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Messages - Cara Teixeira

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Les alentours de la ville / Re : Psycho-Moldu [Cara Teixeira]
« le: mercredi 21 novembre 2018, 12:34:46 »
La musique du rez-de-chaussée ne semblait pas atteindre l'esprit de la sang-pur. Elle était entièrement consacrée au plaisir qui faisait vrombir son corps, qui faisait s'emballer son cœur. Il n'y avait que Vaas qui comptait. Que son corps chaud pressé contre le sien. Que sa queue raidie qui labourait ses entrailles. Que ses bourses pleines que la brunette caressait, massait, serrait entre ses doigts aventureux. Il n'y avait que cette souffrance qui irradiait dans chacune de ses cellules, qui se métamorphosait en plaisir intense.

Les dents du psychopathe dans son cou, ses lèvres, sa langue... C'était presque trop. Elle s'arqua brusquement contre lui, provoquant sans le vouloir un changement d'orifice. Mais c'était tout aussi bon de le retrouver à défoncer furieusement sa matrice. Et à le sentir s'y relâcher une nouvelle fois. Entre ses muscles intimes fermement serrés, la queue toujours aussi rigide tremblait, inondait ses chairs féminines.

« Va-aas ! Couina-t-elle, a bout de souffle, avant de s'abandonner aussi à l'orgasme. Aaah, mon Prince ! »

Ses bras s'enroulaient autour de sa taille, de la même manière que ses jambes, ses ongles griffaient passionnément la peau masculine alors que ses reins se contractaient, accueillant tout autant l'offrande qu'il lui faisait que le pic de jouissance qui étreignait son corps. A bout de souffle, sa voix se brisa dans ses cris, et -enfin- ses muscles se relâchèrent.

Elle resta un instant perdue, l'intensité de son plaisir ayant été inédite, et elle papillonna rapidement des paupières, cherchant à retrouver une vision normale, claire. Sans grand succès. Sa cage thoracique, et sa poitrine orgueilleuse, se soulevaient de façon vive, erratique, alors qu'elle haletait toujours. Un petit gémissement langoureux accueillit les paroles de l'homme qui parvenaient à percer le brouillard de son esprit. Et elle se tourna à demi, revenant se lover contre lui. Ses doigts légers vinrent caresser son corps, s'attardant sur ses biceps, ses hanches, chatouillant le bas de son dos.

« Je... Je n'aurais pas cru non plus, au départ, que tu pouvais être si... Mh... Que ça pourrait être aussi bon, mon Prince, souffle-t-elle, incertaine de réussir à s'être exprimée comme elle le désirait. »

Son esprit était toujours embrumé par la drogue. Elle était toujours sous l'emprise de cette langueur, de ce plaisir qui s'attardait dans chacune de ses cellules.

Un sursaut de lucidité traversa ses pensées cotonneuses. Sa baguette ! Cette traînée l'avait toujours, en bas. Elle leva la tête, embrassant la mâchoire de l'homme, et ronronne contre son oreille.

« Est-ce que... Est-ce que je pourrais récupérer ma baguette ? Demanda-t-elle d'une voix douce. C'est que... C'est un objet assez intime... Ça fait presque parti de moi... Et... Je ne suis ni lesbienne, ni bi, alors savoir qu'elle est entre les mains- Non, entre les seins de... De ton amie... »

Elle frissonna, mais pas de manière agréable. Il n'y avait rien de feint, dans ses paroles. Une baguette était en effet un objet très cher à son sorcier. Et penser qu'une femme, une traînée -Pire ! Une moldue !-, l'avait entre les seins, ça la révulsait presque.

« Je ferais tout ce que tu voudras, mon Prince, je me plierais à tous tes désirs... Mais je t'en prie... Je... J'aimerais vraiment la récupérer, continua-t-elle, mordillant le lobe de son oreille avec tendresse. J'ai été prise de court, quand vous êtes arrivés... Ça ne se reproduira plus, je te le jure ! Promit la sang-pur avec ferveur. »

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Les alentours de la ville / Re : Psycho-Moldu [Cara Teixeira]
« le: samedi 17 novembre 2018, 20:13:55 »
Oh, elle était étroite, la petite sorcière. Elle était encore novice, dans tout ça. Son corps était encore ferme et serré. Et Vaas la pourfendait avec vigueur, avec brutalité. Et elle avait mal, mais elle aimait ça. C'était son Prince, qui l'honorait, qui marquait son corps de sa présence. Qui lui faisait tant de bien, tant de mal ! Elle ne songeait plus à sa baguette, gardée par cette petite pétasse moldue. Le Rakyat la subjuguait. Les couleurs, devant ses paupières closes, l'enchantait. Et la queue de son amant, si dure, si bonne, la renversait.

Poussant sur ses bras, alors qu'une prise dans sa crinière la forçait à se redresser, Cara enroula une main autour de la nuque du psychopathe, un peu à l'aveugle, pour s'y retenir, pour que ses formes se calent contre sa silhouette parfaite. Sa peau brûlante contre la sienne, les battements de leurs coeurs qui s'emballaient, c'était si bon. Elle ne savait plus vraiment si elle avait mal, ou si elle prenait du plaisir. C'était à la fois les deux, et rien de tout ça. La souffrance semblait booster la chaleur entre ses reins. Elle ne s'imaginait pas appréciant cette pratique, et pourtant... Pourtant, il semblerait que plus son Prince la malmenait, plus elle adorait.

Le poids de l'homme contre son dos la fit sourire. Gémir. Elle se crispa, se resserrant autour du membre qui la dévastait, et un petit cri quitta ses lèvres, alors que son corps s'écrasait sur le tapis. Brusquement. Elle cria à nouveau. Relâchant la nuque de Vaas, elle profita de ce qu'il quittait la chaleur intime de son corps pour rouler souplement, ressentant dans son dos les fils de laine du tapis qui la chatouillaient légèrement. Elle releva les cuisses, et enroula ses jambes autour de sa taille, pour mieux le retenir. Pour mieux profiter de ses muscles qui roulaient sous sa peau, de son sexe qui revenait en elle, qui repoussait sa chair qui voulait déjà se refermer, se resserrer.

Son cri s'étouffa dans sa gorge, contre les lèvres de son Prince qui venait l'embrasser. Elle s'agrippa à lui, répondant avec ardeur au baiser, sa langue cherchant la sienne, jouant contre et avec. Ses reins malmenés bougeaient d'eux-mêmes, son bassin rencontrait celui de l'hidalgo, sa rondelle se serraient autour du membre lubrifié qui glissait presque avec facilité en elle à présent. Elle n'avait pas regardé, mais sans doute que quelques gouttes de sang se mêlaient à la cyprine et au sperme qui maculaient ses cuisses. Qui facilitaient la progression de Vaas en elle. C'est qu'il n'y avait pas été de main morte. Sans la drogue, elle aurait sûrement chanté un autre refrain.

Une de ses mains glissa le long du corps mâle, caressante, curieuse, joueuse. Elle s'inséra entre eux, un doigt venant frotter légèrement sa perle avant de s'aventurer plus bas, dédaignant son intimité pour glisser plus bas encore, suivis du reste de la main. Entreprenante, même si elle n'était pas certaine que cela plaise à Vaas, elle caressa ce sexe veiné qui s'enfonçait en elle, qui poussait, qui écartait sans ménagement ses chairs sensibles. Elle étala un peu plus encore leurs sécrétions, et sa main finit par se refermer doucement sur les bourses, caressante, affectueuse, alors qu'elle mordait doucement la langue ou les lèvres de son Prince, qu'elle se cabrait sous lui pour en avoir encore, pour accompagner, amplifier, ses coups de reins.

« Oh, Vaas... Soupira-t-elle contre ses lèvres, léchant d'une façon presque obscène ses lèvres. Oh mon Prince, j'aime tant quand tu me possèdes ainsi ! »

Elle serrait parfois un peu plus fort contre les testicules, massant cependant ces organes avec dévotion. Elle avait chaud, trop chaud. Tout était si coloré, si... Irréel ! Et son corps qui tremblait de plaisir.... Ses muscles qui se crispaient, annonciateurs d'une vague de sensations dévastatrice... Était-il possible, pour la sorcière, de se laisser avilir de la sorte par un moldu ? Apparemment, oui. Mais pas n'importe quel moldu. Son moldu. Son Prince.

