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Messages - The Suicider

Pages: [1] 2 3
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Prison Eternum / Re : The Cell
« le: lundi 11 février 2019, 01:03:02 »
Marius constata rapidement que ce que Strange et les autres avaient fait à Sylvanas était assez puissant, car, quand il la libéra enfin de ses chaînes, un liquide rosâtre s’échappa de son corps. Ce liquide, magnifié à la beauté sculpturale de son corps, déclencha quelque chose dans le corps de Marius, comme une étrange réaction. Aussi incongru et aussi incroyable que cela soit, Marius sentit une vague de désir le submerger, comme si un parfum enivrant suintait du corps de Sylvanas. Son sexe se redressa et se mit même à durcir. Le guerrier déchu grogna sur place, fermant les yeux, sentant l’adrénaline se mettre à battre dans ses veines. Il déglutit doucement sur place, et aida Sylvanas à se relever, cherchant à lutter contre les pulsions qu’il ressentait dans son corps.

« Oui, ma Reine, répliqua-t-il, tout aussi naturellement qu’elle l’avait désigné comme son champion. Laissez-moi vous aider... »

Le Suicider tendit sa main, et, quand elle se releva, leurs corps se frôlèrent pendant quelques secondes. Marius frémit en sentant les seins de la femme heurter son torse, ses tétons s’appuyant sur sa peau, formant deux légers sillons qui glissèrent sur sa peau. Il se recula ensuite, espérant que la Reine n’avait pas senti son érection, et récupéra la matraque électrique qu’elle lui tendit.

Les alarmes, elles, continuaient à rugir. Une vague d’attaques jaillissait depuis les mines, et, pour ne rien arranger, les détenus en profitèrent pour s’en prendre aux gardes. De lourdes portes blindées se verrouillaient pour empêcher les monstres de quitter les mines. Les gardes qui se regroupaient à l’entrée des mines poussèrent des hurlements paniqués et furieux.

« Non ! Laissez-nous passer de l’autre côté !
 -  Ouvrez-nous ! »

Les gardes étaient des Tekhanes. Elles portaient des armures de combat motorisés, des exosquelettes, et leurs scanners détectèrent l’arrivée des monstres. Immédiatement, leurs rotors s’enclenchèrent, et, depuis leurs bras, de puissantes sulfateuses se mirent à cracher un déluge de plomb sur les monstres, fauchant les Draugir et les morts-vivants comme des fétus de blé. Mais d’autres monstres approchaient, creusant dans les murs, comme les putréfacteurs, des monstres qui, quand ils étaient vaincus, explosaient sur place. Des araignées géantes se rapprochaient également, ainsi que de massifs bullvores, des goules, et autres monstres vivant dans les profondeurs.

De l’autre côté, dans les cellules, les prisonniers se révoltèrent donc, attaquant les gardes à l’aide de surins, récupérant ensuite leurs armes, et se mirent à tirer, abattant d’autres gardes. Ils bénéficièrent de l’effet de surprise, avant que les puces de géolocalisation qu’ils avaient dans la tête ne s’enclenchent, produisant une sorte d’onde électrique qui les renversa au sol.

Marius disposait également dans le crâne de cette puce, et, alors qu’il remontait dans le couloir avec Sylvanas, il vit une dizaine de gardes approcher... Et sa puce s’enclencha à son tour. Il hurla alors en sentant une vive migraine le traverser, et tomba à genoux, tandis que les gardes s’approchaient en ricanant.

« Tu croyais pouvoir t’échapper si facilement ?
 -  Tu es à nous, sale chien !
 -  Rien qu’à nous !
 -  Et on va s’occuper de cette salope bien comme il faut ! »

Marius se mit à éternuer, hurlant en sentant de terribles ultrachocs dans son crâne, comme si des ultrasons étaient en train de lui vriller les oreilles. Ces types ne laissaient rien au hasard, et Eternum ne serait pas Eternum sans une sécurité à toute épreuve. Seulement... Seulement, le dispositif des puces n’était pas parfait.

Marius savait que la prison Eternum était un complexe en deux parties : une partie à la surface, abritant les bureaux administratifs et les générateurs, et une partie souterraine, abritant le complexe pénitentiaire, le secteur minier, et le laboratoire... Pour contrôler à distance les prisonniers avec les puces, la prison disposait d’un générateur situé dans la partie administrative, à la surface. Pour fonctionner jusqu’ici, ce générateur disposait de relais. Des relais spéciaux que les prisonniers avaient repéré. De plus, tous les détenus ne disposaient pas d’une puce, car il fallait le temps de la fabriquer, puis de la livrer, et de l’installer. Les détenus comme Sylvanas n’avaient donc pas cette puce de contrôle.

Et ce furent ces détenus qui détruisirent l’un des relais.

Parallèlement, l’un des gardes s’était rapproché de Sylvanas, et la jeta au sol, contemplant ses seins d’un air libidineux.

« Tes foutus monstres ne pourront rien faire !
 -  On la baise, ou on la tue tout de suite ? »

L’un des gardes jeta Marius au sol.

« Commençons par lui, ça lui apprendra le respect ! »

Marius ne pouvait rien faire, et les hommes le mirent à quatre pattes, le couchant sur le ventre, puis l’un d’eux s’approcha de son postérieur musclé, approchant une verge tendue et assoiffée. Aussi terrible que ce soit à dire, Marius avait déjà été sodomisé par d’autres détenus, notamment dans des cabines de douche par des gangs rivaux. Et, quand le garde s’approcha de lui, le relais fut détruit au même moment.

La douleur mentale disparut dans la seconde, et Marius agit rapidement. Il retrouva l’usage de son corps, et attrapa une matraque à côté de lui, tenu par un geôlier. Surpris, ce dernier ne réagit pas à temps, ce qui laissa le temps à Marius de tirer d’un coup sec. Il lança ensuite la matraque en arrière, qui frappa l’homme voulant le violer. Le guerrier ashnardien déchu gagna ainsi quelques précieuses secondes, ce qui lui laissa le temps d’envoyer son pied en arrière, frappant le sexe de l’homme. Marius se releva ensuite, et l’un des gardes se rua vers lui en hurlant, tandis qu’un autre s’emparait de son arme à feu.

Il fit feu, mais Marius se servit d’un bouclier improvisé, en l’occurrence l’un des gardes lui tournant autour. Les balles s’enfoncèrent dans le dos du garde, et Marius le poussa en avant en hurlant. Le corps du garde atteignit le tireur, et il se rua vers l’un des autres, lui brisant la nuque à deux mains, avant de pousser un autre hurlement, plus bestial encore. Bien qu’humain, Marius avait des gènes démoniaques dans le corps, ce qui expliquait aussi sa constitution... Mais plusieurs facteurs supplémentaires étaient en train de le perturber. Il y avait, non seulement son érection, qui était toujours aussi forte, mais aussi l’usage de cette puce, qui avait perturbé ses neurones, amplifiant encore ses gènes démoniaques.

Son cri devint ainsi plus violent, plus démoniaque, tandis qu’il attaqua encore. Il frappa un homme d’un direct en plein visage, lui brisant le nez, puis l’attrapa par la gorge, et le balança contre le mur. Un autre garde frappa Marius au dos avec sa matraque, le déstabilisant un peu... Mais pas assez. Marius le frappa violemment au bras, brisant un os dans un sinistre craquement, puis attaqua encore, l’envoyant valser contre le mur. Il se retourna ensuite vers Sylvanas, et l’aida de nouveau à se relever.

« Allez, vite, il y a un escalier à proximité ! »

Il se dépêcha donc, et récupéra au passage le pistolet du garde.

Dans la prison, l’émeute, elle, se poursuivait, et ils allaient devoir passer par là pour rejoindre les mines...

2
Prison Eternum / Re : The Cell
« le: lundi 04 février 2019, 01:13:03 »
Marius avait toujours été un redoutable soldat impérial, un légionnaire qui faisait la fierté de la famille Titus. Il était destiné à un grand avenir, à devenir Commandant, et à diriger à terme ses propres Légions. Dans ses veines pulsait le puissant sang des Ashnardiens, mélange génétique d’ADN humain et démoniaque. Ceci faisait d elui un guerrier plutôt redoutable, mais lui-même n’était pas de taille contre un tel nombre. Tout en haranguant Sylvanas, Marius se laissa néanmoins dans une sorte d’ultime bataille, de baroud d’honneur. Non seulement le Docteur Strange l’avait humilié, mais aussi sdoumis et manipulé, ce qui était pire que tout le reste. Marius s’en voulait fortement, car, aussi incroyable et aussi impensable que ce soit, il avait vraiment du plaisir en faisant l’amour avec Sylvanas, en l’humiliant, et en la brisant sexuellement. Une hargne féroce s’exprima donc, et, quand le premier des geôliers tenta d’abattre sur lui sa matraque électrique, Marius le bloqua à hauteur du poignet avec ses mains, et envoya son visage se fracasser contre celui de son ennemi. Un violent coup de tête qui laissa une marque ensanglantée sur le front du geôlier, et offrit à Marius une matraque qu’il fit crépiter devant ses adversaires, qui se réunirent en demi-cercles devant lui.

*Pourquoi n’utilisent-ils pas les systèmes de défense automatiques ?* se demanda vaguement Marius.

Il les regarda nerveusement, serrant la matraque dans le creux de sa main.

