Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Alecto Nemed

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Place publique / Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
« le: mercredi 13 janvier 2021, 11:49:43 »
En une seconde, l’horreur envahit totalement le visage de la petite Esclave. Son teint blanc se fit livide et ses yeux ronds semblaient avoir mangé l’ensemble de son orbite. Enki hurlait au sol, des hurlements abjectes qu’elle avait déjà entendus, les cris les plus horribles qu’elle ait jamais pu percevoir, lorsque des Maîtres mutilaient avec un vice pervers des domestiques.

Elle fut prise d’un haut le cœur, plaqua sa main sur sa bouche, et tenta de serrer les narines face à une odeur âcre et puissante. Alecto voulait parler mais elle savait que si elle ouvrait la bouche, elle rendrait assurément son repas, et malgré la situation, son esprit était incapable de se laisser aller à souiller l’atelier de leurs hôtesses si généreuses.

Hécate avait fait un bond véloce pour éviter Klaus lorsqu’il s’était rué sur l’Adolescent, s’était relevée en ramassant sa pipe éteinte dans le mouvement, comme s’il s’agissait d’un trésor précieux, l’avait posé sur un buffet et les yeux qu’elle posait sur l’Ecailleux étaient emplis d’une haine farouche.

Sans paraître craindre l’imposant reptile en rage, elle bondit près de lui, face à lui, enjambant sans pitié le corps qui se convulsait et le sang qui coulait, sa botte juste à côté des attributs solitaires.

- SORTEZ DE CHEZ MOI !

Son grognement sauvage fit sursauter Alecto qui pleurait, évidemment, tant elle était terrifiée et dégoûtée. Le spectacle était immonde, elle ne voulait pas observer Enki qui paraissait s’être désormais évanouit sous la douleur, et surtout pas non plus ce qui gisait à côté dans une marre rouge. C’était sa faute.
C’était sa faute à elle.
La tête lui tournait mais Hécate répéta sèchement dans un rugissement ses instructions sans appel. Marrka avait accouru en panique, poussé un gémissement horrifié en voyant la scène, interrogé avec des yeux ronds la petite Domestique qui ne pouvait que lui adresser un regard de profond désespoir, désolée, suppliante.

« Je. Je suis désolée… »

- SORS DE CHEZ NOUS, ALECTO. Tu vas finir au guet, tu vas finir pendue à rester avec ce barbare. Débarrasse-toi de lui, et ne remets jamais les pieds chez nous !

Hécate la regardait avec une telle colère sourde et froide dans les yeux, qu’elle glaçait la Domestique. Même Marrka semblait, cette fois, incapable de sourire ou de trouver quelques bienveillante parole pour réconforter la jeune fille, acquiesçant doucement aux paroles de sa compagne. Elle se contenta d’aller jusqu’à l’Adolescent pour secourir, indiquant à la Terranide qu’il fallait chercher un guérisseur, et ne leur accordant plus aucune attention.

L’Esclave, pétrifiée dans une attitude absente, comme hors de son corps, se sentit marcher en passant à côté de Klaus, lentement, et continuer jusqu’à la haute doute-porte qu’elle avait barré peu de temps avant. Elle ouvrit la porte, les larmes n’ayant plus la force de couler sur ses joues, avant de marcher, hagarde, dans la rue, au hasard.

Klaus était un problème.
Il n’était pas adapté à la ville, il ne comprenait pas ce qui se passait. Il était violent. Et s’il l’attaquait, elle, pour on ne sait quelle raison obscure ? Et s’il attaquait Thiana Gian ? Son estomac se noua et elle dut s’arrêter au centre de l’allée pour essayer de respirer. Une crise d’angoisse l’empêchait d’inspirer correctement, elle crut défaillir.

Alecto avait fait une erreur. En laissant Charles lui vendre, avec l’argent de sa Maîtresse, une Créature sauvage. Elle allait ramener à l’Auberge un danger capable de tout détruire. Elle était l’instigatrice de morts et de mutilés. Elle avait déçu Marrka et Hecate à tout jamais, et bientôt, ce serait la Sorcière. Elle se convulsa et put à peine courir contre un mur pour vomir ses tripes.

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Place publique / Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
« le: mardi 12 janvier 2021, 20:23:46 »
D’un pas décidé mais qui prouvait à quel point elle devait se forcer à avancer, Alecto quitta la grande pièce qui servait d’atelier pour un couloir sans lumière du jour, où de grandes étagères le long du mur gardait précieusement des flacons, des bouteilles, des fioles diverses, tout ce qui aimait l’obscurité pour ne pas être altéré.

Elle repensait avec ferveur aux mots qu’essayaient de prononcer Klaus dans la langue commune, se saisissant de ce ravissement pour se donner du courage. Elle s’était cependant trompée sur le sens de ‘Ank’, il le lui avait fait comprendre, mais n’avait pas réussi à saisir ce que cela voulait vraiment dire. La petite Esclave se raccrochait à l’idée pleine d’espoir qu’elle saurait bientôt communiquer correctement avec lui, quand elle pourra la porte battante du préau…


Dans l’atelier, Hécarte la Terranide observait d’un regard félin et froid l’immense animal à sang froid. La différence entre eux deux était frappante, d’autant que malgré sa haute taille, la Prédatrice restait petite face au Colosse écailleux. L’attitude de Klaus envers elle indiquait comme ils se jaugeait, et la tension devint lourde dans la grande pièce haute de plafond.

- Tu devrais vite apprendre la langue commune. La Sorcière ne va pas aimer avoir sur les bras un esclave incapable de la comprendre.

C’était sans doute ce qui s’apparentait au mieux à un ‘conseil d’ami’ venant d’elle. Elle tira le tabouret où s’était trouvée Alecto, s’installa, et tira de la poche de sa tunique un sachet et une pipe de son décolleté. Tout en y bourrant les herbes, elle plissait les yeux toujours en analysant chaque respiration du Saurien.