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Les alentours de la ville / Re : Psycho-Moldu [Cara Teixeira]
« le: dimanche 11 novembre 2018, 19:51:39 »
L'esprit troublé par la drogue, les sens enfiévrés par leurs étreintes, la brunette était affamée, docile, épanouie. Elle relâcha doucement sa prise sur l'organe mâle toujours aussi vigoureux, adressant un long regard enflammé à son amant. Son prince, son chevalier. Elle souriait, largement, en se mettant en position. Ses paumes à plat sur le tapis moelleux qui la préservait du plancher, ses genoux également posés, souplement, contre les fils de laine douce, Cara releva ses reins, présentant avec joie sa croupe à Vaas. Elle tourna la tête vers lui, attentive, impatiente. Ses prunelles brillaient d'une flamme aussi lubrique que celle qui hantait le regard du psychopathe.

Quelques gémissements lui échappèrent en le sentant s'approprier sa chair. Ses mains chaudes qui englobaient ses fesses, qui les maltraitaient, cette légère, si légère, douleur quand elles claquaient contre sa peau pâle, autant de sensations qui achevaient de la rendre à nouveau prête, trempée et soumise. Elle pencha la tête, ses longs cheveux bruns masquant temporairement ses traits, alors qu'elle agrippait le tapis. La langue de Vaas la chamboulait, lubrifiant, préparant son corps pour cette chevauchée qu'elle attendait tant. Ses lèvres entrouvertes laissaient passer un souffle court, lourd, impatient. Un petit cri jaillit de sa gorge alors qu'elle le sentit qui se pressait soudain contre elle. Elle était aussi détendue que possible, avec le Rakyat. Les yeux fermés, elle voyait quand même les couleurs qui tourbillonnaient derrière ses paupières closes. Elle avait l'impression de voir la scène, comme si elle était détachée de son corps. Comme si elle observait avec un appareil moldu qui permettait de voir les signes de chaleurs dans le noir.

Et ils étaient chauds, bouillants, tous les deux.

Un grand cri s'étouffa contre ses lèvres pincées, mordues, quand il s'implanta en elle. Un geste brusque, brutal, qui écartait rudement les parois souples de sa croupe, qui s'appropriait cette entrée comme un chevalier conquérant. Douloureusement. Magnifiquement. Elle n'avait pas les idées claires, et la douleur la fit se cabrer. Mais elle aimait ça. Oh oui ! Et à nouveau, elle cria. Un mélange de joie, de souffrance. De folie.

« Mon Prince, haleta la sorcière, quelques instants plus tard. Conquiers-moi, souilles-moi, défonces-moi, laissa-t-elle échapper avec un petit cri tandis qu'elle creusait les reins. »

Son prince, son petit-ami, si doux, si dur ! Elle ondula doucement, son corps s'habituant progressivement à cette bestiale intrusion. Elle en voulait plus. Qu'il fasse encore claquer sa chair, avec son bassin, avec ses mains. Qu'il prenne pleinement possession de son corps, qu'il le modèle à grand coup de queue rageurs. Et elle prenait les devants, poussant sur ses genoux, amenant leurs corps à se joindre intimement, avant de s'avancer, creusant l'écart entre leurs chairs brûlantes, ne laissant que l'extrémité de la hampe masculine en elle. Et à nouveau, plus fort, plus vite, elle s'empalait. Elle tremblait, entre plaisir et souffrance, dissociée de son corps, et pourtant plus présente que jamais.

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Les alentours de la ville / Re : Psycho-Moldu [Cara Teixeira]
« le: dimanche 12 août 2018, 14:46:45 »
Sous ses doigts, entre ses lèvres serrées, la verge enflait. Redevenait aussi dure que précédemment. La sorcière soupira de plaisir en l'avalant encore plus loin entre ses lèvres, en la nichant contre sa gorge délicate, en y forçant le passage jusqu'à pouvoir embrasser son aine, jusqu'à pouvoir caresser les bourses encore pleines de ses lippes affamées. En le voyant arriver, elle n'avait pas pensé à apprécier autant  la soirée. Elle n'avait pas songé à quel point il serait délicieux de s'abandonner. A quel point elle voudrait s'avilir, s'enfoncer dans le stupre, dans la folie. Les vapeurs hallucinogènes avaient déjà commencées à lui faire voir des licornes roses et autres conneries psychédéliques. A considérer le psychopathe comme son chevalier de luxure. Mais la drogue qui courait dans ses veines, à cet instant, magnifiait le tout. Elle se sentait importante, encore plus qu'en tant que fière Teixeira, garce sang-pur de la haute société magique. Encore plus qu'en tant que femme d'affaire de génie qui a su se créer une petite fortune à elle, sans piocher dans l'héritage familial, juste avec son petit cerveau malin et sa puissance magique considérable.

Un gémissement s'étouffe contre l'épée de débauche de Vaas, et elle suce, elle aspire, elle cajole. Elle se fait féline, gourmande, affamée. Elle le nettoie, elle le déguste. Son propre goût, mélangé à celui de l'homme, se mélange dans sa bouche, sous sa langue audacieuse. Cara est fière de le sentir aussi rigide en elle, fière qu'il bande aussi fort pour elle. Son beau chevalier, son amour, son amant. Et elle le pompe, alternant les rythmes, se fiant à ses réactions pour trouver ce qui lui plaît le plus. Ses mains caressent avec ferveur sa peau brûlante, la chair tendre de ses bijoux mâles, avant de remplacer ses lèvres qui, elles, se relayent contre le corps du psychopathe. Qui viennent aspirer, laper, les bourses sollicitées.

« Oui, mon chéri, mon trésor... Souffla-t-elle en pressant la chair roide entre sa poitrine arrogante. Remplis-moi, je n'attends que ça... »

Et elle vint reprendre sa queue en bouche, accélérant le rythme, s'empalant sur la rigide virilité, cherchant à en extraire tout le suc, tout ce qu'il voudrait lui offrir. Eeeet... Sans les mains ! La brunette ne garda que ses lèvres et sa langue en action sur le corps du mercenaire, ses mains venant flatter son propre corps, se glissant entre ses cuisses luisantes. Ses doigts s'insérèrent dans sa fleur souillée, s'y frayèrent un passage aisément, avant de revenir caresser son bourgeon avec doigté. Elle remonta, étalant un peu plus le sperme et la cyprine mêlée, caressant sa peau enflammée par un désir ardent, venant presser les rondeurs de son buste. Ses reins ondulaient, avides de se sentir possédés à nouveau. Une lueur concupiscente enflammait le regard brûlant de la sang-pur. Son beau chevalier, sauvage, était si doux à goûter. Si délicieux à aspirer, à humer. Elle gémit sans retenue, maltraitant sa poitrine alors qu'elle était impatiente de le sentir se répandre à nouveau entre ses lèvres. Et elle s'empala, plus vite, plus fort, sur sa queue lubrifiée, nettoyée. Plus loin, y restant parfois de longues secondes, à en faire couler des larmes de joie au coin de ses yeux.

Son corps souple tremblait presque d'impatience, luisant de sueur, mais aussi de leurs fluides mêlés qu'elle étalait avec ses doigts en cherchant à soulager la tension croissante, encore, qui naissait en elle. Qui la rendait fébrile. Enflammée. Très, très enthousiaste. Indécente et impudique. Dépravée. Oh oui, cette nuit était magnifique. Les couleurs dansaient devant son regard quand elle levait les yeux vers Vaas, quand elle le lâchait un instant, l'écrasant contre sa poitrine brûlante. Le feu courait dans ses veines, chevauchant l'implacable désir qui s'y était ancré.

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Les alentours de la ville / Re : Psycho-Moldu [Cara Teixeira]
« le: vendredi 10 août 2018, 01:13:09 »
Oh, ce plaisir, cette chaleur ! La musique et les vapeurs embrumaient Cara, mais le plaisir achevait de la rendre incapable de réfléchir clairement. Le corps de son amant pressé contre elle, en elle, la faisait bouillonner. Et l'orgasme dévastateur qui la ravageait lui faisait perdre la tête. Elle se sentait alanguie, entre ses bras, repue, satisfaite. Mais c'était loin d'être fini. Son inexpérience n'était pas un soucis, son instinct prenant la relève, mais son endurance n'était pas encore au top. Pas comme celle de son compagnon, toujours aussi rigide en elle malgré la jouissance généreuse dont il venait de l'abreuver.

