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Sujets - Madeleine

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1
Le palais d'ivoire / Dans la fleur de l'âge [Elena Ivory]
« le: mardi 02 octobre 2018, 23:35:29 »
La calèche s'arrêta juste devant un arbre assez gros pour y procurer de l'ombre. Les serviteurs se hâtèrent de descendre et de fournir l'aide nécessaire aux chevaux et aux voyageurs. Une fois l'installation faite, le couple présent à l'intérieur put sortir - une femme et un homme habillés avec goût et soin, visiblement heureux de leur voyage et de leur destination. La femme arborait une robe ocre d'inspiration victorienne, allant parfaitement avec l'or de ses cheveux. L'homme lui tenait le bras, sa moustache brune se soulevant dans un sourire satisfait, à la vue d'une des immenses tour d'ivoire du somptueux palais. Leur contemplation cessa quand le bruissement d'une épaisse robe vint à leur rencontre - à ce moment-là seulement se retournèrent-ils, pour observer leur fille avancer vers eux.
Équipée de sa fidèle ombrelle, la jeune femme était trop occupée à observer d'un œil rond les alentours pour leur rendre le sourire qu'ils lui offraient. C'était la première fois que Madeleine venait dans la cité de Nexus, à fortiori prés des portes du Palais, et chaque instant sans un coup d’œil dans les paysages et esthétiques était un coup d’œil de perdu pour elle. Quand l'adolescente avait entendu ses parents lui dire qu'elle les accompagnerait pendant leur visite de courtoisie, seule la bienséance et la migraine qui lui prenait depuis le début de la journée l'avait empêché de sauter de joie.
Elle n'était pas ce qu'on aurait pu appeler une fille d'extérieur. Chaque sortie lui coûtait un peu trop de force pour que ses parents envisagent de lui faire faire autant de route très souvent. Cette fois-ci, cependant, les menaces extérieures autour des frontières du pays s'étaient renforcées. La Révolution battait toujours son cours, même hors de la cité. Madame avait préféré prendre son enfant avec eux, un pressentiment la pesant. Elle avait déjà des difficultés à laisser sa fille seule, malgré la compétence évidente des serviteurs sélectionnés par elle-même en personne, mais dans ces circonstances-là... c'était encore plus compliquée. Son époux avait refusé tout d'abord, faisant valoir la santé délicate de sa fille, mais les lubies de sa femme avaient fini par triompher. Il voyait maintenant cette situation comme une opportunité d'observer les capacités actuelles de sa progéniture à vaquer dans le vaste monde sans tomber malade ou s'épuiser. Le Marquis espérait que les bons traitements donnés à son enfant l'avaient renforcé. Qui sait, peut-être auraient-ils une agréable surprise.
Madeleine, elle, jubilait. Sous sa lourde coiffe de mousseline et de dentelles, le joli masque de la bienséance ne laissait rien paraître, mais dés le début du voyage, une grosse boule de bonheur s'était installée dans sa poitrine. Les heures passées à observer les paysages défiler par la fenêtre du véhicule l'avaient rendu rêveuse, et avec le Palais désormais sous ses yeux, elle avait envie de pousser un cri de joie. L'excitation l'empêchait de trop ressentir les tensions qui s'étaient accumulées dans ses jambes. Quelle aventure ! Il lui tardait tant de voir l'esthétique intérieure du Palais, d'observer les gens de la cour, les tentures et les tableaux... la Reine et ses conseillers !

Vraiment, c'était une expérience pour elle. Ses parents la connaissant bien, sa joie était visible à leurs yeux, et leurs sourires s'intensifièrent. Voir leur fille si loin du château, en plein milieu du monde, était quelque chose d'inédit, de franchement bizarre, même. Soudain un peu anxieuse, sa mère vint à elle et la vérifia sous toutes les coutures, pour éviter une mauvaise surprise une fois dans les couloirs, mais également pour vérifier si sa fille n'était pas trop pâle ou un peu fiévreuse.


« - Est-ce que tu as bien pris toute la médecine que l'on t'as donné, ce matin ? Tu n'as pas mal, où que ce soit ?
- M-mère, non, je vais bien, vraiment... »

Ce soudain élan maternel embarrassait un peu sa fille, qui ne voulait absolument pas se faire remarquer - et surtout pas pour de telles raisons. Les quatre potions que l'on lui avait donné ce matin devaient agir actuellement, et sa mère en avait encore un stock complet dans son sac à main. Honnêtement, il n'y avait pas de raison pour qu'elle se fasse pouponner ainsi.

