Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Dictature d'Ashnard / Re : Pourparlers et nerfs d'acier (Ariman)
« le: lundi 15 octobre 2018, 15:32:00 »
Je lui laisse le temps d'analyser la pierre et en profite moi-même pour l'observer plus en profondeur alors que j'alterne entre tabac et alcool sans vraiment me préoccuper des conséquences que cela pouvait avoir sur mon corps, puisqu'il n'y en avait aucune. J'ai alors l'occasion de remarquer l'oeil de l'Arbitre se transformer, comme s'il était devenu une machine pendant un instant. Il est donc bien une arme vivante, même s'il a gardé sa conscience. Ceci n'était qu'une simple démonstration puisqu'il devait être capable de bien plus encore, comme de s'équiper d'un certain attirail de combat.

Évidemment, la pierre semble l'intéresser. Elle a un potentiel réel et personne ne pouvait le nier. Mais plutôt que de se questionner davantage sur le fonctionnement du caillou comme l'aurait fait un bon politicien à l'intellect moyen, mon interlocuteur s'intéressa plutôt à moi, mon organisation et mes véritables desseins. J'arque d'abord un sourcil, incrédule, et le laisse théser sur ce que je suis réellement. C'est qu'il fait preuve d'un bon esprit de déduction, le colosse. Je n'y réagis pas pour l'instant et me contente de vider mon verre goutte par goutte. Je finis par le reposer définitivement sur la table avec un sourire en coin. J'aurais même pu rire, mais je n'avais pas envie d'attirer les regards sur nous, ni même des oreilles indiscrètes.

« Oh ? Peut-être que je devrais faire attention à mon langage, à l'avenir, murmurè-je d'un ton amusé, bien que mon sourire malicieux laisse clairement sous-entendre le contraire de ce que je dis. Ou peut-être pas. Ca fera maintenant office d'écrémage entre ce qui est bon et ne l'est pas. »

Si j'avais appliqué ce tri plus tôt, bon nombre d'alliés ne seraient même pas considérés comme tels à l'heure actuelle. J'aurais tout de même continué de profiter de ce qu'ils avaient à nous offrir, mais sans les considérer comme des entités égales ou même dignes d'intérêt. Mais dans le cas présent, le potentiel allié auquel je fais face montre un esprit particulièrement intéressant qui m'attire moi, en tant que savante. Est-ce naturel, ou est-ce du fait qu'il puisse remplacer certaines parties de son corps par des machines, et donc remplacer son cerveau par une sorte de machine aux capacités de calcul phénoménales ? Qu'importe puisque j'ai maintenant envie de lui laisser quelques autres indices afin de voir jusqu'où il pouvait avoir bon. Qu'il découvre notre secret ne me dérangeait pas pour le moment dans le sens où ça ne lui apporterait rien de vendre la mèche à qui que ce soit.

« Dans certains mondes, mon maître a déjà le potentiel d'une divinité. Dans d'autres, il est sur le point d'y arriver. Mais il y a d'autres raisons qui nous poussent à rechercher des alliés bien que nous ayons les moyens de nous défendre. Cela reste coûteux en ressources, même beaucoup trop coûteux. Nous n'exprimons pas le désir de prendre un retard de plusieurs mois dans nos précieuses recherches. Mais ne vous en faites pas, nous sommes encore plus tenaces que des cafards. Quant à ce que nous prejetions réellement pour cette alliance... »

Je marque une pause, tends ma main vers l'avant et... la fais disparaître. En vérité, celle-ci a été avalée par une petite brèche que j'ai moi même crée à l'instant. Ma main ressort d'une autre brèche se trouvant de l'autre côté de la table, comme si elle s'était détachée de mon corps alors qu'elle y était toujours bien accrochée. J'attrape le bec de la chicha de mon interlocuteur, sans même lui demander, et le ramène à moi au travers de ces brèches reliées. Puis j'y dépose mes lèvres, sans gêne, et en savoure le contenu en jetant un regard amusé à l'Arbitre. Cette petite démonstration n'avait que pour but de lui démontrer que nous n'étions pas non plus sans défense. Après cette petite scène, je lui rends l'objet en lui faisant suivre le chemin inverse et referme les deux brèches.

« Nous avons la magie, vous avez la technologie. Cette dernière nous aiderait grandement dans nos expériences et réduirait probablement le coût de nos recherches. C'est quelque chose de suffisant intéressant pour que mon maître me confie ces négociations. »

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Les contrées du Chaos / Re : Tel est pris qui croyait prendre (Streeaka)
« le: lundi 15 octobre 2018, 03:04:31 »
Prudence est mère de sûreté, parfois un peu trop. Je m'étais focalisée sur les bruits qui de l'étage, ceux que les gardes rencontrés là-haut pouvaient faire si jamais ils décidaient de descendre pour aller quérir de l'aide et déclencher l'alerte. Cette focalisation fut l'objet de ma perte puisque je ne m'étais pas trop occupée de ce que je pouvais croiser au détour d'un couloir ou en descendant une marche de plus. En l'occurrence, je ne m'étais rendue compte de mon inconscience qu'une fois prise au piège dans une sorte de bulle flottante dans laquelle j'étais moi-même en lévitation. Un piège ? Une attaque ennemie ? J'allais opter pour la première option avant qu'une silhouette n'attire mon attention.

Je lève les yeux vers celle-ci alors que sa voix s'élève. Calme, mes yeux décrivent celle m'ayant capturée. Belle, voluptueuse, à la peau bien plus claire que ce que mon livre m'avait décrit. La race des ilythiiri avait-elle subi des mutations ou des métissages au cours des siècles ? Après tout, mon ouvrage semblait particulièrement archaïque. Danger ou pas, je ne parviens pas à contenir ma curiosité et m'occupe en feuilletant mon livre avec intérêt plutôt qu'en cherchant un moyen direct de m'échapper de cette bulle. Tout en le consultant, j'adresse enfin la parole à ma géôlière.

« Voyons, belle chose dont je ne parviens pas à déterminer l'origine, crois-tu que je serais en train d'attendre sagement dans cette bulle si mon objectif était d'assassiner qui que ce soit ? Toi par contre, dans ce si simple appareil, tentes-tu de tuer les inhibitions de ceux que tu captures ? »

Je ne la regarde même plus après lui avoir lancé cette pique, bien trop plongée dans mes recherches pour ça. C'est à cause de cette concentration que mon tic de langage était ressorti de lui-même, celui de répondre à une question par une autre. Cependant, je ne peux pas ignorer cette femme plus longtemps, même si ma curiosité me poussait à continuer de feuilleter le vieil ouvrage. Je le referme en soupirant et l'accroche à ma ceinture de cuir avant de finalement remarquer les éclairs dansant autour des mains de l'inconnue. Foudre basique, ou magie arcanique aux propriétés exotiques ? Pire encore, je ne peux définitivement pas omettre la magie noire, réputée pour être corruptrice. Et si celle-ci aliénait mes pouvoirs, les rendant incontrôlables ? Ce serait une expérience intéressante à mener mais dangereuse en l'état. Il faut donc que je me libère, n'est-ce pas ?

« Je ne suis cependant pas d'accord avec ton "incompétente". Jouons. Je vais te faire démentir. Si j'y arrive, révèle-moi ce que tu es. Ton apparence diffère quelque peu de ce que mon livre raconte sur les ilythiiri. »

Fidèle à moi-même, je n'attends pas la moindre confirmation de sa part avant de considérer le jeu comme officiel. Mon esprit est maintenant focalisé sur cette bulle qui m'emprisonne. Puis-je simplement me téléporter en dehors ? Peut-être que oui, peut-être que non. Mais c'était trop facile, pas assez spectaculaire, pas assez moi. Dans ce cas, employons la force. J'étends une main devant moi, la pose sur la bulle et perds une demie dizaine de secondes à l'analyser. C'est un des avantages à être une entité magique, c'est qu'on ressent les flux avec facilité. Là, je n'ai rien ressenti de particulier. Ce n'était que de la magie pure, modeler de façon à ce que je sois enfermée. Basique mais efficace. Toutefois, ce n'était pas suffisant pour me retenir.

J'applique ma seconde main sur la bulle et libère un peu de magie pour faire opposition à celle qui me retient. Je dose le contre-sort avec une précision impeccable pour que le tout ne m'explose pas à la figure, et parviens à faire céder la prison magique après cette seule tentative. Ce n'était pas un sort particulièrement puissant, cette bulle. Sur le coup, je me suis presque sentie insultée d'avoir été retenue un instant par ça. Quoi qu'il en soit, je devais me préparer à contrer un nouvel assaut. Suite à ma démonstration, cette femme n'allait sans doute pas se retenir, ou moins qu'auparavant. Malheureusement pour elle, j'ai une réponse simple à ce genre d'assauts à distance. Dès l'instant où l'attaque était lancée, je n'avais qu'à la rediriger avec deux de mes portails. Mais où ? Aussi insolente soit-elle, je n'étais pas d'humeur à blesser ou encore moins tuer. Je finis ainsi par opter pour une solution simple et ouvre un portail derrière moi, un peu plus haut dans les escaliers. Son éclair allait me servir à bloquer le chemin par lequel j'étais venue. Je ne veux pas qu'un des gardes débarque discrètement et me fasse perdre ma contenance en interrompant un de mes sorts. Maintenant, il ne me reste plus qu'à provoquer mon hôte pour qu'elle attaque et que je puisse ouvrir le second portail dans la foulée.

« Puisque tu es si plaisante à regarder, je vais te donner une longueur d'avance. Six pas. C'est à peu près ce qu'il me faut pour atteindre ce portail et disparaître. Comme pour commencer un compte à rebours, je m'arrête de parler pendant un court instant et fais un premier pas vers l'arrière. Cinq. Une fois que je l'aurai passé, je ferai en sorte que tu ne puisses plus m'attraper. Tu courras partout, à chasser le vent, alors que je garderai une longue d'avance. »

Quatre. Je ne dis plus rien et me contente d'effectuer ce pas supplémentaire avec un sourire en coin. Trois. Prise à mon propre jeu, je m'impatiente. C'est pour ça que je n'aime pas les décomptes. Deux. Adieu self-control. Je fais finalement apparaître un portail juste derrière elle et enchaîne sur un pas de plus dans la demie seconde. Un. Qui a dit que j'étais honnête ? Je plonge une main puis un bras dans le portail, celle-ci ressortant juste derrière la mage à la peau claire. Zéro. Eh non. Je décide de ne pas le premier pas et me contente de contente de caresser le creux du dos de l'ilythiiri du bout de mon index ressorti de l'autre côté.

« Zéro ? Non, j'ai changé d'avis. Tire directement sur moi et choisis de te prendre des résidus de ta propre attaque. Sinon, tu peux aussi tirer vers l'arrière et retourner mon propre pouvoir contre moi. Mais je ne t'aurais pas donné de telle opportunité sans savoir ce que je fais, tu ne penses pas ? »

Du bluff ? Peut-être bien. Fait est que lorsque je joue, j'aime prendre des risques, j'aime pimenter la partie. Cette sensation procurée par le danger, par les enjeux, c'est grisant. Puis j'avais une ravissante partenaire au potentiel magique incontestable, de quoi donner une belle partie. Je me plais d'ailleurs à caresser sa peau qui, par sa simple pâleur et clarté, titille ma curiosité. Hybride ? Mutation magique ? Je n'en sais rien, mais je veux le savoir. Absolument.

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Dictature d'Ashnard / Re : Pourparlers et nerfs d'acier (Ariman)
« le: lundi 15 octobre 2018, 01:49:50 »
Jamais je ne me serais attendue à un caractère si... doux ? C'est le cas de le dire. Mon interlocuteur était avenant, calme, peut-être même un peu trop serein. Je ne savais pas quoi en penser puisque son apparence le faisait passer pour une arme de destruction massive sur pattes, mais qu'il se montrait actuellement si... humain. Comme quoi l'habit ne fait pas le moine.

Je prends le temps de m'installer en face de lui, sur une chaise bien plus normale que la sienne étant donné que je n'étais pas de taille colossale, moi. Sans gêne, je lève et baisse les yeux plusieurs fois pour l'observer, me faisant la réflexion que je ne serais sans doute pas sereine à la vue d'un tel titan si j'avais été purement humaine, ou tout simplement mortelle. En dépit de son caractère plutôt calme, il restait un monstre massif mêlant biologie expérimentale et technologie futuriste qui ferait peur à plus d'une personne.

Pleinement dans mon rôle de princesse, je passe la plupart du temps à sourire et m'entiche de manières légères, délicates et princières, notamment en saisissant l'argenterie qu'on me proposait et en la disposant devant moi de façon particulière. J'en profite pour écouter mon interlocuteur, toujours aussi avenant, manquant de glousser lorsqu'il dit qu'il me servira pour m'aider à sortir d'ici, indépendamment de l'issue de nos négociations. J'étais bien parvenue à rentrer dans la cité en évitant toute forme de contrôle. Repartir n'était qu'une formalité pour moi. Mais soit. Je préfère encore qu'il me voie comme plus faible que je ne le suis.