Haletante, elle pencha légèrement la tête, savourant la caresse de Vaas contre sa joue. Elle lui sourit en retour, féline, câline. Qu'il était attentionné envers elle, quand même ! Un vrai prince charmant. Un petit soupir déçu s'échappa alors que sa chaleur s'écartait, qu'il allait récupérer des pilules. Se redressant sur un coude, la sorcière observa le barbare avec curiosité. Ses pupilles étaient toujours dilatées, offrant à son regard une aura étrange. Elle acquiesça, ne prenant pas non plus conscience que la phrase n'avait pas vraiment de sens, et se redressa.

Assise sur le lit, elle serra les cuisses, comme pour empêcher que ne coule ce qui restait de la présence du psychopathe en elle. Elle frissonna, un pic d'électricité partant de ses chairs sensibles pour irradier son corps, et accepta la gélule qu'il lui tendait. Elle tendit la main vers le verre d'eau posé sur sa table de chevet, et un soupçon de magie instinctive, incontrôlable de façon consciente, l'attira à elle. En totale confiance face à celui qui venait d'investir sa demeure en défonçant la porte principale, elle avala la gélule avec une grande gorgée d'eau.

Si les premières secondes, la Sang-Pur ne constata aucun effet, ses pupilles ne tardèrent pas à se dilater un peu plus, mangeant presque totalement la délicate teinte noisette des iris. Prenant une inspiration tremblante, alors qu'elle sentait son corps fourmiller soudain d'énergie, qu'elle ressentait le manque de la présence de Vaas en elle, Cara cligna des yeux. Elle leva le regard vers son amant, son petit-ami, et sourit en découvrant l'aura qui l'entourait. Il respirait le danger, le sexe, la folie. Mais elle trouvait ça charmant. En fait, il ressemblait vraiment à un prince, à ses yeux. Grand. Nu. Glorieux.

Avec un petit soupir, elle se laissa glisser à bas du lit, ses genoux venant cogner le tapis qui recouvrait le plancher. Ses cuisses luisaient, de son plaisir à elle, et à lui. Elle l'attira contre son corps tremblant, ses mains s'accrochant à ses hanches. Puis la droite glissa, venant encercler la base de son sexe tendu, souillé de leurs fluides mêlés. La brune leva un regard de pure adoration vers Vaas, appréciant sa vigueur mâle, son attitude virile.

« Oh, mon amour... Tu es si fort... Tu es si... Aah... chaud ! »

Elle ponctuait ses mots de coups de langues, de baisers, contre l'érection, le nettoyant, le lubrifiant de plus belle. Elle se cambrait, offrant sa croupe à son regard, alors que ses cuisses serrées retenaient (bien mal) le sperme et la cyprine qui s'écoulaient de sa fleur rougie.

« Dis-moi ce qui te ferais plaisir, mon chéri... Je te comblerais au mieux. Tout ce que tu voudras... Souffla-t-elle d'une voix basse, rauque, affamée. Dévouée. »

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Les alentours de la ville / Re : Psycho-Moldu [Cara Teixeira]
« le: mardi 07 août 2018, 18:23:20 »
Sous ses doigts de brute, sous ses attentions tantôt douces, tantôt rudes, le corps de la sorcière réagissait. Elle s'épanouissait presque sous ses coups de reins, sous ses caresses, elle gémissait, lascive, alors que la douleur qu'il faisait naître en elle se mariait au plaisir, au désir, et la propulsait dans un monde embrumé, où sa réflexion n'était que secondaire.

Quand il l'embrassa, elle répondit avec une passion non feinte. Elle se cambrait sous ses assauts, ses seins s'écrasant contre le matelas. Ses gémissements s'étouffèrent un instant contre les lèvres de Vaas, avant de reprendre avec plus d'intensité, ponctués par un petit cri étonné quand il la griffa. Pas parce qu'il y eut une pointe de douleur, non. Mais parce que ça a provoqué un petit pic de plaisir. Elle a sentit ses reins se serrer, ses muscles se contracter, alors que la flambée de désir redoublait d'ardeur.

« Oh oui, Vaas, ouiii, souffla-t-elle en griffant les draps, rejetant la tête en arrière. »

La musique les accompagnait, et la belle se surprit à apprécier le rythme. A balancer ses hanches pour coïncider avec les différents accords. Elle criait parfois, de plus en plus souvent, et poussaient ses reins vers l'arrière, entrechoquant leurs bassins avec un air d'extase peint sur ses traits. La vapeur hallucinogène emplissait à présent la chambre, et elle se livrait toute entière à son amant. A son petit-ami. N'était-ce qu'un jeu, vraiment ? Elle ne savait plus trop. La déclaration du mâle la prit de court, chamboulant ses idées déjà confuses, aussi fut-elle heureuse de répondre au baiser, soupirant contre ses lèvres, relevant une main vers lui pour agripper sa nuque, pour approfondir encore cette étreinte buccale, avant que les lèvres ne glissent contre son cou, contre sa poitrine aux pointes fièrement dressées.

« Oui... Oh oui, mon amour, hurla-t-elle presque en avançant son bassin contre le sien, griffant également sa chair alors que la passion emplissait son esprit, son corps. »

Et sourit, joyeusement, ses prunelles pétillant d'un plaisir intense, ses pupilles largement dilatées, encourageant son amant à se montrer fougueux, puissant. L'encourageant à la mouler à sa taille, à ses caprices. Ce n'était plus seulement un psychopathe à ses yeux. C'était son psychopathe, son guerrier, pourfendeur de pureté, son chevalier puissant, son amant ardent. Elle se prenait à son jeu, se fondait dans son rôle.

« Je t'aime aussi, cria-t-elle alors que ses reins se contractaient violemment, que son cœur s'emballait, que son corps semblait prendre feu vu la chaleur qu'elle ressentait. »

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Les alentours de la ville / Re : Psycho-Moldu [Cara Teixeira]
« le: dimanche 05 août 2018, 00:42:54 »
Sa peau brûlante frémissait au contact du psychopathe. Elle appréciait le sentir la caresser, la masser. Elle soupirait doucement, sans même s'en rendre compte, quand elle ressentit l'ardente érection frotter contre sa fleur, s'imprégner de ses saveurs. Cara n'avait pas beaucoup d'expérience, mais elle avait un instinct sûr. Ça concernait la magie, avec la création de sorts et de potions, mais pas seulement. Elle se rendait bien compte qu'en ondulant ainsi, elle accentuait le désir de l'homme pour son corps. Elle ne savait pas trop à quoi, mais il semblait complètement shooté, et cet état de défonce la rendait fébrile.

Elle se demanda brièvement à quoi il ressemblerait s'il était clean, mais cette pensée s'évapora alors qu'il la pénétrait enfin. La jeune sorcière gémit. Il était si gros, si dur. Ses chairs humides s'écartaient sur son passage, se moulant autour de lui. Un autre gémissement lui échappa quand il frappa son fessier, et elle se cambra de plus belle, reculant involontairement le bassin pour s'empaler un peu plus sur lui.

La tête rejetée en arrière, fermement maintenue par une main glissée dans sa crinière, la brune soupirait, tremblait doucement sous ses coups de reins. Son corps s'échauffait, brûlait d'une faim de sexe intense, d'un désir incandescent.

« Oh Vaas, laissa-t-elle échapper... C'est... Mh... Si bon... »

Elle ne restait pas immobile, à se faire baiser comme une prise de guerre. Elle participait, autant qu'elle pouvait, balançant ses hanches, ses reins, contre ceux du mâle. Son souffle était légèrement erratique, et ses pensées s'évanouissaient sitôt qu'elles se présentait. Sa présence en elle était délicieuse. Si elle avait eu un peu de mal, avant, avec sa taille, elle en appréciait à présent son imposante attention.

« Mon chéri, eut-elle la présence d'esprit de formuler, aimes-moi... Encore... Aaah, comme ça, oui... »

Elle l'encourageait, de sa voix rauque, de son corps frémissant, accueillant. Ses ongles agrippaient les draps, pour se maintenir, alors que sa tête partait vers l'arrière, qu'elle pouvait voir l'air d'extase de Vaas en levant les yeux.

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Les alentours de la ville / Re : Psycho-Moldu [Cara Teixeira]
« le: dimanche 22 juillet 2018, 16:39:59 »
Surréaliste. Oui. C'était le mot. C'était proprement irréel. Des barbares qui avaient saccagé son hall d'entrée. Qui avait effrayé son pauvre petit cœur de garce. Qui avait souillé le doux écrin de sa bouche. Et pourtant, quelque part, elle appréciait. L'état d'esprit légèrement changeant de Vaas l'effrayait, et lui plaisait. La confiscation de sa baguette était un coup dur, surtout avec la menace qui planait au-dessus. Mais la manière dont il la traitait, avant de monter à l'étage, était proprement délicieuse. Une princesse, elle ? Oh, elle s'y croyait volontiers.

