Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Aki

Pages: [1]
1
Aki porta les mains à sa bouche, cachant son visage qui rougissait. On ne voyait ainsi plus que ses deux grands yeux noirs écarquillés sur l'objet de sa surprise : la verge dure et dressée de ce qu'il avait pensé être une jeune fille. La bosse était en effet beaucoup plus impressionnante que la piqûre, et c'est tout juste si, sous le choc, il n'oublia pas que Lou avait été piquée.

C'est rien, murmura le lycéen à travers ses doigts, de manière presque machinale : c'est rien. C'est normal.

Il ne savait même plus s'il parlait de la morsure ou du pénis, et dans les deux cas, il n'en savait rien. Mais il ne pouvait de toute façon se permettre de rester longtemps stupéfait, ou de faire paniquer l'anglaise. L'étonnement passé, l'adolescent se concentra délibérément sur l'examen de la plaie. C'était une petite entaille à l'intérieur de la cuisse, tout autour de laquelle une zone rouge circulaire d'environ un centimètre s'était formée. Elle n'avait rien de très effrayant, elle ressemblait même assez à une grosse piqûre de moustique.

Y'a pas trop d’œdème… euh, t'as pas de mal à respirer, ça va ?

Cependant il lui fallut se rendre à l'évidence : le seul symptôme visible de la piqûre était ce gonflement visiblement incontrôlé de son entrejambe. Il n'avait jamais entendu parler de quoi que ce soit de tel, mais il n'était pas un expert en araignées, après tout… et puis Lou lui avait explicitement proposé de regarder de plus près, et Aki n'était pas totalement inintéressé…

OK, voyons ça alors…

Retenant sa respiration, il fit glisser la culotte le long des jambes de la britannique. Il eut un léger toussotement nerveux, une de ses mains revenant vers sa bouche. Il avait du mal à en croire ses yeux, d'autant que l'organe avait la taille d'un homme adulte, et contrastait terriblement avec le petit corps frêle de son propriétaire. Soudain, il s'en sentit presque jaloux. C'est pas le moment pour ça pensa-t'il, sévère envers lui-même.

Sans prévenir, il approcha deux doigts du sexe tendu et finalement, appuya sur la face extérieure du pénis, juste sous le gland. Le lycéen fit ainsi s’aplatir la verge contre le ventre de la jeune fille. Enfin il la relâcha, la laissant reprendre sa position naturelle.

Ça ne te fait pas mal quand j'appuie, ça va ? demanda-t-il d'un ton raffermit et qu'il essaya de faire sérieux. J-je pense que de l'eau chaude, ça pourrait… diminuer la pression, un peu…

Se relevant, Aki n'eut que quelques pas à faire pour se trouver à portée de la rivière. Il plongea alors son tee-shirt dans le courant, et le ressorti trempé. Il le chiffonna en boule et ne l'essora qu'un tout petit peu, avant de revenir vers Lou. Puis, toujours sans vraiment lui demander son avis, il amena le tissu dégoulinant vers l'entrejambe de l'adolescente. Là, il commença à frotter doucement son sexe et toute sa zone humide, à l'aide de son chiffon. Il faisait des mouvements amples et lents, mais assez appliqués pour que ses doigts s'enroulent parfois un peu autour de la hampe, la massant de bas en haut d'une façon qui ne pouvait pas être totalement innocente.

2
Aki hocha la tête, adhérant aux propos de Lou. Ils n'avaient aucun véritable moyen de savoir où ils se trouvaient exactement. Peut-être, songea-t-il, la nuit, en regardant les étoiles, ils auraient pu le déduire. Mais malheureusement il ne s'était jamais intéressé au ciel nocturne et n'avait pas la moindre base d'astronomie.

Tu ne t'y connaîtrais pas en constellations ? commença-t-il, développant tout de même son idée…

…mais il s'interrompit bien vite face à la réaction violente et d'abord incompréhensible de son interlocutrice, qui venait de bondir en position debout. La tension étant communicative, Aki sentit son propre cœur accélérer et son corps se préparer à affronter il ne savait quel danger. Toutefois, rien, en apparence, ne les menaçait.

Ce ne fut que quelques secondes plus tard que le japonais surpris une araignée qui détalait. C'était un assez gros arachnide, velu et noir – d'autant que le lycéen put en juger, du moins, car elle disparut vite dans la mangrove. La voir plus longtemps ne lui aurait pas été d'une quelconque aide cependant, car il n'avait pas plus de connaissances sur les étoiles que sur les arthropodes venimeux.

