Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Chernyy Cherv

Pages: [1] 2 3 ... 5
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Le quartier de la Toussaint / Re : Augmenter un peu la sensibilité
« le: dimanche 06 décembre 2020, 21:17:03 »
Dans toute la ville, il n’y avait sans doute rien qui pouvoir intéresser autant Stella que le contenu du sac. Si les premières trouvailles s’avéraient assez triviales (la scientifique les abandonna sur le sol), les deux dernières étaient inattendues. Les jumeaux étaient assez peu versés dans la magie, même si, de leur point de vue, il n’y avait pas de limite stricte entre sorcellerie et science. Aussi, bien qu’elle pressente l’intérêt de l’inquiétant grimoire, ce fut le cylindre de métal qui retint en premier lieu l’attention de la jeune femme.

Ce n’est pas de la technologie terrestre… Où est-ce que tu as trouvé ça ? s’exclama-t-elle, en se retournant brusquement vers le propriétaire de l’objet.

Elle avait en réalité oublié avoir demandé à ce que ce dernier se déshabille. Bien sûr, la gêne manifeste du voyageur lui rappela bien vite que la situation n’était pas confortable pour lui.

Ah oui c’est vrai. Ton anatomie. Bon… c’était une très mauvaise description… Inexploitable. Désolée, je vais devoir m’en charger.

Elle soupira et se leva du canapé, puis elle se plaça à genoux devant le jeune homme assis, pile à la hauteur de son sexe et très proche de ce dernier. Elle profitait de la proximité pour qu’il ne puisse pas serrer les jambes sans la toucher.

Le pénis et les bourses sont étonnamment standards, elles correspondent assez bien à l’appareil génital d’un homo sapiens mâle, avec absence de toute altération culturelle ou religieuse. La taille est modeste. Comme le reste du corps à l’exception du crâne, le pubis est glabre, sans aucune trace d’implantation. Fonctionnellement, ça semble encore une fois standard, l’excitation provoque un afflux sanguin dans la verge. Reste à déterminer si tu es capable de produire du sperme, ou un équivalent.

La jeune femme n’avait pas encore pris l’initiative de toucher son sujet, car elle le sentait un peu rétif. Pour autant, il avait été extraordinairement docile jusqu’ici. Elle essayait toujours d’estimer à quel point il était réceptif aux consignes.

Écoute, je ne sais pas quelles sont les normes sociales sur ton monde, mais ici on fait de la science. Si tu ne me laisses pas voir, l’analyse pourrait prendre des jours. On a peut-être que quelques heures pour retrouver ta sœur, pas plus. Tu ne comprends peut-être pas, mais je t’assure que c’est important et urgent que tu sois complètement coopératif. Je répète les consignes : masturbe toi jusqu’à éjaculer.

Elle attendit quelques instants avant d’ajouter :

Ah, et relève les jambes aussi. Il faut que j’inspecte ton anus.

2
Le quartier de la Toussaint / Re : Augmenter un peu la sensibilité
« le: dimanche 12 juillet 2020, 20:07:33 »
Il y avait autant d’excitation que de curiosité dans les gestes de Stella. Les deux choses étaient en fait pour elle indissociables. C’est la raison pour laquelle elle ne résista pas longtemps à déshabiller son sujet d’étude. Sous son tee-shirt, ce dernier semblait posséder une anatomie presque normale… à une exception près : il n’avait pas de nombril. La découverte acheva d'exciter la scientifique.

Forme de vie synthétique confirmée ! s’exclama la jeune femme, avant de tenter d’aller plus loin et d’être arrêtée.

Loin de se vexer, elle haussa seulement les épaules et retira sa main. Elle n’avait aucun intérêt à le forcer physiquement. Elle pensa que le manipuler était si facile que s’en priver aurait presque constitué un manque d’éthique.

Je comptais te mettre nu pour examiner ton appareil génital. J’ai besoin de toutes les infos disponibles sur ta nature pour cerner celle de la sœur. Ensuite, comme tu es visiblement en érection, je t’aurais masturbé jusqu’à obtenir un échantillon de sperme, si tu es capable d’en produire. Mais bon…

Elle se dégagea des genoux d’Adam, et se plaça à côté de lui. Enfin, elle décala son corps vers le sac et se pencha pour fouiller. De cette façon, elle était à quatre pattes, perpendiculairement à lui. Sa jupe ne cachait plus rien de son sous-vêtement. Le tissu, transparent par endroit, laissait d’ailleurs voir une petite tâche d’humidité. Cependant elle ne le regardait même plus, et elle commença à ouvrir le contenant.

On a pas de temps à perdre. Tu vas m’aider : retire ton pantalon, et décris moi dans le détail tes caractères sexuels primaires — ou ce qui en tient lieu. J’aimerais également que tu éjacules.

La demande était assez extrême, mais c’était un test à part entière. La scientifique voulait connaître les limites de la docilité de son interlocuteur. Elle avait également remarqué que malgré des signes d’excitations, il n’avait pas voulu jouer avec sa poitrine. C’était une autre chose qui méritait investigation…

Si c'est plus facile pour toi, tu peux utiliser ça.

Sans arrêter de fouiller, elle tira sur le côté de son tanga. Son sexe ainsi exhibé était déjà un peu ouvert. Les lèvres roses étaient gonflées de sang et la pointe de son clitoris émergeait même légèrement de son capuchon de chair.