Accueillir le psychopathe dans sa chambre, au sein même de son intimité, était peut-être une erreur. Ou bien la meilleure chose qu'elle pouvait faire, dans les circonstances actuelles. Docilement allongée sur le ventre, sur son lit aux draps encore froissés de sa nuit interrompue, la brunette observait l'homme avec une curiosité mâtinée de respect, de crainte, et d'une pointe de désir. Elle tremblait légèrement, quand il s'installa sur elle, contre elle. De peur. D'impatience. Elle se crispa à peine lorsqu'il déchira sa nuisette, et ses prunelles ne s'attardèrent pas sur les pans de ce qui en restait. Ce n'était qu'une nuisette. Elle pouvait en racheter d'autre, même si la soie d'Acromentule coûtait cher, en raison de la difficulté pour la récolter. Ce n'était pas un soucis pour elle.

Son corps sembla se détendre, alors que Vaas mordillait son cou. Elle ignorait être sensible à cet endroit, et elle le découvrait avec stupeur. Avec ravissement. Elle frissonna contre lui, un petit soupir lui échappant.

« Mon amour, commença-t-elle, languissante. »

Un petit gémissement interrompit sa phrase, alors qu'elle creusait le dos légèrement, en réponse aux stimulations du membre gorgé de sang qui se frottait contre ses fesses. Son corps semblait connaître naturellement la façon adéquate de réagir, et elle se laissait guider. Malgré sa crainte, elle ne pouvait pas s'empêcher d'appréhender la suite alors même qu'elle n'était plus vierge, sa peau était parcourue d'un délicat frisson. Ses nerfs semblaient frémir, charriant un désir impromptu qui l'électrisait.

Elle obéit. Comme elle l'avait fait depuis le début de cette mascarade. Elle se redressa sur ses genoux, posant les mains à plat contre le matelas, et arqua son dos, présentant son fessier rebondi au regard de Vaas. Ses doigts agrippèrent les draps, légèrement, alors qu'elle tournait la tête, dardant un regard presque confus au barbare. A son petit-ami. Confus, parce qu'elle ne savait pas faire le tri entre la crainte, le désir, l'incertitude. Confus, parce qu'elle semblait prendre du plaisir à jouer à son jeu. Confus, parce que ça ne lui ressemblait pas. Elle, d'ordinaire si sûre d'elle, était presque sans défense face à l'homme.

« Comme cela, mon chéri ? Questionna-t-elle d'une voix basse. »

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Les alentours de la ville / Re : Psycho-Moldu [Cara Teixeira]
« le: dimanche 20 mai 2018, 15:47:52 »
Vaas ne semblait pas se soucier de son inexpérience. Tant mieux, à vrai dire. Cara n'aurait pas aimé qu'il brise sa baguette juste parce qu'elle était -et elle avait du mal à l'admettre- ignorante dans ce domaine. Alors elle s'appliqua de plus belle, s'efforçant de prendre comme des compliments les petits noms dont il l'abreuvait. Elle le sentait dur, rigide, entre ses lèvres innocentes. Elle découvrait, avec stupéfaction, que ça ne lui déplaisait pas tant que ça. Oh oui, elle commençait peut-être même à aimer ça. Elle appréciait quand il menait un peu la danse, ne sachant parfois pas comment le combler, et elle parvenait même à trouver cette situation excitante. Sa prise dans ses cheveux, ses coups de reins qui forçaient l'écrin étroit de sa gorge, ses soupirs de contentements, ça l'encourageait. Elle devait lui plaire. Elle devait gagner sa confiance, afin de récupérer sa baguette. Mais pourquoi devait-elle vivre ça comme une torture ? Si elle pouvait y trouver un certain plaisir, après tout, pourquoi se le refuser ?

Oui, elle était une sorcière de sang-pur, héritière de la fortune et de la réputation des Teixeira, mais ça ne l'empêchait pas d'apprécier cet instant où elle n'était plus rien de tout ça. Où elle était même moins qu'un de ses dégoûtants moldus.

Elle fut surprise quand il jouit enfin. Sa mâchoire inexpérimentée commençait à être douloureuse et elle craignait de lui faire mal sans faire exprès. L'abondance de son fluide intime, répandu dans sa gorge, l'étonna. Par réflexe, elle déglutit, avalant autant qu'elle le pouvait, et quand il se retira, n'ayant toujours pas fini de se vider, elle en sentit alors le goût sur ses papilles. Il fini par s'agenouiller devant elle, après avoir généreusement aspergé ses traits fins. La sorcière termina d'avaler ce qu'elle pouvait, ne trouvant pas tout à fait désagréable ce goût amer et salé qui restait sur sa langue. Elle pouvait même aimer ça, si elle s'écoutait.

Reprenant une respiration normale, moins hachée, la brunette se lécha les lèvres en levant le regard vers lui. Ses prunelles noisettes étaient légèrement larmoyantes, signe qu'elle avait réussi à retenir ses haut-le-coeur malgré la profondeur de l'intrusion dans sa gorge, et elle leva lentement une main tremblotante pour ramasser avec la pulpe de ses doigts ce qui maculait encore son visage. Pour ne pas lui déplaire, et peut-être aussi pour le goûter à nouveau, elle glissa ceux-ci entre ses lippes et en suça jusqu'à la moindre goutte.

« Oui... Le jus de l'amour, souffla-t-elle doucement, forçant un sourire à étirer ses lippes. Tu as un goût délicieux, mon chéri. »

Elle se passa une main dans les cheveux, remettant un semblant d'ordre dans sa crinière emmêlée, et elle rougit doucement alors qu'il exposait clairement ses plans pour le reste de la soirée tout en l'interrogeant sur son identité.

« Je m'appelle Cara, mon coeur. Cara Teixeira. »

Presque malgré elle, ses yeux se posèrent sur l'érection toujours aussi exceptionnelle du psychopathe. Qu'est-ce qu'elle ressentirait quand il la pénétrerait ? Serait-ce aussi... Jouissif... Que sa première fois ? Oh, elle l'espérait. Trouver du plaisir dans cette mascarade devenait presque aussi important que de récupérer sa baguette entière. Elle se mordit la lèvre, autant par une certaine impatience que pour éviter de regarder la salope qui possédait son bien le plus précieux.

Relevant doucement les yeux vers Vaas, ne parvenant pas à masquer la lueur de crainte qui brillait toujours au fond de ses prunelles, la jeune femme lui sourit d'un air aussi doux que possible. Comme si elle était véritablement heureuse d'être sa petite-amie. Comme si elle était impatiente -et en fait, elle l'était sûrement- de passer à la suite des réjouissances. D'ailleurs, se disputant avec la crainte, une étincelle de désir marquait son regard.

« Est-ce que tu peux m'aider à... Déboutonner ma nuisette, mon amour ? »

Elle esquissa un geste vers son dos, où une petite rangée de perles nacrées maintenaient fermement la nuisette collée à son corps. Deux rubans, autrefois blancs, couvraient son dos, lacés sur les boutons. Ils seraient la première chose à dénouer, avant de s'attaquer aux perles nacrées.

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Les alentours de la ville / Re : Psycho-Moldu [Cara Teixeira]
« le: dimanche 25 mars 2018, 20:41:47 »
Un frisson la fit trembler à l’idée de voir sa baguette cassée. Plus qu’un instrument, c’était un prolongement de son bras. Et même s’il était possible d’en acheter une autre, celle-là c’était sa première. Celle qu’elle avait acquis avant d’entamer sa scolarité à Poudlard, celle avec laquelle elle avait eu d’excellentes notes à ses examens, celle avec laquelle elle inventait ses sortilèges et ses potions ! Elle n’avait aucune envie, mais alors vraiment aucune, de la voir brisée, réduite à un simple bout de bois inutile. L’avertissement de Vaas, en plus de la faire frissonner d’appréhension, fit donc ressurgir cette lueur de crainte au fond de ses prunelles. Cette étincelle de peur, non pour elle mais pour son artefact.

Elle se dépêcha d’acquiescer, promettant de ne pas faire de conneries. Sa voix n’était qu’un souffle précipité, mais elle ne pouvait pas faire mieux. Son cœur était prisonnier d’un étau glacial à l’idée que sa chère baguette, coincée entre les seins de cette salope aux cheveux blonds. Jolie crinière, d’ailleurs, mais Cara ne parvenait pas à apprécier ce petit détail capillaire alors que son précieux artefact était ainsi menacé.

