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Messages - La Clairière des Muses

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Ville-Etat de Nexus / Ce petit quelque chose de divin. [Anubis]
« le: mardi 25 juillet 2023, 02:45:11 »
Lorsque l'on se posait la question de comment se déroule une journée ordinaire à la Clairière des Muses, beaucoup, pour ne pas dire la totalité, des gens répondraient que ce n'était qu'un temps à sentir le foutre, la transpiration des ébats, et où seule la mélodie des gémissements venait perturber le silence de la bâtisse. Il ne s'agissait là que des pensées ou des paroles d'ignorants, qui n'avaient jamais poussé la porte de la Clairière. Les rumeurs allaient bon train sur la maison de courtisanes, mais la propriétaire de l'endroit n'en avait que faire...

Alors au fond, qu'en était-il réellement ? En général, les premiers levés n'étaient pas les Muses elles-mêmes. Céleste, Duncan et Edmund étaient des lève-tôt. Pour certains, c'était parce qu'ils avaient le sommeil, tandis que pour d'autres, c'est qu'ils avaient tout leur esprit plongé dans le travail. Le cuisinier de la Clairière partait de bon matin, un peu avant l'aube, parfois accompagné par un de ces messieurs Muses, pour aller quérir les ingrédients pour ses futurs plats. C'est qu'il en fallait, niveau quantité, aussi bien pour nourrir toute cette « famille », tout comme répondre aux exigences des clients de la Clairière, parfois plus farfelues les unes que les autres.

Tandis qu'Edmund crapahutait sur la place publique, Duncan effectuait déjà ses rondes dans le jardin de la bâtisse, cherchant des traces d'effraction. Il n'était pas rare que des manants ou des fous cherchaient à passer par dessus le mur pour pénétrer dans le jardin, afin de s'approcher des Muses. Rares étaient les voleurs, en réalité. Que des gens trop... « passionnés » qui souhaitaient voir et toucher l'objet de leur désir incontrôlable. Il pouvait s'agir tout autant d'hommes que de femmes, d'ailleurs. Il faut dire que les Muses, les demoiselles comme ces messieurs, étaient de personnes à la beauté inégalée. Bien que parfois sortant de l'ordinaire, tous attiraient les regards de la clientèle. Duncan veillait donc à ce qu'aucune des Muses ne soit importuné.

Shahina se levait juste après le trio. La jeune blonde ne mangeait pas de petit-déjeuner, ni ne faisait sa toilette. Elle prenait son nécessaire de nettoyage -balai, serpillière, seau d'eau, chiffon, savon et plumeau-, et arpentait les couloirs et salles inoccupées pour les nettoyer. Non pas que les Muses étaient du genre à salir mais il fallait que tout soit propre pour accueillir les clients de la journée. Ce n'était qu'une fois tout ceci fait que l'Accueillante prenait du temps pour elle, allant se décrasser dans un bain puis se rassasier comme il le fallait.

Le reste des Muses se levait à des heures plus ou moins aléatoires. Tout dépendait du caractère de chacun, du moment présent, et aussi de leurs activités nocturnes ou non. Certains clients restaient la nuitée pour profiter de la présence de leur Muse, et ce, jusqu'au petit matin, voire plus. La suite était rythmée par la toilette des Muses, prenant un très grand soin à se coiffer, s'apprêter correctement, avant de finalement rejoindre les tablées pour se sustenter, pour continuer leur journée en tant que Muses. Il n'y avait que dans l'intimité de cette « famille » que l'on pouvait se permettre de s'appeler autrement que par les surnoms de la Clairière. Il n'y avait pas d'anonymat entre eux, et c'était aussi une façon pour qu'ils restent tous soudés et s'entraident en cas de besoin.

Cette « famille », ils la devaient en grande partie à Dame Albame. Bien sûr, certaines des Muses venaient de l'ancienne maison close où Céleste y travaillait comme catin, et lorsque celle-ci avait hérité de la maison et en fit quelque chose de plus grandiose, ils se joignirent au projet. Jamais ils n'avaient regretté ce choix. D'autres petites gens, des laissés pour compte, vinrent grossir les rangs de la Clairière. La belle brune n'aimait pas qu'on lui dise qu'elle avait bon cœur. Certes, c'était la vérité mais ce n'était que mettre en avant une certaine faiblesse face à la détresse de la population. Elle ne pouvait pas aider tout le monde, mais elle faisait de son mieux pour parvenir aux besoins de sa nouvelle famille.