« J'accepte l'invitation, commencè-je d'une voix douce et calme, et également votre aimable proposition d'escorte. »

Je marque une pause le temps de passer ma propre commande, n'exige qu'un simple cocktail et quelques hors d'oeuvres. Les employés des lieux, ou plutôt esclaves si on se fiait à leurs bracelets d'acier, apportent alors ces quelques plats et verres et y ajoutent même des chichas. Formée aux us et coutumes d'ici, je n'hésite pas un instant pour m'emparer de l'une d'entre elles et commence à fumer sans la moindre gêne. Cela ne me fait pas plus de bien que ça, mais c'est un petit extra que je ne refusais pas. De toute manière, refuser aurait pu être interprété comme une preuve d'innocence, chose que je ne désirais pas pour le bon déroulement de nos négociations, ou comme de l'impolitesse, qui était tout aussi indésirable. Au contraire, je dois lui montrer que mon royaume et moi, nous sommes sûrs de ce que nous voulons, et que nous l'obtiendrons. C'est pour ça que malgré mon attitude légère et royale, je ne laisse aucune nuisance fuiter. Je ne grimace pas aux quelques aperçus de son corps exotique, je le regarde dans les yeux et prends mes aises sur ma chaise en guise de confiance.

« Nous ne sommes encore qu'un petit royaume mais notre expansion est réelle, notamment grâce à notre réseau d'informateurs qui a su vous débusquer. »

D'une gestuelle élégante, j'apporte le bec de la chicha à mes lèvres, j'aspire la fumée parfumée, gonfle mes narines et libère doucement en dégageant et ouvrant ma bouche. Je prends même le temps de m'amuser à donner des formes de disque à la fumée que je recrache. Après ces quelques secondes de battement, je reprends la conversation où je l'avais laissée.

« Mais en tant que petit royaume, nous manquons encore cruellement d'effectifs. Même si nous avons développé notre arsenal magique à un niveau plus que décent, nous recherchons de puissants alliés capables d'assurer la protection de notre territoire contre une compensation à la hauteur de ces efforts. »

D'ordinaire, c'est à ce moment que je joue un peu de mes charmes pour que mon interlocuteur se montre un peu plus enclin à négocier. Cependant, je me retiens de le faire dans le cas présent, me demandant si ce titan pouvait au moins entretenir des rapports charnels sans tuer accidentellement son partenaire au cours de l'acte. Heureusement, mon maître avait toujours quelque chose à offrir en retour si jamais je ne suffisais pas, ce qui était très souvent le cas. Charmé ou pas, un homme influent n'en devient pas pour autant stupide et demandera toujours quelque chose en retour, même si la séduction me permettait souvent de m'en sortir à moindre frais.

Soudain, je glisse une main sous la table et longe ma cuisse jusqu'à atteindre une lanière de cuir qui y est fixée. Dans cette lanière sont cousus quelques petits compartiments capable d'abriter des petits objets. J'attrape l'un d'eux que je reconnais immédiatement au toucher, remonte ma main et dépose l'échantillon sur la table. Il s'agit d'une petite pierre transparente au coloris violet pâle que l'on pourrait presque confondre avec de l'améthyste. Cependant, cette pierre-ci est très légère et semble parfois luire d'un éclat mystique lorsque certains corps s'approchent d'elle.

« C'est de la magicithe. Cette pierre a la particularité de pouvoir abriter de la magie en elle et lui sert d'amplificateur. Notre royaume possède le secret de son excavation et de son utilisation, et c'est ce qui nous permet de nous étendre. »

Pour le moment, je lui révèle rien d'affolant et me contente simplement de siroter le cocktail alcoolisé que j'avais demandé. D'un geste de la main, je lui indique qu'il peut prendre la pierre en main et l'observer si le coeur lui en dit.

« On peut aussi bien s'en servir pour créer des objets utiles au quotidien, comme des magicithes de lumière capables de gérer l'éclairage d'un logis, ou même des magicithes de feu pouvant faire chauffer l'eau, la nourriture... On peut aussi la changer en arme. Par exemple, cette petite pierre pourrait contenir suffisamment d'énergie magique pour tirer un laser capable de perforer une couche d'un centimètre d'acier, pour exploser et déclencher un incendie, ou même pour alimenter un vaisseau unique pendant une heure. Bien sûr, celle-ci n'est qu'un petit modèle. Il en existe de plus gros faisant la taille de mon buste, et dont le potentiel semble illimité. »

Je dépose mon verre après avoir pris une nouvelle gorgée, croise mes mains au dessus de la table et penche mon buste par dessus le meuble, non pas pour mettre en avant ma poitrine bien que je le faisais indirectement, mais pour instaurer un climat plus intime et discret. Je baisse d'ailleurs le volume de ma voix pour reprendre ma tirade.

« Les humains ont tendance à sous-estimer de quoi nous, les terranides, sommes capables. Ils nous voient comme du bétail abruti incapable de développer sa propre technologie. Pourtant, celle-ci les effraierait s'ils apprenaient son existence. Cette pierre d'apparence inoffensive peut devenir une arme dissuasive, ou même de destruction, si vous l'entendez ainsi. Il se pourrait donc que nous soyons en mesure de partager les secrets de cette découverte avec les quelques alliés qui nous prêterons main forte. »

Bien évidemment, je ne comptais pas mentionner la façon dont mon organisation s'approvisionnait en magicithe. Contrôle la ressource la plus convoitée et tu contrôleras le monde, disait mon maître.

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Les contrées du Chaos / Tel est pris qui croyait prendre (Streeaka)
« le: dimanche 14 octobre 2018, 09:59:05 »
Depuis combien de temps n'avais-je pas été si fière de moi, fière de mon travail ? Quelques jours seulement, puisque j'accomplissais toujours les missions qu'on m'attribuait avec brio. Mais cette fois, c'était différent. J'avais tout fait moi-même, absolument tout. D'ordinaire, le maître me donnait des informations nécessaires à la réussite de ma mission grâce aux observations du monde qu'il effectuait périodiquement au travers des yeux de The World, comme les coordonnées spatiales des lieux d'intérêt afin que je puisse m'y téléporter. Mais cette fois, je m'étais débrouillée pour tout trouver. Cela m'avait demandé de nombreuses heures à feuilleter des livrages anciens et probablement dérobés à je ne sais quelle institution puisque je les avais achetés de façon très peu légale, auprès de vendeurs particulièrement douteux. Ces livres d'un autre temps parlaient de guerres, de conflits raciaux, de divinités impies, mais surtout de runes et d'artéfacts qui seraient en la possession d'une race recluse à des lieues sous la terre. Les « ilythiiri », selon l'un de ces ouvrages qui les décrivait comme des elfes corrompus par la magie noire. En me renseignant davantage auprès d'anciens ou de prétendus connaisseurs, j'avais à peu près assimilé les règles régissant leur monde, ou au moins les plus basiques. Mais ça, bien sûr, c'était si on ne m'avait pas raconté les rumeurs de temps anciens.

Pendant des jours, j'avais pris le temps de préparer ma future expédition en me renseignant sur l'Outreterre et sur ce que j'étais susceptible d'y rencontrer. Des monstres, beaucoup de monstres. Cependant, mon immortalité m'empêchait de ressentir la moindre peur, même face à une créature dont j'ignorais les capacités. C'est pour ça qu'au final, je m'étais laissée aller et n'avais emporté avec moi que l'une de ces nombreuses encyclopédies d'un autre temps pour l'accrocher à une épaisse ceinture de cuir capable de supporter son poids. En dehors de cette ceinture, j'avais choisi de m'habiller comme le ferait une aventurière, avec des gants, des bottes, une cape et une tunique de laine. Enfin presque. N'aimant pas l'esthétique des pantalons de toile, j'avais opté pour une jupe qui ne dissimulait pas mon meilleur atout, mes jambes. J'avais aussi gardé quelques bijoux en ma compagnie, notamment un collier en argent terminé par un pendentif orné d'un topaze bleu ainsi qu'un bracelet forgé dans le même argent, sans pierrerie mais gravé de quelques runes communes supposées attirer la bonne fortune. Dans cette simple tenue, sans la moindre arme, je m'étais téléportée à l'une des localisations trouvées par mes soins.

Dépaysement total. Après avoir ouvert les yeux, je constate que cette Outreterre ne ressemble en rien à ce que j'avais pu connaître avant. C'est sombre, rocheux, étouffant, silencieux... Je venais peut-être même de débarquer loin de toute civilisation. Je soupire, lasse, et m'asseois dans les airs après avoir commencé à léviter. Je détache l'encyclopédie de ma ceinture et commence à la feuilleter. Pas moyen de trouver où j'étais, pas même en observant les roches du coin. Génial. Et puis je n'étais apparemmet pas seule. J'entends des grognements sourds derrière moi, puis je distingue une ombre qui rend ma position encore plus obscure. Une grande ombre. Je soupire une nouvelle fois en claquant le livre et disparais. Une grande gueule se referme pile à l'endroit où j'étais avant. Malheureusement pour la créature, je me trouve maintenant sur son dos.

« Ce n'est pas bien d'interrompre quelqu'un dans sa lecture, mon loulou. Tu as beau être mordu de mon charme irrésistible, ce n'est pas une raison pour en oublier les bonnes manières. »

La bête s'agite. Je m'empare de sa crinière d'une main pour rester accrochée et utilise l'autre pour entamer l'ouverture d'un portail que je dispose près des pattes sur lesques le monstre se tient. Puis j'en ouvre un deuxième, de taille toute aussi importante, que je place juste devant la tête de la bestiole et que j'attire ensuite à moi. Le portail avale la tête de la bête en une fraction de seconde, têt qui ressort par l'autre portail. Dans sa rage, le monstre d'origine inconnue se mord violemment les pattes et finit par s'écraser au sol des suites de sa blessure. Juste avant l'impact, je referme mes portails et me téléporte à terre en soufflant.

« J'aurais bien envie de dire que t'es mordu la langue, mais c'est bien plus grave que ça. Reste couché et calme pendant que j'étudie, s'il-te-plaît. »

Se tenant d'ordinaire sur deux pattes, la chose blessée n'était plus en mesure de me suivre. Je me remets donc en marche et reprends la lecture de l'ouvrage antique en m'éclairant du mieux que je le pouvais, chose difficile en ces lieux à cause de l'absence de soleil. Au cours de mon trajet, j'ai l'étrange sensation d'être suivie. Je me retourne d'ailleurs plusieurs fois mais n'aperçois jamais rien. Ai-je pénétré en territoire inconnu ? Il serait normal que je sois filée pour cette simple raison. Mais si c'est le cas, alors on était déjà au courant de ma venue ici, à moins que cette sensation d'être observée soit purement imaginaire. Je me résous à ignorer ce sentiment et hausse les épaules.

Combien de temps ai-je passé à calmer des créatures hostiles et à marcher, depuis mon arrivée ? Je ne ressens aucune fatigue et n'ai pas le moindre outil capable de me donner ne serait-ce qu'une seule indication temporelle. Je ne ressens ni la faim, ni la soif, puisque je n'ai jamais besoin de manger ou boire. De fait, j'en arrive à la conclusion que je marche peut-être depuis des jours, sans même m'en rendre compte. Mais c'est cette différence qui m'a permis de trouver cette ville, ou cette forteresse souterraine, ou... peu importe. Ce lieu regorge de vie et a une architecture plus classique que ce à quoi on pouvait s'attendre de la part d'une civilisation recluse. J'en arrive néanmoins à la conclusion qu'il s'agit d'une ville, et pas des moindres. À la vue de celle-ci, je décide de m'y téléporter directement, atterrissant sur le toit d'un bâtiment plutôt élevé par rapport aux autres. Suis-je déjà repérée ? Je n'en sais absolument rien, mais ça ne m'étonnerait même pas. Je continue pourtant de jouer la carte de la discrétion et observe les environs avec intérêt. Si j'étais un artéfact magique de valeur, ou est-ce que je serais cachée ? Sûrement dans cet autre bâtiment aux allures à la fois sinistres et magistrales. L'ayant en visuel, je n'ai bien sûr aucun mal à atteindre son toit avec ma téléportation. Ce que je n'avais pas prévu, par contre, c'était la présence de ce qui ressemblait à des gardes, ou quelque chose comme ça. Oreilles pointues, peau particulièrement sombre, air féroce et fier. Des ilythiiri. Cette race ne semble d'ailleurs pas porter mon arrivée mystérieuse en haute estime, si j'en juge par les armes que les gardes brandissent. Approche diplomatique : échec. Quoique ?