3
Le quartier de la Toussaint / Re : Augmenter un peu la sensibilité
« le: lundi 29 juin 2020, 01:00:26 »
Stella ne revenait pas de l’effet qu’elle produisait sur l’étrange garçon. Elle se savait mignonne, surtout si on aimait les filles maigres et un peu garçonnes, mais jamais quelqu’un n’avait semblé aussi troublé par sa présence. Elle émit l’hypothèse qu’il venait peut-être d’une dimension dystopiques où les femmes étaient rares. Ou peut-être était-ce à mettre sur son tempérament étrange.

T’as pas l’air sûr de toi ! T’as quel âge ?… Bon, tu t’assoies ?

Elle se leva à moitié pour le saisir doucement par le bras et le tirer juste à côté d’elle. Une fois qu’il fut à peu près calé dans le canapé, elle s’installa sur ses genoux, mais de façon à lui faire face. De cette façon, elle avait les jambes pliées de chaque côté des siennes. Comme elle était un peu plus grande que lui, ça ne lui demanda pas une grande souplesse. La position, bien sûr, était assez tendancieuse. S’ils n’étaient pas tous deux habillés, rien que les frottements l'aurait rendue sexuelle.

Voilà, comme ça t'es coincé ! s’amusa-t-elle. On va pouvoir parler de toi et de ta sœur...

Elle sourit. D’apparence, Stella était charmante, même si ses manières très directes, dans le contexte, étaient un peu déstabilisantes. Elle le poussa un peu en arrière en appuyant sur ses épaules.

T’es pas sur cette planète depuis longtemps. Tu ne poses aucun danger direct. Tu sembles avoir des capacités extrasensorielles, mais ça, ça reste à tester…

Son pouce verni de noir vint toucher sa joue, alors que Stella fait une série de constats qui ne sonnent même plus comme des questions. Intriguée, elle parcourt la peau. Ses sourcils se froncent un instant. La sensation, au toucher, est inhabituel. Puis, elle vient de remarquer le fond des yeux de son interlocuteur : une série de petits chiffres binaires défilent dans sa rétine.

Ça alors…

Pendant qu’une de ses mains s’approche dangereusement de l’œil du garçon, l’autre ne reste pas inactive. Machinalement, elle lui attrape le poignet entre deux doigts. Puis elle place la paume du jeune homme directement sur son haut. Elle n’a pas beaucoup de poitrine, mais là où elle l’a positionné, il peut nettement sentir un téton durci sous le tissu bleu. Puis elle le fait descendre un peu, et commence à guider ses doigts sous son haut.

Amuse toi un peu, l’encourage-t-elle. Je suis à toi dans trente secondes…

Elle le lâcha, et sa main alla directement relever le tee-shirt noir du voyageur. Sans cesser d'étudier son visage, elle se mit alors distraitement à la recherche d’une ceinture à défaire ou d’un bouton de pantalon à enlever. Pas sûr que ce soit le plus perturbant toutefois, car elle était actuellement en train d'essayer d'examiner ses dents...

4
Le quartier de la Toussaint / Re : Augmenter un peu la sensibilité
« le: dimanche 28 juin 2020, 11:36:48 »
Le poing sur la hanche, légèrement arquée sur le côté, Stella se donnait presque en spectacle. Elle avait pour intention de séduire aussitôt son interlocuteur, pour peu qu’il puisse être séduit… Sa tenue mettait bien en valeur son corps fin, tout juste capable de subvenir aux besoins énergétiques de son cerveau hyperactif. Mais pour aussi vive d’esprit qu’elle fut, elle n’aurait pas pu prévoir qu’elle recevrait aussitôt autant d’informations sans même en demander.

Ta sœur ? s’exclama-t-elle, intriguée.

Un peu hors de son rôle, elle prit d’un geste brusque le dessin des mains du jeune homme. Quand elle releva la tête, ses yeux bleus brillaient littéralement d’intérêt. Elle lui rendit la feuille de papier plus doucement.

Bien sûr. Oui, je pense que je peux t’aider. On devrait s’installer pour en parler.

Elle s’invita à l’intérieur de la pièce, et commença à la parcourir du regard. Elle ne cherchait rien de particulier, elle était même plutôt perdue en réflexions. La créature qu’ils avaient repérée pouvait parfaitement correspondre à la dite sœur. Cela expliquait même que pour leur appareil de détection, leurs traces soient aussi proches : ils n’étaient pas seulement issus de la même dimension, ils étaient en plus apparentés.

Trois lingots.

Elle fixa le jeune homme pour déterminer s’il était sérieux. Elle ne décela pas de trace d’ironie. L’argent — ou plus précisément l’or — ne l’intéressait évidemment pas. En revanche, ses remarques semblaient montrer que sa cible était complètement inadaptée au monde dans lequel il vivait. Peut-être allait-il être beaucoup plus simple à manipuler qu’elle ne s’y était attendue. Peut-être même qu’il lui aurait suffi de prétendre que sa sœur se trouvait dans un lieu de sa connaissance pour qu’il la suive sans poser de questions. Mais elle estimait encore manquer d’éléments. Elle n’était pas sûre qu’il se montre aussi coopératif dans un autre contexte, et elle avait encore à peine essayé de lui soutirer des informations…

Aussi, le garçon était tout à fait son genre. Comme son jumeau, Stella n’était pas seulement intéressée par les créatures extradimensionnelles : elle était attirée par elles. La jeune femme se laissa tomber sur le canapé rouge. Puis, l’air de rien, elle écarta les jambes. Sa jupe courte remonta un peu, dévoilant un tanga de dentelles noires. Le maillage du tissu était suffisamment ouvert pour laisser apparaître discrètement, à qui se tenait suffisamment près, les contours de son sexe et l'indice d'une fine pilosité blonde. De la main, elle l’invita à s’approcher. Elle insisterait jusqu’à ce qu’il soit à portée de ses bras.