Le silence dura assez longtemps pour qu’elle fume sans autre bruit que ses aspirations et le crépitement d’un feu. Le temps passait lentement dans une telle atmosphère de méfiance…


La porte s’ouvrit sur Alecto, suivie d’Enki.
Elle, avait la mine honteuse et blême, lissant ses voiles et replaçant dans ses cheveux les chaînettes qui tintaient joyeusement. Lui, avait l’air fanfaron des victorieux soldats qui se pavanent après des exploits militaires. Il roula des mécaniques avant de poser ses yeux sur Klaus et s’immobiliser en balbutiant des mots incompréhensibles.

Hécate, tendue, se leva d’un bond souple et agile pour poser sa patte velue et rondes sur l’épaule de l’Adolescent.

- Tu cherches la sortie, n’est-ce pas ?

Il y avait bien trop d’étrangers chez elle à son goût, et elle le poussa fermement jusqu’à l’autre bout de la pièce. Mais pour la petite Esclave, c’était un signal trop fort. Hécate savait. C’était assuré. Elle savait ce qu’elle avait fait, si non, pourquoi raccompagner si prestement Enki ? Avait-elle entendu quelque chose ? Non ! Elle n’avait émis aucun son, elle y avait pourvu, et l’Adolescent grognait tout au plus, de manière ridicule.

Elle n’osait pas lever les yeux sur Klaus, de peur peut-être qu’il sache juste en la regardant… Est-ce qu’il pouvait sentir les odeurs corporelles aussi bien que pour se diriger et trouver sa nourriture ? Oh, Seigneur, oui. Ses joues perdirent encore une teinte, déjà bien pâles. Il fallait qu’elle se justifie, mais en trouvait pas les bons mots.

« C’est… Il… Va surement repasser. La… la semaine prochaine. »

Parce qu’Enki était malin, et qu’il savait parfaitement qu’elle mourrait de honte plutôt que d’avouer la terrible entente entre eux, il l’avait menacée de tout révéler à la Milice s’il ne bénéficiait pas du même traitement de faveur régulièrement. Ce marché la dégoûtait mais… avait-elle le choix ?

« Tu devrais être gentil avec lui. » Suggéra-t-elle, mal à l’aise, n’osant pas approcher trop près de peur qu’il n’inspire l’horrible parfum qui collait à sa peau.

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Cela faisait deux jours. Deux jours entiers, oui, qu’ils avaient visité les étranges ruines aux Goules. Deux jours que les renégats de l’Armée de Nexus les avaient coursés. Et deux jours qu’Alecto avait tiré le trait de l’arbalète fiché dans l’épaule de son Maître.

A vrai dire, la première journée avait été éprouvante, la nuit sans sommeil pour elle. Elle avait sursauté à chaque bruissement de feuilles et chaque hululement. La forêt mystique regorgeait de vie nocturne, et le Petit Corbeau, lui, était effrayé par la simple pensée de pouvoir s’endormir seule en laissant sans surveillance son cher Démon. Alors, tant que le maigre feu le lui permettait, elle avait observé les cartes volées, son index parcourant les lignes comme on l’aurait fait sur la peau d’un amant, en penchant la tête, et en sursautant à chaque murmure.

Elle ne s’était éveillée en sursaut que lorsque sa jument était venue cogner son museau contre sa joue, comme pour s’assurer qu’elle était encore vivante, et qu’elle était en mesure de les nourrir… Les yeux à peine ouverts, la petite Esclave trouva un tel réconfort à caresser le nez de son cheval qu’elle en aurait pleuré de bonheur. Et comme elle s’occupait d’eux, pourvoyant à leur bien-être, la jeune femme s’était mise à leur parler comme elle l’aurait fait avec n’importe quel être humain un peu sympathique.

Trouver à manger. Elle mit la journée à y parvenir, puisqu’elle n’osait pas s’éloigner trop longtemps de Damascus, et par crainte de se perdre, également. Au moins avait-elle pu faire sécher leurs tenues trempées, constituer un stock de fruits à coque qu’elle peina à casser entre ses dents, avant d’avoir l’ingénieuse idée de briser la coque brune entre deux pierres… Ses doigts s’en souvinrent, mais elle agrémenta sa ration de noisettes croquantes !

Un réconfort maigre lorsque le jour tomba et qu’elle tenta de nouveau de faire boire son Maître, changeant comme elle pouvait son pansement de fortune, et qu’elle se retrouva de nouveau face à sa solitude, et son incapacité à savoir si son état s’améliorait. Elle avait espéré qu’il s’éveille avec elle au matin, et ses yeux qui roulaient toujours dans leurs orbites sous ses paupières agitées l’effrayaient. Comme un mauvais présage.

Au soir de cette journée seule et pénible, Alecto sombra dans un sommeil lourd, luttant jusqu’à la dernière seconde pour ne pas s’endormir près de lui, scrutant son visage pour déceler le moindre signe d’apaisement de son Maître. Elle était tombée le front contre son bras, pliée en deux, dans une position inconfortable. Position qui la tira du sommeil au milieu de la nuit, en sursaut, pleine de courbature, en entendant des pas louvoyer autour de la petite place mousseuse où ils se trouvaient. Les chevaux aussi l’avaient perçu mais ne semblaient pas nerveux, attentifs tout au plus…

Elle récupéra sa fine rapière et la serra contre elle, gardant les yeux ouverts sans rien y voir à plus de deux mètres, et finalement, sombra.

Quand la voix tant espérée la tira des bras de Morphée, Alecto poussa un hurlement en même temps qu’elle aspira une profonde goulée d’air dans ses poumons, comme si elle venait de revenir à la surface après une longue période d’apnée.

Elle s’était dressée d’un bond, lâchant son arme mollement, et se remit derechef sur ses genoux pour se pencher au-dessus du Démon. Ses yeux étaient luisants d’un rayonnant soulagement, autant que de larmes.

« Maî… Messire ! » S’exclama-t-elle en le redressant, comme prise d’une énergie fraiche, retirant le long manteau de voyage de son corps et constatant avec un plaisir non dissimulé que le linge sur son épaule n’était ni suintant, ni imprégné de sang, cette fois.