« - Olivia, tout va bien, intervint le Marquis, posant une main rassurante sur l'épaule de sa femme. Vous avez déjà posé ces questions à Madeleine durant le voyage, et la réponse a été la même.
- Je ne veux juste pas que- enfin, elle n'est pas habituée à partir si loin et...
- Tout ira bien, Mère. Vous avez un stock complet de potions dans votre sac à main, non ? Tant que vous êtes tous les deux avec moi, je ne crains rien  ! »

La dame effleura de la main sa sacoche, effectivement remplie de fioles qui tintèrent sous le mouvement. Rassurée, elle finit par hocher la tête, et laissa sa fille se placer entre eux deux, avant d'avancer tout trois vers les portes du Palais. Les gardes les laissèrent passer après une brève conversation et quelques vérifications mineures.

L'intérieur du Palais d'Ivoire se révéla encore plus impressionnant que son extérieur. Les Blancpré étaient habitués, comme tous les nobles, à des architectures somptueuses et travaillés. La matière qui composait l'ensemble du bâtiment était ici sans cesse mise en valeur, du haut plafonds jusqu'au sol qui claquait sous les talons. Tout ce blanc se mariait avec les couleurs froides et chaudes, les reliures dorées sur les murs, les vases de fleurs fraîches et les uniformes des serviteurs. Ceux-ci effectuaient leur travail en misant sur la discrétion. Au loin, un orchestre jouait une mélodie qui pouvait sûrement s'entendre à travers tout le Palais. L'ambiance était vivante et charmante.
Le portrait de la Reine se dévoilait dés que l'on passait les hautes portes, laissant entrevoir à chacun qui était à la tête du pays. Madeleine s'attarda sur la peinture qui prenait une large place sur le mur. Elena Ivory ne lui avait jamais été présenté autrement que par des paroles, l'image que l'adolescente s'en était faite ne correspondait pas trop à la réalité. La Reine paraissait bien jeune, assise dans le gigantesque trône, une expression à la fois sérieuse et bienveillante sur le visage. La blonde n'avait pas pensé à s'informer sur son âge - et il y avait peu de chances pour que le sujet soit abordé actuellement. La blonde cessa son inspection et rejoint ses parents toujours en mouvement, son observation l'ayant laissé un peu à la traîne. Sa mère lui lança un regard un peu sévère.

Un serviteur franchit l'une des portes, appelé par quelques battements de main de la part de ses collègues. Un peu mieux habillé et plus grand que les autres, il se présentait probablement comme un esclave un peu mieux gradé. Accompagné de plusieurs soubrettes, il offrit une longue révérence étudié à la famille arrivante.


« Mon Sieur, ma Dame, je vous souhaite la bienvenue au Palais d'Ivoire. Le voyage a-il été agréable ? »

Quelques convenances se firent, en échangeant quelques banalités. Madeleine observait discrètement ses parents et calquait ses moindres gestes sur eux en conséquence. La conversation n'avait pas de place pour elle, et l'excitation descendait un peu. La blonde pouvait sentir à présent le bas de son corps émettre de légères protestations. Cela faisait bien longtemps qu'elle avait autant fait bouger son corps, à bien y réfléchir. Pour éviter de trop y penser, elle huma le parfum des roses prés de leur position. Elle pensa aux jardins d'où devaient provenir ces fleurs, probablement au sein du Palais même, et cela lui redonna du baume au cœur.
La conversation finit par diminuer, laissant place aux indications du serviteur.


« ...nous vous prions d'excuser l'absence de notre Reine dés à présent. La matinée a été consacrée à quelques réunions prioritaires, et le temps s'est probablement un peu joué d'elle et de ses conseillers, expliqua-il, en accompagnant ses excuses d'une nouvelle révérence. Nous allons vous installer dés à présent à la table des invités, l'heure du déjeuner approchant ! Nos servantes vont vous aider à vous débarrasser. »

Un groupe de soubrettes tendait déjà les mains, pour aider la famille à retirer capes, vestes et autres détails entachant leur confort. Une terranide s'empressa de ramasser les affaires que Olivia lui tendait, et ses yeux s'attardèrent sur son sac, que la femme ne lui tendait pas.