« Oui… Oui mon chéri, consentit la brune en baissant les yeux vers le sexe bandé qu’il libéra de son carcan de tissu. »

Elle déglutit, se forçant à étirer ses lippes en un sourire lascif. A genoux devant lui, elle releva la tête. Elle ne parvenait pas à masquer la peur que lui inspirait le fait de perdre sa baguette, mais elle pouvait en revanche jouer son rôle de petite-amie pour le moment. Ses mains se levèrent, caressant les cuisses de Vaas pour remonter jusqu’à la base de son chibre. Elle gardait les yeux fixés sur lui, pour observer ses réactions et agir en conséquence. Elle était contente que le flingue ne martèle plus son nez, mais elle le surveillait du coin de l’œil alors qu’elle venait redresser le sexe tendu pour en embrasser la base, pour donner un coup de langue sur les bourses pleines qui l’accompagnait. Elle remonta en lapant jusqu’à pouvoir agacer la couronne du gland de la pointe de sa langue rose. Elle lui sourit, amoureusement, avant d’arrondir les lèvres et de suçoter l’arrondi pourpre de l’organe viril. Elle aspirait sa peau sensible, l’humidifiait en salivant et le faisait pénétrer peu à peu plus loin entre ses lèvres gonflées. Elle se concentrait sur sa tâche, sur les réactions de Vaas, comme une débutante. Elle était une débutante, cela dit.

Inspirant par le nez, la brunette faisait aller et venir la queue entre ses lèvres, la plongeant chaque fois plus loin, laissant -non, étalant- sa salive contre la masse rigide qu’elle découvrait. Finalement, elle franchit les derniers centimètres qui séparaient son nez de la peau chaude du bas-ventre de Vaas. D’un coup presque brusque, réprimant un hoquet quand le gland buta contre sa gorge, quand il franchit sa glotte pour se frayer un passage plus loin encore. Elle faisait bien attention à ne pas refermer sa mâchoire dans un réflexe, et resta quelques longues secondes ainsi, inspirant profondément pour calmer ses haut-le-cœur qui devaient comprimer le chibre au fond de sa gorge étroite, avant de reculer. Elle le sortit totalement d’entre ses lippes rougies, prenant une grande inspiration tremblante, avant de murmurer :

« Est-ce que ça te plaît, bébé ? Guide-moi si… Si je ne suis pas à la hauteur… S’il te plaît… Je n’ai pas beaucoup de… D’expérience… »

Elle préférait être honnête, après tout. Même si elle agissait plus ou moins sous la contrainte, elle ne voulait pas être « punie » parce qu’elle faisait mal quelque chose qu’elle ne maîtrisait pas encore. Elle lui sourit, presque timidement, avant de reprendre sa trique en bouche, refermant ses lèvres gourmandes sur la chair rigide.

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Les alentours de la ville / Re : Psycho-Moldu [Cara Teixeira]
« le: samedi 10 mars 2018, 20:08:43 »
« Non ! Je vous en prie…, s’exclama-t-elle alors qu’elle voyait l’homme à la crête, le chef apparemment, faire mine de tordre sa baguette jusqu’à la briser. »

Elle n’aurait pas dû montrer de réactions, elle aurait dû rester maîtresse d’elle-même et improviser, essayer la magie sans baguette. Mais son artefact était trop précieux pour qu’elle tolère de le voir briser. Elle n’était qu’une cracmolle sans ça. C’était devenu plus qu’une simple baguette magique, le jour où l’artefact l’avait choisie. C’était devenu une extension de son bras. Une part d’elle-même. Elle était presque sûre d’avoir physiquement mal si elle était brisée.

Elle avait réagi, donc, et ce fut apparemment de la manière dont s’attendait le type sans masque. Elle grimaça en voyant qu’il la glissait dans le décolleté de cette connasse qui l’avait désarmée. Sa main l’élançait toujours alors qu’elle aurait pu se jeter un sortilège de soin basique. Elle espérait qu’elle n’avait rien de cassé. Le regard sombre, braqué sur cette fille qui semblait totalement obéissante, Cara aurait voulu que ses yeux puissent lancer des sorts. Cette salope se serait tordue de douleur avec toute la hargne que la brune ressentait en voyant sa si précieuse baguette coincée entre les seins de l’ennemie.

Elle détourna cependant le regard alors que le chef de ce groupe s’accroupissait à sa hauteur. Sa main blessée l’élançait affreusement, les liens qui retenaient ses poignets dans son dos n’aidant en rien à soulager la douleur. Elle s’efforçait d’être attentive aux paroles de l’homme. Non, en fait, elle l’était sans même se forcer. Il était inquiétant. Son accent latin était pourtant charmant. Mais ses paroles… Elles la glaçaient d’effroi. Elle risqua un coup d’œil vers ladite Sakura, réprimant une grimace, avant qu’il ne s’empare de son menton, la forçant à fixer à nouveau ses prunelles sur lui.

Il était fou. Complètement dérangé. Un soupçon de frayeur parvint à dilater ses pupilles sans qu’elle ne puisse le masquer. Elle avait beau ignorer à quoi servait précisément cet instrument qu’il tenait en main, ce « flingue », elle se doutait que ce n’était pas un jouet. Une arme, plutôt. Les moldus étaient imaginatifs, et même si elle s’était un peu renseignée sur leur monde, elle était encore très ignorante.

Elle tressaillait à chaque fois que la gueule métallique du sombre instrument frappait son nez. Elle réprima un sanglot quand la pleine portée de ses paroles envahit son esprit. Malgré la douleur lancinante de sa main, elle serra les poings dans son dos pour s’empêcher de trembler. A cause de cette même douleur, les larmes lui montèrent aux yeux. Et c’est d’une voix hachée qu’elle s’empressa de répondre ce qui semblait le plus satisfaisant pour l’homme. Ce qui lui assurait de pouvoir récupérer sa baguette à un autre moment. Qui serait la voie la plus facile pour survivre à ce cinglé, sûrement.

« Ou-Oui… Je veux bi-bien être ta copine, balbutia-t-elle rapidement, certaine qu’il n’avait pas de patience. Tu-Tu as raison… Le manoir a be-besoin d’être protégé… »

Elle réussit, peu à peu, à calmer les sanglots de panique qui voulaient sortir. Elle se força à esquisser un sourire. Elle devait anticiper les désirs de cette brute si elle voulait survivre plus longtemps. Qu’avait-il dit, déjà ? Qu’il avait demandé à Sakura de le sucer et qu’elle avait refusé ? Soit. Elle allait faire le contraire alors. Non. Mieux. Elle allait le lui proposer d’elle-même. La peur guidait son raisonnement, mais son esprit était toujours affûté. Et, après tout, elle avait -sous la menace- accepté d’être sa copine. N’est-ce pas ce qu’une copine dévouée ferait pour son homme ? Cara n’avait pas beaucoup d’expérience, sa virginité étant encore intacte jusqu’à il y a peu. Mais elle connaissait la théorie, et le peu de pratique qu’elle avait pu acquérir se montrerait certainement utile.

« Chéri, reprit-elle d’une voix qu’elle espérait douce et plus ferme. Tu… Tu veux que je te suce ? »

Elle essayait d’oublier les autres hommes, masqués ceux-là, qui les entouraient. Elle fixait ses prunelles noisette sur Vaas, s’efforçant de paraître empressée de lui plaire. Essayant d’avoir l’air amoureuse.

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Les alentours de la ville / Re : Psycho-Moldu [Cara Teixeira]
« le: dimanche 11 février 2018, 17:23:40 »
Cara paniquait totalement. Ses sorts fusaient, mêlant ceux de sa conception à ceux qu’elle avait appris à l’école ou dans les livres. Elle ne savait pas comment elle faisait pour réussir à toucher sa cible, avec cette fumée qui lui piquait les yeux, mais elle y arrivait.

Elle se crut perdue quand une portière s’ouvrit, heurtant son dos et la projetant à terre. Sa baguette vola à terre alors qu’elle tombait tête la première. Ses bras vinrent protéger sa tête lors de sa chute alors qu’elle se retourne pour tomber sur le flanc. Puis elle roule sur le dos, ses yeux écarquillés se plantant dans ceux de l’homme qui lui faisait face. Grand, l’air terrifiant. Ses cheveux n’étaient présents que sous la forme d’une crête hérissée sur le sommet de son crâne. Elle pouvait parfaitement voir la cicatrice qui ornait d’ailleurs celui-ci, venant jusqu’à couper un sourcil, s’arrêtant à un cheveu de son œil. Il souriait, mais ça ne lui donnait que l’air plus effrayant encore.