« Disparaissez, vermines !
 -  Tu crois nous impressionner, Ashnardien ?
 -  Corrigez-le ! »

Deux autres geôliers s’avancèrent. La réaction de l’Ashnardien fut rapide. Loin de s’affaiblir dans Eternum, Marius passait son quotidien à s’entraîner sous l’armure du Suicider, ou à travailler dans les mines, manipulant des pioches avec acharnement. Il balança la matraque, qui frappa l’un des deux à la tête, et se rua sur l’autre en hurlant. Les autres s’élancèrent alors, et un coup frappa Marius au visage, le faisant se reculer d’un ou deux mètres. Sonné, il contre-attaqua en levant son pied, qui rencontra le ventre d’un gardien, repoussant l’adversaire. Déjà, les autres réagissaient... Avant qu’un terrible hurlement ne résonne dans son dos.

« Hnnnnnnnnnnnnnnnn... !! »

Ce fut comme une vague irrépressible de douleur qui l’étourdit. Ses jambes se dérobèrent sous son poids, et il s’effondra mollement sur le sol. Le coup le sonna pour le compte, mais il réussit à ne pas s’évanouir. Ses oreilles sifflaient dangereusement, et il se réadapta peu à peu, retrouvant sa vision.

« Hnnn... »

Une alarme résonnait dans la place, lui vrillant la tête. Se redressant lentement, Marius sentit le contrecoup remonter dans son estomac... Et se mit à vomir. Il grogna en relâchant sa bile, et claqua ensuite des dents, avant de se relever. Toujours nu, il regarda autour de lui, voyant le corps des gardes... Et constata que du sang s’écoulait également de ses tympans. Il se rappelait un cri intense, et...

*Sylvanas !*

Il se retourna alors, nerveux, et se rassura alors en la voyant. Couchée sur le sol, elle était toujours dans son uniforme de contention. Marius se rapprocha alors d’elle, et lui tapota le visage.

« Sylvanas ! Réveillez-vous ! Réveillez-vous ! »

La jeune femme émergea progressivement, et il la regarda, avant de lui sourire légèrement.

« Je... Il faut partir, Majesté, je... »

Une explosion résonna brusquement, faisant trembler les murs. Marius se redressa brusquement, écarquillant les yeux, comprenant alors que l’alarme ne devait pas sonner que pour eux.

Il s’avère que le puissant cri de Sylvanas avait créé une déflagration magique faisant ressortir depuis les mines de la prison une flopée impressionnantes de monstres errant dans les profondeurs des grottes, des créatures nécrophages et putréfactrices qui attaquaient maintenant la prison...

3
Prison Eternum / Re : Au fond des Enfers [Joe & Marius]
« le: lundi 21 janvier 2019, 01:16:12 »
La pioche frappa dans la pierre, et Marius grogna en forçant le passage, provoquant une fissure, et fit voler quelques morceaux de granit. Il s’épongea ensuite le front avec son bras. Les mines étaient étroites, étouffantes, et ce travail de forçat éreintant. Le seul avantage que Marius y voyait, c’est qu’il se musclait les épaules. Pour le reste, le fait d’être le Suicider lui donnait la chance d’échapper de temps en temps au travail forcé afin d’apprendre à manipuler l’armure. Mais, la majeure partie du temps, il était là, à travailler, à gratter la roche, en écoutant les racontars et les rumeurs des prisonniers, qui, quand ils ne passaient pas leur temps à se menacer, envisageaient des plans de fuite. Au moins, il ne semblait y avoir aucune attaque de monstres aujourd’hui, ce qui, somme toute, était plutôt une bonne chose.

Quant à son nouveau compagnon, il semblait continuer à voir en ses jeux l’occasion de fuir. Marius ne pouvait pas le lui en vouloir. C’est ce que lui avait pensé aussi, au début. Quand il s’était retrouvé là, son souhait avait été de s’enfuir, de retourner à Ashnard, de découvrir qui avait provoqué la mort de sa famille, qui l’avait piégé... Puis il avait compris l’inutilité de la chose, et voyait surtout dans ces jeux télévisés un moyen de... De s’occuper.

*Quelle déchéance, j’en suis à combattre l’ennui par tous les moyens possibles...*

Taper des cailloux, taper des cailloux, encore et encore, tous les jours, sans jamais voir la lumière du soleil, sans jamais voir autre chose que des prisonniers, des gardes agressifs... Ceux qui cherchaient à fuir cherchaient avant tout à mourir, c’était sa théorie. La mort devenait à Eternum une forme d’évasion, et c’était la seule chose que l’administration pénitentiaire offrait à leurs prisonniers : l’occasion de mourir... Si tant est qu’il y avait au fond de ces grottes la mort. Mais pouvait-on trouver pire qu’Eternum ? Sur ce point, Marius était fataliste, ou réaliste ; quelque chose lui disait qu’on pouvait toujours trouver pire.

Il reporta finalement son attention sur Joe :

« Il y a des arènes le soir... Des combats entre détenus. Officiellement interdits, mais surveillés par l’administration. C’est comme ça qu’ils trouvent les meilleures recrues. Je peux t’y introduire. Pour le reste... Tu n’auras qu’à faire parler tes poings. »

Il tapa encore contre la paroi, sa pioche vibrant à chaque coup.

« Pour le reste, je pense que ça doit rapporter, mais, en réalité, je n’en sais rien, et je m’en fous. »

Voilà qui avait au moins le mérite d’être clair.

4
Prison Eternum / Re : The Cell
« le: lundi 21 janvier 2019, 01:12:30 »
Méconnaissable, Sylvanas a disparu dans cette tenue moulante et brillante. Elle n’est plus qu’un atome de chair, pour le plus grand désespoir de Marius, qui la baise énergiquement, s’enfonçant en elle. Tant de choses et de sensations se mélangent en lui en ce moment. Il repense au corps sculptural de la femme, à son comportement hautain, supérieur, délicieusement ashnardien, aux sensations diffuses qu’elle lui procure, à cette frustration sexuelle latente. Il est ici depuis des mois, après tout, dans cette prison infernale, et ce n’est pas à Eternum qu’on s’envoie aisément en l’air. Il est donc ravi de forniquer avec elle, ravi de sentir ce plaisir inné, inconscient, profond et latent. Marius ne peut tout simplement pas lutter, et continue donc à la prendre, grognant sur place, telle une bête déchaînée.

« Sy-Sylvanas, haaaa... »

Depuis sa cage d’observation, le Docteur Strange envoie alors deux infirmiers. Marius grogne en les voyant arriver, et celui des deux chargé de les superviser utilisa une matraque électrique pour le toucher à la nuque. Marius gémit alors, les yeux se révulsant dans ses orbites, tandis que l’un des deux gardes sodomisa Sylvanas, qui hurla sur place. Impossible pour Marius de s’arrêter, il grognait de plus en plus fort, tandis que, dans la pièce, les capteurs s’affolaient, surtout ceux de Sylvanas, que le Docteur Strange surveillait inlassablement.

Souriant lentement, celui-ci était convaincu qu’il ferait un bon parti de cette femme, qu’il imaginait déjà vendre à l’une de ses collègues, la charmante Docteur Wentworth... Encore appelée Supéria. Comme lui, la jeune femme avait choisi de prendre son envol sur ce monde, et, si Hugo Strange avait réussi à rejoindre l’administration pénitentiaire d’Eternum, Supéria, elle, avait rejoint une firme tekhane, BIOGENIX... Où elle pouvait, comme lui, se livrer à ses expériences.

« Très bien, très bien, elle succombe au plaisir... »

Lui-même commençait d’ailleurs à ressentir une certaine érection, motivée certes par la scène en elle-même, mais aussi par ce sentiment jouissif d’accomplissement et de réussite personnelle. Les minutes passèrent donc, jusqu’à ce que la queue de Marius ne se contracte. Il sentait la mouille de Sylvanas, qui la léchait, et serrait sa nuque avec sa main, avant de jouir en elle. Un superbe orgasme, sa queue tressautant dans son con... Et qui fut aussi le signal pour lui d’agir.

D’un coup sec, il tira sur les sangles du visage de Sylvanas, arrachant la combinaison, et, relâcha la femme. Le second geôlier, surpris, n’eut pas le temps de réagir que Marius, en hurlant, le frappa violemment au visage. Un direct du gauche qui lui brisa le nez. L’homme tomba à terre, et Marius attrapa la matraque. L’autre garde, celui qui était occupé à sodomiser la Reine, se retrouva surpris, et s’élança vers le prisonnier... Qui le repoussa du pied, frappant dans son plexus solaire, puis frappa à nouveau, violemment, entre les cuisses. Le garde poussa un hurlement de douleur, et Marius se releva ensuite, observant la vitre sans tain derrière laquelle il y avait Strange.

« Sylvanas est à moi, vous ne lui ferez pas de mal, salopard ! »

Marius se déplaça alors, et défit les sangles de sa combinaison, puis la regarda. Elle avait les yeux perdus dans le vague, et il la gifla à plusieurs reprises.

« Majesté, reprenez-vous ! Vous n’êtes pas une esclave, vous êtes une Reine ! »

Que lui arrivait-il donc ? Marius était furieux, furieux d’être utilisé comme un pantin. La porte de la cellule s’ouvrit alors, tandis que la voix de Strange se mit à ricaner.

« Quelle énergie ! Mais cela est bien inutile, Monsieur Titus ! Votre présence n’est nullement requise. »

Des gardes supplémentaires approchaient. Marius n’avait comme seule arme que sa matraque, tandis qu’eux disposaient de pistolets incapacitants.