« - J'aimerais conserver ceci, s'il vous plaît, expliqua poliment la noble.
- Ah, ma Dame, répondit le serviteur mieux gradé, je suis navré de vous l'apprendre, mais avec les circonstances extérieures, les mesures de sécurité se sont drastifiées. Nous ne laissons plus aucune sacoche de quelque sorte que ce soit entrer dans l'enceinte du bâtiment.
- Oh... et une simple fouille ne permettrait pas de...
- C'est ce que nous faisions, auparavant. Jusqu'à ce qu'une troupe d'aventuriers conviés entre nos murs ne nous dérobe les cuivres, à l'aide d'un portail masqué par un objet ensorcelé, comme, heu... comme le vôtre, conclut-il maladroitement.
- ...Vous insinuez qu'une noble pourrait avoir l'idée de voler, à fortiori dans un lieu où elle est si aimablement conviée ? »

Le ton de la dame était toujours calme, mais un peu de fraîcheur venait en parfumer le ton. Madeleine tressaillit un peu. Elle savait pertinemment que sa mère n'apprécierait pas d'être fouillée de toutes façons, puisque la fouille dévoilerait l'ensemble du contenu médical, et que des explications devraient être fournises. Ses parents n'aimaient pas attirer l'attention sur les tracas de leur enfant, et leur enfant n'aimait pas que l'on attire l'attention sur ses tracas. Elle avait toujours une peur bleue que cela entache l'image de sa famille, et que elle et ses parents deviennent une source de ragots et de moqueries à cause de cela. Aussi se permit-elle d'intervenir.

« - Mère, il n'y a rien de réellement nécessaire dans cette sacoche, n'est-ce pas ? »

La femme jeta un coup d’œil surpris à sa fille, et celle-ci se rendit compte trop tard que son intervention pouvait passer comme légèrement insolente. L’anxiété le lui avait fait oublier. Un nouveau regard sévère le lui rappela. L'adolescente baissa la tête, alors que sa mère cédait et donnait sa sacoche à la servante, qui l'ajouta à la pile de vêtements et d'accessoires. Une fois le bazar emporté et la petite troupe de nouveau en marche, les deux femmes discutèrent discrètement.

« - Je suis désolé, mère, je voulais juste-
- Ne m’embarrasse pas en présence de la Reine et de ses représentants de justice. C'est tout ce que je te demande.

En entendant sa mère la tutoyer soudainement – quelque chose qu'elle et son père ne lui réservaient que pendant leurs mauvaises humeurs – Madeleine se sentit très mal à l'aise.

- Mais je... je n'aurais pas besoin de ces potions de toutes façons, je suis en pleine forme.
- Et ton tonique, dis-moi ? »

La jeune blonde sentit une petite boule se former dans son ventre. Sa mère avait effectivement, en plus des potions, pensé à emmener le fortifiant que sa fille prenait tous les midis pour éviter n'importe quel petit souci au cours de la journée. Malheureusement, celui-ci était aussi resté dans le sac. L'adolescente essaya de ne pas s'en faire et haussa les épaules.

- Je n'en aurais pas besoin non plus...
- J'espère pour toi. »

La conversation fut conclue en ces termes, prononcé d'un ton sec. La dame se retourna ensuite vers le devant du cortège, qui arrivait aux portes de la salle à manger. Comme on pouvait s'y attendre, celle-ci était également très luxueuse, lumineuse. La seule chose qui pouvait différer de l'imaginaire collectif d'une salle à manger royale était la table qui y trônait – ce n'était pas une longue table austère où chacun mangerait dans son coin, mais une table ronde, assez large pour permettre un confort optimal, mais assez étroite pour permettre une intimité minimale. La famille fut installée d'un côté de la table, tandis que les sièges réservés à la Reine et à quelques-uns de ses conseillers restaient vides. Madeleine se retrouvait encore une fois entre ses parents.

« Êtes-vous bien installés ? S'enquit le serviteur. Sa Majesté ne devrait pas tarder à arriver, nous avons déjà envoyé quelqu'un pour l'avertir de votre venue. Souhaitez-vous des rafraîchissements en attendant ? »

Les politesses étaient de mise, pour faire oublier l'attente. Le couple ne semblait cependant pas trop regardant sur un peu de retard. Madame était plus occupée à jeter des regards sévères à sa fille, dont la tête maintenant séparée de sa coiffe était baissée, et un peu rouge. Les mains sur les cuisses, l'adolescente attendit de ne plus sentir les yeux de sa mère la fixer pour relever le regard. En face d'elle, au-dessus du siège vide, une pendule d'or indiquait midi et quart.

2
Ville-Etat de Nexus / Friends or Foes [Les Intrigantes]
« le: jeudi 20 septembre 2018, 11:08:07 »
La musique de l'orchestre résonnait sur les gigantesques murs de la salle de bal, ce soir-là.