D’abord tétanisée, alors que l’homme s’adressait à son équipe, Cara finit par reprendre le dessus sur sa peur et à bouger. Quand il s’approcha, sa terreur lui fit tendre la main vers sa baguette. Un accès de magie instinctive, comme lorsqu’elle était gosse, ramène l’outil vers elle. Et elle s’empresse alors  de lancer un sort de sa confection pour éloigner l’inquiétant personnage.

« Airwaves, souffle-t-elle. »

Et l’homme recule sous le choc des vagues d’air qui se succèdent, puis il tombe. A reculons, toujours au sol, la brune tente de regagner l’abri de l’escalier, mais les autres ne lui en laissent pas le temps. Noircissant la soie blanche de sa nuisette sur le sol désormais couvert de terre, de verre et de bois, elle se protégea d’un puissant bouclier magique. Protego, pensa-t-elle très fort. Une balle dévia , parmi la rafale qui s’abattit sur elle, ricochant sur la surface magique qui la protégeait, et fila exploser une vitre du van.

Elle relâcha sa protection pour mieux lancer un autre sort. Angoris, songea-t-elle. Caecare, ajouta-t-elle. Et les deux humains visés par ses sortilèges furent respectivement frappés d’angoisse et de cécité. Elle se recula un peu plus, avisant l’homme à la crête qui revenait à la charge.

« Impedimenta, cria-t-elle cette fois, paniquant totalement. »

Mais elle oubliait un truc. C’est que pendant qu’elle ralentissait l’homme en essayant de regagner les escaliers, les autres étaient libres. Et son bouclier n’était plus. Elle hurla quand un pied shoota dans sa main, celle qui tenait la baguette. Le bout de bois, inoffensif dès qu’il eût quitté sa main valsa dans la pièce. Cara ne vit pas où il atterri, ramenant contre elle sa main douloureuse. Le sort de ralentissement lancé auparavant cessa immédiatement, mais les maléfices d’angoisse et de cécité perdureraient quelques minutes encore.

Son dos cogna contre une paire de jambe, alors qu’elle reculait toujours, et elle se déporta sur le côté avec un cri surpris. Elle voulut s’enfuir, échapper à ces hommes portant des masques d’animaux, mais elle ne put que s’éloigner de quelques mètres, tentant maladroitement de se relever pour aller plus vite, pour ne pas ramper par terre et se blesser avec les éclats de verre, avant que deux paires de mains ne se saisissent d’elle, la redressant sans forcer. Une main s’agrippa à sa nuque, pour mieux lui redresser la tête, quand deux autres réunirent ses bras dans le dos, s’empressant de les ligoter par les poignets.

« Chef, chef, on la tient ! L’ange sorcière ! »

Cara était rendue muette par la panique. Tétanisée par la crainte. Elle n’avait jamais été aussi vulnérable. Et ses hommes la terrifiaient vraiment beaucoup, malgré leur statut de moldus.

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Les alentours de la ville / Re : Psycho-Moldu [Cara Teixeira]
« le: dimanche 21 janvier 2018, 18:57:39 »
Elle était revenue la veille.

Elle s’était perdue un moment dans le désert sur Terra avant de pouvoir rejoindre la Terre par un portail. C’était bien la première fois qu’elle n’en trouvait pas un rapidement après avoir débarqué, et ça l’avait profondément agacée.

Epuisée d’avoir marché pendant des heures, d’avoir transpiré sous le rude soleil qui lui tapait dessus, la brunette avait été soulagée d’apercevoir une oasis alors que la nuit tombait et que le temps se rafraîchissait. Elle s’était approchée du lac miroitant de la couleur du feu, reflet des rayons du soleil couchant, pour y tremper ses pieds malmenés. Marcher était épuisant. Surtout dans ce désert mêlant roche et sable, où elle s’enfonçait une fois sur deux avant de trébucher et de recommencer. C’est alors par pur hasard que la sorcière avait levé les yeux de ses mains, plongées dans l’eau tiède mais claire, et qu’elle avait aperçu ce satané portail, perdu dans les éclats rougeoyant qui enflammait la surface presque lisse du lac. Avec un soupir soulagé, elle avait vite fait nettoyé son visage en s’aspergeant d’eau, puis elle s’était relevée, contournant l’étendue d’eau jusqu’à arriver à proximité du portail. Vu comment il était placé, elle n’avait pas cinquante-mille choix, et elle se résolut à se jeter à l’eau. Littéralement. Elle plongea à travers le portail qui épousait les quelques vagues discrètes du lac.

Et elle atterri dans une autre étendue d’eau, dans un autre monde. Elle était sur Terre, oui. Mais elle était immergée en plein milieu d’une piscine. Si elle ne se trompait pas, c’était celle du gymnase de la ville. Seïkusu, encore. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait compris que tous les portails reliant Terra à la Terre se matérialisaient dans cette petite ville nipponne.

Heureusement, il faisait presque nuit. La piscine était apparemment fermée. Personne autour d’elle, seulement l’odeur de chlore qui embaumait l’air. Heureuse de ce constat, la jeune femme quitta le bassin, rejoignant à la nage le bord malgré ses vêtements trempés et alourdis. Un simple sortilège suffit à la sécher par la suite. L’absence de caméras de sécurités lui permit également de transplaner juste devant le portail qui fermait son domaine. Elle était enfin de retour.

Franchissant les lourdes grilles qui s’ouvrirent d’un mouvement de sa baguette, la sorcière remonta à pied le petit chemin menant au manoir. Gregor flottait sur le seuil, traversant à moitié la porte d’entrée, paré à l’accueillir. C’était un fantôme. Moldu, mais fantôme. La façon dont il était mort avait peut-être à voir avec ce retour sous forme éthérée, mais honnêtement, Cara s’en fichait. Au moins, elle avait quelqu’un qui pouvait lui rapporter ce qui se passait en son absence.



Plongée dans un profond sommeil, la sorcière récupérait de son éprouvante après-midi. Gregor hantait tranquillement le manoir, comme à son habitude. Il était en train d’errer dans la bibliothèque, au deuxième étage, quand les sortilèges d’alarmes se mirent en route, allumant brusquement la chambre où Cara dormait. Une vibration la parcourut d’ailleurs au même instant.

Ensommeillée, la brune ouvre difficilement les yeux en se demandant ce qui se passe. Avant de se rappeler ses sortilèges d’alarmes. Elle se dresse d’un coup sur son lit tandis que Gregor choisit cet instant pour traverser les murs et se présenter à elle.

« Il y a une intrusion. Des mecs dans un engin qui roule ont défoncé le portail. Ils arrivent, vite en plus. »

Merde, jura la sorcière en repoussant la couette, dévoilant ses jambes nues. Elle ne portait, pour dormir, qu’une fine nuisette en soie retombant à peine à mi-cuisse. Mais elle n’avait pas le temps de s’habiller. Déjà, un grand fracas retentissait en bas. Gregor fila pour voir de quoi il en retournait alors que la brunette se saisissait de sa baguette d’un geste vif. Elle se glissa sur la moquette épaisse, brandissant son arme devant elle. Les lumières s’allumaient progressivement, dans le couloir, réagissant au cristal de son collier qui reposait entre ses seins. Chargé d’un peu de magie, le cristal éclairait le chemin de sa porteuse lorsqu’il faisait nuit.

Elle descendit aussi rapidement qu’elle le put, glissant toutefois sur l’avant-dernière marche et se rattrapant de justesse au montant en bois de l’escalier. Devant ses yeux écarquillés, il y avait des hommes, armés de battes, qui détruisaient consciencieusement les meubles sur leur passage. Elle ne voyait pas leur visage. Elle ne voyait que ces masques d’animaux grotesques qu’ils portaient.

Cinq secondes lui furent nécessaires pour bien comprendre toute la scène. Puis elle brandit sa baguette, pas très rassurée. Elle connaissait la théorie des combats, elle avait participé à des duels, elle avait même inventé des maléfices pour se préparer à se battre. Mais rien ne pouvait remplacer l’expérience, et elle n’en avait pas. Gardant les lèvres pincées, la sorcière agita son poignet tandis qu’elle lançait un sortilège informulé. Impedimenta pensa-t-elle très fort, et la cible de son enchantement se fit ralentir, ayant l’impression de forcer contre une matière solide pour avancer, pour bouger. Bombarda, songea-t-elle à nouveau, et une explosion retentit, ratant de peu la cible qu’elle visait.

