Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Flavia Whiteleaf

Pages: [1] 2
1
Prélude / Re : 🦋 Queen of fairies 🦋 (Yulia)
« le: vendredi 21 septembre 2018, 20:07:25 »
Délicate, altruiste et généreuse, elle est idolâtrée par les fées.

L'exception confirme la règle, alors >:( :P

(Bienvenue ! ♥)

2
Dictature d'Ashnard / Re : Décoration [Alexandre Dowell]
« le: samedi 20 mai 2017, 11:15:48 »
Intérieurement, Flavia remercia Allison de donner une explication à son comportement un peu impoli - c'est vrai, elle n'était pas très classe, à se cacher alors qu'on essayait de lui dire bonjour... mais franchement, Riven avait l'air amicale au point de vouloir la sortir de son abri de chair, et elle sentait que ce n'était pas la meilleure des idées. Pour l'instant, malgré le côté inconfortable de ce décolleté géant, c'était le seul endroit que la fée connaissait et où elle voulait être.
La main de Riven se rapprocha de sa tête et entreprit de la caresser doucement, la grattant du bout du doigt. La peau était chaude et le mouvement contrôlé, on était loin des mains géantes qui saisissaient régulièrement la fée par ses ailes ou par sa taille pour l'enfermer dans une cage ou la serrer dans un poing meurtrier. Flavia n'était plus habituée à de telles marques d'affection, mais elle en redemandait lorsque ça arrivait - ceci expliquant qu'elle ne montra aucune réticence et poussa même sa tête contre ce doigt tout plein d'amour... mais pas de façon trop voyante, quand même.
Quand la vampire se rapprocha de nouveau de la bunny girl, Flavia para son visage de ses bras, se préparant à une nouvelle apnée. En fin de compte, les poitrines s'effleurèrent à peine, alors que les deux femmes s'embrassaient de nouveau, pour un court instant. Cette affection emplissaient la petite tête de Flavia de questions indiscrètes et d'une curiosité qu'elle essaya d'étouffer. Ca n'était pas ses affaires, après tout, non ? Mais qui était cette fille pour Allison ? Une maîtresse ? Une femme ? Au fait, est-ce que deux femmes pouvaient se marier maintenant, à Terra ? Est-ce que certaines petites filles avaient deux mamans ?
Il y avait tellement longtemps qu'elle n'avait pas fréquenté les cœurs de la société que Flavia n'aurait su le dire. A son époque, ça ne se faisait certainement pas, mais c'était il y a tellement longtemps !
Si ça se trouve, toutes les cochonneries que les gens faisaient autour d'eux, c'était devenu normal...

Le mouvement reprit, finalement, après que les deux femmes se soient donnés congé mutuellement. Flavia osa répondre à la salutation de Riven par un petit mouvement de la main et un tout petit sourire. La séance de câlins l'avait un peu échauffée, elle avait les joues toutes rouges et du baume au cœur, assez pour se sentir un peu plus à l'aise qu'auparavant. Ils quittèrent les lieux où se déroulait l'orgie, grimpant un immense escalier de marbre. On entendait toujours des gémissement en arrière-plan, mais sans la vision de tout ces corps entremêlés, Flavia se sentait un peu mieux, déjà. Elle appréciait l'esthétique des lieux et régalait ses cing sens autant qu'elle le pouvait.
Allison vint se mêler à sa concentration, lui caressant le visage du bout du doigt comme l'avait fait Riven quelques minutes auparavant. Flavia se permit de timidement attraper son doigt, tout en écoutant sa question. Elle aimait bien toucher ce doigt immense et s'assurer qu'il restait tout prés pour lui faire des papouilles.

"Heu, ben- je sais pas, ça a l'air d'être normal, pour vous, mais moi, à mon époque, personne ne faisait des cochonneries comme ça dans l'entrée d'une maison..." répondit-elle en toute franchise. "Et je suis pas si vieille que ça, non plus, si ?"

Il n'y avait pas de jugement dans sa voix, juste une curiosité un peu apeurée.

"En plus, Maman m'a toujours dit que ce genre de choses, il fallait se cacher pour le faire... et en plus, c'était avec un seul monsieur, pas deux- quatre- heu... neuf autres... enfin, avec son mari, et puis c'est tout ! Alors, là, c'est un peu..."

La fée agitait les bras pour exprimer ses sentiments, mais arrivé ici, ni les mots ni les gestes ne venaient pour décrire la scène - ou du moins, aucun qui ne soit connoté de façon négative. Et sa mère lui avait également dit qu'il valait mieux garder ses jugements pour soi lorsque l'on était chez un hôte. Ou, au moins, d'attendre que l'hôte en question soit assez loin pour pouvoir commérer sur sa personne.

"...un peu, heu, inattendu ?" se risqua-elle, finalement.

3
Dictature d'Ashnard / Re : Décoration [Alexandre Dowell]
« le: samedi 31 décembre 2016, 14:09:21 »
L'immense poitrine commença à bouger, et Flavia avec : elle retint du mieux qu'elle pouvait le tissu riche et épais du vêtement, s'efforçant de ne pas regarder en bas - elle n'était pas particulièrement sujette aux vertiges, mais une telle hauteur n'était jamais très rassurante. D'autant plus que cette Allisson était assez grande...

Le paysage changea alors, laissant place à l'extérieur, et la fée eut tout le loisir d'observer les environs, vérifiant la présence d'une éventuelle traque d'esclavagistes. Elle espérait très sincèrement que sortir de cette calèche était la bonne décision à prendre - s'y enfermer n'était pas au goût de la vampire, elle l'avait bien vu... le plan aurait été, une fois seule, de s'évader par la fenêtre ou même par la porte en détruisant les serrures... mais un rapide coup d’œil lui avait démontré que elle n'avait malheureusement pas affaire aux cadenas à moitié rouillés habituels. Il aurait été impossible de surpasser la performance d'une serrurerie aussi bien soignée.

Donc, autant se plier aux volontés de cette drôle de femme, qui semblait après tout l'emmener vers un environnement que Flavia jalousait de tout son petit cœur de fée. L'envie surpassait une éventuelle inquiétude, et dés qu'elles entrèrent dans le hall, la créature sentit ses soucis s'envoler, la richesse des lieux lui faisant perdre la tête. Retenant un cri de surprise, elle observait les meubles, la moquette, les murs et les parures des dames et des messieurs présents - d'ailleurs affairés à des activités qui, cette fois-ci, firent bel et bien pousser un couinement à Flavia. Pleine de pudeur, elle cacha sa tête dans l'interstice, ne laissant voir que ses doigts minuscules.

Dans la famille, on ne lui avait pas appris que même l'opulence pouvait cacher des comportements aussi scandaleux. Pour Flavia, ce genre de pratiques - quand elles étaient ainsi rendues publiques - étaient réservés aux pauvres. Combien de fois sa mère lui avait-elle répété que ces gens-là n'avaient même pas de quoi s'acheter de la pudeur ! Et voilà que maintenant, elle voyait des hommes et des femmes richement vêtus se comporter de cette façon. Le monde semblait décidément n'avoir de cesse de vouloir lui faire de mauvaises farces.

Et c'était peu dire, quand on constate la suite des évènements : la tête nichée au creux de la vallée de chair, Flavia put néanmoins entendre quelqu'un apostropher Allisson, et le bruit de talons hauts se rapprochant pour s'arrêter devant la vampire. Elle put entendre la vampire saluer à son tour, et cela rassura la petite fée, qui en conclut qu'il n'y avait aucun danger à se montrer de nouveau. Mais dés lors que sa tête sortit du décolleté, ce fut pour apercevoir quelque chose venir vers son visage, représentant probablement le début d'un apocalypse, vu l'expression terrifiée qui se plaça sur son visage.


"Ouaaah-"

Par réflexe, Flavia essaya de se dégager, mais un destin inéluctable semblait l'attendre, et quelque chose de mou et de chaud vint se serrer contre Allisson, comprimant la fée qui ne put que pousser un gémissement apeuré. Elle se retrouva dans une situation qui aurait probablement ravie bien des hommes, sauf que ceux-ci ne considéraient probablement pas le côté mortel à long terme de la chose : Flavia était ballottée entre les courbes des seins, se retenant de son mieux pour ne pas tomber, tous ses sens envahis par les deux parfums mélangés des jeunes femmes et par une douce odeur de sueur, heureusement à peine perceptible.
Et puis, finalement, la lumière fut de nouveau, et Flavia se sentit comme un insecte à moitié écrasé contre une vitre.


"A-uuuh..."

Après avoir repris péniblement ses esprits, elle surprit un regard curieux l'observer de bas en haut. Une dame à l'air gentil, même si un peu espiègle, vêtue d'un étrange ensemble, l'observait avec intérêt, penché prés d'elle pour mieux la voir. Peu à l'aise avec l'idée d'être scrutée de bas en haut de cette façon, Flavia laissa sa tête s'enfoncer dans ses épaules, sentant ses joues s'échauffer de nouveau. La propriétaire du tissu dans lequel elle se cachait fit les présentations, et la fée répondit au compliment qui suivit par un remerciement timide. Elle sentait sa belle assurance s'échapper de nouveau, face à ces deux géantes qui avaient failli l'étouffer l'air de rien - même si involontairement, enfin, d’après d'elle...

