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Centre-ville de Seikusu / Re : Aperçu de ce monde [PV : Lola]
« le: lundi 01 juillet 2019, 12:25:58 »
La ténacité dont faisait preuve cette femme à le qualifier comme inférieur commençait à plus le surprendre qu'à l'agacer. Même s'il n'en était pas moins énervé de voir cela. Après, il était peut-être mal placé pour juger, compte tenu de ce qu'il était en train de faire. La demoiselle lui paraissait bien frêle. Même si elle semblait sportive, pour ne pas dire athlétique, son gabarit ne faisait pas le poids face à la créature sinistre qu'il était. Sa chevelure était douce, et à peine lavée, ce qui rendait sa prise dessus bien plus agréable. Son intimité était aussi propre et lisse que le cul rougeoyant qu'elle semblait dandiner pour lui dans ses vaines tentatives de se débattre. Et pour couronner le tout, elle continuait de montrer une certaine politesse en s'évertuant de le vouvoyer. Le Démon commençait à croire qu'elle voulait lui plaire. Il laissa échapper un soupir, mais comme une espèce de rire étouffé. De la moquerie évidente. Et il voulait qu'elle le sache. Tu m'amuses.

Pareil mépris de l'agresseur envers une proie aussi arrogante. L'Ancien étendit son esprit sur celui de l'Humaine, palpant ses souvenirs sans vergogne. Dans le même temps, il profita de la douceur de ses fesses et cuisses en les caressant. Ce n'était pas mal en soit, mais il n'était pas là pour ça, après tout. De prime abord, c'était une héritière, hautaine et arrogante au quotidien ! Ah ! Et elle aimait torturer les gens qui s'approchaient un peu trop d'elle ? Vais-je endosser le rôle d'arbitre karmique ? Sa main se détacha lentement de la peau de la jeune femme, avant de venir la fessée avec une certaine violence. Le bruit sec emplissait la pièce. Il recommença bien trois fois, jusqu'à ce que les deux fesses de Lola soient d'une rougeur impudique.

"Alors comme ça tu aimes regarder de haut les autres ? Tu te sens mieux après les  avoir humilier ? Mais tout ce qu'ils ont subis, tu vas maintenant le vivre. Je te laisse un peu de temps pour te faire à l'idée."

Le Démon savait que la patience était importante pour briser l'esprit de quelqu'un. Aller trop vite, et la victime ne comprendra même pas ce qu'il se passe. Mais l'auto-suggestion d'une personne paniquée est un poison insidieux... Il se rapprocha, venant mordre sans trop forcer le cou de la demoiselle, laissant une marque de dents. Des traces, il allait en laisser beaucoup sur son corps. La nuit ne faisait que commencer, et Lola allait pouvoir expérimenter l'ivresse du lâcher-prise.

L'Ancien desserra en partie la prise sur ses cheveux. Il voulait qu'elle puisse tourner la tête. Le voir. Regarder la pièce avec seulement eux deux. Voir le téléphone au loin, ou encore sa nudité animale, face à lui, encore dans des habits civils. Le Démon allait chercher à percer son esprit bien avant le reste. Mais une chose le faisait tiquer. La maintenir comme ça serait ennuyeux. Quelques accessoires seraient les bienvenus. Il étendit son esprit jusqu'au personnel de l'hôtel, à qui il ordonna de lui ramener toutes sortes d'objets qui rendraient la suite de la soirée plus palpitante, le tout à déposer dans une valise à son attention. Les employés de l'hôtel avaient certainement une clef de la suite, ils pourraient entrer et déposer la mallette aux pieds du Démon sans rien dire, sans rien voir, et repartir aussitôt. Sans souvenirs de ce qu'ils auraient commis à cet instant.

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Centre-ville de Seikusu / Re : Aperçu de ce monde [PV : Lola]
« le: vendredi 28 juin 2019, 16:52:07 »
Elle était aux abois, en panique, et la frustration la faisait délirer... Les mots qu'elle prononçait n'avait pas de sens, et la voyant ainsi, on aurait cru qu'elle s'offrait à lui, sans même qu'il n'ait besoin de la demander ou même de réorganiser son esprit. Ça me changera tiens. Et si elle est consciente de tout, pourquoi pas. Une punition sévère et stricte pour une effrontée puérile. La cravate se desserrât d'elle-même, disparaissant petit à petit. Sa veste fit de même, les manches se retirèrent dans une direction qui n'avait pas de noms, et le voilà en chemise simple.

D'une main, il plaqua sans cérémonie la tête de Lola contre le mur, lui tenant fermement les cheveux. De son autre main, il lui arracha impitoyablement le téléphone des mains, qu'il jeta au loin. Non, il ne casserait pas celui-ci. Une brève et factice lueur d'espoir dans la nuit qui l'attendrait. La tenant ainsi, au-dessus du meuble où était posé le téléphone il y a peu, il contempla les lignes de sa victime du jour. Fraîche et belle, le cul galbé et offert. Il la maintint de sorte à ce qu'elle resta cambrée face à lui.

"Un avocat ? Un insecte ? C'est risible d'entendre de telles paroles ! Tout ton pouvoir et ton autorité..." Il rapprocha sa bouche de son oreille, l'empêchant de regarder en arrière. "Tout ce que tu crois posséder, cela ne vaut rien..."