Le domaine des Blancpré était d'habitude plutôt calme, malgré la vie qui y fourmillait. Néanmoins, ce jour-là, l'ensemble des serviteurs s'était agité tout la journée pour mettre en place les derniers préparatifs de la réception qui allait avoir lieu le soir-même. L'ensemble du château avait été nettoyé et redécoré avec goût : les tentures avaient été remplacées par d'autres blanches et roses, des bouquets de lys et de roses embaumaient les couloirs, et les verres de champagne et de vin semblaient suivre chacun des invités dans le mouvements des mains gantés. Les murs alternaient entre fenêtres gigantesques et impeccables et imposantes peintures de chacun des membres de la famille. Le brouhaha ambiant couvrait la musique de fond et s'étalait partout, du centre du château aux somptueux jardins de la propriété, composé de paroles douces et de rires toujours bien placés. Une satisfaction générale pigmentait l'ambiance de cette agréable soirée, qui n'était ni la première ni la dernière du domaine.
Ce bal avait lieu chaque année à la même époque, et nécessitait une semaine de travail entière afin que toutes les formalités soient remplies et que l'on puisse y ajouter quelques fioritures, discrètes mais essentielles. Les propriétaires des lieux s'en assuraient d'eux-mêmes : le Bal de la Blanche était toujours parfait, et celui-ci serait tout aussi parfait que ses quatorzes autres semblables qui l'avait précédé.
Ce bal était célébré depuis la naissance de la fille du domaine, et était une excellente manière de lui rendre hommage. L'appellation, au début si vivante et pleine de sens, n'était aujourd'hui qu'un murmure inscrit sur les faire-parts et symbolisait plus une excuse pour faire la fête qu'un véritable hommage à l'enfant de la famille. Pour preuve, peu de personnes s’enquéraient de la rare présence de celle-ci durant la réception. Tous savaient que son état de santé était aléatoire, et personne n'osait en parler de vive voix, le fait ayant toujours un léger goût aigre pour les deux parents. Ceux-ci ne le mentionnaient pas davantage qu'il ne le fallait, par ailleurs, et c'est ainsi que l'ensemble des paroles prononcés pendant la fête évoquaient plutôt la splendeur du mobilier, la qualité des amuse-gueules ou encore le talent de l'orchestre plongé dans le son de leur Waltz.

Cela ne gênait pas l'intéressée en soi, cela dit. La seule chose qu'elle pouvait regretter, c'était que l’accès aux plus grands bibliothèques du château, qui se trouvaient juste au dessus de la salle de bal, était dissimulé par d'épaisses tentures apposées le matin même. Ce qui signifiait que l’accès en était bridé. Madeleine ne possédait pas vraiment la fierté déplacée de ses parents et du reste de sa famille, et elle ne se souvenait de toutes façons pas que ce bal ait vraiment été jamais été en son honneur. Comme à l'habitude, on lui demandait simplement sa présence durant le toast de milieu de soirée, si elle était en état - par chance, pour cette année, son corps le lui autorisait - et la petite noble pouvait ensuite retourner vaquer à ses occupations, après avoir salué quelques convives proches des maîtres de maison et avoir répondu à quelques-unes de leurs questions sommaires et banales.

Chaque année, quand elle pénétrait dans l'immense salle de bal où la plupart des convives se réunissaient tout au long de la soirée, Madeleine voyait régulièrement les habitués et mémorisaient leurs visages. Après quelques années à reproduire ce schéma, certains visages n'étaient que réminiscences qui se faisaient à peine remarquer par les grands yeux couleur chocolat. Mais les nouvelles têtes sautaient toujours aux yeux de l'adolescente, et elle aimait se tenir prés de son père durant ce processus, pour lui demander discrètement l'identité des nouveaux venus. C'était très utile au cas où si une pointure venait vers eux pour discuter avec ses parents : Madeleine connaissait ainsi l'identité de la personne et quelques menus détails qui permettaient de glisser une flatterie avantageuse et parfaire la réputation de la famille. Une manie naturelle auprès des enfants des nobles du royaume.


« - ...et cet homme, prés de la fenêtre, qui est-il, Père ?
- Le comte Blondrain, il m'a aidé à repousser les Révolutionnaires lors de la dernière lune.
- La femme qui est pleine à côté du buffet, elle ne se trouvait pas non plus là lors de la dernière réception, n'est-ce pas ?
- Non, en effet, c'est l'une des concubines du Marquis de Kylne, elle attends un heureux évènement pour Mai prochain. »

Ce moment n'était en rien une corvée pour le père, qui n'avait de ressentiment que pour la condition de sa fille, mais pas sa fille elle-même, formidable source de culture et de conversation. Celle-ci était toujours curieuse et inquiète de ternir la réputation de la famille, voilà pourquoi elle quémandait de son temps et pourquoi il appréciait de lui en donner. Néanmoins, il ne comprit pas de quoi parlait ensuite sa fille, et lui demanda de répéter, sûr d'avoir mal entendu.