Dis moi tout ! C'est quoi ton nom ? C’est pour chercher ta sœur que tu es venu ici ?

5
Le quartier de la Toussaint / Augmenter un peu la sensibilité
« le: vendredi 26 juin 2020, 14:42:11 »
L’analyse est fascinante. Regarde, ici, il y a des fragments d’ADN connus mais cette partie… c’est…
Du silicium… et sa structure est beaucoup trop géométrique pour appartenir à une forme de vie biologique. Ça veut dire que cette fille…
Elle était artificielle ? Partiellement ? Une sorte de cyborg mais… l’intrication entre cellule et circuit à été effectuée à un niveau très bas. Ce n’est pas juste un collage.
Avec l'échantillon qu’elle a laissé, on devrait pouvoir reconstituer son génome… ou son code. Au moins une partie.

Les choses avaient bien changé depuis que les jumeaux avaient faussé compagnie à leur père. Fini de se cacher dans le sous-sol familial. Peter et Stella avaient maintenant leur indépendance complète. Il leur avait suffit de vendre quelques brevets pour pouvoir acquérir argent comptant un grand terrain vague au nord de Seikusu. C’était… toujours depuis un sous-sol, mais cette fois le leur, qu’ils opéraient à présent.

Bien sûr, cela faisait aussi plusieurs années qu’ils avaient quitté le lycée, pour se consacrer à leurs projets personnels. Leur nature n’avait pas changé, ils étaient toujours aussi dispersés que par le passé. En revanche, leur éthique et même parfois leur légalité posait souvent question. En l’espace d’une demi-décénie, les jumeaux étaient devenus des savants que de nombreux héros auraient rêvés de mettre derrière les barreaux… s’ils avaient eu connaissance de leurs agissements. Ce qui expliquait qu’ils évitaient autant que possible d’attirer l’attention sur leur quartier général.

Plus précisément, les Valdur se consacraient à la protection de la Terre vis à vis de ce qu’ils désignaient comme « les menaces externes ». Ils avaient déployé dans toute la ville des capteurs et même des drones mobiles dans l’objectif de repérer tous les êtres surnaturels qui y pénétraient. Autant dire qu’ils étaient nombreux ; plus nombreux encore que ce qu’ils avaient pensé. Beaucoup trop nombreux pour qu’ils puissent intervenir sur tous les cas sans s’exposer. Mais ceux qui les intéressaient le plus étaient les entités extradimensionnelles : des individus qui portaient en eux la marque d’une réalité différente. Ils étaient les dangers les plus imprévisibles, mais aussi les sujets d’étude les plus intéressants.

Un mois avant, ils avaient détecté une telle signature à Seikusu. Hélas, le temps de l’appréhender, la créature — d’apparence féminine — avait filé, en faisant d’ailleurs usage d’une technologie au moins aussi avancée que celle des jumeaux. Elle n’avait laissé derrière elle qu’un cheveu. Cheveux qu’ils avaient alors disséqué pendant de longs jours pour tenter de reconstituer la nature de la visiteuse.

C’est intéressant. Le code semble incomplet. Je ne pense pas que ce soit une dégradation de l’échantillon… il manque des zones complètes, plutôt comme si…
Comme si quelqu’un n’avait pas terminé le travail. Ou alors comme si on avait coupé une partie du code en deux. Tu penses que ce serait la moitié d’un tout ?
Aucun idée Peter ! Mais ça m’excite grave !

Ils étaient arrivé à la conclusion qu’ils ne pourraient pas malheureusement comprendre la teneur du mystère sans davantage de matière à analyser… Bien sûr, l’idéal aurait-été de capturer un spécimen entier. Ils disposaient de quelques outils qui augmentaient leurs chances.

Maintenant qu’on a sa trace dimensionnelle complète, on devrait pouvoir la traquer où qu’elle soit. Je vais activer la balise… Oh…
Mince… Elle est quand même très loin de la Terre… Hors de question qu’on aille là-bas pas vrai ? Mh ! On pourrait essayer d’augmenter un peu la sensibilité ? Ça nous permettrait de trouver des individus de la même dimension qu’elle.
Ouais ! Alors… Oh !
Ooh…

*
*   *

C’était un immeuble défraîchi du quartier de la Toussain, converti en hôtel. Le propriétaire était un vieux coréen qui ne posait jamais de question aux visiteurs de passage. Criminels, vagabonds… tous pouvaient y louer une chambre, pour peu qu’ils aient un peu d’argent et pas de phobie excessive des insectes.

Il est à l’intérieur. Il n’y a pas de caméra dans l’hôtel, mais j’ai un drone qui l’a filmé quand il est entré. Il ressemble à un jeune homme.
J’ai une idée d’approche. Je vais me mettre en tenue.
OK. Je prépare le périmètre en cas de perte de contrôle. Amuse toi bien !

Cinq minutes plus tard, on frappait à la deuxième porte du dernier étage (les chambres n’étaient même pas numérotées). Sur le pas, il y avait Stella. Elle portait des vêtements inhabituels : un haut court qui laissait voir son nombril, et une mini-jupe aux motifs tartans. Elle avait des collants qui montaient jusqu’aux genoux, et ses cheveux blonds étaient attachés en queue de cheval. C’était le genre de tenue qui, dans le quartier, n’était portée que par les prostituées.

Salut ! Le patron m’envoie pour prendre soin de toi ! T’inquiète, la première est pour la maison !

Ce n’était pas inhabituel du tout que des travailleuses du sexe démarchent dans ce type d’endroit. Stella espérait que le garçon ne se montre pas trop méfiant. Même s’il ne comprenait pas tout de suite, elle se débrouillerait.

