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Le palais d'ivoire / La Crise Nexusienne [PV: Serenos]

« le: mardi 19 décembre 2023, 23:19:26 »

- Dame Hilda ! Dame Hilda ! Quelqu’un ! À l’aide ! Ma dame ! Dame Hilda ne respire plus !

Les cris désespérés de la dame de compagnie d’Hilda, fille du vicomte du Lustre, résonnèrent dans les couloirs du palais d’Ivoire, alarmant gardes et résidents, tous se massant à la porte de la salle du trône.

Petroïka, Capitaine de la Garde, ainsi que Dimitrius, guérisseur de la famille royale, furent rapidement alertés de la situation. Rapidement, un cordon de sécurité fut déployé autour de la noble dame inconsciente alors que le maître-guérisseur l’auscultait.

Hilda du Lustre était une de ces personnes qui étaient reliés à la famille royal par un lien de sang, mais comme la plupart des nobles de Nexus, ce lien était faible, à peine assez pour qu’on reconnaisse les traits traditionnels de la famille royale, que ce soit dans son apparence ou dans sa prestance. Elle était fort jolie, mais comme son père avant elle, cette beauté n’avait pas cette pointe inexplicable de charisme.

Peu de temps pendant l’auscultation et le diagnostique de Dimitrius, entre enfin la Grande Duchesse d’Éblem. Les mains jointes devant elle, paume contre dos, le menton droit et digne, le regard rivé devant elle, elle s’avança sans adresser un regard aux témoins de cet événement. Elle s’arrêta aux côtés de Dimitrius et, sans bouger la tête, baissa les yeux sur le corps inanimé de sa lointaine cousine.

- Que s’est-il passé ? demanda-t-elle d’une voix calme, juste assez clairement pour être entendue par son interlocuteur.

- C’est le cœur, votre Grâce, dit le vieux maître. Il ne bat plus.

Eleanor tourna la tête vers Petroïka.

- N’était-ce pas le tour du second fils du vicomte de prendre place sur le trône d’ivoire, Capitaine ?

Comme mal à l’aise, celle-ci détourna le regard un instant, les yeux plissés pendant un moment.

- Oui, il me semble, votre Grâce.

- Allez me le chercher, soupira celle-ci, sur un ton marqué d’un brin d’agacement. Le connaissant, il doit s’être caché entre les cuisses d’une fille de joie des bas-quartiers en espérant qu’on ne le cherche pas. Je veux aussi qu’un messager soit déployé pour convoquer les prêtres du culte royal. Il faut refaire le rituel de purification au plus tôt. Le Roi de Meisa ne devrait pas tarder à arriver, et je refuse qu’il assiste à une scène aussi déplorable. Dimitrius, prenez trois hommes et tentez de réanimer Dame Hilda dans la pièce voisine, ou incinérez son corps si cela s’avère impossible. Quoi que vous fassiez, ne la laissez pas se métamorphoser.

Des pas agités se ruèrent alors jusqu’au cordon de sécurité, et la Grande Duchesse, pressentant d’autres nouvelles déplaisantes, se tourna vers l’origine de ces pas. Son regard croisa celui de Margaret, sa sœur ainée, les cheveux en bataille et la sueur sur son front témoignant de sa course effrénée.

- Eleanor… Eleanor, il…

Impassible, Eleanor la laissa reprendre haleine, sachant que quelle que soit la nouvelle, presser sa sœur ne l’améliorerait pas.

- Il est là, Eleanor… il est à nos portes…

Un silence grave tomba sur l’assemblée. Des regards et des murmures s’échangèrent, puis se rivèrent sur la Grande Duchesse, attendant ses instructions.

- Déplacez le corps, laissez tomber le rituel et le fils du vicomte. Je ne veux dans cette pièce que ceux qui ont besoin de l’être, les autres, hors de ma vue.

Immédiatement, l’audience se dispersa dans toutes les directions, vidant le vestibule menant à la salle du trône. Les quelques hommes et femmes restants firent venir leurs serviteurs et s’empressèrent d’améliorer leur apparence négligée avec une coiffure plus soignée et du maquillage, enfilant rapidement des robes de dignitaire par-dessus leurs robe de nuit pour se donner un peu plus de prestance avant de s’enfoncer, à la suite de la Grande Duchesse, dans la salle du Trône.