« Vous êtes vivant ! » S’extasia-t-elle encore, lui sautant au cou comme une enfant sans réfléchir. La taciturne Alecto semblait déborder d’allégresse alors qu’elle se remettait sur ses pieds, en nouant sa tunique à la hâte.

« J’ai les cartes, je crois que j’ai vu un chemin, votre outre est pleine. Oh, j’ai des noisettes. Je crois que ce sont des noisettes. Je vais préparer les chevaux. Votre chemise est bonne à jeter. »

En réalité, elle avait déjà éloigné la dite-chemise poisseuse et rouge qu’elle avait enterré plus loin pour éviter d’attirer des prédateurs.

Certes, Damascus ne l’avait pas remerciée de s’être montré si prévenante et de l’avoir veillé jour et nuit pour s’assurer de sa bonne santé, mais jamais cela n’effleura l’esprit de son Petit Corbeau. Le bonheur inconditionnel de sa simple présence était suffisant à la combler, il lui semblait qu’il n’avait jamais été aussi beau qu’à cet instant. Et pourtant, le Démon revenait de loin, ses traits en attestaient.

Mais Alecto était déjà partie sceller leurs montures d’un pas guilleret.

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Place publique / Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
« le: dimanche 10 janvier 2021, 21:17:44 »
Alecto sembla sourire avec une franchise naturelle, un instant, en entendant Klaus parler. Et pour cause, elle pensait avoir comprit ce qu’il venait de dire ! Son œil brilla d’un enthousiasme enfantin et d’un ton ravi, elle s’exclama.

« Oh ! Tanka ! Tanka veut dire Merci ! »

Cependant Iko, elle l’entendait souvent, et pensait que cela allait avec Ank, puisqu’il le lui adressait tout le temps. Dans son ignorance, elle estimait qu’il s’agissait de « Maîtresse », mais visiblement c’était plutôt deux mots séparés. Peut-être « Mademoiselle » ? ou « Madame ? » ou « Dame » ? Cette réflexion n’entacha pas sa nouvelle bonne humeur, salvatrice après tous les sentiments qui avaient durablement peiné son âme.

Le ragoût était délicieux, elle savait Maarka une excellente cuisinière, et sa bonté l’avait poussé à offrir plusieurs des biscuits ou un morceau de tarte à Alecto, lorsqu’elle s’occupe des livraisons de draps de l’Auberge aux deux Blanchisseuses. Pourtant, dès la première bouchée, en même temps que Klaus les mettait en garde, la petite Esclave se brûla et tira la langue : « Aïe ! »

La petite femme gloussa un peu et servit de grands verres d’eau, regardant étrangement la Créature en estimant qu’après le fiasco de la sauce, boire au verre serait impossible. Elle allait donc plutôt lui chercher un bol, une soupière, presque ! Et Alecto but d’une traite sa coupe.

« C’est chaud oui. » Et elle écarquilla les yeux, levant le nez vers son nouveau collègue. « Karhat : Chaud ! » Son visage exprimait un profond ravissement à percevoir enfin quelques améliorations dans leur communication. Marrka acquiesça en plissant les yeux.

Lorsqu’elle eut fini son repas, son petit estomac rapidement plein, Alecto déclina poliment un verre de liqueur que la Blanchisseuse proposa également à Klaus, se demandant avec bonhommie si les Crocodiles buvaient.

- Tous les peuples civilisés boivent de l’alambic, même si c’est que pour leurs cérémonies païennes, mais ça ma fille crois-moi, c’une constante.

La petite Domestique rit un peu, gênée sans savoir pourquoi, alors qu’Enki souffla un grognement dans son sommeil, la faisant sursauter. Ils venaient de passer une bonne heure chez leurs deux hôtes, et il n’était toujours pas éveillé. Était-ce mauvais signe ?

Marrka appela sa compagne pour l’aider à mettre l’Adolescent dans le préau extérieur, ne voulant pas que Klaus, qui ne l’aimait visiblement pas, ait encore à le soulever comme un sac de pommes de terre, et n’aggrave son cas. Alors seuls, Alecto se tourna vers son nouvel ami.

« Agrak : manger.
Tanka : merci.
Karhat : Chaud.
Ank : … Maîtresse ?
»

Elle se désigna maladroitement du pouce, avant de secouer négativement la tête.

« Alecto. »

Si cela voulait vraiment dire « Maîtresse », elle refusait d’être nommée ainsi… Parce que c’était une insulte à la Sorcière, parce qu’elle n’était pas Libre, et qu’elle était horrifiée à l’idée qu’il le pense. Qu’il se trompe sur elle. Qu’il pense qu’elle se fasse passer pour la personne dont il dépendait ?

Hécate reparut dans sa démarche féline et l’air hautain, le regard froid sur Klaus, et presque moqueur sur Alecto.

- Il est réveillé, ton ami. Tu devrais aller lui expliquer où il est, parce que j’ai dû lui mettre un pain pour qu’il arrête de poser des questions auxquelles je n’ai pas de réponses.

La petite Esclave frémit un peu, lança un regard désolé au Reptile et esquissa un sourire mal à l’aise en se levant de son tabouret pour se diriger vers le préau.

« Reste là Klaus. Vraiment… »

La Terranide resta droite en l’observant, comme si elle n’avait aucune intention de laisser seul chez elle un tel Mastodonte sans surveillance.

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Place publique / Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
« le: samedi 09 janvier 2021, 21:21:27 »
La petite dame replète refit son apparition alors que Klaus mettait à bas son étrange fardeau, ce qui la fit glousser comme si rien de tout ceci n’était choquant. Alecto, elle, était terrifiée à l’idée qu’il brise les os du malheureux adolescent, en faisant de gros yeux au Reptile.

« Oh, Klaus, sois doux ! »

Elle comprit non pas les mots, mais le ton et les reproches derrière sa phrase. Ce qui… lui rappela amèrement la scène qu’il avait surprise peu de temps avant, et elle abandonna tout visage mécontent pour devenir rouge, les joues lui chauffant. La honte l’envahit à cette simple pensée et elle alla très vite s’agenouiller pour tirer Enki un peu plus loin dans l’atelier… et… en profiter pour lui remettre son pantalon qu’elle tenait toujours.

