Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Céleste Trahan

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One Shot / Re : Deal with it ! [PV]
« le: samedi 11 août 2018, 22:50:06 »
La journée avait été fructueuse. Une sorte d'entité malfaisante avait pris possession du corps d'un jeune nobliau de l'Empire. Des prêtres et des exorcistes avaient essayés, sans succès, de l'en déloger. Pendant des jours, ils n'avaient fait qu'échouer, ancrant un peu plus l'esprit dans le corps fait de chair et d'esprit. S'avouant finalement vaincus, le dernier en date avait évoqué le nom de Céleste. A mi-voix, parce que l'on racontait qu'elle entendait tout, chaque fois qu'il était question de son identité. Il suggéra aux parents de ne l'appeler qu'en ultime recours. De tenter d'autres mages, d'autres exorcistes, avant elle. Et ainsi, il leur fit perdre quelques précieux jours, le temps d'arriver à la fin de la liste qui se situait autour d'Ashnard.

Ne voyant pas d'autres solutions, les parents envoyèrent un valet quérir l'aide de la magicienne. L'homme, tout imbu de sa mission, se montra désagréable au possible, ordonnant à la sorcière de faire ses bagages et de venir guérir le fils de ses employeurs illico. Prenant son mal en patience, Céleste avait négocié ardemment. Elle avait obtenu que le valet signe un contrat, magique, avec ses honoraires. Il parlait pour les parents, après tout. Il avait toute latitude pour acheter l'aide de la brune. Une fois que le contrat fut conclu, validé par un sort, elle se fit un plaisir d'ensorceler le valet, de le garder prisonnier, le temps d'aller effectuer sa mission.

Le temps passé avait donné à l'esprit une bonne emprise sur le garçon. L'en arracher ne fut pas aisé. Il lui fallu presque toute la journée pour l'en extraire et le bannir de cette dimension. La sueur collait ses mèches bouclées contre son front, quand elle en eut fini. Ses traits affichaient l'effort fourni pour guérir le mioche. Mais elle le fit. Et elle déposa le contrat aux parents, annonçant qu'ils étaient liés par magie et qu'elle attendrait leur paiement dans la prochaine semaine. Et après cela, elle rentra, enfin !

Quand le Pistolero pénétra dans la boutique, le valet était ficelé par magie, dans un petit cagibi attenant, derrière le comptoir. Incapable de faire un geste, incapable de faire un bruit, il était condamné à hurler dans son esprit. Les deux garçons de Céleste, Narcisse et Nathanaël, attendaient sagement près de la porte qui enfermait le valet, le regard vide, la posture rigide. Ils n'avaient aucune volonté, soumis qu'ils étaient au pouvoir de leur mère. Leurs yeux, grands ouverts, brillaient faiblement dans les dernières lueurs du jour qui traversaient les fenêtres.

Puis, alors que l'homme s'approchait du comptoir, la porte d'entrée s'ouvrit, la clochette tintinnabulant légèrement avant qu'un flux de magie ne l'assourdisse. Et elle entra, fière malgré son épuisement, impatiente de recevoir le paiement de ses clients, enjouée à l'idée de faire du valet sa chose, de le faire souffrir, de l'asservir. Ses boucles brunes voletaient légèrement autour de sa tête quand elle se déplaçait, laissant apercevoir par moment de larges anneaux d'or pendus à ses oreilles. Le port de tête altier, une fine chaîne en or ceignant son cou, elle s'avança, ôtant sa cape de voyage, dévoilant le bustier sombre qui soulignait sa taille fine, qui mettait sa poitrine en valeur sans qu'un chemisier ne vienne couvrir sa peau dorée. Un pantalon de cuir, noir, ajusté, moulait son fessier attrayant, et une paire de bottines à hauts talons, se confondant avec l'obscurité du pantalon, terminaient sa tenue. Elle avait l'air féroce. Dangereuse. Puissante.

Et elle s'arrêta face à l'homme, dardant sur lui un regard inquisiteur, cherchant à lire en lui, à le cerner. Ses prunelles, deux billes sombres qui semblaient absorber la lumière, se fixaient sur les siennes, sans ciller.

« Vous désirez ? Lâcha-t-elle d'une voix aux modulations rauques, charnelles. »

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Les terres sauvages / Re : Un sale air de blue [Pv : Céleste Trahan]
« le: vendredi 06 novembre 2015, 20:34:13 »
Les yeux rivés vers les eaux saumâtres, la sorcière attendait avec une impatience grandissante. Elle fixait la brume qui s’élevait doucement, et frissonna sous la vague de chaleur qui les balaya soudain. Le silence se fit presque totalement autour d’eux. Plus de clapotis, plus de bruit de moustique. Même l’air ne faisait aucun bruit. Les seules activités sonores provenaient de lieux encore plus lointains, éclipsant ainsi ceux du Old Marie qu’elle n’entendait plus. Puis, des sons ténus se firent entendre, s’amplifiant de plus en plus. Une cacophonie que Céleste n’était pas en mesure de comprendre. Elle doutait même que ses oreilles puissent l’écouter sans dommages sans limite de temps. Mais à voir la posture de l’inconnu à ses côtés, ce devait être bon signe. Elle haussa finalement les épaules, et reporta son regard sur les eaux saturées de brume. La luminosité s’intensifia, à tel point que Céleste commençait à plisser les yeux. Son compagnon encapuchonné veilla à sa sécurité, masquant ses paupières pour ne pas qu’elle se grille la rétine. Le contact de sa peau contre la sienne fit frissonner la métisse, la chair de poule faisant se dresser les poils sur ses bras. Il était si froid…