« Ca ne sert à rien de s'agiter. Je peux disparaître aussi vite que je suis apparue, et cette fois je tâcherai de ne plus vous croiser, leur transmets-je en prenant une posture assise en lévitation. Hmm... Je sais. Vous n'avez pas un chef ou quelque chose comme ça ? Quelqu'un à qui je pourrais parler pour dissiper ce malentendu. Je ne suis pas venue ici pour que mes habits soient tâchés par du sang de piétaille. »

Tant pis, c'est mort. J'ai envie de jouer. C'est parfois difficile d'être comme ça, vous savez. Je dois maintenir choisir mon amusement personnel quitte à devoir effectuer la mission de façon criminelle, chose que j'appréciais moins, ou rester dans la légalité au risque de m'ennuyer. Que faire ? Je penche la tête sur le côté alors que ma dernière réplique semble avoir énervé les gardes. Je les observe puis laisse mon regard glisser sur l'escalier juste derrière. Je souris, ayant trouvé ma porte de sortie, et lévite soudainement vers l'arrière, jusqu'à être au dessus du vide. « Oups », je n'ai plus de sol à un mètre de mes pieds, ma lévitation ne fonctionne plus. Je tombe dans le vide, mais toujours avec le sourire. Comme prévu, les gardes acourent à mon ancienne position et me regarde chuter avec un air incrédule. Mais au dernier moment, peu avant de m'écraser, je disparais. Je me suis téléportée... juste dans les escaliers vus précédemment. J'adresse un signe de la main aux gardes qui, évidemment, ne me voient plus puisqu'ils observent  bêtement le sol, et descends silencieusement les escaliers qui s'offrent à moi.

« Bon. Vu l'architecture du bâtiment, ça m'a l'air d'être le plus important, murmurè-je en descendant les marches d'un pas lent et feutré. Ne reste plus qu'à trouver la personne en charge ici. Je me suis assez amusée avec ceux là-haut... »

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Dictature d'Ashnard / Pourparlers et nerfs d'acier (Ariman)
« le: dimanche 14 octobre 2018, 04:13:19 »
En voilà une mission particulière. Plutôt que de m'affecter à des négociations, mon maître m'avait chargée de trouver une personne, un individu à la réputation aussi sombre que sanglante. Cette personne avait attiré l'attention du Créateur, notamment grâce aux différentes histoires et rumeurs qui couraient sur elle. L'Arbitre. Voilà le surnom qu'on lui attribuait. C'était au cours de l'une de ses méditations en communion avec The World que mon maître en avait appris plus sur cet étrange personnage, ou au moins sur l'un de ses agents et sur ses habitudes de vie. Toutes les informations nécessaires m'avaient été confiées afin que je puisse trouver l'agent. Il ne me restait plus qu'à l'interpeler et obtenir un rendez-vous avec son maître. Heureusement, cette simple mission fut accomplie sans trop de fioritures. J'avais évidemment fait mention de mon désir de rencontrer l'Arbitre, de tout ce que nous pourrions lui offrir s'il acceptait ne serait-ce qu'une seule rencontre, et de tous les bons côtés qu'apporteraient un tel meeting. L'Organisation était riche et influente à sa façon, en plus de posséder un arsenal magique qui n'était pas des moindres. Cela, ou peut-être quelque chose d'autre, avait dû attirer l'attention de l'Arbitre.

Au cours de mon entrevue avec l'agent, nous étions parvenus à déterminer un lieu de rencontre accompagné d'une date. Je n'émis aucune objection, bien que nous devions nous rencontrer au coeur d'une cité ashnardienne et que mon apparence terranide n'en laissera pas certains de marbre. Qu'à cela ne tienne, j'étais bien capable de me défendre. Je devais également montrer à mon maître que rien ne m'était impossible et qu'il pouvait m'envoyer où il le souhaitait pour ses missions, plutôt que de s'inquiéter pour moi.

Jour J. Afin de ne pas me faire contrôler aux portes de la cité, je m'étais directement téléportée en son sein. J'étais supposée rencontrer l'Arbitre en pleine rue d'un quartier assez chic, là où peu de gens ne feraient attention à mon apparence puisque déjà obnubilés par leur propre corps "d'aristocrate si parfait". Je ne m'étais d'ailleurs pas gênée pour me mettre sur mon trente-et-un, histoire de passer pour une terranide de bonne lignée, et peut-être même pour l'esclave d'un ashnardien aux goûts de luxe. Afin de ne pas trahir cette couverture que ma race m'imposait constamment en terrain dangereux, je m'étais même équipée d'un petit collier de fer froid symbolisant mon statut et de bracelets de cheville du même alliage auxquels les chaînes avaient été provisoirement retirées. J'espérais que cela soit suffisant pour indiquer mon statut malgré ma tenue.

Une fois sur les lieux, je lève les yeux et contemple un grand cadran aux aiguilles d'obsidienne. Je suis en avance de quelques minutes. Pour me faire un peu plus discrète, je marche comme si de rien n'était sans trop m'éloigner du point de rendez-vous, je m'arrête parfois pour prendre quelques repères géographiques et baisse les yeux en signe de respect et de soumission lorsque je croise le chemin d'un citoyen. Pour le moment, ce comportement suffit à m'éviter des ennuis et me fait gagner suffisamment de temps. J'entends alors des cloches retentir. C'est l'heure. Je me retourne et rebrousse le peu de chemin fait pour retourner au point exact du rendez-vous auquel j'attends jusqu'à ce que mes yeux se posent sur la silhouette que l'agent m'avait décrite. Costaud, plus mécanique qu'humain, qui filerait la chair de poule à quelqu'un qui ne s'y attend pas. Pas de doute possible, il s'agit de ce fameux Arbitre. En guise de précaution, je le laisse s'avancer jusqu'à l'endroit exact où nous devions nous retrouver et lui adresse un signe particulier dont j'avais fait mention à l'agent : je glisse le bout de mon index sous mon collier, le tire doucement à deux reprises et incline ma tête sur la droite. Ces gestes étaient censés lui indiquer qu'il ne se trompait pas d'interlocuteur, et il semblait les avoir compris.

« Princesse Hazel Keensight, du royaume de Nyrh, lui dis-je en m'inclinant et en arborant un sourire malicieux. Heureuse que vous ayez accepté mon invitation, cher Arbitre. Quelles que soient vos motivations, je suis persuadée que nous pourrons trouver un terrain d'entente pour conclure un accord des plus profitables à nos deux camps. »

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Le coin du chalant / Chalant de l'arcane originel
« le: jeudi 11 octobre 2018, 16:06:44 »
Bien le bonjour, bien le bonsoir.
Vient un moment dans la vie où tenir un petit journal pour ses demandes de RP et ses topics en cours devient obligatoire. Autant sauter le pas et organiser ça au plus tôt ! Je profite donc de ce petit encart un peu hors-sujet pour préciser que je ne suis à la recherche que de deux voire trois topics maximum. Je ne suis pas la plus occupée des personnes mais tiens quand même au reste de vie sociale et de temps libre qu'il me reste ! Si jamais les demandes ont été réalisées en MP par timides, sachez que je continuerais tout de même de tenir ce sujet à jour et l'éditerais en conséquence pour préciser si je suis ou non à la recherche de RP. Mais pour le moment, c'est open en même temps je débarque fraîchement, donc n'hésitez pas !

DISPONIBILITÉ : OK
2/3 topics en cours


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Pour ce qui est des formalités, de ce que les gens voulant à RP avec moi ont à savoir : euh... Je tente de ne pas trop embêter avec mes exigences ? Parce que oui, j'en ai. Elles ne sont pas extrêmes mais j'espère qu'elles ne vous effraieront pas !

|- En terme de niveau d'écriture, ce n'est pas grave si vous êtes débutant(e) ou que vous vous trouvez mauvais(e). [Psst. En général, vous ne l'êtes pas autant que vous le pensez, c'est ça le pire !] Je ne fais pas dans ce genre de discrimination. On passe tous par là, alors autant qu'on se soutienne les uns les autres. Tout ce que je demande, c'est un peu d'implication et d'intérêt pour le topic. Si jamais le sujet ne vous plaît plus / ne vous intéresse plus, dites-le moi et on se contentera d'arrêter là. Ce n'est pas la peine de poursuivre quelque chose dans lequel l'un de nous ne s'investit pas. ^^

|- On a tous une vie et je respecte ça. Je ne suis pas le genre de personne qui vient vous demander chaque jour si la réponse avance. J'avoue que je m'inquiète un peu si je n'ai rien au bout de deux semaines mais je vous fais confiance pour prévenir d'éventuels ralentissements. ♥

|- Tout ce qui se passe en RP reste en le RP. C'est une règle basique, mais je tiens à la rappeler à cause d'expériences passées. Si mon personnage ne traite pas le vôtre avec respect, etc etc, n'oubliez pas que ça reste de la fiction et que moi, derrière mon écran, je vous aime d'amour fort parce que vous êtes venus me demander un RP. ♥

|- En ce qui concerne le fast RP (généralement par MP), je n'en suis pas adepte. On peut papoter et s'échanger des ragots sur nos personnages si vous le voulez, mais prenez en compte que je ferais du RP que sur la plateforme principale, à savoir le forum. Puis j'ai une très mauvaise gestion de ma boîte à MP, il se peut que je vous oublie / que j'efface par inadvertance votre message en faisant mon gros tri saisonnier / etc...

|- Si jamais vous m'envoyez un MP pour demander un RP, soyez patient(e) ! Même si je suis en ligne, je peux mettre du temps à répondre et il y a généralement deux raisons derrière ça. Soit je m'occupe déjà d'un topic, soit je suis actuellement en train de zyeuter votre fiche, car c'est la première chose que je fais quand on me demande un topic. Voilà voilà. ♥

|- Étant donné que des notions d'érotisme ou de sexe cru seront tôt ou tard abordées, je profite de l'encart pour le préciser : j'ai une certaine ouverture d'esprit quant aux fétichismes & co, mes seules limites étant tout ce qui se rapporte au gore, au vore ou tout ce qui touche aux matières que le corps expulse pour se purger des déchets. Je ne cherchais pas une façon subtile de le dire, c'est faux.

|- J'aime les histoires, le contexte, les relations (pas forcément amoureuses hein) qui se développent. On peut juste échanger pour la baise, hein ! Mais ne vous étonnez pas si j'inclus quelques éléments en plus du typique "untel se fait salement bourrer" dans mes descriptions, c'est que j'aime étoffer quand c'est possible de le faire.


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FICHE || COMPLÉMENT DE SCRIPT
Le deuxième lien s'adresse surtout aux courageux qui aiment lire et/ou aux curieux qui veulent en savoir plus.

Cet encart représente la partie "concrète" de ce sujet et liste quelques contextes à exploiter pour un RP. Bien sûr, si mon personnage vous intéresse mais qu'aucune des intrigues ci-dessous ne vous attire, on peut aussi discuter en MP pour partir sur quelque chose d'autre. Ne vous forcez pas à choisir un sujet qui ne vous plaira pas !
Pour les personnages n'ayant accès qu'à un seul des mondes, n'ayez crainte ! Mon propre personnage est capable de voyager entre ceux-ci. Vous n'avez ainsi pas besoin de faire le moindre déplacement si vous n'estimez pas ça cohérent.

Contexte 1
En tant que diplomate pour son organisation (officiellement, elle est la princesse terranide d'un nouveau royaume), Hazel est à la recherche d'alliés économiques, politiques et/ou militaires. Toute personne ayant un certain poids dans l'un de ces domaines (ou même plusieurs) est susceptible de l'intéresser. Les moyens pour créer une entente solide sont variés et dépendront de son humeur et de votre personnage, allant du simple échange de ressources à la corruption la plus malhonnête par la chair ou par des contrats de "travail sale" type assassinat, espionnage, etc.

Contexte 2
Hazel est joueuse, très joueuse. Si elle tombe sur quelqu'un d'apparence niaise, ou même sur un voyageur perdu, elle s'amusera à le tourmenter. Pouvant créer des portails capables de relier les mondes ou les espaces entre eux, elle peut faire se balader votre personnage un peu où elle le souhaite (tant que vous m'en donnez l'accord HRP, soyons justes) avant d'apparaître devant lui comme "la rencontre providentielle qui va le sauver", mais qui va en réalité le perdre encore plus.

Contexte 3
Son amour pour le jeu ne s'arrête pas là, il n'a pas de limites ! Il s'étend même aux domaines des paris, des défis, de la compétition... Pour X raison, votre personnage et le mien se retrouvent à confronter leur mental dans un duel basé sur le hasard ou même sur une autre compétence. Ps : plus les enjeux pour chaque parti sont gros, plus Hazel a de chance d'accepter la demande de duel. Ces enjeux peuvent être de n'importe quel type (dégradants, sexuels, psychologiques, économiques...) tant que nous tombons sur un accord commun entre joueurs.