Marrka était hilare face à cette scène ubuesque et tenait fermement une énorme marmite fumante, ses mains recouvertes de linges épais. Elle ne semblait pas effrayée par l’Esclave aux écailles, et pire, avait le don pour avoir l’air sympathique à quiconque, naturellement. Aussi lui fit-elle une petite réflexion, même si elle avait compris qu’il n’entendait rien à la langue commune.

- Hé bah mon grand, tu l’aimes pas lui hein ? Il a pas l’air bien goûteux, viens, ça c’est meilleur à manger.

Elle posa sur la table l’imposante soupière dans une bong caractéristique. Ce qui avait mijoté des heures dans cette casserole sentait très bon, pour qui aime les ragoûts fondants, et les légumes baignant dans la sauce au vin. Elle se tourna pour sortir d’un buffet des assiettes creuses, choisissant même un grand plat qu’elle plaça devant Klaus.

- On sait tous les deux qu’une assiette, ce sera trop peu pour toi, hein ?

Et elle ricana à nouveau, son rire faisant se trémousser toute sa petite personne. Elle s’adressa alors à Alecto, toujours aussi souriante.

- Dekra ça doit être ‘minus’ ou une insulte, il l’a craché comme ça en voyant ta prise. C’est qui d’ailleurs, ton fiancé ?

La petite Esclave se figea dans ses gestes déjà maladroit, essayant avec peine à nouer le lien de sa ceinture sans effleurer son entre-jambe, encore carmin.

« Quoi ? Euh. Je. Non. Enfin, non non. »

Et Marrka éclata de rire en se tenant les côtes, accentuant encore davantage la honte de la Domestique, mais la bonne femme se reprit vite, essuyant une larme au coin de ses yeux ridés.

- Pardon, pardon ma belle, je voulais pas t’gêner. M’dis pas qui c’est si c’est problématique. Mais j’veux pas d’un garçon dans les vapes au milieu de l’atelier, Hécate va râler, pis tu sais comme elle est soupe au lait. On va l’mettre sous le préau après manger.

Cette fois, la remarque tira un sourire à Alecto, qui se redressa pour revenir vers la table massive, où la femme servait des assiettes conséquentes, surtout pour Klaus. Elle dut se douter que les légumes n’allaient pas être sa passion, et privilégia le chevreau. Avant que le Saurien ait le temps de se jeter sur la nourriture, la petite Esclave leva un index en le regardant d’un œil vibrant.

« Non. Attends. » Elle se tourna alors vers Marrka et s’inclina en se pliant en deux avec un respect palpable. « Merci de votre hospitalité, Hécate et toi, Loué soit le Seigneur de mettre sur notre route des Cœurs si Bons. »

La petite dame sembla sérieuse une seconde, inclina la tête légèrement pour qu’Alecto soit libre de se redresser, et fit un geste vers les assiettes.

- Gloire au Tout-Puissant pour ce qu’Il nous donne. Aller, mangez. Ca va refroidir.

Cette fois, la jeune femme releva le nez et esquissa un sourire pour Klaus, articulant avec une petite sorte de fierté : «  Agrak Klaus. »

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Place publique / Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
« le: samedi 09 janvier 2021, 14:21:50 »
Déboussolée parce qui venait de se passer, et encore largement paniquée par la course poursuite avec la Milice, Alecto une fois au sol se mit à courir pour refermer l’immense porte. Elle la verrouilla à petits gestes nerveux et brouillons, le visage livide. Elle avait encore en tête les cris de la Procession et n’arrivait pas à passer outre. Klaus avait tué deux hommes, assommé un troisième, mis à sac une cérémonie religieuse. Il n’était pas adapté à la vie citadine, il ne parlait pas leur langue.

Les larmes embuaient ses yeux clairs, mais la venue d’une femme aux traits félins, oreilles et queue de velours, l’empêcha de se laisser aller. Elle était grande et élancée, la démarche de fauve, l’œil vert et perçant, glaçant, qui bougeait très vite pour percevoir l’ensemble des intrus. Elle avait l’air méfiante, évidemment, dès lorsque Klaus venait d’enfoncer sa porte, et ses griffes rétractiles étaient sorties en prévention. Pourtant, elle paraissait parfaitement maîtresse d’elle-même, aux aguets certes, mais d’un calme olympien. Ses yeux d’émeraude se fixèrent sur Alecto.

« Hécate, bonjour. Je. Euh. » Des pas métalliques résonnèrent derrière la porte sur les pavés de la rue, faisant trembler la petite Esclave et révélant sans doute à femme-chat l’objet de leur intrusion.

- Est-ce que ça va attirer des ennuis à la boutique ?

Miaula-t-elle simplement d’un air froid, ce à quoi Alecto était peiné de répondre sans mentir, se mordant l’intérieur de la joue avec gêne.

« Euh… » Hécate soupira longuement, fronça les sourcils en regardant le Reptile, puis le petit fardeau qu’il tenait sur l’épaule. Voyant cela, l’Esclave se dépêcha de dissiper ses doutes. « Il est vivant. Juste. Inconscient. »

La Féline parut sonder le regard de Klaus un long moment, estimer qu’il était dangereux, certes, mais se rendre à l’évidence en voyant le visage décomposé d’Alecto. Elle pesait visiblement le pour et le contre rapidement.

- J’ai pas envie que le contrat de la Sorcière soit caduque, alors vous pouvez rester là le temps qu’il faut. S’il casse quelque chose, je le facturerai.

Déclara alors Hécate, sa queue remuant légèrement en signe d’agacement, avant que les bruits de pas rapides n’amènent une autre femme, petite et grassouillette, le visage lumineux aux pommettes roses, l’exacte opposé de la Terranide méfiante et froide. En passant à côté d’elle, la petite main aux doigts bouffis caressa machinalement son dos, avant de venir tout près d’Alecto, joviale.