"Et j’aimerais beaucoup être à ta place, en ce moment..."

Flavia faillit lui répliquer que, vu les évènements de cinq minutes et tout ce qui pouvait se passer quand on était dix fois plus petit que les humains, elle n'aurait sûrement pas tant aimé ça, mais elle se retint, rendue muette par l'impressionnante posture de la jeune femme, et probablement son étonnante beauté, renforcée par son costume, qui d'ailleurs intriguait vraiment la créature. Elle n'avait jamais vu quelqu'un porter une telle parure, et le curieux couvre-chef attirait son attention.
Quand on mentionna son goût pour le chocolat, Flavia se sentit de nouveau rougir, frustrée que l'on puisse refaire référence à sa gloutonnerie, ce n'était pas très distingué ! Mais quand la nouvelle venue révéla partager ses goûts, la fée se détendit un peu, et se permit d'observer de nouveau le couvre-chef et la tenue de la dame. Elle ne put retenir un rire, mais ne fit aucun autre commentaire, encore trop intimidée par la situation.

4
Le coin du chalant / Re : Dans le creux de la main
« le: mardi 27 décembre 2016, 22:09:21 »
Merci Alice c'est gentil ;D

Sophia, je veux bien voir avec toi ^^ tu peux me la montrer ? Ici ou en MP si tu veux !

5
Dictature d'Ashnard / Re : Décoration [Alexandre Dowell]
« le: lundi 26 décembre 2016, 23:30:24 »
La fée continuait d'observer sa "salvatrice" avec un regard suspicieux, le genre de regard qu'offrent les pies aux chats qui attendent tout prés de leurs nids. Même lorsqu'un mouchoir passa sur son visage tout en lui déformant celui-ci sous les frottements, Flavia continuait de regarder Allison de la même façon, donnant un côté plus comique que menaçant - surtout après qu'elle eut bien été frotté, et qu'elle rougissait de partout comme une pomme bien nettoyée. Entre les plis du mouchoirs, on pouvait entendre sa voix déformée par les assauts du tissu :

"heulherceuou- pouah !" (elle dégagea sa tête du mouchoir et répéta sa phrase tout en continuant de se faire nettoyer) "Euh... alors c'est un endroit où on trouve que des vampires ici, ou quoi ? Et puis, vous savez, il suffit que je reste ici, je pourrais faire une petite sieste et, heu... j'ai pas envie de vous déranger, moi..." ajouta-elle, surtout pour ne pas paraître impolie en rejetant la proposition de la vampire.

En vérité, elle avait surtout l'impression d'être une petite victuaille que l'on ramènerait à un repas entre amis. Elle n'arrivait toujours pas à avaler le fait que les vampires ne soient pas ce que l'on lui avait rabâché toute sa tendre enfance.

"Et puis, de toutes façons, vous comptez faire quoi ? M'emmener directement et me poser devant son nez, comme si tout était normal ?"

La vampire sembla se poser également la question, posant son doigt sur ses lèvres pulpeuses d'un geste théâtral. L'idée vint plus vite que Flavia ne l'aurait pensé, et en quelques secondes, elle se retrouvait avec un décolleté juste devant elle, et une proposition qui aurait fait rougir n'importe quelle personne un tant soit peu éduquée. La fée releva la tête, observant Allison comme si celle-ci venait de lui proposer un voyage dans l'espace.

"...Je vais étouffer, là-dedans, non ?" questionna-elle d'un air perplexe.

Il était vrai que, hormis le côté peu orthodoxe de la monture, la poitrine de la créature en imposait, laissant à peine assez d'espace pour que Flavia s'y glisse. Elle craignait franchement de glisser tout au fond, et de succomber d'une mort pas franchement glorieuse. Mais ce n'était pas comme si elle avait le choix... l'autre ultime solution aurait été de voler tout prés de Allison, quite à se poser sur son épaule pour se reposer de temps en temps- mais en des années d'apprentissage féerique, Flavia ne savait toujours pas voler sur une hauteur et une largeur aussi grande. Et elle ne tenait pas à ce que Allison connaisse cette information.
Donc, après un long échange de regards entre le sol et le véhicule qu'on lui offrait, la fée finit par soupirer, hochant de la tête pour donner son accord. La remarque que fit Allison sur la beauté de cette Mélinda accentua ce désarroi, parce que la petite fée ne savait pas trop ce qu'elle devait répondre. En vérité, plus que de la trouver belle, elle enviait surtout la jolie parure que portait cette inconnue, qui lui rappelait les toilettes associées aux rêves de sa tendre enfance... Puis, quelque chose sembla la tracasser, et elle laissa échapper un petit bruit de surprise. Cette histoire de toilettes lui évoquait quelque chose...


"...Par contre, je ne vais pas me présenter à votre amie dans cet état... vous avez vu mes habits ?"

Elle fit une ronde sur elle-même pour que Allison puisse bien constater l'ampleur du problème. Ses habits, déjà courts, ne couvraient presque plus rien sur son corps blanc, et la fée se retrouvait vêtue de haillons virant du vert au marron.

"Vous pouvez me donner votre mouchoir, s'il vous plaît ?" demanda poliment la petite créature - avant de moins poliment prendre le tissu de la main de la plus grande, avant de l'examiner soigneusement. Ses minuscules mains démontrèrent ensuite une force notable en déchirant le tissu sans plus de cérémonie. Mais ce fut pour la bonne cause, puisque que quelques nœuds et quelques plis bien placés plus tard, Flavia se retrouvait désormais vêtue d'une mignonne robe blanche, qui dégageait ses épaules et laissait voir la naissance de ses jambes. On aurait dit une tenue de soirée - la fée, en plus d'avoir une dextérité assez impressionnante pour faire ce genre de choses en quelques minutes, n'avait pas perdu de ses tendances mondaines et les manifestait dés qu'elle le pouvait. Elle s'observa dans le reflet que lui offrait la fenêtre et ses ailes battirent de contentement. En se retournant vers la vampire, son petit visage affichait un sourire satisfait.

"C'est bon, je suis prête !"

Et dans un geste vif, elle se laissa tomber dans le corsage, remuant ensuite pour s'installer confortablement, et accrochant bien les bords de ses mains ivoires pour ne pas glisser vers sa hantise actuelle.

"C'est quand vous voulez..." ajouta-elle, se recoiffant du bout des doigts.

6
Le coin du chalant / Re : Dans le creux de la main
« le: lundi 26 décembre 2016, 20:58:06 »
Petit UP pour signaler que j'essaie de reprendre le RP en douceur - j'aimerais bien me motiver avec un nouvel RP en plus des autres (°^^-) si jamais ça intéresse quelqu'un !

7
Dictature d'Ashnard / Re : Décoration [Alexandre Dowell]
« le: lundi 22 août 2016, 23:11:22 »
« Oh, vraiment ? Alors, tous les mages et les alchimistes se tromperaient en s’arrachant à prix d’or ces petites boules dorées, hum ? »

Pour toute réponse, la fée émit un petit ricanement, de la crispation apparaissant dans ses traits tirés par son sourire. Une goutte de sueur coula le long de sa tempe, et ses ailes s'entrechoquèrent par accoups rapide, émettant un léger bruit de froissement.

"B-ben, bafouilla-elle en haussant les épaules, peut-être qu'ils recherchent une autre variété de fée ! Un peu comme quand on pêche, on sait bien que tous les poissons ne se mangent pas !"

L'argument aurait pu valoir quelque chose, pour peu que l'on sache que Flavia n'était pas née fée : cela aurait été possible qu'elle ne puisse pas disposer des pouvoirs que possédait une fée normale. Malheureusement pour elle, la nature, cette farceuse, avait décidé d'être généreuse de ce côté-là dés les premiers jours de sa transformation. Un doigt de poussière dorée dans un dé à coudre fournissait une source de lumière efficace, qui éclairait toute sa petite demeure dés que la nuit tombait au cœur de la forêt. Mais mis à part ce genre d'utilisation domestique, Flavia ne gagnait pas grand-chose à bénéficier de cette particularité.

Bien sûr, l'idée qu'on puisse la garder prisonnière pour lui ponctionner régulièrement cette maudite poudre la terrifiait, comme elle terrifiait toutes les fées. Mais heureusement, la vampire ne s'attarda pas plus sur la question, préférant apparemment le geste à la parole. Elle leva la main, et Flavia se raidit, s'attendant à prendre un coup en récompense de sa mauvaise foi. Tout ce que sentit l'ex-humaine, ce fut une caresse sur le haut de la bille qui lui servait de crâne, aussi légère qu'un courant d'air. Le contact était doux, et lui évoqua les caresses que l'on déposait sur son crâne à l'époque où elle disposait d'une mère, d'un père, ou d'une gouvernante pour le faire. Dans les deux émeraudes qui lui servaient de yeux, de la mélancolie s'attarda pendant quelques secondes... avant de disparaître, quand Flavia reporta son attention sur la voix d'Allison.


