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Messages - Automne Maleki

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One Shot / Re : The punk and the nerd [PV Nao]
« le: dimanche 15 mai 2022, 21:21:08 »
Avoir passé plusieurs années à côtoyer la mort n’avait pas que des mauvais côtés. Prenons Automne, par exemple (un exemple tiré au hasard, évidemment). Si elle regrettait souvent d’avoir vécu cette période qui ne lui a pas laissé beaucoup de bons souvenirs, elle lui avait apporté une certaine désinhibition face au danger. Pas assez pour la rendre inconsciente, juste ce qu’il faut pour lui apporter une vision claire et précise de la situation, sans qu’elle ne panique ni ne se fige. Le mec qui la fixait se trouvait à quelques tables de là. Il avait l’air dangereux et animé de mauvaises intentions, mais dans l’immédiat, il ne pouvait rien faire, pas en public, pas à leur contact direct. Le principal problème se trouvait en réalité à côté d’elle. Un problème d’une bonne centaine de kilos, pas bien méchant, mais absolument pas rodé à ce genre de situations. Il prit certes la meilleure décision en choisissant de partir, mais Automne préférait rester en garde. Ce type était forcément animé de mauvaises intentions, et il ne semblait pas du genre à jeter l’éponge facilement. Et si Nao paniquait autant, c’était sans doute parce qu’il ressentait la même chose.

Une fois à l’extérieur, le japonais obliqua vers les petites rues.
« Nao, attends... » Il ne réagit pas, trop occupé à avancer d’un pas rapide, la polonaise le suivant de près. Pour elle, ce n’était pas la bonne solution. Ils aurait été plus en sûreté en se noyant dans la foule des artères principales, plutôt que dans ces ruelles qui pouvaient servir de coupe-gorge. Mais c’était lui qui connaissait la ville, pas elle. Peut-être avait-il une idée derrière la tête ? En effet, au tournant d’une autre ruelle, elle aperçut les lueurs colorées, au loin, de ce qui ressemblait à un quartier joyeusement animé. Pas le temps de se réjouir, que surgit de derrière une palissade un grand type qui asséna une baffe à Nao. Ca s’annonçait mal.

En réalité, il n’y avait pas un grand type. Il y en avait trois. Et ils devaient avoir l’habitude de se battre, au vu de leur carrure et de leur gueule déformée à force de se prendre des patates de forain. C’était exactement le genre de situations qu’elle voulait éviter, et elle maudit Nao de les avoir menés tout droit dans la gueule du loup. L’un d’eux s’adressa à lui, dans un japonais qu’elle ne comprenait pas, bien entendu, mais dans lequel elle percevait une certaine vulgarité et un ton menaçant. « Désolée Nao, mais je vais devoir te laisser temporiser pour le moment », pensa-t-elle.

Il tentait de jouer la négociation, ce qui était la seule chose raisonnable, au moins le temps de jouer la montre. Automne analysa les trois mecs. Celui qui parlait semblait être le cerveau de la bande, du moins le système nerveux central. Un peu plus petit et moins baraqué que les autres, mais devant s’approcher des 80 kilos de muscles, sec et nerveux. A droite, le plus bronzé des trois semblait être le plus dangereux, au vu des cicatrices qui lui barraient le visage et de l’air satisfait qu’il arborait. Enfin, celui de gauche était un véritable colosse, bien plus grand et large que Nao, sauf que lui n’était pas une boule de gras. Au vu de leur placement, la fuite paraissait difficile, et de toute façon son colocataire n’aurait sans doute pas pu courir bien longtemps.

Deux mots. En anglais. Prononcés avec un accent dégueulasse, par un bâtard qui ne l’était pas moins. Deux mots, une insulte, adressée à son encontre. Deux mots qui provoquèrent le déclic attendu, mais pas chez elle. Ce fut le japonais qui réagit, par une baffe parfaitement exécutée, assenée à la grande gueule de la bande, qui l’envoya valser et cracher ses tripes à quelques pas de là. C’était le moment où jamais pour agir. Le colosse de la bande, lent, lourd, serait sa première cible. Elle n’eut pas de mal à esquiver le direct qu’il lui envoya, et répliqua par un chassé dans le tibia, qui lui fit mettre genou à terre. Elle en profita pour lui offrir le sien, en pleine gueule, mais ça ne suffit pas à le mettre hors d’état de nuire, et il la repoussa avec une force herculéenne.

L’ancienne militaire recula de quelques pas et parvint à retrouver son équilibre. A côté d’elle, le plus bronzé rouait Nao de coup. L’occasion était parfaite. Elle tira son petit couteau de sa poche, le déplia, et lui planta dans le côté alors que le colosse fonçait sur elle. La douleur lui arracha un cri qui résonna contre les murs de la ruelle, puis un deuxième suivit lorsqu’elle ressortit l’arme du crime, lui laissant une plaie profonde et sanguinolente. Pendant ce temps, Automne esquiva d’un rien la charge du troisième larron, lui faisant un croche-pied aussi imprévu que bienheureux qui l’envoya embrasser le sol avec passion. Un bref coup d’œil lui indiqua qu’il ne se relèverait pas de sitôt, sonné par le choc.

Le blessé, par contre, revenait à la charge, et ne semblait pas vouloir les inviter à boire le thé. Quelle impolitesse. Il sortit à son tour un couteau, comme pour équilibrer le combat. Sauf que le sien était au bas mot trois fois plus gros que celui de notre héroïne, et qu’il semblait avoir déjà beaucoup servi. Heureusement pour elle, malheureusement pour lui, sa blessure l’handicapait, et gênait ses mouvements. Il tenta de planter la polonaise, qui n’eut aucun mal à l’éviter, et en profita pour lui planter son petit papillon dans la cuisse. Nouveau cri, mais contrairement à ce qu’elle espérait, il ne s’écroula pas, lui lardant même l’avant bras alors qu’elle s’apprêtait à lui mettre un crochet du droit. La douleur la fit immédiatement reculer d’un pas alors que son sang ruisselait sur le sol. Aucune perte de mobilité, toujours autant de force dans la main, et un coup d’oeil rapide sur la blessure : la plaie était superficielle, il n’y avait pas lieu de s’inquiéter.

Le gangster, lui, aurait dû s’inquiéter. Galvanisé par sa réussite, il s’apprêta à lacérer la jeune femme d’un nouveau coup de lame, oubliant par la même que sa blessure le ralentissait et rendait des mouvements erratiques. Elle s’écarta d’un pas et attrapa son poignet tenant son couteau, puis le mit à terre. Elle n’hésita pas une seconde à presser sur son bras, lui faisant prendre un angle d’abord inquiétant, puis terrifiant lorsqu’un craquement à faire blêmir un ostéopathe. Il lâcha immédiatement son couteau, qu’elle ramassa aussi vite. Deux à terre, plus qu’un.

Le dernier se relevait juste de sa séance purge/détox, titubant alors qu’il galérer à retrouver son équilibre. Elle se retourna pour regarder ceux qu’elle avait déjà battus. Le premier était toujours face contre terre, et le second hurlait en tenant son bras brisé. Nao, de son côté, grognait en se tortillant, sans doute groggy après ce qu’il venait de manger. Lorsqu’elle retourna à son troisième adversaire, ce qu’elle vit lui fit froid dans le dos. Dans sa main droite, un Beretta, qu’il pointa droit vers Automne. Avoir passé plusieurs années à côtoyer la mort n’avait pas que des mauvais côtés. Prenons Automne, par exemple (un exemple tiré au hasard, évidemment). Si elle regrettait souvent d’avoir vécu cette période qui ne lui a pas laissé beaucoup de bons souvenirs, elle lui avait apporté une certaine désinhibition face au danger. Pas assez pour la rendre inconsciente, juste ce qu’il faut pour lui apporter une vision claire et précise de la situation, sans qu’elle ne panique ni ne se fige.