Contexte 4
Ici, j'aurais besoin d'un(e) esclavagiste (ou d'un(e) citoyen(ne) pro-esclavagisme) originaire de Terra. J'aimerais que nous exploitions ce racisme et ce manque de considération envers les terranides pour créer une relation conflictuelle entre votre personnage et le mien. Même si Hazel ne fait pas partie de cette race, elle leur ressemble à s'y méprendre. Qui plus est, elle sait parler et semble cultivée, ce qui ferait possiblement grimper sa valeur mercantile au-delà de simples facteurs comme le physique. Je tiens donc à préciser que je désire également un personnage très borné, qui ne se laisserait pas tromper par des mots ou des actes. Je tiens vraiment à ce que cette relation soit explosive, que les deux se détestent et cherchent à nuire à l'autre.

Contexte 5
À toi d'jouer ! *générique de Yugioh qui se lance*


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|- Pourparlers et nerfs d'acier, avec Ariman. EN COURS
|- Tel est pris qui croyait prendre, avec Streeaka Z'Ress. EN COURS

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Complements de script / L'Organisation Arcana
« le: jeudi 11 octobre 2018, 03:52:39 »
[Et voici pour ceux qui se posaient des questions et voulaient savoir ! J'espère avoir tout fait en règle, et prie surtout pour ne pas vous arracher trop de "cette personne est bizarre et a un esprit tordu, je m'en éloigne". Bonne lecture aux courageux(ses) !]

L'ORGANISATION ARCANA


Qu'est-ce que c'est ?
L'Organisation Arcana, souvent abrégée en « OA », est un rassemblement de vingt trois individus particuliers et hiérarchisés en trois castes. Ces dernières sont, de la plus à la moins potente : Créateur, Âme, Corps.
Le Créateur, Rashandir Al Miraaj, est ainsi nommé pour avoir donné naissances aux vingt deux autres membres. C'est un puissant mage qui a su transcender les limites étriquées de la magie arcanique. Il exerce un contrôle incontestable et total, qu'il soit physique ou psychique, sur le reste de l'OA. Ses ordres sont absolus.
L'Âme, Hazel Mezafoolia, est la première création de Rashandir. Au début, elle n'était qu'un simple cœur artificiel alimenté par une ressource extra-plannaire, la magicithe. Elle possède aujourd'hui un corps physique d'apparence Terranide et s'en sert pour créer des liens entre l'OA et le monde extérieur. Son statut lui permet de commander, dans une certaine mesure, tous les membres du Corps. Étant la plus proche du Créateur, elle sait tout de lui et de ses desseins.
Le Corps comporte un total de vingt-et-un membres. Ils sont évidemment des créations de Rashandir, au même titre que l'Âme. Les membres du Corps n'ont aucun pouvoir administratif et ne sont là que pour servir le Créateur, bien ce dernier leur accorde un amour inconditionnel.

Fondée par le Créateur, l'OA a pour objectif de repousser les limites de la magie. Elle fonctionne de façon assez sectaire puisque les décisions de son leader sont absolues et incontestables. Mais derrière son objectif officiel se cache un dessein plus égoïste et moins altruiste, celui d'élever Rashandir au rang de véritable divinité vivante en développant ses pouvoirs et en le rendant ainsi tout-puissant. Cet objectif n'est connu que du concerné et de l'Âme de l'organisation.


ARCANES MAJEURS

Au delà de son statut au sein de l'organisation, chaque membre à l'exception du Créateur est désigné par un arcane majeur du tarot. Allant de 0 à 21, ces arcanes indiquent également l'ordre dans lequel les membres ont été conçus, le 0 symbolisant l'origine et le dernier représentant la finalité. Ces appellations particulières ont aussi un sens bien précis, puisqu'elles servent également de nom d'expérience pour Rashandir.

L'Âme et le Corps sont, en plus d'être des créatures magiques artificielles, des catalyseurs à magie. Le Créateur s'en sert pour y stocker ses pouvoirs grandissants afin de les laisser se développer sans qu'ils ne détruisent son corps, lesdits pouvoirs étant devenus bien trop nombreux et puissants pour que Rashandir puisse les abriter en lui en toute sécurité. Cela lui laisse ainsi le temps de développer son propre corps dans l'optique de pouvoir servir d'hôte à l'intégralité de ses pouvoirs. Ainsi a-t-il divisé et réparti ses pouvoirs dans ces catalyseurs, leur offrant par la même occasion une conscience et un intellect.

Les arcanes majeurs sont les suivants :

0 | Hazel Mezafoolia, The Fool.
Sa capacité unique est de pouvoir créer des portails reliant les univers.

1 | Silvio Grandemagia, The Magician
Sa capacité unique est d'exercer un contrôle sur les quatre éléments primordiaux, et de les fusionner pour en créer de nouveaux.

2 | Rena Faithworth, The High Priestress
Sa capacité unique est de pouvoir absorber puis neutraliser la douleur et les maladies.

3 | Almeida Empreza, The Empress
Sa capacité unique est la coercition. D'un regard, elle instaure la peur et pousse autrui à lui obéir.

4 | Auguste Regalhart, The Emperor
Sa capacité unique est le charisme absolu. Contrairement à The Empress, il suscite l'admiration plutôt que la peur et pousse autrui à lui jurer fidélité.

5 | Frances Diodeseo, The Hierophant
Sa capacité unique est la manipulation des sens pour créer des illusions.

6 | Circiella & Elmar, The Lovers
Leur capacité unique est l'empathie partagée. Ils peuvent lier deux individus pour qu'ils ressentent les mêmes sensations physiques et partagent les mêmes émotions.

7 | Charioce Ludenberg, The Chariot
Sa capacité unique est l'intangibilité, ce qui lui permet de traverser n'importe quelle matière ou d'abolir la consistance d'une masse.

8 | Lionel Fuerzacato, The Strength
Sa capacité unique est l'augmentation exponentielle des capacités physiques.

9 | Nera Malone, The Hermit
Sa capacité unique est la répulsion céleste. Elle crée une vaste bulle invisible autour d'un sujet, laquelle repousse instantanément toute manière à l'exception du sujet concerné avant de disparaître.

10 | Hilda Glucksteinn, Wheel of Fortune
Sa capacité unique est l'altération de la chance.

11 | Justine Millieux, Justice
Sa capacité est l'équité absolue. Elle sélectionne deux entités, choisit un domaine, soustrait tout ce qui touche à ce domaine chez les deux entités et répartit le tout de façon équivalente.

12 | Nathan Inverse, The Hanged Man
Sa capacité unique est le contrôle de la gravité ambiante.

13 | Morticia Hatomb, Death
Sa capacité unique est l'aspiration d'énergie vitale.

14 | Camille Nevermoore, Temperance
Sa capacité unique est l'entrave. Par le biais de sceaux, il lui est possible de prohiber physiquement et mentalement l'exécution d'actions.

15 | Nezharoth, The Devil
Sa capacité unique est la convocation de démons.

16 | Sen Towa, The Tower
Sa capacité unique est la destruction de la matière.

17 | Stella Ulubiona, The Star
Sa capacité unique est la divinitation absolue.

18 | Luna Nera, The Moon
Sa capacité unique est la manipulation des ténèbres.

19 | Alban Creanza, The Sun
Sa capacité unique est la manipulation de la lumière.

20 | Law Khi, Judgement
Sa capacité unique est la privation sensorielle.

21 | ???, The World
Sa capacité unique est la vision absolue. The World est également l'arcane le plus mystérieux du Corps. Il est toujours masqué et n'a donné son nom à personne. Officiellement, il est celui chargé de la protection du Créateur lorsqu'il hiberne (voir la rubrique Lexique). Dans l'ombre, The World est Rashandir.


RELATIONS DE L'OA

Afin de subvenir à de nombreux besoins, qu'ils soient économiques, territoriaux ou politiques, l'OA tisse de nombreux liens officieux avec des personnes d'influence. Elle ne révèle cependant pas ses activités réelles et se contente de se faire passer pour un jeune royaume terranide en pleine expansion. L'Âme se charge généralement de ces missions diplomatiques et se sert de tous les moyens possibles et imaginables pour séduire les alliés potentiels, qu'ils soient de ce monde ou d'ailleurs. Au delà des biens obtenus au cours de ces échanges, ces missions offrent également une plus grande crédibilité à la couverture utilisée et sont donc d'importance capitale pour l'OA.

Se faisant passer pour une nation en devenir, l'OA évite de provoquer ou de trop attirer l'attention de groupes ou d'États qui pourraient leur causer du tord, et n'entre en contact avec ceux-ci que lorsqu'elle est sûre de pouvoir proposer une monnaie d'échange capable de les assagir. Elle a également refusé la moindre ambassade jusqu'à ce jour, prétextant craindre une dilution de leur culture et de leur religion naissante.

Les alliances établies jusqu'à ce jour sont d'ordre économique ou militaire. L'OA se sert de son Âme pour voyager entre les mondes et rapporter des ressources éxotiques servant de monnaie d'échange contre une protection de leur territoire. Elle offre également les services de sa pseudo-armée (comprendre son Corps) pour l'accomplissement de missions délicates en échange de richesses servant à financer les recherches de Rashandir.


CONSTITUTION ET FONCTIONNEMENT DES ARCANES

Un arcane n'est, à la base, qu'un simple résidu de magie appartenant au Créateur, lequel a été emprisonné dans un cœur humain servant de catalyseur grâce à de la magie des sceaux combinée à de la magie nécromantique. Ces cœurs sont alimentés par une ressource commune qu'on ne trouve que dans le monde d'origine de Rashandir : la magicithe. Il s'agit d'une pierre violette et translucide qui a pour étrange faculté d'être très conductrice de la magie jusqu'à son seuil d'auto-destruction. Dans cet autre monde, la magicithe sert à alimenter les objets du quotidien pour faire les fonctionner à base de magie. Par exemple, il n'y a pas d'ampoules dans ce monde, mais des éclats de magicithe contenant de la magie de lumière les remplacent. Cette pierre, alimentant constamment les cœurs en magie, les maintient ainsi en vie.

Un corps s'avéra cependant nécessaire aux yeux de Rashandir, pour que sa magie puisse se développer elle-même plutôt que de stagner au même niveau. Il a mené des recherches pendant de nombreuses années, jusqu'à finalement être capable de simuler la vie, de créer ce qu'on pourrait qualifier « d'homonculus » par facilité, mais qui ont été nommés « arcanes » en raison de leurs pouvoirs dont la nature se rapproche plus ou moins des arcanes majeurs du tarot.

Un arcane possède donc un corps physique humanoïde que le Créateur peut modeler à son bon vouloir. Ce corps, immortel, ne ressent pas la douleur ou les émotions, mais peut choisir de les simuler lorsqu'il le souhaite. Animé par de la magie pure, un corps ne peut pas non plus être blessé et sera immédiatement régénéré en cas d'agression, à moins qu'un autre procédé magique empêche le bon déroulement de ce processus d'auto-guérison.

Il est bon de noter qu'un arcane n'abrite pas son cœur en lui mais qu'il y est lié magiquement par l'intermédiaire du Créateur. Si jamais il venait à arriver quelque chose à Rashandir, le corps de l'arcane disparaîtrait instantanément et son cœur continuerait de vivre jusqu'à l'explosion de la magicithe qui l'alimente, par manque de renouvellement.

Le corps d'un arcane, faisant office de nouvel hôte temporaire pour la magie de Rashandir, lui permet ainsi de se développer naturellement et de croître en puissance au fil du temps. On peut apparenter cela à de l'agriculture, la magie étant la ressource ici cultivée.


QG DE L'ORGANISATION

Notamment à cause des recherches menées par Rashandir, l'OA ne peut pas se permettre de se déplacer régulièrement et a donc implanté un quartier général dissimulé dans les terres sauvages, lieu qui a été jugé comme le plus convenable en matière de sécurité puisque la seule « menace » directe est celle des peuples terranides vivant à proximité. Le Créateur a cependant redoublé d'ingéniosité pour dissimuler son palace scientifique et magique. La première sécurité réside dans le fait que les quartiers sont localisés non pas sur mais sous terre. L'eau des nappes phréatiques et la chaleur de la terre peuvent ainsi être exploitées en toute discrétion pour alimenter la base. Il existe également une seconde sécurité qui n'est pas des moindres : le quartier général n'a aucun passage ou aucune porte menant vers l'extérieur. On y entre et sort par téléportation, ce qui rend le tout accessible aux arcanes et au Créateur, mais inaccessible pour un simple terranide. Une dernière sécurité a cependant été mise en place, pour palier à d'éventuelles intrusions. La base est scannée magiquement toutes les trente secondes. Si une présence indésirable est localisée, tous les membres du Corps sont rapatriés d'urgence par téléportation forcée, afin qu'ils puissent chasser le ou les intrus.