« Majesté, si vous disposez de pouvoirs magiques, c’est le moment... »

5
Prison Eternum / Re : Au fond des Enfers [Joe & Marius]
« le: lundi 08 octobre 2018, 01:08:33 »
Il n’y avait pas besoin de gardes, et il aurait été dangereux d’inclure des Tekhanes là-dedans. Outre les risques à leur sécurité, les gardes étaient toujours le relais entre la prison et le monde extérieur. Le constat était simple : sans gardes et sans visites, il n’y avait aucun moyen que les prisonniers obtiennent des éléments de contrebande venant de l’extérieur de la prison. Il arrivait parfois que, lors de contrôles, les contremaîtres trouvent des objets de contrebande. Ces évènements donnaient lieu à des enquêtes drastiques, car toute faille, même minime, était une brèche dans la réputation d’inviolabilité de la Prison Eternum. En ce qui concernait le travail forcé, Eternum appliquait une politique stakhanoviste. Du moins, c’est ce que Marius aurait pu dire s’il avait connu la Terre.

La logique était simple : forcer les mineurs à travailler, et à remplir leurs quotas de production. Pour ça, les surveillants faisaient une moyenne de production entre les différents blocs, et, à la fin de chaque semaine, les blocs les moins productifs étaient sanctionnés. Il était impossible de s’assurer de la fiabilité des chiffres annoncés, car aucun bloc ne communiquait entre eux. Il était donc possible que les chiffres soient gonflés sur certains blocs. Le système marchait plutôt bien, car les punitions, comme Dredd le découvrit, portaient sur des restrictions de nourriture ou d’alimentation en eau. Comme quoi, même face à des gens qui n’avaient plus rien, il était toujours possible de les priver davantage. C’était donc un système redoutable d’autocontrôle qui ne pourrait se vriller que si chaque bloc refusait de travailler. Une grève générale. Certains prisonniers affirmaient qu’il y avait déjà eu des grèves générales, des révoltes. Marius ne pouvait qu’observer qu’elles n’avaient jamais pu débouter sur quelque chose de concret.

En une journée, Joe Dredd comprit toutefois le piège que constituait une fuite par les grottes. Les mines étaient un réseau très complexe, avec des galeries éclairées et consolidées. Il existait toutefois de multiples couloirs détournés, des chemins plus sinueux, l’ensemble formant un véritable labyrinthe. Seul un fou oserait s’aventurer là-dedans. Cette journée de minage fut du reste plutôt calme, puisqu’aucun monstre nécrophage ne vint les attaquer. Marius utilisait sa pioche, découpant des morceaux de roches, les évacuant ensuite sur des chariots, à la recherche de précieux minerais. Une vie de labeur, répétitive et abrutissante, qui se termina quand une alarme rouge résonna.

Marius rendit ensuite son matériel, et passa dans l’un des sas permettant de quitter le complexe minier. Ils avaient une demi-heure à compter de la sonnerie pour sortir. Au-delà de ce délai, les sas se verrouillaient automatiquement. C’était là que les gens tentaient de fuir, attendant la sonnerie. Toutes les lumières se coupaient, ainsi que les caméras de surveillance, et ils pouvaient alors tenter la grande aventure. Pour les plus heureux, des mineurs retrouvaient leurs cadavres lors de nouvelles excavations.

« Il faut trouver un accès à l’Outremonde, répétait sans cesse un prisonnier drow, enfermé ici après avoir empoisonné un banquet royal, provoquant de multiples décès. Plus nous creuserons en profondeur, et plus nous avons de chance de trouver un accès. Une fois là, mes frères nous aideront.
 -  Tu délires ! répliquait alors un autre prisonnier, un nain sanguinaire et psychotique qui, armé d’une hache, avait massacré une auberge. Ces mines que nous creusons ne sont pas des mines naines. Et, si les nains n’ont pas creusé ici malgré les minerais, c’est la preuve que l’endroit est dangereux. Si nous creusons jusqu’à l’Outremonde, on tombera surtout sur un nid de monstres !
 -  Il faut remonter lors des inondations, avançait plutôt un ingénieur humain, qui avait construit un aqueduc, et s’était retrouvé à Eternum pour avoir volontairement trompé le maître d’ouvrage, installant du matériel défectueux et instable, ce qui avait provoqué l’effondrement de l’aqueduc, et la destruction d’un village entier, englouti sous les eaux et le béton. En suivant les mouvements de l’eau, nous pouvons voir d’où l’eau vient, et ainsi trouver une brèche potentielle. »

Marius avait pour habitude de les laisser parler. Sale et noirci par la suie et le soufre, il s’était lavé sobrement. Il y avait des douches communes, que les prisonniers utilisaient, avec de l’eau qui venait automatiquement. Désormais propre, l’ancien Ashnardien s’était assis sur une table dans un coin de la cour, et sortit de ses pensées quand Dredd s’approcha de lui.

Rapidement, l’homme avait exclu l’idée des mines, et Marius sourit doucement.

« Tu penses encore à t’évader ? Bah, ce n’est que le premier jour, après tout, je peux comprendre cela. »

Lui aussi avait fonctionné comme ça, après tout.

« Tu vois, aux yeux du monde, nous sommes tous morts. Tu sais ce qu’on dit ? On offre le choix au condamné à mort : soit la pendaison, soit une incarcération à Eternum. Neuf fois sur dix, on choisit la corde, et on nous envoie ici. Tu n’as encore rien vu des surprises de cette prison, crois-moi. Mais bon, pour te répondre... »

Marius soupira brièvement, se massant l’arrière du crâne, avant de poursuivre :

« Comme nous ne servons à rien, nos geôlières ont eu la bonne idée d’organiser des jeux télévisés mortels. Il y en a de différents types, mais, en ce moment, ce qui cartonne, ce sont des combats à mort dans des arènes. Si tu veux y participer, il n’y a pas cinquante solutions. Montre que tu es un cogneur. Tu as déjà bien commencé ce midi, hein... Il y a des tournois clandestins, des arènes de combat. Nos geôlières sont au courant, et recrutent parmi les pugilistes. »

Pour le reste, Marius ne savait pas grand-chose des critères précis. On ne les lui avait pas demandés, il avait juste reçu la proposition, et, comme tout un chacun enfermé à Eternum, l’avait évidemment accepté. Qu’avait-il à perdre ? Un changement dans une routine cadenassée et verrouillée, c’était une véritable bouchée d’oxygène. C’était à Eternum, ou plus généralement dans toute prison, qu’on réalisait toute la sagesse de ce vieux dicton populaire...

...L’Enfer, c’est la répétition.

6
Prison Eternum / Re : Au fond des Enfers [Joe & Marius]
« le: lundi 24 septembre 2018, 01:20:51 »
Son personnel ? Marius n’allait pas commenter là-dessus. Peu importe ce qu’on disait, il avait depuis longtemps compris que, chez les gens, le désespoir tuait la raison. Tous s’accrochaient à l’espoir fou de réussir à sortir d’ici... Au début, du moins. Ce D-Joe ne serait ni le premier ni le dernier. Quand Marius était arrivé ici, lui aussi avait désespérément voulu sortir de cette cellule, afin de se venger des traîtres ayant massacré sa famille en l’accusant à leur place. Mais il avait fini par réaliser qu’Eternum était sans issue. Corrompre le personnel ? La chose ne serait pas si simple, car les gardes étaient indiscernables les uns des autres, portant de lourdes armures. Quand on allait à l’infirmerie, c’était toujours avec un masque. Les Tekhanes minimisaient autant que possible les rencontres entre le personnel et les détenus, automatisant autant que possible, bien conscientes de la nocivité et de la dangerosité des pensionnaires ici. Cette prison avait été conçue pour être inviolable.

Elle était le résultat d’une union commune entre les grandes nations de Terra, et, pour s’assurer de son efficacité, ils avaient utilisé des prototypes, en y enfermant des spécialités de l’évasion, recueillant ensuite leurs observations pour perfectionner le système. Eternum était un mélange sophistiqué et étouffant de dispositifs magiques et technologiques, avec, pour seule finalité, le contrôle absolu des prisonniers.

« Mon secret ? J’ai un beau sourire... Et j’évite de me retrouver dans des guerres de gangs. »

Ce D-Joe était assez particulier. Il ne ressemblait pas aux habituels cinglés qu’on balançait ici, à ces gens malades mentaux et psychotiques qui étaient submergés par leurs pulsions, par leurs énergies magiques, ou qui étaient tout simplement des déments. Il y avait chez lui un certain contrôle, un calme placide et lucide. Instinctivement, Marius, qui avait jadis été un officier ashnardien, et donc un homme discipliné et entraîné, voyait peut-être quelque chose en ce D-Joe qui lui ressemblait.

En se faisant cette réflexion, Marius se décida à donner un conseil à D-Joe.

« Tu m’as l’air de savoir te battre, alors... Si tu veux faire autre chose que travailler dans les mines, la direction organise des combats dans des arènes, et... »

Un son strident se fit alors entendre. Marius se tut alors, tandis que les différents prisonniers se redressaient.

« C’est l’heure d’aller bosser. »

Faire sa forte tête n’apporterait rien de bon, si ce n’est de recevoir des électrochocs. Marius et D-Joe avaient fort heureusement été assignés à la même section des mines. Les prisonniers traversèrent une série de couloirs et d’escaliers, jusqu’à rejoindre une partie plus naturelle de la prison, plus rocailleuse. Des outils de mineurs se trouvaient là : chariots, pelles, truelles, piolets... Il y avait plusieurs établis permettant de récupérer cet équipement dangereux, même si, à l’entrée des mines, des vortex détectaient les objets métalliques, empêchant ainsi de pouvoir les faire sortir des mines.