Le Démon posa alors son autre main sur les fesses de la jeune femme, tâtant son cul comme un produit de marché. Un taquet sur sa cheville pour lui ouvrir les cuisses et voir avec plus de facilité toute l'intimité de cette garce arrogante. Ce soir, il allait se divertir avec elle, et peut-être plus si l'envie lui prendrait. Il allait pouvoir l'user jusqu'à la moelle. Une claque résonnante s'abattit sur le cul de la dame.

"Désormais, je vais faire ce qu'il me plaît avec ce cul. Comprends-le." Sa prise sur sa tête se raffermit, comme pour accompagner le geste à la parole.

Elle ne comprendrait sûrement pas avant un certain temps. Avant qu'elle ne soit accablée par les contradictions : celles entre ce qu'elle tient pour vrai, et de la situation qu'elle s'apprêtait à vivre contre son gré. Le démon se lécha instinctivement les lèvres, par réflexe, enthousiasme quant à la soirée qu'il allait vivre.

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Centre-ville de Seikusu / Re : Aperçu de ce monde [PV : Lola]
« le: vendredi 28 juin 2019, 12:06:44 »
Il devait reconnaître que ce monde avait fait du grand art sur les spiritueux. Son monde ne disposait pas d'autant de choix et la production de masse qu'on trouvait ici était à des lieux de ce qu'il connaissait. Exporter quelques concepts, technologies et bouteilles ne ferait pas de mal, pour améliorer son monde. Ah ! Le son de l'eau s'était tu, et le calme régnant, pour ne pas dire le silence le plus total dans l'étage, permit au Démon d'entendre les bruits de pas venir. Il contempla une ultime fois la vue de la baie vitrée, jusqu'à croiser le regard de la femme de la soirée, au travers du reflet. Celle-ci sursauta et gronda, tel un chat de gouttière. Elle feulait tant bien qu'il restait calme quand elle l'insulta à nouveau. De toute façon, il allait remédier au problème dans un instant.

Étendant son esprit jusqu'au sien, il comprit rapidement que la technologie de ce monde était suffisamment avancée pour qu'il n'en comprenne pas d'emblée tous les aboutissements. Mais il était sûr d'une chose, il ne lui restait qu'un moyen de communiquer avec l'extérieur. L'emplacement était marqué dans l'esprit de la femme, et cette information fut facile à dénicher, encore plus comme il y pensait à ce moment. Posant le verre, il se leva subitement pour prendre de cours l'arrogante dame, et sous ses yeux, il cassa le téléphone.

Son regard froid se posa sur elle. Seule sa serviette l'habillait, et son visage semblait exprimer gêne et colère. Le Démon se délecta de tels sentiments qui montaient en elle, surtout qu'il était lui-même énervé. Sans prévenir, sa main attrapa la gorge de l'héritière, serrant assez pour avoir une bonne poigne, mais pas assez pour l'étouffer. Si elle n'avait plus d'air, elle ne comprendrait plus la situation après tout.

Ses jambes sont fines, son cul est musclé, sa poitrine dont le décolleté n'était garanti que par cette serviette. Et à bien y regarder, une fois qu'elle aurait perdu cette triste arrogance en sa présence, elle serait plus agréable encore à regarder. Oui... Un moment de fête en perspective. Le Démon se lassait de garder le silence, et pour faire comprendre à la garce qu'elle était à sa merci, il fouilla brièvement son esprit à la recherche de son nom.

"Maintenant, Lola, je vais t'apprendre qu'on est jamais au sommet de la chaîne alimentaire. Et surtout pas les parvenus comme toi." Il rapprocha son visage de celui de la jeune femme, examinant le détail de ses traits ainsi que les expressions qui dansaient de ses yeux. "Tu n'es qu'un jouet pour les Êtres comme moi."

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Centre-ville de Seikusu / Re : Aperçu de ce monde [PV : Lola]
« le: jeudi 27 juin 2019, 20:58:20 »
Le Démon manqua de trébucher. Quelque chose à laquelle il ne s'attendait pas dans cet environnement. Il voyait ce lieu comme une place de noblesse, un bastion bourgeois. Avec la prestance qui se devait d'accompagner le maniérisme. Et au lieu de cela, une jeune femme le percuta avec une audace, une arrogance qui ferait pâlir les tyrans de son monde. Cela interloqua l'homme. Alors que les pas de cette garce l'éloignait de lui, sa mine s'assombrit. Il répétait le mot qu'elle avait osé prononcer à son égard. Vermine

C'était un mot intolérable ! Non seulement ce langage et cette attitude ne convenaient guère à un tel lieu de retenue, mais lui adressait ce mot. Lui parler ainsi, ou encore le regarder de haut... Bien des années s'étaient écoulées avant que des gens n'eurent la folie de communiquer de la sorte avec lui. Et puis ses yeux furent attirées par un bout de plastique par terre. Il s'en saisit avec une fausse curiosité, plutôt occupé à calmer sa frustration.

Se rendant compte qu'il ignorait tout de l'usage de cet objet, il se promena dans les esprits présents afin d'en déterminer l'utilité. Et un homme derrière un comptoir pu même lui en apprendre suffisamment : d'après un registre, le numéro sur cette clef était celle de la chambre de l'impertinente. Il glissa l'objet dans sa poche et avança à pas vif. Moi aussi je peux te montrer de l'arrogance, petite.

