Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - Tommy Oliver

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Messages - Tommy Oliver

Pages: [1] 2 3
1
Les alentours de la ville / Re : Colliding relics [PV]
« le: mardi 30 janvier 2018, 21:11:39 »
Elle parle, parle, parle. Plus que Tommy n'aurait imaginé qu'elle ne le fasse, à vrai dire. Et lui écoute avec patience et réel intérêt l'histoire condensée que Susan lui livre, ne l'arrêtant d'un signe que pour aller chercher un calepin ainsi qu'un stylo sur son bureau. Au fil des mots de son interlocutrice, l'homme annote les pages de son petit carnet. Impossible de savoir s'il la croit, mais l'histoire lui plait et lui fait prêter une attention bien véritable. Il griffonne d'une main et fait un sort à son assiette de l'autre, échangeant parfois quelques regards avec Susan.
Inutile de la brusquer ou de la noyer de questions : Tommy est un bon interlocuteur qui sait garder le silence lorsque c'est nécessaire et qui ne juge pas ce qu'on lui raconte. Ou plutôt si ! Il trouve que c'est une bonne histoire, qui gagnerait à être fouillée. De quoi faire une très honorable SF, d'après lui. S'il croit sur parole Susan ? Lui-même n'en sait rien. Mais, après tout, un vaisseau spatial l'attend sur la face cachée de la lune... Alors, la clocharde d'hier soir pourrait bien être une officier militaire venue du futur.
Pour l'instant, elle est surtout quelqu'un à qui il propose une tartine de Nutella.

Jusqu'à ce qu'elle se taise, et pose des questions somme toute similaires. Tommy lui sourit, puis va chercher la bouteille de jus d'orange. Il ne cherche pas à éluder mais plutôt ses mots, où ce qu'il pourrait bien lui raconter. Un mensonge ? La vérité ? Et puis merde. Pourquoi pas jouer l'honnêteté ? Ils seront sur un pied d'égalité, si l'un prend l'autre pour un gentil doux-dingue.
Tommy reprend donc place après avoir préparé sa propre tartine, puis commence.

- Des séries et des bande-dessinées. Les séries, ce sont des petites fictions plus ou moins courtes qui passent à la TV. Un moyen de communication archaïque selon tes critères, j'imagine. Il désigne l'écran qui trône devant le canapé. Les BD ce sont des dessins qui racontent une histoire. Je t'en montrerai.

Le voilà à lui parler naturellement comme si il avait déjà accepté toute son histoire. Et rien dans son attitude ou son ton de voix ne trahi de la moquerie ou du sarcasme ; Tommy n'a pas varié d'un iota dans son comportement, seulement semble t-il un peu plus gaillard qu'avant. Tout ça lui plaît, d'une façon ou d'une autre.
Et, même si il ne le dira pas, ça lui fait un bien fou d'échanger avec quelqu'un. Pour ça, il voudrait remercier Susan en lui roulant une pelle. Il s'en abstient et se décide enfin à se livrer à ses propres confessions.


- Quand j'étais plus jeune, j'étais un Power Ranger. Ça lui faisait toujours une drôle d'impression de le dire à voix haute. Une sorte de... de combattant spécial. Mes amis et moi luttions contre une sorcière maléfique et seigneur du mal caché sur la lune. Nous avons repoussé leurs assauts terrestres jusqu'à ce que nous puissions aller les combattre dans leur forteresse spatiale. Mais ça n'a pas été sans mal ni sacrifice. J'y ai perdu beaucoup de mes amis, ainsi que la femme que j'aimai et qui combattait à mes côtés. Je... je ne l'ai jamais digéré.

Son regard se voila d'une tristesse bien réelle qu'aucun menteur n'aurait pu simuler. Libre à Susan de penser qu'il délirait à propos de tout le reste, mais ce que cet homme avait ressenti pour la femme dont il avait été amoureux était sincère. Douloureusement sincère.
Tommy se cacha maladroitement derrière son verre de jus de fruits, avalant une longue gorgée comme pour se reprendre comme il le pouvait.


- J'ai quitté mon pays natal pour échouer ici en me disant que j'allais refaire ma vie. Comme tu le vois, ce n'était pas spécialement une bonne idée. Depuis, j'attends que les jours passent et je reçois chez moi les jolies clochardes pour leur raconter ma vie. Je crois que ma vie d'avant me manque un peu. Au moins, elle avait un sens. Aujourd'hui... bah. Les Power Rangers sont devenus une série pour les gosses, le truc désuet qu'on regarde d'un oeil et moi je liquide plus d'alcool que le quartier au complet. Ridicule, hein ? Non, remarque. Pathétique. Le terme est plus juste.

