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Sujets - Mélinda Warren

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*Ah, ça doit être là !*

Un léger sourire aux lèvres, Mélinda se tenait devant la porte fermée d’une salle de cours isolée du lycée Mishima. Il était 16h, et sa colle aurait lieu jusqu’à 17h. Encore une fois, elle hésitait à devoir pénétrer à l’intérieur de cette pièce. Donner à Mélinda une retenue, c’était une sinistre plaisanterie, mais, quand elle avait appris que l’individu se chargeant de la colle serait une jeune recrue, Mlle Delajoue, Mélinda avait revu avec un certain intérêt son heure de colle. Elle avait entendu parler de cette Delajoue comme d’une très belle femme... Et Mélinda était attirée par les belles femmes, a fortiori quand il s’agissait de professeurs. Elle adorait défier leur autorité, et les soumettre. De son point de vue, tous les humains lui étaient naturellement et génétiquement inférieurs. Ainsi, qu’un de ces vermisseaux se croit supérieur à elle était un défi constant pour sa fierté.

Elle avait été collée aujourd’hui, en ne rendant pas son devoir à la maison au professeur de mathématiques, et ce pour la troisième fois. Le senseï avait jugé cela suffisant pour la coller Il avait espéré que Mélinda s’énerverait, afin de pouvoir la renvoyer, et elle avait accepté cette colle, en se disant que, de toute façon, elle n’y irait pas. C’était presque totalement par hasard qu’elle avait découvert que ce ne serait pas ce vieux prof’ grincheux qui s’occuperait d’elle, mais bien une belle blondinette. Voilà qui expliquait pourquoi elle se trouvait là, à 16h, devant cette porte. Elle consulta brièvement sa montre, et estima qu’elle pouvait rentrer. Délicatement, Mélinda toqua à la porte, et l’ouvrit.

Conformément au règlement, elle portait toujours son uniforme scolaire. Elle trouvait que ça la rendait plutôt sexy, et elle regarda la pièce, puis le bureau. Visiblement, elle était la seule à être collée... C’était presque une invitation implicite ! Elle dut à grande peine ravaler un sourire de satisfaction, et regarder ensuite la senseï censée la surveiller. Une lmueur de désir brilla brièvement dans les yeux de Mélinda en voyant cette belle femme assise sur son fauteuil, et qui tournait la tête vers elle. Aussi jolie que ce qu’on lui avait dit... Mélinda allait bien s’amuser, et décida de commencer par jouer le jeu.

« Bonjour, sensei, je suis Mélinda Warren, et j’ai reçu une heure de colle à passer dans cette salle » annonça-t-elle poliment.

Normalement, un surveillant aurait du l’amener, mais l’établissement semblait suffisamment connaître Mélinda pour ne pas s’être embêté à en envoyer un. A dire vrai, il était certain que le personnel administratif pensait que la pas si jeune lycéenne n’aurait jamais honoré cette colle. Comme quoi, on pouvait toujours être surpris... Car Mélinda était bel et bien là, et ses yeux, très lentement, observaient le corps de Florence, ses hanches, ses bras, son délicieux décolleté, et son beau visage. Un vrai corps de petite poupée. Elles allaient se régaler ! Enfin... Mélinda, du moins.

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Les alentours de la ville / Perversion [Lanrea Nokima]
« le: vendredi 07 septembre 2012, 21:15:16 »
« La voilà... »

Mélinda hocha la tête, après avoir brièvement regardé Bran. Imperturbable, son frère se contentait de fixer la femme attachée à ses pieds, avec une cagoule sur la tête, et une gag ball coincée dans la bouche, l’empêchant de parler. Il avait été la sortir des cachots où elle croupissait depuis quelques heures, le temps que Mélinda finisse de prendre son bain, et le temps que Bran la nettoie un peu. Mélinda lui avait en effet ordonné d’aller trouver une proie pour qu’elle puisse s’amuser ce soir, et renouer ainsi un peu avec ces plaisirs rares, où elle s’exerçait à la soumission instantanée. Pour cela, il fallait trouver une jeune femme prête à servir. C’était une forme de plaisir auquel Mélinda s’essayait rarement, car ce n’était pas ainsi qu’elle entendait généralement soumettre de nouvelles esclaves... Mais bon, il fallait parfois faire des exceptions.

Bran était donc parti en chasse dans le centre-ville au crépuscule, et avait repéré une proie intéressante. Il avait attendu qu’elle se soit isolée pour fondre sur elle. Il l’avait attrapé par la tête, et envoyé heurter un mur, l’envoyant dans les vapes sans de plus amples cérémonies. Ce fut rapide et bref, mais efficace, et il s’était ensuite chargé de la ramener au manoir. La jeune femme était maintenant dans la chambre de la vampire, à genoux, avec une cagoule l’empêchant de voir ce qui se passait. Un sourire sur les lèvres, Mélinda sentait son sang filer à travers ses tempes. Bran lui avait mis un collier autour du cou, avec une laisse qui pendait. Précaution terrane, le collier comprenait un cristal en obsidienne, afin d’éviter d’avoir de mauvaises surprises.

« C’est bon, Bran... Tu peux nous laisser… »

Son frère hocha la tête, et sortit. Il referma la porte, et Mélinda resta dans son fauteuil pendant de nombreuses secondes, observant la femme. Elle avait encore ses vêtements, des vêtements courts et indécents, d’un rouge voyant. Mélinda se releva alors lentement, et n’eut qu’à brièvement se concentrer pour faire pointer un gros membre entre ses jambes. Son sexe jaillit, et elle se débarrassa de sa robe, finissant entièrement nue. Elle avait fait exprès de ne boire aucune goutte de sang aujourd’hui, afin que son agressivité soit au maximum en ce moment. La vampire se glissa devant la femme, et ôta sa cagoule, puis posa chacune de ses mains sur ses joues, son membre venant frotter contre ses joues. Elle devait être paniquée, terrorisée, et ce sentiment excitait encore plus Mélinda. Sous la peur, le sang d’un individu battait bien plus rapidement qu’en temps normal, et était donc, partant de là, bien plus attirant. Les doigts griffus de Mélinda glissèrent sur la délicieuse peau, immobilisant la joue de la femme.

« Hum... Je suppose que tu souhaites quelques explications, petite salope... »

Elle poussa la femme, l’envoyant s’allonger sur le dos d’un tapis ornant sa chambre, devant son lit. Elle avait toujours des menottes immobilisant ses poignets, et Mélinda se rapprocha lentement, et tendit ses mains vers la minijupe de la femme, se glissant entre ses jambes, sans tenir compte des éventuelles protestations de la femme. Elle arracha la minijupe, et contempla son intimité, puis sourit malicieusement, avant de la regarder.

« Mon frère t’a repéré dans les rues... Il cherchait une nana habillée comme une pute, et je crois qu’il a trouvé la bonne femme... Tu as un très beau corps, ma chérie... Il est temps pour moi de l’honorer... »

C’était sommaire, mais Mélinda était, après tout, excitée et affamée. Dans cet état-là, on se contentait généralement des explications minimales. Elle vint se mettre sur le corps de la femme, s’allongeant sur elle, et entreprit de la pénétrer, un sourire sur les lèvres. Ses mains retournèrent caresser les joues de la femme, glissant dessus, les griffant, et elle lui enleva son gag ball, tout en commençant, lentement, à remuer son ventre.

« Je suis sure que tu aimes ça, salope… Moi, j’adore ! »

Elle ponctua cette phrase d’une gifle sur la joue gauche de la femme, puis commença vraiment à la baiser, à remuer son corps, et à la pénétrer, soupirant de plaisir, tellement c’était bon. Ce faisant, elle fit pointer ses canines presque inconsciemment, permettant ainsi à sa victime, si elle y pensait, de voir qu’elle n’avait pas affaire à une simple humaine.

« Hmmm... Ce que tu peux être bonne, ma chérie... On va passer une nuit formidable, toi et moi ! »

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Dictature d'Ashnard / Nouveau départ [Anderson]
« le: mercredi 29 août 2012, 23:08:22 »

Le hasard fait bien les choses. Dangereux, ce proverbe suggérait qu’il fallait parfois abandonner le contrôle de son existence, et la laisser être véhiculée par... Par l’absence de contrôle, par le chaos, par la chance, par le hasard. Ce proverbe que Mélinda appréciait peu laissait entendre que, parfois, la chance, un évènement imprévu, une rencontre aléatoire, pouvaient avoir des effets bénéfiques. Si l’inverse était naturellement vrai, et si le recul amenait bien souvent à considérer une heureuse rencontre comme un évènement malheureux, Mélinda en était encore au stade où, bien malgré elle, elle devait reconnaître la justesse de ce programme.

