Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - Min Dongshì Hei Àn Piàoliang

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Messages - Min Dongshì Hei Àn Piàoliang

Pages: [1] 2
1
Le coin du chalant / Re : Terranide en liberté
« le: dimanche 20 février 2022, 11:53:04 »
Mmh, je ne pense pas que l'on puisse décrire Asmodeus comme une personne bienveillante, à première vue... :D
Si tu as des suggestions on peut en discuter par mp !

2
Le coin du chalant / Re : Terranide en liberté
« le: dimanche 20 février 2022, 02:05:09 »
Up !
Si une personne bienveillante souhaite un nouvel animal de compagnie venir en aide à Min. :D
Ce serait un RP sur Terra à priori, mais elle pourrait aussi débarquer par inadvertance sur Terre !

3
Place publique / Re : La lapine, plat de résistance pour une renarde ? [Ahri]
« le: dimanche 20 février 2022, 01:56:37 »
Contre toute attente, Min était relativement docile, pour le moment. Elle n'avait aucune raison de douter des bonnes intentions de sa maîtresse. Au contraire même, la kitsune avait su l'émoustiller et susciter une étincelle de désir en elle. La lapine se montrait obéissante, curieuse d'en découvrir davantage, et elle attendait patiemment la bouche ouverte, comme demandé.

« Aaaaahhh... gloups ! »

Min avala la mystérieuse pilule sans difficulté. Elle eut un léger sourire, ravie par son goût sucré, mais fut un peu étonnée de ne ressentir aucun des effets décrits par Ahri. Ce qu'elle ne manqua pas de noter.

« Kyuh, mais moi rien sentir... »

Écoutant minutieusement le reste de ses instructions, elle recommença la procédure, ouvrant la bouche moins largement cette fois, tirant mieux la langue... et tressaillit au contact de celle d'Ahri, venu l'embrasser. Elle écarquilla les yeux, toujours aussi surprise par cette étrange pratique, mais la lapine se détendit rapidement, intriguée par ce doux contact. Elle se laissa guider, essayant tant bien que mal de l'embrasser en retour, les bras tendus par la kitsune. Min remarqua assez vite que ses mouvements furent entravés, mais il était déjà trop tard, elle ne pouvait plus bouger.

« Kyuuuh ! Non ! »

Son sang ne fit qu'un tour, et Min paniqua. L'espace de quelques secondes, elle remua comme une diablesse, forçant sur les menottes nouant ses poignets, sans prêter attention aux explications d'Ahri. En vain.

« Pourquoi toi attacher moi !? Toi mentir ! »

Se rendant compte de l'évidence, - qu'elle ne parviendrait pas à s'échapper -, Min reporta finalement son attention vers la kitsune, en bougonnant. Manifestement, elle n'avait pas apprécié cette mauvaise surprise, et sa nouvelle maîtresse avait perdu, au moins en partie, sa confiance. Elle l'observait attentivement, à l'affût du moindre geste suspicieux. Quant à essayer de lui bander les yeux, Ahri pouvait beau essayer, elle ne se laissait pas faire, aussi insaisissable que sa position le lui permettait.

« Non, non, non ! »

Cependant, pendant qu'elle se rebellait, une étrange sensation commençait à l'envahir. Une chaleur naissante, encore à peine perceptible mais bien croissante. Elle ne remarquait rien, trop distraite par la situation, mais son corps réagissait déjà à l'aphrodisiaque, devenait plus sensible. Elle se mit même à trépigner très légèrement sur place, pressant ses cuisses l'une contre l'autre, comme pour soulager une pulsion dont elle n'avait pas encore conscience. En tout cas, elle avait bien une chose en tête.

« Moi pas envie ! Toi détacher moi ! »

Min avait beau faire preuve de fermeté dans ses protestations, il était clair que sa détermination s'effritait peu à peu. Ses refus devenaient moins catégoriques, de plus en plus faibles, presque suppliants. Même ses mouvements brusques de rébellions étaient devenus plus lents, plus mous. Son instinct lui dictait qu’elle devait s’échapper des griffes de la kitsune, retrouver sa liberté. Mais cette petite voix était étouffée par celle plus agréable et plus intense du désir.

« Non... non... moi pas envie... »

L’usagi s’agitait toujours, mais ce n’était plus pour se débattre, non. Ses gestes étaient plus doux. Elle frétillait sur place, fiévreuse. Terriblement excitée. Min se sentait assaillie de toute part par les caresses d’Ahri, par ses mains, ses lèvres, ses queues. Son esprit ne savait plus où donner de la tête, formuler une pensée cohérente était hors de ses capacités. Mais une chose était sûre, elle ne voulait pas que cela s’arrête.

« No... nn... nn... KYYUH! »

Le cunnilingus d'Ahri finit par achever le peu de volonté qu'il lui restait. Elle couina de plaisir, le corps crispé, projetant son visage en arrière, sa chevelure formant un arc de cercle châtain. La lapine ne pouvait plus penser à rien, juste frétiller et gémir sous les délicieuses caresses de la renarde.

« Mmh ! ... Mmh ! ... Gn-ah ! ... »

C’était la punition la plus exquise qu’elle ait reçue. Son corps frémissait au rythme des caresses de sa langue contre son sexe. Sa vulve, chaude et accueillante, était si humide qu’elle maculait le visage d’Ahri à chacun de ses mouvements. Plus elle s'affairait entre ses cuisses, avec une frénésie qui la rendait folle, et plus elle se sentait poussée au bord de l'explosion… Ce qui ne tarda pas à arriver.

« KYYYYUUUH! »

Entre les mains expertes de la kitsune, elle ne résista pas bien longtemps avant de jouir. Son corps tout entier se raidit, pris de spasmes, submergé par de délicieuses et intenses vagues de plaisir. Ses cuisses se resserrèrent fermement autour du visage d'Ahri, la maintenant contre son sexe dont la cyprine ruisselait de partout. Min était en transe, incapable de réagir pendant plusieurs longues secondes, avant de se détendre entièrement et de s'enfoncer dans le lit. L'esprit embrumé, elle ne dit rien, parvenant tout juste à contrôler sa respiration haletante.

