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Messages - Köda Hirobe

Pages: [1] 2 3 4
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One Shot / Re : Abus de confiance [Pv. Koda]
« le: mercredi 28 juin 2023, 19:53:16 »
" Tu … Tu n’as pas à t’excuser Koda. Nous savons pourquoi nous sommes ici et me concernant, cette rencontre va au-delà de mes espoirs. Tu … me plais beaucoup et si ton regard dit vrai, il semblerait que ce soit réciproque. "

En voilà d'une belle réponse. Même si il y avait là quelque chose d'un peu trop direct, d'un peu trop honnête. Il ne savait pas vraiment mettre le doigt dessus, mais elle semblait être un poil trop entreprenante au vu de son comportement précédent. Etait-ce une manière de le provoquer ouvertement ? De vérifier si, comme son comportement le sous-entendait, il était un véritable gentleman ? Si c'était le cas, elle était clairement plus maline qu'il ne l'aurait crû. Ou en tout cas, plus qu'il ne se l'était imaginé avec le début de leurs conversations à tout les deux. Ce n'était pas en soi un véritable problème si c'était le cas, mais de la même manière qu'il s'était rendu compte de son emportement un peu plus tôt avec l'approche du serveur, l'ensemble de ces éléments lui rappelait de garder son jeu sous contrôle de s'assurer de rester la personne digne et droite dont il revêtait le costume. Tant qu'il gardait cet objectif en tête, tout devrait bien se passer. Même s'il abandonnait le masque plus tard, il pourrait être certain de garder la demoiselle dans la paume de sa main.

Par contre, en parlant de garder quelque chose dans sa paume, c'était plutôt l'inverse qui se passait pour le moment. Parce que si la demoiselle à ses cotés se montrait de plus en plus entreprenante, elle avait même fait le choix de le lui signaler en venant quérir son poignet entre ses doigts, quelque-chose qu'il n'avait pas eut le temps d'éviter. Il aurait put le vouloir d'ailleurs que ça n'aurait guère été possible, la vivacité de la boxeuse lui ayant permit, sans le moindre effort, d'agir à une telle vitesse que le membre du damoiseau avait été attrapé avant même qu'il ne se soit rendu compte de son geste. Nouvelle preuve que sur le plan physique, elle le supplantait en tout point. En tout cas, il ne fait pas mine de fuir, bien au contraire, il se laisse même guider quand elle l'attire à lui avec un léger empressement, souhaitant visiblement qu'il remette un coup d'oeil sur la superbe poitrine de la sportive. Ce qu'il ne fit pas pour le coup, malgré qu'elle lui ait fait montre d'une claire appréciation de ses initiatives masculines. Ce fut juste après qu'elle le libéra, non sans enchaîner avec un naturel que Köda commençait enfin à reconnaître.

" J’ai chaud ! "

Tandis qu'elle enleva la couche supérieure de son haut afin de pouvoir respirer un peu plus, l'androgyne s'amusa de l'ultime constatation de la soirée. C'était une absolue évidence désormais : Mayu avait déjà trop bu, sans rien dans l'estomac pour éponger ce trop plein. Il n'y avait pas de doutes en elle, pas de malice ou de manières détournées de vérifier comment Köda se comportait réellement, non. Au contraire, tout ce qu'elle présentait, tout ce qu'elle disait, tout ce qu'elle expliquait, c'était simplement une honnêteté absolue, mue par la consommation désinhibante d'alcool et d'un coeur d'artichaut qui semblait avoir jeté un certain dévolu sur l'efféminé damoiseau. En somme, un état d'esprit qui se voulait charmeur, presque rentre-dedans, mais surtout qui se rendait parfaitement disponible aux suggestions et aux attentions que le terrible androgyne pouvait lui offrir. C'était tout bonnement parfait. Le menu en main, ils purent lire tout deux sans se gêner tandis qu'elle revint à l'attaque, à peu près au même moment où le serveur se rapprochait pour s'assurer qu'ils avaient fait leur choix. Le mélange d'innocence et d'audace ne manqua à aucuns des deux hommes en présence, mais il fallait qu'au moins Köda ne fasse mine de rien. Il devait rester présentable, parfait... surtout aux yeux du restaurant désormais.

" Hum.. Est-ce que vous avez fait votre choix ?
 -  Oui merci beaucoup. Mademoiselle ici présente prendra un tataki de thon puis un risotto façon Hokkaïdo. Quant à moi... Je vous prendrai la salade de chèvre chaud, puis la sole pochée avec vos pâtes en accompagnement. Merci beaucoup. "

Tout à fait maîtrisé, propre et honnête, Köda lui tendit les menus tandis que le serveur s'éloignait. Normalement, nulle surprise n'aurait put survenir durant ce laps de temps, mais tandis que le jeune homme revient en direction de sa proie innocente, il la trouve en train de ramener à ses lèvres son verre de gin, reprenant une belle lampée dans celui-ci. Aïe, il le cache, mais ça commence sérieusement à le mettre en état d'alerte. Avoir une viande saoule pour compagne de soirée ne l'intéressait pas, encore plus dans le cas de cette coqueluche du lycée. Il voulait qu'elle sache, qu'elle se souvienne, qu'elle intègre ce qu'il allait se passer plus tard, pas qu'il la martyrise sans un mot pour après se prendre quelques poursuites légales sur le dos. Il pourrait s'en sortir en remettant les événements à plus tard, mais si elle finissait ivre, aucune idée d'à quel point son plan marcherait. Il allait devoir l'arrêter dans son élan, d'une manière ou d'une autre.

" Oups, pardon ! J’ai … je voulais goûter à tes lèvres et …
 -  Goûter à mes lèvres, hein ? "

Elle semble se rendre compte de sa bourde, mais ne parvient pas à faire plus qu'en rire. Oui, il était clairement temps pour le jeune homme de la vaincre d'une manière efficace. Deux possibilités, faire beaucoup plus fort que la demoiselle, à tel point que la situation l'oblige à retrouver un semblant de calme face à la soudaine révélation, ou justement faire mine de s'éloigner, d'un coup, comme pour punir ses excès. L'un des cas lui semblait plus risqué que l'autre toutefois. En attendant, elle continuait plus ou moins de se laisser porter par l'ivresse, aussi il n'avait plus trop le choix, c'était le moment ou jamais de d'agir. À sa dernière provocation, il se redresse un court instant, fait un pas vers elle et se penche à son oreille, lui parlant tout bas.

" Et toaa ? Tu veux me goûter aussi ?
 -  Mayu, je ne le dirai qu'une fois pour l'instant. Donne moi l'occasion de goûter à ta chair et je le ferai des heures durant. Ma langue glisserai le long de tes courbes pour que tu gémisses d'envie, mes mains pétriraient tes seins jusqu'à ce que tu me pries de porter mon attention plus bas. Dès que tu m'en implorerai, au creux de tes reins je te ferai crier de bonheur, découvrir des plaisirs dont l'extase te feront  te tordre en tout sens, jusqu'à te marquer mienne de ma semence. "

Il mit une très courte pause, juste le temps qu'il revienne à sa place, devant son assiette, lui offrant alors un doux et radieux sourire.

" Mais pour l'instant, profitons de ce repas entre nous, n'est-ce-pas ? Et ne t'en fais pas, si tu bois un peu trop, je prendrai la responsabilité de te ramener jusqu'à chez toi, en sécurité, d'accord ? "

Les dés étaient jetés. Si elle finissait par trop consommer, elle prenait le risque de simplement être ramenée chez elle, donc avec un peu de chance, elle allait lever un peu la main des verres de spiritueux. Au pire, Köda profiterait de son ivresse le cas échéant pour prendre quelques photos compromettantes, le genre qui se revendent à un prix exceptionnel. Mais dans l'autre cas où elle se calmerait, ils pourront poursuivre la soirée en direction de quelques autres formes de divertissement ? Dans tout les cas, le damoiseau avait besoin de trois choses pour que sa petite revanche face au monde se déroule au mieux : le corps de la demoiselle, un bon nombre de preuves compromettantes, et en sus la totale domination de son esprit. Vu son innocence, c'était tout autant de chose qu'il pouvait obtenir avec un peu d'effort et de temps, il allait juste avoir besoin de lire ses réactions. Mais déjà, ils avaient un dîner à poursuivre, d'ailleurs les assiettes allaient sûrement bien vite arriver.

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One Shot / Re : Abus de confiance [Pv. Koda]
« le: samedi 10 juin 2023, 22:10:05 »
Pour l'instant, tout se passait d'une manière tout à fait excellente. Rien ne venait entâcher le tableau. Non seulement il s'entendait bien avec cette héroïne des temps modernes, cette championne adulée par la moitié du complexe scolaire, homme et femme compris, mais surtout elle semblait lentement se faire aspirer par les mots et les airs du damoiseau. Pour certains, ce serait la marque d'un manque de confiance en soi, ou une sorte de facilité émotionnelle, mais pour le jeune homme aux airs efféminés, il s'agissait plutôt d'une espèce de bénédiction. Il s'était préparé à faire la rencontre d'une femme pleine de caractère, avec de la force autant dans le corps que dans les mots. Finalement, elle se révélait être ce que beaucoup de jeune femme sont, à savoir une personne dôtée de nombreuses failles, comblant nombre de situations par le doute de ne pas être suffisamment à la hauteur. Autant dire, ce que pour des personnes un peu malveillantes se définirait comme une proie de choix. Malheureusement, Köda n'était effectivement pas de ces gens qui pensaient avant tout au bonheur d'autrui.

Quand les alcools furent apportés, Köda était dans son élément. Non seulement il sentait que les événements du soir se portait à son plein avantage, mais surtout il savait que la suite allait continuer de lui offrir de nombreux points forts. L'alcool, c'était quelque chose qu'il connaissait, parfois dans l'excès, ce qui provoquait bien souvent des situations ahurissantes, mais aussi dans le plaisir, le damoiseau ayant déjà porté à ses lèvres nombres de spiritueux de toutes sortes. Tandis qu'il profitait de son verre, il ne décrochait pas son regard de la jeune femme tandis qu'elle-même se laissait porter à la dégustation du puissant breuvage. Et encore, il s'agissait d'un cocktail, elle allait avoir beaucoup plus de mal avec la prochaine attaque de Köda. Justement, elle découvrait avec surprise les effets de l'alcool fort tandis que l'androgyne gardait un parfait contrôle de son état, contemplant avec délectation les mimiques et les gesticulations de la pauvre novice. On en oublierait qu'elle était une vraie génie du ring ! En tout cas, le garnement en profita pour en rajouter une couche, lui proposant de découvrir le plaisir de son propre gin.