2
Les alentours de la ville / Re : Colliding relics [PV]
« le: mardi 30 janvier 2018, 15:53:39 »
La porte d'entrée se referma sur un claquement sec auquel Tommy était depuis longtemps habitué ; les gonds font que la porte se clôt toujours un peu fort, même en faisant attention. Il bougonne tout de même dans sa barbe en espérant ne pas avoir réveillé Susan.

Il s'était levé bien avant elle. Oliver ne dormait jamais beaucoup et surtout, très mal dans le canapé. Son lit était son véritable refuge, dans lequel il pouvait passer des week-end entiers à regarder des séries débiles sur son PC portable ou à écrire quelques scénarii pour son emploi. Sorti du sofa un peu après l'aurore, l'homme avait fait le point sur la soirée en se demandant s'il n'avait pas complètement déliré. Mais non ! La porte de sa chambre était bel et bien fermée et il flottait chez lui une légère effluve féminine qu'il n'avait pas reniflé depuis un moment et qui le mit étrangement en joie. Alors il profita de ce bon moment et de l'absence d'une réelle gueule de bois pour faire un brin de ménage, se sentant un peu honteux de l'état de son appartement. Même si c'était une clocharde qui pionçait chez lui, inutile de laisser la porcherie s'étendre aussi impitoyablement.
Ainsi donc s'était-il activé discrètement après avoir enfilé quelques vêtements fripés qui reposaient sur l'étendoir à linge situé sur le petit balcon qu'il n'avait pas présenté à Susan.

Le salon avait reprit un aspect convenable (Tommy, même motivé, n'était pas une fée du ménage... Et il aurait fallu une armée de gouvernante où des litres d'huile de coude pour venir à bout de toute la crasse et la poussière accumulée) et l'endroit en semblait presque vivable. Il avait même pensé à laisser une fenêtre grande ouverte pour aérer.
C'était sur la cuisine qu'il avait ensuite concentré ses efforts, découvrant le repas de Susan de la veille. Une boîte de haricots à la sauce tomate. Rien de bien foufou, mais le plus étrange était ailleurs : la jeune femme n'avait pas utilisé la gazinière, ni même d'assiette ou de couverts. Tommy l'imagina manger directement la conserve froide avec les doigts et s'en était voulu de ne pas avoir été en état de seulement lui faire une assiette à réchauffer au micro-ondes. Désireux de se rattraper de cette désastreuse soirée, l'homme avait quitté son appartement sans y enfermer Susan et avait été faire quelques petites courses.

Il ne revint qu'une bonne petite demie-heure plus tard, découvrant son invitée dans la cuisine. Habillée tant bien que mal et désarmée -le couteau de la veille soigneusement déposé sur l'établi duquel il provenait. Bienveillant, Tommy ne fit aucun commentaire et adressa un petit salut à Susan en lui montrant ensuite le sac de provisions.


- Je me suis dis que tu aurais envie de bouffer autre chose que de la conserve froide, fit-il simplement. J'ai acheté du pain et des œufs, et du bacon, et... euh... enfin, bref. Vu que tu n'es pas encore partie, ça te dirait que je te fasse un petit déj' ? Ça me changera, je passe mon temps à bouffer tout seul dans mon canapé.

Ce matin, le quadra présentait mieux. Son teint avait des couleurs correctes et ses traits, bien que creusés par la fatigue et quelques restes de la veille, affichait un air aimable bien qu'un peu fermé. On aurait pu le trouver séduisant, pour un peu qu'il fasse quelques efforts. Mais Tommy ne semblait pas désireux de spécialement plaire, ni même du genre à prendre soin de lui. Plus jeune, il avait dû être beau garçon. Puis les années, les soucis et l'abandon d'intérêt pour sa propre personne avaient effrité le charme de son adolescence pour le transformer en homme marqué. Son physique, en revanche, n'avait pas autant souffert des outrages. On devinait facilement que l'américain était sportif depuis longtemps, possédant une carrure idéal pour le sport. Et le combat, à bien y regarder.

Un sourire et il s'approcha de Susan pour pénétrer dans la cuisine. Ces deux là ne pouvaient pas passer leurs temps à se méfier de leurs gestes respectifs et Tommy décida de faire le "premier pas" et de se comporter en personne civilisée qui partage un espace avec une autre. Réunissant son matériel de cuisine, il se mit rapidement à l'ouvrage et quelques minutes plus tard, le bacon se retrouvait à frire dans une poêle tandis qu'il préparait deux assiettes sur le bar à l'américaine qui ornait l'un des murs de la cuisine, invitant Susan à s'installer devant un grand verre de jus de fruits.