Sauf que dans ce cas précis, même une vision claire et précise de la situation ne lui apportait aucune solution. A cinq mètres devant elle, un mec, qui n’en était sans doute pas à son coup d’essai, pointait le canon de son flingue droit vers elle. Le temps s’étira, pendant ce qui sembla durer des erreurs, et son champ de vision ne se limitait plus qu’à ce tunnel d’où sortirait sans doute d’ici quelques instants l’ogive qui allait la tuer. Elle n’était pas prête. Elle ne pouvait pas mourir ici, maintenant, pas dans cette ruelle, pas de la main d’un petit sous-fifre sans envergure. Elle avait survécu à tant de choses, et vécu si peu, ce n’était pas possible. Sa vie ne pouvait prendre fin le jour où elle recommençait. Elle ferma les yeux, serra les dents, déglutit douloureusement, ferma ses phalanges sur le manche du couteau. Il y avait peut-être une solution, finalement. Les chances de réussite étaient faibles, voire infimes, mais elle devait tenter. Et qui sait, la fortune allait peut-être lui sourire, pour une fois.

Ses yeux s’ouvrirent. Son bras se leva. Puis d’un geste sec, s’abaissa. Ses doigts lâchèrent leur prise. Et le poignard s’envola. Si il existait un quelconque dieu, entité, force supérieure, il fallait qu’il agisse à cet instant précis. Elle eut l’impression de le voir tournoyer mollement, dans tous les sens, de tous les côtés, comme au ralenti. Puis il s’écrasa. Sur le flingue, qui s’échappa des mains de son propriétaire pour rebondir au sol dans un claquement métallique. Alors, son heure n’était pas venue ? Elle n’allait pas gâcher cette chance. Elle sprinta vers lui alors qu’il se penchait pour ramasser son arme, et shoota de toutes ses forces dans sa gueule avant qu’il n’y parvienne. Le gangster bascula en arrière, le nez en sang, sans doute quelques dents en moins. Automne en profita pour mettre la main sur le Beretta, qu’elle pointa dans sa direction.

« NO ! NO ! NO SHOOT ! PLEASE ! I HAVE KID ! VERY YOUNG ! »

Alors, ce genre de fils de pute avait un gosse ? Ce serait sans doute lui rendre service que de le priver de la serpillière qui lui servait de père. Appuyer sur une gâchette, c’est si simple. Il suffisait juste d’une pression du bout de l’index, et pschit, envolée toute étincelle de vie. Elle l’avait déjà fait, plein de fois. Trop de fois. Elle baissa le canon, et regarda le mec dans les yeux. Des yeux embués de larmes, qui roulaient jusqu’à se mélange à l’hémoglobine qui s’échappait de ce qu’il resté de son nez pété.

« Get the fuck out. Now. You and your puny friends. I keep this. »

Il ne se fit pas prier. Il se releva, tituba, embarqua sans aucune délicatesse le premier qui continuait de gémir, le bras pendant, et aida le second à se relever avant de le traîner à sa suite. Automne lâcha un soupir et ferma les yeux. Elle avait survécu. Elle n’avait rien, ou presque. Et ce n’était pas uniquement grâce à ses talents. Des décisions heureuses, l’alcool dans le sang de ses agresseurs, et surtout une quantité phénoménale de chance. Telles étaient les trois raisons principales de la réussite. Le grognement de Nao qui se relevait difficilement la fit reprendre contact avec le monde réel. Avec l’adrénaline de la situation, elle avait totalement oublié son existence. Elle courut vers lui, s’accroupit, puis l’aida à se relever, continuant à le soutenir après ce rude effort.

« C’est bon, mon pote, ils sont partis. On a plus rien à craindre, je pense. On va rentrer à l’appart. Comment tu te sens ? »

Et nos deux larrons reprirent le chemin de leur coloc. Ce genre d’expériences, ça forge un lien, croyez-moi.

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One Shot / Re : The punk and the nerd [PV Nao]
« le: jeudi 12 mai 2022, 22:25:15 »
Sortir en fin d’après-midi était une bonne idée. La chaleur était redescendue, les ombres s’étiraient et l’atmosphère avait perdu de sa lourdeur. Le ciel orageux avait laissé place à quelques cumulus de beau temps qui se baladaient mollement au gré d’un vent léger. Automne, qui avait l’habitude de marcher longtemps et à un rythme soutenu, devait ralentir le pas pour que Nao puisse la suivre. Celui-ci, bien content de trouver quelqu’un avec qui sortir (encore plus en sachant que cette personne était pourvue d’un vagin), lui montrait toutes les adresses et curiosités sur le chemin. Ce petit train touristique s’arrêta net lorsqu’ils arrivèrent dans les artères principales. Noyés dans le monde, ils ne pouvaient communiquer et devaient batailler pour rester en contact. Après quelques minutes de lutte contre la masse grouillante, qui lui parurent des heures, nos deux protagonistes trouvèrent enfin un peu de calme à l’écart des passants.

« Du coup, la surpopulation dans les villes japonaises, c’est pas une légende. »

Elle resta debout à regarder le flot de badauds qui se pressaient dans les grandes rues, le soleil bas l’illuminant telle une déesse. Au bout d’une petite dizaine de secondes, elle s’aperçut que Nao la regardait, ou plutôt la contemplait. Etait-il ébloui par sa beauté et son charisme, ou l’adulait-elle simplement parce qu’elle lui accordait un peu d’intérêt ? Elle gloussa et passa sa main dans sa tignasse. Si elle avait besoin d’un boost de confiance en elle, il lui suffirait de demander à son colocataire, qui se ferait un plaisir de l’admirer comme si il s’agissait d’un être supérieur. Elle reprit la route, ce qui le força à stopper sa délectation visuelle.

Le bar où il l’amenait ne ressemblait pas à ce à quoi elle s’attendait. Nao aurait plus eu sa place dans un bar à jeux vidéos, à jeux de rôles, ou un maid café. Elle avait toujours voulu tester un maid café. La décoration kitsch, la bonne nourriture, les boissons rafraîchissantes, et surtout les serveuses qu’elle aurait maté pendant des heures en sirotant un bubble tea. Cringe à souhait certes, mais c’est ce qui rend l’expérience encore plus sympa. Bref, le bar où nos deux zinzins entraient. Le Black Dog. Ca ressemblait à un troquet de métalleux comme elle en avait fréquenté pas mal, avec de la musique trop forte, des cheveux trop longs et des odeurs corporelles trop désagréables. A l’heure de la sortie des bureaux, les salarymen investissaient le lieu, toujours dans leur chemise bien repassée mais avec la cravate dénouée. Ils étaient accompagnés des habituels déchets que l’on rencontre dans tout festival, ceux avec les cheveux encore plus gras que longs, ce qui n’est pourtant pas une mince affaire, déjà bourrés avant le repas du soir, que tout le monde tente d’ignorer avec plus ou moins de succès. Bien sûr, on pouvait aussi croiser les curieux, ceux qui avaient envie de changement, qui étaient entré ici sans savoir ce qui les attendait, et qu’on ne reverrait pas de sitôt. Automne était en terrain connu, avec en plus une petite pointe de dépaysement bienvenu.