Il n’y a pas de forêt par ici, petit chou. Mais ma maison se trouve dans une zone très boisée, avec de grandes et belles forêts. Il semblerait donc que nous soyons destinées à rester encore un peu ensemble, n’est-ce pas ? »
"...Je suppose..." répondit-elle, ne pouvant cacher la perplexité dans sa voix.

Elle ne pouvait s'empêcher de rester méfiante envers cette dame, qui clamait un peu trop ses bonnes intentions pour obtenir une parfaite crédibilité. Mais en même temps, dans l'optique où elle comptait ramener Flavia chez elle, tout ce que la fée aurait droit comme cadeau de bienvenue, ça serait probablement la mise en pièce de sa maison par les autres fées de la forêt, qui auraient profité de son absence pour venir tout dévaster. Non pas que ça allait l'empêcher d'en reconstruire une, comme d'habitude, et de reprendre fièrement sa place au sein de cet endroit ! Mais disons qu'elle n'était pas spécialement pressée de vivre ça.
Donc, autant ne pas trop réclamer et analyser la situation. D'ailleurs, quand la vampire observa les alentours au-dehors, Flavia s'empressa de faire de même. Il y avait d'autres personnes à l'extérieur, dont la dénommée Sarah - qui ne s'était finalement pas enfuie, donc - et une autre jeune femme que la fée ne reconnut pas, et qui, même à cette distance, lui évoqua une peur inexplicable. Ses ailes tintèrent et ses poils se dressèrent, et elle décida qu'elle n'était pas spécialement pressée de rejoindre l'extérieur.

Il y eut un soudain bruit de déchirement, suivi d'une délicieuse odeur qui frappa Flavia de plein fouet. Un rocher brun sembla soudain tomber du ciel, de la taille d'un ballon de football pour elle, se présentant juste sous son nez. Elle l'attrapa et offrit un regard troublé à celle qui lui avait donné, et qui en tenait encore toute une réserve dans la main. Dés que la matière fut analysée, la créature ouvrit de grands yeux.
Même si Flavia aurait préféré se faire couper les ailes que de l'admettre, elle était émue. Ce qui pouvait sembler idiot, vu que ce n'était que du chocolat, une simple sucrerie que l'on voyait tous les jours quand on était humain et un minimum fortuné. Mais pour la fée, qui n'en avait pas mangé depuis des dizaines d'années - depuis ses premiers temps en fée, en fait, et l'air de rien ça commençait à faire long - cette mane qui lui tombait du ciel et qui lui rappelait tant d'évènements agréables - ses desserts au coin d'une table, les buffets dans la salle de réception de ses parents, les longues cavalcades après minuit pour aller fouiller les placards à l'abri des regards - mettait franchement son cœur en fête, et faisait briller ses yeux comme un jour de Noël.
Elle en oublia même de remercier Allisson, alors que le bout de chocolat, pourtant d'une taille déjà conséquente, était à moitié fini et remplissait son estomac vide et taraudée par la faim. Elle n'avait pas peur d'avaler l'ensemble de la tablette, même si il y avait de fortes chances pour que ça la rende malade. Mais Allisson attendait son dû, et elle allait l'avoir. Rien de dangereux dans le fait de parler un peu de soi, surtout que Flavia, avec ce qu'elle se traînait en ego, aimait bien ça. Toute contente qu'on lui pose cette question, elle se releva dans une stature bien droite, le chocolat sur son visage et dans ses bras gâchant un peu de sa prestance.


"Mon nom à moi, c'est Flavia, annonça-elle, le nez en l'air. Et je suis pas une fée, enfin, pas exactement... je suis une humaine, à la base, et j'ai une famille très puissante, et on a un manoir prés de la Capitale !"

Parler au présent de cette famille était probablement en soi une erreur, puisque la fée vivait depuis bien longtemps à présent, et que le temps avait passé et fait son affaire, laissant peut-être un héritage et une génération bien vivante à l'heure actuelle, ou peut-être pas. Mais cela ne semblait pas marquer la créature, qui continua de parler en dévorant son chocolat.

"Et pourquoi je suis ici, là, maintenant, eh bien... je me suis fait capturer, on m'a emmené dans le marché, et j'ai dû me libérer et me retrouver dans votre botte pour ne pas me faire écraser. La routine, quoi."

La sucrerie la rendant d'humeur particulièrement joyeuse, un gloussement s'échappa de sa poitrine, aussi léger qu'un son de clochette.

"Ces marchands d'esclaves, ils sont toujours tout fiers de m'attraper, mais une fois qu'ils ont le dos tourné, ils oublient toujours de renforcer les serrures ou de fermer leurs portes... ils se disent que je suis trop petite, et que je vaux sûrement pas la peine qu'on prenne trop de précautions avec moi, comme avec les plus grands- et du coup, rien ne m'arrête, héhé ! ♪"

En prenant le deuxième morceau que Allisson lui tendit, Flavia se permit de jeter un énième coup d’œil à la fenêtre, où l'on pouvait toujours voir la même scène.La curiosité la gagna, surtout envers cette petite femme, qui l'avait fait frissonner il y a quelques minutes.

"Votre amie, du coup, je la connais, mais la fille en longue robe à côté, c'est qui ?"
 
Flavia se permit même une remarque de plus, se moquant d'avoir l'air insultante :

"Elle a l'air... bizarre."

8
Dictature d'Ashnard / Re : Décoration [Alexandre Dowell]
« le: lundi 15 août 2016, 15:39:03 »
Dés la première question de la dame, Flavia ne tarda pas à mettre les points sur les i, prise même d'un soudain courage en allant s'envoler pour atterrir sur le genou libre de Allison :

"J'ai pas peur de vous, répondit-elle, accentuant le dernier mot d'une manière presque dédaigneuse. Et j'ai pas tellement eu le choix du logis... je me suis pris votre botte dans les fesses !"
 
On aurait clairement pu dire que c'était dans un automatisme - et on aurait eu raison. Flavia ne comptait plus le nombre de fois où elle avait déclamé ne pas avoir peur de quiconque, ni le nombre de fois où cette tactique défensive avait moyennement marché. En général, au mieux, on lui riait au nez, au pire, on faisait claquer devant elle une machoire qui devait faire cinq fois sa taille.

Cette bonne femme, cela dit, bouleversait les habitudes, et pas de la façon la plus désagréable possible. Avec toutes ces informations qu'elle lui administrait, la fée avait l'impression de revenir au temps où, en tant qu'humaine noble, elle recevait l'éducation des précepteurs les plus compétents, au sein de sa demeure bourgeoise. Une autre vie que celle qu'elle était forcée de vivre aujourd'hui, victime de sa transformation.
Mais évidemment, malgré toute les informations qu'elle pourrait recevoir, rien ne pourrait surpasser les principes inculqués par une éducation humaine, et qui apportait une peur naturelle des vampires - au même titre que la peur des démons, ou des loups-garous. L'histoire des bébés, elle se voyait encore en entendre parler quand elle était petite, le jour où elle avait cru que déposer le nourrisson de la cuisinière dans le creux d'un arbre de la cour serait une excellente farce. Même ses fesses s'en rappelaient encore.

Soumise à ce cours improvisé, la fée s'était machinalement assise en tailleur sur le genou qui lui servait de support, l'oreille attentive. Et quand Allisson lui demanda finalement si l'ensemble de son argumentation l'avait convaincue, Flavia se contenta de lui jeter un regard suspicieux, gardant les bras croisés, ses lèvres pulpeuses tordues en une moue perplexe.


"...Pour quelqu'un qui n'a rien à se reprocher, vous avez sacrément besoin de vous justifier, quand même."

Elle se demanda, un instant, si l'homme aux longs cheveux qu'elles avaient croisés avant de partir, était lui aussi un vampire. Peut-être même que cette domestique ne faisait pas tant partie des victimes que des proies, et qu'elle l'était elle aussi - bien qu'elle n'avait pas la même odeur un peu bizarre. Dans tous les cas, la fée savait reconnaître lorsqu'elle se trouvait en position de faiblesse. Malgré toutes les belles paroles de cette dame, il ne valait mieux pas trop jouer à l'abrutie dans une situation pareille.
Flavia se releva sans crier gare, et baissa la tête. Ses genoux se plièrent légèrement, et ses deux mains attrapèrent deux pans de la tunique qui lui servait de vêtement. Baissant légèrement le dos, elle s'inclina, comme l'on le lui avait appris du temps de sa noblesse.


"...Mes excuses pour avoir envahi votre botte et, heu, votre intimité, par la même occasion... j'ai pas fait exprès, ajouta-elle maladroitement. Je suis pas venue dans cet endroit de mon plein gré... je devais bien trouver un moyen de ne pas me faire écraser."

Ceci fait, la parade ne dura pas bien longtemps, et la fée alla s'envoler tout prés de la fenêtre de la carriole, posant ses deux mains sur le verre pour observer le paysage.

"Du coup, j'imagine que vous savez où est la prochaine forêt, hein ? Vous savez, pour m'y déposer ?"

Elle adressa à la vampire un sourire crispée, tentant le coup de la manière la moins subtile possible. De nouveau en suspension dans l'air, elle haussa nerveusement les épaules.