« - Je vous parlais de ces trois demoiselles, au fond de la salle, prés des tentures. Je ne me souviens pas avoir notifié leur présence au cours du bal dernier...
- ...Je dois dire que... moi non plus...  »

L'homme se gratta doucement la tête, le regard toujours tourné vers ces jeunes femmes qui stimulaient définitivement un gros trou de mémoire sous son crâne. Sa femme le remarqua et se fit un plaisir de prendre sa place pour répondre à sa fille :

« - J'ignore l'identité des trois, mais l'une d'entre elles est une héritière d'un domaine lointain, Maryse m'en a parlé tout à l'heure. La jeune femme aux cheveux blonds.
- C'est une fille d'un de nos partenaires, Mère ?
- Pas tout à fait. Pas encore. Nous l'avons justement invité pour tenter d'attirer l'attention de ses parents. Castelquisianni est un domaine au profil intéressant, il est dommage que les intéressés ne puissent être présents. Tout ce que nous pouvons faire est de réserver un très bon accueil à leur enfant et à ses camarades.
- ...C'est pour cette raison que Maryse t'as prévenu de l'absence des cuivres dans le salon ? »

Le ton soupçonneux du père fit monter les yeux au ciel à son épouse, peu adepte des ragots. Madeleine observait sa mère, l'air songeur. Son éternelle curiosité était tiquée. Pas spécialement par ce que venaient de lui dire ses parents, mais tout simplement parce que les jeunes filles avoisinaient son âge. Peu de jeunes personnes se trouvaient à cette réception, et la blonde appréciait de discuter avec des gens de son âge dés qu'elle le pouvait - ce qui n'arrivait pas si souvent.
Madeleine quitta sa mère du regard pour observer de nouveau les jeunes inconnues - avant de s'apercevoir qu'elles n'étaient plus là.
Interloquée, l'adolescente quitta ses parents pour parcourir l'immense pièce. Après avoir arpenté les coins et recoins, saluant quelques personnes au passage, elle ne revit pas les trois filles. Déçue, elle sortit de la pièce et emprunta les escaliers de marbre, en direction de sa chambre.


« C'est quand même étrange... » marmonna-elle, songeuse.

Ces trois créatures avaient fait preuve d'une rapidité impressionnante. Comme si elles cherchaient à, justement, ne pas se faire apercevoir. L'idée intrigua davantage Madeleine, mais elle sentait ses jambes commencer à protester, et elle savait que si elle ne s'asseyait pas rapidement, le reste de son corps suivrait et se manifesterait contre son intérêt.

Le silence régnait dans les couloirs privés de la résidence. Madeleine ne pensait désormais qu'à ôter sa lourde robe rose et blanche, dont la mousseline pesait sur ses membres délicats. Ses cheveux blonds, retenus en une épaisse queue de cheval et piquée de fleurs avec le même schéma de couleurs, lui semblait nue sans sa coiffe habituelle. La parure de bijoux que sa mère l'avait forcée à porter lui semblait peser une tonne. L'adolescente rêvait d'un bain chaud et d'une chemise de nuit propre. L'heure se faisait tardive et on ne remarquerait de toutes façons plus son absence.
Pendant que la blonde songeait à toutes ces merveilles, une porte claqua dans son dos. Surprise, elle laissa échapper un gémissement et se retourna, pour évidemment ne voir personne.


« ...Maryse ? »

Il n'y eut aucune réponse de la part de la gouvernante en chef, et l'adolescente haussa les épaules, marchant en direction de sa chambre. Un simple courant d'air ne l'effrayait pas tant que ça.
La porte de sa chambre à moitié entrouverte, par contre, lui inspira une appréhension certaine.


« ...? »

3
Le coin du chalant / Mignardises 🍓
« le: mercredi 08 août 2018, 21:52:16 »
Hello à tous :D

Je fais donc débarquer ma perso ici pour trouver des partenaires en RP, à savoir que j'ai un rythme lent, mais constant, et j'apprécie les gros textes mais tout dépend du style d'écriture et de si votre personnage m'inspire bien sûr !
Quelques idées en vrac :