" Hein ? Quoi ? Du gin ? Non, jamais ! Je ne connais pas. "

Comme elle était mignonne. Son empressement à parler, ses gestes vifs, ses tentatives de garder un peu de contenance grâce à l'égo, sans pour autant y parvenir avec toutes les alarmes que son corps tirait. En soi, il n'aurait pas eut à la connaître avant, à savoir qu'il s'agissait de cette véritable coqueluche du nouveau monde sportif, peut-être qu'il aurait put simplement se laisser charmer par les doux abords de cette belle femme, mais malheureusement pour elle ... Il avait déjà échafaudé des plans, mis en place de bien terribles projets. Il ne voulait pas se laisser charmer, il voulait qu'elle soit celle qui perde complètement la tête, qui se retrouve dans quelques méandres de perdition amoureuse. Il voulait la conquérir, elle et tout ce qu'elle avait. Avait-elle une soeur, tiens ? Si c'était le cas, il devra l'inclure dans le plan, ce sera un résultat tout simplement merveilleux. Enfin bon, il se secoua doucement la tête, observant Mayu se remettre doucement de ses états, puis se concentra sur ses premières prévisions, lui tendant le verre de gin d'un air nonchalant, plein de confiance.

" Je … Excuse-moi, je me suis laissée surprendre. Comme je ne bois pas de choses fortes, je me suis étouffée.
 -  Ce n'est rien allons, on a tous eut cette réaction lors de nos premiers essais. Comment était cette découverte ? "

Était-ce par trouble ? Par peur ? En tout cas il la vit soudainement se rabattre en arrière, comme interdite, avant de finalement prétexter quelques nécessités sans sens, puis de fuir en direction du fond de la boutique. Hum, Köda n'avait pourtant pas l'impression d'en avoir trop fait, curieux. À moins qu'un événement bienheureux vienne jouer en sa faveur ? Si c'était le cas, c'était presque trop facile, mais il y répondrait avec le plus grand plaisir, pourquoi se priver d'un petit coup de main du destin quand celui-ci est aussi bon avec lui, pour une fois ? Il continua donc, calme et silencieux, de profiter de quelques gorgées de son gin sans pour autant trop en faire, déjà parce qu'il voulait absolument qu'elle y goûte, mais surtout parce qu'il se devait de garder la tête froide durant la soirée. Il ne pouvait pas forcer sur les verres ou s'y abandonner, les enjeux étaient bien trop important, et les éventuels résultats bien trop délectables. D'ailleurs, tandis qu'il était perdu dans ses pensées, observant le serveur faire le tour des tables pour déposer assiettes et menus, il entendit revenir la superbe Mayu, l'amenant donc à se reconcentrer vers sa compagne du soir.

Mince, il ne s'en rendit compte immédiatement, mais il eut un court instant de surprise, un court arrêt dans son mouvement, tandis que son coeur, lui, loupait un battement. Ce n'était plus la même jeune femme qui se trouvait devant lui, elle... rayonnait de confiance. Que ce soit dans ses gestes, dans ses manières, dans la façon dont elle posait sa voix, non sans parler du fait qu'elle avait visiblement décidée de changer de comportement vestimentaire. Tout soudainement semblait avoir prit un tout autre niveau, suffisamment pour que cela produise un véritable effet à l'androgyne, le rose lui montant très subrepticement aux joues. Il n'eut pas à se forcer pour cueillir son retour d'un sourire sincère, ravi de la voir aussi engagée dans l'échange. Ce n'était même plus un coup de pouce du destin, mais une véritable bénédiction des dieux à ce degré-là. Il ne savait pas comment il avait ainsi attirer son oeil, mais les faits étaient là, elle semblait avoir de biens nouveaux espoirs quant à la soirée.

" Je veux gouter ton gin !
 -  Mais avec plaisir Mayu. "

Il lui tendit le verre, la laissant en quérir la base avec un certain plaisir dissimulé. Allait-elle connaître un nouveau coup de chaud à cause de l'alcool pur, sans accompagnement ? Cela ne sembla malheureusement pas être le cas, Köda constatant sa déglutition avec un air attentif, avant de l'apercevoir se pencher en avant en lui rendant son rafraîchissement. Il tendit lui-même la main, puis ... s'en voulut de ne pas avoir compris plus tôt. Elle lui présentait sa poitrine, elle voulait qu'il se montre intéressé. Bon sang, voilà bien un détail qui aurait été fatal s'il ne l'avait pas remarqué. Faut dire, elle avait ouvert deux boutons plus tôt après sa suée dû à l'alcool, aussi n'avait-il pas immédiatement fait l'observation du troisième compagnon qui avait volontairement abandonné son poste. Autant ne pas se priver alors, il allait faire d'une pierre deux coups. Semblant en premier lieu faire un geste simple, il laissa son regard dériver vers les deux superbes seins de la boxeuse, s'empourprant de ce délicieux spectacle. Mais tandis qu'il fit mine de se reprendre, relevant le visage sous l'impulsion d'une fausse culpabilité...

Il termina son geste de la main, posant celle-ci sur les doigts de Mayu.

" T-Toutes mes excuses Mayu, c'était inapproprié de ma part. "

Prétextant ne pas avoir fait attention à l'endroit où se trouvait sa main, à savoir encerclant celle de Mayu autour de son verre, il ramena lentement son regard vers elle pour voir à quel point son petit jeu de respectueux gentleman avait sût faire mouche. Ce n'est qu'à ce moment là qu'il fit mine de remarquer leur nouveau contact, souriant doucement avant de faire mine de se reprendre face à ce constat. Il relâcha la main de la boxeuse, prit son verre par le haut pour qu'il ne tombe pas quand la superbe demoiselle le relâchera, puis vint gentiment le poser sur la table, sans un bruit, avant de la regarder droit dans les yeux. Il gardait le contrôle par son silence, forçait même un peu celui-ci de manière à créer un peu d'attente au creux de la poitrine de cette délicieuse proie. Puis il s'exprima gentiment, gardant à la voix le ton d'un jeune homme fort sensible aux beaux airs d'une femme qui cherche l'attention.

" Encore pardon, difficile de rester parfaitement droit devant une si belle rencontre. Acceptes-tu mes excuses Mayu ? Peut-être souhaites-tu quelque chose en retour pour compenser mon indélicatesse ? "

Il attaquait à nouveau, toujours de cette manière vile et pernicieuse. La laisser attendre son propos, lui faire des excuses, ce qui pouvait déstabiliser, tout comme lui donner les rênes en sous-entendant qu'elle pouvait peut-être lui "demander" quelque-chose. Autant de petits assauts perfides pour tenter de la perturber, de l'amener soit à faire un pas de côtés, de peur d'aller trop loin, ce qui lui permettrait de réaffirmer sa position de supériorité dans l'échange ... soit qu'elle révèle quelques terribles instincts, qu'elle lui concède le point, de manière à ce qu'ils progressent déjà en direction d'une nouvelle étape dans la rencontre. D'ailleurs, elle semblait vouloir lui répondre, l'éphèbe en profitant pour se pendre à ses lèvres, la douceur et l'innocence sur le visage. Malheureusement ...

" Voici les menus messieurs-dames. Ainsi que de l'eau. À tout de suite. "

Le serveur vint leur déposer les menus sans prévenir, Köda était tellement concentré sur la demoiselle qu'il ne l'avait même pas vu s'approcher. Zut, il s'emportait. Enfin, il fit mine de remercier l'employé avant de se retourner en direction de celle qui méritait toute son attention. C'est qu'il attendait une réponse après tout !

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One Shot / Re : Abus de confiance [Pv. Koda]
« le: samedi 03 juin 2023, 13:30:29 »
On ne peux pas dire que le jeune homme manquait de manière. L'avantage à vivre sous l'apparence qu'était la sienne, c'est que l'on apprenait à se mettre en scène, même si l'on appréciait plus ou moins sa forme physique. Dans les fait, Köda avait toujours haï le fait de ressembler à une femme, mais pour autant, il s'avait que cela lui avait apprit à poser sa voix, à contrôler ses gestes, à satisfaire les attentes que d'autres pouvaient avoir de lui afin de s'éviter les plus grosses emmerdes. Cela n'avait certes pas jouer en sa faveur sur d'autres points impossibles à contrôler, comme les rumeurs et la jalousie, notamment dans sa vie scolaire, mais il savait par contre se rendre parfaitement satisfaisant envers ceux qui étaient prêt à voir en lui une personne honorable. En cet instant, il cherchait le meilleur comportement pour une première rencontre, tentant de comprendre comment cette magnifique demoiselle en face de lui pouvait concevoir sa propre personne. Les détails manquaient, mais une fois assis, il entama de lister les petits messages que la demoiselle lui envoyait, volontairement ou non.

S'il se devait de lui donner un point en particulier, c'est qu'il avait en face de lui une jeune femme d'une grande beauté, mais qu'on ne pouvait définir par ce simple point. Elle l'analysait, c'était une certitude. Peut-être moins discrètement que lui en revanche, notamment parce que si le jeune homme était en pleine représentation théâtrale, l'intrépide combattante en face de lui au contraire l'observait avec cette expression aiguisée sur le visage, ainsi qu'au coeur de ses prunelles. Une habitude que le damoiseau comprenait, étant donné qu'il savait depuis quelques minutes qu'il était en face de la nouvelle star du ring de son établissement, mais qui dans d'autres situations auraient sûrement tôt fait de couper la chique au moindre prétendant un tant soit peu "commun". Non pas que Köda se voyait comme une espèce de surhomme, mais il avait au moins l'intelligence de savoir reconnaître qu'une fine observation de la part de cette magnifique compagne n'était point une forme d'agression, tout au plus une mauvaise habitude qui devait, très souvent, lui créer bien des problèmes dans le milieu amical. Si encore elle en avait un, réflexion qu'il garda toutefois pour lui.

" Je suis très heureuse de te rencontrer. Après autant de vocals, j'avais hâte de te voir.
 -  Moi donc, même si je sais que mon physique n'est pas à mon avantage, n'est-ce-pas ? "

Il fit mine d'en rire, préférant jouer directement la carte de son apparence. La combattante l'avait suffisamment scruté, étudié du regard pour qu'il ait bien compris qu'elle avait en quelques sortes jaugée sa nature physique. Non pas qu'il soit ventripotent ou réellement dénué de musculature, mais Köda savait très bien que son corps était fin et délicat, qu'il n'y avait dans sa chair aucune forme de masculinité, sûrement une grande première pour cette demoiselle qui devait bien plus souvent croiser des bodybuilders ou des coachs sportifs en pleine possession de leur herculéennes statures. En revanche ... Il ne manqua pas d'entendre ce qui se glissa de ses lèvres, tout bas. Une remarque qui ne manqua pas de le faire sourire, même si il ne le releva pas de vive-voix. Alors il était à son goût ? Ce n'est pas bien jeune fille, l'apparence n'est qu'une autre forme de tromperie, l'androgyne en était d'ailleurs un expert émérite. Et de lui donner une telle cartouche pour ses futures approches allait avoir des conséquences toutes particulières !