6
Prélude / Re : Fuuuuuu...sion ! [Valilouvée]
« le: mardi 12 avril 2016, 14:56:04 »
Eh, c'est pas du vrai jumeau ça. Imposteur(s) !

Bienvenue quand même... :P

7
Le coin du chalant / Re : Rp avec des Princesses
« le: vendredi 31 juillet 2015, 16:55:50 »
On a rien à faire ici mais on voulait battre le record du plus grand nombre de jumeaux sur un sujet du Chalant. :D

Bon courage pour vos RPs, des bisous !

8
Le prétexte de la science tel qu'énoncé par Shenji parut bon aux jumeaux, pour autant qu'ils aient encore besoin d'un prétexte. Comme Peeter l'avait suggéré, leurs cerveaux évacuaient la tension intellectuelle avant tout, et ils étaient à présent moins en train de réfléchir que de ressentir. Mais aucun des deux n'était réellement intéressé par l'autre – pas plus qu'une personne aurait été intéressée par son propre corps, du moins – et tous leurs désirs communs se concentraient sur le jeune mangaka uniquement.

« Juste… calme… d'accord ? » murmura Peeter à son oreille.

Ses doigts continuaient leur course avec une grande douceur, appréciant tous les les reliefs du torse, puis bientôt du ventre de l'adolescent. Arrivé jusqu'à sa taille, ils accentuèrent leur pression, sans faire bouger le sous-vêtement. Ses mains convergèrent vers son aine, cherchant à caresser, en presque aveugle, un élément anatomique évident. Toutefois, à peine l'eurent-elles frôlé qu'elle se retirèrent soudain, et la chaleur dans son dos se fit plus distante.

Stella gémit de frustration :

« Hmm, Peeter, dépêche toi. Tu nous tortures. »

La jumelle avait toujours sa silhouette un peu maigre de jeune fille, mais sa peau était d'un beau rouge grenat, et deux petites cornes noires émergeaient à présent de sa tignasse blonde. Ses yeux étaient devenus aussi rouges que son épiderme, et brillaient d'une lueur à la fois envoûtante et pourtant étrangement humaine. Plus surprenant encore : depuis le bas de sa colonne vertébrale s'agitait une queue fine et lisse à l'extrémité pointue. Elle paraissait préhensile car elle s'enroula autour du poignet de Shenji, dirigeant sa main vers son entrejambe dont elle retira ses propres doigts.

« Je te laisse explorer ? Si je gémis… c'est plutôt bon signe. »

Sous le tissu trempé, son intimité était bouillante et ruisselante, palpitante et gonflée, tapissée d'un duvet clair et doux mais assez dense. Les mains libres, l'inventeuse faite succube passa ses mains dans le dos de l'adolescent et le rapprocha d'elle. Sa poitrine, toujours couverte, entra en contact avec les pectoraux du mangaka, ce qui ne la motiva que davantage à le serrer contre elle. La tâche qu'on lui avait confié, dans cette position, n'était pas vraiment aisée…

« C'est encore trop facile… Tu me laisses expérimenter, moi aussi, dis ? »

Elle ne lui laissa pas vraiment le temps de répondre. De ses lèvres entrouvertes, d'un carmin plus sombre que le reste de son visage, et duquel ressortaient une rangée blanche de petites dents pointues, émergea une langue vermillon. Lèvres et langues qui fusèrent à la seconde suivante à la rencontre de celles de Shenji. Le muscle buccal lui lapa d'abord la lippe supérieure, avant de chercher à en forcer les barrières et à atteindre sa consœur. La salive de la démone, qui ne manquait pas de se mêler à celle de son partenaire, avait un léger goût, doux et sucré.

Mais il sembla qu'il s'agissait seulement d'une distraction car, alors qu'il devait être concentré sur autre chose, la queue fourchue de la jumelle pénétra par surprise dans le caleçon de l'adolescent. S'accrochant à l'élastique qui le serrait sur ses hanches, elle le tira vers le bas, juste assez pour ce qui devait dépasser dépasse. Puis elle s'enroula de nouveau, mais cette fois, pas autour de son poignet…

La pression qu'exerçait l'appendice caudal, malgré sa surface presque parfaitement lisse, était plutôt ferme. Elle fut bientôt complétée par un lent mouvement de haut en bas. Peeter, lui, ne s'était pas re-manifesté.

9
La succube, surprise par le feu céruléen qui fondait vers elle, ne chercha même pas à s'esquiver. Les flammes surnaturelles, maintenues par la volonté du Phœnix, l'encerclèrent . Coupée de toute retraite, elle sembla hésitante et impuissante. Pourtant, au travers du rideau ardent, de sa silhouette démoniaque émanaient une aura de luxure perfide… et malgré la distance qui les séparaient en apparence, le magicien devait avoir toujours l'impression qu'elle était toujours collée à lui. Sans qu'il la touche, il sentait encore la douce chaleur et les reliefs de son corps, et un parfum enivrant et intense se fraya un chemin jusqu'à ses narines.