1 - La famille Blancpré effectue visites mensuelles sur la place du marché pour quelques achats - consciencieuse, sa mère tient en effet à trouver elle-même les personnes qui sauront lui assurer un service de qualité. Après des années de requêtes, Madeleine est enfin autorisée à l'accompagner. Après tout, c'est en effet pour lui trouver un cadeau - son premier esclave de compagnie, rien qu'à elle, qui pourra l'accompagner et la divertir dans ses quartiers privés ! (social/hentai, ambiance mignonne et soft)
2 - Le domaine des Blancpré est cerné par une invasion massive, cambrioleurs, brigands, troupes ennemis en quête de vengeance contre l'affront infligé par le vaillant Marquis... rien ne fera long feu, les serviteurs comme les serrures, et la fille de la famille ne peut pas quitter sa chambre... (social/hentai/viol, ambiance sombre)
3 - Une réception est organisée sur le domaine, Madeleine est autorisée à parcourir les allées du château pendant quelques heures, une belle occasion de faire des rencontres passionnantes ! (social/hentai, ambiance à voir)

D'autres idées sont à voir, il suffit de m'envoyer un MP pour en discuter !
A tout de suite ! :-*

4
Prélude / Honey & Salt ღ Maddie (Validey)
« le: mardi 07 août 2018, 22:08:33 »
ღ Noms :  Madeleine De Blancpré est son nom complet, ses parents lui donnent divers petits noms affectueux, les inconnus l'appellent Mademoiselle.
ღ Age : : 15 ans
ღ Sexe : Féminin
ღ Race : Humaine
ღ Sexualité : Peu lui importe, si le charme opère ! En sachant qu'elle est toujours vierge.

ღ Physique
Madeleine ressemble beaucoup aux demoiselles illustrant les pages des livres d'images, ceux que l'on donne aux jeunes enfants pour les faire rêver en attendant qu'ils apprivoisent les mots. Globalement, elle représente à merveille l'image qu'on se fait du fruit de la bourgeoisie nexusienne.
Une peau de lait qui n'a jamais bronzée, une longue chevelure blonde, épaisse et soyeuse, qui encadre un minois à faire fondre n'importe qui. Une paire d'yeux marrons aux longs cils noirs, des pommettes toutes roses, un bout de nez adorable et de jolis lèvres charnues... on a affaire à une poupée, cela va sans dire, avec un faciès qui n'a pas encore tout à fait perdu ses rondeurs enfantines.
Assez petite de taille, malgré les légers talons de ses ballerines, l'adolescente semble l'être encore plus lorsqu'elle est emmitouflée dans ses immenses robes, aux dizaines de jupons, de lacets et de rubans. Madeleine adore le rose, le blanc, le beige, toutes ces couleurs qui accompagnent l'enfance et, dans son cas, qui sont bien parties pour ne par la quitter à l'âge adulte. Elle réussit tout de même à avoir une prestance malgré le poids, à être élégante sans trop en faire. C'est le minimum requis quand on fait partie d'une famille comme la sienne.
Dans son esthétique personnelle, on inclue en plus une ombrelle blanche, qui l'accompagne systématiquement dés qu'elle pose un pied dehors, dans son propre intérêt - le soleil, comme beaucoup d'autres choses, affecte en effet sa santé.
Enfant, Madeleine était plutôt potelée, et quelques vestiges de cette époque ont demeurés sur ses hanches, ses jambes et ses bras. Elle possède déjà de belles formes pour son âge, des formes qui paraissent forcément plus visibles sur une petite stature comme la sienne. Une poitrine imposante, un fessier marqué, mais ces formes se fondent et s'accordent aussi bien avec son corps qu'une boule vanille sur une part de tarte aux pommes. Elles peuvent paraître déplaisantes pour ceux et celles qui préfèrent vraiment la minceur, mais rien de choquant pour les autres. Cela constitue au contraire une preuve de sa richesse, et aussi un rempart contre la fragilité de sa santé - mentalité de l'époque oblige, quand on mange bien, on risque moins de tomber malade !