4
Le coin du chalant / Terranide en liberté
« le: dimanche 29 mars 2020, 21:47:07 »
Maîtresse pas être là. Alors moi fuir grande maison. Moi libre ! Mais moi pas savoir direction... Moi perdue... Quelqu'un retrouver moi ? :-X

5
L'innocente Min avait de plus en plus de mal à se concentrer. Bercée entre la douceur de ses caresses et la douleur de ses fessées, tiraillée par ces contradictions, elle ne savait plus si elle devait être une gentille ou une vilaine terranide, ou les deux, ou simplement accepter le délicieux traitement que sa maitresse lui infligeait.

« Ou-oui, Maitresse. Moi être gentille aussi ! »

Vilaine ou docile, l'usagi offrait volontiers son cul à Mélinda. La seule chose dont elle était certaine, c'était qu'elle aimait beaucoup ces nouvelles sensations, et souhaitait approfondir ses découvertes en la matière. Elle la laissait donc faire, frémissant sous ses baisers et ses caresses, dont le plaisir était exacerbé après la douleur cuisante de ses fessées. Un délicieux moment de répit, durant lequel Min soupirait faiblement, jusqu'à ce qu'une nouvelle claque vint s'abattre sur ses fesses et lui arracher un couinement.

« Kyuuuh ! »

Min songea que cette petite synergie entre elle et sa maitresse était parfaite, l'une appréciant se faire fesser et l'autre appréciant l'entendre couiner. Aussi, intérieurement, la terranide espérait avoir d'autres occasions de lui offrir ses couinements, aussi souvent qu'elle le voudra, tant qu'elle pourra assouvir ses penchants inédits, sa perversité naissante. Mais, pour l'heure, Mélinda avait quelque chose en tête, et l'usagi obtempéra rapidement, la suivit en descendant du lit, les joues roses et les fesses rouges.

Elle se plaça à coté de sa Maitresse, et la laissa lui attacher les sangles, sans rechigner, même si elle n'était pas totalement rassurée. En temps normal, elle aurait été suspicieuse, et ne se serait pas laissée faire aussi facilement, mais l'apparente bienveillance de Mélinda, et sa volonté affichée de prendre soin de Min, avaient réussi à lui faire gagner sa confiance, dans une certaine mesure. La terranide songea, à raison, qu'il s'agissait de la suite de son éducation, et elle était très enthousiasmée par l'idée.

« Kyuuuh... ? Maitresse ? »

Celle-ci s'était éclipsée de son champ de vision, et Min se demandait ce qu'elle faisait. Le claquement de ses talons lui confirmait qu'elle était toujours là, au moins. Mais elle n'avait aucune idée de la raison. Peut-être était-elle allée chercher de nouveaux outils ? De toute évidence, oui, et elle en eut la confirmation lorsqu'une cravache s'abattit sur ses fesses, peu après qu'elle siffla, et que deux femmes entrèrent sans qu'elle ne puisse les regarder bien longtemps.

« KYUUUHH ! »

Min couina beaucoup plus fort que d'habitude, et pour cause, le coup de cravache était autrement plus douloureux que la simple fessée. Et ce n'était pas la fine épaisseur de sa culotte qui allait amortir quoi que ce soit. La terranide respirait rapidement, comme son rythme cardiaque, tandis qu'elle essayait de s'accoutumer à la sensation cuisante sur sa fesse. Elle se contenta de déglutir, et ne dit rien de plus après son couinement, dans l'attente de sa maitresse. Elle dévisagea finalement les deux belles femmes, qui s'invitèrent auprès d'elles. Mélinda fit les présentations, et la terranide les accueillit poliment.

« Bonjour White. Bonjour Rose. Moi Min... KYYYUUH ! »

Un nouveau coup de cravache vint zébrer le joli fessier de l'usagi. Elle se tortillait sur place, tant bien que mal, les quatre membres solidement attachés et cliquetant à ses mouvements. Min remuait vainement, dans l'espoir de soulager cette cuisante sensation. Néanmoins, elle réalisa que la douleur n'était pas manichéenne, et qu'en dépit du fait que ça lui fasse mal, ça lui faisait également du bien, d'une certaine façon. Un sentiment contradictoire, qu'elle avait pu expérimenter avec la fessée, mais qui contribua tout de même à sa confusion en la matière.

Pendant ce temps, les deux femmes s'embrassaient sous ses yeux, avec une passion indéniable, qui donnait assez chaud à la terranide. Elles se laissaient aller, pendant que Min les observait, et n'en ratait pas une miette. Elle était plutôt hésitante, en réalité, et excitée par la situation. Elle voulait ressentir à nouveau la cravache de sa Maitresse s'abattre sur son corps, les frémissements de douleur qui l'accompagnaient... mais elle désirait également être embrassée, encore, et goûter aux délices d'un baiser. Une envie qui se manifestait clairement sur son visage, à la manière dont elle regardait White et Rose, presque un peu jalouse, tandis que son cul était tendu en arrière, comme offert à sa Maitresse...

6
Peu à peu, Min découvrait de nouvelles choses au coté de sa Maitresse. Elle avait su lui ravir les papilles, plus tôt, grâce à ses friandises au chocolat et à son délicieux gâteau, au goût doux et sucré dont elle n'avait pas l'habitude, mais en raffolait déjà. Elle lui avait également montré tout le plaisir et la tendresse qu'elle pouvait ressentir, grâce au baiser, lui ayant offert des sensations qu'elle avait savouré avec grand plaisir. Et maintenant...

« Kyuuuh... »

La terranide acquiesça, et se retourna pour se mettre à quatre pattes, les fesses tendues en direction de Mélinda, surmontées d'une jolie queue ronde et touffue en forme de pompon. Elle découvrait tout juste que la douleur et le plaisir était, aussi étrange que cela puisse lui paraitre, étroitement liés. Les sensations qu'elle pu ressentir en ayant été fessée et pincée le lui montrait, et surtout la submergeait d'incompréhension. Elle n'en restait cependant pas moins désireuse d'en découvrir davantage, et s'offrit donc sans gêne à l'expertise de sa Maitresse. Min était terriblement impatiente, mais sage, et elle restait calmement sur le lit, pendant que Mélinda caressait ses fesses, tapotait doucement dessus.