La mère maquerelle était généralement parmi les premiers à se lever au sein du bâtiment. Il lui arrivait de se lever plus tard. Évidemment, cela dépendait de son état de fatigue générale, ainsi que du temps qu'elle avait passé sur ses affaires. Tenir une maison de courtisanes n'était pas de tout repos. Il fallait faire attention à tout : au bien-être des Muses, celui des clients, gérer la sécurité du bâtiment, des Muses, de la clientèle, gérer les fraudes, les « passionnés », la nourriture, la propreté, être à la pointe de la mode, faire de la publicité, participer à des événements ainsi que d'en organiser, etc...La liste des tâches à effectuer pour Dame Albame était plus long que son bras, mais elle ne rechignait jamais pour faire son travail. Elle avait monté la Clairière et elle était résolue à la porter plus haut encore.

Surtout, n'allez pas croire que la presque trentenaire se négligeait. Bien au contraire. Monter la Clairière lui a permis d'atteindre un certain luxe qu'elle n'avait pas auparavant, et elle n'hésite pas à en profiter, sans pour autant dépenser des cent et des mille dans des futilités. Elle sait profiter sans pour autant en abuser. Par exemple, aujourd'hui, la jeune femme portait une robe sans réelle extravagance. D'un dégradé sombre, allant du noir au rouge, le décolleté de la robe dévoilait les délicieuses courbes de sa poitrine, sans trop en montrer. De longues manches fendues lui laissaient le loisir de se mouvoir sans souci. Aussi, lorsqu'on pouvait l'observer de dos, on pouvait voir que la robe descendait jusqu'à ses omoplates, alors qu'on rêverait de voir sa chute de reins...Tout de ce tissu mettait délicieusement ses formes en valeur. C'était là un des grands atouts de Céleste : ses courbes, sans trop les dévoiler. C'était une experte dans l'art de se faire désirer, mais elle restait intouchable. Les rumeurs allaient bon train, disant qu'elle était une femme dont on ne pouvait conquérir le cœur ou le corps. Certaines prétendaient qu'elle était peut-être la réincarnation d'une déesse dans le corps d'une humaine...Tout cela était charmant et faisait doucement sourire la mère maquerelle.

La propriétaire de la bâtisse passait généralement une grande partie de sa journée dans son bureau, à régler des factures, ainsi qu'à faire la comptabilité, ou même organiser des événements. Prochainement, elle souhaiterait mettre en place un après-midi réservé aux artistes, notamment les peintres, et que quelques Muses servent de modèle, et même un modèle unique à chaque artiste. Mais tout cela demandait de l'organisation mais aussi de la place. Attrapant un carnet et un crayon de bois, elle ouvrit la porte de son bureau et en sortit. Déambulant gracieusement dans les escaliers et les couloirs, elle salua poliment les Muses et clients qu'elle croisait sur son chemin, d'un signe de tête, ne souhaitant les déranger.

" Je ne fais que passer. Ne vous occupez pas de moi, je vous prie. "

Toujours avec grâce, elle traversa le grand salon où les Muses avaient l'habitude d'attendre les clients, le sourire aux lèvres, le dos droit. Céleste se dirigea ensuite vers l'une des porte-fenêtres qui menaient jusqu'au jardin, ouvrit son carnet et prit des notes, faisant quelques gribouillages histoire d'initier quelques plans pour ce projet peinture.

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One Shot / Re : Le plaisir au fond de l'impasse [Pv.]
« le: mardi 25 juillet 2023, 02:41:09 »
" Il est mignon. ",  se dit Ciryse.

La Charmante l'avait déjà remarqué mais elle était bien loin de laisser indifférent le jeune homme lui faisant face. Bien évidemment, il était rare que ses clients soient du genre à ne pas la regarder avec des yeux de prédateur, prêts à répondre à leur envie de lui sauter dessus et de se satisfaire d'elle. Ciryse ne s'en plaignait généralement pas. Avoir du succès dans la Clairière n'était pas chose facile. Toutes les Muses étaient des merveilles de beauté, certaines à se damner. La brune savait le reconnaître quand quelque chose ou quelqu'un était réellement beau, mais ô grand jamais, elle ne l'avouerait de vive voix, en particulier si c'est pour dire qu’unetelle est plus belle que sa personne. Cependant, elle pouvait se targuer de représenter une certaine perfection physique au sein de la bâtisse : beau minois, taille de guêpe, courbes alléchantes...

