Place publique / Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
« le: mercredi 13 janvier 2021, 11:49:43 »Elle fut prise d’un haut le cœur, plaqua sa main sur sa bouche, et tenta de serrer les narines face à une odeur âcre et puissante. Alecto voulait parler mais elle savait que si elle ouvrait la bouche, elle rendrait assurément son repas, et malgré la situation, son esprit était incapable de se laisser aller à souiller l’atelier de leurs hôtesses si généreuses.
Hécate avait fait un bond véloce pour éviter Klaus lorsqu’il s’était rué sur l’Adolescent, s’était relevée en ramassant sa pipe éteinte dans le mouvement, comme s’il s’agissait d’un trésor précieux, l’avait posé sur un buffet et les yeux qu’elle posait sur l’Ecailleux étaient emplis d’une haine farouche.
Sans paraître craindre l’imposant reptile en rage, elle bondit près de lui, face à lui, enjambant sans pitié le corps qui se convulsait et le sang qui coulait, sa botte juste à côté des attributs solitaires.
- SORTEZ DE CHEZ MOI !
Son grognement sauvage fit sursauter Alecto qui pleurait, évidemment, tant elle était terrifiée et dégoûtée. Le spectacle était immonde, elle ne voulait pas observer Enki qui paraissait s’être désormais évanouit sous la douleur, et surtout pas non plus ce qui gisait à côté dans une marre rouge. C’était sa faute.
C’était sa faute à elle.
La tête lui tournait mais Hécate répéta sèchement dans un rugissement ses instructions sans appel. Marrka avait accouru en panique, poussé un gémissement horrifié en voyant la scène, interrogé avec des yeux ronds la petite Domestique qui ne pouvait que lui adresser un regard de profond désespoir, désolée, suppliante.
« Je. Je suis désolée… »
- SORS DE CHEZ NOUS, ALECTO. Tu vas finir au guet, tu vas finir pendue à rester avec ce barbare. Débarrasse-toi de lui, et ne remets jamais les pieds chez nous !
Hécate la regardait avec une telle colère sourde et froide dans les yeux, qu’elle glaçait la Domestique. Même Marrka semblait, cette fois, incapable de sourire ou de trouver quelques bienveillante parole pour réconforter la jeune fille, acquiesçant doucement aux paroles de sa compagne. Elle se contenta d’aller jusqu’à l’Adolescent pour secourir, indiquant à la Terranide qu’il fallait chercher un guérisseur, et ne leur accordant plus aucune attention.
L’Esclave, pétrifiée dans une attitude absente, comme hors de son corps, se sentit marcher en passant à côté de Klaus, lentement, et continuer jusqu’à la haute doute-porte qu’elle avait barré peu de temps avant. Elle ouvrit la porte, les larmes n’ayant plus la force de couler sur ses joues, avant de marcher, hagarde, dans la rue, au hasard.
Klaus était un problème.
Il n’était pas adapté à la ville, il ne comprenait pas ce qui se passait. Il était violent. Et s’il l’attaquait, elle, pour on ne sait quelle raison obscure ? Et s’il attaquait Thiana Gian ? Son estomac se noua et elle dut s’arrêter au centre de l’allée pour essayer de respirer. Une crise d’angoisse l’empêchait d’inspirer correctement, elle crut défaillir.
Alecto avait fait une erreur. En laissant Charles lui vendre, avec l’argent de sa Maîtresse, une Créature sauvage. Elle allait ramener à l’Auberge un danger capable de tout détruire. Elle était l’instigatrice de morts et de mutilés. Elle avait déçu Marrka et Hecate à tout jamais, et bientôt, ce serait la Sorcière. Elle se convulsa et put à peine courir contre un mur pour vomir ses tripes.