La serveuse qui s’occupa d’eux lui tapa immédiatement dans l’œil. Une métisse aux cheveux colorés, totalement consciente de son sex-appeal. La polonaise se demanda si ses piercings s’arrêtaient à son visage, ce qui aurait tout de même été dommage. Elle reviendra ici, plus tard, à une horaire plus propice à la discussion, pour tenter de gratter son numéro et plus si affinités. Une fille comme ça, c’est pas hétéro, ou pas totalement. Mais pour le moment, elle devait se contenter de rester collée à Nao, qui vivait actuellement le plus beau moment de sa vie. Lorsqu’il commanda en japonais, elle ne comprit que 3 mots : whisky, coca, chips ; ce qui suffit à la rendre heureuse. Quand les verres arrivèrent, les deux larrons trinquèrent, et Automne manqua de s’étouffer en voyant la tête du japonais lorsqu’il sirota sa première gorgée. Pour sûr, ce n’était pas un expert en alcool fort. Sa tentative de paraître plus viril qu’il ne l’était réellement était mi-touchante, mi-ridicule. Ridichante. Ou touchicule. C’est bien, touchicule.


« Amateur ! Prends ma dose de coca. » Elle leva son verre et le porta à ses lèvres. « Moi, je le bois pur » Le liquide de couleur bronze s’infiltra entre ses lèvres, enveloppa sa langue et se glissa dans sa gorge en prenant soin de tout anesthésier sur son passager. Le breuvage puissant à l’odeur caractéristique se distinguait par ses arômes boisés et un arrière-goût de vanille qui s’effaçait pour laisser la place au feu de l’alcool. « Un Nikka ? J’aime beaucoup. Ils se foutent pas de notre gueule, ici. » Elle tourna le regard vers Nao et lui lacha un sourire amusé. « La première fois que j’ai bu un whisky, c’était un bourbon dégueulasse, du genre à faire passer du Jack Daniel’s pour un cru d’exception. J’ai détesté, mais y avait que ça, alors j’en mettais un fond, puis je remplissait le verre de coca jusqu’au bord. C’était pas terrible, mais ça passait. A la fin de la soirée, j’étais tellement bourrée que je me souviens plus de rien. A part une chose. Le moment où j’ai dégueulé. Crois-moi, le whisky-coca, ça passe à l’aller, mais c’est horrible au retour. »

Automne gloussa, et porta à nouveau le verre à ses lèvres. Elle pouvait boire ça comme du jus de fruit. Le whisky, elle l’adorait autant qu’elle le détestait. Il avait été son meilleur ami lors de ses meilleures fêtes, et son pire ennemi lors de ses périodes les plus sombres. Mais tout ça, c’était du passé. Et le passé, elle le laissait derrière. C’était aussi pour ça qu’elle avait tout quitté pour venir au Japon. Pour fuir. Pour se reconstruire. Pour revivre.

« Pour moi, les meilleurs whisky sont faits ici. Les américains ne sont bons qu’à être coupés. Les écossais et les irlandais sont parfois excellents, mais un peu bruts, et souvent hors de prix. Les japonais, par contre, sont plus fins et plus complexes, et leur prix reste correct. Je n’avais pas pensé à ça en venant au Japon, mais ça me fait plaisir. »

Elle posa son verre vide sur la table, et se plongea dans l’observation de la salle. Il y avait encore tous les types d’énergumènes cités précédemment, il y avait toujours la jolie serveuse au cul absolument parfait, le barman qui n’aurait pas dépareillé dans un groupe de thrash au milieu des années 80. Mais il y avait autre chose, qu’elle aimait moins. Un mec en particulier, qui la regardait avec insistance. Bien sapé, bien coiffé, mais qui dégageait une aura sombre. Malsaine. Presque dangereuse. Il allait leur causer des emmerdes, c’était certain. Dans sa poche, toujours le petit couteau, au cas où. Les rares fois où elle avait dû l’utiliser, c’était dans ce genre d’endroit. Un bon coup bien senti, dans la cuisse, ça calme. Même si elle préférait en général faire parler ses poings.

« Nao, je crois que ce mec va nous faire chier. »

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One Shot / Re : The punk and the nerd [PV Nao]
« le: mercredi 11 mai 2022, 23:04:19 »
Automne, fatiguée ? Oh non, pas à cette heure en tout cas. Les siestes de l’après-midi ne faisaient pas partie de son planning, et elle se savait chanceuse de ne pouvoir se contenter que d’une poignée d’heure de sommeil chaque jour. Et les nuits blanches, fut une époque, elle pratiquait beaucoup. Elle en enchaînait parfois deux ou trois par semaine, et restait fraîche comme la rosée. Serait-elle encore capable aujourd’hui, à bientôt trente ans, de réitérer ces prouesses ? Encore faudrait-il qu’elle se sociabilise pour ne pas passer ces nuits blanches seule. Il n’y a pas grand-chose de plus déprimant. Non, si elle voulait débarrasser tout de suite sa chambre, c’est parce qu’elle craignait que l’opération prenne plus de temps que prévu. Au final, tout se passa bien, les placards encaissant ras-la-gueule le nombre impressionnant de composants et de cartons qui traînaient dans la pièce, à l’exception de trois d’entre eux. Elle eut comme mission d’aller les ranger sous le lit de Nao, ce qui ne paraissait pas, à première vue, trop compliqué.

La pièce était aussi exiguë que sa jumelle de l’autre côté du mur, et agencée à l’identique. La décoration se résumait au minimum, tout autant que l’ameublement. Le garçon n’avait sans doute pas besoin de plus que pc et consoles pour égayer ses journées. En glissant les boîtes sous le lit, elle eut la surprise de tomber sur deux magazines, qu’elle feuilleta avec curiosité. Mais qui, à l’ère d’internet, du porno gratuit et facile d’accès, achetait encore des bouquins du genre ? Voilà qui n’était pas commun. Si l’un d’entre eux (celui axé sur la porte dérobée) ne l’intéressait guère, le second, lui, trouvait grâce à ses yeux. Ainsi, Nao était attiré par ce genre de filles ? C’était plutôt flatteur. Elle reconnut en un coup d’oeil quelques modèles sur lesquelles elle s’était déjà masturbée, et décida d’emprunter temporairement ce magazine à son propriétaire. Le glissant dans son pantalon, et le masquant avec son t-shirt, elle retourna dans sa chambre, ni vu ni connu, puis le glissa à son tour sous son lit une fois à l’abri des regards.

Elle se servit un deuxième verre de Coca pour se féliciter du dur travail accompli, et gloussa à la proposition de Nao. Elle n’était jamais contre l’idée de sortir boire un verre. Ca lui permettrait aussi de découvrir un peu la ville, et peut-être une adresse sympa, qui sait ?


« Ca me va, mais perso si je prends un Coca dans un bar, c’est juste pour rallonger mon whisky. Je préfère les boissons de grandes personnes. »

C’était rigolo, parce qu’elle n’était vraiment pas grande. Pas peu fière de sa blague (entre nous, elle n’est vraiment pas terrible), elle pouffa avant de finir son verre.

« Je te charrie, bien sûr. Je vais descendre fumer une clope, toute cette activité m’a donné chaud, j’ai besoin de prendre l’air un petit peu. »

Malheureusement, il ne faisait pas plus frais à l’extérieur, au contraire. La chaleur ne battait pas des records, mais l’atmosphère était lourde, orageuse. Des nuages gris, bien chargés, s’amoncelaient à l’horizon, leur profil menaçant surplombant les grues du port industriel. Elle se laissa glisser le long du mur jusqu’à se retrouver assise par terre, et porta sa clope à sa bouche. Nao lui avait pour le moment fait bonne impression. Bon, il n’avait pas l’air du genre extraverti, ni même particulièrement actif, mais c’était peut-être ce genre de colocataire dont elle avait besoin. Quelqu’un qui pourrait canaliser son trop-plein d’énergie, et l’empêcherait de retomber dans ses travers. Elle tira sur cigarette jusqu’au filtre, puis balança le mégot dans le cendrier placé à quelques mètres de là. Trois points. Sa main plongea dans la poche de son pantalon, tâta son couteau papillon. Elle n’en aurait sans doute pas besoin, finalement. Tant mieux. Planter des gens ne faisait pas partie de ses passions.