Visuellement parlant, imaginez un très gros bloc d'acier dont la « toiture » se trouve à une demi douzaine de mètres sous terre, et qui s'étend sur un large périmètre couvrant aisément la superficie d'un village terranide.

L'intérieur de la base est divisé en deux parties : la première fait office de pseudo maison dans le style de la renaissance et présente des pièces élémentaires dont une cuisine, des toilettes et de très nombreuses chambres, et la seconde sert de laboratoire géant à Rashandir, lequel comprend de nombreuses machines magiques issues de son monde d'origine, des pièces isolées et équipées pour supporter un emploi intense de la magie, et la grande salle des cœurs qui alimente constamment ces organes.

Toute la base fonctionne également à la magicithe, que ce soit pour son alimentation générale que pour le traitement des ressources comme l'eau, l'oxygène, etc. Ceci étant coûteux en magicithe, l'OA envoie l'Âme et quelques membres en expédition dans le monde d'origine de Rashandir pour refaire des stocks, cela de façon trimestrielle.


RASHANDIR & GENÈSE DE L'ORGANISATION ARCANA

Rashandir Al Miraaj, né de deux parents originaires du continent principal de Nibelheim, a toujours présenté des facultés particulières dès son plus jeune âge. Comme environ un enfant sur trois, il présentait une affinité avec la magie. Cependant, son IdC (Indice de Cerhaus) de 3 a toujours inquiété les médecins. Même si un bébé peut présenter des affinités avec la magie dès la naissance, la moyenne de cet indice chez un nourrisson est de 2. Une telle anomalie est réputée pour ne pas arriver plus d'une fois par siècle, si bien que l'on considère ces enfants miracles comme des génies naturels destinés à accomplir de grandes choses. Derethus Izkiel Cerhaus, dernier génie en date et créateur de l'échelle éponyme, s'est basé sur sa propre puissance magique dépassant l'entendement pour créer cette échelle. À l'instar du décibel, la puissance d'un Cerhaus évolue de façon logarithmique. Ainsi, une valeur de « 2 Cerhaus » est deux fois plus puissante qu'une valeur de « 1 Cerhaus », 3C est deux fois plus puissant que 2C, 4C est deux fois plus puissant que 5C, etc... En conclusion, Rashandir abritait deux fois plus de puissance magique qu'un autre nourrisson.

Placé sous étroite surveillance médicale et magique, le bébé a pu évoluer dans des conditions optimales d'un point de vue santé, mais fut privé de l'amour de ses parents en conséquence. Il ne put aller habiter chez eux qu'à l'âge de 7 ans, une fois que les médecins prirent la décision de diagnostiquer l'enfant comme magiquement stable. À cet âge-ci, Rashandir affichait 6C au compteur, contre une moyenne de 4 pour les enfants de son âge. Ses pouvoirs se manifestaient parfois sans qu'il ne veuille, que ce soit sous la forme d'étincelles ou de petites ondes de choc. Ceci l'empêcha de devenir ami avec qui que ce soit. Ses propres parents étaient parfois obligés de prendre leurs distances pour ne pas être superficiellement blessés. Heureusement pour lui, Rashandir trouva du réconfort en la présence d'un ami imaginaire anonyme qui, selon lui, le faisait sourire au quotidien, même dans les épreuves difficiles.

À ses douze ans, le potentiel de l'enfant s'était encore développé. 9 Cerhaus contre 5. Il avait atteint le potentiel magique d'un adulte formé, sauf qu'il n'avait aucun contrôle sur cela. La décision de l'envoyer à Alma Etheria, la plus prestigieuse académie de magie, fut prise par les autorités locales, afin qu'il apprenne à contrôler son potentiel et ne soit pas un danger pour la population. L'académie était cependant réputée pour ses contrôles rigoureux, dont un en particulier qui fit causer le personnel : Rashandir présentait, selon leurs tests, quelques troubles mentaux mineurs allant du simple trouble de l'attention à l'impulsivité latente et incontrôlée. Sans ces défauts, le petit aurait été accepté en un clin d'oeil. Mais ces quelques problèmes firent parler d'eux avant qu'il ne soit finalement admis sous conditions. Il devait être en permanence accompagné de deux professionnels formés et n'avait pas le droit d'approcher les autres élèves à moins de deux mètres tant qu'il n'aurait pas été certifié apte à contrôler ses pouvoirs. Rashandir s'en fichait des autres. Il ne portait aucun intérêt à avoir des camarades depuis qu'il avait pris l'habitude de vivre seul, avec son ami imaginaire. De plus, il développa un amour pour la magie au cours de ses études, ce qui l'avait aidé à oublier sa condition.

Cette petite vie à priori tranquille ne dura cependant que quelques mois, puisque Rashandir déclencha ce qui était à présent connu sous le nom d' « incident du polymorphe de la classe E ». Le prodige, dans un excès de colère, a refusé de renvoyer le polymorphe invoqué par ses soins, prétextant qu'il s'agissait de son nouvel ami. Les professeurs n'y virent d'abord qu'un caprice d'enfant mais se rendirent vite compte de leur erreur, surtout lorsque la petite créature avait gagné en taille et s'était servie de sa force pour broyer l'ossature d'un des adultes d'une simple pression. Le second employé, apeuré, prit la fuite sur le coup. Le premier, grièvement blessé, finira dans un lit d'hôpital pendant deux mois. Quelques années plus tard, il osera enfin témoigner de l'événement et ajoutera que Rashandir aurait dit « Vous ne nous prendrez pas notre ami » avant de laisser la créature attaquer l'ex professeur.

Suite à cet incident, l'enfant a tenté de prendre la fuite mais fut rattrapé par les autorités au bout d'une demie journée, lesquelles décidèrent par la suite de confier l'enfant à un établissement psychologique spécialisé puisqu'il n'avait pas l'âge d'être jugé pour crime. C'est ainsi que Rashandir fut transféré à l'institut Karl Traumson qui se spécialise dans la psychologie de l'enfant et de l'adolescent. Séparé de son ami le polymorphe, le nouvel admis était resté en état de choc pendant deux semaines, ne se contentant que de manger ce qu'on lui donnait. Les rapports à son sujet furent multiples, tous comme les tests. On mesurait absolument tout chez lui, on continuait même de mesurer son IdC qui évoluait de façon surprenante, sans même qu'il ne cultive ses dons.

Ce n'est qu'au bout d'un certain temps que Rashandir se remit à parler, non pas au personnel de l'établissement mais à lui-même. En tout cas, c'est ce que les médecins pensaient. En réalité, le jeune mage continuait de s'adresser à son ami imaginaire, ou plutôt ses amis, parlant de tout et de rien avec eux. Il n'accepta de communiquer avec le personnel qu'une seule et unique fois. Et c'était pour contester la non-existance des voix avec qui il conversait. Les documents mentionnent sa seule et unique réplique adressées aux médecins présents, à savoir « Ce ne sont pas que des voix. Levez la tête, messieurs ». Les concernés ont joué le jeu et suivirent l'injonction de l'enfant. Ils ne furent cependant plus en mesure d'abaisser la tête après ça. On entendit un « crac » sourd avant que les employés ne s'effondrent au sol. Le diagnostic fut sans appel. Nuque brisée, mort instantanée. Pour chacun d'entre eux. Simultanément.

Dans la nuit de l'incident, l'IdC de Rashandir fut de nouveau mesuré afin de résoudre le mystère de ces morts. 13. L'analyste, incrédule, n'en revenait pas. Cet indice avait été mesuré à 12 la dernière fois, et c'était la nuit dernière ! On ne double pas ses facultés comme ça en quelques heures, c'était impensable. Et pourtant...

Cette dernière analyse n'a cependant pas pu être transmise aux autorités compétentes. Dans la même nuit, un bruit sourd résonna dans tout l'établissement. Rashandir avait forcé sa cellule d'isolement à l'aide d'on ne sait quelle magie. Il en avait profité pour libérer tous les autres détenus, créant la confusion et permettant à de nombreux mineurs fous de s'échapper. Puis eu lieu un massacre sans nom. Seuls les employés de l'institut avaient été visés. Tous abattus rapidement, sans qu'ils ne souffent. Si cette boucherie a fait plus de bruit qu'on pouvait l'imaginer, c'est à cause d'un détail particulier : chaque cadavre retrouvé présentait un trou béant dans la cage thoracique, et chaque cœur avait été arraché. Pour les médias, ceci n'était que l'oeuvre d'un psychopathe. La population locale avait été alertée. En réalité, ce massacre avait été perpétré par Rashandir qui, lui, ne se pendait pas fou. Il était persuadé que les voix étaient réelles, qu'elles lui avaient dit de faire tout ça. Mais ce qu'il ne savait pas à l'époque, c'était que ses voix représentaient son pouvoir grandissant déjà en train de le consumer. Il n'était plus un génie ; il était bien plus que ça. Son corps humain peinait à supporter un flux arcanique grandissant de façon exponentielle. Petit à petit, Rashandir se changeait en bombe de mana sur pattes. Lors du dernier incident, il avait donc suivi la recommandation d'une des voix lui ayant dit « Ils nous ont pris notre ami, ils doivent payer. Que leurs morts nous soient bénéfiques ! Arrache-leur le cœur. C'est dans cet organe que tu nous logeras, c'est grâce à cet organe que tu auras la vie sauve. Protège-toi, protège-nous. »

Dans les années qui suivirent, il n'y eut aucun massacre semblable de commis. La population avait même fini par oublier peu à peu cet événement mystérieux jusqu'à ce que des expéditions soient menées dans les ruines de l'établissement. Les gens commencèrent à faire le lien entre les rapports retrouvés à propos de mystérieux enfant, Rashandir Al Miraaj, et l'incident, surtout lorsque l'un des rapports semblait avoir été terminé par la main du concerné et confessait le crime. Il fut cependant porté disparu après de nombreux mois de recherches vaines. Où était-il passé ?

Toujours sous le joug de sa magie semblant vivante, Rashandir était parvenu à s'exiler et se cacher de tout humain en tirant profit de son pouvoir à priori sans limites. Pendant des années, il avait passé ses jours à chasser pour se nourrir et à étudier ses propres pouvoirs pour au final trouver un moyen de stabiliser sa propre condition. Il avait longtemps médité sur le sens de ce que l'une des voix lui avait dit peu avant le carnage. La solution réside dans les cœurs. Mais plus jamais cette voix ne s'était exprimée pour lui répondre, car celle-ci s'était elle-même volontairement éteinte afin de laisser plus de temps à vivre au jeune Al Miraaj.

De nombreuses années de recherche intensive plus tard, Rashandir trouva ladite solution et, à l'aide de ses propres pouvoirs, il fut en mesure de fragmenter sa magie et de l'enfermer dans les cœurs arrachés qu'il maintenait en vie en utilisant de la magicithe. Il n'y eut pas d'instant plus joyeux, ni même d'instant plus triste que celui-ci. Le mage venait de résoudre son éternel problème, celui qui le condamnait à mourir prématurément, mais avait rompu tout contact avec les voix de ses pouvoirs par la même occasion. Il était seul. Plus personne pour lui tenir compagnie, plus personne pour le rassurer, plus personne pour lui donner une raison de s'accrocher à la vie. Il n'était plus en danger mais ressentait plus que jamais l'envie de mourir. Il observa longuement les cœurs en train de baigner dans des cuves de magicithe liquide, mélancholique. Mais c'est en observant un cœur en particulier, et en se remémorant des paroles de la toute première voix qu'il a entendu, que Rashandir se fit une promesse à lui-même. « Je ne veux plus vous perdre. Je vous récupérerai, nous ne ferons qu'un à nouveau. Et pour ça, je m'éleverai à un statut supérieur. Je deviendrai un Dieu pour pouvoir tous vous abriter en moi ! »

Doté d'une nouvelle raison de vivre, le mage reprit ses recherches mais se rendit vite compte que seul, il n'avait ni le savoir ni les pouvoirs pour atteindre son objectif. Il se focalisa alors que un autre but qui l'aidera à atteindre son véritable objectif, soit celui de faire revivre ses voix sans avoir à les abriter en lui. Mais, toujours seul, il y dédia une très grande partie de sa vie, au point d'atteindre la cinquantaine avant d'atteindre ce premier objectif. Mais il y parvint finalement et redonna vie à ses voix, une à une, sous forme de corps matériels reliés aux cœurs. Selon lui, c'était le plus grand accomplissement magique qu'un sorcier pouvait espérer accomplir. Matérialiser ses pouvoirs en avatars permanents, intelligents et conscients... Du génie, tout simplement. Il n'y avait qu'un seul effet indésirable à cela : ces avatars ne se souvenaient pas du passé commun qu'ils partageaient avec Rashandir, ce qui poussa ce dernier à désirer de nouveau les voix en lui, pour qu'elles se souviennent enfin de tout. Malheureusement, la dure réalité rattrapa Rashandir alors qu'il faisait la connaissance de ses créations et les nommait comme si elles étaient ses propres enfants. Il était vieux et allait bien finir par mourir sans atteindre son objectif final, sans parvenir à s'unir de nouveau avec ses amis de toujours. Enfin... Cette réalité ne le rattrapa que pour un instant. Ses pouvoirs n'avaient pas été les seuls à être matérialisés ; son génie aussi l'avait été, puisqu'il existait toujours au travers de ces entités. Grâce à cette nouvelle union de science et d'expérience, Rashandir passa quelques années de plus à développer un « simple » procédé magique lui assurant l'immortalité. Il lui avait suffi d'implanter de la magicithe en lui, laquelle était reliée à un cœur en particulier, celui qu'il avait nommé « The High Priestress », en référence au pouvoir de guérison qu'il contenait. Grâce à ce procédé, l'avatar également lié à ce cœur était en mesure de régénérer en permanence les cellules de son Créateur et d'absorber toutes ses afflictions. The High Priestress étant elle-même immortelle, cela ne l'affectait en rien.