Des tapis roulants automatiques permettaient de déplacer les minerais récupérés. Chaque section se devait de produire chaque jour une certaine quantité de minerais sous peine de nouvelles sanctions. Marius s’avança à travers une galerie, tenant une pioche dans la main, et commença à tailler dans la pierre.

Le train-train habituel et quotidien des prisonniers de la Prison Eternum...

7
Prison Eternum / Re : Au fond des Enfers [Joe & Marius]
« le: lundi 27 août 2018, 00:51:00 »
Qui était donc ce type ? Sûrement un autre Tekhan illuminé... C’était un prisonnier classique. L’armée foutait à Eternum des militaires tekhans décérébrés à force de recevoir des stimulants, des injections d’adrénaline, et des solutions expérimentales qui leur faisaient perdre l’esprit. L’ensemble était très instable, mais, pour autant, ce type avait l’air de conserver les idées claires. Et la manière dont il avait étalé Northway... Des coups précis, chirurgicaux, militaires. En quelques coups, il avait étalé une brute épaisse, un type qui s’entraînait tous les jours, faisait de la musculation et des combats clandestins dans les mines de la prison. Rapidement, le mystérieux outsider indiqua qu’il envisageait de sortir d’ici, faisant doucement sourire Marius.

Marius regarda les lieux en croisant les bras, s’adossant contre le mur, sans trop savoir pourquoi il faisait la conversation à ce type. Autour d’eux, les choses se calmaient, et les caméras inspectaient les blessés, laissant les blessés légers se remettre, vérifiant surtout, à l’aide de scanners mobiles, s’il n’y avait pas des fractures ou des blessures handicapantes. Impossible de les pirater, car les objets se trouvaient au-dessus d’un faux plafond constitué de grilles étroites ayant tendance à se refermer automatiquement. Certains avaient tenté de les briser, et s’en étaient retrouvés avec des phalanges en moins.

« Tu sais pourquoi on appelle cette prison Eternum ? On ne sort pas d’ici. C’est tout. Fais-toi une raison. Tu sais, on donne le choix aux pires criminels, aux plus grands salopards de Terra... La peine capitale, ou Eternum. Les couillons qui choisissent Eternum en croyant s’y évader sont des abrutis de première. »

Tous les jeunes détenus pensaient saisir leur chance. Maris ignorait parfois depuis combien de temps il était là. Il avait pris l’habitude, au début, de tracer un bâton sur son mur pour signaler le temps passé, mais, au bout d’un moment, les gardes, lors d’une descente, avaient effacé ça en mettant une couche de peinture. Tout était conçu pour éviter la moindre forme d’évasion, et, pour cela, il fallait commencer par tuer l’espoir. Et, pour tuer l’espoir, faire admettre aux détenus que leur univers se limitait désormais à Eternum. Entretenir les rivalités entre gangs, distiller un peu d’objets de contrebande à certains, de fausses récompenses qui les amèneraient à rentrer dans le système. De terribles sadiques avaient conçu ce pénitencier, jusqu’à le doter d’une fausse issue, d’un espoir inexistant.

Marius se déplaça doucement, se décollant du mur.

« Tu n’imagines pas ce que je donnerai pour revoir le soleil un jour, mon gars. Mais, si tu veux t’évader, tente ta chance. Il y a une sortie par les mines. C’est la légende locale. Si tu t’enfonces trop profondément dans les mines, on dit que tu peux rejoindre les grottes et les cavernes-mondes de l’Outreterre. Mais bon, je te rassure... »

Un léger sourire désabusé éclaira ses lèvres.

« Northway n’oubliera pas ce que tu lui as fait. D’ici quelques jours, tu finiras crevé, le crâne ouvert en deux dans une mine. M’enfin, j’avais jamais vu quelqu’un allonger Northway si rapidement. T’es un costaud, ça te laissera peut-être une chance. »

Puis, comme s’il trouvait ça normal, Marius tendit sa main vers lui, et eut au moins la décence de se présenter :

« Marius. »

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Prison Eternum / Re : Au fond des Enfers [Joe & Marius]
« le: dimanche 19 août 2018, 22:03:21 »
Les gardiennes d’Eternum n’étaient pas là pour assurer le bon traitement des prisonniers. Il n’y avait pas d’espoir de réhabilitation ici, et personne ne cherchait à savoir ce qui se passait dans la prison. Leur rôle était surtout de maintenir une cohésion sociale au sein de la prison. Depuis que Marius était ici, il avait compris comment les choses fonctionnaient. Les gangs étaient tolérés au sein de la prison, et c’était par eux que l’administration fournissait quelques menus objets. Cigarettes, magazines pornographiques... Les gardiennes fournissaient ceci, et servaient pour capturer certains prisonniers, et pour les conduire dans les laboratoires de la prison. Après tout, il fallait bien faire quelque chose des multiples prisonniers amassés ici. Il y avait de tout, mais chacun était mis à égalité, car les individus dotés de pouvoirs magiques avaient un collier autour du cou avec de l’obsidienne, que les gardiennes pouvaient désactiver ou non. Les gangs assuraient le bon fonctionnement de la prison à leur place. Quand on ne faisait pas partie d’un gang, il n’y avait que peu d’options : soit trouver une protection, soit en rejoindre un. Les indépendants ne faisaient jamais long feu. Marius était un peu une exception, car il était le Suicider. C’était sa protection à lui, qui évitait que les gangs ne viennent trop l’importuner.

Plongé dans ses pensées, il en sortit quand le nouveau, visiblement guère impressionné par Northway, hurla à tous qu’il était « la Loi », ne manquant pas de surprendre les autres. Certains ricanèrent, et Marius le vit ensuite frapper Northway en public, le rétamant au sol en deux poings.

*Impressionnant...*

Ce type avait l’air costaud... Mais, tandis qu’il se tenait face aux deux femmes, l’un des gardiennes chuchota dans le creux de l’oreille d’une autre. Quelques instants après, le collier autour du cou de Nikita se désactiva, et celle-ci sourit.

« Merde, quelle poigne ! grogna Northway.
 -  Toi, t’es un furieux... » commenta Nikita.

Ses mains s’électrifièrent ensuite, et elle les déploya vers l’homme, envoyant de puissants arcs électriques qui le frappèrent de plein fouet. Northway se redressait difficilement, se tenant le ventre, humilié en public. Un spectacle que les pensionnaires présents n’hésiteraient pas à rapporter à ses concurrents, et tout ça à cause d’un nouveau venu doté d’une force herculéenne. Tandis que Nikita l’électrifiait, Mileena se mit en position, et, quand les éclairs cessèrent, l’autre femme le frappa au visage avec son poing cybernétique, l’envoyant heurter le mur.

« Sa peau est dure comme de l’acier... »

Northway cracha un gallot de sang sur le sol.

« Encore à te protéger derrière tes nanas, Northway ? Tu parles d’un leader...
 -  C’est un Tekhan, ils ne sont pas le sexe faible là-bas pour rien. Un de ces quatre, il faudra quand même montrer aux Tekhanes ce que sont de vrais hommes !
 -  Tout ça, c’est de la gonflette, tu n’impressionnes plus personne, Northway... »

Furieux, John Northway se retourna vers ceux qui osaient le narguer, et attrapa un plateau-repas qui traînait sur une table, et le fracassa sur le crâne du premier venu en hurlant. Son voisin de table, surpris, se releva en attrapant les manches de la veste de Northway, qui l’accueillit avec un violent coup de boule, étalant l’homme à terre, où il commença à le rouer de coups. Deux autres membres de la bande le repoussèrent alors, et un autre membre du gang de Northway débarqua près d’eux.

En quelques instants, une mêlée générale se mit à éclater, tandis que le collier d’obsidienne de Nikita se verrouilla de nouveau, et que les deux femmes vinrent aider leur chef. Marius, de son côté, restait prudemment sur le côté, et se mit à côté du nouveau venu.

« Pas mal pour un début, Monsieur-La-Loi... Mais, ici, il n’y a plus aucune loi qui tienne. »

C’était ça, Eternum, la négation de la société pour une bande de raclures, de parias et de criminels endurcis...

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Prison Eternum / Re : Au fond des Enfers [Joe & Marius]
« le: lundi 13 août 2018, 01:00:50 »
John Jr. Northway était un ancien Marine de l’armée tekhane. Un fantassin qui avait grandi dans les ghettos d’une métropole tekhane, et qui, comme tous les mâles tekhans, avaient subi le sexisme ambiant de la société. Sa mère, Samantha, était une femme pauvre, une Tekhane reniée par ses parents pour avoir eu le malheur d’aimer un mâle, et de tomber amoureuse d’elle. Privée de l’aide des parents, Samantha avait fini dans les quartiers populaires, là où les loyers n’étaient pas trop élevés, et avait travaillé comme serveuse dans un restaurant. Un métier à risque dans les ghettos, surtout quand on était une belle blonde avec une longue chevelure. Fort heureusement, le mari de Samantha, John, n’était pas vraiment ce qu’on pouvait appeler un sage intellectuel. Travaillant également au restaurant, il avait régulièrement protégé sa femme des quelques lourdauds ivres voulant plus que lui offrir un simple pourboire. Une vie forgée à vivre dans la rue, à crapahuter avec des gangs pour voler et trouver de quoi vivre, avec pour seule promesse de quitter les ghettos la circonscription, la lutte contre les Formiens.

