre. J’esquissais une grimace dégoûtée alors qu’il s’empressait de sauter du lit, reboutonnant son pantalon d’une seule main. Il exprima ses regrets d’être obligé d’en arriver à une telle extrémité, mais que si je me montrais consentante, ça pouvait être tellement meilleur ! Je grognais, et bondis du lit pour le frapper. Mais il esquiva agilement et sorti de la pièce en n’oubliant pas de refermer à double tour la porte.
Je rugis, frustrée, et cogne dans la porte. Aïe. Du coup, je me suis fait mal au poing. Grimaçant, je fis couler l’eau dans la baignoire qui se trouvait au fond de la chambre, et me glissais dans l’eau. Je frottais avec vigueur, me débarrassant de son parfum, de sa semence, de sa sueur. Je détestais quand il faisait ça. Jurant à nouveau, je vidais l’eau et me séchais activement.
Quelques instants plus tard, alors que je finissais de m’habiller, j’entendis toquer à la porte. Puis la voix du Prince m’informa qu’il avait fait venir quelqu’un pour m’aider à me détendre, à accepter mon destin. Sans attendre ma réponse, il déverrouilla la porte et me prévins que si je tentais de sortir, trois de ses colosses me ramèneraient illico ici. Assise près de la fenêtre, je dardais un regard mauvais sur la porte.