Et ce sont ces dernières qui ont fait de l'oeil à sire de Limolles. Les yeux saphir de la demoiselle n'avaient cessé de fixer son tout nouveau client. Il était assez facile de voir qu'il observait sa délicieuse poitrine, mise en valeur par la robe qu'elle portait. Ses tons clairs faisaient ressortir à merveille la couleur de son regard, ainsi que sa chevelure de jais. Et puis, il fallait l'avouer mais rien de ce que Ciryse faisait n'était innocent. Cette robe, elle l'avait choisie volontairement pour son décolleté. Elle agissait surtout de cette manière en soirée, sachant pertinemment que les plus fortunés venaient généralement quand les rayons du soleil disparaissaient au lointain, s'offrant l'obscurité comme alliée de leurs péchés. Aussi, l'échancrure sur ses cuisses laissait un libre accès aux mains baladeuses.

La demoiselle était prête à tout pour l'argent. Cela était connu au sein de la Clairière, ou plus précisément entre les Muses. Ciryse était loin de s'en cacher. Par contre, lorsqu'elle était avec des clients, elle dissimulait parfaitement ses intentions. Qu'ils dépensent de l'argent pour elle, pour être avec elle, profiter de sa compagnie, et plus si affinités...

Les cils de la Charmante battirent quelque peu, légèrement surprise que ce jeune homme qu'elle venait à peine de rencontrer, prenait sa défense. Non pas qu'il y avait réellement quelque chose à défendre mais elle trouva ceci...mignon. Son petit cœur de femme vénale s'emballa quelques secondes, puis la jeune femme se mit à sourire.

Shahina vint vers la tablée lorsque le jeune noble l'appela. Il souhaitait ce qu'il y avait de meilleur pour l'offrir et le partager avec la Charmante. L'Accueillante s'éloigna quelques minutes et revint assez rapidement avec deux verres en cristal, ainsi qu'une bouteille de whisky single malt tourbé de trente ans d'âge. C'était le meilleur alcool proposé par la Clairière en l'instant. Aussi, la belle blonde avait déposé sur la table, une assiette de fine porcelaine noire, remplie de mignardises colorées. Edmund était très doué pour ce qui touchait à la pâtisserie, et Dame Albame avait fait appel à des mages pour créer une pièce froide pour les garder plus longtemps. Shahina salua le délicieux couple avant de s'éloigner pour répondre aux demandes d'autres clients.

Ciryse fit glisser sa chaise pour se rapprocher un peu plus de Thibault, venant lui prendre délicatement ses mains entre les siennes. Le fixant de ses grands yeux tels des saphirs, elle lui sourit sincèrement.

" Sire de Limolles, je vous remercie de réagir de cette façon, de prendre ma défense. Cela me touche, sincèrement. Mais ne vous fâchez pas, ni ne vous inquiétez pour moi. Il était prévu que ce monsieur parte en rendez-vous avec dame Albame, donc il n'y a pas de problème. Je vous remercie une fois encore pour votre bienveillance. "

Le bout de ses fins doigts caressèrent les mains du jeune homme, gardant toujours son sourire délicieux. Puis doucement, elle s'en éloigna. Tous ses mouvements étaient calculés, toujours pour paraître d'une beauté à couper le souffle, ou pour tout simplement être parfaite. Ciryse se saisit de la bouteille de whisky, retira le bouchon et servit les deux verres, juste assez pour le goûter avec plaisir. Elle posa un verre devant Thibault, levant ensuite le sien, l'attendant pour trinquer.

" À notre rencontre, messire ! "

Le fixant droit dans les yeux, elle fit taper doucement son verre contre celui du jeune noble, puis porta le verre à sa bouche. Laissant l'alcool lui brûler doucement le fond de la gorge, elle se lécha les lèvres avec subtilité et délice. Elle faisait très attention à ses moindres gestes. Ciryse n'avait pas rêvé : ce que Thibault avait sorti de sa bourse était une pièce d'or...Ce n'était pas rien de pouvoir sortir tel argent, mais la Charmant avait l'oeil. La pièce n'était pas simplement d'or, c'était aussi une pièce marquée nexusienne. Ce n'était pas une grand bourgeois ou un petit noble de pacotille. Même s'il était bien jeune, il restait d'un rang assez élevé...L'appel de l'argent titillait les sens de la demoiselle. Elle avait touché le gros lot. Il n'y avait plus qu'à faire quelques petites choses pour l'avoir dans sa poche. À sa question, les lèvres de la jeune femme s'étirèrent un peu plus.