En dépit des apparences, ses sensations la trahissaient manifestement. Ses frémissements, discret mais perceptible, mais aussi sa respiration, irrégulière en raison de son excitation, et les battements de son cœur, qui tambourinait impatiemment dans sa poitrine. Son sang pulsait à travers son corps, le sang pur d'une terranide ayant vécu toute sa vie en communion avec la nature. L'usagi était, d'ailleurs, très loin de se douter que sa Maitresse était une vampire. Le regard fixé en direction des oreillers face à elle, sans voir sa maitresse derrière, elle lui répondit.

« Oui... Moi avoir très envie... Maitresse... Kyuuuh ! »

La lapine poussa un couinement de douleur, et tout son corps se raidit à la réception de sa fessées. Elle avança le bassin, instinctivement, pour s'éloigner d'elle, tandis qu'une marque rouge commençait à s'imprimer sur sa peau douce et blanche, à moitié cachée derrière le tissus de sa culotte. Mais avait-elle vraiment couiné de douleur, ou y avait-il du désir dans sa voix ? Min elle-même n'aurait pu trancher. Ce qui était sûr, c'était qu'elle reprit position toute seule, rapprochant à nouveau son cul de sa Maitresse, qui le gratifia d'une nouvelle fessées.

« Kyuuuh ! »

Ses mains se crispèrent sur les draps, mais cette fois elle ne bougea pas, au prix d'un gros effort de concentration. Une sensation cuisante irradiait ses fesses, légère mais néanmoins douloureuse, qui lui faisait mal tout autant qu'elle lui faisait du bien. Et elle aimait ça. Min respirait rapidement, la bouche entrouverte, le coeur battant à un rythme accéléré. Elle lui avoua, une pointe d'excitation dans la voix.

« Si vilaine aimer fessées... alors moi être vilaine... »

Ses fesses eurent droit à un moment de répit, durant lequel sa queue frétillait doucement sous les caresses de Mélinda, au contact de ses gants de latex contre sa peau. Min avait tendance à prendre les choses très littéralement, et savait que, en soi, elle n'avait rien fait de mal, qu'elle n'était pas méchante, et que, finalement, elle ne méritait pas de punition. En temps normal, elle aurait été révolté par une telle injustice, qu'elle caractérisait de mauvaise chose. Mais là... là, le contexte était différent. Ce que sa Maitresse appelait punition ne l'était pas, à ses yeux. C'était même plutôt une récompense, pour être "vilaine". Elle aimait les vives claques de Mélinda sur ses fesses, les désirait même. Un vœu silencieux, exaucé lorsque une nouvelle fessée vint faire rougir son cul de plus belle, lui arracher un nouveau couinement.

« Kyuuuh ! ... Moi aimer beaucoup... oui, Maitresse... moi être très vilaine ! ... Très vilaine mériter très punition... »

La terranide farouche qui avait tenté de s'échapper, plus tôt, s'était éclipsé, au profit d'une terranide docile qui se découvrait, peu à peu, un penchant insoupçonné pour les plaisirs masochistes...

7
Le regard de la terranide restait planté dans celui de sa maitresse, dans l'expectative. Elle espérait ne pas l'avoir froissée, et jusque là, ça paraissait être le cas, elle ne montrait aucun signe de mécontentement. Min s'en serait presque sentie soulagée... si elle n'avait pas reçue une vive fessée. Non pas venant de Mélinda, mais de Yukie ! Elle couina sur le coup, surprise par l'origine du geste, et par la douleur cuisante sur sa fesse, qui ne s’avérait en fin de compte pas si douloureuse que cela.

« Kyuuuuuh !? »

Son regard papillonna alternativement entre les deux femmes, ne comprenant pas pourquoi elle venait de recevoir cette fessée. Elle se massa doucement, assez troublée, et réalisa que Mélinda était, effectivement, mécontente, et que c'était Yukie qui l'avait punie à sa place. Heureusement, la punition fut relativement douce, et elle écouta attentivement ses explications, avant de rattraper son erreur et de s'excuser.

« Kyuh, pardon Maitresse ! »

Elle lui paraissait beaucoup moins douce, tout a coup, et plus sévère envers elle. Tenue en laisse, Min se dépêcha de se lever et de la suivre docilement, à travers les couloirs. La jeune esclave eût l'occasion d'assister à de nombreuses scènes, toutes plus étranges les unes que les autres. Sa curiosité naturelle la poussait à ralentir le pas, et à regarder au travers de chaque embrasure de porte. La plupart étaient des ébats assez classiques, et elle n'en était pas vraiment troublée. Le sexe n'était pas quelque chose de tabou chez la terranide et sa tribu, et elle ne voyait rien de surprenant à cela, en soi, même si le contexte était parfois un peu saugrenue pour elle, comme la présence de cordes, de gag balls, ou de cagoules en latex.

En revanche, un peu plus loin, elle eut droit à un spectacle autrement plus perturbant. Des femmes mise au pilori, alignées le long du murs, toute de latex vêtues, étaient offertes aux attouchements de ceux qui le souhaitaient. Min ouvrit de grands yeux écarquillés en voyant cela. Bien qu'elle fût confuse et embarrassée, elle ne parvenait pas à détourner le regard de ces esclaves sexuelles. La terranide se demandait s'il s'agissait du destin qui lui était réservée, en tant qu'esclave au service de Mélinda, et déglutit faiblement, en espérant que non. Elle s'imaginait, à tort ou à raison, que c'était une situation peu enviable, d'être condamné à rester entravée, à jouir inlassablement, tout en servant de poupée masturbatoire.