De très corrects et alléchants œufs brouillés se retrouvèrent dans leurs assiettes respectives, accompagné du lard dont l'odeur remplissait l'appartement.


- Bon app'.

Il entama lui-même sa portion sans se faire prier et le repas se fit dans le silence pendant un moment, simplement ponctué de leurs bruits de bouche.

- Ce que tu as dis hier, c'est vrai ? Tu es militaire ? Tommy la considéra sans la juger. Il y a une base de l'US Airforce à Seikusu. Mais tu n'as pas d'accent américain... Européenne, peut-être ? De l'Europe de l'Est ?

Parler. La mettre à l'aise. Lui faire comprendre, d'une façon ou d'une autre, que ses intentions à son égard n'étaient pas déplacées. Bien sûr, Susan avait raison de se méfier. Tommy restait un inconnu capable de proposer à une paumée de venir pioncer chez lui sans la connaître, sans chercher plus d'explications que ça. Peut-être qu'elle le pensait dérangé ? Mais elle avait abandonné le couteau et Oliver voulait penser que c'était un geste de confiance envers lui. S'il attendait une chose de Susan, c'était surtout de la compagnie. Il s'en rendait compte tout en parlant. Le quadra évitait tout regard déplacé, toute allusion, tout sous-entendu, espérant que Suzy accepterait de baisser momentanément la garde pour jouer le jeu. Rien de mal à ce que le courant passe, pas vrai ?

- Raconte moi comment t'en es arrivée là, même si tu penses que je vais trouver ça dingue. Même si c'est un mensonge pour te débarrasser de la conversation, hé ! Ça me fera peut-être une petite histoire à bricoler et à revendre. Et puis, entre nous... tu n'as pas idée de ma capacité à accepter l'invraisemblable.

Un sourire amusé couru sur ses lèvres. Face à elle se trouvait un homme qui avait combattu une sorcière maléfique, un seigneur du mal et ses troupes dans une armure en forme de collant moulant et équipé d'un robot gigantesque. Des batailles sur la Lune, sur d'autres mondes, des monstres et des créatures improbables... Tommy avait eu sa part et se trouvait enclin à croire les prétendus mythomanes, sachant très bien quels secrets pouvaient dissimuler les façades les plus anonymes.
Il la regarda, bienveillant, l'invitant d'un nouveau sourire amical à se livrer. Qu'avait-elle à perdre ? Et puis, ça égayerait le repas !

3
Les alentours de la ville / Re : Colliding relics [PV]
« le: mardi 30 janvier 2018, 12:54:07 »
"Bwompf !"
Le paquet de chips lui atterri sur le front et dégringola sur ses genoux, Tommy esquissant un mouvement trop mou pour arrêter quoi que ce fut. Il se saisit du sachet et dû s'y reprendre à trois ou quatre fois pour le déchirer, en faisant tomber la moitié sur le canapé au passage. Le sel et les arômes artificiels lui envahirent les narines et il entama un repas aussi frugal et barbare que celui que faisait Susan au même moment dans l'abri relatif de la cuisine, bouffant les chips goût barbecue comme si il n'avait pas mangé depuis des semaines. Son collier de barbe se constella vide de miettes jaunâtres et croquantes tandis qu'il termine sa collation comme il peut avant de s'avachir un peu plus sur le vieux sofa. A peine repus -il lui faudrait quelque chose de bien plus consistant pour ça- mais au moins débarrassé d'un peu de sa nausée. Sonné et ensommeillé, Tommy voit à peine sa protégée approcher et ne se donne même pas la peine d'essayer de déchiffrer son putain d'accent à la con.
Il hoche mollement la tête aux mots indistincts qui ne sont même pas encore montés jusqu'à son esprit et reste là, loqueteux et mollason, à attendre que le degré alcoolique qui court dans ses veines ne s'évapore tout seul.

C'est tout juste si l'homme entend l'eau couler dans la salle de bains. Alors, profiter du moment pour aller reluquer Susan se savonner ou tenter de se la faire de force dans la cabine de douche ? Ca tiendrait du miracle ! Qui plus est, Tommy n'est pas le genre d'homme à se livrer de cette façon à ces bas instincts. L'alcool ne fera pas de lui un monstre. C'est déjà ça de gagné.
Les pas de sa colocataire de fortune le tirent de sa torpeur et il tourne la tête dans sa direction, son regard s'arrêtant sur le couteau. Une poignée de secondes durant, le quadra déglutit difficilement. Peut-être que la clocharde a décidé de le saigner à blanc comme un cochon avant de le piller et de s'approprier son appart'. Elle aurait à y gagner : personne ne s’apercevrait avant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, que Tommy ne donne plus de signe de vie.
Tant pis pour lui.