Mais en attendant, le serveur était de retour pour prendre leurs commandes. Fin de cette ouverture de discussion, le jeune homme aux cheveux lilas entama de guider Mayu dans le choix de sa boisson, avant de lui-même commander un plaisir qu'il avait depuis quelques temps, à savoir un gin. Pas un tonic cependant, non seulement parce qu'il n'était pas plus fan en soi du soda dans l'alcool, mais surtout parce que son idée immédiate était de se faire passer pour une personne assurée, dotée d'un certain standing. Finalement, ce que l'analyse poussée de la demoiselle lui avait donnée comme information, c'est qu'elle allait être sensible aux différents détails dont il ferait preuve tout au long de ce rendez-vous, aussi son jeu se devait d'être impeccable s'il voulait quérir un résultat satisfaisant. Un résultat dont quelques terribles images en sa tête commençaient à donner la forme finale. Elle était la conquête idéale, alors il se devait d'être le plus parfait des gentlemans. La fière combattante ne le savait pas encore, mais aussi inoffensif que peut paraître l'efféminé, il commençait déjà à ramener ses griffes autour de son cou.

" Tu fais du sport ? On pourrait en faire ensemble ...
 -  Cela m'arrive, mais au vu de ta forme, je doute que je serais un bon partenaire d'entraînement malheureusement. "

Il répondait avec douceur, un léger rire dans la voix, qu'il jouait évidemment comme une forme d'auto-dérision par rapport à sa propre chair. L'idée n'était pas de jouer forcément l'homme qui se dépréciait en permanence, simplement de ne pas se mettre trop en avant. Il ne voulait pas l'étouffer, surtout qu'elle semblait d'elle-même prendre le courage d'engager la discussion, de lui parler ouvertement, aussi d'en faire trop risquait uniquement de le desservir. Non, tout ce qu'il fit pour le coup fut seulement de la laisser enchaîner naturellement, même si elle sembla avoir soudainement un poids bien plus lourd sur le coeur, le regard presque fuyant aussi, quand elle lui posa enfin une question qui fâche :

" Tu ... tu n'es pas déçu par ... Je veux dire c'est comme ça que tu m'imaginais ? "

Il manqua hausser un sourcil. C'était là une bien curieuse réaction, un propos qui ne manqua pas de venir rajouter quelques rouages aux machinations de l'androgyne. Il était habituée de voir les sportifs comme des personnes particulièrement fières, qui avaient généralement une grande confiance personnelle en leurs attributs physiques, concevant naturellement qu'un corps sain et entraîné leur offrait des avantages notoires par rapport au commun des mortels. Mais là, ce qu'elle lui offrait comme image, c'était celle d'une toute jeune femme en contradiction avec ses entraînements et ses forces, qui avait du mal à se percevoir comme une personne désirable et désirée. Une faille dont il n'avait pas conscience de l'éventuelle profondeur, mais qui lui permettait déjà de réagir de manière tout à fait opportune :

" Mayu, je ne sais pas ce que tu t'imagines mais... Je ne savais guère à quoi tu ressemblais, et non, je ne suis absolument pas déçu. "

Statuant déjà ce fait, il ne manqua pas de se pencher un peu en avant, de manière à rapprocher son visage du sien. Pas suffisamment pour qu'il rentre dans l'espace personnel de la demoiselle, bien sûr, mais assez pour qu'elle soit obligée de tourner son visage en direction du sien, réaction naturelle quand quelqu'un se rapproche sans prévenir. Coudes sur la table et mains croisées sous son menton, le bel androgyne montrait alors un tableau plus familier, il rentrait un petit peu plus dans la sphère de la connivence, de la relation entendue et amicale, afin d'alors rebondir sur son précédent propos :

" Tu es magnifique, n'en doute pas. "

Si elle avait réussie à le lui dire tout à l'heure, même tout bas, Köda lui ne cherchait pas à faire dans la dentelle : son objectif était de montrer un homme assuré, maîtrisé, correct, dont le charme était naturel, pas lourd ou abondant. Ici, il lui montrait qu'il assumait ses goûts, mais surtout qu'il était capable de la complimenter sans la moindre forme de doute, encore plus alors qu'elle présentait quelques failles. Il ne savait pas à quel point ça pouvait lui faire du bien, mais connaissant un peu le milieu sportif, il se doutait bien qu'elle ne devait pas recevoir foule de félicitations et de compliments malgré son poste de future coqueluche du ring. C'était ainsi, le sport de haut niveau se faisait sous la pression et le besoin d'excellence, pas avec des tapes dans le dos et de la camaraderie positive. Est-ce qu'elle allait être sensible à son aveu du coup ? Il ne le savait pas, mais bon, autant se le permettre malgré tout. Après tout, pour un tel propos, il n'avait pas eut à mentir ou se forcer. Il la trouvait effectivement très belle, c'était un fait dont il n'avait clairement pas eut à se cacher.

Les boissons arrivèrent en cet instant, aussi Köda tourna la tête pour remercier le serveur tandis qu'il posa les deux verres sur la table. L'un comme l'autre purent alors se tourner vers leur ouverture de soirée avec un certain calme du côté de l'androgyne. Il attrapa la base de son verre, le leva légèrement avant de dégainer un sourire plein de douceur, un faciès qu'il savait être particulièrement dangereux quand il se trouvait en présence d'une personne sensible à ses charmes. Est-ce qu'elle allait lui donner le plaisir d'y réagir ? En tout cas, il allait débuter ce repas en rajoutant une dernière cartouche, avant de passer à quelque chose de plus délicat :

" Santé, à la joie que fut notre première rencontre, et au plaisir que sera cette soirée, je n'en doutes pas un instant ! "

Il amena son verre contre le sien, le fit tinter délicatement, puis glissa le rebord à ses lèvres pour en boire une gorgée. L'amertume lui couvrit le palais, le faisant frissonner de plaisir.

" Ah, quel bonheur. As-tu déjà goûté du gin Mayu ? Souhaites-tu essayer sinon ? "

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One Shot / Re : Abus de confiance [Pv. Koda]
« le: lundi 01 mai 2023, 18:06:02 »
  • On... On se dit 20h pour le rendez-vous ?
  • Bien sûr. Toujours partante pour l'Extravaganza ?
  • Oui oui. Ça a l'air bien !
  • Tu m'en vois ravi. On se dis à demain alors. Passes une bonne nuit, prends soin de toi.
  • Bonne nuit :D

Köda posa son téléphone sur sa table de chevet et observa calmement le plafond. Il ne s'était jamais imaginé que les sites de rencontres puissent être aussi efficace, mais il ne pouvait clairement pas renié cela désormais. Faut dire, il y avait un avantage certain : Les gens ne le rencontrait pas directement. Ils avaient certes accès à sa bouille efféminée, mais pour ce qui était de sa taille, de son corps peu développé, de sa voix presque trop douce... Eh bien c'était autant de détails qui ne se faisaient remarqués que bien plus tard, une fois que les discussions avaient été bien assez approfondies pour que ce genre de dissonances ne soient plus vraiment un problème. Pourtant, il avait flippé une fois. Chose assez stupide parce que l'idée venait de lui, mais quand ils avaient dû se faire un appel audio, il s'était demandé plus d'une fois si la déformation de sa voix, avec le micro de merde qu'il se tapait, n'aurait pas put complètement jouer en sa défaveur. Pourtant, tout s'était bien passé. Tout se passait miraculeusement bien, depuis le début de leurs échanges.

Cela faisait ... quoi, deux bons mois maintenant ? Il n'avait pas vraiment compté, et franchement, il ne faisait pas suffisamment attention au début pour se rappeler de la moindre date. Adepte de la technique du "sale petite rat" sur les sites de rencontres, il n'avait même pas regardé les profils qui lui étaient présentés, se contentant de valider toutes les propositions qui lui étaient faites dans l'espoir que quelqu'un réponde positivement. Il y en avait eut, souvent ça avait été un tôlé... Parce que ses airs androgynes lui amenèrent plus d'une fois des messages privés de mecs se faisant passer pour des femmes afin de chercher à courtiser des lesbiennes qui pourraient se laisser tenter par une expérience différente. Autant dire que chacun de ces messages furent une raison pour le jeune homme de vouloir briser son téléphone, puis de maudire la terre entière. À la place, il se contenta d'envoyer une requête à la modération du site pour torpiller ces tricheurs éhontés. Ce fut là toute sa première expérience, jusqu'à ce que le désespoir le mène à vouloir quitter ce genre de plate-forme pour ne plus jamais y revenir.

C'est là qu'il la rencontra. Une jeune femme, visiblement un peu timide au vu du manque de clarté dans ses messages, l'invitant tout simplement à échanger, afin de se rencontrer en un lieu sécurisé pour l'instant, et peut-être réfléchir à un plus tard. Soyons honnête, Köda ne savait pas du tout si ils allaient passer les premiers échanges, peut-être était-ce pour ça qu'il fit un effort considérable afin d'être doux, simple, délicat. Le but ? Apparaître sous son meilleur jour. D'ailleurs, de manière très étonnante, ce fut presque gratifiant de voir qu'au fur et à mesure de leurs échanges, ça marchait ! Ils se mirent à parler de plus en plus, de choses de plus en plus intimes, et pour l'un, et pour l'autre. L'androgyne s'étonna malgré lui de parler de sa vision un peu rude des cours, dans lesquels il avait simplement l'impression de vivre un ennui mortel, jours après jours, tandis que la jeune femme de l'autre côté de la fenêtre de texte lui avoua avoir bien du mal avec l'univers un brin étouffant dans lequel elle vivait. De fil en aiguille, ils s'appelèrent tout les deux, échangèrent avec beaucoup d'entrain puis...

Parlèrent d'un rendez-vous. Malgré tout, Köda avait un peu d'argent de côté. Il s'informa sur un bon restaurant, chercha un milieu chaleureux et accessible sans être grossier, puis finalement jeta son dévolu sur l'Extravaganza, un commerce très bien noté italien. Elle lui sembla emballée quant il lui proposa, aussi se donnèrent-ils une date, un horaire et ... Voilà où il en était. Sérieusement, ça avait marché ? Il peinait à s'en rendre compte, mais l'idée même d'avoir cette chance entama de lui nouer l'estomac. C'était... Enfin, ça allait être important, tellement important demain, il se devait de ne pas niquer toutes ses chances à la première impression. Clairement, il allait falloir qu'il s'habille un peu chic. C'était pas son fort. Puis ses manières, adieu les gros mots et familiarités. L'alcool pareil, il allait falloir faire sacrément gaffe, ça pouvait vite tourner au vinaigre quand il avait un coup dans le nez. Punaise, il commençait déjà à se prendre la tête. Il tourna la tête en direction de son radio-réveil. Il était déjà quasiment minuit. Dormir allait être compliqué. TRÈS compliqué.

*
*   *

Sortant enfin de ses cours de la fin de journée, l'efféminé regarda son téléphone et... manqua hurler. Plus de batterie. Faut dire, il avait passé la nuit à réfléchir à ce qu'il allait faire, comment il s'habillerait, non sans parler de la manière dont il devrait se présenter. Tout cela pour lire des conseils sur les rendez-vous amoureux pendant près de trois heures, s'endormir sur les coups de quatre heure du matin, cela sans mettre son outil de communication à recharger, ce qui justifiait le piteux état de son smartphone. Mais il n'avait pas le temps de se plaindre. Pour rejoindre le restaurant, il se devait d'atteindre le réseau de métro de Seïkusu, puis de prendre deux lignes différentes afin d'atteindre les abords du point de rendez-vous. Clairement, ça allait lui prendre un temps fou, et vu qu'un de ses enseignants lui avait tenu la jambe pour parler de ce qu'il avait rendu comme devoir (à savoir le minimum requis pour avoir la moyenne, il le savait très bien), Köda savait aussi qu'il en avait déjà perdu bien trop. Tant pis, il allait devoir courir, heureusement qu'il avait emporté son déodorant.