Tirée par la laisse au cou, elle finit par détourner les yeux et accélérer le pas pour rattraper sa Maitresse, qui l’amena dans une chambre, à l'atmosphère plus sensuelle. L'usagi s'y sentait indéniablement plus à l'aise. Elle acquiesça sagement, et grimpa sur le lit, pour y attendre patiemment sa Maitresse, assise à genoux. Min ne manqua pas de regarder à travers le paravent translucide, en essayant de deviner ce qu'elle faisait, sans véritable succès. Lorsqu'elle revint enfin, Min la regarda s'approcher, sans dire un mot. Elle la trouvait très belle, et sa tenue mettait en valeur son charisme et son statut de dominante.

« Kyuh... le désir ? »

C'était un mot qu'elle ne connaissait pas, une notion abstraite sur laquelle elle n'avait jamais mis de traduction. Elle acquiesça, et laissa Mélinda poursuivre ses explications, comprenait un peu où elle voulait en venir. Son baiser raviva en elle de délicieuses sensations... tandis que son pincement lui soutira un couinement de douleur.

« Kyuuuh ! »

Elle se tortilla rapidement et recula, sur le dos, s'éloignant un peu de Mélinda, en la regardant toujours. C'était douloureux, et elle avait cédé à un réflexe pour s'y soustraire. C'était une sensation clairement différente du baiser, mais qui pourtant provoquait en elle une réaction similaire. Elle avait envie de l'embrasser encore, au moins autant qu'elle avait envie de se faire pincer de nouveau... Et Min réfléchissait silencieusement, confuse. Elle se mit à caresser son téton endolori, pour se soulager un peu, puis, elle se pinça elle-même, très légèrement, curieuse, avant de reprendre ses caresses.

« D'accord, oui... douceur et douleur, ça être désir...  »

Elle comprenait un peu ce que Mélinda disait, sur la dualité de ce sentiment. Cela lui rappela d'ailleurs sa situation, quelques temps auparavant.

« Avant... quand Yukie donner fessée moi... ça faire mal, mais moi aimer un peu... ça être désir aussi ? »

C'était quelque chose de complétement nouveau pour la terranide, et elle était perdue. Les explications de Mélinda l'aidait à y voir un peu plus clair, mais ça n'en restait pas moins étrange pour elle, que la douleur puisse être comparable au plaisir. Elle avait beaucoup d'appréhension à l'idée d'avoir mal, mais était aussi très curieuse d'en savoir davantage, et d’expérimenter ces nouvelles sensations.

« Désir être bien... Toi encore montrer moi, Maitresse ? »

La différence entre tutoiement et vouvoiement était encore un peu trop complexe pour elle, dont le niveau de grammaire était déjà bien bancale, mais au moins elle avait quand même pensé à l'appeler Maitresse.

8
« Kyuuuh... ? »

Min avait un air complétement paumée, et il y avait de quoi. Elle comprit sans soucis la différence entre manger et "embrasser", mais le lien avec "deux chiens de prairie" lui passait bien au dessus de la tête. Elle n'avait jamais vu deux animaux s'embrasser, encore moins deux chiens, la référence d'Ahri lui parut totalement incompréhensible. Elle ne s'en formalisa cependant pas, consciente que ce n'était pas la première, ni la dernière fois, qu'elle ferait face à de mystérieuses expressions... ou à d’intéressantes expériences, comme ce qu'elle vivait en ce moment avec la kitsune, ces caresses qui lui prodiguaient d'étranges mais excitantes sensations. Cette dernière lui proposa d'ailleurs de changer de lieu, ce qu'elle accepta docilement. Elle était bien installée, sur le fauteuil moelleux, mais si sa Maitresse voulait aller ailleurs elle n'allait pas la contredire. Et puis, ça lui fera visiter un peu la maison.

« Oui Ahri, d'accord ! »

Elle se leva à sa suite, et la suivit en sautillant un peu. Elles montèrent les escaliers, et en entrant dans la chambre, la terranide fût immédiatement fascinée par le lit qui s'y trouvait. Il avait l'air moelleux, très confortable, et surtout, énorme. Sa première pensée fût de se demander pourquoi elle en avait un aussi grand, si elle dormait toute seule dedans, ou si peut-être elle était en couple avec un homme massif, qui nécessitait une telle place. Ce n'était pas commun, en tout cas. Min lui demanda donc, assez simplement.

« Ça être juste pour toi ? »

L'usagi obtempéra à ses injonctions, et monta sur le lit pour s'y mettre à quatre pattes, ses membres s'enfonçant agréablement dans le matelas. Elle résista à l'envie de sauter sur place, et sans manifester la moindre gêne, se déshabilla à la demande de sa Maitresse. Elle ôta ainsi son léger voile de corps, son haut qui supportait sa généreuse poitrine, et sa culotte qui n'avait maintenant plus de secret pour Ahri. La terranide se sentait même un peu plus à l'aise, sans être entourée de tous ce tissus, même si de base elle n'était déjà pas très chaudement vêtue.

Elle reporta son attention sur la kitsune, qui avait apporté de nombreuses choses avec elle, titillant sa curiosité. Certainement les "jouets" dont elle parlait, se disait-elle. Non seulement, aucun ne lui paraissait familier, mais en plus, elle aurait bien été incapable de deviner leur moindre utilité. Un seul d'entre eux lui parut avoir une forme plus ou moins reconnaissable, un objet dont la forme phallique lui rappela celle d'un sexe masculin. Ce qui, étrangement, ne la choqua pas plus que ça, en ayant déjà vu de nombreuses fois. Cependant, le concept même de pénis factice l'intrigua, et puis, cela ne l'aiguilla pas non plus sur l'utilisation potentielle des autres jouets.

« Kyuuuh... »

Min n'eut pas l'occasion d'en parler, et finit allongée sous la kitsune, nue toutes les deux. Elle remuait doucement sous elle, caressant sa peau par les doux mouvements de son corps. La terranide hocha ensuite la tête, assez enthousiasmée à l'idée de recommencer, et obtempéra en ouvrant grand la bouche, la langue tendue.