" Si vous ne m'intéressiez pas, je ne serai pas ici, en face de vous, à partager un agréable moment autour d'un verre. "

Est-ce qu'il lui plaisait réellement ? Pour tout dire, d'un point de vue purement physique, le jeune homme pouvait être considéré comme banal. Il n'était ni d'une grande beauté, ni laid. Bien des hommes étaient plus beaux, virils et charmants que lui. Il suffisait de le comparer avec les hommes faisant partie des Muses. Il ne pouvait pas rivaliser mais...Il avait ce petit quelque chose qui le rendait intéressant. Il l'intriguait de plus en plus.

" Vous avez du charme, messire. Je crois surtout que vous n'en avez pas conscience...Tout du moins, pas encore. "

Ce n'était qu'un petit mensonge, enfin, un mi-mensonge. Il était si jeune. Il changera sûrement encore par la suite. Les hommes avaient tendance à se bonifier avec l'âge, alors que les femmes, c'était tout le contraire. À ces paroles, la douce Ciryse approcha de nouveau sa chaise de celle de Thibault, jusqu'à ce qu'elle soit juste à côté de la sienne, que leurs épaules puissent se toucher facilement...

" Me plaire autrement ? Encore plus ? Mmh...Je souhaiterai connaître davantage de vous, messire. Même s'il s'agit de votre première visite en ces lieux, avez-vous l'habitude de fréquenter ce genre d'endroit ? Je suis curieuse. "

Doucement, sous la nappe qui couvre leur table, à l'abri des regards, le pied droit de Ciryse vint à la rencontre de son homologue masculine. Sans le lâcher du regard, la jeune femme lui caressa le pied. L'une de ses mains se posa sur la cuisse du jeune noble, faisant des allers et venues sur le tissu, dans le dessein de lui procurer des frissons. Discrètement, elle se pencha vers lui, sa bouche appelant à la tentation lui susurrant quelques mots non loin de son oreille.

" Et vous messire, que puis-je entreprendre pour vous faire plaisir ? Dîtes-moi tout. N'ayez aucune honte d'exprimer vos désirs les plus profonds. "

Pour sûr, elle ne le jugerait pas, mais il était certain qu'elle profiterait de la situation pour qu'il ne puisse voir qu'elle à l'avenir.

3
" Tu ne fais clairement pas ton âge, et tu te tiens drôlement bien...pour un vieux débris. "

Juste une petite boutade, rien de plus. Ne vous avais-je pas dit que la matrone était taquine ? Céleste ne se défaisait pas de ce sourire qui lui ourlait les lèvres. Tandis qu'elle servait les tasses de café, son esprit vagabondait entre différentes pensées, notamment quelques souvenirs. Elle était si jeune, la petite Céleste, lorsqu'elle dût vendre son corps pour des plaisirs charnelles afin de gagner de quoi s'en aller, de quoi acquérir une nouvelle liberté...Le groupe qu'elle avait trouvé à sa presque majorité était nomade eux aussi, et il n'était pas rare de croiser des mercenaires en manque de compagnie sur les routes pour devenir des légendes. Il y en avait de tout genre. Des fois où la simple odeur de l'homme qui partageait sa couche lui donnait la nausée, jusqu'à des hommes plus doux, ayant la puissante envie d'épouser la métisse. Il y avait aussi Gerd. Il avait ce petit quelque chose de rassurant, bien qu'il était un massacreur de monstres, un des plus doués, avait-elle entendu dire parmi les nomades. Il savait aussi faire plaisir et se faire plaisir avec une femme. La jeune brune avait appris un peu plus avec lui...Dire qu'il avait autant

Papillonnant des paupières, dame Albame revint à elle, déposant la tasse de café devant son invité et elle-même. La rapprochant de ses lèvres charnues, Céleste souffla sur le liquide brun pour ensuite en goûter une lichette. En l'écoutant, la belle brune se rendit compte d'une chose : malgré l'ouverture de sa maison de courtisanes et de tout l'entretien que cela nécessite, lui avait vécu bien plus longtemps, avait traversé le monde, et comme il le dit si bien, il a dû ramasser un gros butin. Et ce n'est clairement pas en étant perpétuellement sur les routes que l'on dépense le plus d'argent.