Elle n’eut cependant pas le temps de s’appesantir sur cette sensation étrange qu’un rai de lumière vive, intense, l’aveugla momentanément malgré la main que son compagnon avait posé devant ses yeux pour la protéger. Légèrement désarçonnée, Céleste récupéra assez vite cependant. Son interlocuteur ôta sa main, et elle put admirer la créature apparue devant eux. Un magnifique étalon, irradiant une magie très puissante. Fascinée, la sorcière allait faire un pas en avant quand un geste de l’inconnu l’incita à s’incliner à son tour, comme il le faisait. Elle baissa donc la tête et inclina le buste en avant, jusqu’à ce que le cheval s’ébroue. Comme son compagnon se redressait, la sorcière en fit autant, et fixa ses prunelles d’ébènes sur la majestueuse créature qui se tenait face à eux. Nassmak était apparemment son nom, et étant donné le pouvoir qu’il dégageait, c’était un être puissant et dangereux. Tout ce qui plaisait à l’immortelle. Elle esquissa un sourire en coin, écoutant sagement les paroles de l’homme à capuche. Elle nota par ailleurs l’utilisation du nom d’Arsl’ath Malk, et le rangea soigneusement dans un coin de son esprit. Un démon dans ses contacts pouvait s’avérer être une très bonne chose si l’on savait comment en tirer bénéfice. Ce qui, évidemment, était en plein dans ses cordes.

Quand l’homme, ou le démon selon les récentes avancées de l’histoire, se tourna vers elle, il put trouver la sorcière qui se mordillait la lèvre avec convoitise. Elle avait le regard satisfait d’une chatte en observant Nassmak, mais elle consentit à le détourner vers son compagnon quand l’animal démoniaque s’inclina à son tour.

C’est sans aucune hésitation qu’elle accepta la main de l’homme à capuche, et qu’elle le laissa l’aider à chevaucher la splendide monture toujours inclinée. A peine fut-elle installée que ce dernier se redressa, et elle s’agrippa avec fermeté à la crinière de flamme de l’animal. Elle se sentit comme… Liée. Elle ne ressentait pas de brûlures alors que les flammes semblaient pourtant vivaces. C’était plutôt comme si, tant qu’elle était sur le dos de Nassmak, ces dernières la protégeaient, l’assimilaient. La sorcière rejeta la tête en arrière alors que son esprit s’ouvrait à celui du Seigneur Fugitif, et inversement. Elle partageait les visions de la créature, sans toutefois les comprendre forcément. Ses yeux roulèrent dans leurs orbites alors qu’il la questionnait, qu’il lui délivrait un flot ininterrompu d’information. Elle était résistante, Céleste, mais même elle ne pouvait supporter autant, et tout d’un coup. Elle sentit son sang, chaud, couler d’une de ses narines, mais elle s’enivrait de la puissance de l’animal. Elle pourrait mourir juste pour ressentir cette sensation merveilleuse et douloureuse à la fois. Les doigts crispés sur la crinière enflammée, elle était comblée.

Son compagnon interrompit cependant tout cela, et même si la sorcière en ressentit une légère déception, elle lui en sut gré. Elle savait que son corps ne pouvait en supporter autant à la fois, qu’il lui faudrait s’y habituer. Elle posa son regard, encore troublé, sur l’homme à capuche, et esquissa un sourire sincère. D’une main leste, elle essuya le sang qui avait coulé de son nez, étalant probablement la substance sur son visage. Mais cela importait peu. Elle avait déjà nombre de bleus et d’entailles plus ou moins guéries. Sans compter la crasse du voyage…

Hochant la tête face aux dernières recommandations de cet inconnu, elle sourit plus largement. Avec un clin d’œil malicieux, elle le remercia chaleureusement, et promit d’accomplir la mission avec célérité et efficacité.

« A bientôt, Présage l’Omniscient. »

Un hochement de tête plus tard, et elle s’adressa à Nassmak, autant mentalement que verbalement, utilisant l’une des nombreuses références cinématographique qu’elle avait acquises venant de la Terre et de ceux qui en avaient foulé le sol.

« Hue, Cannabis, lança-t-elle avec un grand sourire. »

Et Nassmak obtempéra. Elle ferma soigneusement les yeux, s’agrippant avec confiance à l’animal tandis qu’il se déplaçait. Elle lui avait demandé de l’amener au plus près de l’homme qu’elle devait trouver, et de la prise qu’elle devait ramener.

Le trajet fut court, mais il sembla durer longtemps pour la sorcière. Tant de magie, tant de pouvoir… La puissance que dégageait Nassmak était enivrante, et Céleste devait lutter pour ne pas se laisser tenter à ouvrir les yeux. L’animal communiquait avec elle, passant d’un sujet à un autre sans transition, et l’esprit de la brunette était envahie de paroles qui se chevauchaient, qui se télescopaient, d’images qui tentaient de s’imposer à elle. Grisante sensation, mais dangereuse.

La créature lui fit par contre clairement comprendre lorsqu’ils furent arrivés. Ouvrant de nouveau les yeux, la sorcière sourit, et le remercia. Autant mentalement que physiquement, alors que ses mains flattaient l’encolure de Nassmak. Elle glissa souplement de sa monture puissante, et fit quelques pas. Elle ignorait ce qu’elle cherchait, mais son moyen de transport le savait, et une image s’imposa à elle, éclipsant toutes celles qui flottaient dans son esprit.

A présent, elle s’éloigna du cheval, aussi silencieusement qu’à l’accoutumée. Elle pénétra dans la tour inquiétante, franchissant les défenses magique aussi aisément que s’il s’était agi d’un fil tendu devant elle. Elle avait un instinct pour ce genre de chose, et cet instinct lui avait servi un nombre incalculable de fois. Visualisant l’objet de sa venue, elle se laissa guider par la voix de Nassmak qui lui indiquait le lieu de sa présence.