- Hé ben alors, tu as des ennuis c’est ça ? Ohlala, mais il est immense ton nouvel ami Alecto, ‘pas l’air commode, en tout cas, presque aussi effrayant que mon Hécate. Pis dis-donc, c’est qu’il a emporté son déjeuner, hein.

Elle éclata de rire, seule, parce que sa compagne semblait incapable d’une telle hilarité, et que la Domestique était trop perturbée pour réussir à se laisser ainsi aller. Pourtant, les deux Blanchisseuses avaient accepté de les cacher le temps de pouvoir réfléchir correctement à la méthode idéale pour annoncer les mauvaises nouvelles à sa Maîtresse.

Hécate retourna rapidement travailler, non sans avoir été obligée d’embrasser sa Douce, qui ricanait à l’idée de l’agacer. Marrka était une femme merveilleuse, le type de personne qui rendait Alecto confiante en l’avenir, et qui la rassurait dans ses croyances en la bonté et la bienveillance. Cette dernière n’avait pas l’air effrayée par Klaus, qu’elle invita à la suivre dans un immense atelier où des draps, linges divers et tissu attendaient d’être repassés. L’atelier étant haut de plafond, certes trop petit pour l’immense Saurien, mais il serait plus agréable qu’un salon classique, songea Alecto.

Alors que Marrka leur servait une tisane fumante, la Domestique prit sur elle de lui raconter toute l’histoire, évitant en se mordant la langue de parler de l’arrangement convenu avec Enki, bien entendu. La Blanchisseuse enthousiaste vivait ce récit avec empathie et regardait de temps à autre Klaus, notamment à l’évocation des Gardes éviscérés.

- Roh, non… ‘faut pas faire ça Klaus, ils sont pas bien malins, mais c’pas une raison tu sais. J’en connais un qui va s’faire gronder par la Sorcière.

Mais même cela ne semblait pas pouvoir effacer son rire. Se fichait-elle vraiment de tout ou était-ce de l’optimisme surjoué ? La bonne femme s’accouda en soupirant.

- Bah en tout cas, il a faim ton lézard, ma p’tite, si tu y as donné que deux poulets et demi. Y mange du chevreau tu crois ?

Sans attendre de réponse, elle se leva et disparut dans une pièce adjacente, le temps pour Alecto se s’approcher du Reptile, gênée.

« Klaus… Il faut poser Enki, je vais lui parler… » Elle allait devoir assumer les conséquences des actes atroces de la Créature, et avait une boule au ventre à cette idée. Pour sûr, l’Adolescent perspicace saurait tirer ces mésaventures à son avantage.

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Place publique / Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
« le: vendredi 08 janvier 2021, 23:09:18 »
Il était assez rare qu’on la porte de manière aussi aimable, sans lui tirer les cheveux ou l’insulter… Alecto était gênée, d’être ainsi collée à cette immense masse musculeuse mais était surprise de la terrible délicatesse dont Klaus était capable. S’accrochant un peu à lui, d’abord, puis avec bien plus de conviction dès que les gardes firent leur apparition, la petite Esclave fut prise de panique en constatant qu’ils les poursuivaient.

« Oh non ! »

Klaus courant, il était rapide vu sa taille, elle sentait le vent fouetter son visage, qu’elle cacha un peu contre sa poitrine. Derrière, le métal des armures cognait et ils appelaient avec véhémence, mais elle perçut alors un autre bruit, bien plus familier cette fois… Et elle fut horrifiée.

Klaus fonçait clairement vers la procession sur le parvis du Temple de l’Ordre, il coupait à travers la place avec vélocité et force, s’imposant à quiconque passait en travers de son chemin. Alecto tourna les yeux au moment où il percutait une Sœur.

« NON ! »

Hurla la jeune femme en cherchant à se débattre, se contorsionnant pour se tourner et s’assurer que derrière eux, la None se relevait, aidée par des Prêtres. Le visage de la Domestique était livide, il venait de blesser volontairement un membre de l’Ordre, elle cacha sa bouche.

Fort heureusement, voyant arriver de loin le Colosse vert, la majorité de la foule s’enfuyait ou s’écartait, mais certains prenaient la mauvaise direction, ou trop tardivement, et se trouvait souffler par sa queue puissante. Par-dessus l’épaule de Klaus qui emportait avec eux l’Adolescent, son regard se porta alors sur la petite troupe de Gardes qui couraient avec peine avec leur attirail et qui, eux, prenaient plus de soin à ne pas entrer en collision avec les membres sacré de la Procession.

De l’autre côté du parvis, les rues étaient plus grandes, mais aussi plus peuplée ; Pourtant, les cris venus de la place avaient effrayé les passants et promeneurs, qui fuyaient comme sous le feu d’une attaque d’Ashnard. Au moins, cela laissa le champ plus libre au Repile gigantesque pour se frayer un chemin au milieu des allées. Son souffle chaud faisait voler ses cheveux noirs, elle s’agrippa lorsqu’il enjamba un peu vite une rigole d’égout.

La Milice peinait à les rattraper, et ils se séparèrent pour couvrir plus de rues, et sans doute les prendre en tenaille. Il lui semblait que son cœur allait exploser, elle ferma les yeux une seconde.

Alors qu’elle les entendait se rapprocher de part et d’autre, la petite Esclave ouvrit les yeux, au moment où la devanture d’une blanchisserie imposante lui sautait au visage. Oui !

« Là ! Klaus, Klaus entre là ! »

De l’index, elle lui désignait frénétiquement une grande double porte de bois haute de deux mètres cinquante, où elle savait trouver des alliés. Marrka l’aiderait assurément, c’était Hécate qui serait la plus délicate à convaincre de ne pas les livrer aux Miliciens…

« La porte Klaus, entre vite ! »

38
Blabla / Re : Qu'écoutez-vous en ce moment ?
« le: vendredi 08 janvier 2021, 10:50:16 »
Oui moi aussi je l'aime bien :D
Mais le rythme de l'autre me parle plus, j'aime bien les martellements un peu martiaux  :P

Run boy run - Woodkid

39
Place publique / Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
« le: jeudi 07 janvier 2021, 23:04:54 »
Alecto regarda la scène se dérouler comme si tout ceci se passait au ralenti, comme dans un rêve, lorsque l’on assiste impuissant à un événement irréel sur lequel on a aucun pouvoir. Elle avait vraiment cru que Klaus allait le tuer, vu comme il avait couru vers eux, et avait hoqueté de terreur à cette idée.