Le Démon arriva devant un mur, où la technologie appelée ascenseur allée à sa rencontre. Une fois à l'intérieur de la cabine, il glissa la clef pour se rendre à l'étage de la garce. Celle-ci aller payée son impertinence d'une manière ou d'une autre. La lenteur de cet habitacle était propice à la réflexion, et lui permit l'espace d'un instant de reprendre un peu de calme. Le soucis avec lui, c'est qu'il avait une certaine tendance à l'emportement quand on venait à lui manquer de respect. Comme tout mégalomane en soi.

Arrivé tout en haut de l'immeuble apparemment, l'arpenteur de monde pu entrer sans difficulté grâce à la carte. Un système de sécurité semblait pourtant être présent, mais juste avec ce petit outil, tout était désactivé. Cela parut comme une grosse faille de construction pour le Démon, Rien ne vaut de véritables gardes. Une fois à l'intérieur, il put contempler le luxe encore plus extravagant, même si le style était différent. Cette chambre avait été aménagée selon des convenances personnelles.

Le bruit de l'eau. La garce devait prendre une douche. Parfait, elle serait au moins propre quand il la retrouverait. Il eut un vague sourire, et il inspecta la pièce jusqu'à trouver un mini-bar. Il en sorti une bouteille et un verre, et alla s'asseoir devant la baie vitrée. Se servant comme s'il était chez lui, où il pu constater de la qualité du breuvage, en attendant que sa prochaine victime ne se montre.

Attentif et patient.

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Centre-ville de Seikusu / Aperçu de ce monde [PV : Lola]
« le: samedi 22 juin 2019, 19:11:35 »
Des informations et des rapports. Il s'agissait des principales sources de renseignements qu'il recevait depuis ce monde, de la part de ses subordonnés. Y marcher par lui-même à présent était vivifiant. Arpenter une nouvelle terre, découvrir de nouveaux lieux et cultures. Le tourisme ? Bagatelle ! Il devait juste observer cette nouvelle civilisation, et ainsi en tirer parti. Leur technologie était impressionnante en comparaison, mais c'était si dérisoire, comparé à la magie. Leurs talents pour ce domaine était risible aux yeux du vieux Démon. Investir durablement les lieux prendra quelques décennies, certainement. Autant continuer de se documenter sur ces peuples avant de lancer des plans d'envergure...

Ses pas le conduisaient un peu partout dans des rues qui lui étaient en tout point nouveau. Évidemment, il avait pris le soin de copier le visage et les vêtements de gens croiser sur le chemin afin de ne pas éveiller les soupçons. Un homme au port digne et à la tenue prestigieuse retint son attention, mais peut-être était-il connu ? Il avait alors choisi un de ses associés, plus jeune. Croisant son reflet d'autochtone dans une vitrine, il acquiesça, content de ses facultés de changeforme.

Des rues bondées de monde... Il était difficile de respirer. Le bruit était omniprésent, et il s'agissait d'autant d'alertes dont il ignorait la provenance. Et ces gens vivaient ici. Tous amassés. Ils avaient fait évoluer à son paroxysme le concept de ville. Une partie du visiteur d'outre-monde était stupéfait face à cela. L'autre semblait plus réservée, pour ne pas dire désabusée.

Finalement, il arriva dans un quartier plus calme, sans doute instinctivement. Le bruit s'était calmé, les gens présents se firent plus rare, et ils avaient bien meilleure mine. Des habits de meilleure qualité. La décoration même des bâtiments tenaient d'une autre caste sociale. Sans doute un lieu occupé par la bourgeoisie. Il continua d'avancer, traversant un parc avec une magnifique fontaine en son centre. Il médita devant, comme une vieille habitude, faisant le tri sur toutes les informations qu'il avait eu dans la journée. Des années avant de comprendre tous les fonctionnements possibles...

S'en retournant avec la nuit qui tombait, il se rendit dans un hôtel proche, dont il avait eut de "bons échos" en fouillant dans l'esprit des gens qu'il croisait. Il pénétra dans le bâtiment en question, et contempla l'intérieur. Une décoration riche, des gens majoritairement bien habillés, des plantes, de la dorure. En un mot, luxe.

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Les terres sauvages / Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]
« le: mardi 09 avril 2019, 13:57:34 »
Les mains du Démon continuaient de nettoyer son armure de toute cette eau. Le tissu qu'il utilisait devint de plus en plus humide, et bientôt, il ne séchait plus, il étalait tout simplement. Son plastron était encore humide, mais ce n'était pas bien méchant. Dans le pire des cas, il devrait s'en faire faire une autre avant de retourner à sa demeure, mais cela ne pressait pas. Il n'était pas assez faible pour avoir impérativement besoin de cela pour se protéger. Ce qui lui fit penser à Erika. Il redressa un regard vers elle, à mi-chemin entre la consternation et l'émerveillement des efforts qu'elle accomplie pour pouvoir continuer de vivre seule sur les routes. L'Ancien se demandait dans la continuité de sa pensée, pour quelle raison elle n'avait pas optée pour une calèche ou un cheval, et jouer les livreurs de villes en villes. Elle aurait pu avoir une vie plus simple, avec un minimum de temps en milieu urbain. Même s'il était vrai qu'elle parlait de suivre les traces de son père adoptif... Mais est-ce nécessaire de faire exactement pareil, et rester dans la même dynamique ?