La vue des armes n'impressionne pas Tommy. Il en a manié lui-même, beaucoup l'ont blessé. Que Susan sache se servir de son couteau à gigot ou pas, qu'est-ce que ça change ? Oh, à jeûn, il pourrait se défendre et la désarmer. Pas dans son état. Alors inutile de trop s'en faire ; si la situation dérape dramatiquement et que la belle lui enfonce sa lame entre les côtes, il l'aura de toutes façons bien cherché.
Sans compter qu'elle s'excuse à moitié en donnant un argument convaincant quant à sa possession de l'arme. Tommy s'étonne de déchiffrer les propos et y répond d'un haussement d'épaules las.


- T'as bien fait. On s'connaît pas, après tout.

Mieux, l'américain pense même qu'elle aurait été beaucoup plus conne de lui faire confiance totalement et que le couteau montre bien que Susan a de la jugeotte. Amorphe comme il est, l'homme ne formule toutefois rien de tout cela et la laisse s'asseoir à côté de lui. Un geste destiné à établir un semblant de relation, probablement.
Tommy l'accueille dans un sourire délabré mais n'ajoute rien, laissant un ange passer avant que Susan ne casse le silence.


- Chuis scénariste. J'écris des... ha, tu sais, des histoires pour des séries télé. Pour des bd, aussi. Des fois.

S'il ne ment absolument pas, Tommy se garde bien de préciser qu'il ne bosse pas sur les séries à la mode ou sur des choses susceptibles de vraiment lui faire gagner sa vie. Il touche juste assez pour payer ses factures et son alcool, ce qui est déjà honorable selon lui. Pas la vie rêvée, ni même de l'argent bien utilisé, mais est-ce que ça importe vraiment ? Il faut bien vivre, d'une façon ou d'une autre. Sa vie d'aventures est loin, reléguée au rang d'ensemble de souvenirs qui aujourd'hui semblent terriblement désuets. Parfois, quand l'alcool embrume ses idées, le quadra se demande s'il n'a pas rêvé tout ce qui s'est passé dans sa jeunesse.
Et il se retrouve pendant des heures à contempler son morpheur posé devant lui, comme pour l'interroger sans oser l'utiliser. S'il découvrait ne plus pouvoir se transformer, que devrait-il en déduire ?


- Et toi ? Il articule comme il peut, malgré la langue chargée et pâteuse. T'pas l'air d'une... beuuuh... d'une clodo. T'es trop bonne pour ça. 'fin, bien gaulée. J'veux dire...

Merde ! C'est sorti tout seul. C'est franc, ça exprime le fond de sa pensée, mais ce n'est pas tourné de façon à la rassurer quant à la raison de sa présence ici. Tommy lève la main en direction de Susan comme pour lui demander une minute puis vient de nouveau se tapoter les joues, plus fort que la première fois. A la fin, il se mord même la lèvre et la douleur parvient à le réveiller un peu.

- J'veux dire, t'as rien de la clodo qu'on voit tous les jours. C'est de la carroserie de fille qui s'entretient, qu't'as là. Y t'es arrivé quoi ?

Une chose semblait sûre ; les événements qui avaient secoué la vie de Susan étaient relativement récents. Elle n'avait pas le comportement d'une fille rodée à la vie de rue. Tommy en avait vu quelques unes lors de ses propres pérégrinations dans les bars et autres ruelles mal famées. Délurée, défoncées, prêtes à donner leur cul contre une clope. Parfois agressives, toujours très prudentes. Susan n'était pas sans défense ni même assez conne pour se faire facilement avoir (le fait qu'elle se soit armée discrètement pour aller dans sa douche le prouvait bien) mais n'avait rien de cette triste sauvagerie animale qui se dégageait des paumées habituelles. Elle dégageait "quelque chose". Et son corps... Son corps n'avait rien d'un temple en délabrement. Tom' n'y voyait pas très clair mais était persuadé que maintenant que la jeune femme était décrottée, elle en était parfaitement désirable, même en guenilles.
D'ailleurs, il pouvait aussi faire quelque chose pour ça aussi.


- Dans ma chambre y'a.... y'a mon armoire. Y'a des fringues propres. C'était difficile à croire, mais il faisait des machines. Prends c'que tu veux. Tu s'ras tranquille, la porte ferme à clé de l'intérieur.