" Le léguer ? Je crois surtout qu'à force d'être sur les routes, tu ne profites pas assez de ton argent. Ce n'est pas en campagne que l'on dépense le plus d'argent. Et si vraiment tu souhaites léguer ton or à quelqu'un, j'imagine qu'en quatre-vingt ans, tu n'as pas dû te faire que des ennemis. "

Qu'il n'y voit pas une manière détournée de sa part pour récupérer cet argent. Céleste n'était pas ce genre de personnes, et surtout, si jamais il venait à le faire, elle n'en voudrait clairement pas, de cet argent. Sa vie n'avait pas toujours été rose. Dame Albame avait subi bien des sévices dont peu de personnes étaient au courant. Ce n'est pas des choses que la jeune femme partageait ainsi. Elle venait de loin, pour ne pas dire de la plus basse classe sociale, mais aujourd'hui, elle avait réussi à monter sa maison de courtisanes. Elle avait une famille qu'elle devait protéger. La mère maquerelle avait réussi tout ça de ses propres mains. Elle était fière de dire qu'elle s'en était sortie toute seule. Alors non, elle n'accepterait pas cet argent, même si les intentions de Gerd étaient sincères. Mais là n'était pas la question.

Toujours en discutant de son héritage et de la manière dont dépenser son butin, le sorceleur fit référence à la Clairière, cette nouveauté pour lui.

" Et bien, il y a toutes sortes de Muses. Des femmes comme des hommes, d'ailleurs. Mais je crois savoir que tu as une préférence pour les courbes féminines. Si tu m'aiguillais sur ce que tu aimes, je pourrai te proposer quelqu'un qui puisse accepter le plus si affinités, car c'est bien ce que tu recherches, n'est-ce pas ? Je peux également te faire le tour du propriétaire, si l'envie t'en dit de voir les lieux et rencontrer les Muses..."

Sur ce point-là, Céleste pouvait faire confiance à Gerd. Il n'avait jamais été violent avec elle, bien qu'ils eurent parfois des rapports de force lors de leurs rapports, mais il n'était pas méchant. Son statut de sorceleur faisait aussi qu'elle savait que les filles n'avaient aucune crainte à avoir sur la propreté de son engin, ni même sur la question de la contraception. Pas besoin de sort ou de potion. Ce « vieillard » ne pouvait féconder, c'est d'ailleurs une raison du pourquoi on ne voyait plus ces yeux d'ambre à la pupille fendue...Soudainement, elle releva les yeux de sa tasse et fixa son invité, toujours avec ce petit sourire en coin, taquine.

" Oh...Et ne réponds pas que tu me veux. Je ne suis plus la jeune nomade que tu as connu à l'époque. Il est très rare que j'accepte de partager ma couche avec quelqu'un...Même si je sais ce que tu vaux, mon ami. "

Gerd, malgré son grand âge, n'était pas un homme vilain, au contraire. Son allure, son charme, tout cela respirait l'aventure et la liberté. Certes, il y avait aussi parfois des odeurs de sueur et de sang mais...C'était ça aussi l'aventure, non ? Céleste était devenue beaucoup plus sélective sur qui aurait l'honneur de finir entre ses cuisses. Rares sont les hommes qui ont ce privilège. La jeune femme n'est clairement quelqu'un d'aigri. Disons juste qu'elle sait comment se rendre encore plus désirable, et aime à voir jusqu'où certains peuvent aller pour pouvoir passer du bon temps avec elle, ne serait-ce que pour une journée, une nuit ou même une heure ?

Mmh...Visiblement, le café piquait la curiosité du sorceleur. Elle avait vu dans son regard la surprise de cette saveur inconnue. Il est vrai que la jeune femme avait eu un mal fou à en quérir un petit paquet, de ce mets brun et il valait son pesant d'or, mais Céleste était une femme pleine de secrets...Elle répondit à Gerd avec le même sourire qui déformait les lèvres de son invité. Plein de malice.

" As-tu réellement découvert tout Terra ? Connais-tu chaque recoin ou même grain de poussière ? Je ne suis pas en train de remettre en question ton expérience de sorceleur ni de tes voyages à travers moult paysages mais...Le monde est sans cesse en mouvement. Une ville magnifique peut devenir ruines en une journée après une terrible bataille. "

La mère maquerelle continua dans sa lancée, prenant une lampée de café entre deux paroles.