Ars commença à y réfléchir sérieusement. Avoir un chariot lui permettrait de dormir plus souvent au chaud, de traverser de plus grandes distances et d'avoir du matériel divers à portée. Certes, ce serait de l'entretien, sans compter le ou les chevaux, et de devenir plus voyant pour les brigands, ce qui n'était pas une partie de plaisir. Mais y-avait-elle seulement réfléchie ? Le Démon parti du principe que non, tout simplement parce qu'elle semblait trop focalisée sur des absurdités pour faire autrement. Pessimiste de nature.

Des grommellements, et une voix lointaine qu'il perçut à peine à cause de la forte pluie, il tourna son visage vers elle. La Dame était en train de s'endormir, et il n'eut pas le temps de comprendre ce qu'elle disait, perdu dans ses pensées comme il le fut. Il eut un bref moment de pause en la fixant, avant de poser son armure au fond de la grotte et de laisser son manteau s'égoutter du mieux possible. Allant au bord de la cavité, il regarda l'horizon. Dégagé, l'odeur humide de la forêt et de la terre s'élevait jusqu'à lui. La nuit serait tranquille, les animaux restaient cachés, et il ne sentait pas de présence proche, aucun esprit autre que le sien et celui d'Erika, ou de quelques animaux inoffensifs. Ars se colla contre le mur, et ferma les yeux. Il allait se reposer tranquillement.

Quelques heures plus tard, alors que le soleil n'apparaissait que peu derrière les nuages de l'horizon, le Démon ouvrit les yeux. Erika semblait toujours dormir, à quelques mètres à peine de lui. Son armure et son manteau était dans le fond et la pluie se calmait, bien qu'encore présente. Il s'étira et s'enquit immédiatement de son large manteau de cuir noir, et ajusta son épée à sa taille. J'ai bien quelques heures avant son éveil. Et il partit vers la forêt, longeant les falaises en quête de traces inhabituelles. Heureusement pour lui, ses yeux lui offrirent bien plus d'informations que ne l'auraient fait des yeux Humains, et il put s'orienter sans mal.

Au bout de quelques dizaines de minutes, Ars arriva à la grotte. Ses sauts dues à ses capacités de changeforme lui permirent d'aller bien plus vite et de parcourir bien plus de territoires qu'une bête enjambée ! Sur place, Il refit le chemin jusqu'à la cavité où lui et Erika firent demi-tour plus tôt. Une fois sur place, il étendit sa pensée, cherchant les créatures qui habitèrent là. Elles n'étaient pas bien difficiles à trouver quand il se concentrait pour cela. Et après les avoir assujettis à sa volonté, le Marionnettiste leur ordonna de se révéler.

Des taupes bien étranges. Imposantes, au poil dur. Des griffes épaisses et d'une rigidité capable de creuser à même la roche. Leurs petits yeux aveugles et noirs ne présentaient presque pas de pupilles. Ce sont des créatures que je n'avais jamais vu, et encore moins ici. Ont-elles étés forcées de déménager, ou les ais-je toujours ignorer par négligence ? L'Ancien continua d'observer leurs organismes, allant même à en vivisectionner une avec les moyens du bord. Ouvrant le ventre de l'un tout en le gardant parfaitement calme avec son esprit pour comprendre son fonctionnement interne. Mais il n'avait pas tout ce qu'il fallait sur place pour faire un examen poussé, ni même tout observé. Néanmoins, leur métabolisme semble courant. Aucun point qui me saute aux yeux. Plongeant sa main à l'intérieur, il put reconnaître chaque organe, et ces taupes n'étaient au final qu'une espèce commune. Certains diront des espèces de taupes "garous", mais rien d'exceptionnel en soi. La déception du Démon se lit alors qu'il secoua négligemment la main qui avait palpé l'intérieur de la créature. Il se servit de l'une d'elle comme monture pour sortir de la grotte plus vite, et reparti vers la cavité. La pluie s'était arrêté entre temps, et il fit un détour à un ruisseau afin de laver sa main. Quelle perte de temps.

Alors qu'il nettoyait sa main dans l'eau vive, un cri survint au loin. Cela ne ressemblait pas à la voix d'Erika, mais il était curieux. Se redressant, tant pis pour l'odeur qui infestait sa main, il se laverait plus tard. Il étendit sa conscience autour de lui une nouvelle fois et sentit Erika s'y dirigé alors qu'il réfléchissait. Je dois arriver avant elle. Il se dirigea vers l'origine du bruit sans plus attendre, et la retarda en lançant sur elle un léger sort d'illusion, qui devrait la perturber suffisamment longtemps pour lui permettre d'être sur place en premier.

Il arriva vers l'endroit qui lui semblait être le bon, à en juger par des traces de sang et de poils au pied d'un arbre. Il commença à enquêter prudemment dans la zone.

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Les terres sauvages / Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]
« le: mardi 02 avril 2019, 00:01:30 »
Après quelques temps à courir dans cette forêt, manquant de trébucher, de glisser ou de prendre des branches d'arbres sur le chemin, ils arrivèrent au pied du sentier rocheux. Malgré l'obscurité et la pluie, la vue du Démon n'était pas entravée, et il pu guider habilement la Dame à l'abri dont il parlait. Il l'aida à escalader le peu qui les séparait du lieu de sécurité, et il la rejoignit bien vite. L'Ancien retira son lourd manteau de cuir et le secoua, avant d'essorer ses cheveux d'ivoire avec ses mains. Il était relativement sec grâce au manteau, mais le froid pénétrait sa chair et ses os, à travers tant d'habits humides. Malheureusement, il n'y aurait sans doute pas de quoi faire un feu ici. Il pourrait toujours réchauffer Erika en lui faisant croire qu'il y avait des flammes, le pouvoir de l'esprit sur le corps. Mais ce n'était pas non plus très sain.