Il renifla. Une fois, puis deux. Sans s'en rendre compte, son buste se pencha en direction de Susan tandis qu'il humait l'air autour d'elle avant d'afficher une mine sincèrement dégoûtée.

- P'tain, mais c'est moi qui pue comme ça !

Susan, fraîchement lavée, sentait bon. Une oasis d'effluves agréables dans ce désert malodorant qu'était l'appartement de Tommy et ses dessous de bras. En temps normal ça ne le dérangeait pas, mais le contraste violent entre la jeune femme et lui venait de le frapper en pleine gueule. Bien que ni l'un ni l'autre n'étaient dans un rapport de séduction, présenter correctement ne mangeait pas de pain. Là, il se sentait maintenant honteux de son état qu'il réalisait seulement -et dont le choc l'aida à décuver.
Il se leva lentement, marmonnant un quelconque juron quand il manqua de se prendre les genoux dans la table basse.


- Ecoute. J'ché bien t'as pas confiance en moi, mais je t'promets que j'compte pas t'faire de coup de pute. Je vais aller me doucher, je t'laisse ma chambre. T'as des draps propres dans l'armoire. Je vais m'écrouler sur le canapé et demain matin... bah, on verra bien si t'es encore là. Juste, me plante pas dans mon sommeil. Ça m'f'rait chier.

Gardant les mains en vue, il tituba pour s'éloigner du canapé et du salon et adressa à Susan son sourire le plus amical -ou ce qui était clairement destiné à l'être, malgré l’effondrement de sa face sous la fatigue, les soucis et le trop-plein d'alcool. Quittant la pièce, il suivit le même parcours que son invitée un peu plus tôt et se retrouva vite à poil sous le jet de la douche, dans laquelle il finit même par s'asseoir pour juste profiter du moment.
Et éviter de se gerber dessus, aussi.

4
Les alentours de la ville / Re : Colliding relics [PV]
« le: mardi 30 janvier 2018, 09:33:32 »
Il ne considère pas la menace, pas vraiment. Non pas que Tommy n'estime pas le mannequin fouille-poubelle sérieuse, mais parce qu'il entend des choses comme ça tous les jours. Peut-être bien qu'elle pourrait le plier comme un canapé clic-clac, qui sait ? Oliver en a assez vu pour savoir que les apparences sont trompeuses. Qui plus est, des femmes mortelles, il en connait quelques unes et en a affronté au cours de sa "carrière". Celle là pourrait bien en être. Et alors ?
Se relevant comme il peut en tentant de bien régler son équilibre (et de ne pas se vomir dessus), l'homme adresse un vague sourire nauséeux à la jeune femme. Il se voudrait rassurant mais n'est pas en mesure de s’apercevoir que ce n'est pas le cas. Vu du balcon de l'inconnu, le quadra ne vaut pas mieux que les fripouilles qui errent partout dans la ville à la recherche de fric facile, de chatte à bourrer et de montées d'adrénaline. Au moins évite-t-il soigneusement tout geste malheureux qui pourrait être mal interprété, se tenant à une distance raisonnable de son interlocutrice.


- Tommy, répond t'il. B'jour, Susan.

Une gaïjin, donc. Une étrangère. Il s'en doutait au vu de la physionomie et en a au moins la confirmation. Le Père La Bouteille serait bien curieux de savoir comment elle est arrivée là, pourquoi elle baragouine un anglais si approximatif. Son accent est dégueulasse, bordel de merde ! Et impossible à identifier. Tommy décide de mettre ça sur le compte de l'alcool, imaginant que la chose sera plus facile à tirer au clair demain malgré le mal de tête qu'il imagine déjà lui fracasser le crâne à coups de massue.

- R'garde moi, Suzy. T'crois que je pourrais t'empêcher de bouffer, ou d'repartir chez moi avec un p'tit sac de provisions ? Tu... Il marque une pause, le temps de contenir un haut-le-coeur, puis reprend. Tu f'ras bien ce que tu veux.

Voilà, il y est. Tommy réalise enfin qu'il est peut-être entrain de faire une connerie et d'emmener le loup dans la bergerie. Une fois décuvé et dépouillé par la jeune femme, il pourra se traiter de connard et se morfondre sur la disparition de ses dernières économies. A ce moment là, le scénariste aura tellement touché le fond qu'il en aura même les pieds englués dans la vase. Pourtant, ça ne le fait pas changer d'avis. C'est peut-être la bière qui parle, ou une sorte de désespoir muet qui s'exprime par l'exécution de cette dernière connerie avant la chute irrémédiable dans le précipe. Quelle importance, finalement ?