" Peut-être vient-il d'un endroit que tu as connu et qui a changé. Dans tous les cas, je suis heureuse de te faire découvrir quelque chose. Après tout, il est rare de surprendre un sorceleur, encore plus quelqu'un de ta trempe. "

Il en fallait peu pour ravir la presque trentenaire, pour le coup. Toujours dans le jeu, elle posa sa tasse, croisant les bras sous sa poitrine, tout en faisant face à son ami.

" Je ne suis pas femme qui dévoile ses secrets. Je ne serai pas aussi désirable si j'étais une bavarde, n'est-ce pas ? "

Il est certain que si elle avait été une Muse à part entière, elle aurait eu pour surnom La Secrète, mais...À force de jouer ainsi avec les hommes, de les faire tourner en bourrique et de faire en sorte qu'ils la désirent encore et encore, Céleste Albame, même en n'était que la propriétaire des lieux, s'était vue obtenir un nouveau sobriquet : l'Intouchable...

4
Prélude / Re : Mahès chat de goutière [Anéa]
« le: lundi 12 juin 2023, 08:13:12 »
Bienvenue, gentil minou.  :)

5
Blabla / Re : Le Questionnaire
« le: jeudi 01 juin 2023, 07:48:55 »
Euh...Je plaide coupable.  :o  Même si j'en ai déjà une ribambelle avec la Clairière...

Votre prochaine destination, pour vous ressourcer ?

6
Bienvenue  :)

7
Bienvenue  :)

8
Blabla / Re : Le Questionnaire
« le: jeudi 25 mai 2023, 07:48:30 »
GRIS. Très beau, dans tous les sens du terme.

Une envie particulière en ce moment ?

9
Prélude / Re : Good Dog. [Meowlidé]
« le: mardi 09 mai 2023, 21:12:00 »
Bienvenue sur nos terres de mortels  :)

10
Prélude / Re : Blanche, jusque dans le nez. [Vanéalidée !]
« le: mardi 09 mai 2023, 21:11:11 »
Bienvenue  :)

11
Prélude / Re : Mary-Sue [Meowlidée]
« le: mardi 09 mai 2023, 21:10:46 »
Bienvenue en ces doux lieux  :)

12
Un doux sourire ne quittait guère ses lèvres. Qui aurait pu croire que la matronne retrouverait un de ses anciens clients entre ses murs ? Cette rencontre faisait remonter bien des souvenirs chez Céleste. Peu de gens avaient connu Dame Albame lorsqu'elle n'était qu'une jeune fille, vivant avec son clan selon les aléas de leurs voyages. Il lui arrivait de vendre son corps, lorsque les temps sur les routes étaient des plus difficiles. Elle chantait et dansait également, se donnait en spectacle et attirait fortement les hommes...Céleste fronça un seconde les sourcils et ramena une mèche de cheveux derrière son oreille, histoire de chasser certaines pensées de par ce geste.

Il est vrai que la mère maquerelle était devenue une toute autre personne. Son corps avait toujours été bien en formes, sans être exagéré, tout en étant pas commune, les femmes cherchant à être des plus fines et des plus légères. Céleste avait toujours accepté ses hanches larges et ses cuisses pleines, tout comme ses monts de chair arrière et avant. Sur ce point-là, rien n'avait changé. Mais elle s'habillait plus élégamment. Adieu les friperies et autres haillons des temps du clan, bonjour aux beaux habits et magnifiques robes dignes de la petite noblesse. La presque trentenaire avait beau être plus couverte qu'à l'époque, elle attirait toujours autant, si ce n'est plus. Et ça, ce n'était que physiquement...

Plus jeune, c'était une vraie pile. Peut-être était-ce dû aussi au fait qu'elle vivait avec des gens du voyage, à toujours bouger de point en point sans réellement souffler ? Elle était rayonnante, et elle l'est toujours. Son visage séduisant s'illuminait de par son sourire mais aussi à travers ses yeux brûlants. Sa posture était plus droite et surtout, elle semblait bien plus calme. Céleste ressemblait plus à une dame, celle de la haute-bourgeoisie qui côtoierait la noblesse. Bien que rebelle étant plus jeune, la jeune femme avait gardé ce côté fier. Oui, ce menton haut, cette posture, tout signifiait que la mère maquerelle était devenue une femme qui ne se laissait pas faire et qu'on devait respecter...