Il comprit aussitôt que Lou avait été piqué.

OK, on panique pas. Souffle, fit-il, tentant de rassurer Lou, bien que sa propre voix soit elle aussi légèrement tremblante.

Il essaya de faire le vide dans son esprit, et de faire preuve de sang froid. C'était plus difficile à dire qu'à faire, même s'il était un peu plus habitué que la moyenne aux situations extrêmes. Il avait quelques notions de secourisme sur comment soigner une piqûre d'araignée, mais il n'était pas sûr d'où l'anglaise avait été piquée.

T'as été piquée où ? La cuisse ?

Aki se mit à genoux. Il se rapprocha de Lou et se pencha sur elle, puis lui appuya légèrement sur l'épaule, l'enjoignant à s'incliner vers l'arrière.

Fais moi voir.

3
Aki mit lui aussi à profit ces quelques minutes d'insouciance pour se débarbouiller. Il avait moins traîné dans la jungle que Lou, et avait donc moins besoin de toilette, mais ça ne faisait jamais de mal. Il aimait l'eau, et regrettait de ne plus pouvoir vraiment faire de natation. Elle lui semblait cependant ici trop peu profonde pour valoir le coup d'y plonger, et elle ne fit que s'asperger le haut du corps, contrairement à sa compagnonne. Il commençait d'ailleurs à trouver cette dernière plutôt agréable. Quand elle ne paniquait pas et ne le laissait pas en plan, elle semblait être une personne joyeuse quoique timide.

Il hocha la tête à sa remarque. Cela l'amusait plus que ne le contrariait.

La plupart des gens me voient pas comme une fille. Moi non-plus, d'ailleurs. Les gens sont quand même moins chiants quand t'es un mec !

Toute en se passant de l'eau sur les épaules, il gardait un œil sur elle, comme s'il avait peur qu'elle se sauve encore. Il était en réalité aux aguets, ne sachant toujours pas où ils étaient « tombés ». Mais aussi ne put-il pas manquer l'incohérence de la saillie dans le sous-vêtement de Lou – sous-vêtement qu'elle avait d'ailleurs préféré tremper que d'enlever. Peut-être n'était-il pas le seul, finalement, à ne pas être en accord avec son genre. Il eut à peine le temps d'y penser cependant, car l'anglaise filait déjà vers la source du fleuve.

Hey, attend moi !

L'adolescent se hissa précipitamment hors de l'eau et attrapa ses habits sur le sol. Hors de question de la laisser filer de nouveau. Il fit quelques pas vers elle avant même de s'être rhabillé, avant d'enfiler comme il le put son caleçon, toujours sans s'arrêter. Il la rattrapa néanmoins assez facilement.

Quel enthousiasme ! fit-il en souriant. Bon, si on ne sait ni où on est, ni vraiment où on va, on pourrait au moins savoir d'où on vient ? Je suis japonais, je viens de Seikusu. Et toi ? Américaine, anglaise ? Ton japonais est super bon, en tout cas.

Ils continuaient à marcher une dizaine de minutes, avant que la jeune fille ne stoppe nette sa progression. Aki avait remarqué que sa marche devenait de plus en plus difficile, mais il ne savait pas vraiment quoi faire.

Bon, on a pas mal marché comme ça, on a qu'à faire une pause annonça-t-il, comme si la décision venait de lui. Y'a un beau soleil en plus, on s'assoit ?

Il ne voulait pas culpabiliser Lou. Surtout, si elle continuait en marche forcée, elle risquait d’aggraver encore davantage son état. La solution pouvait être de la porter, mais même si Aki était fort, il ne pensait pas pouvoir parcourir plus de quelques kilomètres de distance avec elle sur les épaules, surtout dans un environnement aussi impraticable. Peut-être un bâton pourrait la soulager et lui servir de béquille, mais autant faire le point avant ça.