Retenant un soupir, il laissa tomber son manteau et retira le plastron de son armure, dans un enchaînement de bruits métalliques. Il voulait respirer un peu et surtout passer un coup de chiffon dessus, pour éviter que le métal ne reste trop au contact de l'eau. Il s'affaira alors, regardant du coin de l'oeil la Dame.

"Nous serons en sécurité ici, je le garantis. Avec ce temps, il nous faudra attendre que cela se calme avant de continuer." dit-il en épongeant l'eau. "Tu peux te reposer, monter la garde, ou autre. Fais comme chez toi." termina-t-il avec une pointe d'ironie.

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Les terres sauvages / Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]
« le: samedi 30 mars 2019, 12:19:22 »
Un vent froid souffla, en provenance de l'intérieur des galeries. La météo n'était pas clémente, et les créatures se rapprochaient. Les oreilles du Démon notèrent des sons agités, sans doute étaient-elles en train de gagner du terrain. Mais ce n'était pas la seule chose qu'il constata, des odeurs accompagnèrent le souffle et Ars se mit à renifler. Une odeur de sang séché. Ces créatures s'étaient-elles tournées vers le cannibalisme par manque de proie ? Une telle colonie, un tel essaim en plus. Ils conservaient la puanteur de leurs morts sur eux. Sang et viscères. Ils devaient faire ça dans un endroit éloigné pour que l'Ancien ne sente pas un tel parfum à l'intérieur de la grotte, et ils devaient être particulièrement proche pour que cela lui chatouille ses narines.

Un temps pour chaque chose.

Le temps de jouer à l'Humain se retira bien vite. Ce n'était pas quelque chose qui lui tenait à cœur de toute façon. Mais ce n'était certes pas une raison d'en oublier ses principes et sa subtilité. Les créatures se rapprochaient, et Erika serait lente à fuir par rapport à lui. La fragilité et la faiblesse des Humains... Si l'Évolution ne les avait pas dotés d'une capacité de reproduction incroyable, il y a bien longtemps qu'ils seraient éteints. Le Démon se concentra l'espace d'un instant, étirant son esprit jusqu'à toucher celui de la Dame.


Ars rejoignit Erika dans ses pensées et ses souvenirs. Pouvant même y trouver ce qu'elle ne pouvait que refouler. Ce qu'elle craignait, ressentait, appréciait. Le Démon ne distingua pour commencer que des formes indistinctes et des couleurs ternes. Mais il sentait une brise. Plus ou moins intense par moment. Le son indiquait de la végétation, qui apparut alors aux yeux de l'Ancien. Il marchait, sans toucher le sol, et il put distinguer un ruisseau, de l'herbe mêlée de mousse. Des rochers clairsemés l'endroit, sans chemin. Des montagnes bordaient l'horizon, masquant ce qu'il pouvait y avoir au-delà. Le démon se retourna, et la forêt dont il était sorti était sombre, dont la flore hétéroclite se chevauchait dans des directions qui n'avaient pas de noms.

Les couleurs s'éclaircirent, mais il y avait un campement à l'horizon. Là-bas, se trouvèrent diverses personnes affairaient à préparer un repas. Un homme sur le déclin, habillé de noir. Un couple, et des enfants qui chahutent. Ars alla à leur rencontre. Leurs murmures étaient incompréhensibles, mais ils étaient comme "étiquetés", et le Démon comprit quelles représentations il avait face à lui. Elle avait beaucoup parlé de son frère et de sa belle famille, et il attira à lui la forme qui représentait
Erik.

Proche de l'eau, il regarda à l'intérieur, pas de poissons. Aucune vie ne troublait le rythme du ruisseau. En relevant les yeux, il vit une forme spectrale d'Erika. Il s'approcha d'elle, accompagné de celui qu'il avait amené. Erika était assise contre une pierre, à même le sol de mousse. Ars fit avancer le "frère" de la Dame et lui demanda de lui parler, tandis qu'il faisait apparaître une corde dans l'esprit, et les mains, d'Erika.

"Tu as toujours de ces idées ! Pourquoi crois-tu qu’on éduque les enfants à l’école et à l’intérieur des villes ?"

"Je réfléchis beaucoup, et je pense que nous aurions dû te laisser à une famille stable plutôt que de t’apprendre tout cela. Je suis désolé."


Ars pensa que la Dame n'avait vraiment pas enterré son passé en entendant ce qu'elle s'imaginait de son frère. Il fit imaginer à la voyageuse qu'elle descendait en rappel, et que lui l'observait. Qu'il l'avait rejoint en bas. Qu'ils avaient commençaient à courir le long de la falaise.

Sortant finalement de l'esprit d'Erika, et tandis qu'elle était sous l'emprise de son sort, il entendit les bestioles arrivaient. Toutes proches. Il porta Erika dans ses bras, et sauta en bas, se réceptionnant sur de puissantes jambes métamorphosées, qui l'aidèrent à prendre de la distance aisément. Après quelques bonds, il reposa Erika à terre, la libéra de son sort, pour qu'ils puissent continuer de courir ensemble.