" Le temps n'a guère d'emprise sur toi, mon ami, ou alors très peu. Tu n'as pas changé d'un poil. Je pourrais en être presque jalouse. "

Toujours installée contre son bureau, Céleste observa son interlocuteur, impressionné d'un tel changement chez la jeune femme. Le sourire de la mère maquerelle ne fit que s'agrandir, cet air fier prenant le dessus, tout en étant à la fois amusée, puis faussement outrée.

" Moi, tué quelqu'un ? Pour qui me prends-tu ? Mais qui sait ? ..."

Dame Albame haussa ses épaules, tout en gardant son sourire. Voulait-elle semer le doute ? Possiblement. Voulait-elle le taquiner ou le choquer ? Fort probable également. Et elle n'en rajoutera pas plus pour le moment. Gerd a beau être un ancien client, il n'en reste qu'une simple connaissance. Même les plus proches amis de Céleste ne connaissent pas tout d'elle. La mère maquerelle était ce genre de personnes qui préféraient garder des secrets pour se protéger.

" Tu arrives un an trop tôt, mais tu es près du compte. J'imagine que demander l'âge d'un sorceleur est une question saugrenue..."

La jeune femme se redressa un instant pour retourner derrière son bureau, afin d'avoir accès à l'armoire. Elle en sortit une seconde tasse, avec une petite assiette. Prenant la petite théière, la belle demoiselle versa du liquide brun et brûlant dans cette tasse, la poussant légèrement vers son ami.

" Café Yirgacheffe, venant de l'étranger. Tu m'en diras des nouvelles..."

D'un geste de la main, Céleste invita son ami à prendre place en face d'elle si l'envie lui prenait. Ou peut-être avait-il envie de rester debout et proche de la demoiselle ? Elle n'en était nullement impressionnée ou embêtée, si cela était le cas.

" Bien des années se sont passées. Que deviens-tu, depuis ? Et qu'est-ce qui t'a amené entre les murs de ma Clairière ? "

13
Prélude / Re : Meyel, prince des mers
« le: jeudi 06 avril 2023, 15:05:35 »
Bienvenue, jeune triton. :)

14
Prélude / Re : Little Red Riding Hood [Anéa]
« le: jeudi 06 avril 2023, 15:04:37 »
Bienvenue, charmante et délicieuse créature.  :)

15
One Shot / Re : Le plaisir au fond de l'impasse [Pv.]
« le: jeudi 06 avril 2023, 11:13:26 »
En dehors des murs de la capitale, la nuit n'était signe que de danger. Les gens devaient rester sur le qui-vive. Les coupe-gorges et les animaux sauvages étaient de doux compagnons qui n'attendaient que notre sommeil pour venir à notre rencontre. Bien évidemment, les dangers existaient également au sein de la capitale. Certains ruelles n'étaient pas à fréquenter, au risque de se faire planter dans le dos, se faire dérober sa bourse ou se faire violer. Ce n'était pas pour rien que des murs protégeaient la célèbre bâtisse. C'est quand l'obscurité était tombée que la Clairière était la plus animée. Il faut dire que certains revenaient de leurs travaux et cherchaient une bonne compagnie. Il fallait mettre aussi en avant que la nuit dissimulait les visages et les corps qui pénétraient au sein de la maison de courtisanes.

La Clairière des Muses offrait bien des services. Il allait du plus simple qu'est la compagnie d'une Muse pour faire la conversation, au plus...demandés, que sont les services sexuels. Il faut dire que la Clairière compte de beaux spécimens, aussi bien féminins que masculins. Il y en avait pour tous les goûts, bien qu'il n'y avait guère de terranides. C'était peut-être le seul défaut de la Clairière, mais Céleste Albame n'avait jamais eu l'occasion d'en engager au sein de son entreprise. Des simples hommes à la petite bourse, aux mercenaires -bien présentés tout de même-, de la petite bourgeoisie qui boit du champagne à la noblesse, la clientèle était très hétéroclite. Cette variété permettait aussi de proposer de multiples services, tous différents. Céleste avait transformé le bâtiment pour répondre à toutes ces demandes...