De retour à l’appartement, elle entendit la mélodie caractéristique d’un diesel au ralenti. A moins qu’il ne s’agisse que des ronflements de Nao, qui était sans doute parti se reposer de tout ce dur labeur. Il fallait le comprendre, débarrasser une pièce c’est une chose, mais le faire en compagnie d’une fille en est une autre. Curieuse, elle fouilla dans les placards, et dans le frigo. Bon point, c’était presque l’abondance. Mauvais point, la malbouffe régnait en maître ici. Elle qui comptait rééquilibrer quelque peu son alimentation, c’était raté. Vu les saloperies qu’elle ingurgitait, heureusement qu’elle passait son temps à faire de l’exercice, sinon elle rivaliserait rapidement avec son colocataire niveau tour de taille.

Elle s’éclipsa dans sa chambre le temps de ranger ses affaires. Elle n’avait pas grand-chose, mais c’était suffisant pour finir de bourrer les placards et les étagères. La statuette religieuse trouva une petite place sur une étagère au dessus du lit, et elle parvint même à se réserver un petit espace sur ce qu’il restait du semblant de bureau. Lorsqu’elle sortit enfin, elle tomba nez à nez sur Nao qui apparemment s’était changé entre temps. Il lui semblait bien avoir entendu le bruit de la douche pendant sa session rangement. Elle leva un sourcil à la vue de son t-shirt. Elle ne l’aurait pas imaginé comme ça, mais ça ne la dérangeait pas.


« Meshuggah ? Bon choix. Attends deux secondes. »

Elle farfouilla dans l’armoire méthodiquement rangée, et en tira un débardeur noir, plié en quatre, apparemment banal. Tournant le dos à la porte ainsi qu’au garçon, elle retira son t-shirt, dévoilant son dos musculeux, tatoué et surtout nu. Il est vrai qu’Automne n’avait pas besoin de soutien-gorge, au vu de son absence presque totale de poitrine. Et la pudeur ne faisait pas partie de son vocabulaire. Lorsqu’elle se retourna, après avoir enfilé son débardeur, elle arborait un sourire satisfait. Celui-ci était aussi à l’effigie du groupe suédois.

« Tadaaaa ! Bon, on y va ? »

Elle passa à côté du garçon, dont le teint avait viré au pourpre, quasi fluorescent, et dont la bouche semblait ne plus être capable de se fermer. Apparemment, cette simple vision du dos nu de la polonaise lui avait fait de l’effet. Ca ne lui déplaisait pas. Elle n’avait jamais été dérangée par le fait d’être matée, désirée. Même par quelqu’un comme Nao. Elle y trouvait même un côté touchant.

« Ici la Terre. Tu m’entends ? »

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One Shot / Re : The punk and the nerd [PV Nao]
« le: mercredi 11 mai 2022, 11:39:41 »
Une bonne boisson gazeuse, bien fraîche, à fortiori lorsque vous êtes dans un 25m² qui se transforme en étuve au premier rayon de soleil, ça ne se refuse pas. Automne choisit de se servir un grand verre de Coca, et trinqua à leur colocation naissante. Pendant que Nao se plongeait dans les formalités administratives, elle se perdit dans ses pensées. Ce n’était vraiment pas la vie dont elle rêvait en quittant le cocon familial. Elle qui espérait du dépaysement, elle l’avait, mais pas celui auquel elle s’attendait. Mais cette situation n’était pas une fatalité. C’était temporaire, et il fallait qu’elle voie ça comme une tremplin pour mieux rebondir plus tard. Et retomber sur ses pattes. Ça, elle savait le faire, très bien même. Vu le nombre d’étrangers dans cette ville, la discrimination à l’emploi n’était sans doute pas la norme. Bon, elle allait sans doute enchaîner les petits boulots sans intérêt pendant quelques mois, mais l’avenir sera rayonnant, elle en était certaine. Et cette certitude, elle en avait besoin…

Ce fut la voix de Nao qui la reconnecta avec le monde réel. Elle le laissa parler, l’écoutant en sirotant son verre de soda, piquant quelques chips par-ci par-là, impressionnée par le rythme auquel le japonais les engloutissait. Nul doute qu’il devait faire la même chose à chaque repas. Si on ajoute à ça son rythme de vie sédentaire, et sans doute une quantité d’activité physiques proche du néant, pas étonnant qu’il soit empâté. Pourtant, il n’était pas repoussant. Avec quelques dizaines de kilos en moins, il serait peut-être même mignon. Pas sexy, n’abusons pas, mais son air avenant jouait en sa faveur. Elle termina le bol de pickles, dévorant les quelques miettes que le garçon avait laissé, et se retint de rire lorsqu’il lui parla de sa mésaventure au parc. Elle se l’imagina avec le visage gonflé, et cette vision lui coupa toute envie de se marrer.

« Eh bien...si je suis venue ici, c’est parce que...bon, c’est pas très intéressant hein... »

Ce n’était peut-être pas très intéressant, mais ça ne l’empêcha pas de raconter une bonne partie de son passé. Ses années à l’armée, son retour chez ses parents, son envie d’ailleurs, ses projets de se remettre à la musique et à la programmation, ses déboires financiers. Ce fut relativement long, et elle ne savait pas si Nao ne l’avait pas coupée par politesse ou si il était réellement intéressé par ce qu’elle racontait. Elle se le va et s’étira, tendant les bras vers le plafond qu’elle aurait pu toucher si elle ne faisait pas approximativement la taille d’un hobbit.

« En tout cas, perso, je peux pas passez une journée sans faire de sport. J’irai courir le matin, je ferai pas de bruit en sortant comme ça tu peux te lever à l’heure que tu veux. Tu sais si il y a des salles de sport dans le coin ? »

Question idiote. Comme si il pouvait lui répondre. La dernière fois qu’il avait vu une salle de sport devait être au lycée. Et encore, peut-être qu’il se faisait dispenser. De toute façon, elle pouvait très bien chercher sur internet. Regarder les avis, ce n’est pas bien compliqué. Même si pour l’inscription, ça risquerait d’être plus compliqué, vu son niveau abyssal en japonais. Elle pourrait peut-être emmener Nao avec elle pour l’aider à faire les démarches. Et qui sait, peut-être y aurait-il un miracle, et qu’il voudrait l’accompagner et s’exercer à son tour.

« Je pourrais peut-être te donner un coup de main pour monter des pc ? Ca fait longtemps que je l’ai pas fait mais j’aimerais bien m’y remettre. Si ça te dérange pas. »

Et si elle pouvait en profiter pour avoir un ordi pour elle, à bon prix,ce serait parfait. Son laptop était certes une sacrée bête de compétition...mais il datait de plus de 10 ans ! Autant dire qu’il était dépassé depuis longtemps. Mais elle le gardait comme une relique d’une époque passée, une époque où tout était plus simple. Plusieurs gigas de photos, vidéos, musiques qu’elle chérissait particulièrement étaient le témoignage de cette vie qu’elle avait perdue.