"Je crois qu'on a pris assez de distance, mais il ne faut pas faiblir. On est encore assez loin de l'abri dont j'ai parlé plus tôt. Continuons de courir !"

Le bord de la montagne longé la forêt, et le terrain était difficile. Il s'interdisait d'utiliser sa métamorphose à présent qu'elle était consciente. Il ouvrait la voie, ses yeux percevant beaucoup de détails qui facilitaient leur avancée dans l'obscurité et la nuit. Parfois, il jetait un œil derrière lui, s'assurant que la Dame le suivait bien, sans ennui.

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Les terres sauvages / Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]
« le: samedi 23 mars 2019, 15:55:36 »
Mais arrêtes de prendre ton temps ! Décidément, cette jeune femme avait quelques lacunes sur la gestion des situations. Certes, elle n'avait sûrement pas son aisance durement acquise, ou même ses yeux de Démon, mais la voir ainsi traîner le pas le faisait fulminer. Fort heureusement, il était capable de profiter de la pénombre et de son air naturellement renfrogné pour ne rien en montrer. Erika ne semblait pas rassurée, et privilégia la prudence, ce n'était pas forcément une mauvaise chose. Mais là, le risque était de se faire rattraper par une horde du fait d'être trop lent, ou de trébucher d'être trop rapide. Risquer de tomber et vite se relever semblait moins dangereux que ces créatures qui rôdaient tout autour d'eux. Quelqu'un devrait vraiment lui apprendre à mieux gérer les situations, elle gâche son potentiel.

Un détail surprit l'Ancien. Il n'y avait plus qu'une torche, de faible éclat de surcroît, mais l'expression d'Erika devint plus calme. Que se passait-il dans son esprit pour qu'elle soit aussi sereine dans une situation qui jusque-là, lui faisait tout le temps faire des choix impossibles ? Sans bonne réponse. Sa torche finie elle aussi par céder alors qu'ils approchaient du bout du tunnel. Il jeta le bout de bois qu'il tenait en main derrière lui, et s'avança vers l'entrée. La pluie et l'orage. Erika ne devait sûrement pas y voir grand chose avec cette obscurité ambiante, mais c'était toujours mieux que l'intérieur des galeries dont ils sortaient à peine. Il ignorait ce qu'ils devraient faire. La chose qui lui vint spontanément à l'esprit était de juste tuer les menaces et de continuer son périple jusqu'au sommet de la montagne. Les taupes allaient certainement les déranger à rester ici. Il faut changer d'endroit.

"Ramassons toutes nos affaires, et partons, à quelques heures de marches d'ici, il y a une cavité où nous serons à l'abri de tout." Ars jeta un regard aux maigres bien qu'ils transportaient. "Mais il faudra sa hâter. Je ne veux pas tomber sur les loups ou d'autres créatures, on longera la montagne pour essayer au mieux de marcher sur de la pierre."

Une fois qu'il eu fini de récupérer tout ce qui était à lui, il se dirigea vers le bord. La chute serait violente pour une personne comme Erika, si elle était bel et bien Humaine. Sans doute qu'il allait se saisir d'elle avant de se laisser glisser le long de la roche et de la reposer au sol, pour gagner du temps. Dans le pire des cas, elle perdra 3 secondes de mémoire dans sa vie.

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Les terres sauvages / Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]
« le: mardi 19 mars 2019, 18:55:29 »
Les deux voyageurs entamèrent alors le retour, retraçant leurs pas. Erika se montrait prudente, et l'aîné constata qu'elle était prête à dégainer, parée au combat si la situation venait à l'exiger. Ce semblant de paranoïa amusait et réjouissait même Ars. Mieux valait être trop prudent que pas assez. Ne pas l'être assez ne donnait que rarement la possibilité de s'améliorer par la suite, surtout en ces contrées violentes, et vierges de la main de l'Homme et autres civilisations. Et dans leur progression, il était devenu indéniable qu'une odeur jusqu'alors masquée avait fait son apparition. Les sens et l'intuition de la Dame étaient alertes, et cela lui fit profiter de quelques informations. Il s'arrêta en même temps qu'elle, et suivi son regard, patiemment.

A l'évidence, elle venait de découvrir quelque chose, et elle se mit à l'inspecter. L'Ancien la laissa faire, et se contenta de regarder par-dessus son épaule. L'odeur qui s'échappa était infecte, et fit grimacer le Démon. Difficile de concevoir ainsi ce qui avait pu produire pareille mascarade. Une fissure dans la roche, une odeur aussi forte masquée par la pierre. Je ne connais aucune créature ayant ce mode opératoire. Est-ce seulement l'oeuvre de bêtes ? Le Démon tendit l'oreille derrière lui, s'éclairant des ultimes lueurs de sa flamme, menaçant de s'éteindre à chaque instant.

"Débout Erika ! Des bruits en approche ! Nous avons sûrement dérangés une colonie."

Le Démon ne la toucha pas, mais se mit à un pas derrière elle, l'incitant à presser le pas. Il était vraiment curieux d'examiner cette brèche qu'elle avait ouverte, mais les bruits qui raclaient la pierre dans son dos ne pouvaient que le presser à quitter ces lieux.