J'ai réfléchi, et je pense qu'on pourrait être quelque part en Indonésie… la végétation ressemble assez aux reportages que j'ai vus. Mais comment on est arrivés là, toujours aucune idée…

4
L'adolescent était assez attentif pour remarquer que Lou boitait, et en temps normal, il lui aurait pris le bras pour l'aider à marcher. Il aurait même pu la porter si nécessaire, elle ne devait pas peser très lourd. Mais il sentait qu'elle n'était pas encore assez à l'aise, aussi renonça-t-il à ce projet pour le moment, et se concentra sur la tâche de la guider vers la source d'eau. Heureusement, celle-ci n'était pas très loin, et ils y furent sans devoir affronter l'épaisse mangrove.

Ils étaient remontés encore un peu plus en amont du cours d'eau. Aki fut surpris de constater que le modeste ruissellement qu'il avait suivit se transformait, à cette altitude, en une rivière au courant plutôt rapide, et aussi en déduisit-il qu'elle devait se diviser en aval. En revanche, le terrain autour du ruisseau était toujours aussi rocailleux et éparse en végétation. C'était une bonne chose : le sol rocheux rendait la zone plus praticable, et aussi plus sûre.

Il n'avait donc pas de raison de s'inquiéter lorsqu'il vit que Lou avait décidé de pénétrer dans l'eau. Elle était si claire qu'on pouvait en voir le fond, parsemé de galets fins et polis par le courant. Le lycéen ne pensait pas qu'un quelconque animal dangereux puisse se cacher dans de telles conditions. Il se demanda d'ailleurs pourquoi ils n'avaient pas encore repéré d'autres formes de vie, dans un milieu si luxuriant d'apparence… soit il n'y en avait pas, soit ils n'avaient pas fait attention. En tout cas, tant qu'il n'avait pas faim, il ne lui serait pas venu à l'idée de s'en plaindre.

Je pense qu'on devrait continuer à remonter le cours d'eau, quand tu auras fini… on trouvera peut-être un village ou quelque-chose.

Il pensait savoir que les lieux d'habitation étaient souvent construits proches des sources d'eau potable. C'était leur meilleure chance.

Pendant que l'adolescente faisait sa toilette, le japonais se pencha lui-aussi vers l'eau, et fit un bol de ses mains pour la porter à ses lèvres et la goûter mieux qu'il ne l'avait fait avant. Elle était chaude, mais largement rafraîchissante par rapport à la chaleur étouffante qui régnait à l'intérieur des terres. Il en reprit une gorgée ; il était vrai que la tentation de se baigner était assez forte. Toutefois, ils n'avaient pas de moyen de faire du feu pour sécher leurs vêtements, et il ne savait pas trop combien de temps ils mettraient à redevenir sec, avec l'humidité ambiante…

Cependant, Aki n'était pas trop du genre à se poser des questions trop longtemps quand il y avait des solutions simples. Croisant les bras devant-lui, il attrapa le bas de son débardeur et le remonta au-dessus de sa tête, puis le posa sur un rocher. Le doute ne pouvait plus être permis à présent : son corps était bien celui d'une femme. Même s'il n'avait pas beaucoup de poitrine, le relief était existant, et les surtout auréoles de ses seins s'étendaient sur une trop grande surface pour être ceux d'un homme. Entre autres détails qu'un observateur pouvait noter, traits plus masculins, une musculature abdominale un peu marquée, et une pilosité naturelle au niveau des aisselles.

Mais évidemment, le lycéen ne s'arrêta pas là, et fit également descendre son boxer le long de ses jambes avant de s'en débarrasser au même endroit que son haut. Il descendit alors dans l'eau à son tour. Le niveau de la rivière lui arrivait à peine au pubis, et ne cachait en rien que ses aisselles ne constituaient pas le seul endroit non-épilé de son corps. Aki n'était pas gêné par sa nudité : il n'était pas trop pudique, et, paradoxalement, persuadé d'être avec une autre femme.

Je t'avais dit que je savais à quoi ça ressemblait, fit-il dans un sourire, persuadé que jusqu'ici la confusion sur son sexe avait été de mise.

5
Toujours avec lenteur, Aki franchit le dernier mètre qui le séparait de l'adolescente. Première nouvelle, celle-ci parlait le japonais. Peut-être n'avait-il pas atterrit si loin que ça, finalement.

Non, je sais pas. Il était soulagé de pouvoir passer à sa langue maternelle, avec lequel il était quand même beaucoup plus à l'aise. Je me souviens de rien. Toi non-plus ?