« Bon...on va débarrasser ma chambre ? On sera pas trop de deux pour nous en occuper. »

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One Shot / Re : The punk and the nerd [PV Nao]
« le: mardi 10 mai 2022, 23:43:16 »
Le temps passe toujours plus longtemps lorsqu’on ne fait rien. Bon, pour le coup, Automne avait une clope à la main...puis à la bouche...puis à la main...bref. Mais ce n’était pas suffisant pour l’occuper. A ses pieds, son énorme valise contenait toutes ses affaires : des fringues, une brosse à dents, des fringues, son petit miroir, des fringues, son laptop, et encore des fringues. L’idée de la colocation était donc lumineuse, en cela qu’il lui épargnait l’achat ruineux de meubles. Maline !

A quelques mètres d’elle, la porte s’ouvrit pour laisser sortir un jeune homme à la circonférence supérieure à la hauteur. Le vrai cliché de l’otaku japonais qui place plein de smileys dans ses messages. C’est exactement comme ça qu’elle l’imaginait, étrangement. Au moins, il avait l’air sympathique, avec son air bonhomme et son sourire. C’était un colocataire qu’elle cherchait, pas un plan cul (même si les deux peuvent aller de pair)


"Hello! Welcoome here!You finde the way easy?"

La jeune femme retint un gloussement à l’écoute de l’accent du garçon. C’est pas bien, de se moquer. Il faisait des efforts pour parler anglais, et il ne se débrouillait pas mal. Bien mieux que l’immense majorité des natifs qu’elle avait croisé depuis son arrivée. Elle lui rendit maladroitement sa courbette, avec un temps de retard, même si elle pensait plutôt à lui taper un check. Les us et coutumes viendront plus tard, à force de côtoyer les locaux…

« Non, t’inquiète pas, c’est pas très lourd. »

C’était un mensonge, sa valise pesait peu ou prou un âne mort. La vérité, c’était qu’elle n’aimait pas qu’on lui propose de l’aide, simplement parce que c’est une femme, parce qu’elle est petite, parce qu’elle paraît frêle. Les apparences sont souvent trompeuses, et avec Automne, c’était le cas. Elle leva d’une main son lourd paquetage pour franchir les quelques marches qui séparaient l’entrée de l’ascenseur avant de le reposer sur ses roulettes. Simple comme bonjour.

Une fois dans la cabine, elle se posa sur la valise, et vit le garçon appuyer sur la touche dix-neuf. La montée risquait d’être aussi longue que le chemin depuis l’hôtel. Coincée entre la paroi et le ventre impressionnant de son futur colocataire, le confort n’était pas optimal, et elle se décida à briser la glace pour ne pas que l’ascension ne se passe dans une atmosphère délétère.


« Moi c’est Automne, contente de te rencontrer aussi. Tu avais un autre coloc avant ? Ou je suis ta première ? »

L’ambiguïté de la question ne la frappa pas immédiatement. Bien sûr, qu’elle était sa « première », ce gars n’avait sans doute jamais approché de fille de près ou de loin. Elle avait toujours trouvé triste la situation de ces japonais quelque peu en marge de la société et des critères de beauté, condamnés à rester puceaux à vie ou presque. Oh, elle ne voulait pas non plus se porter volontaire pour y remédier, mais elle trouvait ça dommage. Nao avait l’air d’un gentil garçon, mais elle pouvait déjà deviner qu’il était à deux doigts de tomber dans les pommes, étranger qu’il était à toute interaction avec le genre féminin. Un petit ding retentit, et le japonais se précipita hors de l’ascenseur pour ouvrir la porte de l’appartement. Qu’il était stressé, ce garçon !

A l’intérieur, ce n’était pas le capharnaüm attendu. Le salon était certes encombré, mais pas en bordel, et encore moins sale. L’écran prenait tout le mur, le PC était une véritable machine de guerre, et la présence d’une guitare l’enchanta particulièrement. C’était petit, vraiment petit, mais fonctionnel et suffisant.
« C’est pas mal », lâcha-t-elle, avant de prendre en main le petit paquet à son attention posé sur la table. En le déballant, elle ne fut pas plus surprise que cela de découvrir une petite statuette de qualité correcte, sans doute une coutume pour souhaiter la bienvenue ou la bonne fortune. Elle remercia le jeune homme et offrit une nouvelle courbette maladroite avant de reposer le présent sur la table en se demandant où elle allait bien pouvoir l’exposer.

« Du coup, ma chambre, tu m’as dit que c’était celle de gauche, c’est bien ça ? »

A peine sa question finie, elle ouvrit la porte pour se faire accueillir par un bordel de composants informatiques. Si le lit n’en était pas recouvert, et que la propreté de la pièce ne faisait pas défaut, la circulation y était réellement compliquée. Quand à y déballer ses affaires...autant ne pas y penser tout de suite. « Bon...ça peut attendre...faut juste que j’évite de faire tomber une RTX, vu le prix que ça coûte en ce moment. » Elle capta directement l’étincelle dans les yeux de Nao quand il entendit le mot RTX venant de la bouche d’une fille. Elle leva la valise, son biceps se dessinant sous l'effort, et la posa sur le lit.

La visite continua par la cuisine qui n’était qu’une autre partie du salon (pas grave, Automne et la gastronomie, ça fait deux), et enfin par la salle d’eau microscopique. Info sûre, elle n’allait pas y passer des heures, au vu de la tristesse de la pièce mais aussi et surtout de sa taille. Tant mieux, ce n’était pas le genre de femme à se pomponner trois fois par jour. Une douche rapide, un séchage qui l’est tout autant, un coup de brosse dans la tignasse, et basta.


« Je m’attendais franchement à pire. Bon, c’est pas le grand luxe, mais ça me convient. Du coup, c’est quoi ta routine quotidienne ? »

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One Shot / The punk and the nerd [PV Nao]
« le: mardi 10 mai 2022, 21:40:55 »
Internet est un monde formidable. Il offre des possibilités quasi infinies à qui sait s’en servir, ce qui est tout à fait le cas d’Automne. Avachie dans le lit de sa chambre d’hôtel, elle épluchait les sites de petites annonces pour trouver de quoi se loger en urgence. C’est que les nuitées coûtaient cher ici, et que son budget fondait comme neige au soleil. Soleil qui, d’ailleurs, était en train de disparaître au loin, se cachant lentement derrière l’horizon. Eh oui, la vue sur mer a un prix…

Elle aurait peut-être dû se renseigner sur les tarifs de l’immobilier avant de venir à Seikusu. Un détail plutôt important, au final. Elle allait devoir se rabattre sur la colocation, au moins le temps de trouver un boulot qui lui apporterait une rente plus importante que sa retraite de l’armée. Retourner chez ses parents, puis partir en coloc’, à 28 ans, franchement, ça craint, mais de toute façon elle n’avait pas le choix.

L’une des annonces lui tapa dans l’œil. L’appartement était loin d’être incroyable, la description de l’occupant ne sortait pas de l’ordinaire, contrairement au prix. C’était littéralement l’offre la moins chère du site. Peut-être y avait-il un loup, c’était une possibilité à ne pas négliger. Une jeune femme seule enfermée dans un lieu qu’elle ne connaît pas est une proie facile, mais penser ça d’Automne serait une grave erreur. Dans ce genre de cas, ce serait plutôt l’agresseur qui serait à plaindre…

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Les rues fourmillaient de monde en cet après-midi ensoleillé. Les rues les plus passantes et commerçantes étaient bondés, mais fort heureusement, l’adresse était à l’écart de toute cette agitation. Les petites ruelles plongées dans l’ombre était fraîches, un répit agréable après cette marche en plein cagnard. Un petit couteau papillon caché dans sa poche, l’ex-militaire ne craignait pas les coins sombres de cette ville qu’elle ne connaissait pas.