John Jr. avait donc rejoint un programme militaire afin de rejoindre la zone de guerre contre les Formiens, la ligne de front, le Containment Point. Il avait été un cobaye pour recevoir diverses injections et stimulants expérimentaux afin d’améliorer ses capacités. Plus intelligent que son criant manque de culture ne le laissait paraître, John savait dès le début que les mâles tekhans étaient envoyés sur le front pour se faire massacrer. Les Formiens ne voulaient pas d’eux, ils ne capturaient que les femmes, et les mâles n’étaient là que pour minimiser les pertes et les captures. Ils étaient donc envoyés dans des missions dangereuses, et l’équipe de John avait eu droit à son lot de missions éprouvantes. Des séances intensives dans des Bio-ruches, des missions de sauvetage dans des bunkers, des missions d’exploration dans l’Outreterre pour inspecter d’éventuelles traces formiennes… Northway avait eu son lot de cicatrices, sous les ordres d’une femme insupportable, qui abusait de son autorité, une colonelle qui prenait un malin plaisir à torturer les mâles sous son autorité, refoulant ses pulsions hétérosexuelles par des raffinements de cruauté.

On pouvait dire beaucoup de choses de John Northway, mais il avait été bien éduqué. On lui avait appris le sens de la camaraderie, la protection des autres. Alors, quand cette salope de colonelle avait choisi de s’en prendre à l’un de ses camarades, il avait agi, et avait protégé ce dernier… En explosant au passage la cervelle de la colonelle. Le reste était prévisible : conseil de guerre, tribunal militaire… On avait hésité entre la peine capitale et la perpétuité à Eternum. Finalement, la peine la plus lourde avait été choisie, et John Northway s’était retrouvé dans un convoi militaire pour Eternum.

La localisation précisé de la Prison Eternum était inconnue. C’était un building futuriste, qui était conçu en deux parties : une partie à la surface, ressemblant à une base militaire sinistre et froide, et le cœur de la prison, sous terre. Un complexe souterrain où les prisonniers travaillaient dans les mines. L’ingéniosité du système, c’est qu’il était loisible à tout le monde de s’évader. Il suffisait de s’enfoncer dans les mines. Celles-ci n’étaient surveillées qu’à l’entrée, et, régulièrement, certains tentaient leur chance. Personne ne savait s’ils arrivaient à en sortir, mais il était fréquent que les mines soient fermées à cause des invasions de monstres, ou que des cadavres de mineurs soient retrouvés. Les mines donnaient en effet sur un vaste dédale de grottes souterraines labyrinthiques. Les monstres, les crevasses imprévues, le manque d’air, les vapeurs toxiques… Alors, l’autre option était de remonter par la surface, mais la tâche semblait tout simplement impossible.

Entre les mines et la surface, il n’y avait que des ascenseurs, et ceux-ci faisaient l’objet d’un contrôle drastique. Sas de sécurité, détecteurs de mouvements, caméras infrarouges… En cas de doute, les ascenseurs étaient bloqués, et un gaz anesthésiant pouvait être déployé, ainsi que des drones de combat. Ici, il n’y avait pas de parloir, pas de lettres, pas d’avocat. Eternum était un cimetière où les gouvernements enfermaient leurs pires détenus. La mort était le seul espoir qu’on pouvait offrir à ces derniers.

Northway tirait sur une cigarette quand un nouveau approcha. Eternum n’échappait pas au principe de fonctionnement de toute société : il y avait des gangs partout. Northway était à la tête d’un gang regroupant d’anciens militaires tekhans. Des fortes têtes. À côté de lui, il y avait par exemple Mileena, une humaine gravement brûlée et transformée en cyborg, et Nikita, une ESPer qui générait des arcs électriques.

En voyant cet homme, John le regarda pendant quelques secondes, et se redressa lentement. Un Tekhan ? Un Ashnardien ? Il avait une bonne carrure en tout cas.

« Salut, le bleu » glissa John en se plantant devant lui, Mileena et Nikita avec lui.

Il tirait toujours sur sa cigarette.

« T’as vraiment une sale gueule, tu le sais, ça ? »

Mileena ricana doucement. L’inconvénient des implants cybernétiques massifs qu’elle avait reçus, c’est qu’elle avait souvent des sautes d’humeur, et un comportement proche de la psychopathie.

Dans un autre coin, un autre homme les observait distraitement, sans guère se manifester. Marius Titus était l’un des rares prisonniers de l’établissement à ne faire encore partie d’aucun gang, et il savait très bien comment les débuts se passaient ici. Les nouveaux avaient tous droit à un bizutage par le biais d’un des gangs, une manière pour chaque gang de rappeler aux autres qu’il existait toujours.

C’était le rituel habituel dans une prison.

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Prison Eternum / Re : The Cell
« le: lundi 28 août 2017, 01:01:34 »
Combien d’heures s’étaient-ils passées depuis que Sylvanas était entrée là-dedans ? Et pourquoi est-ce que le sort de cette dernière le préoccupait tant ? Après tout, il ne la connaissait quasiment pas, et, vu ce que l’administration pénitentiaire lui avait réservé, il y avait fort à parier que, d’ici quelques jours, il n’entendrait plus jamais parler d’elle. Pour autant, les pensées de Marius restaient obsédées par elle, se concentrant sur cette personne, qui, outre sa sombre beauté, lui avait semblé à la fois forte, endurante, puissante… Et déterminée. Sans doute avait-il dû lire en ses yeux quelque chose qu’il ne voyait plus dans les siens, ce qui lui faisait horreur. L’être humain avait une capacité d’adaptation à l’horreur que personne ne pouvait imaginer. Aussi atroce que puisse être la situation d’un humain, il arrivait toujours à s’en habituer, et à tenter de tirer le meilleur de sa situation. Eternum répondait parfaitement à cette logique. Ici, les prisonniers n’avaient aucune valeur, plus aucune raison de vivre… Et, pourtant, ils continuaient à vivre, à faire ce qu’on leur disait, car ils espéraient des lendemains meilleurs, et s’habituaient au traitement qu’on leur infligeait.

*Mon rôle n’était pas de moisir ici, dans cette prison… J’étais destiné à diriger des hommes, une grande maison, administrer et gérer des terres. J’ai été éduqué pour ça, entraîné et formé dans ce sens. Au lieu de ça, je suis devenu un phénomène de foire, un gladiateur dans des arènes meurtrières destinées à amuser des gamines en culotte courte.*

Aurait-il oublié sa raison d’existence ? Pourtant, il lui suffisait de fermer les yeux pour se rappeler le passé, son éducation, son enfance privilégiée, auprès de formateurs spécialisés. Ses entraînements à l’arène familiale auprès des gladiateurs et d’un maître d’armes. Marius avait toujours été un très bon élève, que ce soit pour l’entraînement au combat, la stratégie militaire, et même aux enseignements d’algèbre et de culture. Assis sur son lit, il réfléchissait donc, méditait sur la suite. S’évader ? Oui… Mais il restait convaincu que les mines étaient un piège, une erreur.

*J’en sais plus sur cette prison que bien d’autres détenus, puisque je voyage régulièrement dans les arènes…*

Des arènes avec un public purement virtuel, bien entendu. Eternum était une structure très labyrinthique, s’étalant dans les profondeurs. Mais, aux arènes, il savait qu’il existait malgré tout un public bien physique : le gratin. Ils venaient depuis des couloirs dont il n’avait pas accès, mais tout ça l’avait fait réfléchir à des possibilités d’évasion. Aux arènes, il affrontait des robots, des mechas, des créatures industrielles qui n’étaient clairement pas fabriquées ici. Il y avait donc, quelque part, des tunnels et des voies d’approvisionnement. Était-il possible de fuir par là ? C’est cette idée qui ne cessait de le tarauder, bien plus qu’une évasion impossible par les mines. Mais, dans tous les cas, la situation était la même : une évasion était impossible sans une intervention extérieure, ne serait-ce que parce qu’il ignorait totalement où Eternum se trouvait.

Quand il était encore au sein de l’Empire, on lui avait parlé de la Prison Eternum, bien sûr, mais même son emplacement était secret. « Quelque part dans le désert », lui avait-on dit. Tout ceci tendait à confirmer qu’il devait y avoir de multiples entrées à Eternum, que le personnel de la prison utilisait, de sorte qu’il était impossible de déterminer avec précision l’emplacement de la prison.

*À quoi donc pourront bien servir les troupes de Sylvanas, si elle-même ne sait pas où les déployer ?*

Trouver l’une de ces entrées, c’était ce que Marius cherchait depuis quelques semaines. Il y songeait encore quand le lit se mit à grésiller, ainsi que le sol.

« Qu’est-ce que… ?! »

Une vive douleur se répandit alors dans son corps, et le hurlement de Marius mourut dans sa gorge, tandis qu’il tombait à terre. Toute sa cellule venait de s’électrifier, et une douleur terrible se répandit en lui, dans ses entrailles. Finissant à terre, recroquevillé sur lui-même, il se tortilla sur place.

« HNNNNNNNNNNNNNNNN… !!! »

La douleur était terrible, inhumaine, sauvage et violente.

*Que se passe-t-il, bordel ?!*

Marius serra les dents, incapable de comprendre ce qui lui arrivait… Jusqu’à ce que, enfin, la douleur ne cesse. Il resta inerte sur le sol pendant quelques secondes, avant d’entendre la porte de sa cellule s’ouvrir. Deux bras solides l’extirpèrent, et lui ordonnèrent de se mettre debout en le balançant contre le mur. Marius manqua chanceler, et se reçut un coup de matraque dans le dos.

« Debout, on t’a dit ! »

Une furieuse envie de vomir le traversa suite à cette décharge électrique, et, alors qu’il se maintenait avec une main contre le mur, la bile remonta. Il cracha cette dernière sur le sol, amenant les gardes à ricaner, et à le frapper encore.