Malgré l’inconfort que cela lui prodigua, Eleanor prit place sur le trône d’ivoire, et immédiatement sentit les dizaines de petites aiguilles de fer, encore souillées du sang d’une autre femme, s’enfoncer dans ses membres et son dos, maudissant le Roi de Meisa de s’être présenté aussi rapidement. Elle grinça des dents pour ne pas laisser paraître sa douleur et tourna la tête vers Margaret.

- Dis-moi qu’il n’y a pas eu d’incident.

La sœur de la duchesse ne répondit pas.

- Margaret ?

- Une faille s’est ouverte dans la cour. Les soldats sont déjà sur le coup, mais…

- Mais il verra sûrement ce qui se passe.

Elle hocha de la tête.

Peste et malédiction, pensa-t-elle en se mordant la langue.

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Prélude / La Grande Duchesse Eleanor vi Luciem! Sonnez les trompettes! [Vanéalidée !]

« le: dimanche 17 décembre 2023, 07:23:24 »

Introduction du concept de personnage

Eleanor existe dans une version de Terra où la famille royale de Nexus a connu une fin subite et inexpliquée, plongeant le royaume dans le chaos. Le Nexus dans lequel vit Eleanor n’est plus dans un statu quo ; Ashnard est en train de gagner, et des monstres, autrefois contenus, ont proliférer au point que Nexus subit leur sauvagerie.

La disparition des Ivory, à jamais, a changé le cours du destin de Nexus. La dynastie ancestrale avait régné sur la Cité-État et ses états-vassaux pendant des siècles, un règne incontesté en dehors de la course au trône et les combats fratricides qui ont mené à l’extinction graduelle mais inévitable de leur lignée. Comme la dernière Reine était la seule qui possédait assez de légitimité pour siéger sur le trône, et qui avait hérité des puissants pactes magiques ayant protégé Nexus depuis des siècles, le royaume est maintenant sans chef précis, et surtout sans défense.

Entre Eleanor vi Luciem, une des plus puissantes femmes politiques de Nexus. Dû à son lien de sang avec les Ivory, comme tous ses ancêtres remontant jusqu’à Valence III de la Dynastie Ivory et une seconde fois par Rhadamante IV Ivory, elle est non seulement la cousine au second degré de la dernière souveraine de Nexus, elle est également l’une des rares personnes autorisée à prendre place sur le trône d’ivoire et à porter la Couronne Royale, une responsabilité qu’elle partage avec les Haut Seigneurs et Dame de Nexus ayant également le sang des Ivory dans leurs veines.

Une grande ombre s’étend maintenant sur Nexus, et faute d’un souverain légitime, le conseil de Régence se voit maintenant forcé d’emprunter la puissance politique des Grands Seigneurs de Nexus pour lutter contre les forces Ashnardiennes. Eleanor et les seigneurs de Nexus, qu’ils soient alliés ou rivaux, doivent répondre à l’appel et trouver un moyen de coopérer, ou voir la Fédération Nexusienne être englouti par leurs ennemis.

Histoire

Eleanor vi Luciem, l’actuelle Grande-Duchesse d’Éblem, est née de l’union du Grand-Duc Sabrian vi Luciem et de son épouse, Narissa vi Luciem, née vi Cantarelli, il y a près de vingt sept hivers.

Sabrian était le frère du grand-père de la précédente et disparue souveraine de Nexus, Rhadamante IV, né dans les dernières années de vie de celui-ci, avec une différence d’âge de plus de quarante ans entre sa naissance et celle de son frère. Ayant refusé le trône pour prendre le titre de sa mère, la Grande Duchesse d’Éblem, Sabrian ne participa pas aux conflits fratricides ayant déchiré sa famille.

Narissa, pour sa part, était une femme de la haute société. Sa famille, les Cantarelli, sont réputés pour avoir une place d’importance au sein de la noblesse Nexusienne. Bien que leur mariage soit arrangé, l’union de Narissa et de Sabrian était réputée pour avoir été plutôt harmonieuse, et si la tentative des Cantarelli de s’infiltrer dans les affaires d’Éblem était plus qu’évidente, il semblerait que cette union n’ait pas participé à un essor escompté.

