La zone industrielle / Re : Appelles-moi...[Stephen]
« le: jeudi 18 février 2021, 09:20:23 »La petite mort.
Et ça porte très bien son nom.
Car c’est comme ça que je me sens. Morte. Vidée. Et si sensible. Tout mon corps frissonne à la moindre de ses expirations, au moindre de ses grognements. La simple vue de son corps. Je me sens si petite et faible tout à coup. Mais le mauvais ne me laisse pas le temps de réagir, que ce soit par la soumission ou par la rébellion.
Ses assauts me semblent plus violents encore. Une partie de moi, celle qui y est déjà passé, me jure que ce n’est pas possible. Mais mon corps, lui…tout ce que je peux faire, en réponse à cette punition, c’est gémir en m’accrochant plus fort.
Humainement, je ne me pensais pas capable d’encaisser pareil choc. Ses mains se saisissent de mon bassin et je ne peux qu’essayer de m’accrocher où je peux, lui attrapant les avant-bras. Mes doigts glissent sur sa peau brûlantes et accrochent les draps. Il n’y a pas que mon derme qui portera les traces de son passage après tout ça.
Je suis en ébullition. Je le sens avant qu’il ne jouisse. Son sexe qui se tend, déjà si rude, devenant comme…plus épais. Aussi fou que ça puisse paraître quand je vois la taille…enfin. Que je sens la taille de son chibre, il semble épaissir. Le temps d’un tressautement. Dans un spasme. Puis une chaleur m’inonde les entrailles. Il y en a tant, que ça coule et souille les draps déjà trempes de sueurs. C’est salissant d’être l’esclave d’un inconnu. Mais si bon. Je me sens étrangement bien, là, remplie de la semence d’Helel. Comme…je ressens une sorte de gratitude. On va me prendre pour une folle. J’ai envie de lui demander, s’il m’a droguée.
Je gémis doucement lorsqu’il se retire, laissant un froid là où c’était si chaud précédemment. Son membre est si épais, si dur, que j’ai la sensation qu’il me remplit encore. Il me caresse, mais je ne le sens presque pas, focalisée sur mon intimité encore palpitante de ce qu’elle vient de subir. Les yeux mi-clos, je le regarde me parler, sans réellement le comprendre. Ou du moins, encore incapable de répondre. Encore essoufflée. Si je n’étais pas si sportive, il est probable que je ne m’en serais pas sortie sans que mon cœur ne lâche.
Je ne sais pas s’il en a eu marre de me voir simplement rester ainsi, les cuisses écartées, à le regarder. La gifle me surprend avant de me faire mal, mais lorsqu’il me pince, je pousse un petit cri. Surprise, étonnement, douleur. Il sait que mon clitoris est sensible et pourtant, ça ne l’arrête pas. Il vient de jouir, mais ça non plus, ne semble pas l’arrêter. Au lieu de voir sa verge redevenir molle, comme celles de tous mes partenaires à de quelques rares exceptions, si ça ne devenait pas totalement mou, ça avait tendance à…
Ma respiration reprend un rythme plus calme, mais Helel choisi ce moment précis pour glisser ses doigts dans ma bouche. Ma première réaction est de rejeter, ma langue luttant brièvement, avant que j’accueille finalement non sans hoqueter, bavant comme la chienne qu’il veut que je sois. Même gémir est difficile, lorsqu’il me frappe, lorsqu’il me pince.
« Supplie mon pardon ! » Si tu ne retires pas tes doigts, ça risque d’être difficile.
Il le sait. J’en suis persuadée. Je le laisse continuer son petit jeu, gémissant contre ses doigts, les suçant lorsque je le peux. J’essaie d’articuler des supplications, mais ce n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît et cela semble pourtant le satisfaire. Ou alors, il aime surtout me voir hoqueter contre sa main, salivant avec abondance.
Me jugerez-vous ? Si je vous dis que ça m’excite ?
Ceux qu’il a mis en moi sont douloureusement habiles. Ils me tirent des hoquets, incapable de cri, tandis que je tente parfois de resserrer les cuisses. Je les desserre rapidement sans qu’il n’ait à me dire quoi que ce soit. Il n’y a pas que mon âme qui lui appartienne.
« …me pardonner. » la fin de la phrase, débutée sur une sorte de gémissement – borborygme. J’inspire en même temps une plus grande quantité d’air, essuyant de la main la salive à mon menton. Du coin de l’œil, je l’observe.
Il peut lire dans mes yeux, un cocktail d’émotion. Je ne sais pas encore moi-même ce que je viens de vivre et ce que je risque de vivre les prochaines heures. Je ne sais pas si une part tente encore de se rebeller. Si ma conscience, mon inconscient…si une infime partie de moi-même, quelqu’un là-haut, à quelque chose à redire sur tout ça. Qu’il parle maintenant. Ou se taise à jamais.
Soumission, adoration. Crainte plus proche de l’excitation que l’appréhension. Mes yeux passent de ses lèvres à ses mains. Le collier. Il ne me demande pas de me redresser, mais je le fais. Souplement malgré ce que je viens de subir. Je m’agenouille face à lui, levant la tête après une longue inspiration. Je ne remarque pas les changements de luminosité, mais ses yeux. Lorsque mes iris se posent sur les siennes.
« Je… » Je devrais partir. J’ai été droguée. Ou pire. Je suis morte et je suis en enfer. Ou… « Je vous appartiens. A vous. » Mes doigts se posent sur le bijou, que je caresse ainsi que les doigts épais qui le gardent captif. « Mon corps, mon âme, ainsi que… » Je ne sais pas ce qu’il faut dire, mais ma langue se délie facilement. Agenouillée comme pour une prière. « ma dignité et tout ce qui pourrait vous plaire. »
Ses muscles sont si durs sous mes paumes. Je le caresse, levant la tête, tandis que mes mains caressaient en adoration, son chibre. Je lui offre ma gorge, attendant non sans une certaine impatience, qu’il m’emprisonne. Qu’il scelle…de manière définitive, ce pacte avec le diable.