"C'est vrai, vous avez certainement pas besoin d'un petit truc inutile comme moi, hein ? Tout le monde sait que c'est des bêtises, ces histoires de poussière de fée !.."

Poussière qui, d'ailleurs, tombait présentement des ailes en action, et s'étalait doucement sur la moquette de la calèche. Quand Flavia s'en aperçut, elle cessa rapidement sa danse de l'air, pour aller se poser de nouveau par terre, et pousser doucement du pied le petit tas brillant sous la rainure de la banquette.

"...A part à salir votre mobilier, ha ha !.."

9
Un petit tas de mousse s'était accumulée sur le corps de la fée qui n'osait toujours pas bouger, la recouvrant toute entière. Il fallut bien, au bout d'un moment, qu'elle respire, et de la mousse se dégagea ainsi sa tête, dont le regard se fit immédiatement meurtrier contre l'horrible bête qui continuait de vibrer dans son coin, comme pour se moquer d'elle. Mais dans l'absolu, il y avait bien autre chose à penser - une plus grande menace que le canard, et Flavia leva les yeux vers la silhouette qui la dominait, et qui achevait de s'ébrouer. La fée déglutit, avant de voir une des jambes de la géante se soulever, et la plante d'un pied venir tomber comme une pierre sur elle.

"AAAAAAH !!!"

Son hurlement démontra sa surprise, mais aussi et surtout sa terreur. Levant instinctivement les bras sur sa tête, cela ne la protégea de rien, et elle ne put empêcher le pied de la faire basculer sur le sol mouillé, et se caler tout contre son corps, laissant uniquement dépasser son visage. Le poids du pied, de la jambe, du corps tout entier, ne tarda pas à se faire ressentir de façon violente, et très douloureuse. Les poumons de l'ex-humaine peinaient à se remplir d'air, et cette sensation d'étouffement n'arrangeait rien au tableau. Flavia se faisait écraser comme un vulgaire insecte, et son visage se contorsionna de douleur, sentant même une de ses ailes craquer.

"Aaa- AIE !" gémit-elle, la douleur se répercutant dans tout son corps comme une décharge électrique.

Son petit corps se tortillait sous les orteils d'Hana, qui semblait n'en avoir cure, trop occupée à vociférer contre celle qui venait de lui gâcher un très bon moment. Flavia se doutait que l'étudiante ne mettait pas toute sa force dans son pied droit - si elle l'avait fait, la créature aurait été compostée depuis longtemps, sa colonne vertébrale se brisant, et sa cage thoracique transperçant probablement son cœur.
Mais si elle en avait envie, Hana était capable de la tuer - et ce fut surtout cet état de fait qui angoissa soudainement Flavia, en plus de son aile droite qui devenait de plus en plus douloureuse. Cette sensation d'impuissance, elle l'avait déjà ressentie... mais rarement de façon aussi oppressante.

Les cris, cependant, finirent par se diluer dans l'écho de la salle de bains. La pression du pied se fit plus douce également, alors que sa propriétaire semblait réfléchir à quelque chose. Flavia, elle, n'osait pas bouger, ayant du mal à respirer, mais sous la plante de son pied, la blonde pouvait sentir des tremblements picoter sa peau. Quand le pied se dégagea enfin, la brune avala une grande lampée d'air, mais n'osa toujours pas bouger, les yeux embués et son aile froissée comme celle d'un papillon mort.


"waahh-- ah !"

La main qui l'attrapa quelques secondes plus tard, s'avère bien sûr sans douceur, froissant un peu plus le muscle délicat de son aile qui en prit vraiment pour son grade. Pour ne rien arranger, Flavia fut surprise par un bruit de déchirure, et le soudain courant d'air qui se déposa sur l'ensemble de son épiderme.

"WaaaAAh- n-non !"

Ses petites mains tentèrent de cacher ce qu'elle pouvait, mais sans grand succès. Le visage d'Hana qui se rapprochait, envahi d'une rage apparente, fut toutefois assez convaincant pour que Flavia se concentre sur son environnement, dans un soucis de survie. Les yeux toujours brillants de larmes, elle observait la blonde avec une terreur non contenue.

"Tu m'as vu me toucher hm?" lui lança Hana, d'un ton tranchant comme un rasoir.

Elle n'eut droit qu'à un gémissement apeuré pour toute réponse, et à deux petites joues qui rougirent comme des pommes. La sentence sonna, irrévocable et...

"Alors tu vas m'imiter. Je veux que tu reproduise exactement ce que tu m'as vu faire, c'est compris? Je te regarde! Et mets y du coeur, si tu n'es pas convaincante, je t'arrache les bras!"

...beaucoup moins horrible que ce que Flavia avait pu imaginer.
Elle se voyait déjà collé contre le mur, écrasé entre ces doigts délicats mais impartiaux, puis jeté dans la poubelle la plus proche d'un coup de balayette. Comme un vulgaire cafard, en somme. Mais visiblement, sa mort n'intéressait pas Hana - ce qui l'intéressait, c'était autre chose, et...
Flavia sentit la chaleur de ses joues se répandre dans tout son corps, d'embarras bien sûr, mais pas que. La requête s'avéra difficile à accepter, et la fée passa de longues secondes à jauger la situation, essayant d'oublier la douleur qui la lançait et qui partait de son aile amochée jusque dans le creux de son omoplate. Inutile d'imaginer s'envoler ou que ce soit avec une aile dans cet état...
Elle n'avait donc pas vraiment le choix, mais... bon sang, avec cette paire d'yeux énormes qui observaient chaque millimètre carré de son corps, ça ne pouvait pas être plus embarrassant.

La fée déglutit, puis fronça ses sourcils, essayant de se redonner une contenance.


"Je... tu me laisseras partir, si jamais je fais ça, hein ? Promis ? Je veux que tu me le promettes !"

Bien qu'elle doute de pouvoir aller bien loin avec sa blessure, la fée ne voulait certainement pas rester un jour de plus dans cette chambre. Elle devait compter sur la bonne foi de Hana pour espérer s'en aller - et donc, du coup, lui donner ce qu'elle désirait.
Bien qu'elle n'était pas sûre de savoir exactement comment y arriver... mais il fallait essayer, en espérant que ça lui suffirait.


"...Heu... d'accord, alors..."

Essayant de se remémorer la position qu'avait prise l'étudiante dans sa douche, Flavia resta assise - n'osant pas se coucher à cause de la douleur qui envahissait son aile. Ses bras allèrent soutenir sa posture en passant derrière son dos, mains à plats sur la surface de la paume de la blonde, dévoilant de nouveau sa minuscule poitrine, dont les tétons émergeaient sous la fraîcheur de la pièce. Son regard rejoint celui d'Hana au moment où elle écartait les cuisses, comme pour lui demander si, jusqu'ici, tout était en accord avec ses souhaits.
Une de ses mains passa devant et alla rejoindre son mont de Vénus, pour s'arrêter juste devant le pubis. Ce fut à partir de ce moment-là que la fée sembla le plus perturbé - parce que, pour tout dire, elle n'était plus trop sûre de comment les choses étaient censées tourner, à ce stade-là. Prendre conscience de cet état de fait lui fit reprendre peur, et elle baissa la tête, fuyant le regard de celle qui la maintenait prisonnière.


"J-je peux pas... je sais pas comment faire..."

Malgré qu'elle soit perdue et apeurée, son ton se faisait toujours aussi bougon.

"J'ai jamais fait ça, moi... je sais même pas par où commencer !.."

Les explications techniques risquaient d'être un peu compliquées...

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Dictature d'Ashnard / Re : Décoration [Alexandre Dowell]
« le: lundi 01 août 2016, 21:35:09 »
De petites perles d'eau s'accumulaient dans les émeraudes qui lui tenaient lieu de yeux, alors que la fée essayait de retenir ses pleurs. Son regard vacillait de la porte coupable à la silhouette qui l'observait d'un air patient, sans faire le moindre geste. Cette immobilité ne lui intima pas plus de confiance : après tout, avant de bondir sur l'oiseau, le chat était, lui aussi, à peine en mouvement.
Atterrissant doucement au-dessus de sa tête, une énorme main se présenta prés de Flavia, tenant entre ses doigts fins une bouteille que la créature attrapa de ses deux bras. Les grosses lettres de l'étiquette s'imposèrent à elle, alors qu'elle essayait de vérifier si aucun ingrédient farfelu ne se trouvait dans la composition. Non pas qu'elle fut particulièrement douée en alchimie - elle avait même fait le grand dam de plus d'un précepteur du temps de son humanité.
Mais de toutes façons, même si elle avait décroché son certificat en alchimie, la bosse qui commençait à enfler sur le côté de son crâne l'empêchait de plus en plus de faire fonctionner sa cervelle. En définitive, Flavia opta donc pour un minimum de confiance.
Saisissant le bouchon avec les deux bras de mauvaise grâce, elle l'ôta non sans mal, et se posa sur le goulot. A la manière de l'eau d'une rivière, le produit arriva vite sur la bosse par l'intermédiaire de deux petites mains, qui plongèrent et replongèrent dans la bouteille. Le bouchon retourna ensuite de là où il venait, et acquit d'ailleurs une nouvelle fonction : celle de tabouret pour la fée, qui, de cet angle-là, n'avait ainsi pas à lever la tête pour jeter à Allison un énième regard plein de méfiance.