Une fois, elle faillit tomber sur le traître. Elle l’entendait marmonner, repérant plusieurs fois le nom de Présage et d’Arsl’ath Malk. Elle hésita à le supprimer. Mais plusieurs arguments vinrent s’opposer à ce projet. Elle ignorait absolument tout des capacités de cet homme, et elle avait déjà une cible. Elle s’esquiva alors discrètement, et poursuivit son avancée. Elle esquiva plusieurs autres pièges de pouvoir, dont un de justesse. Mais elle ne se fit pas repérer par le traître paranoïaque, et elle se trouva enfin face à son but.

Avec minutie et délicatesse, Céleste laissa sa magie se répandre autour du trésor, masquant aussi bien ses traces que celles qu’elle pourrait laisser. Elle réduisit son fardeau à la taille d’une aiguille, et le glissa dans un carré de tissu protégé avant de le mettre dans son décolleté. Satisfaite, la brune se permit de laisser un petit souvenir au traître, bardant la pièce de pièges indétectables avant de s’esquiver.

Elle ne tarda pas à rejoindre Nassmak. Pourtant, lui qui était resté à l’extérieur de la tour, renâcla quand elle s’approcha. Le temps s’écoulait apparemment différemment à l’intérieur des murs torturés. Elle pensait n’y avoir été que quelques heures, et pourtant, cela faisait plusieurs jours que l’animal l’attendait. Elle le flatta, le remerciant d’avoir attendu, avant de grimper agilement sur son dos avec toute l’expérience conférée par de nombreuses heures de chevauchée.

Elle ressentit une soudaine fatigue, quand ils quittèrent Gral-Salath. Comme si ses nerfs lâchaient soudain. Comme si elle avait été plus que tendue durant sa mission. Elle s’endormit comme une masse, juchée sur la silhouette imposante de Nassmak, fermement agrippée à lui. Elle lui faisait confiance pour la mener à bon port. Par ailleurs, elle était aussi rassurée quant à son trésor, bien à l’abri dans son décolleté. Elle ne se réveilla même pas quand sa monture arriva à destination, l’épuisement lié à la magie et à la tension de sa mission l’ayant plongée dans un lourd sommeil, peuplé des visions de Nassmak, de ses questions perpétuelles et de ses rêves.

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Royaume Terranide / Re : Ouvert aux échanges [pv : Céleste Trahan]
« le: mardi 28 juillet 2015, 19:51:24 »
Prenant note des avertissements de l’ours, la sorcière atténue sa magie, jusqu’à la laisser s’estomper complètement. Mais elle se tenait prête, au besoin, à en faire usage de nouveau. Un sourire satisfait prit place sur ses lèvres quand il commença à parler affaire. Il était plus grand qu’elle, évidemment, mais elle ne se sentait pas pour autant inférieure, et son maintien arrogant le lui faisait bien comprendre.

« J’ai évidemment tout ce qu’il faut pour payer, lâcha-t-elle, presque avec dédain, comme si elle était offensée qu’il puisse la croire sans honneur. »

Elle fit glisser la lanière du petit sac qu’elle portait à l’épaule, et quand elle le posa sur le sable, celui-ci tinta. Il était empli de pièces. D’or, d’argent, de pierreries. Mais son regard se dirige bientôt vers une pierre que brandit le terranide. Elle en avait entendu parler, longtemps auparavant, et souhaitait en acquérir. Qu’il soit présenté devant ses yeux raviva son avidité, et elle laissa ses prunelles d’obsidiennes montrer à l’ours l’intérêt que représentait la gemme.

« Magnifique… »

Sa voix, rauque et sensuelle, reflétait tout l’intérêt qu’elle portait à ce trésor. Elle n’était ni moqueuse, ni suffisante. Elle ne pouvait détacher ses yeux de l’œil de drake, et ses doigts se serrèrent en poings pour réprimer un pas en avant. Elle ne devait pas se montrer impatiente, et pourtant, elle désirait cette pierre plus que tout.

« J’ai… Dans ce sac, il y a largement assez pour cette première cargaison. Considérez le surplus comme… Un pourboire. »

Si la phrase paraissait condescendante, il n’en était cependant absolument pas question. Elle ne pensait pas à mal. Mais, fascinée par la gemme, la sorcière n’avait pas mesuré ses paroles. Détachant, avec difficulté, son regard du cœur rougeoyant, elle posa alors ses yeux sur le terranide.

« Si jamais vous en avez d’autres… Je suis preneuse également. Peu importe le prix… »

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Les terres sauvages / Re : Un sale air de blue [Pv : Céleste Trahan]
« le: mardi 28 juillet 2015, 19:51:14 »
L’atmosphère, joyeuse, changea imperceptiblement autour d’eux. Céleste le ressentit clairement, comme une gifle, alors que des picotements martelaient sa chair tendre. Mais elle garda son expression arrogante, consciente que c’était son compagnon qui était à l’origine de ce pouvoir qui se déployait. Par mesure de précaution, elle prépara ses boucliers métaphysiques, mais elle n’en eut aucun besoin.

Alors que la salle semblait s’être figée, ou du moins vidée de toute étincelle d’intelligence en dehors de la sorcière et de l’homme à capuche, elle n’avait d’yeux que pour son interlocuteur. Cet étranger, cet inconnu, qui l’avait abordée avec tant de familiarité. Bientôt, la pièce se retrouva plongée dans l’obscurité. Ou plutôt non, pas l’obscurité. La pièce semblait emplie d’une lueur étrange alors même que les bougies s’étaient éteintes. La brune devait admettre être curieuse de voir ce que lui réservait l’inconnu. Et le moins qu’elle pouvait affirmer, c’est qu’elle n’était pas déçue.