« Dans cinquante mètres, tournez à gauche, puis dans deux cent mètres, votre destination se trouvera sur votre gauche » lâcha la voix du GPS dans ses écouteurs. Musique dans les oreilles, à l’écart du monde extérieur mais toujours aux aguets. « Putain, c’est laid... » Il est vrai que le quartier n’était pas le plus charmant de la ville, et l’immeuble était au diapason. Mélange entre une ruche et un empilement de conteneurs, il exposait ses murs grisâtres à la face d’un monde qui ne voulait pas le voir. Le concept d’optimisation d’espace était poussé à l’extrême dans une véritable dystopie à taille réelle. Bizarrement, ça ne lui déplaisait pas tant que ça.

Elle envoya un SMS au locataire de l’appartement qu’elle comptait visiter. Le rendez-vous avait été pris rapidement, après un échange cordial de SMS ponctué d’étranges smileys de la part de son interlocuteur, sans doute une coutume typiquement japonaise.
« Tu devrais me reconnaître facilement » lui avait-elle dit. Entre sa tignasse bleue, son t-shirt noir laissant apparaître ses bras tatoué et ses Doc, elle ne passait décidément pas inaperçue. En s’adossant à côté d’une porte qui n’était peut-être pas la bonne, elle sortit une cigarette de sa poche et l’alluma. Le temps qu’il descende, si il avait la malchance d’habiter au vingt-huitième étage (voire plus), elle avait bien le temps de s’en griller une...

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Blabla / Re : J'offre mon corps à....dix
« le: mardi 10 mai 2022, 19:59:30 »
Houit

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« Sacrée chaleur, hein ? »

Un homme à la carrure large salua Automne de ces mots. La chaleur, ça, on la ressentait. Il devait fait une bonne quarantaine de degrés à l’ombre, mais de l’ombre, dans ces étendues désertiques, il n’y en a que trop peu. Au loin, en contrebas de la falaise, quelques piliers d’une couleur orange-brune, écrasés au sol, figuraient ce qui devait sans doute être un ancien temple en ruines depuis des millénaires. Le sable et la roche avaient depuis bien longtemps gagné du terrain, et il ne semblait subsister de cet édifice que ces colonnes piteusement étalées. Depuis son arrivée, la militaire était attirée par ces décombres, pour lesquels elle était la seule à porter attention.

Aujourd’hui, elle était de repos. Après plusieurs jours de patrouilles, d’explorations, de tours en Jeep, de missions de sécurisation du village situé à quelques centaines de mètres de là sans qu’elle n’y trouve un quelconque intérêt ni humain, ni stratégique, elle allait enfin pouvoir profiter d’un peu de temps libre, qu’elle comptait bien mettre à profit pour découvrir un peu mieux ce vieux temple. Descendre de la falaise fut une partie de plaisir. Mettant à profit son agilité naturelle, il ne fut à Automne qu’une poignée de minutes pour arriver en contrebas de ce mur naturel constellé de prises. Un quart d’heure supplémentaire de marche sous le cagnard lui suffit pour arriver devant les vestiges.

Entre les piliers brisés, subsistaient encore quelques pierres de taille, l’une d’entre elles étant même gravée d’une écriture cunéiforme qu’elle ne reconnaissait pas. Un mince filet d’air frais s’échappait d’un petit espace entre deux caillasses, dernier accès vers l’intérieur du temps. Dangereux ? Sans doute. Inconscient ? Encore plus. Pourtant, la curiosité et une envie irrépressible d’explorer la poussèrent à se glisser souplement dans l’interstice. Après tout, elle avait embarqué un talkie-walkie, et si il se passait quelque chose, elle pourrait joindre le camp dans la seconde.

Comme prévu, l’atmosphère à l’intérieure était radicalement différente. La température avait baissé d’une bonne dizaine de degrés, et quelques rares rais de lumière ne parvenaient pas à totalement éclairer la salle. Et quelle salle. Immense, et remplie...de sable. De sable partout, de monticules de sable, contre les murs, au milieu de la pièce, absolument partout. A quoi pouvait-elle s’attendre ? A des trésors ouvragés, des monticules d’or, des statues grandiloquentes ? Non, il n’y avait que du sable. Et quelques caisses, sans doute abandonnées là depuis plusieurs décennies, au vu de la rouille et de la couche de poussière et de sable qui les recouvraient. Elle n’était donc pas la première personne à pénétrer ici depuis des siècles, ce qui était à la fois décevant et...rassurant.

Au fur et à mesure que ses yeux s’habituaient à la pénombre, elle se rendit compte qu’elle s’était peut-être trompé sur le manque d’intérêt de cette salle. Au fond se trouvait un immense mur, gravé de symboles énigmatiques dont certains étaient recouverts de dorures. Si elle ne comprenait absolument rien, il ne faisait malgré tout aucun doute qu’il s’agissait là d’un témoignage des temps anciens, historiquement important ! Mais les caisses qui parsemaient la pièce...il avait déjà été découvert. Étrange, donc, qu’elle n’ait pas été briefée sur la présence de ce temple. D’habitude, ce genre de vestiges étaient soient interdits d’accès, soit de hauts lieux de tourisme. Très étrange.

Dans les caisses, il ne subsistait rien, ou presque rien. On pouvait reconnaître quelques rations de survie hors d’âge, des lampes-torches inutilisables depuis bien longtemps, et même, dans un endroit relativement épargné par le sable, plusieurs lampes disposées en carré ainsi qu’un groupe électrogène rouillé jusqu’à l’os. Un bref et léger éclair de lumière lui frappa la rétine, provenant du centre de ce carré. En s’approchant, elle vit qu’il provenait d’un fragment de miroir, incroyablement bien conservé, et tenant facilement dans la main. Elle le ramassa et l’admira avec fascination, se demandant comment un tel objet avait pu ne pas ternir au fil des millénaires. Peut-être appartenait-il aux explorateurs qui avaient posé leur camp ici il y a bien longtemps ? Peut-être même appartenait-il à ce squelette sans crane posé à moins d’un mètre de là ?

Un squelette ? Automne réalisa avec un temps de retard que c’était bien les restes de ce qui devait être un archéologue qui se trouvaient à ses pieds. Si elle n’avait pas peur de la mort et de ses représentations, la présence d’une squelette humain, sans tête, au milieu des ruines d’un temple millénaire, lui flanque une frousse monstre. Sans demander son reste, elle fourra le miroir dans l’une de ses poches, et ficha le camp manu militari.

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L’eau brûlante ruisselait sur sa peau nue, s’écrasait dans sa chevelure bleutée, trempait son corps et glissait jusqu’à ses pieds. La sensation était agréable, après une journée entière de voyage. Ce matin, elle pleurait à chaudes larmes en serrant dans ses bras ses parents, pour la dernière fois avant un long moment. Ce matin, elle était encore aux États-Unis. Et ce soir, elle était au Japon. Ce matin, elle avait encore un toit, une maison. Ce soir, elle dormait à l’hôtel. Jusque quand ? Elle ne le savait pas. Cela dépendrait de ce que lui offrirait la vie. On ne sait jamais de quoi demain sera fait.

Automne coupa l’eau et sortit de la douche, posant ses pieds sur le carrelage froid de la salle de bains, qui lui arracha un frisson. Rien de tel qu’une douche brûlante en fin de journée pour se délasser, relâcher les muscles, et faire redescendre le stress. De sa main droite, elle se massa le trapèze gauche. Elle restait encore tendue. Elle avait peut-être fait une énorme connerie en quittant tout ce qu’elle avait et tout ce qu’elle aimait. En partant à l’aventure, loin de tout ce qu’elle connaissait. Un rapide coup d’œil dans la glace confirma ses soupçons : elle avait l’air fatiguée. Normal, après tout, elle était fatiguée. Elle attrapa la serviette sur le radiateur, et s’en entoura nonchalamment, cachant son petit corps à la fine musculature saillante mais à la féminité quasi-absente.