"...merci..." lança-elle finalement, du bout des lèvres.

Il ne fallait pas non plus lui faire croire qu'elle l'avait dans la poche avec trois gouttes d'onguent. Cette femme arborait un sourire qui ne lui plaisait pas des masses, tout comme le fait qu'elle ne se précipitait pas pour l'attraper.
Mais en même temps... vu que tout était fermé...
Un rapide scanner visuel confirma cette hypothèse, et arracha un soupir à la petite créature. Il ne fallait pas se voiler la face : la seule issue avait été la porte et (tout à fait entre nous !) elle aurait bien été incapable de l'ouvrir. Il n'y avait donc pas d'échappatoire. Pour une fois, cette petite bombe de fierté admit sa défaite, et écouta cette drôle de femme.


« Je m’appelle Allison Dowell, petite fée, et c’est bien la première fois qu’un représentant de ton espèce se niche dans ma botte. Tu avais l’air d’être bien dedans… Quelle drôle d’idée d’en être sortie ! Sache bien que je ne te veux absolument aucun mal. Au contraire, les fées m’ont toujours fasciné… »

Le discours se voulait probablement rassurant. Mais il ne le fut pas pour Flavia, qui se recroquevilla un peu plus sur elle-même, prenant encore moins de place qu'à l'accoutumée. A en écouter les plus grands, aucun ne lui voulait jamais du mal. L'esclavagiste dont elle venait de se tirer l'avait appâté avec ce genre de flatterie. Elle avait été assez bête pour croire le dernier en date, et ça lui avait valu un aller-retour à Ashnard. Du coup, pas étonnant que cette belle vampire ne lui inspire pas plus de confiance. Et cette phrase - accompagnée, il fallait bien le dire, d'une lueur dans les yeux de la dame...

« Dis-moi… Est-ce vrai que les fées peuvent influencer les rêves ? »

...N'était pas pour jouer en sa faveur.

Les ailes batifolèrent soudainement, juste assez pour permettre à Flavia de se remettre sur ses pieds. Dans un réflexe instinctif, les appendices transparents se rétractèrent un peu autour de son corps, à la manière d'un oiseau utilisant ses plumes en bouclier. Sur le minuscule faciès, la méfiance laissa place à un air outré, et la réponse vint du tac au tac, d'une voix assez forte pour une si petite stature :


« E-et vous, c'est vrai que vous passez par les fenêtres des manoirs pour aller manger des bébés, hein ?! »

Des deux petits bras potelés croisés sur la poitrine, jaillit un index accusateur de la taille d'un grain de riz.

« J'suis pas stupide ! J'ai vu ce que vous avez fait à cette femme ![/b] (Prise d'un doute soudain, l'index trembla et les éclairs verts changèrent de direction pour un instant.) E-et, d'ailleurs, j'sais pas pourquoi elle est pas partie en courant... vous avez voulu la manger !!! Vous lui avez bu sa, son... »

Prise d'une soudaine nausée, Flavia contracta une moue digne des plus grandes actrices du théâtre nexusien, laissant échapper un "bweh !" qui ne pouvait pas être moins distinguée.

« ...Et puis, qu'est-ce que ça peut vous faire, comment je peux agir sur vos rêves ? Je croyais que les vampires ne dormaient pas ? »

Le questionnement n'orna pas longtemps la bouille de la créature, qui revint vite sur sa défensive. Bien qu'elle n'ait pas peur de cette femme, absolument pas !

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Dictature d'Ashnard / Re : Décoration [Alexandre Dowell]
« le: vendredi 15 juillet 2016, 23:06:07 »
Le cuir de la botte continua de se tordre sous les minuscules doigts qui le comprimait, alors que leur propriétaire se tortillait pour avoir le meilleur angle possible.
...Non pas qu'elle appréciait de devoir regarder les cochonneries que se faisaient subir ces deux dégénérées. Sûrement pas !
Mais un bon angle de vue lui permettait de d'informer sur la situation. Elle n'avait pas spécialement envie qu'une énorme main vienne la saisir par derrière, du moins non pas sans un minimum de préparation. Il lui fallait des armes valables, et un plan avec un minimum d'élaboration, et-

...C'était quoi, cette ficelle qui dépassait des fesses de cette dame ?
Une arme ?

La pensée fit frissonner la petite créature, qui retroussa le nez de dégoût en partant plus loin dans la réflexion. Et en s'arrêtant rapidement d'y songer, se protégeant d'une perturbation certaine du mieux qu'elle le pouvait. Puis ses yeux qui avaient quitté plusieurs instants la scène, finirent par être irrémédiablement attirés de nouveau dans la direction des deux femmes.
C'était, à vrai dire, la première fois que la petite fée observait les ébats de deux personnes du même genre : la plupart du temps, lorsqu'elle allait chercher des provisions dans ses fourrées habituels, les couples qui se laissaient surprendre sans leur bon vouloir différaient en âge, en apparence, et même en classe sociale... mais au delà de cela, pour Flavia et selon son éducation passé, ce genre de mœurs ne se laissaient pas trop surprendre.
Donc, la curiosité qui émanait de ces grands yeux verts ne se révélait que peu surprenante. C'était une curiosité loin d'être malsaine, non motivée par un quelconque dégoût. C'était une curiosité enfantine, fascinée, qui empêchait la jeune fille de détacher ses yeux de la bouche d'Alisson. Bouche d'où s'échappait un étrange éclat-

Qui se révéla de plus en plus, puis disparut, quand les lèvres plongèrent sur le cou de la servante. Plusieurs secondes après l'acte, un filet de sang éclaira la courbe du cou délicat, et Flavia étouffa un gémissement, posant brusquement ses paumes sur sa bouche. La curiosité fut remplacée peu à peu par de la peur, alors que l'information tournait dans sa tête.
Si son éducation ne lui avait offert aucune donnée sur les relations homosexuelles, elle n'avait par contre pas manqué d'apprendre quelques petites choses dans le bestiaire qui traînait parmi ses manuels scolaires. Les vampires ne lui étaient pas inconnus. Et même les paysans de pure souche connaissaient l'existence de ces créatures, réputées dangereuses et sanguinaires.

Bien que, pour Alisson, Flavia ne soit utile qu'en guise d'amuse-gueule, la fée ne manqua tout de même pas de constater la gravité de sa situation. Sa tête disparut de sur le pli de cuir, pour aller se tasser au fond de la botte, avec le reste de son corps. Le stress l'empêchait de réfléchir à ses faits et gestes, et ses ailes tremblotaient par saccades, animées par le stress qui leur donnaient une volonté propre. Du coup, la discrétion n'était pas au rendez-vous - bien que la dame aux canines soit déjà très occupée pour considérer les chatouilles qui naissaient sur la voute de son pied.

Alors que la créature considérait plusieurs de ses options, le véhicule s'arrêta, et son cœur avec, par la même occasion.

La voix de la femme s'éleva de nouveau, intimant à sa servante de sortir du chariot pour aller annoncer leur présence. Flavia put sentir le poids de Sarah se faire ressentir sur le sol, avant de s'évaporer progressivement, alors qu'elle quittait la carriole. Risquant un nouveau coup d’œil dehors, la brunette put voir le pas de la demoiselle se faire chancelant, et elle emporta d'ailleurs avec elle une effluve qui commençait à devenir très significative.

Le calme se fit à nouveau, et la fée se relâcha un peu, se détendant en même temps que Allison.
Mais pas pour très longtemps, cela dit, alors que, d'un coup, les yeux de la vampire dardèrent dans sa direction, croisant son propre regard aux pupilles soudainement aussi épaisses que des chas d'aiguille.


« Salut, toi... Qu’est-ce qu’une mignonne petite fée comme toi peut bien faire dans ma botte ? »

La créature en question sentit une coulée de sueur traverser le long de son dos. Ses lèvres tremblèrent, étirées dans une moue horrifiée, alors que les jointures de ses mains devenaient blanches à cause de la pression exercée sur le cuir. Elle ne répondit rien, ne quittant pas Allison des yeux, pendant quelques dizaines de secondes, son cœur battant la chamade.
Puis, ses yeux passèrent vers la porte, encore ouverte.

Tout se passa en quelques secondes : la stratégie semblant la meilleure dans cette situation, les ailes de la fée s'agitèrent et lui permirent de s'élever de quelques centimètres. Telle une petite tornade, Flavia se jeta vers entrebâillement de la porte, un rayon de soleil l'accueillant à bras ouverts...
Et un coup de vent, aussi, visiblement, puisque la porte, dans une impulsion cocasse, accueillit la fée à la place du rayon, lui arrachant un cri alors que son visage se plantait dans le bois et l'envoyait valser en arrière dans son élan, sur la cuisse de la vampire, atterrissant avec un bruit mou, face contre la peau d'ivoire.

Quelques secondes s'écoulèrent, et le silence fut coupé par un long gémissement, étouffée par la chair sur laquelle la fée avait imprimé son visage.


"Aaaaiiiiaiiieee..."