« Nous y sommes, Anderson... Cette pièce est le pont qui relie mes deux demeures : mon manoir, que tu viens de voir brièvement, et le harem, où ta nouvelle vie aura lieu. »

La pièce en question était circulaire, avec des murs violets, et quelques fenêtres en hauteur, donnant à la pièce une lueur assez sombre. Anderson l’accompagnait, et était, depuis quelques semaines, son nouvel esclave. Leur rencontre avait été le fruit du hasard, et ça avait été, entre eux, une forme de coup de foudre. Il s’était naturellement soumis à elle, et elle l’avait naturellement accepté. Elle avait laissé cette relation particulière mûrir un peu, le temps de voir si elle se confirmerait, ou si Anderson chercherait à nier ce qui s’était passé. Rien de tout ça n’avait cependant eu lieu, le brave aimant visiblement l’idée d’être l’esclave d’une belle vampire arrogante. Mélinda ne pouvait à vrai dire que le comprendre, dans la mesure où, si elle avait été à sa place, elle aurait sans problème accepté. La liberté, de son point de vue, était un cadeau illusoire, un piège que les humains voulaient attendre, alors qu’ils ne savaient pas quoi en faire. Il suffisait de voir l’état catastrophique dans lequel ils avaient plongé leur monde pour le réaliser. La servitude, en comparaison, était... Tellement plus reposante, tellement plus sûre. A choisir entre une vie de souffrance en étant libre, et une vie de bonheur en étant servile, Anderson avait fait le bon choix. Il s’était abandonné à Mélinda, et il ne le regretterait pas.

Elle lui avait déjà offert l’occasion de coucher avec d’autres femmes, de simples lycéennes qui l’avaient accepté dans leurs chambres du manoir sans difficulté. Et, bien sûr, ils avaient refait l’amour. A plusieurs reprises. L’homme était un très bon étalon, et elle avait donc décidé de le conduire au harem. Elle se retourna vers lui. Mélinda portait sa belle robe ample et longue, ouverte au niveau des jambes, et ouverte au niveau de son ventre, formant un décolleté curieux. Tout l’ensemble était retenu de manière complexe par le lacet noir à hauteur de ses seins. Elle se rapprocha d’Anderson, et caressa lentement l’une de ses joues, avant de l’embrasser avec une douceur et une tendresse infinies.

« Tu te sens prêt, mon beau ? Prêt à vivre cette nouvelle vie qui t’attend ? »

Elle parlait d’une voix douce, cajoleuse, envoûtante. Comment résister les avances d’une telle femme ? Personne ne le pouvait. Et sûrement pas lui. Mais on n’était pas dans un film. Elle n’allait pas dévorer son âme. Non, il n’y avait que dans les contes que les démons s’intéressaient aux âmes. Les âmes des humains avaient si peu de valeur... Ce qui intéressait Mélinda chez Anderson, c’était tout simplement son corps, son sang, ses performances sexuelles, et la promesse d’avoir un prostitué dans son harem pour satisfaire sa clientèle féminine. Toutes les femmes, après tout, n’étaient pas des lesbiennes ou des bisexuelles, et, dans l’Empire, les femmes n’étaient pas considérées comme le sexe inférieur. L’égalité des sexes n’existait certes pas, mais les femmes étaient généralement assez influentes. Après tout, chez les démons, les femmes étaient généralement plus intelligentes que les hommes. Faites-en l’expérience ; la plupart des démons inférieurs, des chiens infernaux, des simples gobelins, étaient généralement masculins. Et, à choisir entre une succube et un gobelin, on opte naturellement pour la succube. Ainsi donc, en Enfer, la femme n’était pas considérée comme le sexe inférieur. Même l’Enfer avait ses bons côtés, après tout. Et, l’Empire d’Ashnard étant très proche des démons, il était logique qu’on retrouve cette influence.

« Je te rappelle que ta vie en tant que lycéen sera révolue... Tu ne reviendras sur Terre que pour d’éventuelles vacances. Si cela ne t’effraie pas, mon beau, il te suffit de traverser le Portail. »

Le Portail en question était au centre, et ressemblait à une espèce de vortex translucide. Cette faille dimensionnelle conduirait directement Anderson sur Terra, dans le harem de Mélinda.

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Suite du RP L’appel du sang

« Nous y sommes, ma petite Limma. Relève donc la tête, et regarde... »

Cessant de lui lécher les pieds, tâche qu’elle faisait depuis maintenant trente minutes, Limma releva la tête, et Mélinda, en souriant, tira sur sa chaîne, pour qu’elle se relève, et vienne s’installer sur le lit de Mélinda. Dans la calèche, le lit prenait la majeure partie de la place, et Mélinda était assise sur le rebord, observant par les grandes fenêtres le paysage au loin. Limma atterrit ainsi sur le lit, et Mélinda entreprit de lui caresser la nuque et les flancs en la laissant voir par la fenêtre la cité impériale d’Ashnard, qui apparaissait au loin. Mélinda l’embrassa sur la tête, et s’allongea sur le lit, observant le dos de la démone.

Elle était sa nouvelle acquisition. Ce faisant, la vampire avait, une fois n’est pas coutume, foulé au pied sa promesse de ne plus avoir de démons sous son service. Le dernier en date, avant Limma, avait plongé Mélinda dans une houleuse succession infernale qui l’avait amené à devenir le centre d’intérêt des puissants Princes des Enfers, chose dont elle se serait bien passée. Limma et elle avaient fait l’amour, et Mélinda revenait maintenant à son harem, amenant avec elle la jeune démone. Elle lui caressait les hanches, et alla se blottir contre elle, l’embrassant dans la nuque, avant de glisser ses mains sur le devant du corps de Limma, caressant avec ses ongles son ventre et son estomac, se collant contre son corps.

« C’est une grande ville, hein ? »

Depuis la calèche, on pouvait voir de nombreux autres chariots s’avancer vers la capitale, avec des patrouilles de soldats ici et là, de petites bicoques, des individus qui avançaient à pied dans le sable. La cité impériale était au centre d’un grand désert, et, dans les airs, des démons volaient, partageant parfois le ciel avec des dragons rouges ou noirs. Ils étaient les dragons impériaux, et Ashnard apparaissait de loin comme une grande ville avec de hautes tours. La forme de la ville était un cercle avec, en son centre, l’immense palais impérial, considéré comme la plus grande forteresse de tout Terra, et comme un fort imprenable. La ville était également bâtie sur plusieurs collines, qui abritaient des manoirs, généralement les habitations des conseillers impériaux ou des plus hauts pontes de la ville.

« Tu vois, ma petite Limma, je te l’avais bien dit... Ashnard est une ville démoniaque, où démons et humains se côtoient... »

Mélinda posa sa main sur la joue opposée de Limma, la tournant, et elle l’embrassa sur les lèvres, lentement et doucement. La calèche continuait à se rapprocher de la capitale, mais ce serait encore long. Il y aurait plusieurs contrôles administratifs, et il fallait également traverser le mur entourant la ville. Ce dernier était énorme, comprenant plusieurs corps de gardes, et il y avait, à l’entrée, plusieurs marchés itinérants, ainsi que de nombreuses patrouilles. A vrai dire, quand on approchait de la capitale, on avait l’impression de plonger dans une région en état de guerre, vu tous les soldats qui patrouillaient, que ce soit de simples humains en armures, ou les démons et autres créatures qui volaient dans le ciel. Le désert de la cité était particulièrement dangereux en certains points, où des vers géants rôdaient sous terre, fondant sur ceux qui tentaient de passer par là, généralement pour entrer en douce dans la ville, sans passer par les contrôles. Une sorte de protection naturelle qui faisait de la capitale une cité de super-siège.

La vampire prolongea son baiser envers Limma, l’allongeant sur la chambre. Elle soupirait de plaisir.

« Bienvenue à la maison, ma chérie... Tu es contente ? Tu vois que je ne t’ai pas menti... Je suis sûre que la bibliothèque impériale du palais saura combler tes désirs intellectuels. »

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Fort-Hiver

« Messieurs, Mesdames, mes chers confrères, c’est avec honneur et avec un plaisir sincère que je déclare ouvert notre colloque. Comme vous le savez, il portera, sans surprise, sur un thème qui avait déjà été préalablement évoqué dans un précédent colloque, il y a de cela plusieurs années, et qui, rappelons-le, avait abouti sur la parution d’un petit manuel de recommandation : l’usage de la torture ou, plus généralement, de la violence dans le dressage des esclaves ! »

Les invités hochèrent lentement la tête, silencieux. L’assemblée d’esclavagistes ashnardiens était assez remplie. Le châtelain de Fort-Hiver, qui s’appelait tout simplement Sire Hiver (personne ne savait si c’était son vrai nom, ou un surnom qui avait été tellement utilisé qu’il était devenu le sien), ouvrait ce nouveau colloque. Il comprenait une bonne partie des esclavagistes de l’Empire d’Ashnard, et était organisé par ce dernier. Les colloques existaient depuis des siècles, et se généralisaient fréquemment. Si la présence d’un esclavagiste n’était pas requise, elle était en tout cas recommandée. Au sein de la guilde des esclavagistes d’Ashnard, cela faisait clairement mauvais genre de ne pas venir à un colloque.