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Les terres sauvages / Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]
« le: lundi 18 mars 2019, 21:39:19 »
La Dame semblait sûre d'elle dans ses remarques. Une odeur qu'il n'aurait pas remarquée ? C'était possible, il ne pouvait se vanter d'un odorat infaillible, mais si la jeune femme assurait l'avoir remarqué, il voulait bien retenir ses paroles. Il regarda le fond du gouffre lui aussi, surpris et curieux de savoir ce qu'il en était vraiment. Surtout que plus elle parlait, et plus elle montrait son inquiétude. Qu'importe ce qu'il y avait, Ars voulait savoir. Il sera un poing, comme pour masquer sa frustration, mais rien ne l'empêcherait de revenir plus tard. Cela rassurerait sûrement Erika qu'ils rebroussent chemin, et au pire, il ne perdra qu'une journée à aller vérifier ce qu'il pouvait bien se tramer ici, plus tard. Le Démon fit les quelques pas qui le séparaient de la Dame, et s'arrêta, immobile face à elle.

"Nous allons nous en remettre à ton instinct pour l'heure, Erika. Je n'ai pas non plus confiance en ces lieux. Ouvres la marche, je te suis."

L'Ancien trouvait plus juste de penser que la menace leur arriverait dans le dos, plutôt que sur le chemin qu'ils venaient de parcourir. Il préférait ainsi fermer la marche, se sentant plus fiable pour se charger d'une menace sans se faire blesser. À plus forte raison qu'Erika l'était déjà. Et que dans son état émotionnel actuel, du stress pourrait lui faire commettre une autre inattention. La chaleur des torches s'amenuisèrent bien vite, mais le Démon n'en avait cure en réalité, gardant un tour pour lui, lorsque les lumières auraient parfaitement disparues.

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Les terres sauvages / Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]
« le: lundi 18 mars 2019, 19:18:33 »
Le vent caverneux charriait avec lui les odeurs des animaux, mais aucun son. Le Démon pensa négligemment au trépas de l'espèce par une quelconque raison, mais il rejeta cette idée bien vite. L'odeur serait pestilencielle, annonciatrice de corps en décomposition. Et Ars aurait reconnu de telles effluves. Il aurait même difficilement pu l'ignorer. Sans compter toutes les autres raisons qui rendaient cette hypothèse fausse, comme aucune trace de prédateur visible, ou un éboulement n'aurait pas suffit à tous les tuer. Erika montrait quelques signes d'inquiétudes, et sa curiosité fut mise à mal. Visiblement, son instinct de survie n'avait pas totalement disparu, et l'Ancien nota bien ce qu'elle disait. Il attendit qu'elle parla, mais rien. La situation la rendrait-elle nerveuse au point de ne savoir endurer ? Étrange, le Démon aurait juré qu'elle avait plus d'expérience de terrain que cela. Sans doute qu'elle évitait les voies aussi mal fréquentées d'ordinaire.


"Parles moi, Erika, qu'as-tu vu ou entendu ? Qu'as-tu ressenti pour croire qu'il y a autre chose ? Ce n'est pas le moment de te perdre dans tes pensées. Parles clairement, et fort."


Agissant comme un mentor, l'Ancien s'agita pour essayer de comprendre par lui-même ce qu'elle décrivait. Disposait-elle d'une prescience capable de sentir le danger ? Un sixième sens ? Un courage aussi friable que du calcaire ? Les hypothèses sur la raison des paroles de la Dame et du calme de la grotte se superposèrent dans l'esprit du Démon, le distrayant quelque peu. Il le savait. Et c'était suffisant pour louper un indice. Malgré tout, il ne percevait rien. La foudre tonna au loin, étouffée par la pierre, et les flammes des torches vacillèrent de plus belle. Ars jeta un bref aperçu à leurs uniques sources de lumière avec un regard sévère, avant de fixer la jeune aventurière, curieux et pressé d'entendre ses réponses.

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Les terres sauvages / Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]
« le: dimanche 17 mars 2019, 21:37:21 »
"Un ramassis d'inepties proférées avec le ton de la Vérité. C'est navrant."

Ars avait eu la forte envie de le lui dire, ne serait-ce que pour faire disparaître cet air insolent dont elle se parait le visage depuis une minute. Mais elle avait vu juste sur plusieurs points entre les lapalissades énoncées. Elle semblait plus à l'aise à jauger le terrain qu'à anticiper un mouvement chez un adversaire inconnu. Cela s'apprenait. Le Démon la regarda aussi longtemps qu'elle le dévisageait, tiquant quand elle le tutoya. Mais il l'avait fait avant. La fatigue, ou l'inattention, sans doute. Il manque de retenir le soupir qui lui glissa des lèvres. Revenir sur le vouvoiement ainsi serait étrange, malavisé. De quoi lui faire se poser d'autres questions et la distraire dans une situation qui demandait pleine attention. C'était ça le problème de voir tout le monde comme des enfants, s'adressait à eux était compliqué.

"Ce que tu dis sur cette cave me semble juste, mais ta remarque sur les potentiels mouvements de notre adversaire revient à dire que l'on ne sait pas, parce que l'on ignore. Mais bel effort, Erika."

L'Ancien s'en retourna pour regarder le sol. Depuis tout à l'heure, il avait remarqué quelques poils sur la route pour venir jusqu'ici. Sombres, raides et épais. Les fragrances de ces lieux étaient désagréables et laissèrent en effet supposés qu'il y avait moult vermines ici.