Il détailla son interlocutrice de haut en bas, sans beaucoup de discrétion, à la recherche d'un détail qui lui aurait échappé. Mais il n'avait pas grand-chose d'anormal à noter, au-delà du fait qu'il n'avait jamais vu de si près une occidentale. Dans un autre contexte, il se serait amusé qu'elle fasse presque une tête de moins que lui, le japonais d'origine transsexuelle. Mais ce qui le fit d'abord sourire, ce fut de remarquer que la jeune fille cherchait à couvrir comme elle le pouvait le peu de poitrine qu'elle avait.

T'es pas obligée de te cacher, je sais à quoi ça ressemble, lança-t-il, pour tenter de lever un peu le malaise.

Aki se demandait comment elle le percevait. Ça ne devait pas être évident, même dans la semi-nudité dans laquelle il était, d'identifier son sexe biologique. D'autant que sa voix était plutôt basse pour quelqu'un né dans le corps d'une femme, et ses intonations assez masculines. Son débardeur était assez ample et à moins de le plaquer contre sa peau, ou de toucher, il était difficile de détecter les reliefs de sa poitrine. Restait le relief, là aussi plutôt absent, dans son boxer, mais en sa qualité de sous-vêtement destiné généralement aux hommes, il pouvait se montrer assez trompeur lui-aussi.

Délicatement, il se baissa et posa ses doigts (qui étaient eux assez féminins) sur le bras entaillé. Il n'était pas du coup médecin, mais il avait quand même un peu l'habitude de soigner les blessures que lui ou ses partenaires pouvaient se faire en sport. Un peu de sang imprégnait encore ce qui avait été un tee-shirt, mais pas énormément. Il fut soulagé en évaluant l'état de la plaie : ça n'avait rien de sérieux. Évidemment, ça aurait été plus facile si elle avait disposé d'une trousse de premiers secours.

Je sais pas si t'a encore besoin d'avoir ça enroulé autour… je crois pas que ça va continuer à saigner. J'ai trouvé de l'eau douce, si tu veux nettoyer. Je peux t'y emmener. Mais bon…

Il se releva, avant de regarder tout autour de lui. Il allait vraiment devoir faire attention à où il posait les pieds, dans un tel environnement.

Tu t'es fait mal ailleurs… ? Au fait, moi, c'est Aki.

6
Même dans une telle situation, Aki n'était pas craintif, et à vrai dire, il ne se méfiait pas beaucoup de la gamine qui était visiblement aussi perdue, il le comprit immédiatement, que lui. Cependant celle-ci semblait d'un caractère beaucoup plus impulsif, et, après lui avoir répondu dans un anglais parfait, elle déguerpit avant même qu'il ait le temps de lui répondre.

Wai'…

L'adolescent aurait pu le rattraper sans aucun mal, malgré sa vivacité consternante, elle ne courait pas si vite. Cependant, il était autant surpris que vexé par sa réaction, et se dit qu'il aurait plus vite fait de trouver des réponses par lui-même. Tant pis pour elle. Souple, il se releva, et épousseta un peu du sable sur ses jambes. Heureusement, il ne collait pas trop. À en juger par le tour d'horizon qu'il avait fait, il avait eu au moins la chance d’atterrir sur une des rares zones de la plage à peu près sèche.

Contrairement à l'enfant, le lycéen était pieds nus, mais ça ne le dérangeait pas plus que ça, du moins pour le moment. Un regard lui suffit pour évaluer cependant que dans une végétation dense et épineuse comme celle qui s'étendait en amont de la grève, cela serait un problème. Il ne s'y enfoncerait pas pour le moment, à moins d'y être obligé… ce qui risquait d'arriver, à en juger par les dépôts d'algues, la marée, une fois haute, devait presque entièrement recouvrir la plage.

Mais pas tout de suite (car la marée était descendante ? il n'aurait su le dire), et il espérait, pas avant qu'il ait trouvé un chemin vers l'intérieur des terres. Car quelqu'un devait bien être venu de la ville, pour les déposer ici ? Même si cet endroit ne ressemblait en rien au Japon qu'il connaissait. Suivant ce raisonnement, guettant un passage dans la mangrove, il décida de continuer à longer le bord de mer, en sens opposé à celui de l'anglaise.