C'était donc la course. Loin d'être dans ses tenues plus naturelles, le jeune homme avait opté pour un pantalon brun, une paire de basket quasiment neuve, ainsi qu'une chemise blanche accompagné d'un manteau à buste court. C'est ce qu'il avait de plus masculin en soi, ou du moins ce qui ensemble faisait masculin. Il se souvenait toujours honteusement d'un photo qui avait circulée lors de sa période du lycée où il se changeait. Avec seulement une chemise sur le dos, un peu trop grande pour lui à l'époque, l'on aurait crû à ce cliché typique de la petite copine qui vole son haut à son compagnon après une nuit intense de gémissements et d'ébats. Et voilà, le simple souvenir de cela le foutait en rogne. Tant mieux en soi, ça lui donna d'autant plus d'énergie pour couvrir la distance jusqu'au métro, puis de s'y engouffrer pour alors sauter dans la première rame qui lui était accessible. Il leva les yeux vers le panneau lumineux indiquant la destination et l'heure.

19h10. C'était très très serré.

Le voyage se fit dans la nervosité. Se jetant hors du second tram alors qu'il était déjà 19h56, le pauvre retardataire se remit à courir comme un dératé, manquant d'ailleurs bousculer une petite vieille dans les escaliers. Il l'évita en bondissant de côté, se rétablissant n'importe comment sur la rembarde opposée, dévalant trois marches sur le talon avant de repartir comme un furibond, laissant derrière lui l'ancienne qui vociférait dans sa descente qu'il était un voyou malpoli. C'est ça, bave toujours vieille conne, il aurait  dû lui coller ses deux genoux dans le dos au lieu de l'éviter, c'aurait fait une retraite de moins à payer. En tout cas il traversa les deux prochaines rues comme un marathonien en plein record mondial, puis apercevit enfin les lumière du restaurant. Il décéléra lentement, retrouvant un rythme normal à petit pas, tout en recouvrant son souffle. Hop, une main dans le sac, et il s'applique une nouvelle dose de déodorant, souhaitant être parfait, donc pas couvert de sueur sous les bras. Par chance, la fraîcheur du soir l'aide à se refroidir après l'intensité du voyage.

Il arrivait enfin à destination, serein, passa un coup d'oeil par la vitre pour observer l'intérieur et... se jeta en arrière par un soudain coup de panique. Bonne nouvelle, sa compagne de dîner était là, dans le restaurant, déjà attablée. Par contre, mauvaise nouvelle, ainsi que raison de son soudain recul : Il la connaissait ! Enfin... connaître était un bien grand mot. Il savait surtout qui elle était. Mayu Kamazuki. La star actuelle de l'université, championne sur le ring, intouchable lors des cours tant la présence éminente du corps enseignant et administratif autour d'elle dissuadait tout les clampins qui s'imaginaient pouvoir lui conter fleurette. Il avait jamais fait le rapprochement ! En même temps, sur le site de rencontre, c'était marqué Mayu K. autant dire que ça aurait put être n'importe qui ! Pis honnêtement, maintenant qu'il commençait à se calmer, autre chose lui apparaissait assez clairement : elle avait l'air si délicate, si douce quand ils parlaient ensemble... Difficile d'imaginer que la petite demoiselle avec qui il parlait était la même que celle qui sonne ses adversaires à grands coups de poings dans les chicots.

Bon sang, il avait rendez-vous avec Mayu Kamazuki. Eh bien... Soit ! Savez quoi, il allait non pas seulement s'en sortir parfaitement, non, ça devenait bien plus intéressant que ça ! Il le sentait en lui, au plus profond de ses entrailles : lui, qui n'avait jamais eut son heure de gloire, qu'avait toujours dû gérer des histoires insupportables toute sa scolarité, on lui présentait la coqueluche de l'établissement sur un plateau d'argent ? Il ne comptait certainement pas se passer d'un met aussi délectable. Merci aux mille kamis de l'avoir placée sur sa route, désormais, il se devait d'assurer.

Il quitta son recoin de sûreté. Droit, calme, il s'approcha de la porte d'entrée, en passa le seuil non sans le tintement d'une clochette signifiant son apparition, puis se dirigea vers l'accueil, où un serveur semblait préparer les amuse-bouches d'une table. Il tourna la tête vers sa rencontre de ce soir, visiblement elle l'avait remarqué, en même temps difficile de louper son air si féminin. Il la gratifia donc d'un sublime sourire avant de se retourner en direction du serveur, procédant à l'accueil classique que l'on pouvait attendre d'un restaurant qui tient à sa réputation. "Bienvenue, avez-vous une table de réservée ?" et tutti quanti, il suffira au jeune homme de prononcer son nom et celui de sa compagne pour qu'on lui informe que la précieuse demoiselle est déjà arrivée, chose qu'il n'avait bien entendu pas loupé. Mais point de remarque désagréable, ni de propos froids et acerbes. Il se contente d'opiner du chef, puis de se laisser guider jusqu'à la table à pas lents.

On lui tire la chaise, il remercie le serveur d'un air aimable, puis installe son manteau sur le dossier de la chaise tandis que l'employé s'éloigne. Il relève les yeux, contemple le visage timide caché derrière des lunettes de Mayu. Mais c'est qu'elle était terriblement mignonne avec son air angoissé !

" Bonsoir Mayu, mille pardon pour le retard. Acceptes-tu malgré tout que je m'assieds avec toi à table ? "

5
Point besoin de se faire de film. Si Köda ne savait pas à quel point son petit jeu avait eut de l'effet sur la jeune femme en sa compagnie, il avait en revanche bien compris que l'innocente pouvait avoir un certain manque de contrôle sur ses désirs... Et ça jouait très clairement en sa faveur. Bien sûr, il se devait aussi d'être honnête avec lui-même. Après avoir été obligée de survivre au contact prolongé de la demoiselle sans produire la moindre réaction, son esprit était tant échauffé qu'un rien l'aurait amené à craquer, peut-être même de soudainement montrer les crocs. Son souffle était lourd, son coeur battait vivement, prémices d'un comportement prédateur dont Kiyo était évidemment la proie. Mais il gardait encore un brin d'esprit : Si elle venait vraiment à prendre peur malgré le contact qui se formait de plus en plus concrètement entre eux, elle avait toutes ses chances de pouvoir se sauver en appelant les gardiennes à l'aide. Non il devait la pousser plus loin, jusqu'à l'étape où elle ne pourrait assumer de refuser !

Il se devait de garder le contrôle ! Mais alors qu'il pensait la perturber avec sa provocation, non sans parler de son geste témoignant tout de même d'un certain appétit charnel, la demoiselle semble ne pas perdre la moindre forme de consistance dans ses actes. Bien au contraire, elle lui empoigne la main, vient l'apporter d'elle-même à sa poitrine, l'invitant à ce que sa taquinerie devienne une véritable caresse ! Honnêtement ? Köda en est presque sur le cul. Comme elle se comportait jusqu'ici avec douceur, délicatesse, timidité, il s'était dit bien naturellement qu'elle était de ces filles que l'on peine à corrompre, mais qui une fois sous l'emprise d'un homme ne peuvent refuser de s'offrir par simple docilité... Alors que finalement elle le prenait de vitesse ! Il s'en demandait même lequel des deux, derrière les barreaux, avait le plus envie de s'empiffrer de la chair de l'autre sans la moindre forme de retenue.

Il ne pouvait tout simplement pas se laisser emporter par le rythme de Kiyo ! Cela en devenait presque une question d'honneur, de fierté masculine à ce degré. Certes il avait pas de chance avec les femmes, n'avait quasiment jamais rien fait de très direct avec une compagne féminine, mais quand même, il ne pouvait pas être ce chaton que l'on prend de court à la première caresse. Alors maintenant qu'il a l'un de ses seins en sa paume, il ne se tarit pas de touchers, empoignant celui-ci d'abord de manière crûe, abrupte, la malaxant entre ses doigts. La présence de son téton sous la pulpe de ses premières phalanges l'amène rapidement à tourner ensuite son attention dessus, le damoiseau pinçant ce présomptueux camarade de jeu qui ose se rappeler à son désir charnel. Et au plus profond de lui, un sentiment carnassier s'éveille, bien pire comparé à la simple faim qui l'animait jusqu'ici. Il ne manque rien pour qu'il perde la tête, il le sait, mais elle ... Elle le pousse à bout !

Et c'est le moment qu'elle choisit pour l'achever ! Ses mains, il n'y faisait pas attention, perdu entre la contemplation de ses propres hésitations et le fait que la poitrine de la jeune femme était une sensation délicieuse sous ses doigts inquisiteurs. Voilà que la bougresse en avait profiter pour se diriger non seulement vers son short, mais surtout pour l'ouvrir, sûrement pour venir offrir à une autre femme un contact bien doux au coeur de cette prison. Pourtant, la surprise qu'exprime la douce criminelle est à la hauteur de ce qui s'échappe du bassin du jeune homme : son sexe, seul éminent et indubitable représentant de sa masculinité ! Bien entendu, ça sous-entend que son petit jeu de mensonge vole en éclat, un vent de panique le faisant frémir avant que son esprit ne lui indique qu'il est dos au mur. Il ne se rend même pas compte du comportement pourtant docile de la demoiselle en face de lui, tout ce qu'il voit est le risque qu'elle lui échappe, pessimiste notoire qu'il est.

Alors il craque, passant une de ses mains dans ses cheveux avant d'observer la demoiselle.

" Oh Kiyo, Kiyo, Kiyo... J'aurais voulu garder cette surprise pour plus tard. Ce n'est pas bien d'être trop curieuse. "

L'instant d'après, il se jette sur la jeune femme. Avantage, elle était en partie sur lui, relativement déséquilibrée de base, aussi la repousser n'était qu'une affaire de plaisir, afin de la coucher sous lui, le dos sur le béton froid. Il ne prend pas moins de temps pour l'embrasser à pleine bouche, avide, immisçant sa langue entre ses lèvres pour aller quérir la sienne, profitant de la surprise pour ne pas lui laisser la moindre occasion de riposter. Si encore elle riposte, chose qu'il ne prend même pas en compte. En revanche, il enchaîne plusieurs baisers intenses, ne se redressant finalement que pour observer sa prise. Une magnifique jeune femme qui était rentrée dans sa tête bien plus vite qu'il se l'était imaginé. Ses mains plongent sur la tenue de cette détenue malheureuse, s'agrippent au fin tissu de son haut... Puis d'un élan dont il ne se pensait même pas capable, il parvient à arracher cette protection pourtant déjà bien moins utile qu'à leur rencontre. Quelque-chose dans cet acte lui permet un court instant de se calmer toutefois... Ne serait-ce que pour remarquer qu'il n'a jamais été aussi excité plus bas. Par quelle sorcellerie parvenait-elle à le mettre dans de telles abysses de lubricité ?