L’objectif officiel des colloques était d’« améliorer la qualité de l’esclavage ashnardien, de le moderniser afin d’en accroître l’efficacité et la performance ». Un exercice ambitieux, qui consistait généralement en de nombreuses conférences, des tables rondes, des buffets, des repas, avec généralement, à la fin, un livre, plus ou moins épais, qui résumait les différentes idées étant issues de cette tempête des cerveaux. Mélinda, naturellement, y assistait, ayant emmené avec elle l’une de ses esclaves : Liana. Pour des raisons de sécurité et de logement, les esclavagistes n’étaient autorisés à amener qu’un seul esclave, et, dans la mesure où ces colloques étaient généralement l’occasion d’impressionner les autres, la vampire était venue avec l’une de ses plus belles créatures : Liana. Elle était sur ses genoux, dormant silencieusement.

« Je tiens à vous rappeler que ce fort comprend tout ce dont nous avons besoin, et que nos réserves nous permettront de tenir. La tempête qui s’abat risque de durer une bonne partie du colloque. Nous ne pourrons donc pas skier, et vous m’en voyez navré... »

Il y eut quelques éclats de rire polis.

« ...Mais, rassurez-vous, nous avons des masseuses et des bains thermiques. »

Les rires redoublèrent. La réunion avait lieu dans une espèce d’amphithéâtre qui rappelait un peu les amphithéâtres des universités ashnardiennes... Si on faisait abstraction des larges fauteuils en cuir, et des superbes hôtesses qui avançaient entre les rangs, dans des tenues légères, avec des colliers autour du cou, en proposant des rafraîchissements. Fort-Hiver était, depuis longtemps, une plaque tournante du commerce esclavagiste de l’Empire. Sire Hiver était, outre un noble, un redoutable esclavagiste, dont les masseuses étaient généralement les masseuses personnelles des Empereurs.

Dehors, il neigeait terriblement. Une tempête se levait, mais, fort heureusement, Fort-Hiver était un château puissant, solide. Il se composait d’une série d’énormes murs et de tours empêchant ainsi les agressions. De toute manière, seul un fou aurait osé mener une armée contre Fort-Hiver. Le château était reclus dans les montagnes, le rendant difficile d’accès, et était lourdement fortifié. Outre le froid, les avalanches, le terrain escarpé, il fallait donc aussi réussir à positionner les armes de siège, à affronter le manque de nourritures. Il y avait également de nombreux gardes, des dispositions magiques de détection, des monstres dans des cages... La sécurité était infaillible.

« Sur ce, nos charmantes hôtesses vont vous remettre le programme... Et je vous invite à passer au buffet ! A moins que vous n’ayez des questions, bien sûr... »

Un esclavagiste ne tarda pas à lever la main.

« Combien, pour avoir une masseuse dans son lit ? »

Nouveaux éclats de rire. Sire Hiver sourit légèrement, amusé.

« La maison offre ! »

Mélinda sourit. Peut-être que ça ne serait pas aussi chiant que prévu, après tout... Elle participait même à quelques tables rondes, ainsi qu’à une conférence. La classe !

La vampire était cependant encore loin de se douter qu’un vieux fantôme de son passé allait bientôt refaire surface, et que ce vieux fantôme était suffisamment têtu pour venir l’attaquer en plein milieu d’une congrégation d’esclavagistes, au cœur d’une tempête de neige !

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Les alentours de la ville / L'amour a ses raisons [Akira Aoyama - Theorem]
« le: lundi 30 juillet 2012, 21:09:26 »
« Elle... Mraaaww... Elle est... Hum... Elle est dans, dans... La bibliothèque...
 -  Sois gentille, Liana, et va me la chercher.
 -  Hum-hum, rrrr... Oui, oui, d’accord... Miaaa... »

Liana hocha la tête, et se mit à filer, son corps continuant encore à ronronner pendant quelques minutes. Mélinda se rassit sur son fauteuil, un peu nerveuse, passant un doigt sur ses lèvres. Elle était dans l’un des confortables salons de son manoir, avec de grands fauteuils en cuir, un pouf énorme. Elle y avait surpris Liana en train de paisiblement dormir, et l’avait réveillé à renforts de caresses, lui demandant où se trouvait sa fille. Liana avait fini par lui dire qu’elle était dans la bibliothèque du manoir, et elle était partie la chercher, non sans jeter quelques regards sur la femem qui accompagnait sa Maîtresse.

La femme en question était une belle rousse avec une agréable poitrine, un uniforme de maid, et un corps frêle qu’elle avait reconnu facilement. Il s’agissait de l’Inu que sa Maîtresse avait récupéré, Theorem. Maîtresse l’avait racheté, et l’avait un petit peu modifié. En gros, elle avait fait de cet homme une femme, terminant ce que la Nature avait commencé. Il était désormais une femme, le changement étant total. On avait ôté ses deux pénis, gonflé sa poitrine, modifié sa pilosité, et modifié ses cordes vocales, afin que sa voix soit véritablement féminine. L’opération avait coûté à Mélinda une petite fortune, comme à chaque fois, mais elle espérait avoir son retour sur investissement. L’esclavage était une promesse de confiance envers l’avenir. On dépensait beaucoup à certains moments, mais on recevait ensuite de l’argent progressivement.

Cependant, elle avait prévu de donner à Theorem un autre destin. L’esclave était assise, sans sa cagoule, sur un fauteuil. Mélinda s’était contentée de lui ordonner de la suivre. Une servante avait amené sur la table basse un apéritif sommaire : du chocolat chaud et des biscuits. Elle tourna alors sa tête vers Theorem, et lui expliqua ce qu’elle attendait de lui :

« Ma belle, tu dois déjà savoir que je suis fière de toi et de tes performances. Tu m’as coûté cher, mais j’ai bien fait d’investir. »

Theorem avait maintenant sa propre chambre, et avait commencé à acquérir une bonne réputation au sein de l’univers du sexe de Terra. Sa réputation de suceuse avait attiré des clients, et sa valeur commençait donc doucement à monter. Il était donc naturel qu’elle le récompense.

« Voilà pourquoi j’ai décidé de te donner une cliente particulière... Très particulière, puisqu’il s’agit de ma fille, Akira. »

Mélinda se racla lentement la gorge, et poursuivit :

« On m’a dit que tu pourrais être son type, et je pense qu’elle a besoin de se détendre. Pour des raisons qu’elle te dévoilera peut-être, elle et moi sommes en froid, et... Disons que j’ai envie que nos relations s’améliorent, et que tu seras utilisée dans ce sens. Je veux que tu l’aides à se détendre, mais tu dois savoir qu’elle n’est pas comme les clients du harem. Elle est... Plus réservée, plus timide... »

Mélinda avait choisi Theorem sur invitation de Kaori, une autre des esclaves de la vampire, et qui était aussi une grande amie d’Akira. Kaori lui avait dit, en survolant les fiches des dames de charme de Mélinda, que Theorem conviendrait le mieux. Akira était dans la fleur de l’âge, à une période de la vie où la sexualité commençait à apparaître, et la lycéenne aux cheveux bleus lui avait expliqué qu’il pourrait être judicieux de lui trouver une partenaire sexuelle. Les relations entre Akira et Mélinda commençaient légèrement à s’améliorer, mais ce n’était pas encore l’amour fou.

Liana ouvrit alors la porte, et laissa entrer Akira.

« Bonjour, Akira lança Mélinda avec un sourire rassurant. J’ai un cadeau pour toi... Rassure-toi, je serais brève, car j’ai à faire... Installe-toi. »

Elle attendit que sa fille s’installe pour se racler la gorge, et se mettre à parler.

« Je te présente Theorem... C’est une fille qui travaille dans mon harem. »

Akira savait de quoi il retournait, Mélinda, et les autres pensionnaires du manoir, le lui avaient déjà expliqué.

« J’aimerais que tu fasses plus ample connaissance avec Theorem, car je pense qu’elle pourrait te convenir... »

Ne pas en dire trop, afin de ne pas l’énerver. Autant dire que c’était difficile pour la vampire, qui était plutôt du genre à s’imposer sur les autres. Se réfréner, c’était un exercice difficile. Mais Akira l’exigeait. Mélinda se redressa alors, s’extirpant de son fauteuil. Theorem ne portait aucun collier, aucune chaîne, rien qui ne puisse énerver Akira. La vampire hésita brièvement à lui faire un baiser, mais se dit que le geste déplairait sûrement à sa fille. Elle se contenta donc de s’écarter un peu.

« Tu verras, Akira, je suis sûre que Theorem te plaira beaucoup... Je t’aime, ma fille. »

Et, après avoir dit ça, Mélinda s’écarta, et ferma la porte derrière elle, nerveuse. Elle espérait que tout se passerait bien.

Elle était encore loin de se douter à quel point ça irait bien entre elles.