Ses prunelles d’obsidienne étudiaient l’homme face à elle. Quoique… En était-ce seulement un ? C’était un mâle, mais il n’était pas humain. Malgré l’illusion dont il avait usé précédemment. Fascinée, la brune pencha un peu le buste en avant, détaillant l’apparence réelle de l’homme encapuchonnée. Ses yeux ne manquèrent aucun détail, et finirent par accrocher cet unique œil qu’il avait, avant que le temps ne reprenne son cours normal. De nouveau, la pièce était éclairée par les bougies. Le brouhaha léger de la taverne reprit, et la sorcière se pencha plus en avant, s’accoudant sur la table branlante. Il l’intriguait. Il avait fait plus qu’attiser sa curiosité, à présent. Céleste était toute ouïe, et se fit plus attentive que jamais pour la suite des évènements, enregistrant le moindre détail de la conversation, et de ce qu’il lui présentait, de peur de louper une information essentielle.

Elle en oublia la taverne autour d’eux, ses prunelles concentrée sur la flamme qui apparut, prenant l’apparence d’une tour. La luminosité de l’illusion se reflétait dans ses yeux alors même qu’ils étaient les seuls à pouvoir la voir. Elle avait laissé tomber le masque de l’arrogance, et il pouvait à présent voir l’ambition dévorante qui la tenaillait. Une mission comme celle qu’il lui proposait de l’effrayait pas. Elle réussirait. Elle le devait. Alors même qu’il semblait avoir des difficulté à faire disparaître l’illusion, témoignant ainsi de la force de ce traître dont il parlait, elle ne ressentait aucune peur. Juste un calme souverain, qui précédait la tempête. Elle donnerait tout ce qu’elle pouvait afin d’obtenir une récompense à la hauteur de ses ambitions.

Elle rejeta sa chaise en arrière comme il se levait, faisant tomber l’objet bancal sans même s’en soucier. Son esprit était entièrement tourné vers cette mission qui venait de lui tomber entre les griffes. Elle en oubliait sa fatigue. A grandes enjambées, inconsciente pour une fois de la fascination des hommes pour son déhanché naturel, l’immortelle suivit l’étranger de sa démarche chaloupée. Elle repoussa les boucles brunes dans son dos, dégageant son visage aux traits délicatement ciselés. Son teint doré chatoyait presque avec les lueurs hésitantes des bougies, et bientôt, elle se retrouva aux côtés de l’être encapuchonné.

Son regard suivit le geste qu’il esquissa, impatiente de découvrir ce qu’elle allait gagner en triomphant de la mission qui lui était à présent incombée. Mais elle ne perdait pas de vue ses nombreuses questions, et commença par la première qui s’imposait.

« Qui es-tu donc ?

Elle n’avait plus d’animosité. Sa voix avait retrouvé sa chaleur habituelle. Le timbre rauque et sensuel qui la caractérisait. Ses lèvres gonflées s’étirèrent en un sourire impatient, révélant ses dents blanches et parfaitement alignées.

« Qui est ton maître, si puissant ? »

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Royaume Terranide / Re : Ouvert aux échanges [pv : Céleste Trahan]
« le: dimanche 26 juillet 2015, 16:53:07 »
Ses pas crissaient sur le sol sablonneux, alors qu’elle se rapprochait de sa destination. Le soleil se couchait, nimbant sa silhouette d’un halo doré-rougeoyant. La sorcière vaudou prenait son temps. Son pantalon en jean noir, moulant, se détachait sur le ciel déchiré de rose et de bleu sombre. Ses bottines de cuir laissaient une légère empreinte sur la terre parsemée de sable, mais sa magie agissait comme un coup de vent après quelques pas, effaçant son empreinte de façon tout à fait naturelle. Personne ne pourrait dire qu’elle chemin elle avait emprunté, à moins de pouvoir apercevoir un léger résidu magique. Les mains dans les poches de sa veste en daim, la sorcière gardait ses prunelles d’obsidiennes fixer un point dans le lointain, dans la direction de sa destination. Ses lourdes boucles brunes tombaient en cascade sur ses épaules, et glissaient sur le décolleté de son bustier de cuir. Noir également. Luisant sous la lueur du soleil couchant.

Sa peau dorée scintillait à peine de sueur alors qu’elle franchissait parfois des centaines de mètres en quelques secondes grâce à la magie. Céleste Trahan avait rendez-vous, et elle était en retard. Un petit souci au départ l’avait retardée. Elle avait dû se débarrasser de deux chasseurs de primes, et elle s’était laissée emportée par sa violence, sa cruauté. Il ne restait des deux hommes qu’un amas de chairs sanguinolentes et d’os broyés, soigneusement entreposés dans un coffre et conservés par un sort pour ne rien perdre. Elle aurait usage de leur corps, plus tard.

Elle arriva enfin à destination. Ses prunelles aussi noires que ses pupilles se fixèrent sur une immense silhouette d’ours. Le terranide était impressionnant, mais pas une once de peur ne parcourait les cellules nerveuses de la belle immortelle, adepte du vaudou. D’un geste de la main, elle érigea autour d’eux une sorte de barrière magique, indécelable. Elle protégeait les paroles qui seraient échangées entre eux. Personne ne pourrait les entendre. Quant à les voir, il faudrait que les intrus aient vraiment un esprit fort et puissant.

« Pardonnez mon retard, quelques soucis de dernière minute. »

Elle s’adressait à lui avec respect, mais sans peur et sans reproches.