Eleanor naquit comme huitième enfant du couple, au terme de leur seizième année d’union, ainsi que le dernier, car les complications de l’accouchement la privèrent de sa mère. À la suite de ce décès, le Grand-Duc prit en charge l’éducation de sa fille, chose assez surprenante dans une société hautement patriarcale et peu enclin à l’épanouissement des femmes.

L’éducation prodiguée par le Grand-Duc, à sa propre admission, visait à préparer sa plus jeune fille à lui succéder. Pour lui garantir un avantage, l’éducation du Grand-Duc se porta principalement sur l’administration du territoire, des ressources et même une formation militaire en l’enrôlant à titre d’apprentie dans l’Ordre de Chevalerie du Lys Doré, affilié au Grand-Duché. Bien qu’elle ne participa jamais au moindre combat, en grande partie parce que le Grand-Duc ne l’aurait jamais permis, elle fut formée à l’art de la guerre par le Chevalier-Capitaine Duncan, et appris à coordonner une armée, ainsi qu’à gérer une chaîne de ravitaillement.

Pour Eleanor, le destin semblait plutôt paisible ; Nexus avait une reine à en devenir, Éblem était une contrée stable et, de plus, la plupart des membres de sa famille se désintéressaient complètement de succéder Sabrian ; ses deux frères ainés s’étaient même empressé de rejoindre l’armée Nexusienne, et ses sœurs ainées furent pour la plupart mariée dans un effort commun de renforcer l’influence de la famille ou pour répondre à leurs ambitions respectives, avec seulement Eleanor et la plus jeune cadette, Margaret, refusant stoïquement de prendre un mari ou une épouse. Un destin paisible, mais qui, malheureusement, dépendait de beaucoup trop d’événements externes.

Eleanor succéda Sabrian suite à son abdication, un jour qui coïncidait étrangement avec son vingt-cinquième anniversaire. Margaret, sa sœur, s’éleva au titre d’héritière potentiel, devenant sa seconde, et Sabrian se reléguant lui-même à titre d’assistant, jouissant notamment d’une plus grande liberté d’action et, accessoirement, d’une charge de travail nettement réduite, se satisfaisant d’entretenir les responsabilités quotidiennes de sa maison ainsi que son réseau d’information.

L’année suivante, cependant, la nouvelle frappa ; Elena Ivory, la Reine de Nexus, avait disparu, laissant le trône vide. Ashnard, pour sa part, reprenait son offensive contre la Fédération et leurs complices reprenaient leurs activités de piraterie dans les eaux territoriales de Nexus. En tant que descendante des Luciem et des Ivory, Eleanor réagit rapidement et convoqua les seigneurs les plus puissants du Royaume pour un sommet, à la solde duquel une réalité s’imposa ; les Ivory n’étaient plus, mais Nexus était toujours debout. Le sang ancien qui coulait dans les veines des Seigneurs était encore assez fort pour que les anciennes magies perdurent même sans la présence d’une Ivory sur le trône. Malheureusement, personne n’avait l’influence requise ni la légitimité nécessaire pour prendre le pouvoir du Royaume, résultant à la mise en place d’un conseil de régence, auquel siégeaient maintenant les chef des familles nobles ayant des liens reconnus avec la famille royale.

Pour maintenir les protections de Nexus, aussi défaillantes soient-elles, les descendants des branches secondaires de la famille royale prennent place en alternance sur le Trône d’Ivoire, converti en catalyseur qui utilise le sang et la volonté de ces individus pour remplir cette fonction et protéger Nexus des plus terribles horreurs surnaturelles se cachant dans les ombres et par-delà le voile.

Nexus n’était pas encore perdu.

Pas encore.

Apparence

Eleanor est une jeune femme dans la vingtaine, vantée pour sa grâce et son élégance. Bien que jolie, certains lui trouvent un air froid et fier qui l’éloigne de ses semblables et l’élève au-dessus du commun. En tant que femme de la noblesse, elle est démontre une remarquable maîtrise d’elle-même, passant de sa posture, toujours droite et digne, à un contrôle parfait sur ses émotions, lui donnant un air mature et contrôlé. En public, elle est toujours vêtue avec opulence, portant des robes et des bijoux d’artisans de renom et de talent incontestable, préférant largement l’or, le noir et le bleu.