ღ Caractère
Madeleine n'est pas de ces gamines qui, malgré les nombreuses prévoyances à leur égard chaque jour, pensent régulièrement à s'enfuir par la fenêtre de leur tour d'ivoire, en quête d'aventure et de sensations. Et pour cause : si jamais la petite noble se risquait à faire ça, elle tomberait nez à nez avec la mort rapidement. La maladie chronique qui l'accompagne depuis son enfance diminue sa constitution de façon impressionnante, au point que perturber les habitudes de son organisme entraînerait la maladie, le chevet, puis l'affaiblissement jusqu'à arrêt cardiaque. Comme on lui répète depuis petite ce fascinant schéma linéaire, au cas où il lui viendrait une idée derrière la tête, elle le connait par cœur et le redoute tout autant. Cela en a fait une enfant anxieuse, apeurée par son environnement. Elle redoute en particulier les microbes et les virus, transporteurs directs de son éventuel trépas. On ne la verra jamais sans gants à l'extérieur du magnifique domaine de ses parents. De même, pas une fois de sa vie elle n'est sortie seule, si ce n'est dans le jardin, et pas pour très longtemps.
La peur rend obéissante, pour sûr. C'est une enfant très docile, même avec le personnel du château et les rares inconnus qu'elle peut rencontrer. Elle accorde une importance toute particulière aux bonnes manières, conservant son image de progéniture bourgeoise, parce que c'est ce qu'on lui a appris ; une de ses grandes peurs est basée sur le fait de ternir l'image de sa famille.
Il n'y a qu'une chose qui pourrait pousser Madeleine à s'aventurer seule et sans autorisation un jour, et c'est son incroyable curiosité. Elle a soif d'apprendre, s'intéresse à tout ce qui peut l'approcher. Comme elle ne peut pas découvrir le monde par elle-même, on la couvre d'atlas, de dictionnaires, de collections de photographies sublimes des quatre coins du globe. Ce qui l'intéresse beaucoup, c'est les contes de fées de Nexus. Souvent plus crus et violents que les contes de la terre, ils n'en demeurent pas moins une source de joie et de plaisir pour la demoiselle, qui en apprécie le contenu funeste nappé d'une couche de mièvrerie enfantine. Accompagné d'une pâtisserie - sa seconde plus grande passion - cela peut transformer une après-midi pluvieuse ou au lit faute de forces en quelque chose de tranquille et agréable.
Cette curiosité sans limites lui permet aussi de se perfectionner dans énormément de domaines. Couplée à l'énorme temps libre qu'elle possède, la pratique se fait abondante, et Madeleine maîtrise des tas et des tas d'instruments, de langues et de domaines créatifs et intellectuels. Ce n'est pas une prodige, mais comme on redoute de lui laisser le moindre temps pour penser au pire, chacun au château la pousse à apprendre, pratiquer, du lever au coucher, et il est finalement rare qu'elle ait du temps libre. Elle ne proteste pas, ravie d'avoir la chance de connaître l'abondance de l'information et de pouvoir toucher à tout. La seule chose qu'on ne la laisse pas toucher, c'est le sport et les pratiques en plein air. Cela la contrarie, forcément, mais avec le temps, elle a appris à se contenter de regarder le personnel se pavaner autour du filet de badminton.
Madeleine est tout de même facétieuse à sa manière. Ce n'est pas une timide, elle a la parole facile, et ses grandes connaissances en font quelqu'un d'énormément cultivé, avec qui on peut tenir de fascinantes conversations. Pour une adolescente de quinze ans, elle se révèle une excellente courtisane, agréable, sans jugement aucun pour la moindre caste, dont elle connaît la difficulté des conditions de vie. Mais si elle voit une injustice, elle ne fait rien. Sa peur pour sa vie fragile l'empêche d'avoir un tempérament de guerrière. Mais bon, après tout, ce n'est pas ce qu'on lui demande.

ღ Histoire


Le domaine des Blancpré est situé prés des frontières entre Nexus et le Royaume Terranide. Si l'on y inclue l'ensemble des jardins et lacs, il s'étale sur une superficie assez impressionnante. La représentation ci-dessus est une peinture de Madeleine, qui y a bien sûr rajouté quelque touches fantasques personnelles, mais à peu de choses prés, c'est assez bien représentatif de ce qu'est ce domaine : un havre de paix et de beauté, où le cours du temps est rythmé par le bruit de l'eau qui s'écoule, par les couleurs changeantes des feuilles et par le va et vient constant des domestiques résidant eux-mêmes sur les terres, abrité dans des petites bicoques avec tout le confort qui s'impose à leur rang.

Le Sieur et son épouse ont hérité du domaine comme tout ceux de la famille avant eux, ils cultivent leur responsabilités de Marquis et de Marquise comme l'ont fait les parents du Sieur avant eux - Madame, elle, n'était que peintre et dame de la cour quand elle a rencontré son mari. C'est un couple charmant, mais peut-être un poil trop axé sur les traditions et sur l'image qu'eux et leur famille peut dégager. Beaucoup d'efforts et d'années ont été passés à cultiver les relations et à bâtir cette réputation discrète, mais éclatante. Si l'on parle d'eux à la cour, ce n'est que pour en dire du bien, et si mal est dit, de la jalousie traine forcément. Le Sieur est un excellent chef d'armée, qui a déjà su défendre les frontières d'invasions plus ou moins importantes, et qui remplit toujours ses fonctions  la cour en temps et en heure. Madame s'est rapidement fait à son rôle de maîtresse de maison et a toujours su dénicher les perles rares pour travailler à son service, tout en gérant à la baguette ses propres troupes au sein du château. En bref, un parfait couple de petit bourgeois.
C'est dans ce climat qu'a toujours grandi la petite Madeleine, unique enfant du couple malgré de nombreuses tentatives pour agrandir la famille. Il est regrettable de constater que c'est cette petite fille qui est devenue l'unique ombre à ce tableau parfait.