Stella avait été renversée sans trop de difficulté par la prise de l'adolescent, et se retrouva bientôt sous lui. La position n'était en elle-même pas particulièrement déplaisante, mais la jeune fille paraissait passablement troublée d'avoir été repoussée avec tant d'assurance. Son visage rougi sur lequel collaient ses longs cheveux blonds, humides de sueur, ne cachait rien cependant de l'émotion qui l'habitait toujours. Elle détourna les yeux, comme pour s'excuser :

« Je pensais que tu en aurais envie » lâcha-t-elle, dans un souffle désolé. « Tu avais l'air intéressé par les filles. Mais... tu préfères les garçons, pas vrai ? »

Elle parlait à voix basse, mais son ton était légèrement rauque et véhiculait encore du désir. Il était manifeste que la manœuvre ne l'avait pas calmée du tout – c'était peut-être même le contraire. Comme pour corroborer ce fait, sa main libre vint discrètement s'aventurer dans son propre sous-vêtement, alors que ce qui s'y passait, et où s'exerçait la pression de ses doigts ne laissaient pas de place au doute. Un gémissement passa presque par inadvertance la barrière de ses lèvres.

Bientôt, Shenji put sentir la pression se voulant rassurante de la main de Peeter qui se posa sur son épaule. Celui-ci se tenait derrière lui.

« Excuse… C'est un moyen d'évacuer la frustration… On a une activité cérébrale très supérieure à la moyenne et…
Bon sang, Peeter, arrête de chercher des excuses ! On est jeunes, juste, on s'amuse. Puis il m'a dit qu'il te préférait toi, profite.
D'accord, alors, euh, Shenji… si c'est vrai, essaie de te détendre, peut-être, ça peut être sympa quand on y pense… »


La nature du contact qu'exerçait l'inventeur sur le haut du corps de l'adolescent changea : délicatement, et rejoints par ceux d'une deuxième main, les doigts commencèrent à descendre le long de son buste, l’enserrant et le caressant. La douce étreinte s'accentua lorsque Peeter pencha son propre corps contre celui de Shenji, son visage venant se blottir contre son cou, mêlant leurs deux chevelures claires. Le geste était tendre et assez lent mais déterminé et inexorable. Bientôt, il arriverait jusqu'à ses hanches, et tenterait alors, l'air de rien, d'emporter avec lui le dernier habit qui restait au jeune mangaka.

« On t'oblige à rien... C'est juste une expérience comme une autre. Moins dangereuses que la plupart des autres, d'ailleurs ! Tu étais curieux, non ? »

Le jumeau était aussi bouillant que sa sœur. Il paraissait légèrement plus maître de lui-même (après tout, lui n'avait pas commencé à se masturber), mais ce n'était sans doute qu'une impression. Il était simplement un peu moins impulsif qu'elle et fonctionnait davantage dans la conciliation, mais son désir n'était pas inférieur, et n'en altérait pas moins ses raisonnements.

10
Prélude / Re : Jonathan Silvercloud
« le: dimanche 10 mai 2015, 22:25:54 »
Excuse moi, mais tu as oublié de préciser le nombre de Sudoku que Forge peux résoudre à la seconde et ce qu'il se passe si il rencontre une aberration non-euclidienne dans un contexte de division scolastique. C'est que Forge est un personnage Marvel important, et tu comprends, pour la COHÉRENCE du forum, il nous faut être certains que tout ça soit parfaitement RÉALISTE car nous sommes un forum de QUALITÉ avec des membres EXIGEANTS et MATURES et nous voulons des données PRÉCISES.

...

Je l'imite correctement ou pas ?

Pardon aux autres, private joke.

On a le même pouvoir, c'est cool. Bienvenue.

11
Prélude / Re : Je suis Iron Man... Et je viens du futur.
« le: dimanche 10 mai 2015, 22:09:19 »
On vous a toujours beaucoup admiré, vous et votre ancêtre ! Vous êtes des modèles pour nous !

Bienvenue !

12
Stella jeta un regard amusé à son frère. Aucun doute qu'elle ait bien apprécié d’égarer un peu leur jeune cobaye dans des pensées qui n'étaient à vrai dire pas indispensables au bon déroulement de l'expérience. Mais à présent que la machine était réalisée, et même s'il restait encore beaucoup de manipulations à effectuer, projet de science pour l'école ou pas, il s'agissait surtout pour les jumeaux de s'amuser. Sans ajouter un mot de plus, la jumelle appuya sur le bouton assurant l'endormissement du sujet grâce à un afflux continu de stimuli électriques très ciblés (et indolores). Un pétard explosant à quelques centimètres de ses oreilles n'aurait pas le moindre effet. Tant qu'il aurait le casque, actif, sur la tête, il serait impossible de le réveiller.

Le processus était presque indétectable pour le futur dormeur, qui avait à peine l'impression de sombrer. Celui-ci devait simplement se sentir soudainement très calme, les sons environnants baissant de volume et de tonalité.

« Bon voyage... » put seulement entendre Shenji de la bouche de Peeter, la fin de la courte phrase déformée alors qu'en l'espace de quelques secondes il plongeait déjà dans un sommeil profond.

Alors il se mit à rêver.

Sur le moniteur de l’ordinateur, l'image représentant les pensées du garçon se figea progressivement puis disparut. Pendant une minute durant, elle resta dans cette état, parfaitement vierge de tout signe d'activités.

« Stella ? Il devait y avoir un temps de latence de quelques millièmes de secondes, et éventuellement une période de désorientation de quelques secondes du sujet, mais ben, c'est trop long, là. On a rien...
Je vois ce que je peux faire »
fit la jeune fille en tapotant frénétiquement sur les touches de son clavier.

L'image se brouilla légèrement, passa brièvement du noir à un fuchsia qui agressait les yeux, puis retomba dans l'obscurité. Une goutte de sueur perla de sa chevelure blonde. Un peu agacée par l'échec, auquel elle n'était pas habituée, elle lança à son frère :

« Tu es sûr qu'il est vivant au moins ? Notre invention ne peut pas lire ses pensées s'il est mort. Ou alors il faudra qu'on la modifie pour ça.
Oui, regarde. Ses signes vitaux sont bons. »


Se penchant pour examiner les données à l'écran, Peeter fronça les sourcils à son tour. Il ne savait pas plus que sa sœur d'où venait la panne. La totale incompréhension d'un phénomène en cours après plusieurs minutes de recherche à son sujet était une première pour les jumeaux. Ils leur arrivaient (rarement) de ne pas être capables de faire quelque-chose, mais jamais encore ils n'avaient ignoré pourquoi la solution d'un problème leur échappait.