97
Les élèves étaient surpris, les regards étaient perplexes, interrogateurs. Et Elly dut donc, à plusieurs reprises, instaurer son autorité pour qu’on s’intéresse à son cours, et non pas à celle qui se tenait sur une table, dans un coin, juste à droite en ouvrant la porte. Mélinda Warren était punie ! Elle suivait une heure de colle que la professeur Connor lui avait officiellement infligée après une insulte proférée la semaine dernière dans sa classe. En réalité, l’opération avait été préparée préalablement par Mélinda pour réellement initier Elly à sa vie de professeur à Seikusu. Sa brave esclave adorée était sur Terre depuis maintenant un mois adoré. Toute sa biographie officielle était fausse, inventée de toute pièce par les agents de la Sombra Corporation sur requête de Mélinda. La Sombre, qui était une puissante entreprise transnationale, était dirigée par des agents ashnardiens, et tous ses services, très impressionnants, autant légaux qu’illégaux, étaient au service de l’Empire. Lesdits services avaient conçu des papiers d’identité pour Elly Connor, ainsi qu’une biographie officielle. L’esclave avait réussi les examens par correspondance, et était donc, en somme, aux yeux de n’importe quel Terrien, une insoupçonnable senseï qui venait de terminer ses études, et avait été embauchée au lycée.

Officiellement... Officieusement, Elly Connor était l’une des esclaves de Mélinda. Elle était née esclave, et Mélinda n’avait jamais eu besoin de la dresser. Elle était née de parents d’esclaves, et avait toujours vécu dans le harem. Elle avait eu ses premières relations sexuelles avec Mélinda, mais s’était naturellement touchée avant, et avait déjà vu bien des couples faire l’amour ses yeux. Elle était donc une esclave sexuelle, qui lui était entièrement soumise, et c’était précisément dans le cadre de cette punition qu’elle avait collé Mélinda pour ce cours.

Car ce cours était assez particulier, en raison de l’effectif. Il n’y avait que des mâles, à 95% ! 25 élèves, dont 23 garçons, et 2 filles. Rien de bien surprenant, quand on savait que le lycée était, après tout, dirigé par une Déesse qui adorait les plaisirs charnels. Cette classe était l’occasion parfaite de mettre à l’épreuve la perversité d’Elly. Mélinda connaissait bien sa petite protégée, et savait qu’elle était timide, mais aussi très perverse. La présence de Mélinda était comme un réconfort invisible qui lui permettrait d’affronter la classe. La vampire avait en effet décidé de lui soumettre une série d’épreuves, et était justement en train de les écrire. Officiellement, elle avait été collée pour faire des exercices, mais, en réalité, elle écrivait les différentes épreuves que la brave Elly allait devoir accomplir. Une espèce de liste qui allait commencer dans cette salle de cours.

Elly devait normalement remettre des notes, et, silencieusement, Mélinda observait chaque visage. Elle avait étudié, pris des notes, et savait exactement qui elle cherchait. Elle avait tout noté, et attendit qu’Elly la regarde pour lui montrer ce qu’elle avait fait.

« J’espère que ça vous ira, senseï... » glissa-t-elle.

Certains élèves lorgnaient volontiers sur le décolleté de Mélinda, ou sur les fesses d’Elly. Même si sa blouse de scientifique empêchait de bien deviner ses formes, on devinait qu’elle avait un joli cul. Elly avait, conformément aux instructions de Mélinda ce matin, solidement fermé la blouse, et on ne pouvait donc pas voir ce qu’il y avait dessous. En somme, les élèves ne savaient pas que la jeune et récente senseï dissimulait sous sa blouse un corset en cuir et une minijupe. Elle portait également de longues bottes noires à cuissarde et de longs gants noirs, en cuir également. Avec cette blouse, il se dégageait déjà un charme sensuel assez fort, du moins selon Mélinda, mais, alors, quand elle la retirerait... Et ce sans parler des « instrumenets » qu’elle avait amené avec elle.

Sur le papier, on pouvait lire les notes suivantes :

1. LA SALLE DE COURS

a) Séduire Takeshi. Takeshi est vierge. Tu devras lui faire perdre sa virginité. A toi de savoit comment t’y prendre.

b) Transformer la salle de cours en baisodrome.

Ne me déçois pas, ou tu retournes sur Terra.

Mélinda laissait à Elly un certain nombre de libertés, mais elle avait ses ordres. Et Mélinda savait qu’Elly ne voulait qu’une chose : plaire à sa Maîtresse. C’était bien pour ça qu’elle lui avait demandé si elle ne pouvait pas venir sur Terre, car même les prostituées de son harem avaient vu que la Terre accaparait de plus en plus l’esprit de la vampire.

98
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits

Soupirant, Mélinda referma le livre qu’elle était en train de lire, et le balança sur la table. Les poèmes terriens étaient, soit inutiles, soit dépressifs. De manière plus générale, la poésie n’était vraiment pas dans les goûts de Mélinda. Elle bâilla, abandonnant le poème de Baudelaire, et regarda par l’une des fenêtres la forêt se trouvant à l’entrée du manoir. Au moins, la description du ciel de Baudelaire était relativement fidèle au ciel de Seikusu. La météo annonçait qu’une tempête tropicale approchait de la ville, et le vent commençait à être fort. Un orage n’allait sûrement pas tarder à éclater, et la vampire espérait que les groupes électrogènes allaient tenir. La dernière fois qu’un orage similaire s’était abattu sur la ville, les générateurs n’av aient pas tenu le coup, plongeant le manoir dans une épaisse obscurité.

Se mordillant un ongle, Mélinda rebroussa chemin. Elle était dans sa grande chambre, et chercha un autre livre. Elle essayait de s’imprégner de la culture terrienne, mais la poésie, c’était bien trop pour elle. Un coup de tonnerre se fit alors entendre. Tournant la tête, Mélinda se mit à espérer que les éclairs ne dureraient pas. Ses petites protégées n’avaient généralement pas peur des éclairs, mais elle pensait surtout à Liana, sa neko. Cette dernière avait très peur des éclairs, et, quand elle les entendait, elle se réfugiait généralement sous un lit, en tremblant de tous ses membres.

Mélinda sortit de sa chambre. C’était Jeudi, milieu d’après-midi. La plupart des filles n’étaient pas là, en cours. Akira, sa fille vampirique, traînait encore dans le manoir, du côté de la bibliothèque, sûrement, donc assez loin de Mélinda, qui se mit à marcher dans les couloirs de son manoir. Lors des tempêtes, ce dernier, de style victorien, devenait assez lugubre.

Pour rentrer dans le manoir, on pouvait, soit passer par le portail d’entrée, soit tenter de contourner par les murs. Cependant, le manoir avait sensiblement amélioré sa sécurité, en ajoutant, outre des caméras, des appareils qui permettaient de détecter la magie dans un périmètre qui faisait le tour de la propriété. Entrer à l’improviste était donc difficile, voire même impossible. Quant au portail d’entrée, il était généralement surveillé par un vigile, un ancien flic âgé répondant au nom d’Edgar.

*La dernière fois qu’un orage de cet intensité a éclaté, une neko est débarquée dans ma vie... Si on en croit la loi des séries, quelque chose va forcément finir par débarquer ce soir...*

99
Les alentours de la ville / Et si on allait s'éclater un coup ? [Eva Crimson]
« le: dimanche 08 juillet 2012, 22:26:04 »
« Hey, Clara ! Clara ! Clara ! »

L’intéressée tourna la tête, et fronça les sourcils en voyant l’une des copines de Shii qui s’avançait en courant vers elle, tendant le bras. Clara la reconnut. Arisa. Que dire sur Arisa ? Elle n’était pas une fille particulièrement douée en cours, et préférait passer ses soirées avec ses amis à faire rugir sa guitare électrique, plutôt que réviser, et ce même si elle avait des lunettes ovales. Clara, qui venait juste de quitter le dernier cours de ce Vendredi, tourna la tête, légèrement agacée.

*Qu’est-ce qu’elle me veut ?*

Clara la regarda.

« Pas la peine de gueuler, j’suis pas sourde, bordel ! »

Clara remarquait alors qu’Arisa tenait quelque chose par le bras. Eva Crimson. Clara la regarda brièvement, louchant sur ses seins énormes, puis rabattit son regard sur Arisa.

« Écoute, Arisa, je sais que t’es la déléguée de classe, mais c’est pas la peine d’insister. Les vacances viennent à l’instant de commencer, et j’ai aucune envie d’aller à ce stupide repas de classe. »

Il faisait chaud, la semaine avait été interminable. Clara n’avait séché aucun cours, bien forcée. Shii, Mélinda, et Hitomi la forçaient toutes les trois à venir, et elle leur devait bien ça. D’autant plus que c’était la dernière semaine avant deux semaines bien méritées de vacances. Pour célébrer ça, les lycéennes qui vivaient au manoir de Mélinda avaient décidé d’organiser une petite fête. La propriétaire des lieux n’avait pas refusé, tout en précisant qu’elle ne voulait pas une goutte d’alcool. La dernière fois qu’elle avait bu, elle s’était après tout pris une cuite mythique qui l’avait amené à transformer une lycéenne en vampire. Partant de ce principe, elle se méfiait donc, à juste titre, de l’alcool.