Madeleine est née souffrante, presque mourante, atteinte par une maladie infectieuse très grave, le genre auquel un enfant ne survit que très rarement, et sa mère avec. Heureusement, les deux ont été épargnées par le destin, mais cet épisode de sa vie la laissa avec une constitution extrêmement fragile, qui ne lui permets pas un contact trop prolongé avec l'extérieur et dans une position trop fatiguante. Madeleine est, depuis toute petite, traitée comme une fleur délicate. Un médecin s'enquiert régulièrement de son état qui est malheureusement trop souvent déplorable. Il arrive que la fillette reste alitée pendant de longues périodes, et il n'est même pas question de la laisser affronter l'extérieur. Tout est un danger pour sa personne : air, soleil, pluie, pollen... le personnel médical est formel : plus d'une journée en contact avec ce monde provoquera de violentes réactions dans l'organisme de cette enfant.
On épargne donc au maximum les efforts à Madeleine. Mais c'est une enfant éveillée, et les longues journées passées entre les draps sont pénibles et mornes pour elle. C'est là qu'elle développe de l'intérêt pour à peu prés tout ce qu'on peut lui proposer, pourvu que cela lui change les idées et l'empêche de penser à la pitoyable endurance de son corps. On lui donne de quoi peindre et dessiner - c'est sa première activité, qu'elle pratique avec enthousiasme. Dés que son tuteur lui a appris à lire, on lui offre également des montagnes de livres, traitant de tout et n'importe quoi. Les contes de fées sont ses préférés, puis vient l'intérêt pour le reste de la pile. Madeleine aime voyager à travers l'ensemble de ces connaissances. Avec cette culture, elle sait ce que font les gens à l'extérieur, à quoi ressemblent les terres qu'ils foulent tous les jours de leurs pieds en pleine santé. Elle a l'impression de faire enfin réellement partie de ce monde qui lui est inconnu.
On espère bien sûr que son état général s'améliorera en grandissant. Les Blancpré ont de nombreux projets pour leur fille unique, des projets de mariage, principalement. Il faut agrandir la famille, et préparer la naissance du futur héritier ! Ce n'est en rien original, et tout le monde se doute bien de l'avenir de cette petite marquise.

Malheureusement, l'adolescence arrive, et même si Madeleine est malade moins souvent, le constat reste affligeant : elle est beaucoup trop fragile. Les sorties se font plus communes, les relations plus nombreuses, mais le défaut de fabrication de cette jeune héritière n'échappe à personne, et malgré sa beauté et sa culture qui en feraient une excellente épouse, la simple hypothèse d'une impossibilité à procréer fait fuir tous les éventuels prétendants. Personne ne veut partager sa vie avec quelqu'un qui ne peut pas en créer une autre.
Le choc est rude pour le couple, et une amertume se crée dans leurs cœurs, même s'ils aiment toujours profondément leur fille. Les tentatives pour rattraper le coup se font désormais nombreuses de leur côté, dans l'espoir que la Marquise tombe de nouveau enceinte. Les projets pour Madeleine se font plus rares, et la relation avec elle devient moins fructueuse. Madeleine est désormais peu souvent dérangée par ses parents, qui apprécient cela dit d'entendre parler des nouvelles prouesses de leur fille, mais qui n'attendent plus vraiment rien d'elle pour le futur de leur famille. Sans doute est-ce pour cette raison que l'adolescente s'évertue à pratiquer et à être douée dans tous les domaines, dans l'espoir de continuer à inspirer ne serait-ce qu'un peu de fierté dans le cœur de ses parents. Ses journées se résument ainsi. C'est un quotidien éprouvant, et peu être un peu plus morne que ce qu'elle aurait espéré, le nez dans les passionnantes aventures de ses bouquins. Pour l'instant, cela lui convient, mais reste à voir pour combien de temps encore...


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J'ai connu le forum il y a trèèèèès longtemps, et je l'avais quitté pendant un temps pour mieux y revenir... comme plein de monde en fait #malédictiondeLGJ  ;D ceci est un petit compte DC pour me détendre pendant l'été !
Je n'ai toujours pas de moyen de le faire connaître, je suis toujours inutile de ce côté-là o/
Et puis, heu, voilà. *courbette*  :-*

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