Son périple fut plus chanceux que celui de l'enfant, quoiqu'elle n'avait aucun moyen de le savoir. Ce qui, à mesure qu'elle marchait sur la plage, commençait d'ailleurs à l'inquiéter. Car l'endroit semblait complètement désert. À part les siens, il n'y avait dans le sable aucune trace de pas, il venait de s'en rendre compte. Il n'y avait même pas de traces… menant au lieu où il s'était réveillé. Dans le cas contraire, il lui aurait été facile de les remonter pour trouver d'où il venait… mais là, rien.

C'était terrifiant. Le sable était lisse, tout juste ridé, subtilement strié par le vent et les vagues. L'eau n'avait pas pu déjà les recouvrir, sinon il se serait noyé – ou du moins aurait-il été réveillé. Comment cela pouvait-il s'expliquer, alors ? Trouver une interprétation à un phénomène aussi étrange angoissait un peu l'adolescent, alors il tenta de concentrer ses pensées sur autre chose. Peut-être devait-il tenter de retrouver la gamine ? Toute seule dans un tel décors, il ne lui donnait pas longtemps avant de se blesser. Surtout si elle prenait la mauvaise décision de s'enfoncer dans la jungle.

La zone sur laquelle il arrivait se faisait de plus en plus rocailleuse. Le sable laissait la place à des roches humides, assez lisses. C'était une bonne chose, car à condition de faire attention à ne pas glisser, elles ne risquaient pas de lui entailler la plante des pieds. Les rochers abritaient par endroit des trous d'eau salées, mais plus intéressant, un filet d'eau serpentait depuis un point plus haut, sans doute un peu plus enfoncé dans les terres. Aki s’accroupit et osa tremper ses doigts, avant de les remonter à ses lèvres. La manœuvre confirma avec joie ses soupçons : c'était de l'eau douce. Il n'y avait plus qu'à remonter le courant pour trouver la source !

La tâche était facilitée par la relative sporadicité de la végétation dans la zone rocheuse. Il put remonter sans avoir trop à lutter contre flore. Peu à peu, il se fit un chemin vers ce qui ressemblait de plus en plus à une petite rivière, s'avançant à son tour, sans trop s'en rendre compte, dans la jungle. Il ne faisait pas attention le moins du monde à être discret, aussi fut-il stupéfait de tomber presque nez à nez avec, de nouveau, l'anglaise.

Sauf qu'elle brandissait vers lui un gros cailloux, d'un air menaçant. Du moins aussi menaçant qu'un enfant puisse être.

Are you… hurt ? s'étonna-t-il, en voyant que la jeune fille avait troqué son haut contre un bandage sommaire.

Il n'était pas vraiment effrayé par l'attitude de la gamine, qui n'en était d'ailleurs peut-être pas tant une que ça (il n'avait pas pu s'empêcher de noter, qu'à en juger par sa poitrine découverte, elle était plus avancée dans sa puberté qu'il ne l'avait cru d'abord). En revanche, il était inquiet de son état. Elle était assise, sans doute s'était-elle fait mal.

Can… I close up…?

Il avait un fort accent japonais, et il devait un peu chercher ses mots, mais cela devait suffire à se faire comprendre. Sans attendre de vraie réponse à sa question, il s'approcha doucement de l'adolescente, faisant son possible pour, cette fois, ne pas l'effrayer. Il était quand même tout sauf intimidant.

7
Titre complet : L'étrange naufrage, sans vaisseau, de lycéens sur la rive d'une île déserte au milieu de nulle part, comment ils firent connaissance, et de la façon ingénieuse dont ils s'organisèrent pour survivre dans pareille situation. Raconté par eux-mêmes.

***

La journée avait été longue pour Aki. Elle avait commencé à 6h, par une course à pied autour du bois, et s'était achevée de la même façon, douze heures plus tard. Puis, comme l'on était vendredi, l'adolescent avait entreprit de rentrer chez ses parents. Une fois un repas frugal pris, il avait alors sorti les poubelles, passé le balais, et aidé sa petite sœur avec un exercice de mathématiques. Comme beaucoup de gens, il estimait ne pas comprendre grand-chose aux mathématiques, mais c'était assez bien pour ce qu'on lui demandait de faire, et beaucoup mieux, en tout cas, que ses frères. Il avait brièvement regardé son compteur de calories sur son téléphone, publié ses derniers exploits sur facebook, et enfin, s'était décidé à fermer les yeux.