Naturellement, comme c’était la dernière journée, la classe avait décidé d’organiser un repas de classe dans une pizzeria le long de la plage. Mais, honnêtement, à choisir entre une soirée dans le grand salon du manoir, avec des enceintes énormes qui vous donnaient l’impression d’assister à un concert, et s’emmerder dans une pizzeria à écouter des conneries, le choix de Clara avait été vite fait. Arisa s’empressa donc de préciser :

« Du calme, Clara ! Je ne viens pas pour ça ! La rumeur dit que Mélinda organise une fête dans son manoir, et... »

Qui avait parlé ?! Clara fulminait. Shii ? Elle assistait toujours à tout, et, avec sa bouille d’enfance, on n’arrivait pas à se méfier suffisamment d’elle. A moins que ce ne soit Ayumi... Même si c’était peu probable. Kaori, sûrement. Peu importe, dans le fond. Clara coupa bien vite :

« C’est une fête qui est sur invitation !
 -  C’est pour ça que je viens te demander de nous inviter, moi et Eva. »

Grands sourires de la part des deux intéressées. Clara soupira. Ni Arisa, ni Eva, ne vivaient au manoir, mais, après tout, Eva avait deux solides arguments qui, Clara n’en doutait pas, devraient suffire à convaincre Mélinda. Elle fit donc la moue.

« Okay, mais rien que vous deux ! Je vous conseille de vous changer.... Enfin, de porter d’autres vêtements que notre uniforme. Retrouvez-moi à l’arrêt de bus des Halles dans... Trente minutes.
 -  On y sera ! »

Clara reçut deux bisoux, et soupira. Mélinda lui avait dit qu’elle adorait ce côté imprévisible chez sa petite Clara. A moins, de ce côté-là, elle n’allait pas être déçue.

100
Suite du RP Gravité

Mercredi, manoir Warren
12h10
Une semaine après la visite d’Hitomi au manoir Warren


Citer
Chère Madame,

Comme d’habitude, je vous écris cette lettre pour vous parler de la semaine de votre fille. J’ai bon espoir que vous recevrez ces quelques informations Vendredi. Comme d’habitude, j’ai également joint à ce courrier un CD comprenant une vidéo montrant votre fille en train de jouer, de rire, et de prendre un repas. Ont été également joints une photocopie de sa dissertation de philosophie et d’une interrogation de mathématiques, qui confirme bel et bien que votre fille est plus intéressée par la réflexion abstraite que la logique cartésienne.

Cette lettre est porteuse de bonnes nouvelles. Comme je vous l’avais informé Mercredi dernier, votre fille continuait à manquer volontairement plusieurs cours, notamment les enseignements d’anglais. Ces raisons, indépendantes de votre volonté, commencent à se résoudre, et, bien que je comprenne vos interrogations à ce sujet, il m’est impossible de tout vous révéler pour le moment. Soyez assurée que votre fille est en train de se reprendre en main, et dispose à cet effet de tout un cercle d’amies prêtes à la soutenir dans les moments difficiles.

En revanche, je me dois aussi de vous informer de plusieurs problèmes qui me préoccupent. Les blessures et cicatrices au dos de votre fille se sont encore rouvertes, et ce malgré mes pansements. Cette dernière refuse de se faire hospitaliser, et je pense devoir bientôt prendre les mesures qui s’imposent pour mettre fin à ces souvenirs d’un passé que, ni elle, ni vous, ne souhaitez raviver. Je tiens néanmoins à vous rassurer, et à vous certifier, comme les vidéos le montreront, que, malgré ces quelques blessures, votre fille est sereine, et fait preuve d’une vigueur et d’un entrain d’esprit qui sont très contagieuses. Elle est un peu le pilier de ma petite entreprise, et la voir ainsi me comble personnellement de joie.

Conformément à votre requête, j’ai tenté de lui parler de vous, mais, à la simple mention de votre nom, cette dernière s’est rétractée, et a refusé d’en entendre parler. Bien que je ne doute nullement de vos bonnes intentions, et de votre volonté de renouer avec votre ville, je suis toujours en réflexion sur votre proposition.

Bien cordialement.

C’était la lettre classique. Mélinda la contemplait silencieusement, hésitant à choisir quelle lettre elle devrait mettre dans l’enveloppe. Elle se mordilla les lèvres, en pleine réflexion, et contempla la nouvelle, celle qui avait germé dans son esprit quand Hitomi était venue la voir, il y a une semaine. Celle-là était plus audacieuse, plus originale, mais aussi plus risquée.

Citer
Chère Madame,

J’ai longuement réfléchi à votre proposition d’une rencontre, afin de vous permettre de revoir votre fille. J’ai soigneusement pesé le pour et le contre des implications et des conséquences d’une telle décision, et j’ai finalement consenti à accepter ceci. Comme vous avez du le constater, cette lettre, contrairement aux autres, ne contient aucun fichier joint. Je compte en effet vous remettre en mains propres ces éléments, et éventuellement vous permettre de revoir votre fille.

Je me tiendrais à disposition aujourd’hui même, à 18h, au café Dwanzig. C’est précisément celui où vous travaillez en tant que serveuse. J’espère vous y voir.

Bien cordialement.

Cette seconde lettre était bien plus courte, car Mélinda avait tout simplement eu moins de choses à mettre. Elle contempla les deux, l’enveloppe, et se titilla les lèvres. Habituellement, elle chargeait l’un des agents de la Sombra d’aller poster cette lettre depuis Tokyo, de manière à ce que la femme en question ne puisse pas remonter jusqu’à elle. Mais ce petit jeu épistolaire qui durait depuis des mois commençait à la fatiguer. Et elle avait justement l’occasion d’y mettre un terme. Grâce à Hitomi. La prof’ avait bel et bien dit qu’elle serait toujours disponible pour elles. Il était justement temps de le prouver. Mélinda consulta sa montre. 12h11. Hitomi était en route. Elle lui avait envoyé un message à 11h55, vers la fin de son cours, sur son téléphone portable. Un message court et simple :

« J’ai besoin de toi. Tu peux passer rapidement, stp ? Je t’offrirais à manger.
 
M.
»

M. pour « Merci », M. pour « Mélinda ».

L’accusé de réception avait confirmé que le message était bien arrivé, et, depuis, Mélinda attendait, nerveuse et inquiète. Si Hitomi ne venait pas, elle devrait envoyer la lettre classique. Et ce n’était pas vraiment ce qu’elle souhaitait. A vrai dire, Mélinda ne savait pas du tout ce qu’elle souhaitait, car elle se retrouvait ici face à un problème insoluble pour elle, un problème qu’elle n’avait jamais pu connaître, et qu’elle se prenait de plein fouet, maintenant qu’elle avait une fille. Ce problème était cauchemardesque, et le fait d’avoir Akira à domicile lui avait justement rappelé de la manière la plus désagréable possible l’existence de ce souci.

L’amour entre une mère et sa fille. Entre Clara et sa mère. Avec Mélinda qui se tenait en plein milieu.

101
Liste des PNJ

 - Clara ;
 - Shii.

Sur le capot d’une voiture, Clara était en train de rêvasser lentement. Yeux clos, elle avait le dos couché sur le pare-brise, et étouffa un bâillement. La journée avait été épuisante. Elle s’était levée à onze heures et demie du matin, et avait décidé de traîner un peu dans le lycée et les environs pendant l’après-midi. Sentant le soleil lui éclairer le visage, Clara se releva, et s’étira. Elle s’était tout simplement endormie ! Son dos, du coup, lui fit un mal de chien. Il fallait bien avouer que le pare-brise d’une voiture n’était guère attirant pour dormir. Elle ignorait d’ailleurs à qui était cette caisse. Sûrement à un prof’... Clara, après tout, s’était couchée vers 8h du matin. Quand Shii était allée travailler, en fait... Le regard noir de cette dernière lui avait clairement fait comprendre que la petite avait été vexée, et, même si Clara aurait aimé dire que ce regard l’avait laissé indifférente, c’était bien loin de la réalité.

Son portable se mettant à vibrer, elle glissa sa main dans son chemisier, allant le récupérer entre ses seins, accrochée à sa peau par le soutien-gorge. Un message de ses copines. Elle esquissa un léger sourire, mais déclina l’offre de les rejoindre. Aujourd’hui avait été une petite journée, et elle avait décidé d’être calme en allant au lycée, c’est-à-dire qu’elle n’avait encastré personne dans un casier, commis aucun racket, ni forcé les habituels intellos à lui faire ses devoirs. Réputation oblige, elle avait quand même du, avec quelques amies, humilier un jeune lycéen. Il fallait s’entraîner pour ne pas perdre le rythme ! Fort heureusement, Shii ne l’avait pas vu. La dernière fois que cette dernière avait vu Clara plonger un camarade de classe dans une poubelle, elle était devenue rouge comme une tomate, et il avait fallu l’intervention de Mélinda, et attendre une bonne semaine, pour que Shii daigne à nouveau l’accepter dans son lit.