Elle retourna dans la chambre, ouvrit sa valise et en sortit un shorty. Pas besoin de plus pour ce soir, seul le sommeil l’attendait. Un petit ploc sonore s’échappa de la moquette, sur laquelle elle avait malencontreusement fait tomber le fragment de miroir, qu’elle avait abrité entre deux sous-vêtements. Après plusieurs millénaires à rester intact, il n’aurait pas fallu qu’il succombe à un simple voyage en avion ! C’était devenu, au fil des années, une sorte de porte-bonheur pour elle, dont elle n’avait jamais réussi à se séparer. Qu’en aurait-elle fait, d’ailleurs ? Imaginez seulement la réaction de l’antiquaire ou du conservateur à qui elle aurait tenté de le refourguer. « Bonjour, je viens vous vendre ça, c’est un fragment de miroir, ça se voit pas mais je l’ai trouvé dans un temple au milieu du désert, à côté d’un squelette d’archéologue, vous me le prenez combien ? »

Elle posa le miroir sur la table de chevet, enfila son shorty et se glissa dans le lit. Les draps étaient tellement frais, c’était agréable, si agréable qu’elle en lâcha un soupir d’aise. Les mille pensées qui se bousculaient dans sa tête s’évanouirent peu à peu, alors que ses yeux se fermaient et qu’elle plongeait dans les bras de Morphée pour une nuit qu’elle estimait méritée…
Un flash de lumière. C’était ce qui la réveilla. Elle regarda, encore dans les vapes, son téléphone. Deux heures trente. Il était bien trop tôt pour faire des photos au flash...Et puis, qui ferait des photos dans sa chambre d’hôtel, fermée à clé ? Frappée d’un coup par l’absurdité de la situation, elle se redressa d’un coup dans son lit, aux aguets. Il n’y avait personne. Juste elle. Et son miroir, d’où émanait une douce et faible lumière, telle une aura incandescente. Voilà qui était curieux.


"- Salutations! Il y a quelqu'un? Hum, l'endroit n'a pas l'air abandonné... SA! LU! TA! TIONS!"

Automne lâcha un cri de surprise et tomba du lit. Comprenez-la, ce n’est pas tous les jours qu’on se fait réveiller par un miroir qui se met d’un coup à émettre de la lumière et à parler. Elle s’éloigna du miroir à quatre pattes et se recroquevilla dans un coin de la pièce. Qu’est ce que c’était que cette diablerie ? Le miroir était hanté ? Il y avait un haut parleur et une petite ampoule caché dedans ? Il s’agissait peut-être d’un portail magique vers un autre monde ? « T’es con, la magie, ça existe pas ». Quoique ? Il y avait tant de choses qu’on ne comprenait pas dans ce monde…
Le miroir vibra, comme si on le tapotait avec une force impressionnante, et Automne lâcha un nouveau petit cri de surprise. C’était un cauchemar, c’était certain, mais même en se pinçant, elle ne parvint pas à autre chose que se faire mal. Après de longues, très longues secondes à rester seule dans son coin, elle prit son courage à deux mains et s’approcha du miroir.

Doucement, elle tenta de regarder l’objet...qui lui rendait le reflet d’un visage. Un visage qui n’était pas le sien. Un visage aux traits fins, à la beauté éclatante...définitivement pas le sien. Étrange, dérangeant, terrifiant...mais aussi rassurant. La personne de l’autre côté du miroir, si tant est qu’il y a un autre côté, ne semblait pas animée de mauvaise intentions...et paraissait aussi perdue qu’Automne. Elle prit le miroir dans sa main, et le porta à sa hauteur. Le contact oculaire se fit avec son interlocutrice, qui n’avait pas l’air totalement humaine.


« Salut...euh...ça va ? »

Quelle conne. Elle avait dans sa main un miroir magique, qui lui renvoyait le reflet d’un être qui n’était pas humain, peut-être dans un autre monde, et c’est tout ce qu’elle trouvait à dire ? C’était ridicule. Elle n’allait pas juste lui demander comment ça allait, si il faisait beau chez elle, ce qu’elle avait mangé la veille.

« Vous aussi, vous avez un fragment de miroir ? C’est ça, que j’ai dans la main...et qui me montre votre reflet. C’est la première fois que je vois ça...attendez deux secondes »

Elle s’assit au bord du lit, et posa le miroir contre la lampe de chevet. Ainsi, il restait debout,à lui transmettre le reflet de...l’elfe ? Elle passa sa main dans ses cheveux, embarrassée et totalement perdue. Tellement perdue qu’elle en avait oublié qu’elle était quasiment nue.

« Je l’ai depuis des années, pourtant, et jusque là ça ressemblait juste à un miroir ordinaire. Enfin...je m’appelle Automne. Je l’ai trouvé dans les ruines d’un temple abandonné, sans rien autour. Et vous ? »

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Le coin du chalant / Re : Re : De quoi occuper mes journées
« le: samedi 07 mai 2022, 08:47:03 »
Salut!

J'ai lu la fiche, j'aime bien Automne. Mais les persos n'évoluant littéralement pas dans le même monde, c'est un peu un problème. Un problème qui me donne envie de te proposer un rp très particulier.

Les deux trouvent d'une manière ou d'une autre une babiole magique (genre un miroir de poche) qui permet basiquement de faire des appels visio entre elles. Le rp se constituerait principalement de leurs conversations à travers ce dispositif. Il faut s'attendre possiblement des posts assez courts dû au fait que ce ne soit pratiquement que des dialogues et plusieurs ellipses pour avoir plusieurs "appels" à différents moments pour dépeindre une relation à moyen voire long terme selon comment ça se passe.

Voilà pour ma petite idée, dis-moi si ça te tente.

Salut !

Ton idée me plaît bien, surtout qu'on peut faire ce RP en parallèle de la timeline grâce aux ellipses. Ça m'intéresse. Je t'invite à venir en MP pour qu'on discute des détails c:

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Le coin du chalant / De quoi occuper mes journées
« le: vendredi 06 mai 2022, 22:04:32 »
Salut la compagnie.

Blablabla rp blablabla scénarii blablabla hésitez pas à me dire si ça vous intéresse ou à m'envoyer un MP si vous avez une idée

Ma fiche est à disposition, mais si vous voulez un rapide résumé : Automne arrive tout juste en ville, a besoin de découvrir un peu les environs, cherche du boulot dans à peu près tous les domaines possibles. Elle est pansexuelle mais ne pense pas qu'avec son Q, donc un RP sans H dedans est tout à fait envisageable. Elle est sportive, a plutôt bon fond, mais n'est pas forcément très à l'aise dans les grandes foules.

Idée n°1 : [PRISE] Nouvellement arrivée en ville, Automne cherche un appartement assez rapidement, car les nuits à l'hôtel coûtent cher. Le luxe et l'opulence, très peu pour elle; un lieu sans chichi lui conviendrait parfaitement. Si vous cherchez une locataire qui ne fera pas d'emmerdes, c'est elle qu'il vous faut ! Paiements en retards et arrangements "à l'amiable" inclus.

Idée n°2 : Bon, Automne a maintenant un appartement (ou pas), mais elle ne connaît pas la ville ! Elle qui n'avait jamais mis les pieds à Seikusu a besoin d'un(e) guide. Lieux d'intérêts, bars tranquilles, salles de concert underground, voire clubs obscurs et ruelles sombres, elle a soif de découverte !