Le duo traverse l'avenue, s'attirant les regards, les messes basses et les insultes. Les gens prennent les deux crasseux pour un couple de clodos, ou imaginent que Tommy a forcé la main de Susan. Un ivrogne qui a convaincu une clocharde de le sucer pour quelques billets ou sous la menace d'une dérouillée bien cinglante, probablement. Fort heureusement, l'américain a une assez mauvaise gueule et dissuade les gens de jouer les héros. Au final, tout le monde murmure et s'indigne mais personne n'agit... Peuh.
Il entraîne Susan dans son sillage et les voilà qui enchaînent rues et ruelles pendant un petit quart d'heure, Tommy s'arrêtant de temps à autres pour reprendre un peu ses esprits et même une fois pour dégueuler sur un perron. Au moins, ça l'aide à évacuer la nausée et finalement, ils arrivent cahin-caha devant chez lui.
Un vieux bâtiment à peine plus engageant que le locataire qui doit s'y reprendre à deux fois pour glisser la clé dans la serrure.


- C'pas... c'pas Buckingham palace mais au moins tu s'ras au chaud et au sec. Et tu pourras prendre une douche.

C'est peut-être bien lui qui en a le plus besoin.
D'un geste malhabile, Tommy invite Susan à le suivre. Le petit hall pue la clope froide et l'humidité et s'ouvre sur une série de boîtes aux lettres ainsi que sur un escalier et un ascenseur déglingué un peu plus au fond. Il décide de prendre les marches -il n'habite qu'au deuxième- pour éviter que Susan ne s'estime coincée dans la cage branlante du monte-personnes. Attentionné à sa façon, en somme.
Après une montée laborieuse et de nouvelles difficultés à trouver le trou de sa putain de serrure, le quadragénaire parvient à ouvrir la porte dont la sonnette indique "TOMMY OLIVER" en lettres capitales. Au moins n'a-t-il pas menti !

L'intérieur est moins ravagé que Susan n'était en droit de l'imaginer. Bien sûr, ça n'a rien non plus d'une suite royale : c'est un appartement d'une cinquantaine de mètres carrés où le salon s'avère être la principale pièce. Un canapé, une table basse jonchée de cadavres de bouteilles, de verres sales et de papier gras. Une télé, dans un coin une chaise sur laquelle reposent quelques vêtements jetés là depuis un moment.
Dans un coin git le bureau où Tommy rédige ses scénarios et sur lequel s'accumulent factures et autres papiers sans grande importance. Au bout d'un petit couloir, la chambre est entre-ouverte et laisse voir un lit défait, une armoire et une table de chevet. La salle de bains et les chiottes sont à côté et la cuisine est attenante au salon.

C'est sale, c'est en bordel, ça refoule un peu le mâle solitaire. Sur les murs, aucune photo. Comme si Tommy n'avait ni famille ni amis. Au final, l'endroit ressemblerait presque à une planque de flics.
Oliver titube jusqu'à se vautrer dans le canapé dans un grognement de satisfaction. Le Paradis, c'est un putain de canapé Ikea honorablement rembourré.


- Vis ta vie. Sa main adresse un geste las. La maison est à Susan. S'tu vas piquer de la bouffe, ramène moi des chips, steuplé. Si je me lève, je gerbe...

5
Les alentours de la ville / Colliding relics [PV]
« le: lundi 29 janvier 2018, 18:21:06 »
Quand il était rentré dans ce bar, quelque part dans le quartier américain de Seikusu, l'après-midi coulait paisiblement vers le soir.

Tommy avait eu besoin d'un verre. Il avait toujours besoin d'un verre. Simplement cette fois, le quadra avait voulu changer du paysage miteux de son petit appart' qui puait la vieille sueur et la clope froide. Alors il avait enfilé un jeans crade, un t-shirt Iron Maiden délavé dont l'Eddie n'était plus vraiment visible. Une paire de Converses déglinguées et un blouson quelconque plus tard et Oliver traînait sa carcasse à travers les rues de la métropole nippone à la recherche d'un bout d'Amérique, qu'il avait trouvé en suivant une odeur de burger plus grasse que le cul de Kim Kardashian. Le "Joe's Dinner" avait accueilli sa solitude sur un bout de table avec le concours d'un cheeseburger et d'une portion de frites qui baignaient dans l'huile. Bouffer, ça l'aidait toujours à faire descendre la bière.
Et la journée s'était lentement effacée pour laisser place à la nuit tandis que Tommy achevait les maigres économies de son portefeuille dans ce qui devait être la septième ou huitième mousse consécutive.