Ses rêves étaient pleins d'ailleurs. Il rêvait d'une expédition bravant les glace du pôle, les sommets de l'Everest, les arides plaines tartares, et les jungles vierges amazoniennes… un peu tout à la fois. La plupart des rêves étaient un peu flous, et celui-ci ne faisait pas exception. Les oiseaux de paradis s'y mélangeaient aux edeilweiss, les indiens carajà y communiaient avec les pasteurs khoïkhoï, et les légendes d'Hiawatha s'y trouvait des échos avec les récits d'Oda Eiichirō. Du tout résultait une aventure confuse mais joyeuse, ambitieuse et excitante, au son des tambours de cultures dont le monde avait oublié l'histoire et le nom, sous le ciel de terres que l'océan avait depuis longtemps englouties.

Il lui sembla que la nuit passa en un éclair, et que déjà les premiers rayons du soleil venaient impitoyablement le tirer de ses songes. Encore une minute monsieur le bourreau pensait-il, plus endormi qu'éveillé encore, en resserrant les poings sur les draps de sa couche. Draps qui lui coulèrent entre les mains, comme la poussière sur le front du pénitent au mercredi des cendres, comme… du sable fin.

Aki s'éveilla en sursaut.

Quelque-chose n'allait pas, et il ne fut pas long à figurer quoi : il n'était plus chez-lui. Plissant les yeux par trop de lumière, il se retourna vite pourtant, son réveil accéléré par le brusque pic d'adrénaline qui l'avait fait bondir. Si sa vision prit encore quelques secondes pour se faire nette, son audition capta un bruit qu'il reconnût aussitôt, quoiqu'il n'avait jamais été au bord de l'eau. C'était le roulis des vagues. Il le sut bientôt, à perte de vue, devant lui, s'étendait une mer d'un bleu profond, et aucune terre.

Se frottant les yeux, l'adolescent prit quelques secondes pour recouvrer son souffle et calmer son cœur qui s'était emballé. Cela ne ressemblait plus à un rêve ; et ça ne s’embarrassait pas d'explications, car il avait la certitude, la terrible certitude, d'être bel et bien éveillé. Des questions se bousculaient dans sa tête. Comment était-ce possible ? Était-ce sa vie qui, jusqu'ici, n'avait été qu'un songe ? Il baissa le regard sur son propre corps. Il avait encore sur lui le boxer rouge et le débardeur blanc qu'il portait lorsqu'il avait trouvé le sommeil, à la différence que ses vêtements étaient maintenant couverts d'un sable jaune. L'évidence était là : il s'était endormi à un endroit, et réveillé à un autre.

Il bascula la tête, et commença à regarder tout autour de lui. Ce qui le frappa fut d'abord l'immensité du ciel bleu, sans aucune des pollutions visuelles de la ville auxquelles il avait toujours été habitué. Puis il y avait derrière lui une végétation dense et verte et des rochers mouillés, une sorte de mangrove qu'il n'identifiait pas encore. Enfin, et cela le fit sursauter encore, juste à côté de lui, mais à 90 degré par rapport à sa propre position, il y avait une enfant étalée sur la plage.

Sans se lever complètement, car il ne s'en sentait pas la force encore, Aki franchit sur les genoux le demi-mètre qui le séparait d'elle. Elle n'était pas plus densément habillé que lui. Sa carnation et ses cheveux étaient ceux d'une occidentale, et l'adolescent lui donna douze ans tout au plus. Un instant, il craignit qu'elle fut morte, mais elle perçu heureusement sa respiration avant d'être pris d'angoisse à ce sujet.

Stressé, et peut-être pas aussi délicat qu'il aurait fallu l'être avec une enfant, le japonais prit la décision de poser ses mains sur ses épaules et de l'agiter un peu pour la réveiller.

Hey. Tu sais ce qu'on fait ici ? Do you know what we are doing here ? Hey !

Il n'était pas sûr qu'elle parlait le japonais, il n'était pas sûr qu'elle en sache plus que lui, il n'était même pas sûr qu'elle ne fasse pas semblant de dormir pour le tromper. La seule chose dont il était sûr c'est qu'il voulait des réponses. Alors il la secoua un peu plus fort, pour être sûr qu'elle se réveille.

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Prélude / Troisième sexe [valimenstrué(e) ? !]
« le: samedi 13 mai 2017, 18:51:13 »
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