Idée n°3 : Chouette, elle connaît désormais un peu Seikusu, c'est un bon début...mais elle entend parler de plus en plus de ce monde parallèle, enfin elle ne sait pas c'est nouveau pour elle...Terra ? Peut-être que quelqu'un pourrait partager son savoir avec elle, voire même accepterait de l'accompagner ? Rien à craindre, Automne sait se défendre.

Idée n°4 : Un peu de sport, ça fait du bien, et ce n'est pas la jeune polonaise qui dira le contraire. Jogging matinal, musculation à la salle, recherche d'un sparring-partner pour exercer son jeu de jambes, c'est open bar : elle a besoin de se défouler !

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Si vous avez d'autres idées, a nouveau, n'hésitez pas à me contacter. Je ne suis pas particulièrement difficile, je m'adapte à tous les niveaux d'écritures, je peux me contenter de réponses courtes comme de plus longues, d'histoires brèves ou s'étirant dans la durée, c'est comme vous préférez !

A très vite ~

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Le coin du chalant / Re : Le Bouton d'or ouvre !
« le: mercredi 04 mai 2022, 20:54:45 »
Bonjour bonjour, Automne en a marre de ne manger que des conserves dégueulasses, je pense qu'un petit cours de cuisine pour débutante pourrait lui être utile o/

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Merci à toutes et à tous, à moi le RP o/

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Identité : Automne Maleki
Âge : 28 ans
Sexe : Femme
Race : Humaine
Sexualité : Pansexuelle

Physique : Beaucoup de choses sautent aux yeux chez Automne. Commençons par en haut et descendons petit à petit, voulez-vous. Tout d’abord, il convient de parler de sa chevelure. Ordinairement colorée de teintes chatoyantes et bigarrées telles que le bleu, le rouge, ou encore le violet, elle la laisse parfois à sa couleur naturelle, un roux profond qui lui colle bien au teint. Son teint, justement, est plutôt pâle, symptôme de sa lignée polonaise, orné de quelques légères tâches de rousseur sur son visage aux traits fins et au sourire mutin. Souvent, ses jolis yeux d’un vert puissant sont soulignés par le regard pétillant d’une jeune fille facétieuse. Ses oreilles arborent plusieurs piercing, deux à la gauche et trois à la droite.
En dessous, son petit corps recèle d’autres surprises. Déjà sa taille. En culminant à peine au dessus du mètres cinquante, on peut facilement la confondre avec une pré-ado ; il est vrai qu’elle n’a pas beaucoup grandi depuis ses onze ans. Ajoutez à cela une absence quasi-totale de poitrine ainsi qu’un style vestimentaire le plus souvent androgyne, et elle ne dépareillerait pas dans un lycée, où elle jouerait facilement le rôle de l’ado rebelle. Mais cette façade s’effrite dès lors qu’elle se dénude. Plusieurs tatouages recouvrent sa peau sur son torse, ses bras et son dos, et les anneaux traversant ses tétons rappellent son attirance pour le monde du piercing. Sous son épiderme blafard, sa musculature dessinée interpelle. Abdos, biceps, deltoïdes sont parfaitement visibles. Sans être une culturiste, Automne est avant tout une sportive extrêmement bien entraînée, et chaque muscle a ici une utilité plus qu’un intérêt décoratif. Plus que sa force brute, forcément limitée par sa petite taille et sa carrure qui n’a rien de celle d’un colosse, ce sont avant tout son agilité de gymnaste et sa souplesse digne d’une contorsionniste qui ressortent. Ajoutons à cela une bonne maîtrise de plusieurs arts martiaux tels que karaté, judo ou aïkido, et il devient facile de comprendre qu’il vaut mieux savoir se défendre avant de se frotter à Automne.

Caractère : D’un naturel taquin, le caractère d’Automne change plus vite que la météo en pleine période de mousson. En effet, c’est une personne lunatique et surtout très émotive, dont la sensibilité peut être affectée par tous les évènements de la vie quotidienne. Si elle a appris à se blinder au gré des épreuves de la vie, elle reste relativement fragile derrière la façade dure qu’elle arbore la majorité du temps. Profondément empathique, elle ne peut rester les bras croisés devant l’injustice et le malheur des autres.
Au quotidien, elle ne peut rester une journée entière sans rien faire. Férue d’exercice physique, il est plus probable de la croiser dans une salle de sport qu’en train de lézarder sur la plage. A côté de ça, elle contrebalance cette hyperactivité avec de longs moments de calme qu’elle met à profit pour rester sur son PC. Elle a appris la programmation toute jeune et aime encore s’y adonner régulièrement. Régulièrement, elle branche sa guitare et se plaît à jouer d’anciennes compositions comme des classiques. L’idée de rejoindre un groupe lui traverse parfois l’esprit, mais elle n’est pas encore prête à franchir le pas. Bien qu’elle apprécie la solitude, un ou une compagne ne lui déplairait pas…à condition qu’elle puisse garder sa liberté et son indépendance.
Sexuellement, Automne n’a pas un appétit insatiable, et sait se contenter de peu d’interactions. Etant totalement pansexuelle, elle apprécie la compagnie de partenaires de tous horizons et de tous genres. En réalité, elle raffole bien plus de la complicité et de la tendresse d’un lien fort ou de la tension sexuelle d’une attirance réciproque que de l’acte en lui-même.

Histoire : Il y a 28 ans, la ville polonaise de Cracovie vit la naissance de l’unique enfant du couple Maleki, composé d’une informaticienne et d’un prof d’anglais. De son pays de naissance, Automne n'a quasiment aucun souvenir. A l’âge de trois ans, la famille quitta l’Europe pour emménager aux Etats-Unis, plus particulièrement dans la ville de Seattle. C’est là-bas, dans la capitale du Grunge, de l’aviation et de la pluie, qu’elle grandit. Bonne élève, c’est surtout dans le club de gymnastique qu’elle s’illustra. Son talent l’amena jusqu’aux compétitions nationales, durant lesquelles elle performa admirablement bien, mais elle refusa de sacrifier son quotidien pour devenir professionnelle : pour elle, c’était avant tout un hobby, un défouloir, pas un moyen d’accéder à la gloire. En parallèle, sa mère lui apprit la programmation, qui deviendra l’une de ses passions, et son père la guitare. A quinze ans, elle rejoignit un petit groupe de metal composé de cinq adolescentes, et s’enticha de la chanteuse, avec qui elle vécut ses premières passions. D’abord simple histoire d’un été, la relation devint peu à peu fusionnelle. Si Automne venait d’un milieu familial stable, ce n’était pas le cas de sa partenaire. Cette dernière perdit lentement pied, plongeant dans la dépression et la médication. Le conte de fées du début se transforma en fable, et comme la plupart des fables, la fin fut tragique. Avant ses dix-huit ans, Automne trouva la femme qu’elle aimait inanimée au milieu de sa chambre. Un évènement qui la traumatisa pour le restant de ses jours.
Elle prit la décision de rejoindre l’armée, pour fuir cette ville et cette vie qui s’était brisée en un instant. Elle passa neuf années à défendre des causes qu’elle ne partageait pas, à commettre des actions qu’elle n'approuvait pas, avant d’accepter que cette vie lui convenait encore moins que la précédente. A vingt-sept ans, elle retourna à Seattle, chez ses parents, pour se laisser le temps de se reconstruire, et pour trouver un endroit où repartir. Il lui fallut de longs mois avant de se décider. Une grande ville japonaise, dans laquelle on ne s’ennuyait pas. Seikusu. Elle allait s’y plaire, c’était certain. Et si non, pas grave : elle était pleine de ressources.

Autre : Automne n’a aucun pouvoir particulier, si ce n’est le POUVOIR DE L’AMITIE non je déconne elle en a vraiment aucun.

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