" Au ... moins, comme ça... Je suis sûr que tu ne cherchera pas à t'échapper, vilaine ! "

En son for intérieur, même lui ne comprenait pas trop ce qui l'amenait à prononcer de telles paroles. En revanche, là, au-dessus de cette demoiselle, à moitié entre ses jambes et sa trique pointant vers l'estomac de Kiyo, il se rendait bien compte qu'il ne saurait pas retourner en arrière.

6
" Si tu compte sortir ainsi, c’est toi qui vois, mais tu pourrais au moins attendre que je te diagnostique. C’est que tu reviens de loin. Ah, et remet ce drap à sa place s’il te plaît. "

Eh bien merci pour l'évident manque de politesse, hein ? La femme qui se trouvait en face d'elle était ... Eh bien, l'on ne pouvait pas vraiment parler de pudicité. Sa blouse avait pour seule réelle utilité de souligner son rang de médecin, étant donné que sa valeur en tant que vêtement n'était pas vraiment mise en avant. Ouverte sur la chair de cette plantureuse dame, Köda aurait bien put s'en trouver mal à l'aise, gêné, peut-être même excité, sauf que le comportement un brin supérieur et mal attendu de cette médecin avait juste eut le don de lui coller les nerfs en pelote. Aurait-il eut la certaine capacité de son corps, du plein contrôle de ses muscles, sûrement aurait-il eut le comportement tout naturel pour lui de chercher à reprendre le dessus par quelques tours de force. Sauf qu'il n'était ni certain de l'énergie cachée derrière cette nouvelle enveloppe, et encore moins de sa capacité à en faire usage. Tout ce qu'il put faire, c'est profil bas : Il s'écarta de la porte, gardant de manière bien claire la couverture sur le dos, fallait pas déconner, puis suivit la femme jusqu'à son bureau en maugréant intérieurement.

Sauf qu'elle insista qu'elle se devait de l'ausculter, donc que Köda se devait d'abandonner sa protection. Mais dieu qu'elle l'emmerdait ! Tant pis, ce fut avec un visible manque de bonne foi que le damoiseau rejeta l'objet sur le matelas avant de se positionner là où lui demandait de se tenir, jurant en son for intérieur qu'il devait clairement se trouver dans un monde de dépravé au vue des comportements de cette seule interlocutrice. Il ne fit mine de rien tandis que la médecin auscultait son corps et consultait les résultats de ses observation sur son espèce de machine futuriste à la con. Par contre, quand elle lui demanda s'il se souvenait de ce qui lui était arrivé, il se contenta juste de faire une mine boudeuse, croisant les bras sur cette modeste poitrine qu'il avait désormais collé sur le buste, niant toute forme de bonne volonté quant à la possibilité d'un échange entre eux. La femme ne sembla pas plus s'en offusquer, entamant alors de lui faire un résumé qui ne manqua pas de le laisser bouche-bée. En tout cas suffisamment pour que son air bien peu coopératif se transforme en véritable surprise :

" ... Tu as fais une chute vertigineuse de 50m et rebondie sur la carlingue d’un véhicule pour finir sur un toit. Tu souffrais de multiples fractures et hémorragies. En outre, tes côtes ont transpercées ton estomac et un poumon. Tes chances de survies étaient nulles. Nous n’avons eu d’autres choix que de transférer ton âme dans un corps synthétique.
 -  Que ... Comment ça "un véhicule PUIS un toit" ? Et COMMENT ÇA, SYNTHÉTIQUE ? "

Il ne manqua pas de se regarder. Alors ce qu'il s'était passé, ce n'était pas la mort ? Mais du coup, vraiment, cette situation l'offusquait au plus haut point ! Comment ça elle s'était permise de lui changer son corps !? Il n'y avait absolument aucune raison de lui coller une paire de nibards ! Le ramener et lui offrir simplement un corps de substitution de la même nature que celui qu'il avait normalement aurait dut être dans les cordes de celles qui avaient déplacées son âme dans cet enveloppe de ... De ... Enfin voilà, cette espèce de bizarrerie fémino-masturbatrice digne des rêves humides d'une féministe extrémiste. Il était tombé où ? En Europe ? Là où tout le monde est gay et où les moeurs n'ont plus aucuns recourt face à la débauche de nouvelles générations aux élans... Bon bon bon ... Juste, du calme, cela le foutait tellement hors de lui qu'il était en train de devenir comme ces vieux cons japonais qui jurent qu'un bout de culotte dans un animé suffit pour mettre la société sans dessus dessous. Par contre, il n'allait clairement pas se laisser faire pour autant !

" Mais vous êtes sérieuse ? Vos magiciens ou je ne sais quoi, qui ont réussis à foutre mon esprit dans cette ... cette chose là, ils auraient pas put prendre DEUX secondes pour se dire qu'on colle pas un mec dans l'enveloppe d'une gonze....
 -  Au vu de ton arrivée et de tes dires, je suppose que tu es originaire d’un autre monde. Mais dans ton malheur, tu as eu beaucoup de chance. Sache une chose. Dans notre pays, les hommes sont méprisés par les femmes, car ils sont violent et ne pensent qu’à dominer. En outre, nous sommes capables de nous reproduire sans leur concours, et cela les met en rogne. "

Le descriptif qui s'ensuivit non seulement eut le don de faire taire le jeune homme, mais surtout le laissa à penser qu'effectivement, il allait peut-être falloir qu'il fasse profil bas. La description sociétale qui était faite des hommes en ce monde nommé Tekhos était ... Allez, avouons-le, terrifiant aux yeux de Köda. En résumé, ils étaient naturellement vu comme des criminels dès la naissance. Rares étaient ceux qui pouvaient même imaginer avoir le droit de paraître devant une femme de toute leur misérable existence. Pas idiot, le damoiseau commençait donc à remettre en place les différentes pièces du puzzle et comprit un élément essentiel, qui lui fit à la fois grincer des dents mais sourire intérieurement : Ses doux abords, sa nature quasi féminine dans les traits et les formes, avaient eut le don de lui sauver la mise à un rien. Eut-il été remarqué dès le début qu'il était un humanoïde masculin, l'on aurait immédiatement fait le choix de le jeter dans une fosse commune. Très bien, pour une fois, il allait remercier sa génétique, même s'il l'avait toujours détestée. Par contre, il allait avoir d'autres questions fort importantes, car elles pouvaient passablement redéfinir sa présence en ces lieux. Après tout... Il avait encore son fier compagnon un peu plus bas !

" Nous ne te laisserons pas livrée à toi même. Tu sera hébergée par une fille qui, comme toi, à obtenue un corps synthétique suite à des problèmes médicaux. Elle sera plus en mesure de t’aider à t’adapter à la vie ici. Elle ne devrait pas tarder à arriver.
 -  Je ... Hum, je comprends bien sûr. "

Avec l'ensemble des informations, le comportement de Köda avait irrémédiablement changé. Il se permettait de rester sage désormais, calme et résolu. Le but désormais, ça allait être de ne pas faire mine d'être un de ces hommes dominateur et mauvais, pour mieux se rapprocher de ce qui allait vraiment être amusant : les diverses femmes de ce monde. Parce que dans les faits, son esprit avait quand même commencé à entrevoir cette idée : Il était un homme dans un corps de femme, certes, mais possesseur d'un outil tout à fait capable de faire découvrir à ces demoiselles des plaisirs encore inespérés. La seule malheureuse possibilité était qu'elles soient bien d'autres à aussi s'être faites greffer ce genre d'outillage. Honnêtement, ça lui casserait un peu son mood du moment. Mais bon il n'aurait alors qu'à prier pour que ses charmes aient un peu d'effet. Par contre, il allait falloir qu'il la joue fine... Pas dis que ces dames voient d'un bon oeil sa présence masculine. Peut-être que de petites timides ...

Il fut couper dans ses réflexions par l'arrivée soudaine d'une énième personnalité, qui encore une fois ne présentait pas la moindre tenue... Ce coup-ci, il sentit que ce qu'il avait entre les jambes voulait se dresser, ne manquant pas de lui coller le phare aux joues. Pas de gêne non, mais plutôt parce qu'il aimerait pouvoir garder le contrôle pour faire bonne figure !

" Vous m’avez appelée Mme ?
 -  Merci d’être venue Maxime. Je vous présente votre nouvelle colocataire, matricule BS-Fu-238. Elle se nomme…
 -  Köda. C'est Köda, hum ... Enchanté, Maxime, c'est ça ? "

Comme pour rendre les choses d'autant plus compliquée, la nudité de la nouvelle venue n'était pas parfaite. Elle avait ces baskets au pied, comme si il y avait là un kink caché dont Köda n'avait pas le secret, mais le simple fait qu'elle ne soit pas entièrement en tenue d'Eve avait une étrange connotation qui perturbait l'androgyne au nouveau corps. Puis fallait le dire, elle était mignonne. Normalement, une demoiselle comme celle-ci se présentant nue à lui, il n'aurait jamais hésité à lui faire comprendre son audacieuse innocence par des actions autrement plus vive. Mais il savait déjà qu'il avait la tendance criminelle d'agir sans l'avis de ses petites proies, alors ici ... Il se doutait très bien de comment il finirait. Alors il s'approcha simplement de cette jeune femme, lui tendit la main pour qu'ils se saluent tout deux avec bien des égards. Non sans d'ailleurs profiter de ce rapprochement pour arrêter d'avoir la nudité de la jeune femme devant les mirettes, se concentrant sur ses grands yeux mauves. Toi ma belle, va pas falloir qu'on lui donne trop de place pour agir, sinon elle allait passer à la casserole en deux-deux.

" Je m'en remets à ton expertise, c'est ça ? J'espère que ça ne te dérangera pas trop de devoir gérer une personne malvenue ... "

Être gentil, se faire passer pour quelqu'un de bien ... Toutes façons, il n'avait bien que ça dans l'immédiat. En revanche, il allait garder le visage de la médecin en tête. Si un jour on lui donnait l'occasion de se venger de son petit air hautain, il espérait bien s'en donner les moyens.

7
Köda ne ressentira rien par la suite.

La douleur violente, massacrante, aigüe qui lui transperça le corps à sa chute ne fut que de courte durée, le jeune homme n'ayant que le temps de sentir son sang couler sous son corps avant de définitivement perdre le contact avec la réalité. Plus rien. Le vide. Voilà une bien belle réponse pour tout ceux qui pense qu'il y a une vie après la mort. Pour tout ceux qui racontent aussi avoir vécus des expériences étranges suite à un potentiel coma, où leurs psychés se seraient soi-disant séparées de leurs enveloppes charnelles pour aller se permettre une petite ballade, constatant avec amusement que leur chirurgien se tape la secrétaire du service pédiatrie dans le box de relaxation à côté de la salle d'opération. Non, l'androgyne ne perçut rien de plus que ce qui touche à la fin de la vie : le noir, la perte de soi, la perte du monde, le néant. Voilà donc une bien triste manière de finir ses courses.