Finalement, voici que le pauvre petit Enki était inconscient, et il allait sans doute avec très mal au crâne au réveil. Il… il dormait, hein ? Elle pencha la tête, soucieuse et horrifiée à la fois, pour essayer de voir se soulever sa poitrine sur l’épaule du Géant Reptile.

Aussitôt, la jeune femme ressentit une profonde honte, devenant toute rouge, ses pommettes lui chauffant, elle déglutit difficilement.

« Je… »

Il fallait qu’elle se justifie, elle devait le faire… Mais elle se cacha alors derrière la barrière de la langue, se disant que Klaus ne comprendrait surement pas ses mots, qu’il avait dû croire qu’elle se faisait agresser, et qu’il n’y avait rien vu d’immoral. Oh, comme elle mentait mal, même à elle-même. Alecto sentait sa gorge se serrer, ses yeux devenir plus humides… Comme un serpent, qu’elle connaissait bien, la culpabilité l’enserra jusqu’à la faire légèrement suffoquer.

Avec délicatesse, Klaus semblait s’enquérir de sa bonne santé, et elle esquissa un sourire qu’elle espérait rassurant.

Fort heureusement, il était préoccupé par autre chose, et elle perçut parfaitement « garde ». Il devait les avoir flairés et il avait raison sur ce point, il fallait qu’ils déguerpissent… Avec leur fardeau boutonneux. Elle se pencha pour récupérer son pantalon d’un air gêné, et caressa maladroitement le genou du Saurien pour lui garantir qu’elle l’avait compris.

« Par là… » Souffla-t-elle, mais elle constatait qu’il paraissait choisir les rues à prendre en fonction de ce que son odorat percevait. Alors, docilement, réajustant ses voiles pour sembler moins débraillée, Alecto le suivit en silence. Un silence qui lui semblait pesant. Elle ressentait le besoin puissant de lui parler, frotta sa main contre sa cuisse gauche pour espérer y trouver du réconfort, ou du courage. Ou la force de ne rien dire et paraître assurée.

« Thiana Gian va nous disputer. Elle ne va pas aimer qu’on lui ramène ce garçon. Pas aimer du tout. Et des gardes, aussi. Et le bracelet que j’ai donné… »

A mesure qu’elle parlait, la culpabilité laissait la place à la peur de rentrer. Il faudrait qu’elle explique comment ils se retrouvaient avec un adolescent à moitié nu dans les vapes, une récompense sur la tête de Klaus… Et si la Milice était déjà en train de sonner à la porte de l’Auberge ?

Une boule se forma dans son estomac.

« Attends. On ne peut pas rentrer maintenant. »

Toutes les solutions qu’elle essayait de trouver lui semblaient pires les unes que les autres. Retourner chez sa Maîtresse était synonyme de punition, de grave punition vu l’ampleur des dégâts. Et elle était responsable de tout cela… Rester dehors, c’était risque d’être retrouvés. Elle s’immobilisa, en proie à une profonde migraine d’un coup. Elle avait peur, elle n’arrivait plus à réfléchir posément. Et surtout, à prendre des décisions. C’était aux autres de faire cela. Aux autres, aux Libres, pas à elle !

« Pitié, Seigneur, aide-moi… Envoie-moi un signe. » Chouina la petite Esclave en levant les yeux au ciel.

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Blabla / Re : Qu'écoutez-vous en ce moment ?
« le: jeudi 07 janvier 2021, 21:10:37 »
Ah bah bravo :P

Jefferson Airplane - White Rabbit
Je vous conseille tellement de regarder le clip, c'est... la drogue c'est mal, voyez.
Meilleures coiffures ever.

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Place publique / Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
« le: jeudi 07 janvier 2021, 20:59:44 »
La peau de l’Adolescent, qui s’appelait visiblement Enki, était sale, et grasse. L’ingratitude de son âge rendait ses membres ni assez masculins, ni trop peu enfantins. Il sentait la friture, à vrai dire, et il ne devait jamais avoir touché de femme de sa vie…

Ses mouvements étaient gauches, et surtout, bien trop empressés.
Il soufflait très fort dans son cou, comme un bœuf, et se tortillait avec acharnement pour retirer son pantalon de toile tâché. Alecto, les fesses sur un petit muret de briques rugueuses, tentait d’éviter de trop avoir à subir de chauds et humides baisers qui la dégoûtaient, fermant les yeux. Elle savait parfaitement appréhender cette situation, mais il fallait un moment pour faire abstraction des assauts maladroits et trop brusques.

Les mains longilignes aux longs doigts osseux d’Enki pétrissaient sans ménagement ses seins, songeant sans doute que c’était ainsi que l’on plaisait à une dame.

- T’aimes ça, hein, j'le fais bien ?

Grogna-t-il trop fort à son oreille, la faisant sursauter, et elle retint une grimace, en soufflant d’une voix éteinte.

« Oui oui. »

Ce mensonge lui brûla la langue, elle se sentit bien pire ensuite, et fut tentée de bouger, mais l’Adolescent avait enfin réussi à se débattre avec le lien qui tenait ses chausses, et se retrouvait le pantalon aux pieds, mordant son cou.

« Aïe ! »

Il ne sembla pas l’entendre, empoignant son sexe pour le diriger entre ses cuisses, mais constatant avec un effroi juvénile et paniqué qu’il n’était pas en mesure d’assumer sa frénésie. Son visage se congestionna et une seconde, Alecto le prit en pitié… Elle pinça les lèvres, gênée, et sans doute extrêmement rassurée.