Les minutes passèrent, sans plus de progrès. Chez les jumeaux, la tension sexuelle montait aussi rapidement que la frustration. Bizarrement, ils n'arrivaient même pas à cerner ce qui n'allait pas... Tout se déroulait exactement comme ils l'avaient prévu, les conditions étaient absolument parfaites... au seul détail près que ça ne fonctionnait tout simplement pas. Leurs esprits, bloqués par un problème insoluble, poussaient leur corps dans des retranchements qu'ils avaient rarement connus.

Exaspérée et essoufflée, Peeter finit par lancer :

« Bon, j'imagine qu'il ne reste plus qu'à le réveiller et qu'à lui expliquer qu'on est deux nuls. »

Sa sœur haussa les épaules. Comme c'était aussi le cas de son frère, elle avait en fait de plus en plus de mal à réfléchir, et tremblait légèrement. Finalement, après une dernière manipulation infructueuse, elle hocha la tête et se dirigea fébrilement vers le lit où Shenji dormait toujours. Un à un elle retira les premiers électrodes, de son côté. Ceux de l'autre côté de la couche lui étant inaccessibles, elle s'étendit sur le matelas et sur le jeune homme pour les enlever à leur tour. Puis, s'affirmant dans une position à califourchon, elle commença à défaire les boutons de son propre jean.

« Stella... qu'est-ce que... tu fais ? »

Lui répondant par un gémissement équivoque, l'adolescente descendit son habit jusqu'à ses genoux, ce qui révéla un sous-vêtement blanc que l'humidité avait rendu presque translucide. Une de ses mains poussa en arrière le casque qui maintenait leur cobaye endormi... alors que l'autre, posée sur son épaule, lui servait de point d'appui pendant qu'elle frottait son entrejambe contre celle de Shenji. La friction imbiba rapidement le caleçon du garçon, les deux anatomies seulement séparées par deux fins morceaux de tissus trempés.

Fallait-il encore préciser qu'il s'agissait d'un rêve ?

13
L'enthousiasme de leur cobaye déteignait visiblement sur les jumeaux – déjà extatiques à l'habitude. Ils étaient assez reconnaissants toutefois de ne pas avoir à fournir trop d'explications, car ils n'auraient sans doute pas su tout formuler de manière accessible. Peut-être même n'auraient-ils pas été capables de formuler tout court : ils concevaient parfois des choses suivant des concepts qu'ils ne maîtrisaient pas toujours eux-même. Il y avait en effet des théories que quelques fois ils comprenaient instinctivement en résolvant à un problème donné, et qui se perdaient dans les méandres de leur esprit hyperactif avant qu'ils aient eu le temps de tenter de les mettre au propre…

Néanmoins, ils étaient toujours fiers de pouvoir distiller quelques détails de conception. Touchant des doigts le rebord du casque désormais posé sur la tête de Shenji, Peeter répondit quant à sa composition, rapidement épaulé de sa sœur, qui elle se tenait déjà derrière l'écran de l'ordinateur.

« Non, en fait, on dirait un peu, mais c'est pas métallique. C'est un matériau composite, un polymère. Il ne sert pas vraiment à faire des armatures d'habitude… enfin, on a pas des ressources infinies, alors c'est un peu du bricolage, pour le coup.
Oui, on l'a recyclé ; on s'en servait pour travailler avec des courants à haute tension. La structure elle-même est très isolante électriquement. Tu pourrais prendre un éclair sur la tête, avec ça, tu pourrais ne même pas t'en rendre compte. Mais évidemment, les impulsions qu'on va t'envoyer circulent dans les fils à l'intérieur. »


Une fois le jeune homme couvert d'électrodes allongé, le jumeau lui adressa un sourire rassurant et rejoignit Stella aux commandes de la machine. Cette dernière annonça :

« On va commencer par une phase de calibrage en état d'éveil. Juste quelques tests qui nous permettent de régler l'appareil. Parce que chaque cerveau est différent et puis surtout… comme tu es le premier, on a pas de pré-réglages. On va y aller un peu à tâtons pour cette fois. On devrait pouvoir faire ça vite, quand même.
Assez simple, cette étape. Tu ne peux pas le sentir, mais on a déjà accès à ton activité cérébrale, en fait. C'est rien de plus que ça.
Voilà, il va falloir que tu penses à des choses, successivement, quand on te dit, et nous on fait des relevés. Je pense que ça serait mieux que tu fermes les yeux pour ne pas être troublé par d'éventuels stimuli optiques. Peeter, tu commences la procédure ? »


Le garçon saisit une petite feuille blanche qu'il avait vraisemblablement gribouillé lui-même, et lentement donna des instructions. Étrangement patient, pour une fois, il laissait au moins une dizaine de secondes entre chacune d'entre-elles. Secondes pendant lesquelles Stella pianotait à toute vitesse sur les touches de son clavier.

« Le début est facile, c'est la perception sensorielle. Visualise un bord de mer calme et pense aux vagues. Leur bruit, leurs mouvements. L'odeur du large, aussi. … Puis maintenant, la mer s'agite progressivement… Puis la tempête, un raz-de-marée. Le plus d'agitation possible !