Ce soir, le salon de thé était un peu animé. Quelques clients étaient présents en compagnie d'Edhe, de Meredyth et de Ciryse. La Claire, la Sage et la Charmante étaient généralement toujours en forme durant la nuit. C'était tout à fait normal pour Edhe, ne pouvait vivre joyeusement que sous les rayons de clair de lune. Ciryse adorait arpenter les couloirs et salons de la Clairière la nuit, sachant pertinemment que c'était durant ce moment-là de la journée qu'il y avait le plus de clients, donc le plus à gagner pour elle. Quant à Meredyth, elle était l'oreille attentive que certains attendaient. Elle écoutait les plaintes des dures journées de labeur de ses clients.

Ciryse s'était installée sur les genoux d'un client, un homme d'une quarantaine d'années, au physique de balourd noble. Il s'agissait là d'un homme de la haute bourgeoisie, venu en cette soirée pour se délester l'esprit, ainsi que les bourses. La Charmante faisait toujours ce qu'il fallait pour arriver à ses fins, quitte à faire miroiter bien des choses sous les yeux de ses clients. Ce soir, Ciryse était d'une beauté à couper le souffle. Sa robe, d'une teinte si claire, faisait ressortir le saphir de ses yeux, ainsi que le jais de sa chevelure nouée. Bien sûr, elle mettait également en avant son physique bien plus qu'alléchant, dévoilant en partie sa délicieuse poitrine. Sa robe fendue donnait un avant-goût du chemin qu'il fallait entreprendre pour se rendre dans un certain paradis...Tout chez elle n'était que séduction, un appel à la luxure.

Alors qu'elle ne faisait qu'enchaîner les regards et sourires charmeurs pour le fameux quadragénaire, son regard se porta sur le jeune homme que Shahina vint installer dans le fond du salon. Rien qu'à voir sa tête sans aucune trace de travail forcé, Ciryse sut qu'il y avait là un tout jeune homme, grand bourgeois ou mieux encore, noble, et qui plus est, vierge. Sur ses traits du visage, la vénale pouvait voir tout ce qu'il pensait. Ses petits coups d’œil, sa tête qui se baissait de temps à autre, ses joues qui prenaient des teintes rosées. Un sourire tendre et charmeur ourla les lèvres de la jeune femme. Il n'était pas destiné au quadragénaire. Non, il était bien pour ce jeune garçon.

" Bonsoir, messire Garyde. Je vous attendais. "

Ciryse détourna le regard. Céleste venait de faire son entrée. Sa tenue était toujours douce et agréable, mais plus convenable à une mère maquerelle de sa trempe. La Charmante serra doucement la mâchoire. Une pointe de jalousie piqua la jeune femme. Madame Albame avait aussi été une catin, une de celles qui ouvraient les cuisses pour survivre, et pourtant, regardez-la aujourd'hui. Ciryse voudrait s'en sortir bien plus que cette femme-là. Elle voulait vivre la belle vie, s'acheter de magnifiques robes, avoir un superbe mari ou des dizaines d'amants, ne pas avoir à travailler...

Reprenant ses esprits, le haut-bourgeois lui tapa la cuisse pour que Ciryse se redresse. D'un geste du menton, il indiqua Céleste qui patientait après lui.

" J'ai rendez-vous avec Dame Albame pour parler affaire, ma Charmante. Lève-toi, s'il-te-plaît. "

Ciryse hocha du chef, se redressant. L'air légèrement renfrogné, elle regarda son gagne-pain s'éloigner vers le bureau de la patronne. Tant pis, il y a un autre casse-croûte fraîchement arrivé. Toute souriante, sa démarche se fit féline et ondulante, dévoilant avec gourmandise la fine rondeur de ses cuisses. Sa proie ? Ce jeune garçon qui ne faisait que l'observer. Arrivant à sa hauteur, elle s'inclina doucement, haussant les pans de sa robe, comme si elle saluait un membre de la famille royale.

" Puis-je ? "

Sans réellement attendre une réponse évidente, la jeune femme tira sur une chaise en face de lui et prit place à sa table.

" C'est la première fois que je vous vois ici, messire. Je suis La Charmante, enchantée. "

Elle croisa délicieusement ses jambes, s'accouda à la table, dévoilant un peu plus son décolleté. Son visage n'était que rayon de soleil, charmeuse qu'elle était. Ses yeux pétillaient d'un éclat de malice. Ce soir, elle allait s'amuser dans tous les sens du terme.

" J'ai remarqué que vous m'observiez depuis que vous êtes arrivé...Est-ce que je vous plais, messire ? "

D'une certaine façon, elle l'obligeait à se présenter. De l'autre, ce n'était qu'une manière de le mettre devant les faits. Allait-il assumer ?

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