« Allons, allons, Messieurs, inutile de se montrer si disciplinés envers notre ami. »

Marius reconnut clairement cette voix, celle du Docteur, et se retourna vers lui.

« Que… Que me voulez-vous ? Qu’avez-vous fait à… À Sylvanas ? »

Docteur Strange sourit encore, avant de joindre les mains dans son dos.

« Je la soigne… Et vous avez un rôle à jouer là-dedans, Monsieur Titus. »

Marius serra les dents, en comprenant que ce pervers aux lunettes épaisses avait probablement une idée sinistre en tête. Les gardes s’écartèrent alors, et Marius entendit des bruits de roulement. Tournant la tête, il vit les infirmières approcher une table chirurgicale… Avec une silhouette rose posée dessus.

« Qu’est-ce que… ? »

Un nouveau coup de matraque le frappa à la nuque, et l’envoya à terre, genou au sol. Il se redressa lentement, pendant que les infirmières détachaient la silhouette. Impossible de ne pas reconnaître la silhouette de Sylvanas. Serrant les dents, Marius cracha du sang au sol, et vit ensuite à quoi ressemblait Sylvanas, pendant qu’on l’installait dans sa cellule.

« Misérable, qu’est-ce que vous… »

Mais, encore une fois, le Suicider ne put achever ce qu’il avait en tête, car un coup de matraque le frappa encore dans le dos, lui coupant la respiration. Strange lui expliqua alors ce qu’il attendait de lui. Horrifié, Marius le regardait, lui, puis Sylvanas.

« Vous êtes cinglé ! »

Le garde s’apprêta encore à frapper… Mais Marius s’interposa, et sa main rencontra le poignet du garde, puis son autre main fusa. Un uppercut en pleine tête repoussa le garde contre le mur. Les autres s’activèrent alors, brandissant une matraque vers sa tête. Marius se retourna devant l’un d’eux, et envoya son pied dans le ventre du garde devant lui, lui coupant la respiration… Mais un autre sortit un pistolet incapacitant, et lui tira dessus. Des ondes électriques le traversèrent alors, et, dans un grognement, Marius tomba à terre.

« Impressionnant… On ne m’avait pas menti sur la vitalité des Ashnardiens. Mais, aussi amusant soit-il, cet excès de testostérone ne sert à rien. Si vous ne voulez pas participer à son traitement, d’autres le feront, et seront moins gentils que vous. »

Marius grogna encore, et releva la tête, en voyant Sylvanas, transformée en poupée de latex, avec la clef devant lui.

« Vous… Je vous tuerai, enculé…
 -  Tant d’agressivité en vous… Je crois que vous avez besoin, vous aussi, de mon aide. »

Le Suicider se redressa lentement, et cracha sur le sol, avant de rentrer dans sa cellule. Strange la referma alors, et donna un rapide ordre. Un gaz se répandit alors dans la cellule, un puissant aphrodisiaque que l’homme inhala, avant d’éternuer. Sa vision se brouilla, et il observa Sylvanas. Deux gardes étaient restés avec lui, portant des masques à gaz, et le poussèrent vers elle, pendant que son érection grossissait sous son pantalon.

« Sy… Sylvanas, non…
 -  Pourquoi lutter contre vos instincts primaires, Monsieur Titus ? poursuivit la voix de Strange depuis un haut-parleur. Vous désirez cette femme. »

Marius Titus grogna encore, et s’approcha lentement. La clef se glissa dans la combinaison, et libéra l’accès à l’intimité de Sylvanas, qu’il coucha sur le sol, comme si une force supérieure le commandait, fruit d’années de frustration sexuelle, d’un désir terrible, des phéromones, et de la menace que d’autres couchent avec elle. Strange sourit alors, caressant sa barbe, en voyant l’épaisse trique de Marius, un solide gourdin qui s’enfonça dans l’intimité de la femme.

« Pa… Pardonnez-moi, Sylvanas, haaa… »

Et il remua en elle, mains posées sur ses épaules, essayant d’y aller… Avec toute la douceur possible.

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Prison Eternum / Re : The Cell
« le: samedi 19 août 2017, 02:57:53 »
Assis dans sa cellule, Marius méditait. Il repensait à cette rencontre, à cette étrange femme, et à l’indélébile sensation qu’elle lui laissait. Régulièrement, il regardait la porte fermée menant aux laboratoires. Personne n’en revenait jamais indemne… Et tout ça le rendait furieux. Lui qui avait cru être insensible à force de vivre ici, de côtoyer quotidiennement l’enfer et l’horreur de la Prison Eternum, ressentait toute l’injustice et la frustration du moment. Peu importe ce que Sylvanas avait bien pu faire pour arriver ici, aucun prisonnier ne méritait, dès son premier jour, d’être envoyé dans les laboratoires. On y envoyait généralement les cas désespérés, ceux dont la présence provoquait de trop nombreux risques envers la sécurité. Ici bs, ils servaient d’expérimentation pour les nouveaux médicaments des grandes firmes tekhanes. Il fallait bien des cobayes pour tester les drogues et les injections que les Tekhanes développaient. Une fois sur deux, il s’agit de narcotiques améliorant les hormones, mais qui nécessitait de meilleurs dosages. Les sujets infectés en perdaient leurs capacités cognitives, et Marius les retrouvait à l’Arène, à devoir les tuer. Ici, ils n’étaient plus considérés comme des êtres humains, et n’avaient plus aucune dignité. La direction faisait d’eux ce que bon lui semblait, car personne ne viendrait pleurer sur le sort des détenus d’Eternum.

Marius ne pouvait malheureusement rien faire en l’état. Impossible de sortir de la cellule. Cependant, il savait que, tôt ou tard, Sylvanas retrouverait les prisons communes. Elle aussi serait intégrée au travail forcé, c’est comme ça que les choses se passaient ici. Quelqu’un de haut placé voulait tout simplement lui infliger une redoutable leçon.

*Tenez bon, Sylvanas… Quoi qu’ils vous font… Vous devez l’endurer.*

Même si on pouvait se demander pour quelle raison Sylvanas devait tenir, justement. Elle pensait pouvoir s’évader… Mais Marius ne pouvait pas lui jeter la pierre. Lui aussi, au début, avait après tout cru s’évader, qu’il retournerait à Ashnard, et réunirait des preuves contre ceux qui l’avaient chuté, avaient massacré sa famille, l’envoyant de force à Eternum. Une manière encore plus cruelle que de simplement le tuer, dans le fond, mais il fallait bien un coupable pour étouffer l’enquête.

Et, en ce moment, il était réduit à la plus frustrante des impuissances…




« C’est avec Kevin Malreve que j’ai réalisé, Madame Coursevent, tout le potentiel d’une thérapie sexuelle. Monsieur Malreve, voyez-vous, souffrait d’un trouble dissociatif de la personnalité, de profondes crises, et de pulsions sexuelles irrépressibles se manifestant par un penchant pour les jeunes enfants. »

Tout en parlant, le Docteur Strange avait joint ses deux mains dans son dos, et marchait autour de la table. Il observait le ventre atrophié de Sylvanas. La colle chirurgicale ne tiendrait pas éternellement, mais suffisamment pour que sa petite expérience puisse se prolonger de manière satisfaisante. L’infirmière était en train de la pénétrer furieusement, en poussant d’inaudibles borborygmes, des soupirs profonds, de véritables râles relativement sinistres.

« Monsieur Malreve avait tellement refoulé ses pulsions qu’il avait fini par les regrouper sous une autre personnalité, qu’il appelait ‘‘Tic-Toe’’. Curieux choix de nom, vous ne trouvez pas ? Monsieur Malreve était venu de lui-même pour une thérapie, et je voulais voir jusqu’à quel point Tic-Toe était influent en lui. Quand je suis arrivé à l’hôpital, Monsieur Malreve recevait un traitement spécial, visant à calmer ses pulsions sexuelles, et qui permettait d’enfermer Tic-Toe, à tel point que le comité de direction de l’établissement envisageait de le faire sortir, sous réserve qu’il suive ce traitement. Mais moi, j’étais convaincu que Tic-Toe était toujours là. »

Tout ça avait eu lieu à l’asile d’Arkham. Contrairement à une idée reçue, l’asile ne recevait pas que les délinquants les plus instables de Gotham, mais disposait aussi d’une aile civile, réservée aux patients ordinaires. Et, là encore, contrairement à une autre idée reçue, l’asile d’Arkham avait de bons résultats. Après tout, il disposait d’importantes subventions, et de psychiatres renommés et réputés, généralement des gens voulant se heurter à la psychose de Gotham City.

« J’ai donc décidé de changer les médicaments que Monsieur Malreve recevait, peu de temps avant sa sortie. L’administration lui avait trouvé un emploi dans une piscine, en tant qu’agent d’entretien. Je savais qu’il ne fallait pas longtemps pour attendre, et voir si mes estimations étaient les bonnes. Quelques jours après sa sortie, il y a eu une visite d’enfants depuis une école… Ils venaient apprendre à nager, tout simplement. Et, quand Monsieur Malreve les a vus, alors qu’il nettoyait les vestiaires, il… Il a ressenti des pulsions qu’il croyait ne jamais plus entendre de nouveau, des… Des voix dans sa tête. Des ‘‘chuchotements’’, comme il les appelle. Des chuchotements devenant de plus en plus forts, et qui l’amenèrent, dans un premier temps, à ouvrir les casiers des vestiaires des enfants. Il a attrapé le slip d’un, et a posé son sexe dessus, se caressant lentement. Vous voyez… Tic-Toe lui parlait, Madame Coursevent. Tic-Toe lui disait quoi faire, et il ne pouvait lutter contre cette sensation de bonheur qui le traversait. Et le hasard a voulu qu’au même moment, un enfant s’approche, car il voulait aller aux toilettes. »

Le Docteur s’était finalement assis sur une chaise, face à sa patiente, qui continuait à se faire torturer par l’infirmière, et gémissait et grognait en se tortillant laborieusement sur place.