*Ce que cette conne peut être chiante... Et je m’emmerde, putain ! Pourquoi est-ce que je n’arrive pas à me la sortir de ma tête ?!*

Ouais, c’était galère. Pas facile, la vie, parfois... Clara sortit une cigarette, et commença à l’allumer. Dehors, les lycéens sortaient. Une joyeuse bande de moutons qui étaient persuadés que leur vie serait plus épanouie en apprenant des conneries inutiles au lycée. Pour Clara, rien ne valait le système D, l’école de la rue. La branlette intellectuelle, les cours chiants, ce n’était pas pour elle. Elle commença à fumer, tandis que certains lycéens, curieux, la regardaient, assise sur le capot d’une voiture, balançant ses cendres sur cette dernière. En voyant un qui semblait loucher sur sa poitrine, Clara nota qu’un bouton s’était défait, révélant une partie de son soutien-gorge en dentelle.

« Tu veux ma photo, connard ? Va te faire enculer par un dromadaire, et dégage, ducon ! »

Elle appuya cette phrase d’un doigt d’honneur bien senti, et le lycéen, rougissant jusqu’aux oreilles, fila. C’était la dernière heure de la journée, et, en toute logique, Shii devait sortir. Clara devait lui parler. Pour lui dire quoi, elle l’ignorait, mais elle l’avait senti en embêtant l’autre dégénéré dans les couloirs. Avec sa conscience qui la triturait, lui mettre sa culotte sur la tête, ou le forcer à lécher le sol, c’était bien moins marrant ! Bien sûr, la conscience de Clara ne la harcelait pas pour ces histoires d’humiliation. De la même manière que Reese dans Malcolm, elle se plaisait à se dire que, le jour où tous ces grosses têtes auront un manoir immense avec une piscine, ils ne devraient pas oublier que la pauvre cloche en train de laver leur voiture était celle qui leur a rendu la vie impossible. Chacun marquait la vie de son passage comme il le pouvait. Clara le faisait en emmerdant toutes ces lopettes d’otakus qui préféraient passer leur temps à bouffer des chips en lisant des conneries comme One Piece ou Naruto, plutôt que d’aller faire de la muscu’ pour perdre des kilos en trop et leur apprendre à séduire les femmes.

*Dans le fond, je suis une prof’...*

La lycéenne aux cheveux roses regarda la foule d’étudiants qui sortaient, et jeta sa cigarette en apercevant une forme aisément reconnaissable. Un tailleur assez sombre, une longue chevelure de feu, un visage angélique, et elle sentit une boule se former dans le creux de son ventre.

C’était elle. La salope. Pour rester polie.

C’était à croire qu’un Dieu pervers avait estimé amusant de mettre sur ses pas cette femme. Hitomi Yamagashi. Senseï enseignant l’anglais. Une pétasse doublée d’une pouffiasse. Oui, quand il s’agissait de la décrire, Clara ne manquait pas d’imagination. Cette femme avait mis Mélinda en pétard. Et encore, « pétard » était un faible mot. Il avait fallu refaire une bonne partie de tout le papier du manoir, et remplacer de nombreux vases. Clara en avait eu des ampoules et des coupures sur les mains à force de ramasser les débris de vases que leur charmante maîtresse balançait.

Après la visite d’Hitomi, tout avait été comme avant, sans être comme avant. Personne n’avait vu Mélinda pleurer, à l’exception de Liana, mais cette dernière n’avait dit à personne ce qui s’était passé dans la chambre où Mélinda s’était isolée. Après le départ d’Hitomi, Mélinda était ressortie au bout d’une demi-heure, environ, tenant dans ses bras la neko. Elle avait mangé avec ses « esclaves » dans une impression surréaliste, et s’était ensuite défoulée sur Bran. Pour le reste... Mélinda était restée telle qu’elle, mais avec parfois des crises d’humeur incompréhensibles, où on l’entendait hurler comme une folle après quelques-unes de ses pensionnaires. Au lit, elle avait même eu des pannes sexuelles. Mélinda, une panne sexuelle ! Elle n’arrivait alors plus à jouir, et dormait seule... Ou, plutôt, essayait de dormir.

En somme, ces quelques semaines n’avaient pas été particulièrement plaisantes, et, pour Clara, la faute en revenait exclusivement à cette petite pute qui était venue au manoir leur pourrir la vie. Quand Shii était allée lui courir après, Clara avait perçu ça comme une trahison, peu importe les raisons avancées par cette dernière. Et, même si Mélinda avait décrété de ne plus parler de cet « incident », ça n’avait pas empêché Clara de se venger à sa manière. Avec ses amies, elles avaient décidé de harceler Hitomi, de lui faire payer au centuple cet affront, en utilisant toutes les armes à leur disposition. Elles avaient taggué les murs de sa classe, et envoyé de nombreux mails sur l’Intranet du lycée, en expliquant à tout le monde combien Hitomi était une « salope ». La méchanceté d’une femme à la fierté brisée, sa mesquinerie, étaient sans bornes. Elles avaient fracturé son casier personnel, le remplissant de saloperies.

*Et encore, on a été trop bonnes avec elle...*

La voir à côté d’elle, en train d’avancer... Grognant, Clara haussa le ton pour qu’elle l’entende :

« C’était une petite journée, hein, Hitomi-senseï ? Vous comptez rattraper ça ce soir, je suppose... »

Ménageant une petite pause, elle poursuivit :

« Combien de queues vous comptez enfourner, cette fois ?! Une salope dans votre genre, ça doit en donner des émules à une pute, non ? »

Quand on vous disait qu'elle n'y allait pas de main morte... Clara n'avait aussi pas oublié la menace que cette pétasse leur avait balancé dans la gueule en sortant du manoir. Qu'on s'en prenne à Clara ne la dérangeait pas, car elle était assez forte pour le supporter, mais, qu'on s'en prenne délibérément à Shii, ça, c'était inadmissible. Et, à vrai dire, c'était sans doute surtout pour ça que Clara rêvait de gâcher autant que faire se peut la vie de cette fonctionnaire.

102
Quand j’ai un coup de déprime... Je dis MIAOU !

Solange Nekoto... Avec elle, vivez la vie en MIAOU

Incrédule, Mélinda consultait les affiches publicitaires qui s’affichaient dans les galeries tortueuses du métro. Bras croisés, elle soupirait devant la bêtise des humains. Les Tekhanes se plaisaient généralement à affirmer que les hommes, les mâles, étaient des imbéciles, mais ces dernières, à en voir le niveau de leur publicité, n’étaient pas très différentes. En l’occurrence, Mélinda voyait une grosse affiche publicitaire avec, au centre, le portrait souriant d’une belle neko. Solange Nekoto, selon l’image. Pour le peu qu’elle en savait, Solange était une espèce de mascotte, d’idole, dont le joli corps, les grands yeux innocents, l’amicale petite bouille, servaient d’image pour plusieurs choses : des campagnes publicitaires, des catalogues de lingerie, et divers autres choses. On la disait aussi chanteuse. Une petite neko à la vie très publique, qui avait également droit à des produits dérivés à son effigie : cartables avec sa tête, porte-clefs, des reportages, et probablement d’autres choses.

Les Tekhanes manifestaient un intérêt excessif pour les « hybrides », soit les Terranides, et tous n’avaient pas le malheur de finir dans des laboratoires d’expérimentation pour subir des tests. Certains, ou plutôt certaines, comme Solange, avaient la chance, ou la malchance, d’être choisies par des agents publicitaires pour représenter leur produit. En voyant quelques écrans publics, diffusant des spots publicitaires, Mélinda vit la petite Solange, qui proposait la vente de « biscuits pour nekos », ce qui fit hausser à Mélinda les sourcils.

*De la nourriture spécialisée pour les nekos... Quel est le génie qui a inventé ça ? Un morceau de viande rouge suffit amplement à nourrir ces affamés...*

Mélinda, à vrai dire, n’aimait que peu Tekhos. Les Tekhanes admettaient l’esclavage (encore heureux !), mais, outre cela, leur dégoût prononcé pour le genre masculin était un peu lourd à supporter pour Mélinda, qui ne voyait pas en quoi une Tekhane imbécile était différente d’un Tekhan imbécile. De plus, elle n’avait pas que des amies ici. Outre une Celkhane acharnée qui aurait volontiers eu envie de la tuer, il fallait se méfier des nombreux criminels. Tekhos était dirigée par un Sénat, après tout, et la ville était à peu près, pour une Ashnardienne, aussi dangereuse que Nexus. De plus, elle n’aimait pas ces tours immenses, qui lui donnaient l’impression d’être une espèce d’insecte. Mélinda jeta un dernier regard vers Solange, se disant que cette dernière aurait été bien dans son harem.