Pourtant ... Quelque chose pique son esprit. Une sorte de peine foudroyante qui lui vrille soudain le crâne, qui s'enfonce au plus profond de sa caboche pour mieux aller trifouiller les restes de sa matière grise éteinte. Puis le bruit. Pas juste un bruit, non, LE bruit. Un brouhaha incohérent qui envahit ses oreilles, commence lentement à gonfler et gonfler, à prendre de plus en plus d'ampleur jusqu'à ce que cela devienne insupportable, le tirant lentement d'une torpeur dont la logique aurait voulu qu'il ne se réveille jamais. Il se redresse d'un coup, en hurlant !

" .....aaaaaaaaaaAaAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! "

La lumière l'éblouit. Non pas qu'elle n'ait été particulièrement forte, mais c'était cette impression étrange qu'il ouvrait les yeux pour la première fois, que ses pupilles, ses capteurs visuelles aussi, n'étaient pas encore habitués à percevoir et analyser la question de la luminosité ambiante. Le damoiseau se met à battre des cils difficilement, tentant par quelques moyens d'adapter sa vue par des procédés sommes toutes très humains, mais dont les résultats ne semblaient guère concluant. Alors il lâcha l'affaire, resta les yeux biens ouverts, découvrant alors que sa vue s'adapta d'elle-même, lentement, sans la moindre forme de douleur, à la manière d'une loupe de microscope que l'on ajuste lentement pour rendre l'image plus net. La sensation en résultant était particulièrement désagréable, mais au moins il commençait à discerner formes et environnements, commençant à comprendre quelques peu où il se trouvait.

L'on aurait dit une chambre d'hôpital. À la grande différence que cette chambrée se trouvait être autrement plus intrigante qu'un bête lieu de repos pour grabataire atteint d'arthrose : Les deux lits qu'il distinguait un peu plus loin dans la pièce étaient couverts de cette vitre bleutée, à la manière de ce que l'on pouvait voir dans quelques films de science-fiction hyper-technologique. De même, pas de fenêtre sur un extérieur sordide, les lieux semblaient parfaitement coupés de l'extérieur, ne laissant pas voir autre chose qu'un bureau de surveillance au milieu de la pièce, ainsi qu'une porte à l'autre bout de la chambre, dont les bords semblaient presque se fondre avec le mur. Un décor à la fois reconnaissable mais ... Surréaliste, trop lissé, trop parfait, l'exemple même de la représentation que l'on se ferait d'un hôpital des années 3000. Il lui fallut au moins finir cette observation pour reprendre enfin contact avec la réalité, avec la sensation au niveau de ses mains sur le matelas légèrement rigide, ainsi que l'odeur délicate de la propreté absolue qui lui monta aux narines.

" Je ... Je suis vivant ? "

Il baissa un peu son regard, relevant en même temps ses mains. Ses yeux durent faire une nouvelle fois la mise au point, mais cela s'accélérait tout de même grandement par rapport à sa première tentative d'observer le monde. Il ne put s'empêcher de froncer les sourcils. Quelque chose n'allait pas. Ses doigts avaient toujours été fins, ses paumes peu ouvertes, ses ongles légèrement blanchies par rapport à ceux d'autres personnes. Pourtant, malgré ces détails sans incohérence, quelque chose dans la forme, dans la manière dont ses doigts bougeaient sous l'influx de sa pensée... ça ne collait pas. Qu'est-ce-qu'il se passait ? Est-ce qu'il avait été trop peu crédule quant aux histoires de la nouvelle vague d'animation japonaise des dernières années ? Est-ce-qu'il était possible que l'on change de monde une fois la mort arrivée, que l'on passe alors dans un autre univers, avec des supers-pouvoirs et des talents dépassants toutes communes mesures ? Incrédule, mais curieux, il fit deux grands gestes de bras, tendant sa main devant lui, se concentrant comme s'il était soudainement capable d'user de magie et ... Rien.

" Foutage de gueu... Hein !? "

Une drôle de sensation. Le jeune homme ne connaissait pas ça, ce qu'il avait ressenti lors de son vif mouvement. Comme un poids sur le torse, qui avait certes accompagné ses gestes, mais avait continué de se mouvoir très légèrement alors que son geste s'était déjà terminé. Puis une pensée logique qui s'infiltra dans son esprit. Il ferma les yeux. Ça ne pouvait être vrai. Pourtant, perdu à nouveau dans le noir de sa vision qu'il venait d'abandonner, il ne put s'empêcher de sentir une légère forme de déséquilibre au niveau du haut de son buste. C'est pas possible, il devait juste s'être réincarné en quelqu'un d'un peu dodu, d'un peu plus costaud que ce qu'il avait toujours été ! C'est ça, il ne s'était sûrement pas retrouvé dans une enveloppe charnelle féminine, il devait juste être bien plus mastoc qu'à sa première vie. Pourtant, l'image de ses mains et de ses bras se rappelèrent à lui. Il lui semblait bien avoir remarqué qu'il était toujours aussi fin qu'autrefois. Si c'était le cas... Si le monde avait ainsi choisit de se moquer de lui... Oh non pitié faites que ça ne soit pas ...

Il ouvrit les yeux en venant du menton toucher la base de son cou :

" C'est QUOI cette MERDE !? "

Deux petites montagnes. Deux petits globes de chairs siégeaient tout bonnement sur son poitrail. Peu volumineux, il fallait se l'avouer, mais une jolie paire de seins bien rond, aux deux mamelons roses de bien modestes mesures. Il allait devenir fou ! En plein élan de panique, il ne put que se résoudre à la deuxième vérification la plus logique lors de ce genre de constat, attrapa la couette encore appuyée sur la base de son bassin, pour alors la jeter dans un élan vif au loin de ses chairs. Là, révélé dans un mouvement de drap presque dramatique, il put l'apercevoir : Il avait certes le haut de corps d'une femme, mais le bas était resté identique, son compère semblant même s'être légèrement réveillé à la vue de sa propre poitrine. Mais bon dieu, qu'est-ce qui lui était arrivé ? C'était quoi ce monde où les distinctions entre hommes et femmes ne semblaient pas avoir lieu d'être ? Trop de questions dont il ne pouvait quérir les réponses, étant très clairement seul actuellement en ces lieux. En revanche, la solution pour obtenir ces informations lui sembla toute trouvée :

Sans un mot de plus, il se leva. Ses jambes étaient presque plus fines encore que ce qu'il avait l'habitude de constater, en revanche il ne manqua pas de sentir que son bassin lui semblait ... un peu plus large. Il trouvera un miroir plus tard pour s'assurer de ses ressentis, pour l'instant il s'assura surtout de bien pouvoir tenir debout, d'avoir encore un équilibre suffisant pour se déplacer sans difficultés. C'était le cas, à son plus grand soulagement, aussi bondit il du lit pour ensuite récupérer la couette qu'il avait auparavant jeté. Il la jeta par dessus ses épaules, la maintint d'une main pour ne pas qu'elle s'ouvre de trop sur son nouveau corps, puis s'élança en direction de la porte de sortie. Ignorant les papiers divers et griffonnés qui se trouvaient alors sur le bureau en milieu de pièce, il s'arrêta devant  le pavé numérique au coin de cet obstacle de métal. Merde, ça marchait comment ? Pas le choix, il appuya un peu hasard sur l'écran visiblement tactile, mais il peinait à en comprendre l'écriture. Même pas un petit pictogramme pour l'aider, il se retrouve à maugréer avant de faire mine de vouloir taper le bloc de commande...

Mais la porte s'ouvrit alors, l'arrêtant dans son geste. Une personne se trouvait de l'autre côté, le remarquant alors pour lui servir une mine désapprobatrice, sévère. Köda n'était pas stupide, comprit bien vite et désarma lentement son bras, comme un enfant prit sur le fait d'une énorme bêtise.

" Hé hé hé ... euh, hum... Bon..-jour ? "

8
C'est le genre d'aventure qui arrive à tout le monde. Tu n'as guère besoin de présenter des excuses pour cela.

Bon retour à toi, prends la place que tu souhaite en ces lieux, travailles sur ton nouveau perso, il y aura du monde pour t'accueillir à bras ouverts, je n'en doutes pas.
Tout comme nombreux seront ceux qui joueront avec tes nouvelles créations !

Encore une fois, bon retour par ici.

9
Prélude / Re : Découverte d'une créature naine? (refonte de Desiree)
« le: samedi 08 avril 2023, 23:07:52 »
Voici une bien mignonne petite créature.
Eh bien le bon retour à toi !

Et gaffe a tout les vilains carnivores amateurs de léporidés.

10
La tuile. Le coup de malchance. L'infini perturbation du karma dans ce monde pourtant déjà si désagréable...

Köda n'était pas dans la meilleure de ses journées, et pour cause, voilà bien deux heures qu'il s'était retrouvé bloqué dans le complexe commercial le plus impressionnant de Seïkusu, cherchant tant bien que mal à finir ses courses tandis qu'homme, femme, adultes, enfants et vieilles croûtes se permettaient de le bousculer en tout sens. Il n'y avait personne en ce samedi soir pour avoir la moindre forme de délicatesse, tout le monde étant pressé d'en finir avec cette journée morbide, marquée par la pluie et le froid, tant et si bien que la damoiseau aux airs de femme ne vivait rien de plus qu'une suite permanente de bousculades, de surprenants apparitions, et carambolages de caddies sur son pied ou ses flancs. Soyons honnête, le pauvre n'était peut-être pas non plus le plus agréable ou délicat, tant et si bien que chaque réitération de ces événements provoquait une nouvelle volée d'insultes et de cris, parfois suffisamment forts pour que quelques regards atterrés se tournent vers l'androgyne et son nouvel agresseur involontaire. Autant dire qu'aux peines de l'instants se rajoutaient lentement une honte croissante.

Suffisamment pour que malgré son empressement, le jeune homme n'en puisse plus. Las d'une prise de bec de trop, le voilà qui file dans un recoin de l'hypermarché, s'enfonce de plus en plus profond dans les rayonnages, puis enfin atteigne un milieu qui lui permit, un court instant, de se laisser choir contre un mur sans risque de se faire déranger. Le soupir qu'il poussa aurait sûrement put foutre un coup de déprime au plus sensibles des passants... S'il n'était pas alors complètement seul, s'étant tant et tant éloigné des denrées alimentaires et des produits de la vie courante que désormais plus âme qui vive ne semblait se trouver en ces lieux. Sa seule compagnie, dans l'immédiat, était les étendages en promotions chocs, ainsi qu'un poil plus loin la lumière délicate du bloc secours indiquant une sortie d'urgence dans le cas malheureux où un incendie aurait eut lieu. Il hésitait d'ailleurs, observant l'ouverture froide et sombre qui se profilait juste derrière, avant de farfouiller dans sa poche pour aller récupérer son téléphone.