« Il l’a coincé dans une cabine d’essayage. Le petit était tellement effrayé qu’il n’arrivait même plus à pleurer. Quentin Doyle, s’appelait-il. Un jeune garçon tout à fait normal, même si j’ai cru déceler chez ses parents une certaine tension sous-jacente. Probablement que son père trompe sa mère avec sa secrétaire, ou une histoire du genre… Mais peu importe. Quentin a décrit avec précision la sensation d’un objet dur se frottant contre ses fesses alors que Monsieur Malreve le guidait dans la cabine, et lui disait de se taire, avec une voix rauque et grave… Celle de Tic-Toe. Monsieur Malreve a glissé sa main sous le maillot de bain de Quentin, a caressé ses fesses, pendant que le jeune homme  pleurait et gémissait en appelant à l’aide, d’une voix si faible que personne ne pouvait l’entendre. Le doigt s’est glissé en lui, a remué dans les fesses de Quentin, tandis que Monsieur Malreve, avec son autre main, se masturbait. Il a joui contre le maillot de bain de Quentin Doyle, et s’est enfui ensuite, catastrophé. »

Naturellement, l’épisode était rapidement remonté, quand Quentin avait été trouvé par d’autres habitués de la piscine, en train de pleurer. Pendant que Kevin Malreve se masturbait contre lui, il s’était uriné dessus.

« Monsieur Malreve n’a pas été très difficile à retrouver. Dès l’après-midi, les policiers de Gotham City se sont rendus à son domicile, un petit appartement dans un suburb de Park Row. Monsieur Malreve ne répondant pas, ils ont défoncé la porte, et l’ont vu… Couché à terre, gisant dans son sang, une flaque qui s’étalait autour de son bassin, avec des morceaux de peau sur le sol, un ciseau à la main. »

Tout en parlant, le Docteur avait joint ses deux mains devant lui, les croisant, en continuant sa longue anecdote :

« Monsieur Malreve avait trouvé le moyen de combattre l’influence de Tic-Toe. Il s’était découpé le sexe avec un ciseau. Il a été conduit aux urgences, et a pu être sauvé. Il y a eu un procès, et Monsieur Malreve s’est retrouvé dans une nouvelle aile de l’asile d’Arkham, où j’ai pu mener avec lui des recherches et une thérapie bien plus poussée que ce que j’aurais pu faire dans l’autre aile. Je me suis  intéressé à ses pulsions sexuelles. Plutôt que d’utiliser des médicaments qui ne faisaient qu’atténuer le mal, je me suis attaqué à la racine de ce dernier. J’ai ainsi découvert que Tic-Toe était le nom de sa peluche, et que les pulsions pédophiles du patient venaient du fait qu’il idéalisait les enfants… Ou, plutôt, son enfance à lui. Son adolescence n’avait pas été un franc succès, ni même le reste de sa vie. Vous voyez ? Tout était lié au sexe… Comme vous, Madame Coursevent. Je trouverais votre Tic-Toe, et je vous soignerai. »

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Prison Eternum / Re : The Cell
« le: mardi 15 août 2017, 02:27:02 »
Au lieu de repartir par l’ascenseur, le groupe emprunta une porte située à côté, menant droit vers les laboratoires. Marius serra les lèvres, conscient de ce qui allait arriver à cette femme. Il n’avait encore jamais été ici, mais il savait que c’était le lot commun des prisonniers de la zone de haute sécurité. Ils servaient pour de sinistres expériences, ou juste pour les plaisirs sadiques de quelque richard pouvant ici s’adonner aux pires vices sans avoir rien à craindre. À Eternum, tout ce qui se passait ne sortait jamais des murs, c’était la règle.

« Pourquoi vous lui faites ça ? » demanda Marius.

Strange, avant de se rendre dans les laboratoires, se retourna vers l’homme, et lui sourit à nouveau, de ce sourire hideux et pervers, qui signifiait plein de choses, mais clairement pas des choses bienveillantes.

« Parce qu’elle est malade, expliqua-t-il facilement. Et que, pour le bien des occupants de cet établissement, il faut la soigner avant de la relâcher. »

Marius n’en croyait pas un mot, et, juste avant de partir, le Docteur nota au jeune gladiateur que la femme avait préféré l’épargner plutôt qu’utiliser sa mystérieuse attaque, le « Cri de la Banshee »… Et le nota aussi pour lui-même. Qui sait ? Ce grand guerrier idiot allait peut-être lui être utile. Les organisateurs lui avaient interdit de trop l’endommager. Marius était en effet le Suicider, un alter ego très populaire dans les arènes sanglantes de la Prison Eternum. Hugo Strange n’allait toutefois rejeter aucune possibilité. Pour lui qui était originaire de Gotham, ce nouveau monde était fascinant, plein d’opportunités et d’expériences. Certes, Hugo Strange était avant tout un psychiatre, qui avait passé une partie de sa vie à tenter de trouver l’identité de Batman, mais il n’était pas contre élargir ses compétences, notamment à travers la chimie. Après tout, la psychiatrie était un domaine vaste, qu’on ne limitait pas qu’à la psychanalyse. Un bon psychiatre était aussi un bon chimiste, quelqu’un qui connaissait le fonctionnement du cerveau, et était capable, à travers la bonne dose de médicaments, de le modifier, et ainsi d’altérer les ondes cérébrales.

Hugo observa ensuite l’une des « infirmières » enfoncer dans le vagin de sa patiente un gode recouvert d’une étrange substance noire.

« Le sexe, voyez-vous, est une force qui m’a toujours fasciné. Une force ancestrale, et qui, qu’on le veuille ou non, influe sur notre comportement quotidien. Freud avait bien raison d’insister autant sur le sexe. Les pulsions sexuelles font partie intégrante de la vie. Parmi tous les patients psychotiques que j’ai eu, j’ai toujours constaté que, malgré la diversité des psychoses et des traumatismes dont ils étaient atteints, le sexe était, d’une manière ou d’une autre, liée à leurs troubles mentaux. »

Tout en parlant, il tournait autour de la table d’opération, jusqu’à se retrouver à hauteur du visage de la femme, qui gémissait et couinait.

« Mais vous, ma chère, vous êtes un cas très particulier… Exceptionnel, même. Est-ce qu’une morte peut encore goûter au plaisir sexuel ? Vous n’avez rien à voir avec les morts-vivants habituels dont la culture populaire abreuve les têtes dégénérées du monde d’où je viens. Oui, vous êtes vraiment une patiente très intéressante, Madame Sylvanas. »

L’infirmière s’arrêta alors, et attrapa une sorte de ceinture noire qu’elle enfila autour de sa aille, avant de récupérer le gode, et de le fixer à cette dernière, puis se remit en position, en veillant à écarter les jambes de la femme, les maintenant toujours attachées. Et, tout en émettant des borborygmes incompréhensibles, elle la pénétra plus fermement.

« Fascinant… Vos tétons se tendent, votre respiration s’approfondit, votre rythme cardiaque s’accélère… Les morts peuvent donc ressentir du plaisir. Autant dire que je vais adorer vous initier vraiment au sexe, Madame Sylvanas. Ce sera votre traitement, votre guérison pour pouvoir mener une vie normale, et vous faire oublier tous vos délires, comme quoi vous seriez une Reine, et toutes ces choses fantaisistes. Vous n’êtes rien de plus qu’un esprit tourmenté que je vais guérir comme il se doit… Car tel est mon rôle. »

Tout simplement.

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Prison Eternum / Re : The Cell
« le: mardi 08 août 2017, 23:33:41 »
Pendant quelques instants, d’éphémères secondes, Marius vit sur le visage de Sylvanas un léger sourire, et vit, de ce fait, la femme heureuse et souriante qu’elle avait dû être jadis. Et, mine de rien, ce sourire fut plus déchirant que tout le reste. Il ignorait ce que cette femme avait vécu, ou ce qu’on pouvait lui vouloir, mais ils avait qu’elle en avait bavé.

« Je ne me moque pas, Princesse, je... »

Il se tut brusquement en entendant des grincements et des vrombissements.

*Quoi ? Déjà ?!*

Le monte-charge était en train de descendre... Ce qui était très inhabituel. Surpris, Marius se retourna vers ce dernier, le voyant lentement descendre depuis sa vitre, pendant que Sylvanas paniquait. Elle accepta alors son baiser, paniquée, et lui demanda même de jurer qu’il la tue. Surpris, Marius tendit une main vers elle, comme pour lui demander de se calmer.

« Calmez-vous ! Si je dois vous protéger, je ne vous tuerais pas ! Restez calme ! J’ignore pourquoi ils reviennent, c’est très inhabituel... »

Et inquiétant, aussi... En fait, Sylvanas avait très probablement raison de s’angoisser. L’ascenseur s’arrêta, et s’ouvrit alors dans un long sifflement, libérant un jet de vapeur... Puis Marius vit une sorte de table chirurgicale s’avancer, au milieu de plusieurs gardes, la table étant poussée par d’étranges infirmières au visage indescriptible, comme si on le leur avait éclaté. Impossible de savoir comment ces femmes se dirigeaient. Et, au milieu de cette procession, un homme assez costaud s’avança, portant un élégant costume  fait sur mesure et d’épaisses lunettes rondes. Chauve, il s’approcha en souriant, tenant une longue canne en acajou à la prise dorée à la main.