Comme la plupart des Luciem, elle a hérité des traits commun de ses ancêtres, à savoir une chevelure brune et des yeux d’améthyste. Elle a cependant, selon certaines discussions peu élégantes, un corps « banal » ou « sans fantasie ». Loin de l’offenser, elle porte cette description comme un badge d’honneur, car de leur besoin de la rabaisser, ils ne font que démontrer leur jalousie.

Personnalité

Étant née dans un privilège indéniable, débutons par les défauts notables de la Grande Duchesse.

Comme beaucoup de nobles, elle surestime énormément la valeur de son temps et de son attention, et le seuil de celui-ci donne une nette impression que seule la catastrophe est une justification valide. Elle a beaucoup de mal à conceptualiser qu’une personne de son rang puisse être déranger pour autre chose que les problèmes les plus graves (et considérant que le monde semble toucher à sa fin, autant dire que les problèmes graves se bousculent).

Elle est également très sensible à l’étiquette et au système de caste ; personne ne la verra adresser la parole à un bourgeois sans titre, un paysan ou un esclave, ou si elle y est contraint, un intermédiaire agira assurément à titre de porte-parole. Les infractions à l’étiquette la frustre énormément, parfois au point de la colère et du mépris, sauf si la situation exige de s’en départir (elle ne demanderait pas, par exemple, la tête d’un soldat de basse naissance si celui-ci initie un contact physique si, par la même occasion, sa vie est en danger et requiert une intervention immédiate).

Elle est également très exigeante sur la qualité de son alimentation ; seul les vins de bonne qualité et les repas soigneusement préparés franchissent ses lèvres ; inutile de lui proposer de l’eau du puit ou une brochette de viande cuite sur le four ; soit son cuisinier personnel et son sommelier lui procurent sa nourriture, sinon elle peut bien décider de mourir de faim sur place.

En contrepartie de son tempérament, c’est néanmoins une femme de réalité. Intelligente et perspicace, elle est capable d’organiser une résistance et un banquet en même temps, et ce sans imposer une charge supplémentaire sur les épaules du peuple. Ses talents d’organisatrice et de trésorière ont permis, jusqu’à maintenant, de maintenir Éblem ainsi que Nexus au complet hors du gouffre économique dans lequel sombre incessamment les fonds publics.

Elle est également capable de deviner, par la posture, le langage et la gestuelle, l’origine d’une personne, son éducation et son statut, ce qui lui permet notamment d’identifier un espion ou un noble incognito.

Malgré son manque de compréhension en matière de magie, elle est suffisamment sage pour reconnaître que c’est un art qui vaut mieux laisser aux experts. Ce qu’elle en comprend justifie qu’elle n’y accorde que l’attention la plus minimale, assez pour être sur ses gardes, mais pas assez pour la comprendre.

Elle est très peu intéressée par la romance, au point que ses gens craignent qu’elle ne laisse le Grand-Duché sans succession. Cependant, sans être complètement frigide, elle n’a jamais rencontré une personne capable de la faire réagir.

Capacités/Pouvoirs

Sang ancestral : Le sang ancestral qui court dans ses veines appartient partiellement à la famille royale, ce qui lui permet, notamment, de prendre place sur le trône d’ivoire. Le sang de la famille royale a également différente propriétés encore mystérieuses. À noter que cela ne fait pas de la Grande-Duchesse ou de ses lointaines relations des magiciens, bien qu’il y a assurément un mage ou deux dans la généalogie. Le sang a des propriétés magiques, mais pas le récipient.

Trône d’Ivoire : Le trône d’Ivoire, autrefois simplement le siège du souverain de Nexus, est maintenant un artéfact magique servant notamment à la communication, la logistique et surtout à la protection du Nexus. Lorsqu’un membre possédant le sang ancestral y prend place, le sujet y est immobilisé, sa conscience est immédiatement envahie par le trône alors que sa force vitale est drainée. Le sujet gagne notamment la capacité de coordonner et de contrôler le torrent d’énergie magique circulant sur le territoire Nexusien, principalement en le canalisant pour empêcher les incursions de créatures surnaturelles et pour maintenir les barrières de protection qui empêchent les monstres d’entrer sur le territoire du Nexus. Le sujet est également capable de communiquer télépathiquement avec des magiciens ou des personnes utilisant des artéfacts de communication sur longue distance.