"Il s'agit d'une variété de taupes. Elles n'attaquent pas si elles ne se sentent pas menacées, mais notre présence sur leur territoire les incommode. L'odeur d'animaux, sûrement des excréments en contrebas. Des poils, le milieu montagneux, l'absence de lumière. Je suis quasi certains de cela. Mais ne te méprends pas. Leurs griffes sont assez puissantes pour creuser la roche et leur odorat est incroyable."

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Les terres sauvages / Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]
« le: dimanche 17 mars 2019, 19:06:51 »
L'endroit était démesurément grand pour deux personnes. Le coeur d'une montagne était véritablement impressionnant, et l'écho amplifiait cette sensation de gigantisme. La Dame qui l'accompagnait pensa à des diverses hypothèses immédiatement, et il n'arrivait pas à comprendre ce qu'elle voulait. Qu'à cela ne tienne, lui, voulait avancer et avec autant d'espace, dégainer une épée ne serait pas un problème. Plus confiant que dans le long couloir qui les avait déposés ici, il s'aventura seul un peu plus loin, jusqu'à trouver le bord d'un précipice. Il en avertit Erika sur le champs, et se faisant, il attrapa une pierre qu'il laissa choir. Cela mit près de 2 secondes. La hauteur devait être moindre à 50 mètres.

"C'est profond ici, Erika, la chute serait fatale. Avec le manque de visibilité et l'humidité, ne te précipites pas." Dit-il sur un ton plus autoritaire que son monocorde qu'il avait jusqu'à maintenant. Sans doute ne voulait-il pas avoir à la regarder dégringoler dans le vide. Il continua d'examiner le sol près de bord, et reprit plus calmement. "J'ignore quoi, mais oui. Quelque chose vit ici, et nous sommes au centre de son territoire. Ou du leurs, comme tu le soulignes."

L'Ancien n'usa pas de sa magie pour étendre sa conscience, comme il le fit pour trouver le lapin. L'endroit était grand, et cela nuirait à l'investigation de potentielles traces. De plus, il espérait que la jeune femme puisse lui dire quelque chose. Lui avait déjà des connaissances, il savait comment chercher, mais dans son cas à elle, elle devait encore faire ses preuves. Et le Démon avait hâte d'être surpris par ce qu'elle pourrait bien lui révéler sur cet endroit.

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Les terres sauvages / Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]
« le: samedi 16 mars 2019, 20:53:15 »
Poser des questions était un bon moyen de savoir. Plutôt que de se perdre en spéculation, et son temps aussi par la même occasion, il préféra soulever une hypothèse, et attendre d'Erika qu'elle réponde à l'énigme qu'il n'avait même pas pensé à poser. L'Ancien avait quelque sympathie pour la Dame. Elle était jeune, naïve, et sûrement pleine de défauts, mais savoir qu'il y avait plus à craindre des gens civilisés que de la nature... Lorsqu'elle s'épancha sur le sujet, il demeura d'un mutisme total. Il ne la regardait même pas, concentré sur son avancée. Son observation se fit moins précise, attentif aux dires d'Erika, qui démontrait une certaine forme de sagesse.

Elle se tut un momnet, mais Ars ne dit rien pou combler le silence, ou même la regarder. Il était possible qu'elle décide de parler davantage, et c'est ce qu'elle fit. La Dame reparla encore de son passé, de sa famille. Il eut un instant de surprise en se rendant compte que frère et soeur s'appellaient Erik et Erika. Bien piètre imagination des parents. Ou le fruit du hasard, elle n'avait pas mentionnée que son frère était biologique. Lorsqu'elle donna l'impression réelle d'avoir fini, il s'arrêta après quelques pas. Lentement.

Le Démon se retourna partiellement, le regard dur. Il la détailla, la jaugeant sérieusement. Elle avait un certain manque d'expérience de la vie, mais elle avait évoquée à plusieurs reprises des faits et des idées qui étaient précieux au coeur de celui-ci. Le vent souffla d'autant plus fort, faisant vaciller les flammes des torches, et les cheveux d'ébène et d'ivoire des voyageurs. Ses yeux se fixèrent sur les siens pour finir, la défiant de soutenir son regard. Qu'adviendra-t-il de toi ?

Et l'Ancien se retourna. Il se remit avec la même lenteur en marche. Aucun mot ne quitta ses lèvres, et le silence ne se retrouva que peu perturber dans ces galeries creuses et humides. L'écho des pas s'intensifia peu à peu, et il fut évident de voir que les parois s'écartaient, faisant ainsi un passage plus large. Le lieu qu'ils découvrirent était immense, telle une ouverture dans la montagne. La galerie devant eux était creuse et profonde. L'on en voyait ni le fond du gouffre, ni le sommet d'où filtrait quelques filets d'eau qui s'écoulaient. La pluie s'était visiblement intensifiée au-dehors. Le chemin sur lequel ils marchaient était suffisamment épais pour progresser prudemment, mais l'endroit laissa l'impression d'un massif rocheux éventré à l'Ancien. La visibilité n'était pas bonne pour l'instant, et leur audition était assaillie par les bruits de la nature et de la caverne. Un claquement de langue agita alors Ars, comme seul son qu'il ne put faire pour l'instant, tandis qu'il observait partout autour de lui, faisant assez de place pour qu'Erika puisse avancer sans risquer de chuter.

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