Cette technique permit également au mage de retrouver un corps pseudo parfait, soit celui d'un homme dans la fleur de l'âge, plutôt que celui d'un vieux croulant. Il ne restait plus qu'un seul problème à résoudre, en dehors de l'objectif principal du mage. S'il restait ici, ses recherches et son laboratoire finiraient tôt ou tard par être découverts, même s'il vivait aux confins de Nibelheim. Conscient du danger que ses recherches présentaient pour ce monde, Rashandir prit la décision de s'exiler dans un autre univers, allant puiser toute l'énergie de son premier cœur, « The Fool », spécialisé dans les manipulations spatiales. Ce voyage entre les univers, très coûteux en énergie, a agi comme un reset mémoriel sur l'avatar lié au cœur. Désireux que cet incident ne se reproduise plus à l'avenir, car Rashandir savait qu'il aurait besoin de retourner occasionnellement sur Nibelheim pour s'approvisionner en magicithe, il prit l'initiative de se servir d'une des fonctionnalités en vogue de cette pierre : la psychégraphie. Celle-ci permet de graver des images et sons issues d'un esprit et de les visionner à volonté en regardant la pierre (un genre de film, oui). Ainsi, The Fool n'avait plus qu'à assimiler la pierre en elle à chaque voyage afin de recouvrer la mémoire.

Mais où est-ce que Rashandir et ses avatars avaient débarqué ? Terra, selon les données rassemblées au cours des prochains jours. Les mois, quant à eux, furent mis à profit afin d'assimiler les coutumes locales. Cette fois-ci, Rashandir ne comptait pas vivre en marge de la société mais lui dissimulerait seulement ses activités. Ses quartiers furent ainsi implantés là où personne n'était supposé les trouver, sous terre. Et au dessus de cette terre se dressait une petite ville illusoire créée grâce aux pouvoirs de The Hierophant. Les créatures les plus basiques ne seront pas en mesure de voir au travers et croiront intéragir avec. Seuls les mages les plus puissants, ou même les divinités, ne se feront pas tromper par un tel stratagème. Mais quelles étaient les chances, après tout ?

Dans les années qui suivirent, Rashandir nomma son rassemblement « l'Organisation Arcana », qu'il hiérarchisa et se mit à diriger avec celle qu'il considérait comme sa première voix, son premier cœur, The Fool.


LEXIQUE

Une liste non-exhaustive des termes abordés (vaguement ou non) en rapport avec l'Organisation Arcana. Les termes ont été triés par ordre alphabétique afin de faciliter la recherche.

Alma Etheria : nom de l'établissement scolaire formant les prodiges magiques dans lequel Rashandir a étudié.
Âme : équivalent de co-leader.
Arcadia : nom donné au projet planifiant l'ascension divine de Rashandir.
Arcane : membres de l'organisation, chacun né sous l'augure d'un arcane majeur du tarot.

Corps : membres de l'organisation sans aucun pouvoir administratif.
Coeur : ce qui est la source de l'immortalité et du pouvoir d'un arcane.
Créateur : fondateur et leader de l'organisation.

Hibernation : processus au cours duquel Rashandir se lie au coeur de The World pour entrer en méditation intensive et observer le monde. Son corps devient alors inanimé et vulnérable. Ce procédé permet à Rashandir d'apprendre plus de choses sur le monde qui l'entoure, de les comprendre, et ainsi de mieux les exploiter pour les plier à sa magie.

Incident du polymorphe de la classe E : événement au cours duquel Rashandir a accompli l'invocation d'un polymorphe avec brio, sous la tutelle de deux professeurs. Ils ont sommé l'enfant de faire disparaître son invocation, mais il s'est emporté et a grièvement blessé un des professeurs.
IdC : acronyme pour « Indice de Cerhaus ». C'est une échelle de mesure de la puissance magique d'un être vivant. Un 0 indique une absence totale d'affinité avec la magie tandis qu'un 20 est l'équivalent de la plus grande densité magique jamais enregistrée à Nibelheim.
Institut Karl Traumson : nom de l'établissement psychiatrique dans lequel Rashandir a été interné suite à l'incident du polymorphe de la classe E.

Keensight : nom de la prétendue famille royale terranide gouvernant Nyrh.

Magicithe : pierre violette capable de conduire et d'amplifier la magie.
Magilink : créé par Rashandir, ce processus consiste en l'implantation de magicithe dans un corps humain afin de lui conférer des propriétés extraordinaires.

Nibelheim : nom du monde d'origine de Rashandir.
Nyrh : nom du royaume illusoire servant de couverture à l'organisation pour ses missions diplomatiques.

Organisation Arcana : rassemblement entre Rashandir le mage et ses pouvoirs manifestés sous la forme de corps physiques.

Psychégraphie : utilisation spécifique de la magicithe qui consiste en l'imprégnation de pensées ou de souvenirs dans la pierre. Ceux-ci sont alors visionnables à volonté.

Rashandrisme : nom déposé par le Créateur pour son futur culte.

Voix : stade originel d'un arcane. Rashandir avance que chaque membre de l'organisation est une voix qu'il entendait et à laquelle il a donné vie.

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Prélude / Re : Hazel, The Fool [Validémonisée]
« le: mercredi 10 octobre 2018, 03:06:22 »
Merci pour les renseignements ♥
Je n'ai plus qu'à mettre mes brouillons au propre xD

9
Prélude / Re : Hazel, The Fool [Validémonisée]
« le: mercredi 10 octobre 2018, 02:38:37 »
Merci à vous pour l'accueil ! ♥ (et aussi pour les compliments, beau viking, uh oh :eyes: )

Pour ce qui est des jojokes, il ne faut jamais les retenir. Elles sont l'une des plus belles choses que cette terre ait porté ! (Et s'il y a des vibes de Jojo, c'est justement parce que cette classification par arcane du tarot est un gros clin d'oeil, comme beauuucoup d'autres choses avec d'autres licences !)

Et effectivement Milano, je n'avais pas pensé à cette éventualité. Mais trop tard, je ne peux plus éditer en sneak pour faire genre y'a aucune erreur *paf*

Un remerciement supplémentaire pour Connor, pour la validation ♥
Si c'est ce que tu as ressenti, ça ne peut que me faire plaisir. J'avais pour objectif de rendre beaucoup de choses assez floues, de les laisser à l'interprétation libre du lecteur, hehe. J'aurais toujours pu rajouter des précisions en plus si tu me l'avais demandé, ça ne m'aurait pas dérangé puisque j'ai mon univers en tête depuis un moment et que je le connais maintenant sur le bout des doigts. ^^
D'ailleurs, est-ce que je pourrais avoir des informations sur ces "compléments de script" ? S'il y a moyen d'éclaircir certains points en dehors du RP, je me ferais un plaisir d'écrire tout ça !

10
Prélude / Hazel, The Fool [Validémonisée]
« le: mercredi 10 octobre 2018, 01:13:45 »
Identité : Messagère des Mille Royaumes, Émissaire de l'Ordre et du Chaos, Gardienne de tous les Sceaux, Botte Secrète des Arcanes de Maître Rashandir Al Miraaj ; Hazel Mezafoolia, pour vous servir.
Âge : Dois-je prendre en compte mon stade embryonnaire ? Si oui, j'atteins probablement les cinquante ans.
Sexe : Je suis une belle femelle.
Race : Mon apparence a été conçue pour être celle d'une Terranide, mais je suis en réalité l'incarnation numéro zéro des arcanes de mon maître, The Fool. Considérez-moi comme une entité magique avec un corps. [Note hrp : je ne sais pas trop où me caser en terme de groupe. Soit terranide pour l'apparence ou créature pour la race réelle ?]
Sexualité : Je mange mes plats à toutes les sauces.


Physique :
Une terranide des chaudes terres du sud. Voilà à quoi je ressemble, bien que je ne le sois pas réellement. J'ai un corps humain auquel se sont greffées quelques parties animales, soit une paire de grandes oreilles très similaires à celles des fennecs, ainsi qu'une longue, très longue et fine queue terminée par de longs poils bordeaux à l'aspect volatile, presque éthéré. Ces parties arborent les mêmes teintes que ma chevelure longue et soyeuse, peut-être même un peu trop longue puisqu'elle m'arrive au niveau des chevilles. Mais n'ose pas m'appeler Raiponce, ou ne me compare même pas à elle. C'est une insulte ! Je suis plus belle et plus exotique que cette princesse à trois pièces de cuivre. Mon teint halé me donné un attrait que certaines n'ont pas, tout comme le fait mon élégante et svelte silhouette. Si je devais deviner quel est mon atout principal, je dirais mes jambes, cela dit en passant. Grâce à elles, je m'élève à une hauteur honorable d'un mètre soixante quatorze, potentiellement un mètre quatre-vingt avec des talons, et même un mètre quatre-vingt dix si on prend en compte mes oreilles.

Pour ce qui est du visage, j'arbore les traits fins et féminins d'une humaine qui serait dans la fleur de l'âge, peut-être au beau milieu de sa vingtaine, peut-être un peu moins. Mes yeux sont cependant particuliers et peuvent inspirer la peur à ceux qui s'en préoccupent trop. Si les pupilles ambrées ne sont plus si rares, ce n'est pas non plus tous les jours qu'on croise une personne dont le sclérotique est noir plutôt que blanc.

Le reste de mon corps est tout aussi bien taillé, toujours fin et hypnotique. Je regrette cependant que mon maître ne m'ait pas conçue avec une poitrine un peu plus imposante, mais je me contente de ce que j'ai, soit d'une taille de bonnet qui n'est pas la plus impressionnante mais reste moyenne pour une adulte, d'autant plus que ces formes sont mises en valeur par la finesse de ma taille et les courbes de mes hanches qui dessinent une silhouette en huit. J'apprécie ce corps qui m'a été donné et ne le cache pas, préférant l'esthétique et le charme des habits moulants plutôt que le confort d'habits amples. Il est même commun que certains humains me prennent pour une prostituée de luxe, chose avec laquelle je joue en leur faisant comprendre qu'ils ne m'auront jamais à leurs côtés, que ce soit dans l'attitude en général que dans la gestuelle la plus précise et détaillée.


Caractère :
Je ne suis pas la vingt-deuxième mais la première. La première avant la première. "Je suis la zéro", ça ne sonne pas bien. Bref, une sorte de joker.
Non, mortel ! Je ne me maquille pas en clown, ne fais pas exploser des hôpitaux, ne kidnappe pas des filles de comissaires pour les trucider... Rien de tout ça ! Je pense que tu es parti sur le mauvais joker, alors oublie ça tout de suite.
Quand je parle de joker, je fais davantage référence à celui d'un jeu de cartes. Je suis une sorte d'extension, de petit plus que l'on choisit ou non d'ajouter à la partie et dont le rôle varie d'un jeu à un autre. Je peux aussi bien être la carte qui te fait perdre que celle qui te fait gagner. En clair, je suis imprévisible et aime n'en faire qu'à ma tête. D'un point de vue humain, je dirais qu'on peut me qualifier de lunatique. Cependant, toutes mes sautes d'humeur sont justifiées. Je suis juste un peu plus sensible à mon environnement que les autres. De facto, un simple mot mal placé de ta part suffit à faire basculer la balance de l'autre côté. Sauf si tu m'apportes de quoi jouer. J'adore jouer. Paris, compétitions, défis... Je suis réputée pour ne rien refuser, même si les choses sont en ma défaveur. Dans mon cas, vous autres mortels parlent d'addiction au jeu. Peut-être. Mais quand on a une vie aussi spéciale que la mienne, on peut se permettre de céder des plus grosses mises, et c'est justement ce qui est grisant. Que je gagne ou perdre, peu m'importe tant que je m'amuse au cours de la partie. Par contre, il ne faut pas s'attendre à ce que je sois honnête. Si tu n'es pas assez fûté pour remarquer que je triche, tant pis pour toi, tu mérites la défaite.