19h47. Dans les faits, il restait un peu moins de trois quarts d'heure avant la fermeture du magasin. Les caisses devaient être prises d'assauts. Non sans parler de la cohue dont il venait de s'échapper. Autant dire qu'il avait parfaitement conscience du suicide moral qu'il entreprendrait s'il venait à y retourner. En soi, même en se permettant un petit détour, mieux valait pour lui prendre le risque de passer en caisse au dernier moment, aussi ... Se dirigea-t'il, ses sacs de course en main, en direction de cette petite fuite ténébreuse. Après tout, une exploration comme celle-ci pouvait être distrayante. Il fit donc quelques pas, passa le bloc secours puis tourna à gauche, s'enfonçant dans ce couloir bien mal éclairé, seule une petite loupiotte lointaine fonctionnant encore par intermittence, toutes les autres ampoules ayant sautée depuis un bon moment. Du moins, c'est ce qu'il s'imaginait au vu des globes poussiéreux qu'il croisait et éclairait de la lampe torche de son téléphone. En toute honnêteté, il ne savait pas où il allait, mais s'il sortait à l'air libre, une chose était sûre : Rien à foutre de ne pas payer ses courses, il s'en irait fièrement sans la moindre hésitation.

Malheureusement... Ces rêveries eurent rapidement une réponse assez vigoureuse, un peu triste par ailleurs pour l'androgyne qui commençait à accepter l'idée de ne pas s'enfoncer à nouveau dans les rayonnages grouillant de l'hypermarché : Il entendit un bruit de pas rapide derrière lui, quelqu'un semblant visiblement s'élancer depuis l'intérieur du centre commercial en sa direction. Chier... En même temps, il avait osé s'imaginer qu'il pouvait traverser une zone qui n'était pas réservée au public sans même avoir la présence d'esprit de se dire que bien des caméras devaient filmer ce genre de passage. Il était logique qu'un employé, un manager, ou un magasinier pourquoi pas, se soit immédiatement proposer pour aller le freiner dans sa petite balade libératrice. Bon, son comportement serait louche de toutes manières donc... Autant faire comme si de rien n'était, au pire, il expliquerait avoir eut un coup de panique face à la fin de journée exécrable qu'il vivait, justifiant qu'il se soit sentit l'obligation de trouver un lieu calme et sombre pour reprendre ses esprits.

Il continua donc sa marche. Pas à pas. Ceux de son futur rappel à l'ordre se trouvaient désormais tout juste à l'entrée du passage, sous ce bloc secours qu'il avait observé alors qu'il se trouvait encore dans l'hypermarché. Une voix paniquée qui le hèle. Il tourne la tête en faisant un ultime pas :

" MADEMOISELLE, PAS PAR LÀ ! REVENEZ !
 -  C'qui qu't'appe.... "

Plus rien. Le pauvre magasinier, à bout de souffle après sa course effrénée, a tout juste le temps de voir la jeune femme qu'il était venue sauver disparaître dans les ténèbres de ce couloir. Incapable de rester bien droit, les poumons en feu, il se ratatine sur lui même, pliant les genoux et le dos, tandis que ses mains viennent lui servir de support sur ses jambes, le temps qu'il récupère sa respiration. Il était arrivé trop tard. C'est bien cinq minutes après le drame qu'il parvient enfin à reprendre le contrôle de son système respiratoire, se redressant alors en sueur, avant de finalement attraper le talkie-walkie se trouvant à son flanc, changeant la fréquence pour appeler directement le service "disparition", mis en place depuis trois ans. Il détestait le faire. Il n'avait pourtant pas le choix, d'autant plus qu'il savait aussi que dès le message envoyé, il aurait droit aux mêmes réponses, au même discours parfaitement rôdé... et d'une infinie cruauté :

" Ici Kosutabe. Une cliente a disparue dans le couloir C6, je n'ai pas eut le temps de l'empêcher.
 -  Suivez les directives habituelles M.Kosutabe. Vérifiez que rien n'a été laissé. Faites disparaître les affaires abandonnées le cas échéant. Passez ensuite au bureau de surveillance et récupérez les images de la cliente pour les effacer. Merci pour votre sérieux absolu. "

Fin de la communication. Décidément... La tuile !


*
*   *


Honnêtement, Köda ne parvint pas le moindre instant à comprendre ce qui lui arrivait. L'ensemble de sa vision se fondit d'un coup, comme si un pot de peinture transparente s'était vidé devant ses mirettes, déformant l'ensemble de ce qu'il observait. Puis cette sensation horrible, comme s'il s'était retrouvé à chuter d'un coup dans un trou d'une telle profondeur qu'il ne ressentait même plus les effets de sa descente involontaire vers des profondeurs inconnues. Mais surtout... Le monde qui tournait autour de lui avec violence, lui collant un tournis de tout les diables et lui soulevant le coeur, l'envie de vomir devenant aussi pressante qu'oppressante. Il ne parvenait pourtant même pas à entrouvrir ses lèvres, tout son corps étant figé dans son ultime posture, celle qu'il avait quand il s'était soudain sentit partir dans ce déplacement sans queue ni tête. Est-ce qu'il faisait un AVC ? Est-ce qu'il s'était évanoui d'un coup ? Avait-il rêvé cette sortie ignoble au centre commercial et allait soudainement se réveiller, à la manière d'une Alice au pays des merveilles des temps modernes ?

Non. Malheureusement non.

Soudainement, ce fut un soleil éclatant qui lui apparu. Une lumière si intense après ce qu'il venait de vivre que cette simple apparition lui brula immédiatement la rétine, l'obligeant à fermer les yeux, bougeant alors instinctivement ses bras devant son visage pour mieux se protéger de cette agression solaire. Il comprit qu'il pouvait de nouveau bouger. En revanche, cela ne changea rien à une autre chose très claire : il se trouvait encore en train de chuter. Il n'eut pas grand temps devant lui avant de forcer l'ouverture de ses paupières, sentant le danger approcher à grand pas... Il n'eut que l'instant de discerner une forme métallique floue qui lui rentra dedans de plein fouet, lui brisant côtes et autres morceaux d'ossatures, avant de finalement le faire dévier de sa trajectoire dans un fracas distordu. Action volontaire ou non, le pauvre androgyne se retrouve à finir sa chute libre par une superbe parabole pour atterrir alors disgracieusement sur un toit plat, en pantin désarticulé, tandis que ses courses volent en tout sens.

" Beuargh... Eeeeeeeeeh... que... quooiii ..? "

Une canette de soda vole. Elle percute un rebord du toit. Se perce. Crache un flot continu de mousse en se propulsant droit vers le visage de Köda. Une ultime pensée le traverse, celle qu'il n'avait pas besoin d'un coup supplémentaire pour s'évanouir, surtout aussi ridicule, au vu de la douleur qui envahissait sa chair. Puis la canette lui rentre dans le nez, brise celui-ci et rebondit en l'aspergeant du contenu de cette dernière. Ainsi sombre-t'il dans l'inconscience.

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Prélude / Re : Sorcière! Sorcière!! [Keiralidée]
« le: mardi 04 avril 2023, 13:00:18 »
Bienvenue à vous mademoiselle Price.

Et profitez bien de ces lieux, il y a de quoi faire !

12
Prélude / Re : Cham-Cham [Keira]
« le: mercredi 29 mars 2023, 14:40:23 »
Faut se le dire, elle est choupette.
Mais c'est une succube, donc de la mauvaise graine è.é !

Borf, allez on l'excuse ! Bienvenue à toi poupette, installes toi bien et bonne découverte des lieux à toi !

13
Le métro et la gare / Re : Never sleeping city [ Koda - Physalis ]
« le: dimanche 26 mars 2023, 18:15:50 »
L'instant avait, avant toute chose, ce petit goût de paradis qu'il aurait bien put choisir de délecter sans attendre. Dans les faits, c'était une possibilité qu'il avait envisagé sans honte, mais qui malheureusement avait rencontrée une réponse un peu moins agréable, non pas de la part de la divine dame à ses côtés, mais bien de l'intrus qui osa monter sur les planches de cette scène délicieuse : la concierge du bâtiment. Bien heureusement, le boost moral du jeune homme l'empêcha de se déconfire, non sans parler de la présence de Physalis, dont l'existence justifiait ce soir tout les écarts possibles et imaginables de la part du jeune homme. Il aurait put l'envoyer se faire paître, il aurait put s'enfuir comme un jeune adolescent prit sur le fait d'une action incorrect par ses parents... Mais à la place, il campa sa position de petit mâle dominant, ripostant à la stupéfaction de la femme par un comportement encore plus audacieux, comme pour prouver que rien ne le ferait flancher. Alors, il attendit avidement la réponse de sa compagne, et celle-ci ... fut assez particulière :

" Je m'appelle Physalis, enchantée ! J'ai rencontré ce jeune homme cette nuit. Il a mis sa main sous ma jupe, m'a pris ma culotte et m'a promis de "me baiser jusqu'à l'os" si je venais chez lui. Tout ca parait être vraiment intriguant alors je suis venue ici voir s'il saurait tenir ses promesses. "

Oh la vilaine ! Elle retournait la situation contre lui ! Il ne pouvait qu'applaudir l'audace de cette divine demoiselle, mais pour autant, cela le piqua au vif, lui donnant même l'envie de venir immédiatement l'attraper pour lui faire comprendre "l'erreur" de ses actes. Il n'en fit rien, la laissant plutôt finir, mais honnêtement elle venait de rallumer en son coeur un brasier revanchard annonciateur de bien des vilainies ! Qu'elle s'amuse toutefois, c'était bien leur dernier moment pour se lancer de pareilles attaques, la suite allait être d'un tout autre acabit. Elle comme lui le savait suffisamment pour ne pas franchir le pas trop vite, pour juste déguster avidement ces instants de jeux, quel qu'en soit les conséquences :

" Je vous aurai bien proposé de nous rejoindre pour qu'on s'amuse tous ensemble mais vous semblez fatiguée. Bonne nuit madame Kouhari ! "

Physalis le rejoignit, tandis qu'il tourna la tête en remontant dans les escaliers, n'allant même pas pour saluer la vieille dame estomaquée plus bas. Elle ne comprenait tout simplement pas ce qu'il venait de se passer, tandis que le damoiseau lui .... avait manqué s'écoeurer tout seul en imaginant les situations qui auraient put exister suite aux propos de sa compagne. L'inviter ? POUERK ! Jamais ! Il ne savait pas si elle avait fait exprès pour le coup, ou s'il avait mésestimé les extensions de la lubricité de la divine rousse, mais franchement, elle lui avait mit un sacré coup. Se vengeait-elle d'avoir été envoyée au bûcher par le jeune homme aux cheveux violets ? Si c'était le cas, elle n'allait pas échapper à une belle riposte de sa part ! Toutefois, ce n'était pas le moment. Pour l'instant, il profita simplement de la situation pour mieux fuir en direction de son foyer, ne réagissant finalement qu'à l'instant où elle s'exprime avec un ton taquin, prouvant une énième fois qu'elle avait sûrement bien réfléchie à ce qu'elle avait dit plus tôt pour se venger de l'audacieuse provocation du damoiseau :

" Tu as l'air si fier de m'exposer. Ca t'a fait plaisir ? Ce service là te coûtera une faveur que je compte bien réclamer, jeune maître. Tu m'as demandé ce que j'étais ? Les mortels ont donc tout oublié des anciennes traditions ... ? Cornes. Sabots. Queue. Je suis une Satyre pardi !
 -  Une satyre... Hein ? "

Il allait rebondir, mais il la sentit alors attraper les rebords de son vêtement pour le faire claquer sur ses hanches. Il étouffa un pouffement de surprise, avant de la regarder avec dans le regard une flamme avide et justicière. Oooooooh elle jouait avec lui avec tant et tant d'entrain, il n'avait qu'une hâte, celle de lui rendre la pareille ! Tandis qu'il grimpait les dernières marches, il prit toutefois le temps de réfléchir à ce qu'elle venait de lui dire, avant de commencer à se questionner : Satyre ? Il ne connaissait aucun yokaï de ce nom, ni même de mauvais esprits. La façon dont elle l'avait prononcée était ... européenne ? Il dirait en tout cas, pas quelque chose de typé anglophone en revanche. Mince, ça ne lui disait rien, à s'en demander même si elle n'avait pas créée un nom bidon juste pour qu'il se creuse la tête sur une bêtise. Il plongea son regard dans le sien, comme pour y trouver une réponse : Il n'y repéra que cet air malicieux qu'elle avait pour lui depuis qu'elle s'était éveillée sous ses caresses. Impossible d'en tirer la moindre information, ou la moindre assurance d'un propos fallacieux.