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Les terres sauvages / Re : Un sale air de blue [Pv : Céleste Trahan]
« le: dimanche 26 juillet 2015, 16:52:56 »
Le voyage avait été éprouvant, mais la récompense avait été à la hauteur de ses attentes. Céleste ne regrettait pas des deux semaines de traque intensive, ni ces trois jours de combats magique. Elle était repartie épuisée, mais dotée d’une nouvelle force, accroissant encore son pouvoir déjà immense. La sorcière n’était pas une force à négliger, sur Terra. Immortelle, elle était la plus puissante magicienne des arts sombres. Elle connaissait les arcanes de la magie les plus secrètes, et pensait n’avoir plus rien à découvrir, si ce n’était de nouvelles sources de pouvoir.

Levant les yeux vers l’enseigne usée, dont quelques lettres étaient tombées et gisaient sur le plancher pourrissant, la sorcière vaudou soupira. Le Old Marie était un bouge qui en valait bien un autre. Et après un si long voyage, ce serait toujours mieux que de dormir dans cet environnement humide, dans ces bayous peu accueillants. Elle adorait ce paysage, mais elle devait en convenir : Il y avait plus confortable pour passer une nuit.

Elle franchit le seuil de ce qui portait encore le nom d’auberge, et sentit immédiatement les frissons magiques remonter le long de ses os, raidissant rapidement sa colonne vertébrale avant de s’éparpiller dans son corps comme une vague de chaleur. L’endroit l’accueillait comme il se devait, la reconnaissant comme une sorcière de très grande puissance. Elle laissa un sourire satisfait s’installer sur ses lèvres alors qu’elle traversait la salle, se rendant directement à une table libre en évitant de mettre le pied sur les lattes manquantes et ainsi de tomber. Elle tira sa chaise pour s’installer, appelant le barman d’un geste de la main, et lui commandant son breuvage le plus fort. C’était à vrai dire le seul qui soit buvable. Elle grimaça presque à la première gorgée, mais la seconde passa toute seule. Et bientôt, elle eut finit le verre, et en commanda un autre. La magie qui coulait dans ses veines atténuait l’impact de l’alcool sur son organisme, alors ce n’était pas quelque verre d’eau-de-vie qui allait la rendre pompette.

Elle en était à son troisième verre, hésitant toujours à commander quoi que ce soit à manger en ce lieu infâme, quand l’homme entra dans l’auberge. La sorcière lui tournait le dos, les yeux fixés sur cet homme qui ânonnait sa chanson de sa voix éraillée. Elle triturait, du bout du doigt, la bouteille d’alcool laissée à son intention, replaçant le bouchon sur le goulot pour ne pas risquer d’en renverser. Oh, elle ne risquait pas de salir un peu plus l’endroit. Mais elle tenait malgré tout à ne pas gaspiller ce qu’elle avait payé de quelques pièces sorties de sa poche. Ses prunelles évaluaient le verre en terre cuite qui était posé face à elle, se noyant dans le reflet du faible éclairage sur la surface ondulante de l’alcool.

Elle ne releva les yeux que lorsque cette silhouette prit place en face d’elle, sur sa table. Ses boucles brunes encadraient son visage à la perfection lorsqu’elle étudia attentivement l’inconnu. Elle ne laissait rien paraître sur ses traits, se contentant d’une observation peu discrète. Elle ne parvenait pas à voir ce qu’il cachait sous la capuche. Son visage était-il à ce point reconnaissable pour qu’il la garde ? Ou bien était-ce à ce point horrible pour effrayer les clients d’un pareil tripot ? Sa curiosité était piquée, mais à part le pétillement de ses prunelles sombres, rien en elle ne le laissait paraître.

Elle effleura d’un doigt distrait l’une des nombreuses éraflures de son visage qui commençaient déjà à guérir, vestiges d’un combat intense et haletant. La saleté en recouvrait la plupart, mais certaines étaient assez profondes pour se remarquer sur sa peau dorée, et pas tout à fait refermées. Le sang, sombre et brillant, suintaient encore sur celles-là. Des restes de peintures rituelles se mêlaient à la crasse, traces blanches mêlées aux traces brunes et rougeâtres.  Ses lèvres gonflées s’étirèrent en un rictus désinvolte alors qu’elle observait toujours son vis-à-vis. Elle ne se formalisa pas de l’atténuation notable de la lueur de la bougie, se contentant de s’adosser plus confortablement à son siège bancal. Elle tentait de lire dans l’esprit de cet inconnu, mais à sa grande surprise, elle se heurta à un mur. Elle ne parvenait pas à deviner quoi que ce soit de ce que cet individu pensait, sous sa sombre capuche. Troublée, bien que n’en laissant rien paraître, elle repoussa sa veste de cuir contre le dossier du siège, dévoilant ses bras nus et le bustier qui moulait ses formes féminines. Peu après, sa chair frissonna sous un courant d’air frais, froid, et la sorcière perdit à cet instant ce rictus désinvolte pour afficher une expression plus sérieuse, presque menaçante : On ne résistait pas à Céleste Trahan, elle ne le supportait pas.

L’homme parla enfin, et les épaules de la brune se raidirent imperceptiblement. Il la connaissait personnellement, pour l’appeler ainsi par son nom complet ? Elle eut beau fouiller dans sa mémoire, elle ne parvenait pas à savoir de qui il s’agissait. Mais c’était peut-être bien l’un des seuls inconvénients de l’immortalité. Ne plus se souvenir de certains détails. Elle nota d’ailleurs dans un coin de sa tête de trouver un sortilège pour conserver le moindre de ses souvenirs.