Une minuscule main tâta la non moins minuscule noix qui lui servait de crâne, et où un cerveau avait probablement, un jour, élu domicile.

12
Malgré la peur qui commençait à lui nouer les entrailles, Flavia ne put s'empêcher de ressentir une certaine fierté en voyant l'oeil de sa tortionnaire tourner au rouge. Elle appréciait que ce petit incident ennuie tout de même un peu cette grande pimbêche - après tout, de base, c'était un peu le but !
Mais cette petite satisfaction fut coupée court, au moment où une énorme main pâle s'approcha de sa cible, qui se tortilla en sentant les cinq doigts blancs se refermer sur elle. Parvenant tout de même à dégager ses bras, la fée gigotait sans relâche, gémissant avec le peu d'oxygène qui restait dans ses poumons. Puis, en un quart de seconde, le visage de la géante se tint tout près du sien, et le regard qu'elle lui lança dissuada la créature de tenter quoique ce soit d'inconvenant une fois de plus.

L'ambre des yeux d'Hana semblait enflammée par une rage conséquente. Même si le sucre dispersée sur son visage lui faisait perdre un peu de crédibilité, Flavia arrêta de se tortiller, ses bras restant en position de traction. Elle n'osait plus trop bouger, et même après que l'étudiante se fut assise sur son lit, la brune continuait de la fixer avec appréhension, ne la quittant pas du regard. La force qui pesait sur ses côtes lui arracha un gémissement de douleur.

Le sourire qui avait glissé sur le visage d'Hana n'annonçait probablement rien de bon, et de petites perles de sueur se déposèrent sur le front d'opale de la plus petite.


"Puisque tu as sali mon visage... la moindre des choses c'est que tu le nettoie tu ne crois pas? Et puisque tu as l'air d'apprécier le sucre, ça tombe bien... Tu vas nettoyer mon visage avec ta langue. Et je te préviens, si tu te débat, si tu tente de me frapper ou de me mordre, je serre le poing et t'écrase."

La requête arracha un couinement à la fée, suivi d'un regard outré. C'était... vicieux, oui, tout à fait- même si elle était en assez mauvaise position pour le déclamer tout haut, elle n'en pensait pas moins, et cela se voyait. Cette réclamation était pétrie d'idiotie, en plus d'être humiliante... quelle idée ! Elle n'était pas un chiot qui léchait tout ce qu'il trouvait par terre ! Sa langue resterait à sa place, c'est à dire, dans sa bouche, c'était clair et net !
Mais alors qu'elle était sur le point de donner une réponse plutôt salée, le faciès se rapprocha, et avec lui les doigts qui enserraient le corps de Flavia, qui sentit sa respiration se couper. Qu'elle le fasse exprès ou non, cette fille était sur le point de faire de ses côtes de la charpie, et la brune le lui indiqua en tapant de ses petits poings sur les phalanges meurtrières.


"Agh... d-d'accord, je- je vais le faire, lâchez-moi !.."

Son acceptation permit sûrement à la lycéenne de relâcher un peu ses nerfs, et son poing avec, car Flavia sentit ses organes reprendre leur place initiale tout autour de sa taille, et l'air emplir de nouveau ses minuscules poumons.
Elle lança quand même un regard noir à l'énorme paire d'yeux juste devant elle, pour la forme, avant d'examiner la peau pâle pour savoir où commencer son travail.

C'était certainement  la chose la plus bizarre que Flavia ait eu à faire au cours de sa courte existence- et vu l'environnement d'où elle venait, ça en disait long sur le contexte présent. Quand elle parvint enfin à daigner faire sortir sa langue de sa bouche, ce fut l'arête du nez qui reçut ce curieux traitement en premier. La minuscule langue alla attraper les quelques grains de sucres qui s'y trouvaient, tiquant sur l'épiderme chaud et moite, réchauffé par la colère de celle qui en était recouverte. Quand la créature eut la bouche pleine, elle avala longuement le sucre qui commença à emplir son estomac. Le goût n'en était pas désagréable, à peine teinté par l'arôme de la peau d'Hana.
Les joues rougies par cette humiliation, Flavia continua son labeur en se rapprochant du front, écartant de ses petits bras blancs les quelques mèches dorées qui le recouvraient et faisant tomber plusieurs grains de sucre dans le processus. L'action la força à se rapprocher le plus possible du visage d'Hana et à coller son corps contre les traits de son visage.
Cela dura plusieurs minutes. La plus grande semblait se régaler de cet abus bizarre, et la plus petite commençait sincèrement à fatiguer, à force de se tortiller pour atteindre chaque paroi de l'épiderme. Sans compter que, bien évidemment, ingurgiter autant de sucre lui donnait un peu la nausée.
Quand Hana décida d'arrêter les frais, Flavia reposait dans sa main, une fine pellicule de sueur recouvrant son corps tout entier, causée par la fatigue. Sa main droite était posée sur son ventre, et elle haletait après tant d'efforts. Mais son regard était toujours aussi affirmée, foudroyant Hana l'emmenait ailleurs, et lui faisait une nouvelle requête.


"Ok, tu reste dans la salle de bain le temps que je prenne ma douche et que je me débarrasse de tout ce sucre. Quand je reviendrais, je veux que tu sois nue, c'est compris?! Si tu ne l'es pas, je déchirerais tes vêtements de force!"

Elle n'obtint qu'un gémissement pour seule réponse, alors que Flavia restait allongée là où l'on l'avait posée, une grimace sur le visage. Et ce fut la position qu'elle adopta jusqu'à ce que la belle entre dans la douche-
et que son dos ne se prenne, métaphoriquement parlant, un geste grossier de la part de sa petite captive, de nouveau debout, et qui commençait à agiter ses ailes dans un joyeux bourdon, une expression déterminée sur son beau visage.

Elle n'avait absolument pas l'intention d'obéir aux ordres de cette fêlée. Cette blonde n'avait peut-être rien de mieux à faire que de vouloir à tout prix la tripoter, mais ce n'était pas son cas- il lui fallait, en priorité, sortir d'ici. Ou au moins, trouver un endroit où se cacher.
Le cas échéant, ce serait toujours mieux que d'attendre la séance de déshabillage forcée, de la part de cette fille qui n'avait visiblement pas assez déshabillé ses poupées étant jeune.

Après un décollage hésitant- ces maudites ailes faisaient toujours plus ou moins des leurs, surtout en s'échauffant- Flavia parvint à atteindre la fenêtre de la salle de bain, dont le bord était décoré d'une plante en plastique. Contournant le pot, elle repoussa plusieurs feuilles vertes et se rapprocha de la poignée, qu'elle essaya de tirer. La poignée était lourde, surtout pour son gabarit. la membrane de ses ailes émettait un bruit de petit réacteur, stimulée par les efforts infructueux de leur propriétaire.


"Uuuugggh !.. Maiiis-heuuu !.." geignit-elle, le teint aussi rouge qu'une tomate, en continuant de tirer.

Elle tirait tant et si bien que les jointures de ses mains devenaient blanches, à force d'efforts. La traction de ses bras fut rejointe par celle de ses pieds, alors que la créature poussait sur le carreau pour augmenter ses chances de réussite.
Ce fut finalement une assez bonne technique, bien qu'elle la faisait plus apparaître comme un singe qu'une fée. La poignée céda enfin.


"Kya !"

L'élan prit Flavia de court et la fit basculer en arrière, mais elle eut heureusement le bon sens de saisir ce qui était à sa portée- le rideau de douche. Ses mains s'y cramponnèrent, et ses pieds touchèrent vite une des étagères dans la douche. Faisant attention de ne pas glisser, la brune se cacha derrière un-
Canard. Bleu et blanc. Au bec pointu et à l'expression peu farouche.
L'objet fit tiquer un instant la créature.
Cette fille jouait encore dans son bain, à son âge ?

Un gémissement fit changer le centre de son attention- et son regard tomba sur Hana. Derrière ce lourd rideau de douche, la géante semblait avoir bien occupée son temps et s'amusait de façon tout sauf puérile.
La fée se sentit chauffer de la tête aux pieds, observant ce spectacle fascinant de derrière son bouclier.
Avec toute cette buée, la scène avait quelque chose de clairement surréaliste, mais Flavia ne pouvait en détacher le regard. Sa "tortionnaire" était complètement nue, recouverte de mousse de part en part. Une main trempée passait sur sa poitrine, et une autre gagnait du terrain vers son mont de vénus. Les deux semblaient bien occupées et glissaient sur la peau d'ivoire de leur propriétaire. L'une d'entre elle passa sur les lèvres entrouvertes, pour étouffer les gémissements qu'émettait l'étudiante.
La nature de la scène échappait un peu à la fée, mais ce n'était pas la première fois qu'elle surprenait une scène de ce genre. Quand on était une fée, le monde n'avait aucun secret pour nous. Rien ne pouvait nous échapper, même si l'on le souhaitait, parce que notre petite personne n'était pas suffisante pour arrêter la marche de quoique ce soit.
Elle n'aurait jamais pu échapper aux couples qui s'offraient une petite escapade dans la forêt où elle résidait sur Terra, se croyant loin de tout regard opportun. Il y avait même parfois des hommes ou des femmes non accompagnées, et qui mimaient les gestes d'Hana à la perfection.