Bon, ensuite, l'étape moteur. Imagine que tu joues au tennis. Tu as une raquette dans la main, et tu frappes dans une balle, qui revient. Essaie de bien imaginer chacun des muscles de ton corps, en mouvement. … C'est bon ? Puis tu cours, dans une allée toute droite. Il y a des haies, mais pas très hautes. Tu les sautes, OK ?

On attaque la partie mnésique… C'est quoi la première chose dont tu te souviens ? Pas la peine de répondre euh… pense-y juste. Quand tu étais petit. Maintenant rappelle toi quand tu nous as croisé pour la première fois, devant le panneau d'affichage. C'était quoi la première question que nous, on t'a posé ?
»


L'expérience n'avait pour le moment rien du tout de troublante. Pour cause, la communication était pour le moment à sens unique, et Shenji ne pouvait même pas ressentir que la moindre réaction de son cerveau se retrouvait déjà transmise sous forme de données binaires et aussitôt interprétée par les algorithmes. Finalement, elles s'affichaient sur l'écran de Stella qui paraissait parfaitement à l'aise avec leur flux ininterrompu. Sans doute la stimulation intellectuelle la rendait même un peu trop à l'aise – même si le cobaye n'avait aucune façon non-plus de s'en rendre compte.

« Super Shenji, je crois qu'on a t…
Il reste la phase psychophysiologique. Tu peux songer à quelque-chose de vraiment triste. Genre euh. La mère de Bambi. Ce que tu veux. … Allez, quelque-chose de joyeux. Une expérience réussie ? … Enfin, pour remonter dans tes instincts primitifs euh… tu peux te projeter dans une situation sexuellement attractive ? Voire sexuellement active, tu vois… »


Peeter avait tourné la tête vers sa sœur et lui avait adressé une expression incrédule. Il n'y avait pas de phase psychophysiologique de prévue, puisqu'ils avaient normalement prévu d'effectuer quelque-chose de semblable par exploration directe de l'inconscient. Celle-ci lui répondit néanmoins, silencieusement, en pointant quelques données sur l'écran. La jeune scientifique avait l'air ravie de pouvoir lire grâce au dispositif dans les pensées du jeune homme comme dans un livre ouvert. Son frère savait très bien pourquoi elle faisait ça, à vrai dire, et dans la même situation – s'il avait été aussi intellectuellement stimulé, il se serait peut-être laissé tenté également. Présentement, il trouvait ça un peu ridicule.

Toujours sans un mot, ils se concertèrent et s'affrontèrent à grand renfort de gestes dans le vide. Le résultat de leur distraction fut de laisser leur cobaye sur cette dernière instruction un peu plus longtemps que prévu.

« Ah euh, c'est bon, ça va toujours ? » fit brusquement Peeter lorsqu'il s'en rendit compte. « On va pouvoir t'endormir, je pense… »

14
Après avoir passé quelques secondes à aider son frère a faire des réglages, Stella jeta un coup d’œil rapide à la feuille que leur avait ramenée Shenji.

« Oh, on a vraiment écrit ça ? On était complètement à côté… heureusement qu'on l'avait pas, parce ce qu'on ne l'a pas fait du tout comme ça, finalement ! » fit-elle d'un ton perplexe.

Elle se permit même de plisser les yeux face aux schémas qu'elle considérait visiblement avec désapprobation, voire avec honte ; comme si les théories qu'ils avaient établis quelques heures plus tôt n'étaient déjà plus qu'une lointaine erreur de jeunesse. Pourtant, si ce n'étaient quelques pièces qui avaient été rajoutées au modèle, et quelques matériaux qui semblaient différents, la machine qu'ils avaient réalisés paraissait tout-de-même très proche.

« On sait qu'on est pas toujours très accessibles, alors Peeter t'a préparé une explication claire et adaptée aux compétences scientifiques attendues par un étudiant de ta promotion.
Mais ? Non ! C'est toi qui devait le faire.
Mais Peeter… Non, c'était ton tour ! Eh ! Créer c'est facile, expliquer c'est difficile ! Sérieusement, tu l'as pas fait ?
Ben non, désolé. Pour moi aussi c'est dur… »

Les deux jumeaux affichèrent un même air désolé. Stella fouilla dans un des innombrables tiroirs du bureau, comme si elle avait pu y ranger la solution, mais elle n'en sorti finalement rien du tout. Elle soupira et revint vers Shenji. Peeter les rejoint quelques secondes plus tard. Concernant l'explication, l'adolescente botta aussitôt en touche.

« Vas-y, commence. Essaie d'employer des mots simples. Explique la difficulté qu'on a eu ?
Hm. L'une des difficultés concrètes qu'on a rencontrées, c'était que le cerveau a une image de lui-même assez incomplète. Pas rationnelle : impossible à visualiser. En fait, quand tu t'incarnes dans un espace onirique, tu te dis que tu es toi-même, mais c'est juste une impression crée par l'addition de fragments de ton inconscient, parce que le gyrus pré-central est déconnecté des inter-neurones de la moelle épinière à cause de l'innervation du faisceau pyramidal. La proprioception est émulée, mais mal, topographiquement absurde, et…
Des mots simples, on a dit, Peeter !
Bon, ça veut dire que tu n'as pas de corps concret dans l'espace onirique. C'est utile parce que sinon les gens risqueraient de bouger quand ils rêvent. Mais ça n'aurait pas été joli à l'écran. Et quand la proprioception est défaillante, toute la projection est défaillante.
Du coup, on a dû reconstituer ce qui manquait par des algorithmes. Bon, ils sont à caractère heuristique, hein.
Mais comme l'ensemble du traitement ne peut pas être fourni par ton cerveau… la communication est bidirectionnelle. Ça nous arrangeait aussi parce qu'on peut te faire entrer dans la phase paradoxale rapidement. Par contre ça implique que, ben…
Tu vas être immergé dans une réalité artificielle indépendante de ton cerveau. Les impulsions créatrices vont dépendre de ton inconscient, bien sûr, mais ton cerveau n'en sera pas l'hôte direct. Il n'en aura pas le contrôle absolu. On fait en sorte qu'il se comporte comme un client qui envoi et qui reçoit des informations.
Il envoi des informations à la machine : des idées sur ce qui se passe, sur tes actions… et la machine lui renvoi des informations complétées par nos algorithmes, dont on force un peu la cohérence, qu'il interprétera directement comme étant la réalité… est… ce… que… tu vois ? »