« Oui ! Moi vouloir caresses, et embrasser encore... aaaaahhh. »

On aurait davantage dit qu'elle attendait qu'on lui mette une sucrerie dans la bouche, voire qu'une infirmière allait lui inspecter les amygdales, plutôt qu'elle allait embrasser qui que ce soit, mais les instructions étaient les instructions, et Min les suivait à la lettre.~

9
Min hocha doucement la tête. Oui, dans une semaine elle aura le choix entre rester avec Mélinda ou la quitter, mais elle savait d'avance ce qu'elle comptait faire. La terranide songeait, sans doute naïvement, qu'elle n'aura aucune raison de préférer une vie de servitude à un retour en liberté. Néanmoins, Melinda savait se montrer plutôt convaincante, et elle se remit à l'embrasser, avec plus d'insistance cette fois. L'usagi réalisa alors soudainement que le geste dont elle avait été témoin plus tôt, qu'elle pensait innocent et destiné à ôter la crème de ses lèvres, s'avérait avoir un objectif beaucoup plus sensuel. Il fallait dire aussi que, culturellement, le baiser n'était pas quelque chose de très répandu dans sa tribu, voire pas du tout. Mélinda venait ainsi de lui voler son premier véritable baiser.

Min tenta de rester sage et docile, en accueillant la langue de sa maitresse qui forçait le passage entre ses lèvres. Elle frémit, presque électrisée, lorsque celle-ci effleura ses dents, une sensation très étrange, et plutôt agréable. La terranide était complètement désemparée, et se laissait embrasser, sans savoir quoi faire, essayant de suivre le rythme de sa langue contre la sienne. De même, ses mains suivaient le mouvement, et l'effleurait de la douceur de ses gants, lisses et brillants. L'une se tenait à la nuque de la jeune femme, et l'autre se posait sans la gêner sur l'avant-bras qui la caressait, et qui la faisait délicieusement frissonner, de la pointe des oreilles au bout de ses orteils.

C'était très doux, sensuel, et aussi inédits que ces gestes puissent lui paraître, Min appréciait beaucoup. Alors qu'elle se laissait tendrement aller contre Melinda, cette dernière finit par rompre le baiser, et Yukie décida de prendre la relève. Elle souleva presque sans effort la terranide, qui balançait ses bras et jambes dans le vide en s'exclamant de surprise.

« Kyuuuh !? »

Elle se retrouva sur la table, avec Yukie plaquée contre elle, et cette dernière l'embrassa à son tour. Min se tortillait doucement, un peu écrasée sous elle, ce qui faisait légèrement crisser le cuir de sa tenue. Elle aimait toujours autant être embrassée, mais l'expérience était différente, et trouvait ainsi que sa maitresse était douce, tandis que Yukie était plus brusque, sans être méchante non plus. Melinda finit d'ailleurs par lui poser la redoutable question : qui préférait-elle ?

« Moi... préférer... »

Elle hésita longuement. La terranide avait l'esprit un peu embrumé, après cet excès d'affection assez inattendu. Toutefois, au fond, la réponse était simple. Elle hésitait simplement car elle n'osait pas le dire. Melinda était en effet sa maitresse, et elle avait apprécié sa tendresse et ses caresses. Yukie, en revanche, l'avait arrachée de force des bras de sa maitresse, et embrassé brusquement. Le choix aurait donc dû être clair... pourtant, elle avait davantage apprécié ce second baiser. Les deux furent délicieux, mais la manière dont Yukie s'était emparée d'elle, de ses lèvres, lui avait donné d'étrange mais agréable frissons. Si elle devait donc être honnête, et elle l'était à outrance, ce serait Yukie qu'elle choisirait, en dépit de toute logique, en tout cas dans l'esprit confus de la terranide.

Et c'est ce qu'elle finit par faire, en la pointant silencieusement du doigt. L'autre raison pour laquelle elle hésitait était que, en soi, elle avait choisi quelqu'un d'autre que sa maîtresse ! Un choix certes honnête, mais qui risquait sans doute de la vexer, du moins c'était ce qu'elle craignait. Aussi, elle s'empressa d'ajouter, pour tempérer sa décision, en levant les yeux vers elle.

« Mais moi aimer bisous toi, aussi ! »

10
Se laissant aller à la faim, à la frustration, et à son instinct, Min s'était emportée sans y réfléchir plus que ça, pour manger le gâteau avec ses doigts. Lorsque Melinda s'empara de son poignet pour l'arrêter, elle comprit qu'elle venait sans doute de faire une bêtise, en se disant qu'elle ne respectait pas les coutumes des lieux. Elle tenta brièvement d'échapper à son étreinte, par réflexe, avant de se calmer l'instant d'après. Durant ce court laps de temps, la force supérieure de la vampire, qui la tenait fermement, ne passa pas inaperçue. La terranide déglutit, et bredouilla des excuses.

« Kuyh, pardon... »

Elle se laissa sagement faire par la suite, et regarda Yukie nettoyer ses bêtises, puis lui donner à manger. Elle obtempéra à sa demande et ouvrit la bouche, précédant chacune de ses bouchés d'un petit « aaah » mignon. Min était non seulement contente de pouvoir manger et rassasier son appétit, mais en plus le gâteau au chocolat était délicieux, et Min se régalait. Que ce soit une autre personne qui la nourrisse, comme une enfant, ne la dérangeait pas, ce n'était pas quelque chose qui pouvait affecter la fierté de la terranide. Au contraire, elle appréciait la gentillesse du geste, qu'on l'aide avec ces "cuillères" et que l'on prenne soin d'elle.
   
L'usagi eût ainsi droit à un très agréable repas. Elle savourait chaque bouchée, et ses longues oreilles frémissaient doucement sous les caresses des deux femmes sur sa peau. Yukie lui expliqua qu'elle n'était pas si méchante, et elle acquiesça, la bouche pleine, prête à y croire. Après tout, elle ne se donnerait pas autant de peine si elle l'était. Min finit par détourner son attention, en direction de Melinda, à sa demande. Elle ne se montra pas farouche, et ses baisers furent reçus sans contestation. La terranide n'y voyait aucun geste déplacé, juste de la tendresse et de la gourmandise, elle tendit même les lèvres pour laisser sa maitresse y goûter la crème.

