Centre-ville de Seikusu / Choke me like you hate me but you love me. || Pv. Ryo
« le: lundi 23 mai 2022, 15:30:53 »Elle marche un moment sur les chemins de fer de la ville, elle remonte les marches du métro vide à ces heures-là. Ainsley aurait certainement emprunté un autre chemin, mais Lyra sait que celui-ci est plus rapide, plus sûr aussi. En montant les marches du métro, elle attrape une clope qu’elle place entre ses lèvres avant de l’allumer avec un briquet noir, simple, elle l'agite, capricieux. Ses yeux roulent légèrement sur le bitume craquelé par endroit, l’heure tourne, le temps presse, elle accélère. Elle érafle son tailleur hors de prix et peste silencieusement au détour d’une rue. Tiens, des gens la regardent. Elle les toise. Elle a l’air suffisamment en forme pour faire usage de sa force, mais ses cernes gommées par le maquillage ne mentent pas aussi bien qu'elle.
Elle approche d’un commissariat, elle y entre en poussant la porte avec son pied. Elle a des bottines très peu confortables pour elle, noires. Un tailleur sur mesure tout à fait élégant mais… Ce n’est pas son style de s’habiller comme ça, pas du tout même. Une veste, pantalon noir et une chemise blanche, très légèrement transparente qui laisse voir... Le rouge d'un sous-vêtement bien trop élégant pour être ignoré. Elle toussote très légèrement vers un des types pour qu’il s’approche. “Tu seras mignon d’aller me chercher ton supérieur.” Dit-elle sèchement sans avoir éteint sa clope, elle souffle la fumée vers le visage de son interlocuteur. Lyra prend une voix légèrement plus grave pour parler comme Ainsley, appuyant sur des mots pour qu'ils rentrent mieux dans leurs esprits étroits. Oh elle doit l’avouer, ça l’amuse un peu. Euphémisme. Lyra est assez grande pour une femme, mais Ainsley était certainement un tout petit peu plus grande qu’elle. Caucasienne et son teint la trahirait si elle n'avait pas pris le soin de se maquiller à la perfection. Elle porte à nouveau la cigarette à ses lèvres avant de prendre une longue taffe qui brûle le fond de sa gorge. Elle étire un sourire satisfait et elle s’assoit sur un des bureaux en attendant, les jambes croisées.
Ses yeux piquent un peu à cause de la fatigue, bien droite, l’air détaché de ce qu’il se passe et le regard courroucé pour une raison inconnue. Oh Arès connait la raison, cette enflure qui couvre son dos d’hématomes. Lyra souffle doucement sa fumée et lorsque le supérieur fait son apparition, il a l’air méfiant. Et c’est bien normal, vu la réputation d’Ainsley.
Pas la sienne. Non, Lyra ne fait pas détourner les yeux, ni les baisser, elle fait tourner les têtes après quelques mots, avant de disparaître, de s’éclipser à jamais pour que jamais personne ne la saisisse. Jamais personne n’attrape ses cheveux, sa gorge, ne l’écrase contre un mur. Lyra souffle à nouveau. “Je suis venue parce que je sais votre … réputation.” Dédain et mépris en regardant les alentours, elle lève les yeux vers le plafond, insolence. Peut-être qu’elle en fait un peu trop, mais en tout cas, le supérieur n’y voit que du feu. “Et que vous serez tout à fait ravi d’exécuter quelques…cloportes qui gênent un peu trop.” Lyra sent une goutte descendre le long de sa colonne vertébrale. C’est une emmerdeuse pas une mafieuse mais qu’est-ce qu’elle fout… Avec toutes les horreurs qu’elle a vu, elle veut juste les arrêter. Empêcher ça, c’est humain, non ? Lyra reprend sans laisser le temps au type de parler. “Oh, en ce moment même, un arrivage d’armes, il faudrait se dépêcher et décoller son gros derrière de sa petite chaise pour les en empêcher.”
Lyra tourne ses yeux vers l’un d’eux, elle étire un sourire légèrement. Satisfaite. Avant que son petit sourire se dérobe pour se changer en un… Plus moqueur. Plus fourbe, ça, c’est Lyra. Elle est bien là, sous son maquillage. Elle tapote entre ses mains. “Eh bien qu’attendez-vous, que j’y aille moi-même ?” Lyra regarde le supérieur, un regard noir. Elle donne l’adresse puis passe devant le type qu’elle regardait plus tôt. “Il faut quelqu’un de fort pour ça.” Elle plisse les yeux, malicieuse vipère, elle touche du bout des doigts l’épaule du type face à elle. “Mouais, ça devrait suffire. Je reviendrais dans quelques temps. Et n’ayez pas l’idée de me suivre. Je nous rends un service commun.” Elle s’approche de la porte, elle étire un sourire légèrement avant d’écraser sa clope une fois dehors. Elle en reprend une autre.
Tout ce temps, le supérieur fait signe à ces gars de pas faire de conneries, s'ils peuvent la coffrer après le reste de tous les sbires, ce sera largement mieux que de l'avoir ici et maintenant, elle.
Une fois que la belle “blonde” s’est éclipsée, le supérieur envoie ce type que la donzelle a plus ou moins désignée. Ryo. Fricoter avec la mafia, c’est sans doute une mauvaise idée, mais visiblement le supérieur tient à ce que ce soit bien fait et discrètement.