Peeter n'avait aucune idée de s'il avait perdu son interlocuteur, et si oui, à quel moment, mais il paraissait réellement s'en soucier. Il était évident qu'il faisait un gros effort, malgré son flot presque ininterrompu et rapide, mais qu'exposer les détails de fonctionnement d'une de leur invention à un novice était à peine plus dans sa nature que dans celle de sa sœur. Cette dernière reprit la parole.

« De toute façon, tu vas bien voir ! Si tu es prêt on va pouvoir commencer… Euh, et sauf si ça te gêne, ça serait mieux que tu te déshabilles – tu peux garder ton caleçon, pas de soucis – pour qu'on puisse te poser les électrodes. On en a besoin pour intercepter et faire remonter certains signaux, et reconstituer tes homoncules moteurs et sensoriels. Puis tu pourras t'allonger sur le lit et mettre le casque. »

Il y aurait une dizaine de petits patchs à répartir, ce que Peeter ferait avec douceur. Ils seraient disposés à des endroits stratégiques ; aux principales ramifications nerveuses. Les premiers trouveraient une place symétrique un peu sous la nuque de Shenji, de chaque côté dans le prolongement des épaules. Puis deux patchs sur chaque bras, les deux sous le niveau du coude, mais l'un se posant sur l'avant-bras, l'autre sur l’extérieur, juste à côté de l'articulation. Un autre au milieu du dos, deux autres encore un peu plus bas, moins écartés que ceux des épaules, et encore deux autres au-dessus de chaque genou. Enfin, les deux derniers seraient les plus délicats à placer, puisqu'il faudrait à l'adolescent légèrement faire descendre son sous-vêtement pour découvrir la partie dorsale haute de ses cuisses. Finalement, serait placé le casque, étonnamment léger et peu contraignant, en comparaison de tous les autres fils.

15
Les alentours de la ville / Re : Métamorphisme thermonucléaire [Tomo]
« le: dimanche 28 septembre 2014, 04:15:17 »
Stella arriva à temps pour entendre la question, redescendant avec un petit ordinateur dans une main, et un câble dans l'autre. Enthousiaste, elle se dépêcha de revenir vers les deux garçons, alors que Peeter répondit :

« Un temps de recharge ? Tu nous prends pour qui ! On pourrait en faire une mitraillette à rayons, en changeant juste deux-trois trucs… peut-être que ça chaufferait un peu, mais ce serait facile à arranger. Par contre, sur l'humain, ben…
On sait pas ! Pour expérimenter, j'ai besoin de Peeter, et Peeter a besoin de moi, alors on évite de faire les cobayes nous-même. Puis on nous l'a longtemps confisqué, et à l'époque, on avait pas d'amis.
Mais ça serait vraiment intéressant, sur un humain, forcément.
Oui, plus que sur un merle. »


Le jumeau attrapa le câble que lui tendait sa sœur et, sans un moment d'hésitation, se contorsionna pour parvenir à le brancher sur une prise cachée dans les profondeurs de l'appareil.

« Pourquoi on a mis ce truc là ? On était vraiment débiles.
On était jeunes Peeter. Aujourd'hui, on le ferait sans fil. Bon, deux secondes, je développe un pilote. »


La jeune fille commença à tapoter sur l'ordinateur. À l'écran, il y avait un simple terminal de commandes noir sur vert, dans un pur style Matrix. La vitesse surnaturelle à laquelle l'inventeuse tapait – ses doigts allaient d'une touche à l'autre plus vite qu'une dactylographe entraînée – et en conséquence la vitesse avec laquelle le texte défilait, renforçait cette impression de chiffres et de lettres se succédant sans anticipation possible.

« Ça me paraît facile de contrôler les structures modifiées par le ré-assembleur. Regarde, là, Peeter. »

Elle lui indiqua à l'écran ce qui n'était rien d'autre que des lignes de chiffres sans aucun sens pour qui n'entendait pas la logique interne des jumeaux. Alors qu'il paraissait douteux que Peeter ait eu seulement le temps de lire, il sembla pourtant aussitôt comprendre et hocha la tête.

« Génial ! On va pouvoir transformer n'importe quoi en… n'importe quoi ! Avec un contrôle total !
Non là, je crois qu'il y a de petites indéfinitions.
Le caractère aléatoire des désintégrations ?
Je pense. Ou alors il nous manque des circuits de contrôle. Ou les deux.
Les variations devraient être vraiment minimes, de toute façon. »

Peeter se retourna vers Tomo, et lui adressa un sourire.

« Puisque tu es notre invité ! Dis-nous : sur quoi tu veux qu'on essaie ça ? On pourrait aller ramasser un insecte dans le jardin, ça serait le plus simple.
Ça risque de pas d'être impressionnant, par contre, avec un truc aussi petit. »
ajouta en bémol Stella.

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