Rassasiée, chouchoutée, Min se sentait bien ici, pour le moment. Jusqu'à ce que la gêne prenne le dessus, à la question de Melinda. Sa queue touffue frétilla nerveusement, contre les cuisses de la jeune femme. Bien qu'écouter son instinct et mentir pour survivre lui était envisageable, la terranide était d'un caractère plutôt angélique, et elle préférait éviter autant que possible d'être malhonnête, c'était dans sa nature. Aussi, la réponse à sa question n'était pas évidente. Elle mit de longues secondes à réfléchir, avant de finalement juger,  naïvement, qu'elle ne craignait rien en admettant la vérité.

« Oui... moi être bien, mais moi vouloir m'enfuir... être libre. »

Pas forcément maintenant, mais l'idée de vouloir partir et retourner d'où elle venait ne la quittait pas. Elle se demandait d'ailleurs ce qu'était devenu son village... La terranide eût une pensée émue pour les quelques survivants du raid d'esclavagistes, avant de chasser ces horribles souvenirs de son esprit.

Elle reporta son attention sur Mélinda et sa proposition, le corps toujours tourné vers elle.

« Kyuuh... ? »

C'était pour le moins inattendu. Une période d'essai sur son statut d'esclave, au bout de laquelle elle pourrait retrouver sa liberté si elle le souhaitait ? Une telle proposition paraissait trop belle pour être vraie, et aurait dû soulever la méfiance de n'importe quelle esclave, mais c'était sans compter la naïveté de Min. Melinda ne lui avait donné aucune raison de douter de ses bonnes intentions, la terranide était donc prête à la croire sur parole. Quant aux termes de la proposition, ils paraissaient tout à fait raisonnable. Il lui suffirait de supporter sa captivité pendant une semaine, et elle sera de nouveau libre de retourner auprès des siens ! Certes, sept jours étaient longs, et beaucoup de choses pouvaient se passer entre temps, mais ça valait le coup d'essayer.

« Alors, moi pas m'enfuir... moi rester, une semaine, après moi être libre ? »

Elle agrémenta ses propos d'un tendre sourire, touchée par la générosité de son offre. Elle s'imaginait davantage les esclavagistes comme préférant enfermer leurs esclaves dans des cages contre leur gré, plutôt que de leur offrir l'opportunité de retrouver leur liberté. Bien sûr, l'idée qu'elle puisse tout simplement lui mentir lui avait vaguement effleuré l'esprit, mais la terranide lui faisait confiance, pour l'instant en tout cas. Elle ne se doutait pas non plus que, si sa maitresse était aussi confiante dans sa proposition, ce devait être pour une bonne raison.

« D'accord ! »

C'est ainsi que, d'un simple mot, et pour les sept prochains jours, la belle usagi accepta de laisser son destin entre les mains de Mélinda, volontairement.

11
Le coin du chalant / Re : Une ESPer en quête d'OS
« le: vendredi 23 mars 2018, 00:23:08 »
Up !

12
Bien qu'elle pensait toujours avoir fait le bon choix, Min ne tarda pas à regretter son excès de zèle malgré tout, en remarquant l'air de plus en plus menaçant de sa maitresse. L'usagi reculait à mesure que la kitsune s'avançait, lentement, faiblement, jusqu'à se retrouver prise en tenaille entre le canapé et le corps de sa maitresse. Heureusement, sa colère ne dura pas, mais ce fût suffisant pour faire une forte impression sur elle. Et la rendre confuse, aussi.

« Kyuuuh... ? »

Elle semblait... contente de sa rébellion ? Voilà qui était très surprenant pour elle.  Elle s'attendait davantage à une punition qu'à un compliment sur sa bravoure, et resta figée un petit moment, à essayer de comprendre pourquoi. Aucune explication ne lui vint à l'esprit. La terranide se dit qu'il était tant mieux, elle n'allait pas s'en plaindre, et laissa ce mystère tel qu'il était pour le moment. Elle dût se concentrer davantage sur les propos de sa maitresse, qu'elle avait du mal à comprendre.

« Branss..Embar..Embrasser.. ? »

Ainsi donc, ce fût de ça qu'il s'agissait. Min comprit qu'elle ne voulait pas la manger, mais "l'embrasser"... lui caresser la langue. Elle s'imagina la scène, et en vint à la conclusion que c'était une coutume bien étrange. Néanmoins, elle fût assez rassurée. Toujours bloquée sous sa maitresse, elle la regardait avec un mélange d’appréhension et de curiosité, et la suite de ses explications lui parurent de plus en plus incompréhensible.

« Faire des enfants... sans faire des enfants ? Oui, ça être impossible, toi être femelle, et moi être femelle... alors pourquoi ? »

Sans qu'elle ne puisse prendre le temps d'y réfléchir davantage, l'usagi fût prise d'assaut par les queues de la kitsune. Elle se mit à se tortiller sous elle, en se débattant gentiment, caressée et chatouillée de tous les cotés, lui soutirant de faibles couinements.

« Ky-kyaaah ! »

Min était dans l'incompréhension la plus totale, ce qui n'avait pas changé depuis leur première rencontre plus tôt à vrai dire. Elle ne savait pas pourquoi sa maitresse faisait cela, c'était une activité très étrange... mais elle devait bien admettre qu'elle avait raison en ce qui concernait offrir du plaisir, c'était très agréable. Elle se mit à rougir, et sentant instinctivement qu'elle ne voulait pas lui faire de mal, se laissa faire. Ses cuisses étaient écartées de part et d'autre d'Ahri, qui avait le champs libre pour lui caresser le corps, et qui ne s'en privait pas. L'usagi ne ressentait pas le besoin de pudeur, et n'était pas choquée par ce qu'elle faisait, au contraire elle était plutôt curieuse, intriguée... excitée, aussi. Pour l'instant, rien de ce qu'elle faisait ne lui paraissait déplacée. La terranide remuait doucement en couinant de plaisir, appréciant le contact chaud de sa main et de sa fourrure, contre sa peau toute douce et frémissante. Elle l'appela par son nom, sans se rendre compte qu'elle le connaissait sans raison.