Le chanteur interrompit brièvement l’interlocuteur de la sorcière, reprenant une chanson plus énergique après la fin de la précédente. Elle ne s’en préoccupait pas, mais l’inconnu semblait le faire, lui. Ses billes d’ébènes suivirent le moindre de ses mouvements, avant de se fixer sur l’homme qui s’étouffait à présent derrière lui, toussant sans pouvoir reprendre sa respiration. Quel sort avait-il lancé pour que même elle n’en perçoive qu’un infime frémissement ? Elle était la sorcière vaudou la plus puissante à ce jour, et elle était incapable de ressentir plus que des traces de la magie de cet individu. Ce n’était pas normal. Elle ne sentait pas sa puissance. L’était-il plus qu’elle ? Son regard se fit caressant, comme elle étudiait la possibilité de lui voler son pouvoir. Mais il reprit alors la parole, et la sublime magicienne se reconcentra sur ce qu’il lui disait.

Un imperceptible frémissement, à la commissure de ses lèvres, révéla qu’elle n’aimait pas le contenu de son discours. Mais le reste de son être resta détendu, indolent. Ses doigts se refermèrent sur le verre, avalant la dernière gorgée de liqueur qui lui brûla la gorge de ses bienfaits, puis elle se resservit un verre, toujours sans un mot. Elle n’en proposa pas à son interlocuteur, à dessein. Entourant le gobelet de ses longs doigts fins, elle se rapprocha enfin de la table, s’y accoudant, et avança le buste comme pour espérer saisir ce qui se trouvait sous la capuche.

« Et qui est-il, pour se permettre ainsi de douter de mon pouvoir ? »

Sa voix s’était faite chaude, et caressante, mais elle n’en recelait pas moins de menace que lorsqu’elle utilisait un ton glacial. Au contraire, cette attitude féline pouvait également refléter une rage plus profonde, inextinguible, qui ne demandait qu’à faire couler le sang et la magie pour s’apaiser légèrement.

« Qui es-tu, toi, pour te croire ainsi supérieur à moi ? »

Elle attaquait, parce qu’elle ne supportait pas de se trouver démunie. Ses paroles révélaient mieux que toute son attitude l’incertitude qui la rongeait, l’ambition qui la dévorait. Elle voulait être la plus puissante. Elle ne supportait pas de n’être que seconde. Or, en cet instant, elle se sentait menacée par la puissance de cet individu qu’elle ne connaissait pas. Elle ne parvenait pas à le jauger, aussi il était sûrement plus puissant qu’elle. Elle doutait qu’un être de moindre force prenne le risque de venir ainsi la défier.

Se redressant, elle s’adossa à nouveau contre son siège branlant, sans quitter des yeux l’obscurité de la capuche qui lui faisait face.

« Explique-moi donc ce que tu comptes faire pour remédier à ce qui me manque, selon toi, souffla-t-elle finalement, portant le verre à ses lèvres. »

Une question, ou un ordre ? La sorcière vaudou avait volontairement laissé cet aspect dans le flou, pour jauger de la réaction de son interlocuteur. Elle reposa le gobelet après avoir bu une gorgée, et passa une main fine dans sa crinière d’ébène, s’accrochant à peine dans les lourdes boucles qui la composaient.

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Les contrées du Chaos / Re : Le siège de Galbadia [Céleste Trahan]
« le: dimanche 26 juillet 2015, 16:52:48 »
Le regard de Céleste se portait sur la Reine, mais pas seulement. Elle évaluait aussi les autres sorcières, préférant évaluer les forces de celles qui pourraient fort bien devenir des ennemies si tout ne se déroulait pas comme prévu. Elle ne se considérait pas comme ennemie de la Reine et de ses sorcières, mais elle ne se considérait pas comme leur amie non plus. Et pas encore tout à fait comme leur alliée. La méfiance était mère de sûreté, comme on disait. Et puis Céleste n’était pas du genre à faire facilement confiance à d’autres.

Tout en gardant les sorcières à l’œil, l’immortelle continuait de lutter contre les ennemis qui affluaient. Ils n’avaient aucune chance, contre elle. Aucune chance, contre aucune des sorcières ici présentes. Si certaines utilisaient la magie élémentaire, ou la magie des Ombres, Céleste usait de tout. Des lames d’air fauchaient ses ennemis, transperçant leur corps, broyant leur cœur et l’éclaboussant ainsi de leur sang. Des nécroses apparaissaient sur d’autres, repliant la chair, la rétractant, noircie et inutile, handicapant sévèrement les vivants, et plus encore les morts. La chair se détachait d’elle-même, les muscles mollissaient et se racornissaient, et l’être victime de cette magie s’effondrait. Toujours vivant, mais incapable de bouger, jusqu’à ce que la brune fasse exploser leur cerveau à l’intérieur même de leur crâne.

Quand les ennemis ne furent plus qu’un tas de viande morte à leurs pieds, Céleste suivit de ses prunelles d’obsidienne les sorcières qui récupéraient. Celle qui s’agitait avec le monstre noir l’intéressa tout particulièrement, surtout lorsqu’elle vit ce dernier tenter de se rebeller pour ne pas disparaître de ce monde.  Un rictus amusé s’afficha sur ses lèvres, mais elle finit par reporter son attention sur la puissance qui émanait de la Reine. Edea Kramer, Reine de Gabaldia. Puissante, en effet. Dans plusieurs sens du terme.

Sans bouger, Céleste observa les déambulations d’Edea qui guérissait les soldats humains. Pour être honnête, leur sort importait peu à la sorcière vaudou, mais elle n’avait pas toutes les considérations politiques à prendre en compte. Pour elle, ils n’étaient que de la chair à canon, facilement remplaçable. Elle n’imaginait pas devoir compter sur des humains pour protéger un royaume et le défendre efficacement. Elle n’avait pas de royaume à gérer, juste son petit commerce. Et ses fils, de parfait serviteurs, s’en occupaient à merveille quand elle prenait le large. Elle laissa ses lèvres esquisser ce petit rictus désinvolte qu’elle portait en permanence, comme un masque, en sentant la puissance de la magie blanche s’élever dans l’air. C’était diablement réconfortant, tout autant que la magie noire.