Parfois, Flavia s'enfuyait, les principes de la pudeur toujours inculqués dans son esprit lui intimant le geste. Mais, parfois, elle restait, n'ayant aucune ouverture pour s'enfuir sans faire de bruit ou se faire voir. Et quand elle parvenait à quitter les lieux, milles et une questions restaient dans sa tête, tournant et retournant dans tous les sens.
Un mouvement soudain fit sursauter Flavia, qui s'aperçut qu'elle s'était, sans vraiment le vouloir, légèrement penchée pour... pour chercher une ouverture fiable, bien sûr !

Mais en "cherchant", il semblait qu'elle avait déclenché quelque chose, car le dos du canard sur lequel elle s'était assise bougeait soudainement.
Paniquée par le bruit que l'objet faisait, la fée chercha sur toute la surface le bouton pour éteindre cette redoutable créature mécanique. Elle cessa de s'asseoir en amazone pour mieux chercher, écartant les cuisses pour chevaucher-
Et dans le processus, un gémissement lui échappa, alors que les vibrations semblaient résonner entre ses jambes, sur ses fesses.
De la même manière qu'Hana, ses doigts blancs vinrent se poser sur sa bouche, alors qu'elle essayait de se dégager, sans grand succés. Le canard se trouvait tout prés du bord, l'empêchant de descendre du côté le plus pratique, et la surface était trop glissante de l'autre côté pour lui permettre de s'équilibrer correctement. Elle se retrouvait coincée, et dans un élan de peur, glissa ses bras autour du cou du monstre à bec, rapprochant son torse de la surface dans le processus.
Les vibrations gagnèrent son ventre, sa poitrine- achevant la fée qui sursauta en gémissant....

Et, telle une voiture au bord d'une côte dans un plan très cinématographique, le canard glissa dans le vide, entraînant sa cavalière avec lui, trop surprise pour démarrer ses ailes.
L'objet gagna du terrain vers le vide, alors que Flavia fermait les yeux, prête à être réduite en compote contre le marbre impitoyable...

Heureusement, il n'en fut rien, car sur leur chemin, se retrouva le robinet de la douche. Profitant de l'occasion, Flavia s'en saisit, laissant le canard aller rebondir dans la mousse. Seulement, sa prise glissa, et le robinet avec, déclenchant la force du jet sur Hana, toujours occupée.
Et bien sûr, le robinet s'avérait être celui de droite. L'eau froide, donc. Glacée, même, vu l'élan.

Dans son matelas de mousse savonneuse, Flavia atterrit avec le même bruit qu'un jouet en caoutchouc. Scouic.

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Les terres sauvages / Re : Surprise [Solvejg]
« le: lundi 28 mars 2016, 01:14:08 »
L'obscurité dura un long moment. Et pendant un long moment, elle ne fut pas non plus accompagnée par le silence, alors que Flavia se débattait dans cette espèce de piège à la Inception- excepté qu'ici, on était loin d'être dans un rêve. Surtout vu l'odeur.

*Oh mon dieu, c'est trop dégoûtant, h-h-h-h-h... !!!*

Ses gémissements durèrent un bon moment, bien vite remplacé par des cris. C'était limite si l'on ne pouvait pas les entendre à travers le ventre du renard, si celui-ci n'avait pas donné le ton en continuant de japper, accroché à son piège.
Mais toute chose ayant une fin, il s'arrêta- et son dîner avec. Le manque d'oxygène ayant raison d'elle, Flavia se sentit partir et ses yeux se fermer progressivement.


"Q-que quelqu'un me sorte de là... uh..."

***

La digestion du crapaud s'étant arrêté après la mort de celui-ci, Flavia eut autour d'elle une bonne carapace pour empêcher celle du renard de la dissoudre vivante. Heureusement, le miracle se produit au bout d'un court temps, et la pointe d'un couteau vint ouvrir le ventre de l'animal vorace. Flavia se réveilla quand quelque chose vint déplacer le corps du crapaud, et en découper minutieusement le corps.
Ça ressemblait presque à un conte de fées- à l'exception que, dans une histoire du genre, la fée ne se serait sûrement pas réveillée presque en pleurs, aspirant bruyamment une grade goulée d'air, et en secouant ses ailes comme un insecte bourdonnant, envoyant du suc gastrique dont elle était recouverte un peu partout sur sa sauveuse
.

"Bouah ! Ha... ha..."

La créature ne tenait absolument pas compte de son environnement, trop occupée à gonfler ses petits poumons d'air pur et frais, et à dégager le trop-plein de liquide sur son visage à l'aide de deux petits poings blancs. Elle s'ébroua une dernière fois, avant que son regard ne tombe sur le doigt qui l'avait réveillé, et sur l'imposante silhouette en face d'elle, ce qui arrêta son geste. Elle se sentit blanchir, comme à chaque fois qu'elle se retrouvait en position de faiblesse devant une de ces immenses créatures.

"H-hu..." balbutia-elle, la gorge serrée.

La fée avait vu de nombreuses humaines au cours de sa vie, et elle était assez mal placée pour juger la taille de quelqu'un de façon objective... mais cette dame-là avait l'air immense, colossale par rapport à ce sur quoi elle tombait d'habitude. Cette imposante carrure était en plus couverte d'habits assez rudimentaires, rien qui ne puisse laisser penser que cette femme venait de la ville. Flavia avait un mot en tête en la regardant, un mot qu'elle avait appris du temps où elle était humaine et où elle avait le droit de profiter de cours dans sa petite vie de noble demoiselle- cours qu'elle avait tendance à sécher assidument.
Mais elle se souvenait d'illustrations dans ses bouquins d'histoire, représentant des personnes semblables à cette géante. Comment s'appelaient-ils, déjà ?..
...Barbares ?

...Ça n'avait rien de très engageant, pensait-elle, en continuant à fixer avec des yeux ronds le monticule de muscles qui la tenait dans ses mains. Prête à l'écraser, peut-être.
Cette dernière pensée la fit blanchir davantage, ses ailes se baissant et cessant de batifoler.


"...v-vous êtes qui ?.."


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Dictature d'Ashnard / Re : Décoration [Alexandre Dowell]
« le: lundi 28 mars 2016, 00:35:53 »
La petite créature profita des mouvements de marche pour se suspendre en haut de la botte, et aller se nicher au creux de la chaussure, là où on ne risquait pas de la remarquer. Le fourrage de la botte faisait office d'excellent coussin, et le cuir entourait une cheville si fine que la présence de cette minuscule invitée, pas plus grosse qu'un chaton, ne risquait pas de se faire remarquer - du moins, tant que la jambe resterait en mouvement... et tant que la fée se gardait de glisser sous la semelle, tel un vulgaire caillou dérangeant que l'on aurait tôt fait de vouloir enlever.

La chaleur du tissu apportait à ce moyen de transport de fortune un confort peu orthodoxe, bien que les minuscules mains soient sans arrêt obligées d'agripper les parois pour éviter de tomber et de se faire repérer. Le voyage secouait, évidemment, les pas de celle que parasitait la fée contre le sol en étant bien sûr la cause première, mais tant que cette jambe ne se mettait pas dans l'idée de courir... tout irait bien.
Flavia se contenta donc de s'aplatir le plus possible contre la paroi, tendant l'oreille en cas de problème.

Le bruit de la conversation était couplé par différents sons d'ambiance : le bruit de roues de carrioles raclant le sol, le hennissement des chevaux, le tintement des pièces d'une bourse probablement attachée à la taille de sa carriole vivante, l'étoffe de la tenue de cette personne qui produisait des frottements étouffés - une dame, à en juger par le parfum qui ornait ses habits et sa peau, contre laquelle Flavia se trouvait presque. Parfois, après certains pas particulièrement insistants, sa joue venait rebondir contre l'épiderme, imberbe et doux, recouvert d'une fine couche de tissu, probablement des bas ou un collant.
Flavia n'entendit donc que très peu de cette conversation plutôt privée, mais certains termes lui tombèrent dans l'oreille, et lui firent comprendre aisément que le pied où était niché cette botte appartenait probablement à une noble. Et à dire vrai, cette constatation lui donna un certain baume au cœur. 
Sa courte vie en tant qu'humaine avait était marqué par la noblesse.
Elle avait passé une enfance dorée, marqué par l'opulence, au milieu de jolies choses et de personnes bien plus fréquentables que les idiotes ailées qui n'arrêtaient pas de lui faire des misères dans les lisières de la forêt. Revivre un peu de cette opulence - même cachée dans une maison pendant plusieurs semaines, ce qui était son plan premier lorsqu'elle arriverait dans une demeure quelconque - donnait à cette dangereuse aventure un peu plus de cachet. Bien sûr, il y avait plein de raisons pour que ça se passe mal, mais... disons que ça aurait pu être pire, du point de vue de la petite chose ailée.

Cette constatation faite, un soudain arrêt de la botte ramena Flavia dans la réalité. Une petite tête ne tarda pas à sortir de la botte, et dans l'inattention générale, Flavia observa un bas de pantalon qui appartenait à la personne avec laquelle sa carriole à patte discutait. La fée releva la tête pour observer peu à peu la suite de la tenue : d'élégantes bottes, un pantalon bien taillé, le début d'un manteau de fourrure et de très longs cheveux bruns- ainsi qu'un autre parfum, bien plus viril, qui fit sursauter la petite fée de part son étrange subtilité.