« Ahri... kyuh... ça être bizarre... mais ça faire plaisir... kyuh... »

13
L'usagi ne savait pas encore sur quel pied danser. D'un coté, elle était face à une esclavagiste, celle qu'elle devra appeler Maitresse et à qui elle devra abandonner sa liberté. Ce n'était pas vraiment une notion familière pour elle, mais elle avait entendu suffisamment de légendes à ce sujet pour s'en faire son opinion, assez effrayante au demeurant. D'un autre coté, Mélinda ne paraissait pas si méchante, au contraire elle semblait même plutôt généreuse et attentionnée. La terranide se nourrissait surtout de fruits, de légumes, et de petits plats simples issus des produits de la nature, et ne voyait absolument pas ce qu'était cette "chantilly" ou ce "gâteau". Cependant, elle avait adoré ce "chocolat", et elle comprenait qu'il s'agissait d'autre formes de nourriture. Les délicieuses odeurs qui parvenaient à son petit nez lui ouvrait l'appétit, et elle trouvait finalement la proposition de sa maitresse forte alléchante.

Min acquiesça donc faiblement, et accepta, même si elle n'avait sans doute pas le choix. Lorsque Yukie s'approcha d'elle, la terranide eut un soubresaut. Elle l'effrayait un petit peu, mais pas tant que ça, c'était surtout qu'elle l'intimidait, beaucoup même. Toutefois, elle resta debout et la laissa faire, comprenant bien qu'elle n'allait pas lui faire de mal, et qu'elle venait simplement la libérer. Ses lourdes chaînes inconfortables furent remplacées par un petit collier rose, qu'elle trouvait vraiment très mignon, et qui lui allait superbement. Elle fût un peu déçue d'avoir une laisse attachée au bout, mais il fallait s'y attendre, c'était commun pour une esclave, sans oublier qu'elle avait tenté de fuir dans la minute où elle était arrivée. D'ailleurs, elle ne songeait plus vraiment à recommencer. Pas parce qu'elle se soit assagie, mais rassasier sa faim primait pour le moment.

« Oui, moi vouloir. »

Docile, elle suivit donc Mélinda, sans se formaliser d'être tenue en laisse. Elle regardait avec beaucoup de curiosité les alentours, sans ralentir le pas, observant les servantes qui s'affairaient et l'architecture générale du manoir, en songeant que ça sera sans doute sa nouvelle maison, si elle ne parvenait pas à s'enfuir. Elles arrivèrent ensuite à destination, et la lapine obéit, venant s'asseoir à table, sur les genoux de sa maitresse, qui était un peu plus petite que la terranide. Ses fesses posées contre ses cuisses, et son dos blottis contre son buste, elle se tenait légèrement en biais, avec les jambes battantes d'un coté et le visage de Mélinda près de son épaule. Min était assez étonnée de voir à quel point elle prenait soin d'elle, et ne s'attendait pas à recevoir un tel traitement, lorsqu'elle était arrivée dans sa cage. Elle la laissa réarranger ses cheveux, et poussa un petit couinement d'excuse.

« Kyuuuh... Oui, buisson salir, pardon. »

Elle se sentait reconnaissante pour les beaux vêtements qu'elle lui avait fait mettre, et regrettait un peu, mais sincèrement, de les avoir salis. C'était les circonstances de sa fuite qui l'avaient exigé. Lorsque Yukie arriva, avec un appétissant gâteau, le regard de la terranide s'illumina de gourmandise. Elle avait faim, et ce qu'on lui apportait lui paraissait délicieux, en particulier à l'odeur de chocolat auquel elle avait pris goût, mais aussi aux décorations qui donnait très envie d'y gouter. Elle le regarda donc, gourmande, puis les cuillers que l'on avait mises à sa disposition, puis Yukie qui lui proposa de l'aider, puis de nouveaux les cuillers.

« Non, mais moi essayer. »

Ce n'était pas qu'elle manquait de confiance envers Yukie, mais la curiosité l'emporta sur le reste. Elle n'avait jamais rien mangé de la sorte, ni utilisé de tels ustensiles. Aussi, elle prit donc deux cuillers, une dans chaque main, prise entre ses poings, et s'en servit ensemble comme d'une pince pour prendre des morceaux de gâteaux, qu'elle amenait ensuite au dessus d'elle et essayait de faire tomber dans sa bouche. Min n'était pas une personne particulièrement maladroite, mais elle n'avait jamais vu ça avant, c'était nouveau pour elle, et elle avait beaucoup de mal à avaler quoi que ce soit. Ce qui ne lui plaisait pas, car elle avait très faim. Au point qu'elle commençait à s'emporter un petit peu, ses deux longues oreilles frémissaient de frustration, et elle finit par lâcher les cuillers pour manger le gâteau directement à la main, prenant des morceaux et les mangeant avec ses doigts. Elle avait du chocolat plein les lèvres, et après quelques délicieuses bouchées prises à la va-vite, elle ralentit la cadence, en regardant Yukie. Celle-ci avait pris la peine de lui apporter des ustensiles, et elle n'était donc pas sûre de savoir si manger ainsi serait bien vu ou non. En tout cas, s'il fallait manger proprement, il allait falloir la nourrir, ce qu'elle acceptera gentiment.

14
Les oreilles de l'usagi se mirent à frétiller, sous l'effet d'une légère pointe de peur, en entendant la voix d'Ahri. En effet, sans que Min ne sache pourquoi, elle paraissait plutôt déçue. Et Min ne voulait surtout pas que sa maitresse soit déçue ! Non pas par obéissance, ou soumission envers elle, mais simplement par instinct de survie, elle ne souhaitait pas finir dans une assiette, qu'elle soit petite ou grande. Bien que l'une puisse être plus agréable que l'autre, elle ne faisait pas la différence, la kitsune devra le lui apprendre. L'esclave acquiesça à la hâte, hochant la tête.