- C’est… C’est toi là, tu gémis pas, les filles ça doit gémir !

L’Esclave cilla, abasourdie. Réellement ? Elle baissa les yeux alors, consciente de l’ascendant qu’il avait sur elle, et parfaitement au courant des conditions qu’il avait émises pour ne pas aller immédiatement les dénoncer à la Milice. Désormais, il savait où les trouver, et Thiana Gian allait avoir des ennuis… Aussi fallait-il qu’elle agisse de telle sorte d’être assurée qu’il ne parlerait pas.

S’éclaircissant la gorge, Alecto se mit alors à gémir doucement, mal à l’aise. Mais là où beaucoup d’hommes auraient pris ombrage de cette simulation, Enki estima que c’était suffisant pour revenir dévorer goulument son cou et ses épaules, ses mains à nouveau martyrisant sa poitrine.

Il fallait régler cette affaire rapidement, elle ne pouvait penser à autre chose que Klaus qui devait attendre dans la ruelle à côté, et qui risquait chaque minute d’être abordé, voire trouvé par les Gardes. Enki allait devoir rapidement conclure cette étreinte misérable. La Domestique, retenant un haut-le-cœur face à l’immonde sentiment coupable et de dégoût qui l’envahissait, tendit la main vers son membre trop peu vigoureux, qu’elle caressa avec ce qu’il fallait d’adresse pour motiver.

Elle évitait soigneusement d’observer la scène, fermant les yeux, ou les détournant, essayant au possible de s’éloigner lorsque les baisers trop mouillés d’Enki étaient sur le point de joindre sa bouche, et continuant de piaffer sans conviction à chaque torture qu’il pensait agréable.

Dans son champ de vision alors qu’elle tournait les yeux vers l’allée plus loin, se dessina très clairement l’immense masse verte de Klaus, et ses pupilles se dilatèrent.
Non. Non non, il devait s’en aller, il devait rester loin. La panique la gagna en lui donnant des sueurs froides, ne sachant si elle avait peur qu’il veuille écarter Enki d’elle de manière violente, ou si elle ressentait une profonde honte à être découverte dans cette posture.

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Place publique / Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
« le: jeudi 07 janvier 2021, 11:44:27 »
Malgré tout son aplomb, l’Adolescent avait roulés de grands yeux pleins d’appréhension quand le colosse à sang froid avait grondé des mots incompréhensibles, pour lui comme pour la petite Esclave. Mais « garde », ça, tous deux l’avaient bien entendu. Le jeune homme sourit alors, choisissant sans doute de paraître assuré malgré tout.

- Moitié moitié.

Insista-t-il, plantant son regard brun dans les iris d’Alecto, qui leva immédiatement la main, terrifiée à l’idée que Klaus se sente agressé et puisse commettre l’irréparable. Incapable de duperie fourbe, la Domestique sembla s’exprimer pour son collègue.

« N’ai pas peur, Klaus, je pense que ce jeune homme n’a pas envie d’être blessé. »

Elle avait pesé ses mots, en réalité, et son bon fond la poussait à songer que leur maître-chanteur saurait se montrer raisonnable et bon. Mal à l’aise, pourtant, comme toujours dans les relations sociales si particulières, elle fit un pas vers l’Adolescent et lui sourit timidement, n’oubliant pas que, malgré son âge qui devait être proche du sien, il restait un homme libre, lui.

« Klaus et moi appartenons à Thiana Gian, à l’Auberge de la Sorcière. »

Le Gamin parut analyser le visage d’Alecto, comme s’il tentait de percevoir le mensonge, puis dévisagea Klaus, voyant sans doute en lui uniquement le gain possible. Les vêtements de l’opportun attestaient qu’il n’était pas mendiant, mais ne roulait pas sur l’or. Elle en ressentit, évidemment, une forme de pitié charitable, et déglutit.

- Y a trois pièces d’or pour lui. Insista-t-il comme pour se convaincre, semblant voir qui était sa Maîtresse, mais l’appel de la fortune plus grand que sa crainte de la Magicienne.

Alecto était gênée par le courage de ce jeune homme, d’habitude, évoquer sa Maîtresse suffisait à lui assurer la sécurité, et d’autant plus désormais qu’elle avait pour protecteur un immense crocodile… Mais l’Adolescent baissa les yeux sur le cou de la petite Esclave, puis de manière fort cavalière, sur sa poitrine voilée.

- Tu ferais quoi pour que j’vous dénonce pas ?

La Servante écarquilla les yeux et, sans savoir pourquoi, posa sa paume sur les écailles de son comparse. Sans doute pour éviter qu’il s’agace, alors qu’il ne comprenait rien à cet échange. Mais quelque chose d’instinctif lui disait que cette conversation ne calmerait pas la Créature.

Elle serra les dents.
Elle savait comment faire.

« Klaus » Fit-elle en se tournant face à lui, pliant le cou pour tenter de le regarder dans les yeux. Le visage de la jeune femme était grave, et sérieux, elle cherchait à se faire comprendre de lui facilement. « Reste ici. Ne bouge pas. » Elle accompagna ses mots de gestes nets, désignant le sol, croisant les bras pour interdire tout mouvement, espérant qu’elle était claire.

« Je reviens. » Elle ponctua cette phrase d’un sourire doux, et résigné.

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: jeudi 07 janvier 2021, 08:51:10 »
8h50 - Bonne journée à tous !
Il fait un temps magnifique et le monde est beau, croyez-moi.

 :kappa:

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Blabla / Re : J'épouse, j'esclavagise, je tue
« le: jeudi 07 janvier 2021, 08:48:55 »
JE TUE DAMIEN.
Euh. Pardon.
Je voulais dire, je pense le tuer très lentement en le faisait beaucoup souffrir, et il y prendra un certain plaisir, j'en suis sûre.