On lui avait foutu la paix plusieurs heures durant. Oliver n'était pas un mauvais client, pour un soûlard : il enquillait ses bières sagement coincé sur sa chaise et n'élevait la voix que pour réclamer la suivante. Et quand il se sentait devenir mauvais, colérique, l'ex-ranger s'éclipsait pour aller cuver quelque part. Ce soir, ça aurait dû se passer comme ça. Mais des étudiants l'avaient fait chier, trop heureux de pouvoir se moquer de ce gaïjin sonné par la binouze. Tommy avait d'abord décidé de laisser pisser, imaginant que les mômes allaient se lasser tout seuls.
Jusqu'à ce qu'ils décident de le provoquer.
Ca n'avait pas fait un pli. L'espèce de petit leader s'était retrouvé la gueule proprement éclatée sur un bord de table, finissant à chouiner en baragouinant quelque chose à propos de ses dents cassées. Oliver décida de prendre la tangente avant que le patron n'appelle les flics et s'était barré de son pas aléatoire, sans oublier de prendre avec lui la bière d'un des lycéens trop occupé à espérer qu'il ne se ferait pas encaster à son tour dans le mobilier.

Ce fut après vingt bonnes minutes passées à déambuler dans le quartier que l'américain s'aperçu que la nuit était maintenant bien avancée. L'heure de se foutre au pieu. "
L'heure de baiser, putain !" jura-t-il en se rattrapant de justesse à un mur alors que la rue semblait dangereusement tanguer, comme une mer alcoolisée qui se démontait peu-à-peu. La bière l'aida à imaginer qu'il pourrait se trouver une bonne femme à soulever -il n'était pas si mal gaulé, après tout- mais le réalisme le rattrapa douloureusement. Qui voudrait d'une épave comme lui ?
On l'entendit pousser plusieurs jurons décousus au fil de sa marche titubante, on le vit lever mollement un poing rageur vers le ciel. L'américain ne savait même pas après qui il en avait. En revanche, il commençait à comprendre qu'il ne rentrerait pas chez lui dans cet éta
t.

Il avisa une ruelle paumée entre deux pâtés de maison. Discrète, encombrée par les sacs poubelle et les bennes malodorantes. Parfait. Pile de quoi aller se vautrer dans une relative tranquillité pour cuver une paire d'heures de façon à retrouver assez de lucidité pour pouvoir rejoindre son maudit appartement, qui lui paraissait être à des années-lumière.
Tommy s'engouffra dans le chemin de traverse et manqua plusieurs fois de se ramasser en butant contre des ordures, jurant en quelques éclats de voix à chaque fois. Et enfin, le Nirvana lui apparut : un tas de sacs empilés dont le confort semblait outrageusement luxueux. Comme s'il avait trouvé un lit digne d'un roi, le quadragénaire se rua pour aller s'étaler dans les poubelles. Qu'on lui foute la paix, bordel de merde. Qu'on lui foute la paix, qu'on le laisse pioncer un peu. Il regretterait en se réveillant.

Quand le bruit de fouille survint, l'homme redressa la tête en maugréant. Rien de menaçant pourtant ; sûrement un chien qui fouillait les déchets. Ou un clodo. Tommy préféra toutefois s'en assurer, pour s'épargner la mauvaise surprise de tomber nez-à-nez avec un gang de rue. Dans son état, il n'aurait jamais pu se battre sans prendre une dérouillée monumentale.
Son regard fouilla l'obscurité jusqu'à s'y habituer et enfin il découvrit l'archéologue de la pourriture, dont la vision lui fit se demander s'il n'était pas plus bourré qu'il ne le pensait -et il s'imaginait assez imbibé pour s'enflammer au contact d'une allumette.

Ce qui se découpait dans la ruelle à la faveur de l'éclairage de l'avenue attenante, c'était la silhouette d'une femme. Dépenaillée, gueuse, elle avait l'air de faire les poubelles. En soi, rien d'étonnant. Des femmes clodos, il y en avait. Mais celle là... Celle là dégageait "quelque chose", bien que Tommy aurait été bien en peine de décrire le sentiment qu'elle lui inspirait. Et puis, quelque chose ne collait pas. La rue abîmait tout, les âmes et les êtres. Pourtant, la fille qui cherchait le Graal entre deux peaux de bananes et un emballage de ramens instantanés avait l'air étrangement parfaite. Ciselée par le sport, l'effort. Entretenue et séduisante. Oh, bien sûr, Tommy aurait trouvé un laideron attirant. Il était en manque depuis plusieurs mois et troublé par la quantité d'alcool que son organisme avait à écluser. Mais pourtant, il en était certain : cette femme ne correspondait pas à son rôle ni à la scène qu'elle semblait jouer, à se traîner là comme un rat entre deux flaques de pisse rance.
Est-ce que la solitude et la bière le faisaient délirer ? Est-ce qu'il perdait les pédales ? Tommy n'en savait rien et se posait la question alors qu'il se redressait péniblement de son matelas urbain. Il allait aller la voir.
Quel con.