*Ce n’est pas le moment de me disperser... J’ai bien des choses à faire ici...*

Mélinda était venue à Tekhos pour affaires, en espérant, encore une fois, que les Celkhanes ne viendraient pas à nouveau l’embêter, comme ça avait été le cas la dernière fois. Bien que ce soit hautement improbable, on n’était, après tout, jamais à l’abri d’une mauvaise surprise. Les affaires étant longues, Mélinda avait décidé de s’accorder une pause en allant à l’une des plages de Tekhos : la Jungle Beach. La Jungle Beach était, comme son nom l’indiquait, une bande dissimulée derrière une petite jungle à l’extrémité de Tekhos Metropolis. On y trouvait de grands hôtels, des petites pistes filant à travers la forêt où des bus touristiques, ou de simples voitures, venaient. Il y avait également des pistes cyclables, des campings de l’autre côté du fleuve, et deux grosses structures, qui comprenaient les postes de sécurité, la station de métro, les centres commerciaux, et d’autres choses, notamment une espèce de minuscule piste d’atterrissage pour les vaisseaux touristiques ou les vaisseaux de sécurité.


Jungle Beach

Ce fut par ce grand bâtiment que Mélinda débarqua, empruntant de longs escalators qui lui permirent de quitter la station de métro. Dans un haut-parleur, une voix crachotait dans la station de métro :

« Mesdames et Messieurs, bienvenue à Jungle Beach ! Toutes les plages sont ouvertes ! Il fait beau, la marée est calme. Nous rappelons aux baigneurs qu’il est interdit de se baigner près du complexe administratif, ni dans le fleuve. Nous rappelons qu’à 16h30, un festival aura lieu à... »

Sur un écran, on pouvait voir un schéma représentant Jungle Beach. Il y avait cinq plages, et elles étaient toutes de couleur vertes, indiquant qu’elles étaient ouvertes. Mélinda regarda brièvement les inscriptions figurant dessous. La température de l’eau était estimée à 24°, soit une eau très agréable, et la température extérieure à 31°. Les humaines devaient crever de chaud... Mélinda, en tant que vampire, était un peu plus insensible qu’elles à la chaleur. Elle portait une tenue assez adaptée à la chaleur, puisqu’elle avait enfilé une légère robe d’été épousant à la perfection ses formes, et avait sous elle un simple maillot de bains noir et argent, 2 pièces.

Mélinda allait à la plage !

103
« Minable ! Tocard ! Sale merde ! Tu crois arriver à quoi dans la vie, hein, espèce de cafard puant ? »

Les insultes fusaient presque sans que Mélinda n’ait à y réfléchir. Le cours de sport venait de se terminer, et la senseï avait décidé, pour terminer ce cours, de répartir les joueurs en des binômes s’affrontant mutuellement dans des jeux de sports. Mélinda, qui, pour une fois dans sa vie, avait choisi d’assister à un cours, s’était retrouvée avec un minable : Takashi. L’humain avait été incapable de la suivre, de faire de bonnes passes. C’était un geek, du genre à regarder un film porno le soir, en espérant que ses parents ne viendraient pas le surprendre, une main dans le futal, et l’autre à s’empiffrer de chips. Ce dernier rougissait furieusement, ses lunettes carrées glissant de son nez.

« Je... tenta-t-il de dire.
 -  La ferme ! Quand on est aussi nul que ça à remuer son gros cul, on a pas le droit de parler ! Pas face à moi, gros tas de merde ! »

Elle avait perdu. Perdu ! Perdu ! Vaincue par de stupides humains. Vaincue à cause d’un imbécile qui n’avait pas su courir, et lui faire de bonnes passes. C’était inacceptable ! Elle le tenait pas la gorge, et ses ongles pointues s’enfonçaient dans sa gorge, l’étranglant à moitié. Ils étaient seuls dans un couloir, et elle le plaquait contre le mur.

« Pourquoi est-ce qu’il faut toujours que je me traîne des boulets avec moi ?! »

Elle le relâcha, et le gifla sèchement. Les lunettes de Takeshi volèrent par terre, et ce dernier tomba à la renverse, retenant des larmes. Il était humilié, et, surtout, terrorisé. Mélinda le frappa sur les fesses. Un coup de pied qui le fit tomber.

« Et ne chiale pas, minable ! Ça me donne encore plus envie de te cogner ! »

Ce dernier tendait une main pour essayer d’attraper ses lunettes, et elle posa son pied sur son ventre, l’écrasant, comprimant sa cage thoracique. Elle fulminait.

« T’es une chiotte, Takeshi... »

Ce dernier était parti pour le cours de mathématiques, mais il était plus probable qu’il allait retourner chez lui, et la maudire. Ça lui faisait une belle jambe. Ce gosse était un pourri gâté. Il avait juste besoin d’un peu d’entraînement pour aller mieux. Une bonne claque au cul pour se remettre, et essayer de ressembler à autre chose qu’à une grosse limace.

104
Dictature d'Ashnard / [FINI] Gorge profonde [Theorem]
« le: vendredi 22 juin 2012, 13:02:11 »
« Messieurs-dames, bienvenue à Ashnard ! Et je vous prie de vous taire, s’il-vous-plaît. Silence... Messieurs... Non... S’il-vous-plaît... Hum... SILENCE, BORDEL ! Voilà... Hum... Comme je le disais, vous êtes désormais au cœur de l’Empire d’Ashnard. Le voyage a été loin et difficile, j’en ai conscience, aussi mon allocution sera-t-elle brève. Je sais ce qui vous est arrivé. Vos terres ont été ravagées par nos armées, et vous avez perdu vos biens, et beaucoup des vôtres. Vous avez été trimballés dans des cages pendant des semaines à travers l’Empire, depuis les prisons de Sylvandell, jusqu’à ce harem. Non, silence ! Je n’ai pas fini ! Vous êtes fatigués, affamés, exténués, et vous vous demandez ce qui va vous arriver. Il n’est pas impossible que vous regagniez vos terres. Maintenant qu’elles sont sous autorité de notre Empire, ce dernier va les sécuriser, et les pacifier, et aura besoin de colons pour les peupler. Les colons viendront du cœur de l’Empire, mais peuvent être aussi les anciens fermiers. Tout dépendra de vous. Vous êtes maintenant sous ma protection. Je suis Mélinda. Mélinda Warren, et ceci est ma demeure. Vous avez droit au gîte, au couvert, à des repas chauds, à des lits, et à la protection. Pour l’heure, je vous demande de vous reposer, et je vous certifie que, tant que vous respecterez mes règles, vous ne finirez plus derrière des barreaux. »

Après ce petit discours, Mélinda se retira rapidement. Mine de rien, ça s’était plutôt bien passé. Une vingtaine d’esclaves tout frais venaient d’arriver depuis des chariots. Un convoi qui venait depuis le royaume de Sylvandell. En vertu d’accords commerciaux passés entre le royaume et le domaine des Warren, ce dernier récupérait les nouveaux esclaves, généralement des prisonniers de guerre, afin de les dresser, de les former, de les éduquer, pour les renvoyer en partie au royaume, conservant l’autre partie pour soi. Cette partie se composait parfois de prostitué(e)s ou de domestiques qui resteraient à vie au harem, mais, plus généralement, il s’agissait de les revendre. Mélinda leur mentait donc plus ou moins en leur promettant qu’ils retrouveraient leurs fermes, mais ils étaient suffisamment paniqués comme ça. Si elle leur balançait tout, elle risquait une émeute, et ce n’était pas une très bonne manière de commencer leur éducation.

Elle se rendit dans ses appartements, dans son bureau, et s’assit sur un confortable fauteuil. Elle s’était occupée du cas de tous les esclaves d’aujourd’hui... Sauf d’un. Un cas spécial, qui avait été mis hors du lot, parce qu’il était spécial, et faisait l’objet d’instructions figurant dans une lettre frappée du sceau sylvandin. Mélinda brisa le sceau pour lire le contenu de la lettre. Rédigée de la plume d’Alice, elle comportait quelques explications :

« Au nom du Royaume,

Je, soussignée Alice Korvander, présentement Princesse de Sylvandell, certifie par la présente que l’Inu Theorem est ma propriété. Vous trouverez ci-joint une copie de l’acte d’état civil qui...
»

Mélinda abrégea la lecture du long parchemin, qui, pour faire simple, lui demandait de voir quelles étaient les capacités sexuelles de Theorem, et de les améliorer.

*Allons bon, la petite Princesse ne sait décidément plus quoi inventer depuis qu’elle s’est entichée de cette ancienne esclave... Mais bon, la somme est généreuse...*

La marchande d’esclaves se pinça les lèvres, réfléchissant brièvement, puis ordonna à l’une de ses nekos d’aller lui amener cet Inu. La seconde resta dans la pièce. Il s’agissait de Liana, une neko serveuse qui était au service de Mélinda depuis fort longtemps. Cette dernière lui fit signe de rester.

« Myuw ?
 -  Viens, Liana, viens... »

Sans rien dire, cette dernière obéit, allant devant Mélinda, qui écarta lentement ses jambes. Liana baissa la tête, à quatre pattes, se calant sous le bureau. Une plaque en bois empêchait à ceux se trouvant de l’autre côté du bureau de la voir. Caressant avec un doigt ses lèvres, la vampire avait bien écarté ses jambes, et Liana releva lentement la tête, avant de rougir, miaulant très faiblement, remuant sa queue.