Ensuite, je vais devoir réduire Zorro en esclavage, rapport au café, hein Wolfy  :kappa:

Et puis, parce qu'on ne peut résister à de telles fesses, j'épouse Mona sur la commode.  :-*

Olympia // Ghanor Lonefury  // Silence

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Place publique / Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
« le: mercredi 06 janvier 2021, 23:14:54 »
Alecto ne put s’empêcher de rire dès que Klaus souffla bien plus fort par les narines, son souffle puissant et chaud venant chatouiller son ventre dénudé. Un œil plus inquisiteur y décèlerait sans doute les cicatrices cachées que ses précédents Maîtres lui avaient laissé en souvenir, certaines boursoufflures, traces de brûlures diverses… Mais dès que le Reptile parut trouver ce qu’ils cherchaient, sans qu’elle en eu l’assurance, la petite Esclave fut convaincue qu’ils rentreraient rapidement.

Elle croyait au Destin Divin, aussi était-elle sûre que le Tout-Puissant avait entendu ses prières, et la reconduirait sans encombre jusqu’à l’Auberge de Thiana Gian. A vol d’oiseau, cela ne devait pas être si loin, mais les ruelles sales et sombres de bas-fonds n’étaient pas l’itinéraire le plus facile à emprunter. D’autant qu’elle n’y mettait, assurément, jamais les pieds… Elle pensait que sa Maîtresse, cependant, s’y aventurait de temps en temps, ayant quelques affaires plus ou moins licites à régler parfois. Ceci, la Domestique évitait d’y songer, car elle ressentait un profond dilemme moral à l’évoquer.

Suivant l’immense Créature en pressant le pas pour ne pas se laisser distancer, Alecto cherchait un point de repère pouvant l’aider à avancer sereinement, mais avait confiance en son nouvel ami. Elle ignorait si les crocodiles avaient un odorat puissant, mais ce mince espoir était suffisant pour y croire, selon elle. La moindre étincelle était profitable, dans les ténèbres, pensa-t-elle docilement.

Lorsqu’il s’arrêta, perdue dans ses pensées, Alecto cogna contre sa queue massive, fort heureusement de manière peu brutale, et se frotta la joue en grimaçant, avant de l’écouter tenter de lui dire quelque chose qui semblait important. Mais elle ne reconnu aucun mot familier, ou signification. Elle estimait pouvoir dire « manger » « merci » et peut-être « Maîtresse » qui devait être ce Iko Ank dont il usait souvent. Que voulait dire Okota ? Une petite moue lui indiqua qu’elle était loin d’avoir perçu le sens de son message, d’un air désolé.

« Je… Je ne comprends pas. » Souffla-t-elle d’un air penaud.

Mais en regardant autour d’elle, s’avançant pour le devancer, Alecto vit clairement qu’ils s’apprêtaient à s’éloigner des Bas-Quartiers pour rejoindre le faubourg plus proche de la Place du Marché où ils se trouvaient. Une aubaine ! Un joli sourire soulagé se dessina sur son visage, avant de se rappeler l’horrible vérité, qui avait dû déjà sauter à l’esprit de Klaus.

« Oh. Les gardes. »

Il ne passerait jamais inaperçu, assurément. La petite Esclave se gratta la tête, peinant à réfléchir par elle-même : elle n’était jamais obligée de le faire, on lui disait toujours quoi faire, quoi dire, comment agir, tout le monde savait toujours mieux qu’elle quel comportement elle devait adopter, et on lui réclamait souvent même de dire exactement ce qu’ils avaient envie d’entendre. Dans ces conditions particulières, se retrouver seule maîtresse de son destin était terrifiant. Comment savoir si l’on prenait la bonne décision ?

S’ils avaient été relativement tranquilles depuis qu’ils avaient fuis, revenir dans les zones plus pavillonnaires serait surement synonyme de plus d’agitation. Alecto frissonna en venant poser sa main sur le genou écailleux, comme pour essayer de l’encourager, ou plutôt, se donner du courage elle-même…

« Bon. On doit être proche du Sanctuaire de l’Ordre, je reconnais les pavés. Si on passe derrière, en coupant par la rue des Blanchisseurs, on pourra rejoindre l’Auberge. »

La jeune femme n’était pas sûre de sa stratégie, et leva les yeux vers le faciès verts du Saurien, comme si cela pouvait l’aider à comprendre ses mots, et se remit en marche. Elle vint plaquer son index sur sa bouche pour lui intimer le silence, ce qui en soit, était idiot, puisqu’il faisait déjà un bruit monstrueux rien qu’en respirant.

Elle le conduisit alors dans des rues de plus en plus peuplées… Les passants se retournaient tous sur Klaus, tous avaient peur, tous étaient au mieux méfiants. Ils ne rencontrèrent pas de Milice au début, ce qui soulageait largement la Domestique, mais alors qu’ils approchaient d’un énorme édifice, somptueux, elle constata que le parvis du Temple était occupé par une procession religieuse. Elle s’immobilisa assez loin, captivée involontairement par ce spectacle.

Elle se souvenait l’effet que cela faisait de participer à cette cérémonie en l’hommage du Pontife. Un honneur d’être choisie pour chanter dans la grande nef, elle l’avait eue, une fois. Son cœur se serra, et les larmes lui montèrent aux yeux. Ses souvenirs devaient rester enfouis. Alecto frémit et se remit en marche, montrant à Klaus un chemin, une allée même, qui contournait l’édifice spirituel qui paraissait tant la perturber, donnant sur le presbytère. Bien moins fréquenté, la ruelle était vide, car tous les fidèles étaient regroupés autour de la procession.

« J’ai habité ici. » Souffla-t-elle doucement, sans savoir réellement pourquoi. Sans doute savoir que Klaus ne pourrait la comprendre la poussait-elle à se livrer ?

Ils allaient sortir de l’allée quand un adolescent se mit en travers de leur chemin, goguenard.

- Y a une récompense. Gloussa-t-il d’une voix en pleine mue. Pour le Croco.

Il n’avait pas l’air agressif, mais tout de même fanfaron, et assez courageux pour se tenir bien droit, les poings sur les hanches, face à la petite Esclave.

- Suis-moi avec lui, et j’partage les pièces avec toi.

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