"..."

Ce n'était pas remarquable par la plupart des gens ici, parce qu'ils étaient de plus grande taille qu'elle. Mais quand on était plus petit, on ressentait bien mieux tout ce qui était lié aux cinq sens, parce que la plupart des sources qui les émettaient nous dominait de toutes les façons. La situation imposait donc à Flavia une fragrance aussi puissante qu'étrange... d'un coup de nez, la fée comprit que cet étrange couple ne devait pas être humain- sans pour autant comprendre ce qu'ils étaient réellement. Et cela la fit redescendre un peu dans la botte, l'impressionnant un peu et rendant ses joues légèrement rouges, par la gêne d'espionner des êtres si étranges.

Les deux émeraudes observèrent le duo terminer leur conversation, et elles furent emportées en même temps que leur propriétaire, alors que la botte montait dans une somptueuse calèche.
L'ambiance y était feutrée, presque secrète. Une autre jeune femme attendait sagement, assise sur la banquette, et avec un regard qui rendit Flavia perplexe, alors qu'elle gardait le haut de sa tête hors de la chaussure. La suite des évènements la fit gémir doucement, et cacher entièrement son crâne, ses petits doigts blancs agrippés au cuir pour seule source de trahison.

Flavia n'était pas entièrement étrangère à tout ce qui touchait au sexe, sans pour autant en avoir une idée précise- plus que ce qu'on lui avait imposé, en tout cas.
Plusieurs fois, elle avait été capturé par des personnes qui avaient un peu plus de suite dans les idées que d'autres, et qui l'avait déshabillé, coincé dans leur main, tripoté de part et d'autres avec divers objets ou avec leurs doigts. L'un d'entre eux avait même eu l'idée bizarre de lui donner quelques coups de langues, ce qui l'avait laissé interdite, et imprimé d'un mélange bizarre de sentiments, entre la gêne et quelque chose d'autre qu'elle n'avait pas forcément bien compris- étant donné que ça n'avait duré que quelques secondes avant que la fée ne lui balance son pied dans l’œil.
En somme, les rares évènements liés à ça, pour la féerique, était souvent aussi liés à une forme d'humiliation quelconque- ce qui ne l'avait pas empêché de ressentir cette curieuse sensation, aussi fugace qu'un coup de vent, vu que sa dignité de petite noble reprenait vite le dessus.

Cela dit, aujourd'hui, bien planquée dans le recoin d'une botte, c'était à elle d'observer des gens en train de se faire subir des gestes semblables- et qui n'avait pas l'air de trouver ça dérangeant ou anormal.
Malgré sa petite taille et sa capacité à ne faire toute petite, pour ainsi dire, l'ex-humaine n'avait jamais eu l'occasion de faire sa voyeuse, et elle avait encore un peu de mal à s'y risquer- sans se dire que, au fur et à mesure de l'effeuillage, sa cachette de fortune allait probablement devenir de moins en moins efficace.

15
"U-une fée? Un portail? De quoi tu me parle? Tout ce que tu me dit n'a aucun sens! Récapitulons, tu affirme être passé par le portail de mon jardin, et t'être par la suite retrouvé sans trop savoir comment dans mon tiroir à sous-vetements. Et tu affirme aussi que tu n'a pas été sage et que de ce fait on t'as transformé en fée? Qui t'as fait ça et quel genre de bêtises as tu fait?"

La fée cessa de tripoter son aile pour regarder son interlocutrice. En entendant ce que celle-ci avait à dire, elle lui fit les gros yeux. La remarque du portail, surtout, fut la première cause d'un soudain éclat de rire, qui faillit la faire tomber de son siège de fortune. Son rire résonnait comme le bourdonnement d'un insecte : tout aussi agaçant de part son ton narquois, le genre de rire qui éclatait dans la bouche de ceux qui croient tout mieux savoir que les autres. Malgré sa délicate situation, l'ex-humaine ne pouvait s'empêcher de se ramener toute seule à son ancienne condition de bourgeoise, toujours plus valable que les autres.

"Héhé, tu sais même pas comment ça fonctionne, les portails jusqu'à Terra ? Le portail de ton jardin.... pf-haha- Aïe !"

L'élan qu'elle prenait avec son rire finit par la faire tomber de sa boule de thé, déjà pas très stable. Le rire s'arrêta aussi vite qu'il était venu, et Flavia se releva en silence, les joues rouges et une de ses mains frottant l'arrière de sa tête, une moue tordant ses jolies lèvres.

"...E-et ça te regarde pas, c'que j'ai fais pour me retrouver comme ça..." marmonna-elle, essayant de retrouver contenance.

Tentative échouée, quand une nouvelle poisse lui tomba dessus, une fois de plus liée à sa petitesse : quelques gouttes de thé qui vinrent lui tomber dessus, éclaboussant son visage et ses habits dans une mare poisseuse et sucrée.

"H-hé ! Tu pourrais faire attent- haa !"

Avant qu'elle ait terminé sa plainte, un océan de papier absorbant vint la débarbouiller sans lui demander son avis, lui enlevant le maximum de liquide. Le mal étant fait, cela dit, cela ne suffit pas à sécher ses vêtements, qui, déjà peu couvrants, étaient désormais presque transparents, révélant un peu de la minuscule poitrine de la fée sous le pli de son habit. Elle ne sembla pas le remarquer, trop occupée à être surprise par ce bain inattendu et par la proposition de l'étudiante.

"Dis moi... tu t'appelle comment petite fée? Je suis vraiment confuse pour le thé... Laisse moi t'en offrir un peu! Je n'ai pas de tasse a ta taille par contre... mais tu peux boire dans la mienne si tu le souhaite!"
"H-heu... oui, je veux bien... si tu me le proposes..."

La petite créature se pencha sur la tasse, essayant de ne pas se faire aveugler par les volutes de fumée s'échappant du liquide ambrée. Elle se désaltéra autant qu'elle le pouvait, sur la pointe de ses petits pieds, faisant attention à ne pas tomber et vacillant dans le processus. Son voyage lui avait donné tellement soif, et elle était tellement concentrée dans sa tentative de boire sans tomber dans la tasse, qu'elle ne remarqua pas que la naissance de ses jambes et de ses fesses étaient entièrement révélées dans ce geste. Détail amusant, si la plupart des fées ne portaient pas de culotte (un peu trop humain pour elles, sans aucun doute), en bonne "fausse fée", Flavia arborait quant à elle un minuscule bout de tissu, aussi peu couvrant que le reste de ses vêtements.

Une fois qu'elle se sentit mieux, la brune s'éloigna le plus possible de la tasse, effrayée par une nouvelle rasade inattendue sur sa toute petite personne. Sans un merci, bien entendu.
Même si elle avait voulu en laisser échapper un, la soudaine proximité de la tête d'Hana la perturbait trop pour lui laisser l'occasion d'en placer une.

Le regard doré de la jeune femme était extrêmement déstabilisant. Elle avait l'impression de se retrouver toute nue face à cette paire d'yeux soudainement vorace, et la petite fée se sentit de nouveau vulnérable, ses ailes se rétractant vers le bas.


"Le corps d'une fée... ça ressemble à quoi? Montre moi... déshabille toi, je veux voir à quoi tu ressemble nue..."
"H-HEIN ? Q-quoi ?!"

Flavia gémit sous la surprise, entourant son corps mouillé par ses vêtements de ses minuscules bras blancs, le visage plus rouge qu'une paire de cerises.

"M-mais qu'est-ce que tu racontes, au juste, hein ?! C-c'est pour ça que tu m'as enlevé, hein ?!! Tu veux faire des..."

La peur sur son visage se transforma en colère, et elle battit des pieds en reculant, ses ailes battant l'air furieusement. Le couvercle du sucrier se souleva et se retrouva lancé sur Hana, où il rebondit rageusement sur son crâne, avant d'être suivi par plusieurs nuages de sucre lancés par des petites mains enragées.

"Il est hors de question que je f-fasse quelque chose comme ça... comme ça... d-devant toi !" cria-elle, le visage tout rouge, en continuant d'aligner ses pitoyables attaques, aveuglant plus que ne blessant Hana avec le sucre.
En fin de compte, quand il n'y eut plus de sucre, et que Flavia se rendit compte qu'elle était à court de munitions, elle se contenta de saisir une cuillère à café qui traînait par là, la brandissant vers sa cible en titubant...

...avant de finalement tomber sur la table, les quatre fers en l'air, vaincue par le poids de l'infidèle ustensile.


"U-uuh..."

Se frottant la tête pour la deuxième fois de la journée, Flavia releva le regard sur sa cible, et sa rage anéantie par la fatigue, se contenta de blêmir, en voyant tout le sucre sur le visage et les cheveux de la belle étudiante. Dans d'autres circonstances, ça aurait pu être drôle... si l'étudiante n'avait pas eu des moyens un peu plus persuasifs que quelques condiments pour contre-attaquer.

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