La musique la déconcentrait. Gregor ne pouvait rien faire pour l’aider, les hommes ne donnant pas l’impression de le voir ou de faire attention à lui. La sorcière se déplaça un peu, se cachant derrière le nez enfoncé du van pour pouvoir lancer ses sorts sans être la cible des objets volants, comme ce livre qui l’avait loupée de peu. Elle n’avait pas fait gaffe à l’intérieur du véhicule, concentrée sur ces hommes aux masques d’animaux qui saccageaient son manoir. Elle reprit ses sortilèges, murmurant parfois quand elle n’était pas assez concentrée pour les faire en informulés.

« Necare, souffla-t-elle, et sa cible se mit à étouffer alors que la brunette concentrait son attention sur lui. »

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Les terres sauvages / Mère-grand, que tu as de grandes mains... (Ghanor)
« le: mercredi 10 janvier 2018, 15:47:04 »
Un corset enserre ta taille fine, soulignant tes hanches pleines et ta poitrine généreuse. Le bustier, par-dessus, est aux couleurs de ton ancienne maison, à Poudlard. Vert émeraude, avec des lacets d’argent pour le nouer dans ton dos. Des petits serpents sont brodés, également en fil d’argent, sur le devant, agrémentant les reflets profonds de la soie d’Acromentule. Une longue jupe, de la même teinte sombre et chatoyante que le bustier, cache tes jambes fuselées. Une paire de bottines noire, à talon aiguille, et une cape rouge sang à capuche complètement ta tenue. La capuche est d’ailleurs bordée de fourrure de loup, aussi sombre que la nuit mais aussi soyeuse que ta peau laiteuse. Elle laisse apercevoir ton visage fin, fermé, encadré de longues boucles brunes.

Tu resserres les pans de la cape autour de toi. Pourvue d’un rubis à l’agrafe, la cape est ensorcelée. Un charme de chaleur, pour ne pas attraper froid. Et il vaut mieux, étant donné que tu te balades actuellement dans une forêt glaciale. Sombre et menaçante, elle te rappelle avec attendrissement la Forêt Interdite, à Poudlard. Mais tu n’es pas à Poudlard. Tu es sur Terra. Cet étrange univers que tu as découvert par hasard grâce à un Portail situé dans les cachots de ta demeure. Un monde étrange, certes, mais aussi riches en ingrédients rares. Et cette nuit, alors que tu ne voies même plus la lune gibbeuse au travers des feuillages dense, tu es venue en récolter. Ta baguette éclaire ton chemin d’une douce lueur. Suffisante pour repérer les plantes dont tu as besoin.

Tu les récoltes avec soin, prenant délicatement chaque plante avec la racine. Tu espères pouvoir les replanter, chez toi, et te composer une serre emplie de ces ingrédients rares et coûteux. Tu alimenterais ainsi les produits que tu vends dans ta boutique. Tu pourras aussi donner libre court à ta créativité en créant des potions inédites. Nocives ou curatrices, ça t’importe peu. Le principal, c’est de pouvoir déposer un brevet viable et t’enrichir encore plus. Montrer que, même si tu es fière de ta famille, tu es capable de t’en sortir seule. D’honorer le nom des Teixeira grâce à tes propres talents.

Un reniflement de dédain t’échappe en entendant un loup hurler, à quelques kilomètres. Si c’est un vulgaire animal, tu ne crains rien. Et même si c’est un loup-garou, tu sais te défendre. Ces hybrides sont la lie de la société. Tu vaux bien mieux qu’eux, avec ton sang pur et ta magie puissante. Ton esprit créatif et ton intelligence aiguisée.

* * *

Un petit rire t’échappe, quelques heures plus tard, alors que tu aperçois une forme canine dans une clairière. Canine, mais aussi humanoïde. Comme quoi, même ici les hybrides polluaient le monde. Il est à côté d’un feu de camps, et tu distingues bien les traits de cet hybride. Mais il ne ressemble pas aux loups garous de chez toi. Il est plus… Moins humain ? Tu ne sais pas trop ce que c’est. Mais une chose est sûre : Tu n’en as pas peur. Tu lui es supérieure, de toute manière. Et le poil de loup, encore plus si c’est un loup-garou, est un ingrédient de choix dans les potions.

Tu n’aimes pas l’idée d’approcher d’un hybride, tel que lui. Mais tes prunelles brillent de convoitise à l’idée de pouvoir vendre du poil de loup-garou. Peu de marchands en proposent. Tu t’adosse contre un arbre, ignorant le givre qui se répands sur ta cape, et observe le loup non loin. Tu vas attendre qu’il s’endorme, et tu iras ensuite lui arracher quelques poils avant de transplaner rapidement. Bon plan, non ?

Oui, enfin, ça le serait, si tu agissais avec discrétion. Une branche vient de craquer alors que tu t’installais en espérant être hors de vue.

15
Le temps passant différemment dans ton monde par rapport aux deux autres mondes que tu as découvert, tu as pu t’organiser pour que tes incursions ne se remarquent pas, chez toi. Une journée au travers du Portail équivalant à dix minutes chez toi, ça te laissais une bonne marge de manœuvre. Que tu as mise à profit. Et comme tu comptais explorer ces mondes avec plus de précision, tu t’es dit que ça serait pas mal d’avoir un petit pied-à-terre là-bas. Mais sur la Terre, pas sur Terra. Pas pour l’instant. Terra était trop sauvage, trop médiéval. La magie n’y était pas très bien vue. Alors que sur Terre, ça passait pour du folklore. Pour des lubies inoffensives. Tu n’avais pas l’intention de t’exposer, bien sûr, mais il était agréable de savoir qu’en cas de besoin, tu pouvais te faire passer pour ces hippies adeptes de la « wilca » ou un truc du genre.

Habillée d’un jean noir et d’un chemisier ivoire, tenue sobre mais distinguée, tu t’étais présentée chez le notaire de la ville. Non sans avoir auparavant lancé un sortilège de traduction universelle sur ta petite personne. Tu ne bitais absolument rien au japonais après tout. Et il était tellement plus simple de se servir de la magie… Tu ne savais vraiment pas comment faisaient les moldus.

La journée s’était vite passée, en compagnie de ce Mr. Gutchi. Il t’avait présenté plusieurs demeures, de la plus hideuse à la plus belle. Aucune ne te convenais. Toutes étaient situées en ville. Il te fallait quand même un terrain situé à l’écart, en cas de « perturbations magiques ». Quand tu as demandé au notaire s’il n’avait rien dans ce goût-là, il a paru gêné. Il a hésité, avant de répondre par la négative. Tu discernais le mensonge dans son attitude. Dans ses yeux. Tu n’avais même pas besoin de légilimencie pour le savoir. Et tant mieux, vu que tu ne maîtrisais pas encore cette discipline à la perfection.

Profitant de ne pas être dans ton monde, et donc de ne pas risquer de voir les aurors débouler si son sortilège ne marchait pas comme prévu, tu sors ta baguette d’un geste vif, sous le bureau, et tu murmures alors :

« Impero. »

Immédiatement, le regard du notaire se fit vague. Il releva la tête, t’observant pour attendre tes ordres.

« Que me cachez-vous ? »

Avec un sourire, tu le vis se saisir d’un épais dossier. Il te le tendit, et tu le feuilletais rapidement, avant de t’arrêter sur la photo de la maison. Le manoir, plutôt. Une grande bâtisse, vieille, un peu en ruine, mais pleine de charme. La description le datait du milieu du XVIIIème siècle. A l’orée du XIXème siècle, un crime atroce avait été perpétré ici. Depuis, il était passé de mains en mains, sans jamais que les propriétaires ne restent plus de quelques jours. En désespoir de cause, l’agence qui s’en occupait à présent l’avait cédé à un promoteur afin de le raser et d’en faire un grand centre commercial. L’achat n’aurait pas dû être possible, puisque le manoir était classé au patrimoine, mais quelques pots-de-vin avaient suffi.

Tes lippes s’étirèrent plus largement.

« Je désires acheter celui-ci. Il me convient. »

Toujours sous le coup du sortilège d’impérium, le notaire fit obligeamment tous les papiers. Et, un sortilège de confusion plus tard, il était persuadé que tu l’avais payé. En un tour de main, tu étais devenue propriétaire. Un grand sourire salua le notaire, un peu déboussolé, lorsque tu le quittas. Les clés et les papiers en main, tu l’oublias dès que tu lui tournas le dos.