Ils passèrent le palier, s'approchèrent à bon pas de la porte terrible de l'appartement de l'androgyne. Sortant ses clefs, il en inséra une dans la serrure rapidement, avant de commencer à jouer du positionnement de celle-ci pour pouvoir déverrouiller les lieux. C'était toujours le même problème, tout se jouait au quart de millimètre pour que loquet lâche et retourne dans son habitacle ! Il en profita pour se redresser un peu, et basculer son visage en arrière pour contempler les pommettes roses et l'air satisfait de sa divine compagne.

" Cela me coûtera une faveur ? Eh bien soit, je suis ... prêt à répondre à tes attentes Physalis. "

Coup de chance ou coup de théâtre, en tout cas à ces mots il sentit enfin les clefs tourner dans la serrure, lui permettant enfin de produire les rapides coups de poignets permettant de faire de cette porte inébranlable une entrée divine vers leur totale liberté d'action. Presque pour en rajouter, le jeune homme s'écarta avec la porte, se permettant même une courbette en finissant son mouvement afin de l'inviter à pénétrer en première dans son logis. Un logis qui d'ailleurs est bien petit : à la droite de Physalis se trouve immédiatement une ridicule cuisine ouverte sur un salon tout aussi maigre. Visiblement, l'espace est quasiment entièrement occupé par quelques fournitures, un canapé large et épais trônant contre le mur, jouxtant une table basse, puis un meuble télé qui se repose sur le mur en face. En soi, le cocon semble douillet, juste ... Surchargé.

" Mais d'abord... Bienvenue chez moi, mets toi à l'aise ! "

Un court instant de trêve lui était nécessaire, ne serait-ce que pour fermer la porte et vérifier où se trouvait son vieux chat. Aucune envie que le félin ne lui gâche l'instant, Raspoutine pouvant très bien réagir de manière peu commode avec les invités. Il commença toutefois par fermer la porte dans un geste un peu rude, puis se remit à jouer de la clef dans la serrure pour verrouiller le tout. Il ne savait pas ce qu'elle faisait dans son dos, et en soi, il était presque en train de lentement s'échauffer, son imagination commençant à bouillir, à concevoir différentes possibilités quant à ce qu'il était en train d'arriver derrière lui.  Décidément, elle lui faisait un effet monstre, autant pour qu'il accepte de lui tourner le dos en un tel instant, mais surtout pour qu'il accepte encore qu'elle restait la maîtresse des événements malgré tout ses propres tentatives pour prendre le pouvoir.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Il se tourne enfin, calme seulement d'apparence, puis se prononce avec le sourire aux lèvres :

" Alors où en étions nous, vilaine satyre ? "

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Les alentours de la ville / Re : Un acte de Foi { Pv ~ Lizzy }
« le: dimanche 26 mars 2023, 16:34:18 »
" Comment puis-je te prouver que je ne représente pas une menace ? "

Voilà bien une question qui présentait une forme d'intérêt pour le damoiseau, mais en soi, il ne s'agissait clairement pas de la réponse qu'il attendait ! De savoir si elle pouvait prouver qu'elle n'était pas une menace n'était pas le genre de chose que se demandait l'éphèbe, malgré tout ce qu'il avait put dire précédemment. En tout cas, plus maintenant qu'il l'avait attachée. Mais il n'était pas dans l'esprit de la jeune femme, il n'avait pas conscience que s'il cachait bien son jeu, celle qui lui faisait face avait toutefois une sagacité à nulle autre pareil dès lors qu'elle se devait de percevoir les mots empoisonnés des hommes. Il jouait de manière à ne pas lui donner l'impression d'en avoir après sa chair, se pensait bien malin pour l'amener à "s'offrir" d'elle-même, ce afin de justifier tout les écarts possibles et imaginables auxquels il s'adonnerait. Finalement, il était en train de se faire prendre à son propre jeu, mais est-ce qu'il en paierait le prix ? En tout cas, pas pour l'instant, aveuglé qu'il était par les hormones et le désir qui le poussait doucement, lentement, vers l'imprudence.

 " Je comprend, je suis rentrée chez toi sans ta permission, violant ton domaine. "

Le jeune homme manqua déglutir. Si elle n'avait pas foncièrement conscience des mots qu'elle utilisait, difficile en revanche d'en nier l'efficacité, presque la muette provocation aux yeux du jeune homme. Car oui, quand elle parlait de "violer" son domaine, il ne fallut pas le moindre petit instant de latence pour que le jeune homme se dise tout bas qu'il avait envie de lui rendre la pareille, exactement par ces mêmes mots. Cette beauté bronzée qui se tordait légèrement dans les draps de son lit, il la dévorait du regard avec un air affamé, il n'y avait bien que son esprit pour lui hurler de ne pas s'abattre sur sa proie en l'instant, encore plus après qu'elle se soit exprimée. Mais non, il avait un instinct de félin en l'instant, il savait au plus profond de lui que de jouer avec elle, de l'amener à rentrer dans son jeu, volontairement ou non, rendrait l'expérience ô combien plus intéressante. Cette conviction était ainsi le fer de son comportement, malgré la douleur terrible qu'il ressentait entre ses jambes, renforcé par l'impatience d'y ressentir à la place un plaisir bestial. Il se devait de tenir, jusqu'à ce qu'elle fléchisse, qu'elle aille un peu trop loin dans ses tentatives de se  libérer. Juste un tout petit peu trop loin ...

" Tu n'as pas forcément toujours l'occasion d'avoir une fille telle que moi dans ton lit et je pourrais t'aider avec ton érection. "

Il ... D'accord il ne s'était peut-être pas préparé à un résultat aussi rapide. En fait, cela arriva si vite qu'il ne put sûrement pas cacher, même un bien court instant, un visage surprit, presque mignon au vu de ses traits féminins, poussant l'expression faciale vers un air presque effarouché, virginal. Certes, il pouvait la voir, avec son sourire qui semblait promettre quelques suaves délicatesses, aussi honnête qu'il aurait put l'espérer dans ce genre de situation. Force était aussi de remarquer que malgré son petit jeu, non sans parler de la luminosité bien faiblarde des lieux, l'androgyne n'avait clairement pas put lui cacher son érection monstrueuse. Qu'il n'avait prit soin de cacher son bassin de la vue de sa prisonnière que trop tard par rapport à ses plans. Cela lui coûtait-il quoi que ce soit ? Eh bien difficile d'en juger, tant et si bien qu'il reprit rapidement le contrôle de lui même en secouant un bien court instant sa tête, pour ensuite plonger de nouveau son regard dans les yeux de son otage :

Elle avait de larges prunelles sombres. Honnêtement, le damoiseau cherchait tant bien que mal à y voir une forme de tromperie, pourtant il ne parvenait à y lire que délicatesse et légère pointe de lascivité. Se faisait-il avoir ? Est-ce qu'elle était, en soi, plus maline que lui sur le sujet ? Voilà bien des questions qui apparaissaient dans sa caboche, rentrant méchamment en contradiction avec ses multiples désirs. En fait, il commençait à entrevoir deux possibilités pour lui répondre, maintenant qu'il s'était remis du coup de chaud qui avait ensuivit les délicieuses paroles de la femme : Soit il jouait la carte de l'outré, jugeant les paroles de l'étrangère ô combien audacieuses afin de l'attaquer sur ses bonnes moeurs, soit... Il acceptait qu'elle pouvait lui faire là une vraie proposition, un aveu de faiblesse qui ne demandait qu'à ce qu'il accepte pour que "tout s'arrange" entre les deux. Il ... ne sut malheureusement pas lutter contre ses instincts masculins, fermant finalement les yeux pour se redresser, son corps fin et gracile se révélant de nouveau aux yeux de la femme.

En cet instant, l'érection sublime du damoiseau jurait très sûrement avec son élégance féminine.

" C'est vrai, j'ai rarement une beauté comme toi qui s'infiltre dans ma piaule. Et c'est pas facile j'vais t'l'avouer ! "

Il s'approcha un peu, faisant plein attention à son souffle qui commençait à s'appesantir, l'excitation faisant battre plus vivement son coeur, le rendant de plus en plus proche de l'halètement. Elle avait raison, le jeune homme avait rarement une telle occasion devant lui. En soi, il n'avait même que rarement eut une compagne, sa chance n'ayant commencée à tourner que depuis le début d'année. C'était un bon menteur, mais un homme inexpérimenté, ce qui commençait à lui jouer des tours. Il faiblissait trop vite face aux actions de la sublime dame dans ses draps. En tout cas il posa lentement ses fesses sur le bord de son lit, croisa ses jambes, ce qui fit que son mandrin se pencha en direction du regard de l'emprisonnée, puis pivota son menton en direction de la beauté étrangère. Il risquait de perdre sa proie à faire n'importe quoi, elle avait l'air suffisamment fière et forte naturellement pour pouvoir normalement prendre le dessus sur lui et sa frêle constitution... Pourtant, l'excès de confiance l'amena à tapoter sur le bout de son sexe d'un geste bien théâtral, pour enfin répondre à son invitation :

" Tu sais quoi ? Oui tu pourrais m'aider. Te voir m'a foutu dans tout mes états ... Et j'arrive pas à me calmer. Je t'écoutes, que me proposes-tu ? Puis ... je promets de te libérer en échange, ok ? "

Simple et absolu mensonge ... mais allait-elle y croire ?

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Prélude / Re : Maxime, golem biologique
« le: dimanche 26 mars 2023, 15:18:40 »
*Ne pas être ridicule, juste naturel, juste... Juste naturel. Allez on la salue et on file :*

 -  Salgsrrrzghz !

*... La honte !*


*  *  *

Bienvenue à toi magnifique dame synthétique de Tekhos, et bonne installation en ces lieux !
J'oserais dire que nous manquons de tomboy et une nouvelle représentante de cette catégorie me met tout particulièrement en joie.

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