Je suis chiante. C'est ce qu'on me dit souvent, et je sais que c'est justifié. J'aime pousser les autres à bout. C'est une sorte de hobby que je pratique de bien des façons. Lesquelles ? Accroche-toi parce que je vais sûrement te donner des crises d'urticaire rien qu'en te le disant. Premièrement, j'adore répondre aux questions par d'autres questions. C'est un simple renvoi d'ascenseur mais ça pousse l'interlocuteur à réfléchir plus qu'il ne le devrait en temps normal. Deuxièmement, j'aime bien me donner des airs de chat du cheshire, à disparaître et apparaître où bon me semble tout en parlant. Troisièmement, je peux te faire tourner en rond dépendamment de si ta tête me plaît ou non. Tu es perdu et me demande par où se trouve ta destination ? Au nord jusqu'à la prochaine forêt. Puis quand tu as bien marché pendant deux heures, je réapparais à côté de toi pour te dire que je me suis trompée, et qu'en fait il fallait suivre une rivière sur quelques kilomètres puis partir à l'ouest. Quatrièmement, ça ne sert à rien de me donner ton prénom puisque je t'appelerais par des surnoms dégradants tant que tu ne te seras pas attiré mes bonnes faveurs. Cinquièmement, je passe du coq à l'âne si ce que tu me racontes ne m'intéresse pas. Que tu sois un roi et me parle et de tes difficultés militaires face au fief voisin, je m'en fiche. Laisse-moi plutôt te parler de cette spécialité culinaire locale que j'ai gouté il y a trois jours de ça. Sixièmement, j'exploite toutes les faiblesses que je découvre pour peu qu'elles soient psychologiques. Je ne m'attaque pas à ceux que je croise, je me défends juste. Septièmement, je peux te faire passer pour un fou en plein public. Je suis capable de me rendre invisible et inaudible aux yeux et oreilles de ceux que je n'ai pas marqués de mon sceau. Huitièmement et dernièrement, fais attention aux mots que tu emploies car j'aime sortir les éléments de leur contexte, ou même faire semblant de ne pas comprendre ce que tu racontes. Chiante, je dis.

Même si je suis capable de simuler des émotions humaines et de les comprendre, j'ai encore beaucoup à apprendre sur la complexité de l'Homme, si bien que vos actions échappent parfois à ma logique. Par exemple, je me tue à essayer de comprendre pourquoi vous vous mettez en danger au quotidien alors que vous êtes mortels, ou pourquoi vous continuez de vous entretuer pour quelques babioles sans intérêt. Je trouve que vous seriez bien mieux à agir comme des animaux, à chasser uniquement pour vous nourrir et à baiser pour vous reproduire. Le plaisir et les loisirs devraient être réservés aux sages personnes qui ne s'en servent pas pour nuire à leur prochain, comme mon maître ou même moi. Noooon, qu'est-ce qui vous fait croire que je fais preuve de mauvaise foi ? Vous n'accuseriez pas une aussi belle créature que moi, et sans preuves qui plus est ?

À l'instar d'un animal sauvage, on ne m'apprivoise pas comme ça, pas d'un claquement de doigt. J'avoue cependant avoir quelques faiblesses, quelques péchés mignons qui sont capables de soudainement attirer mon intérêt et de faire en sorte que je vous écoute pour au moins quelques instants. Les sucreries par exemple. Si tu ne me les donnes pas, je te les vole. Quand j'en mange, je désactive mes inhibiteurs de ressenti, absolument tous. Tu n'auras pas de meilleure opportunité pour me faire mal, mais c'est à tes risques et périls. Quoique... Je pense être encore plus vulnérable lors d'une bonne partie de jambes en l'air. Mais où serait le plaisir si je ne ressentais rien dans ces moments ? Il n'y a pas meilleure sensation que celle de s'abandonner à son partenaire et le laisser vous faire grimper au rideau, le laisser vous posséder pour un moment. Depuis que mon maître me l'a enseigné, je ne peux plus m'en détacher. En dehors de ça, j'ai aussi un faible pour les bijoux et pierres précieuses en tout genre. Pourquoi laisser de telles beautés entre les mains de pathétiques mortels qui vont se dépérir bien avant ?

J'entretiens une relation assez spéciale avec mes semblables. Même si j'en déteste certains pour leur caractère que je suis incapable de voir en peinture, je reste leur grande sœur, leur aînée. J'ai ainsi développé un certain attachement à chacun d'entre eux. Je ne suis jamais violente en temps normal mais pourrais le devenir avec une personne ayant maltraité un seul de mes pairs. Je suis la seule à pouvoir le faire, quoique notre maître en a aussi le droit s'il le désire.

Que dire d'autre ? C'est que je commence à m'épuiser, moi. Et puis vous, les mortels, êtes toujours aussi indignes de ma présence... D'ailleurs, la façon dont je me présente est toujours impeccable puisque je soigne les moindres détails. Mon apparition a toujours pour objectif de véhiculer une émotion, que ce soit de la peur, de la fascination ou même du désespoir. Tout ça dépend de mon humeur ! Mais s'il y a bien un point commun à toutes ces alternatives, il réside dans ma présentation physique irréprochable. L'hygiène est l'une des choses qui font la différence entre un paysan sans le sous et un seigneur. Je déteste me sentir sale ou voir ne serait-ce qu'une seule imperfection physique sur mes habits ou moi-même. C'est notamment pour cette raison que je lévite plus que je ne marche, pour éviter de salir mes bas et chaussures. Si je pose le pied à terre, c'est que j'estime être dans un milieu propre. Estime-toi donc heureux si je daigne marcher lorsque nous sommes chez toi. Autrement, il arrive que je doive me forcer à marcher sur des sols peu praticables, notamment dans le cadre de missions diplomatiques ordonnées par mon maître. Dans ces situations là, j'évite d'avoir recours à la plupart de mes pouvoirs et emprunte l'identité d'une princesse d'un riche peuple terranide du sud ayant fait fortune grâce à la présence de minérais précieux sur leur territoire, l'identité d'une fière héritère d'un micro-royaume résistant encore aux pressions humaines grâce à leur richesse et leurs relations. Sous cette couverture, je ne me permets que de parler avec les animaux, ou à la limite de communiquer via télépathie avec quelqu'un, mais rien de plus.

Maintenant, je pense avoir fait le tour de tout ce qui est important. Du balai ! On se voit sur la partie suivante.


Histoire :
Quelque part, dans un immense bâtiment de plusieurs étages, d'architecture gothique et aux pierres noircies par le temps...
Une femme plutôt âgée, à l'air particulièrement sévère et la tenue impeccable, se tient à l'extrémité d'une table de bois ciré en sirotant un café noir et en consultant machinalement de nombreux documents, pendant que d'autres individus à la prestance bien plus effacée débattent entre eux.

« Rashandir est un génie, braille l'un de ces individus, il doit être suivi et pris en charge afin que son potentiel se développe et puisse servir de nobles desseins !
– Monsieur Tezcatopoulos, vous ne semblez pas saisir la pleine étendue de se problème, conteste un autre. Cet enfant a de sérieux problèmes ! Il faut le prendre en charge psychologiquement plutôt que de l'instruire à l'utilisation de la magie !
– C'est vous qui ne comprenez rien, malheureux ! On ne reverra sans doute pas de génie pareil avant le prochain siècle. Il est une aubaine pour cette génération ! De plus, la magie a toujours agi comme une catharsis pour tous les problèmes liés à l'enfance. Nos élèves développent une passion, un amour, une dévotion à la magie ! Donnez-moi le nom d'un seul de nos élèves qui a mal tourné.
– Aucun. C'est parce que nous les avons tous expulsés avant qu'ils ne créent des problèmes.
– Pourquoi ne devrions-nous pas continuer sur cette lancée, dans ce cas ?
– C'est différent. Il est intelligent et très prometteur, plus que n'importe qui. Si nous lui donnions les outils, même les plus basiques, pour qu'il développe sa magie, qui sait ce que ses troubles pourraient le conduire à faire ?
– Mais pensez aux problèmes qu'il pourrait résoudre une fois mature ! Il est une chance qu'il ne faut pas laisser passer, et il est de notre devoir de la guider sur le droit chemin.

Des minutes de débat plus tard, la conversation est brisée par la voix de cette femme aux airs stricts. Elle annonce le verdict final, sa décision en tant que propriétaire de ce prestigieux établissement magique. Le petit Rashandir sera formé comme il le mérite, à condition qu'il soit en permanence encadré par des professionnels qualifiés et prêts à l'arrêter si ça dégénère.

Deux mois plus tard, toujours dans ce même établissement.
Le décor est celui d'une grande salle remplie de chaises en bois et de pupitres derrière lesquels les élèves avaient l'habitude de travailler. Cette salle, bien qu'immense, est pourtant presque vide. Il n'y a qu'un petit garçon en son centre, lequel est accompagné de deux adultes perchés à ses oreilles pour lui souffler des indications. L'enfant griffonne sur la table avec de la craie, toujours sous le regard de ses instituteurs. Un cercle, deux cercles, trois cercles, puis un quatrième. Ils s'embriquent les uns dans les autres et contiennent chacun des motifs indescriptibles à l'allure très ésotérique. Le petit garçon se met alors à incanter. À tour de rôle, les cercles se mettent à luire puis à crépiter. Quelques volutes de fumée blanche s'en échappent et se diffusent aux alentours jusqu'à ce qu'ils soient finalement assez peu denses pour qu'on puisse distinguer une silhouette, très petite et étrange, en leur sein. Les adultes applaudissent et semblent féliciter l'enfant, puis le somment de rappeler son invocation. La mine de l'enfant se déchire, se déforme, se décompense. Il se plaint, il dit qu'il peut faire plus, bien plus. Le ton est élevé du côté des adultes qui commencent à menacer l'enfant désobéissant qui joue la sourde oreille. Il n'écoute toujours pas. Un des adultes se voit obligé de contre-incanter, chantant des rimes inquiétantes d'une voix grave et résonnante. L'enfant se met à crier et proteste pour qu'on ne détruise pas sa création. Il se lève en renversant son pupitre, pousse les adultes sur son chemin et court jusqu'à la porte après avoir pris la petite créature dans ses bras. Ses jambes de petit garçon ne lui permettent pas de s'enfuir assez vite. Il se retrouve bloqué, pris au piège dans un coin de la salle par le seul adulte qui n'incante pas. L'enfant pleure. Des larmes de rage. Il pose son invocation au sol et lui hurle de faire payer aux adultes le prix de leur étroitesse d'esprit. La créature diforme se met aussitôt à grandir, encore et encore, jusqu'à ce que le sommet de son crâne frôle le plafond. Ses bras massifs font à présent l'épaisseur de troncs, ses mains semblent assez larges pour attraper un humain et le broyer sans efforts, mais ses jambes sont toutes fines et fébriles. Le monstre peine à marcher mais parvient à attraper un premier adulte grâce à l'effet de surprise. Il tient le professeur qui se débat et finit par exercer sur une pression sur toute sa colonne vertébrale. 'Crac'. L'homme hurle de douleur alors que son collègue, pris de panique, cesse toute incantation et s'enfuit en passant au travers de la fenêtre. Le monstre finit par lâcher sa proie qui se tord à présent de douleur, à même le sol. L'enfant ne réalise pas la gravité de ses actes. Il s'accroche à son invocation qui prend la fuite en explosant un mur comme si de rien n'était. « L'incident du polymorphe de la classe E. »


~ ~ ~

Autre part, au beau milieu de ruines.
Une expédition a été menée en ces lieux afin de percer les mystères de cette mystérieure bâtisse rasée il y a une vingtaine d'année de cela. Quelques documents inquiétants ont été préservés des flammes grâce aux casiers dans lesquels ils ont été conservés. Voici le plus inquiétant d'entre eux.


Patient numéro 724, Rashandir Al Miraaj.
Nutrition : OK.
Hygiène : OK.
Communication : Nulle.
Empathie : Indéterminée.
Diagnostic : Déviant.