« Effectivement, je n’en fais pas partie. »

Tournant sur elle-même pour faire face à la Reine, Céleste fit une esquisse de courbette, plus par politesse que parce qu’elle se reconnaissait sous l’autorité de cette femme. Elle était Céleste Trahan, elle n’était aux ordres de personnes. Mais elle était polie malgré tout, et tant qu’on n’était pas contre elle, elle le restait.

« Je suis Céleste Trahan. Je viens de loin, mais je n’ai pas pour intention de voler votre Souveraineté, Reine Edea. »

Elle préférait mettre les choses au clair dès à présent. Edea n’avait pas à se méfier de Céleste. Pas pour une lutte de souveraineté. La seule chose que cherchait la sorcière, c’était le pouvoir qu’elle avait pisté. Rien ne garantissait qu’un jour, elle n’en vienne pas à pister également Edea, mais pour l’instant, elle ne l’intéressait pas plus que ça. Elle ne voulait pas en faire une proie, mais une alliée.

« Vous avez peut-être senti cette magie noir qui me serre les entrailles, cet appel de puissance qui s’envole aux quatre vents ? Quoi qu’il en soit, c’est ma cible. Et il semblerait que ce soit ce qui vous pose problème, ici. »

Posant une main sur sa hanche, l’autre venant se mêler à ses lourdes boucles d’ébènes, la sorcière au teint doré étira ses lèvres gonflées en un sourire presque sincère pour une fois.

« Je m’allie à vous pour protéger votre cité, et en retour, vous m’aidez à acculer le propriétaire d’autant de magie pour que je l’absorbe. Cela vous paraît-il raisonnable, Reine Edea ? »

Il était rare qu’elle se propose comme alliée, à qui que ce soit. Mais pour une fois, la nécessité semblait l’emporter sur son orgueil. Elle voulait vraiment s’approprier ces pouvoirs qui flottaient dans l’air comme un résidu. Qui la faisaient frissonner dès qu’elle en humait la trace.

« Je n’ai absolument rien contre vous, et vos sorcières. »

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Les contrées du Chaos / Re : Le siège de Galbadia [Céleste Trahan]
« le: lundi 11 mai 2015, 20:41:36 »
Agrippée au train, Céleste fermait les yeux pour ne pas que le vent la fasse pleurer. La tête posée contre le métal, elle subissait la vitesse combinée à la force du vent. Raidie au possible, plaquée contre la surface métallique, la sorcière se tenait immobile. Elle n’utilisait pas ses dons pour se maintenir ainsi, préférant réserver ses forces pour plus tard.

Après ce qui lui parut une éternité, le train s’arrêta enfin en gare. Haletante, elle mit un moment à se décrocher des barreaux qu’elle avait agrippé, dépliant ses doigts en faisant craquer ses articulations. Elle s’étira, récupérant la souplesse de son corps après ce long moment à être restée aussi raide qu’un piquet, et fit quelques pas. Le tumulte du combat lui parvenait, comme si les batailles s’étaient déplacées vers la gare. Elle n’était pas loin du but, certains monstres étant venus attaquer les arrivants. Les voix étaient proches également. Quand quelqu’un s’aperçut de sa présence, sans qu’elle ne soit visible, Céleste fit quelques pas pour se montrer. Un espèce de dinosaure nain bondit sur le train, et observa la sorcière un instant. Entendant le grognement et percevant, une seconde avant qu’il ne bouge, son intention de l’attaquer, elle lui fit face, ses pouvoirs se libérant de leurs entraves.  Immobilisé en l’air, la créature reptilienne sentit sa tête s’arracher de ses épaules au même instant où la main de Céleste perçait sa cage thoracique et venait agripper son cœur encore battant. L’arrachant d’un coup sec, alors que sa magie envoyait le crâne valser vers le groupe de personnes non loin, elle laissa finalement retomber le corps. Le cœur fumant dans la main, la sorcière se montra finalement.

« Non, en effet, je ne suis pas avec eux. »

Sa voix suave glissa sur le fracas des combats comme si ce n’était rien. Elle serra les doigts, et l’organe encore palpitant explosa, tachant sa main et son corps de l’hémoglobine encore chaude. Un sourire presque cruel se dessina sur ses lèvres.

« Ne dit-on pas que les ennemis de mes ennemis sont nos amis ? »

Céleste était prête à leur prêter main forte. Mais uniquement dans le but d’arriver à ses fins. Elle se fichait éperdument que cette cité vive ou tombe. Ce qu’elle désirait, c’était le pouvoir. Plus de pouvoir. Toujours plus. Etirant son bras droit vers un soldat qui chargeait, elle modela sa magie pour en faire un étau qui tordit l’homme en deux. Le craquement de sa colonne vertébrale résonna étrangement, alors que l’épée qu’il tenait s’envolait pour finir au creux de la main de la sorcière.

Avec un sourire adressé aux sorcières face à elle, un sourire n’augurant que de mauvaises choses pour les ennemis de la belle, elle se jeta dans la bataille, mêlant magie et adresse à l’épée pour se frayer un chemin. Les têtes s’arrachaient, et le sang giclait. Elle essayait de ne pas trop user de la première, parce qu’elle voulait garder ses forces pour affronter sa proie. Sa cible. Cet homme ou cette femme qui possédait tant de magie. Une magie noire, enivrante. Plus elle était près, et plus Céleste pouvait le sentir. Son corps frissonnait quand les émanations de ce pouvoir la traversaient. Elle se battait comme une lionne, affamée, violente et vicieuse.