- Euuuuh.... salut ?

La pire des approches en temps normal. L'haleine qui daubait et le pas hasardeux de l'alcool n'allait pas aider à mettre la demoiselle en confiance. D'ici à ce qu'elle se barre sans demander de son reste, ou en hurlant, il n'y avait pas long. Putain, mais pourquoi est-ce qu'il continuait ?
L'épaule contre le mur pour s'épargner un peu du roulis qui menaçait de plus en plus de le faire gerber, Tommy ne désarma pas et essaya d'afficher son air le plus sympathique, ce qui au vu de la situation devait être d'une efficacité toute relative.


- T'euh... t'as l'air... ché pas... pas... bien. T'as eu des soucis ? J'peux t'aider ?

Peut-être que cette nana venait d'échapper à un viol, à un mari violent ? Peut-être même que c'était une étrangère qui venait de s'enfuir d'un réseau de prostitution ? Peut-être que c'était la putain de fée Clochette qui venait de quitter le Pays Imaginaire après s'être fait démolir le fion par les Enfants perdus ?
Tommy maugréa contre lui-même. Il pouvait imaginer tous les scénarios possibles, ça ne changerait rien au fait qu'il n'était pas plus rassurant que n'importe quel tordu qui se trimbalait dehors à cette heure là.

Une nausée le saisit et il préféra se laisser glisser contre le mur pour se retrouver le cul par-terre. Le monde continuait de tourner et de se déformer autour de lui, mais dans cette position ça lui semblait moins catastrophique.
Rassemblant ses esprits comme il le put, il ramena son regard sur l'inconnue.


- J'vais pas... aaah, putain, je vais gerber... j'vais pas... t'faire de mal. Il leva mollement la main vers le bout de la ruelle, où brillaient les néons de l'avenue perpendiculaire. J'habite... pas trop loin.... s'tu veux.

En fait, ce qu'il lui proposait, c'était le logis. Pourquoi ? Il n'en savait rien. Peut-être dans l'espoir de la mettre à l'aise, ou dans l'idée de la ramener. C'était sa façon d'aider, en fait. Simplement, Tommy était incapable de formuler ça concrètement.
Se passant une main sur le visage, se tapota les joues en espérant que ça pourrait l'aider à conserver claires ses idées. Sans grand succès.


- Tu m'aides à rentrer et j'te... oooh... j'te laisse dormi c'soir chez moi... deal ?

6
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: dimanche 20 septembre 2015, 18:58:49 »
C'est vrai, il a prit des points de hype grâce à toi :3

18:56

7
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: dimanche 20 septembre 2015, 18:51:59 »
J'aime ce compte. Je veux le jouer :(

18:49

8
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mardi 28 avril 2015, 18:54:37 »
J'ai un peu la foi.
Parce que bon, voilà.

18h54

9
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mardi 28 avril 2015, 17:27:57 »
@ Lucia : ça ne serait pas un exploit en soi... :p

@ Naisho : c'est aussi mon sentiment. Mais pour le moment, l'excitation du fan prédomine :3

@ Connor : faut que je te remercie, quand même. Grâce à toi, je comprends ce que ressent la meuf qui fait des efforts mais que son mec envoie systématiquement bouler :(

17:27

10
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mardi 28 avril 2015, 17:00:00 »
http://www.db-z.com/dragon-ball-super/

CONNOR, CONNOOOOOOOOOOOOOR !!!!

16:59

12
Bataille dans la boue avec obligation de ne s'exprimer qu'en alexandrins.

(Intervention utile de la journée).

Merde, on célèbre déjà la mort d'Alexandre ?

13
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: dimanche 26 avril 2015, 07:51:00 »
Azaaaaaaa <3

Happy b-Day Empy :3

07:50

14
Blabla / Re : Otaku land - Le paradis des gamers
« le: dimanche 26 avril 2015, 07:49:59 »
Merci à tous les trois ! :) C'est ce que j'esperai lire... :p

15
Prélude / Re : Miva Ril, une demie-elfe barbare
« le: dimanche 26 avril 2015, 07:48:50 »
J'apprécie beaucoup ton avatar :)
Powerbienv'nue ! :)

Pages: [1] 2 3