Tu ne te dirigeais pas immédiatement vers ton nouveau domaine. Tu devais repasser dans ton monde, quelques jours, pour assister à des soirées, des galas de charités, et autres futilités. Ce n’est que quelques jours plus tard, alors que la une des journaux affichait le désarroi de l’agence notariale et le mécontentement des promoteurs à propos de la vente avortée d’un vieux domaine extérieur à la ville, que tu as eu l’occasion d’y aller enfin. Concentrée sur ta nouvelle acquisition, tu passas le reste de la journée à le remettre en état. Tu le bardais de sortilèges défensifs, de sortilèges repousse-moldus et d’autres protections apprises ou inventées. Le terrain était vaste. Situé à quelques kilomètres de la ville, le manoir était néanmoins entouré d’un magnifique écrin de verdure. Il ne se voyait d’ailleurs pas depuis la route. Un grand portail en fer forgé marquait l’entrée de la propriété, suivi d’un chemin sinueux au travers des arbres touffus. Enfin, quand on arrivait à l’orée de ce petit bois, il se dressait, majestueux. Même s’il était encore en ruine pour le moment, il avait de la gueule. Derrière le manoir, un grand jardin s’étendait à perte de vue. Puis, une petite colline vallonnait le terrain, avant que des bois ne recouvrent le reste, et ce pendant plusieurs kilomètres. Un grand lac y était aussi présent, commençant un peu avant la forêt et se terminant à peu près au centre. Des cours d’eau s’en échappaient, rejoignant des rivières et quittant ton terrain. Ton terrain. Ça faisait toujours plaisir à penser. A dire.

La nuit tombait lorsque tu as finis de lancer les sortilèges de protections et de repousse-moldus. Aucune attaque magique ne pourrait être menée contre ton domaine, et les moldus ne pourraient pas s’en approcher. Ils ressentiraient le besoin instinctif d’aller ailleurs, se rappelant qu’ils avaient oublié d’éteindre le gaz ou de fermer la porte de leur maison. Et si jamais ils les franchissaient quand même, ils ne verraient du manoir qu’une ruine (tel qu’il l’était aujourd’hui, par exemple), et un jardin en friche, mal-entretenu. Des sortilèges d’alarmes aussi avaient été lancés sur la demeure. Heureusement que tu avais pensé à emmener un coffret de gemmes chargées de puissances magiques. Il t’a été bien utile pour lancer tous ces sortilèges sans t’épuiser.

Observant la lune qui se dressait dans le ciel obscur, tu pénétras pour la première fois dans le manoir. Les meubles des précédents propriétaires, et sans doute même des tout premiers, ornaient encore le sol dallé et plein de terre et de feuilles mortes. Chaque pièce était laissée dans l’état où les anciens propriétaires l’avaient laissé. Ils étaient sans doute partis subitement. Qu’est-ce qui avait pu leur faire peur à ce point ? Même l’agence n’avait rien touché. Sur la table de la grande salle à manger, une longue table en chêne recouverte d’un napperon qui avait dû être blanc autrefois, il y avait encore les assiettes, à peine entamées. La nourriture avait moisi, séché, pourri. Des toiles d’araignée ornaient les encadrements de portes, les meubles, les étagères des bibliothèques. Le salon avait été ravagé par les éléments, une partie du mur était explosée. Des pierres jonchaient le sol, recouvertes de mousse. Des branches d’arbre avaient atterri en travers dans la pièce. Avec un soupir, tu remis la tâche au lendemain.

Les escaliers en marbre noir étaient en mauvais état aussi, mais c’était juste par manque d’entretien. Des graffitis ornaient les murs jusqu’au premier palier, mais le reste semblait avoir été épargné. Et s’il y avait des traces de pas en bas, ainsi que dans l’escalier, il n’y en avait pas à l’étage. Des escarpins laissaient une marque bien nette dans l’épaisse couche de poussière qui maculait le tapis. Apparemment, qui qu’aient été les visiteurs de la demeure en ruine, ils n’étaient pas allés plus loin.

La raison t’apparut au bout de quelques pas. Dans un crépitement étrange, une masse blanchâtre traversa l’épais mur de pierre et tenta de se jeter sur toi. Tu ressentis l’habituelle sensation de froid quand un fantôme te traversait. Les fantômes de Poudlard étaient familiers de ce genre de petite « surprise ». Soit parce qu’ils ne regardaient pas où ils allaient, habitués à leur mort, soit parce qu’ils voulaient effrayer, comme Peeves, l’esprit frappeur. Dans tous les cas, ça n’avait jamais marché sur toi. Tu avais très tôt eut l’habitude de croiser le fantôme d’une de tes ancêtres morte à l’âge tendre de sept ans.

Tu pivotas en fronçant les sourcils, observant l’homme qui s’apprêtait à refaire son manège, certain de te voir t’enfuir en hurlant. Il était entre deux âges. Il ne semblait pas avoir cinquante ans, mais il avait allègrement passé la quarantaine. Une haute stature, une carrure de bourreau et une épaisse barbe drue semblaient être les principales caractéristiques physiques. Son visage était marqué de quelques rides d’expression, et ses traits suggéraient une ascendance européenne et non eurasienne ou asiatique. Une épaisse chevelure fournie couvrait son crâne qui se dégarnissait légèrement sur les tempes.

Tu lèves la main alors qu’il s’apprête à foncer de nouveau à travers toi, et il se fige net à quelques centimètres.

« Vous avez fini ? Ou c’est le comité d’accueil habituel des nouveaux propriétaires ? »

L’homme fronce à son tour les sourcils, se demandant sans doute pourquoi tu n’étais pas effrayée. Un fin sourire étire tes lippes.

« Non, parce que je vous connais, vous, les fantômes. Quand vous avez trouvé une activité amusante, vous ne vous arrêtez jamais. Alors si vous essayez de me faire m’enfuir de peur, c’est raté, je préfère vous prévenir tout de suite. J’ai une assez bonne expérience des fantômes. J’ai pratiquement grandi avec. »

Il se redresse et s’éloigne de quelques centimètres en flottant.

« Vous me voyez ? Vous n’avez pas peur ? Interrogea-t-il, légèrement hagard.
- Pourquoi j’aurais peur ?
- Ben. Tout le monde a peur. »

Secouant la tête, tu commences à discuter avec le fantôme tout en ouvrant les portes, visitant les pièces du premier étage. Tu t’arrêtes dans une chambre vaste et bien agencée. La poussière est épaisse, mais le reste à l’air en bon état, quoiqu’un peu défraîchi. Le fantôme, qui s’appelle Gregor comme tu l’as appris, t’explique qu’il habitait là avant le drame qui avait eu lieu au début du XIXème siècle. Il ignore ce qui s’est passé exactement le soir du crime, mais ce n’était pas naturel. Sa famille avait été désintégrée, maculant les murs de sang et d’os. Une entité l’avait ensuite dessoudé, salement. Son esprit n’avait pas trouvé le repos, s’interrogeant sans cesse sur cette entité. Au fil des années, il avait appris plusieurs choses depuis le monde des esprits. Notamment que le manoir, et tout le terrain qui lui appartenait, était situé sur une sorte de gisement de pouvoir. Il avait aussi appris que la grotte au cœur de la forêt abritait des gemmes et d’autres pierres au pouvoir d’absorption magique énorme. Des galeries courraient d’ailleurs sous le terrain, bien creusées à plusieurs kilomètres sous la surface du sol. C’était parfait pour tes plans. Par contre, l’entité sombre, un peu moins. Mais tu trouverais bien le moyen de t’en débarrasser si jamais elle revenait.

A mesure que tu remettais la chambre en état, tu continuais à discuter avec Gregor. Tu appris qu’il descendrait d’un célèbre chef de guerre roumain, un certain Vlad Tepes, et qu’il était venu s’exiler au japon avec sa famille pour fuir la vindicte populaire qui les désignait comme étant des « vampires ». Il avait passé quelques mois ici, avant que l’entité ne vienne les tuer.

Comme tu bâillais, il t’offrit de te laisser te reposer et de reprendre la discussion le lendemain. Il était presque deux heures du matin, alors tu approuvais. Toute habillée, avec ton jean et ton chemisier, tu te jetais dans le lit moelleux, retirant tes escarpins d’un geste négligent. Demain était un autre jour, n’est-ce pas ? Enfin, si tu réussissais à dormir sans être dérangée, évidemment.

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