Le patient 724 est un cas unique. Il est conscient de sa situation actuelle et ne tente pas de se mutiler ou de se suicider. Il subvient à ses besoins les plus vitaux sans rechigner et refuse de s'affamer. Il se montre imperméable à toute tentative de communication avec le personnel et ne répond jamais à qui que ce soit. Son intellect et ses facultés de compréhension semblent cependant intacts puisqu'il s'exprime par des grimaces. Il y a un mois, l'hypothèse qu'il soit devenu muet suite à un choc post-traumatique a été émise. Cette hypothèse a aujourd'hui été infirmée : un membre de l'équipe a surpris le jeune Al Miraaj en train de marmonner dans son coin. L'employé est immédiatement rentré dans la cellule d'isolement pour tenter d'établir une communication avec le patient, en vain. Ce dernier s'est arrêté de parler, a tourné le dos au médecin et n'a plus rien dit. Le patient a été immédiatement placé sous une garde permanente. Ses lèvres auraient apparemment bougé plusieurs fois pour former des mots. Mais à chaque fois que quelqu'un rentrait pour l'écouter, il ne bougeait plus. Nous l'avons alors placé sous la surveillance d'un expert en profiling capable de lire sur les lèvres. Si on se fie à cette tierce personne, le patient ne ferait que tenir une conversation des plus banales, sans que personne ne semble lui répondre. Elle affirme également avoir perçu un début de sourire sur les lèvres de l'enfant. Nous en sommes arrivés à la conclusion que le patient 724 pouvait être atteint d'un trouble de la personnalité dissociative. Nous avons mobilisé nos plus grands experts dans le domaine afin de percer le mystère de cet enfant. Lorsque ceux-ci l'ont abordé en faisant mention de voix, Al Miraaj leur a répondu pour la première fois. « Ce ne sont pas que des voix. Levez la tête, monsieur. » Le personnel entier qui était présent a levé la tête... et ne l'a plus jamais abaissée. La cellule a été évacuée dans l'urgence et les corps, d'apparence en bon état, ont été examinés dans l'heure. Nuque fracturée d'un geste sec et précis. Aucun n'a rouvert les yeux. Cependant, le plus inquiétant reste que...

À partir de là, le document rédigé à l'encre et la plume semble présenter une écriture totalement différente de celle utilisée au début.

… je leur aie ôté le cœur tout comme ils ont essayé de me soustraire à mes amis. Mes vrais amis.

L'équipe d'excavation a d'abord cru à un canular mais a dû se rendre à l'évidence en fouillant les ruines plus en profondeurs. Des dizaines de cadavres ont été retrouvés, tous présentant les mêmes caractérisques : un trou béant dans la cage thoracique ainsi qu'une absence de cœur en déposition. L'affaire n'a pas été ébruitée, de peur de créer une panique généralisée. Mais jamais plus dans l'histoire de cette planète de tels massacres ont été perpétrés.

~ ~ ~

Où suis-je ? Il fait sombre. Je ne vois rien, je ne sens rien. Tout ce que je perçois sont... des bruits. Des bruits à la fois insupportables et reposants qui semblent étouffer tout ce qu'il pourrait y avoir plus loin. J'entends une voix, elle aussi étouffée par ce son continu et régulier. Je ne sais pas ce qu'elle dit, je ne la comprends pas. Je parviens juste à saisir... de l'excitation ? Oui. La voix semble enthousiaste. Et moi ? Que suis-je si ce n'est une conscience ? Je n'ai pas le temps de méditer sur la question. Je m'éteins. Mon dernier sens s'affaiblit jusqu'à disparaître.



J'entends de nouveau. Je... je sens. Quelque chose tient une partie de mon corps. Instinctivement, je tente de déterminer ce que c'est. Je m'éveille et vois. Je vois le monde autour de moi. Un plafond. Des murs. Une lampe. Un lit. J'ai une tête. Je parviens à la tourner. Mon regard suit le mouvement. À ma droite se tient un homme. Sa main tient la mienne alors qu'il me sourit. Il s'exclame avec empressement, me dit que je suis vivante, qu'il a réussi. J'ouvre la bouche pour essayer de lui répondre. Blocage. Je n'arrive pas à dire quoi que ce soit. Je ne sais pas quoi dire. Je ne sais pas quoi penser. Suis-je au moins capable de parler ? Oui. Je parviens à répéter tout ce que l'homme dit, mais pas à répondre. Et tout ça... me fatigue. Je ferme les yeux et sombre de nouveau. Je ne rappelle que des derniers mots de cet homme, ces mots qui résonnent dans mon crâne jusqu'à ce que je m'évanouisse. « Grâce à toi, nous quitterons bientôt cet univers. Repose-toi bien, mon premier ami. »



J'ouvre les yeux. Depuis combien de temps ne les avais-je pas ouverts ?  Je pouvais presque sentir la lumière du soleil me brûler les pupi... Ah non. Tiens. Pourquoi ça ne m'aveugle pas ? Comme si j'avais fait ça toute ma vie, je me lève et me dresse sur mes deux jambes. Je traverse une pièce qui ressemble à s'y méprendre à une chambre et déboule dans une salle à l'aspect antique. Quelqu'un se retourne. C'est un homme. C'est... Je le connais, lui. Son visage me dit quelque chose. Lui aussi semble me connaître puisqu'il se lève et vient me prendre dans ses bras. Je réponds à son étreinte, incrédule, mais ne lui cache pas ma surprise. Où suis-je ? Qui suis-je ? Qui est-il ? Il s'introduit et avance que nous avons l'éternité pour discuter de ça. Rashandir Al Miraaj, mon... créateur ? Je n'assimile pas l'information, lui ris au nez et tente de m'en aller. Mais d'une simple commande vocale de sa part, je sens toute force abandonner mes jambes. Je tombe à genoux. Il s'approche, passe sa main dans mes cheveux et me somme de lui laisser le temps de s'expliquer. Du temps ? Je n'ai pas l'éternité, moi.



Quelques mois plus tard, j'appréhende enfin le fait d'avoir cette éternité devant moi. Je suis éternelle, immortelle, une création parfaite de mon maître. Il m'a donné la vie, m'a aimé et a pris le temps de m'éduquer. Il m'a aussi raconté mon passé, ou plutôt notre passé. Si j'ai bien eu du mal à le croire au départ, toutes ces preuves et l'emprise qu'il exerçait sur moi avaient fini par me raisonner. Je suis sa première création parfaite, The Fool, capable de relier les mondes et les univers par l'intermédiaire de portails. Je suis un vaisseau, un amplificateur. Mon objectif est d'accueillir une partie des pouvoirs de mon maître et de les développer en mon sein jusqu'à ce qu'il décide de me les reprendre. En contrepartie à cela, mon cœur n'est pas situé dans mon corps mais dans une machine. Il est alimenté par une source d'énergie originaire de notre plan, la magicithe. Tant que ce cœur est alimenté, je vis quoi qu'il arrive. S'il ne l'est plus, je meurs. Mais, selon mon maître, mes capacités nous permettraient justement de traverser des brèches pour retourner m'alimenter en magicithe.

J'ai aussi appris ne pas être la seule dans ce cas. Je suis sa première création, mais pas la dernière. Il en avait vingt-et-une autres, encore toutes endormies. Seuls les cœurs étaient en activité pour le moment. Et à chacun de ces cœurs, mon maître transmettait une autre fraction de ses pouvoirs, ce qui lui permet de les utiliser à volonter plutôt que de dépendre de ses propres réserves magiques. Mon créateur est un génie, un vrai. Il est même parvenu à se rendre lui-même immortel, ceci en entrant parfois en cycle de longue hibernation. Pendant ces cycles, les activités physiques de mon créateur s'estompent. Sa conscience continue de vivre au travers du cœur qu'il appelle The World, cœur au travers duquel il dit pouvoir observer le monde dans son intégralité. Au sein de ce cœur, il développe lui-même ses capacités magiques et ressort toujours plus puissant de chaque cycle. Un jour, il fut de retour en annonçant être en mesure de renouveler ses cellules. Ne doutant plus de ses capacités, j'ai assisté à ce renouveau, à cette renaissance. Son corps de vieillard s'est progressivement changé en corps de jeune homme, celui qu'il avait été par le passé. Il est devenu immortel.

Au fil des années, j'ai assisté à la naissance de mes frères et sœurs à qui je transmis tout mon savoir sur notre maître, à l'exception de son objectif qu'il voulait que je garde secret. Il a fini par nous appeler de différentes façons, nous appelant d'avoir ses « voix » puis ses arcanes, en référence à sa magie que nous abritions. Puis finalement, nous avions été nommés afin de ne vous fondre dans ce nouveau monde où nous vivions, car il nous faudra accomplir diverses missions pour notre maître. Malgré la présence des autres, je suis restée la privilégiée de mon créateur. Un soir, il se confessa à moi, m'affirmant que j'avais vécu dans son esprit pendant de longues années, mais que maintenant j'étais réelle. Il voulait me considérer comme son égale, son amie de toujours. Moi, je le voyais toujours comme mon maître et mon créateur, celui à qui je devais tout. Je veux lui offrir ce qu'il y a de mieux. Et j'ai éventuellement fini par m'offrir à lui sous tous les aspects possibles.

En tant que messagère de mon maître, j'ai pour responsabilité de gérer nos relations diplomatiques. J'ai carte blanche pour négocier avec les dirigeants et influenceurs de mon choix, ou même pour en jeter certains s'ils ne conviennent plus à nos idéaux. Pour faciliter cette mission, mon maître m'a façonné une nouvelle apparence, celle d'une des nombreuses races qui arpentaient ce monde. Les populations locales appelaient ça un terranide, une sorte de croisement hybride entre l'humain et l'animal. Mon maître m'a faite irrésistible selon ses critères, afin que je puisse séduire davantage d'alliés potentiels. Grâce à ça, j'ai pu enchaîner les conquêtes diplomatiques, que ce soit pour nous ayons accès à certaines ressources ou pour que notre territoire soit sous la protection militaire d'une région voisine.

Je suis The Fool, celle qui trompe et manipule, qui séduit et promet, qui joue et gagne.


Autre :
Je suis l'incarnation d'une major arcana du tarot, The Fool, et possède quelques particularités qui sont liées à cette condition on ne peut plus atypique.

Il est bon de savoir que je suis immortelle, selon les standards humains. Une balle dans le crâne ne me tue pas, une perte massive de sang ne me fait même pas sourciller (ce sang n'est que de la poudre aux yeux, de toute manière), les conditions climatiques extrêmes ne me tuent pas non plus. Fait est que je peux choisir ou non de simuler de la douleur ou d'autres ressentis purement humains, uniquement si cela m'intéresse. Seul mon créateur (ou toute autre entité qui se révélerait plus puissante que lui) est capable d'aller à l'encontre de ces lois. Il existe cependant un moyen de me tuer ; c'est de détruire mon coeur détenu par mon maître, soit la source d'énergie à partie de laquelle j'ai été créee.

Je possède également quelques pouvoirs que je peux utiliser à volonté (ou presque) tant que mon maître continue d'alimenter mon coeur en énergie. Je peux me rendre invisible aux yeux de certaines personnes ou même de tout le monde, je suis également en mesure de me téléporter sur des distances plus ou moins longues, avec cependant un battement entre chaque téléportation dont la durée dépend de la distance parcourue. On m'a aussi offert l'étrange capacité de communication avec les animaux. Si je leur parle, ils me comprennent. De mon côté, je ressens leurs émotions sous la forme d'une empathie magique particulière. Plutôt que de marcher, je peux aussi léviter à un mètre du sol. Comme toutes les autres arcanes, j'ai également la possibilité de prédire l'avenir d'autrui par l'intermédiaire d'un baiser, bien que cela ne se limite qu'à des prédictions qui auront lieu dans deux heures, dans mon cas. Je peux aussi marquer ou effacer mon sceau personnel qui se présente sous la forme d'une coloration d'un oeil en rouge. À défaut d'être discret, ce sceau me permet de communiquer par télépathie avec les marqués, de lire leurs pensées et de leur permettre de me voir et me localiser en toutes circonstances. Enfin, je suis la seule de toutes les arcanes à pouvoir ouvrir et fermer des portails entre Terra et la Terre.

En dehors de tous ces pouvoirs, il est bon de mentionner que j'appartiens à une certaine organisation, si on peut l'appeler ainsi. Il s'agit d'un rassemblement de vingt deux arcanes, dont je fais partie, et de notre maître à tous, notre créateur. Nous lui accordons une obéissance totale, puisqu'il est la raison pour laquelle nous vivons. Quel est l'objectif de notre organisation ? En tant que première création du maître, je suis la seule à le savoir. Ce n'est que pour remplir un seul et unique objectif, soit celui de faire de notre créateur un véritable Dieu, bien que nous le considérions déjà comme tel. Un jour viendra, un jour où il sera capable de s'approprier tous nos pouvoirs et de les contenir dans son unique corps sans que celui-ci ne se désagrège, un jour où il fera de nous de simples mortels lorsqu'il aura atteint son objectif. Mais même en sachant cela, je l'adore. Je lui dois la vie, je lui dois tout. Qu'il me reprenne ce qu'il m'a donné n'est qu'un juste retour des choses.


Comment avez-vous connu le forum ?
Vu sur un topsite, lu quelques trucs à droite à gauche puis parachutage immédiat pour plusieurs raisons, dont un intérêt pour le contexte libertaire et ma perversité latente. J'espère d'ailleurs que mon concept n'est pas trop tiré par les cheveux, mais j'aime ça !


Extra :
Je reconnais avoir pris connaissance du topic sur le traitement des données personnelles.
(qui m'a appris des choses, cela dit en passant)

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