« Oui ! Moi comprendre. Toi être maitresse, moi être esclave. »

Elle comprenait, mais ça restait flou pour elle quand même. Tout ce qu'elle savait de cette situation venait des récits d'esclavagisme, des légendes que l'on se racontait pour se faire peur, qui faisait mention d'obéissance et de punitions, dans un contexte où l'on n'avait aucune liberté. Ce qui rejoignais un peu ce que sa maitresse lui disait. C'était certes son premier jour, mais la terranide songeait que ça ne s'annonçait pas si mal, pour le moment. Du moins, jusqu'à ce qu'elle ne mentionne à nouveau la menace de la dévorer, qui avait l'air d'être très efficace sur elle. Min ne pût s'empêcher de frémir de peur à nouveau, légèrement, comprenant que ce n'était qu'une menace virtuelle pour l'instant, mais qu'elle n'hésitera pas à la mettre à exécution. Elle hocha de nouveau la tête, l'air un peu inquiète.

« D'accord, moi jouer avec toi, et toi pas manger moi... »

Elle ne savait pas ce que "jouer" signifiait précisément dans le vocabulaire d'Ahri, mais l'alternative était forcément moins enviable. Néanmoins, alors qu'elle pensait être tirée d'affaire, sa maitresse brisa rapidement la distance entre elles deux, ses lèvres se rapprochant dangereusement d'elle, si bien qu'elle crût que son heure était venue. Maintenue fermement par la main de la kitsune, elle ne put s'échapper, et se mit à taper du poing contre ses épaules, en se débattant, prise de panique, essayant de s'enfuir. Elle était même à deux doigts de lui croquer férocement la langue, ses incisives se refermant dessus, ce que cette dernière avait pu sentir, mais elle ne força pas, étant parvenue à reculer vivement, tombant à la renverse contre le canapé. Une jambe à terre, l'autre sur le dossier, elle avait les cuisses indécemment écartées, et Ahri avait une vue imprenable sur sa culotte blanche, et les formes de sa vulve qu'elle moulait un peu.

« Kyuuuuh ! »

Min poussa un petit couinement plaintif, ne comprenant pas ce qui lui arrivait. Pourquoi avait-elle voulu la manger ? C'était en effet ce qu'elle pensait. S'embrasser était une coutume qui n'existait pas, dans leur tribu, et ce geste lui parut plus effrayant qu'il ne l'était en réalité. D'ailleurs, le sexe également était différent chez eux. Ce n'était pas tabou, ni ne souffrait d'un besoin de pudeur, en revanche c'était quelque chose qui servait essentiellement à la reproduction, entre un homme et une femme. Tout le reste était totalement inconnu pour elle, notamment le mot "violer" dont elle ne connaissait pas la signification. En tout cas, elle se sentait trahie, et ne se laissa pas faire, même si la peur étreignait toujours sa poitrine.

« Toi dire toi pas manger moi... toi mentir ! »

15
Après avoir posé sa question, la terranide attendit la réponse de sa maitresse. La réaction de cette dernière apaisa légèrement ses craintes, ne décelant aucune malveillance dans son sourire. La kitsune ne comptait pas la manger... sauf si elle continuait de l'embêter. Min comprenait le sens de sa phrase, et poussa un couinement plaintif, ne souhaitant pas finir dans son assiette. Elle lui répondit, en espérant que ça lui passera l'envie de mettre sa menace à exécution.

« Kyuuuh... Non, moi arrêter... Toi pas grignoter moi... »

Les deux femmes continuèrent leur bout de chemin ensemble, jusqu'à arriver à destination, la maison de sa maitresse. Et, par extension, sa nouvelle maison. Elle resta un moment devant la porte, pas tout à fait sûre qu'il soit sage d'y entrer. L'usagi pouvait encore se sauver, si elle le voulait, en tout cas c'était ce à quoi elle songeait. Le doux contact des queues d'Ahri contre son dos la ramenèrent à la réalité, et Min s'avança à l’intérieur, se disant qu'elle se ferait bien vite rattrapée si elle tentait quoi que ce soit, de toute façon. Elle entra donc, et lorsque les portes se refermèrent derrière elle, la terranide sursauta. Ce n'était sans doute pas explicite, mais son instinct ne la trompait pas. Elle se sentait prise au piège, et en compagnie d'une terrible kitsune, de surcroit ! Néanmoins, elle avait encore un petit espoir, peut-être bien naïf, que cela se passe bien. Ahri avait été gentille avec elle jusque là, avait soigné sa blessure, ne comptait pas la manger, et ne l'avait pas forcé à faire quoi que ce soit jusque maintenant, en dehors de la suivre. Elle espérait donc que tout se passe bien entre elles.

Min répondit à son invitation, et s'assit confortablement sur le canapé. C'était beaucoup plus agréable que la cave dans laquelle elle avait dormi récemment, très clairement, et la terranide l'appréciait, remuant son postérieur contre la mousse moelleuse. Elle accepta le verre d'eau en la remerciant, mais ne le bût pas tout de suite. L'usagi le porta à ses narines, et en renifla l'odeur, sa vie dans la nature ayant développé ses sens au delà de ceux des terranides citadins. Rien ne lui parut suspect, et finalement, elle ingurgita cul-sec le contenu du verre, en frétillant des oreilles. Visiblement, elle était très assoiffée. Elle reporta ensuite son attention sur sa maitresse, et sur ses propos. La terranide comprenait sans trop de problème la langue commune, mais elle avait quand même du mal lorsque ça devenait trop métaphorique, ou trop imagé, et elle avait tendance à tout prendre au sens littéral. Autant elle comprit qu'Ahri avait l'intention de la dresser, même si elle n'avait aucune idée de la manière ou de ses intentions, autant elle ne savait pas pourquoi elle pensait qu'elle avait mordu qui que ce soit. Ce qu'elle résuma, en quelques mots simples.

« Toi dresser moi ? Mais moi pas mordre, non, moi gentille... »

Pages: [1] 2