« Ah, vous voilà ! J’espère que vous vous plaisez au sein de notre établissement, Madame Coursevent. »

La femme tenta de répondre, ou même de ne pas répondre, mais eut une attitude déplaisante à l’égard de l’homme, qui résulta en la diffusion de champs électriques à travers la pièce, la faisant hurler de douleur.

« On dit : ‘‘Oui, Docteur’’, sale monstre.
 -  Lâchez-là! Vous êtes qui, putain ?! » s’exclama Marius en tapant sur la vitre.

Le « docteur » se retourna alors vers lui, et des champs électriques frappèrent alors, faisant hurler Marius, qui tomba à genoux.

« Vous devez être son chevalier servant, vous... Pour votre information, je suis... Son psychiatre. »

L’homme retourna à nouveau vers Sylvanas, et lui fit un sourire grimaçant, et des plus sinistres.

« Docteur Hugo Strange. Je sens que vous et moi allons passer d’excellents moments, Madame Sylvanas... »

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Prison Eternum / Re : The Cell
« le: dimanche 06 août 2017, 14:46:33 »
L’humour n’était visiblement pas le fort de Sylvanas, qui, régulièrement, lui jetait des regards assassins. Il aurait probablement dû s’en sentir intimidé, mais, en réalité, ça l’amusait plus qu’autre chose. En quelques minutes, Marius tapait déjà sur les nerfs de cette sombre beauté... Ce qui, somme toute, était plutôt une réussite. Au moins, il ne la laissait pas indifférent ! Pour le reste... Eh bien, il avait été tout simplement honnête. Beaucoup de jeunes prisonniers ne pensaient qu’à une chose en arrivant ici : s’évader en passant par les mines. Marius était convaincu que, dans l’esprit pervers des ingénieurs et des architectes qui avaient conçu la prison, tout avait été pensé pour que les mines soient un cul-de-sac. Qui sait ? Peut-être qu’à l’autre bout, il y avait un épais mur ? Cette fille était résolue à s’évader, évidemment...

*Comme moi au début.*

Quand il était arrivé à Eternum, encore sous le choc du meurtre de sa famille, et se sachant pertinemment victime d’une injustice, la déchéance de sa situation avait été difficile à supporter. Il avait alors tenté de s’évader, avait réuni autant d’informations que possible sur les mines, et avait même commencé une expédition... Et, fort heureusement, il avait pu retrouver son chemin, et retourner au sein de la prison. Les gardes, qui l’attendaient, l’avaient collé au trou pour plusieurs semaines, non sans le battre et le torturer pendant de nombreuses heures préalablement.

Mais, têtue comme il l’avait été auparavant, elle lui certifia vouloir s’évader, en allant jusqu’à lui proposer une récompense. Là, Marius ne put que sourire.

« Oh, eh bien, si j’ai un cadeau, alors... Ça change tout ! »

Il se massa l’arrière du crâne, avant de reprendre :

« Vous rejoindrez les mines bien assez vite, ne vous en faites pas pour ça. Il faut bien occuper les prisonniers, pour qu’on ne devienne pas fous, et, dès qu’on est pas au trou, on est dans les mines. Le fait que vous soyez une femme n’y changera rien. La Prison est aussi un camp de travail, rajouta-t-il alors. On doit remplir notre quota hebdomadaire, et, si on est surpris à tirer au flanc... C’est la flagellation. Donc... Vous irez dans les mines. »

Après... Il restait assez curieux sur le fait qu’elle puisse envoyer des « éclaireurs ». Comment comptait-elle faire, en étant coincée ici ? Elle n’avait aucun espoir de communiquer avec l’extérieur. Pensait-elle pouvoir envoyer un corbeau à travers les conduits de canalisation ? C’était ça, Eternum. C’était une prison, dans le sens où elle vous coupait totalement de l’extérieur. Que se passait-il dehors ? La guerre entre Nexus et Ashnard était-elle terminée ? Impossible de le savoir, car les prisonniers d’ici ne recevaient aucune nouvelle de l’extérieur.

« Et j’ignore malheureusement où elles donnent. J’ai déjà tenté de m’évader par là, pour être honnête... Un peu comme vous, je suppose. Au bout de quelques jours de captivité seulement, je me suis barré. Mais... Comme vous pouvez le voir, je n’ai pas réussi. Et pourtant, je m’estime chanceux, car, après avoir erré plusieurs heures, et avoir battu plusieurs monstres, mes pas m’ont ramené ici. Et vous voulez savoir le pire ? Les gardes... Ils m’attendaient. Ces mines... C’est un piège. Ils nous donnent l’espoir qu’on pourra s’évader par là pour mieux nous briser ensuite. »

Mais ça, il doutait que Sylvanas daigne l’entendre, elle qui voulait impérativement fuir, et quitter cette prison infernale.

« Enfin, je ne cherche pas à vous désespérer, Princesse, juste à vous offrir toutes les données du problème. Libre à vous, ensuite, de choisir. Et, puisque vous m’avez parlé d’une récompense, elle est clairement choisie. Si je vous aide à fuir, et que, par le plus grand des miracles, vous y parveniez effectivement, ce que je veux, c’est... »

Il se tut pendant quelques secondes, ménageant son effet, avant de rajouter :

« ...Un baiser. »

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Prison Eternum / Re : The Cell
« le: samedi 22 juillet 2017, 22:06:33 »
« Quoi ? Déjà ? Je suis si repoussant que ça ? »

Un nouveau sourire amusé vint éclairer les lèvres de l’homme. La femme, qui s’était recroquevillée sur place, dissimulant ainsi la cicatrice qu’elle avait à hauteur du cœur (et que Marius avait vu), semblait tout à coup prendre conscience de l’horreur dans laquelle elle se trouvait. Le long monologue de présentation de Marius n’aboutit qu’à une complainte, même s’il avait pu noter le regard qu’elle avait jeté brièvement sur son torse, détaillant sa musculature. Marius avait conservé tout de la discipline ashnardienne, et tenait encore à se raser... Même si, en ce moment, du fait de sa position au trou, une vilaine barbe de plusieurs jours commençait à pousser sur son menton.

Sylvanas n’avait pas envie de plaisanter, ce qui, en réalité, ne le surprenait guère.

« Vous, les elfes, vous ne savez pas rire. C’est un fait, c’est vrai. J’ai été avec bien des elfes, j’en ai jamais vu un seul rire, parole d’homme ! Mais, Princesse, je suis au regret de vous apporter de mauvaises nouvelles. Ici, à Eternum, il ne suffit pas de claquer des doigts pour sortir. »

Si seulement c’était aussi simple que ça... Marius recommença à marcher. La femme lui avait certifié vouloir sortir, que c’était impératif, vital... Elle lui rappelait lui, au début, quand il était arrivé ici. Furieux, haineux, car conscient qu’il avait été victime d’une odieuse manipulation, et désireux de sortir, de rétablir la vérité, de récupérer son honneur. Mais, à Eternum, vos espoirs et vos revendications finissaient par s’écraser. Mais peut-être était-ce aussi pour ça que les responsables avaient directement mis Sylvanas au trou, parce qu’elle était spéciale, particulière... Ce qui expliquerait sans doute son teint très pâle et cette lézarde qu’elle avait sur le cœur. En d’autres circonstances, le Suicider aurait pu demander des renseignements là-dessus, mais il sentait que la question aurait gêné cette beauté.

Alors, plutôt que de parler de sa plastique, il revint sur le sujet de la prison. Autant, en effet, que la femme sache précisément ce à quoi elle allait faire face ici, plutôt que de continuer à espérer vainement pouvoir sortir d’ici en quelques instants.

« La Prison Eternum est le nec plus ultra de Terra en matière carcérale. C’est un véritable puits. Tout en bas, il y a des mines qui s’enfoncent dans les profondeurs. C’est le seul moyen de sortir d’ici... Mais personne n’a jamais réussi à sortir de l’autre côté. Les mines donnent lieu à un profond labyrinthe piégé et rempli de monstres. Il n’est d’ailleurs pas rare que nous, simples prisonniers, dussions fuir dans les cellules quand il y a des invasions de monstres nécrophages. »

Il savait ce qu’elle allait penser, ce qu’elle voudrait faire. Marius enchaîna donc :

« On se dit tous qu’on va y arriver, nous... Qu’on va trouver la sortie. Alors, je ne sais pas... Peut-être que certains la trouvent vraiment... Mais, à chaque fois, les gardes ramènent leurs cadavres. Enfin, les gardes... Plutôt des tueurs cybernétiques meurtriers, qui, lors de leurs patrouilles dans les galeries souterraines, abattent à vue les fuyards, ou récupèrent ce qu’il reste de leurs cadavres. Certains ont tenté de fuir en contournant les dispositifs de sécurité, pour fuir par le haut, plutôt que de se perdre dans les labyrinthes, au milieu de graveirs, noctules, fosses piégées, couloirs empoisonnés, et tueurs robotiques... Mais eux aussi n’ont pas réussi. »

Marius continua :

« Et, honnêtement, j’ai pas vu depuis des années un aussi joli minois que le vôtre, alors... J’voudrais pas que vous fassiez une connerie dès que vous serez libres. Ou alors... Pas avant que je n’arrive à vous faire rire. Et quelque chose me dit que je vais avoir du mal à vous arracher un sourire. »

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