« Allons, allons... Comme tu vois, je n’ai pas mis ma culotte, Liana... Car tu l’as vu, n’est-ce pas ?
 -  O-Oui...
 -  Alors, occupe-toi de ta Maîtresse ! »

Rougissant à nouveau, Liana obtempéra, et se glissa sous la longue robe de sa Maîtresse, rejoignant son intimité. Mélinda releva et écarta les jambes, et sentit la langue de Liana se poser sur son sexe. Cette dernière commença son cunnilingus, et Mélinda soupira lentement en fermant les yeux. La porte s’ouvrit alors, et deux gardes s’avancèrent, entourant un Inu. Un style très efféminé. Il n’était même pas attaché, ce qui témoignait du fait qu’il avait un statut particulier, et portait des vêtements normaux.

« Bonjour, Theorem. Sais-tu qui je suis ? Ou ce que tu fais là ? »

Mieux valait commencer par les bases. Mélinda ferma lentement les yeux, essayant de ne rien montrer de son trouble, ou du plaisir qu’elle ressentait. Juste en face d’eux, une neko était en train de lécher son intimité.

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Dictature d'Ashnard / Une soirée à Ashnard [Snow Burton]
« le: jeudi 21 juin 2012, 03:22:38 »
« Et pas d’esclandres ce soir !
 -  Promis, Maman grogna Mélinda avec ironie.
 -  J’ai regardé la fiche des esclaves que tu as dépêchés pour la soirée...
 -  J’ai choisi les plus serviles...
 -  Je tiens à te le redire encore une fois, Mél’, au risque de passer pour une vieille qui radote. Je ne veux pas de vagues. La soirée qui va se dérouler est très importante. Et tous nos invités n’ont pas le même appétit que toi pour l’attirance physique...
 -  Il en va de même pour toi, je te ferais dire.
 -  Hum... Ce n’est pas faux. Quoiqu’il en soit, je tiens à te rappeler que plusieurs conseillers impériaux seront à cette soirée, et que, s’ils apprécient la beauté féminine, ils n’apprécient que peu des séances de débauches. Diable, nous ne sommes pas à Nexus ! »

Mélinda eut un léger sourire carnivore. Une grande soirée avait lieu ce soir dans un grand manoir ashnardien, au cœur de la capitale. Évidemment, la soirée ne pouvait être faite qu’en l’honneur d’un évènement militaire. Il n’y avait qu’à Nexus qu’on faisait des soirées pour célébrer l’anniversaire de tel ou tel nobliau, ou pour féliciter la hausse du cours du blé sur les marchés nexusiens. On célébrait ce soir la réussite grandiose d’une campagne militaire ayant eu lieu contre quelques duchés rebelles au sein de l’Empire. L’Empire ne tolérait pas la sédition ou la félonie, et on avait dépêché sur place le Maréchal Coehoorn Var Emreis. Une jeune étoile montante au sein de l’Empire, un génie militaire qui redorait avec fierté le blason quelque peu déchu des Emreis, mettant fin à cette fausse réputation de parachuté, en raison du statut de son frère aîné, Emhyr Var Emreis, Conseiller Impérial.

La victoire avait été totale, d’autant plus totale que Coehoorn avait choisi d’épargner bon nombre de civils, appliquant en cela les nouvelles tactiques militaires ashnardiennes qui considéraient que, sur le long terme, le massacre des civils était contreproductif à la machine de guerre. Le Maréchal était resté sur place, tandis que ses alliés, notamment les mortels dragons de Sylvandell, étaient repartis. Il avait pacifié la situation, assisté au procès des coupables. Le bourreau avait beaucoup travaillé, et, pour fêter ça, l’État organisait une réception huppée. Seule la haute de la haute aurait le droit d’y assister. Mélinda était tout naturellement invitée, d’autant plus que l’Empire avait demandé son aide pour organiser la soirée, en demandant plusieurs de ses esclaves pour l’entretien. C’était d’autant plus facile que Mélinda avait ses entrées à la Cour.

En effet, la femme avec qui elle parlait, et qui était l’une des rares personnes à pouvoir lui parler comme si elle s’adressait à une gamine, était sa mécène, sa protectrice, une redoutable démone qui s’appelait Kaileesha. Cette dernière était très influente à la Cour, où elle représentait Emhyr Var Emreis.

« Ce n’est pas dans l’habitude des démons de s’inquiéter à ce point... plaisanta Mélinda. Je serais sage. Promis. »

Un grand sourire d’enfant vint appuyer cela, et Kaileesha lui pinça le nez. La calèche s’arrêta ensuite, et le cocher descendit, ouvrant la porte. Les deux femmes descendirent.

« Tu n’as pas amené ton frère, au fait ?
 -  Je ne tiens pas à m’afficher en sa compagnie. Mais il sera là. Je sais que les femmes craquent facilement pour lui. »

Kaileesha eut un léger sourire évasif, puis les deux femmes rejoignirent la soirée. Elle avait lieu dans les hauteurs de la ville, dans un grand manoir avec un jardin qui offrait une vue sur toute la ville. On pouvait voir les hautes tours du Palais, ainsi que les montagnes, au loin. La ville était bâtie dans un grand désert, mais n’en restait pas moins impressionnante. Mélinda et Kaileesha entrèrent ensemble. Il n’y avait que du beau monde ce soir : les Emreis, mais aussi les Caellach, les Mawr, les Denatharion, et tant d’autres... Mélinda reconnut même l’un de ses rivaux, un esclavagiste influent, et grogna légèrement. S’il était là, c’est que son entreprise devait plutôt bien fonctionner.

La réception avait lieu dans le jardin, mais aussi dans un énorme salon avec une mezzanine, des lustres, et de grandes peintures faites à l’huile sur les murs, montrant les grandeurs de la maison qui organisait la soirée : les Emreis. Emhyr était donc le maître de soirée, avec son léger sourire accueillant au coin des lèvres. Il salua Mélinda, sans loucher, ou sans le montrer, sur son décolleté, lui baisant la main, lui souhaitant une agréable soirée.

Il fallait dire que Mélinda avait choisi une belle robe. Elle n’était pas très onéreuse, noire, fendue, et mettait agréablement ses seins en valeur par un décolleté en forme de losange. La robe lui allait plutôt bien, et elle commença à regarder les invités. On avait murmuré que l’Empereur en personne ferait partie des convives, mais il y avait peu de chances qu’il soit là. Regardant les convives, Mélinda reconnut quelqu’un, et elle se dirigea vers...

« Alice ! »

En entendant son nom, une tête blonde qui discutait, un verre de vin à la main, avec un homme, tourna la tête. C’était bien elle. Alice Korvander, Princesse de Sylvandell. Que les Sylvandins soient là n’était pas surprenant ; ils avaient été décisifs dans cette campagne. Ce soir, la Princesse portait une longue robe rouge avec des motifs de dragon. Un choix vestimentaire assez curieux.

« Mélinda ! »

Fort respectueusement, Alice pencha la tête pour la saluer, et lui expliqua que les Terriens se saluaient ainsi... Du moins, une partie.

« Ah... C’est une robe... Japonaise, non ?
 -  Chinoise, en réalité. Les Terriens ont l’air assez pointilleux à ce sujet. Ma femme me l’a conseillé, alors...
 -  Ton père n’est pas là ?
 -  Sois sérieuse, Mélinda... »

Même à Ashnard, loin des montagnes de Sylvandell, le « tact » légendaire de Tywill Korvander était connu de tous. Il haïssait ce genre de réceptions mondaines. Quant à Alice et Mélinda, elles étaient amis. Après tout, Sylvandell et les Warren avaient passé ensemble un contrat qui permettait aux Warren de recueillir une bonne partie des esclaves et prisonniers de guerre sylvandins afin de les éduquer, recevant en échange une partie des esclaves dressés, et en rendant une autre partie. Un échange rentable sur le long terme.

Tout d’un coup, cette soirée s’annonçait un peu moins fatigante. Il ne fallait pas se leurrer : ce n’est pas parce qu’Ashnard était une puissance militaire qu’on n’avait pas le droit à chaque fois au même théâtre. Car la politique n’était rien de plus qu’une vaste pièce. Un ensemble de sourires hypocrites, mielleux. Les Ceallach complimenteraient les Emreis, mais n’attendaient qu’une chose : qu’ils chutent, car leur lumière leur faisait de l’ombre. C’était le jeu. Un jeu où les plus faibles ne pouvaient que mourir, et où les plus forts devaient constamment surveiller les autres. Le jeu du pouvoir, où seuls les plus retors pouvaient espérer survivre. Ce jeu n’excluait pas l’Empereur. Certains l’avaient cru, et l’avaient regretté.

Mélinda n’était toutefois pas au bout de ses surprises.

[HRP – Pour info’, voici un lien, en espérant qu’il marche, qui permet de voir un peu mieux la robe de Mélinda ^^]

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