Elle n’hésitait pas à faire des coups en traîtres, privilégiant même ceux-ci. Son rictus était mauvais, et enjoué. Sa magie irradiait de son corps comme si elle rayonnait métaphysiquement. Elle ne décrivait pas une ligne droite vers le plus gros de la bataille. Elle faisait un arc de cercle, laissant cadavre et blessés sur son chemin. Le sang couvrait son bustier, et collait certaines mèches de ses cheveux emmêlés. Quelques entailles étaient visibles sur ses bras, mais rien de très profond. Alors elle ne s’embarrassa pas de les soigner, préférant réserver ses forces pour après.

Revenue presque aux côtés des passagers du train, la sorcière se jeta sur un individu et s’agrippa dans son dos avec ses cuisses, ses deux mains maniant la lourde épée pour la lui enfoncer dans l’épaule. Le glissement de l’acier dans la chair, comme si ce n’était que du beurre avec de gros grains de sel, la fit frissonner de plaisir. La cruauté, elle connaissait. La douleur, elle appréciait de la voir chez les autres, de la sentir. Et la mort… La mort était son amie, son alliée. Avec un petit rire, tandis que le corps sous elle s’affaissait, elle bondit en avant, retirant l’épée de ce fourreau de chair sanguinolente.

« Vous êtes puissante, vous aussi, lança-t-elle alors qu’elle humait le pouvoir qui se dégageait de la reine. »

Ses prunelles d’obsidienne la dévisageaient sans gêne, sans malice. Elle avait déjà une proie en vue. La reine ne craignait donc pas que Céleste puisse chercher à la déposséder de ses pouvoirs. Au contraire. Constatant la puissance de celle-ci, elle se disait qu’elle ferait une bonne alliée pour venir à bout de cette magie noire qu’elle percevait toujours.

9
Les contrées du Chaos / Re : Le siège de Galbadia [Céleste Trahan]
« le: jeudi 05 février 2015, 19:02:51 »
Céleste n’était pas contre un petit périple sur Terra, de temps à autres. Le plus souvent, c’était pour faire ses récoltes. Mais il arrivait qu’elle soit sur la trace d’une puissante magie. En règle général, elle traquait l’individu qui en était le réceptacle, l’abattait, et se repaissait de sa puissance nouvelle. Cette fois-ci, cependant, la sorcière ne pensait pas que ce serait aussi simple.

Au début, quelques jours plus tôt, c’était une infime trace de pouvoir qu’elle avait senti. Elle s’était mise à la traquer, comme à son habitude, mais plus elle se rapprochait, plus elle sentait que cet individu était puissant. Peut-être même plus qu’elle. Elle avait du mal à le savoir.

Et voilà qu’elle arrivait au but. Elle se réjouissait, quand elle entendit les fracas des combats. Elle dépassa finalement la falaise, et tomba des nues. En contrebas, c’était une véritable guerre qui se menait. Elle était loin, et les soldats avaient l’air de petites fourmis gesticulantes pour elle. Mais l’afflux de pouvoir était énorme. Tellement que quand une rafale la balaya, elle en trembla, ivre de puissance.

« Et bien, je n’aurais pas fait tout ce chemin pour rien… »

Elle repoussa sa chevelure brune dans son dos, et rajusta ses cuissardes en cuir noir. Des talons aiguilles terminaient ces dernières, rallongeant ses jambes galbées, et rehaussant sa silhouette fine. Sous son pantalon de cuir, ses fesses rebondies se contractaient au rythme de ses pas. Sa poitrine, engoncée dans un carcan de cuir et de métal, tressautait légèrement. Le bustier la mettait en valeur, et la protégeait également. Sans compter le cuir et les armatures de métal, sa magie lui garantissait de n’être pas blessée par accident.

« A nous deux, qui que tu sois, réceptacle du pouvoir qui sera mien… »

Ses yeux d’obsidiennes fixaient le combat. Elle s’arrêta un instant, alors qu’une violente rafale de magie noire la traversait encore, la laissant tremblante au beau milieu d’un chemin de fer. Et un train arrivait. Céleste le vit au dernier moment. Elle n’évita la confrontation que grâce à ses réflexes aiguisés. Elle s’écarta d’un pas, et sa main accrocha le barreau d’une échelle. Agrippée au train, elle sentit le vent gifler son visage, et désordonner sa longue chevelure brune laissée détachée sur ses épaules.

Le train allait directement vers la cité qui était assiégée contre la mer. Il amenait donc directement la sorcière vaudou proche de son but. C’était parfait.

10
Prélude / Re : « Oh, my voodoo child » ♪ [Validatedée]
« le: mercredi 04 février 2015, 11:55:28 »
Merci <3

11
Prélude / Re : « Oh, my voodoo child » ♪ [Validatedée]
« le: lundi 02 février 2015, 21:15:50 »
Merci beaucoup :D

12
Prélude / Re : « Oh, my voodoo child » ♪ [Validatedée]
« le: lundi 02 février 2015, 20:06:35 »
Thanks Try' <3

13
Prélude / Re : « Oh, my voodoo child » ♪ [Validatedée]
« le: lundi 02 février 2015, 19:58:42 »
Merci :D

14
Prélude / Re : « Oh, my voodoo child » ♪
« le: lundi 02 février 2015, 19:45:09 »
Merciii ♥

15
Prélude / Re : « Oh, my voodoo child » ♪
« le: lundi 02 février 2015, 19:38:43 »
Merci :D

Je t'en prie Silat <3
Ma boutique est grande ouverte pour toi héhé

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