Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Lexie Calbury

Pages: [1]
1
Centre-ville de Seikusu / A tale of knots and ropes (ft. Zack Arias)
« le: jeudi 19 avril 2018, 13:59:32 »
Quelle journée de merde. Il fait pas suffisamment beau pour sortir, même s'il ne pleut pas, j'ai reçu aucune commande photographique durant la nuit, et on est dimanche. Oui, ce dernier détail a son importance, juste parce que je voulais moi aussi mon jour de repos. Sauf que ce jour sacro-saint, connu pour permettre de se remettre de ses émotions, c'est aussi celui qui me rapport le plus d'argent quand je lance un stream, tout simplement parce que plus de gens sont disponibles pour y assister, et donc plus de vaches à lait pour me faire des dons. C'est pas vraiment le genre d'occasion que j'ai envie de rater, pour le coup.

Je me lève donc de mon lit, je le refais (puisqu'il se trouve dans l'axe de la caméra lorsque je stream, ouvre une fenêtre en grand pour aérer ma chambre. Je n'ai jamais craint quoi que ce soit, j'étais en hauteur après tout. Après cela, je me rends dans la salle de bain, retire mes sous-vêtements de nuit et passe sous la douche. Une bonne douche fraîche pour me réveiller et me tonifier dès le matin. L'avantage, si je la faisais maintenant, c'était que mes cheveux auront largement le temps de sécher avant que je ne lance mon live. Bref. Je sors de la douche, toute fraîche, et laisse un moment l'eau ruisseler le long de mon corps nu tout en me regardant dans mon grand miroir. J'adore y passer un peu de temps, juste pour me faire la réflexion quotidienne que j'étais quand même bien foutue. Je reste comme ça pendant à peu près dix minutes. J'aime pas vraiment m'essuyer comme tout le monde, ça me donne l'impression de torturer ma peau. Moi, des airs de princesse ? Ca m'arrive.

Je sors ensuite de la salle de bain et traverse les couloirs, toujours nue. Plus je m'approche de la chambre et plus je me fais la réflexion qu'il faisait froid, sûrement parce que je l'ai aérée pendant trop longtemps. Et que je ne porte rien, bien sûr. Une fois dans mon lieu de vie principal, je me rue sur la fenêtre que je ferme et balaie la pièce du regard. À droite ? À gauche ? C'était laquelle, ma penderie à sous-vêtements ? Je bug un long moment et me dirige finalement vers la droite. J'ouvre une porte coulissante derrière laquelle se trouve un grand placard qui me sert de penderie. C'était suffisamment spacieux pour y cacher trois cadavres sans devoir les empiler bêtement. Dommage que je ne sois pas une tueuse en série. Quoi qu'il en soit, j'attrape un ensemble plutôt provocateur de couleur rouge, à dentelle omniprésente, qui couvre uniquement ce qu'il faut et est bien plus transparent qu'opaque aux autres endroits. Le soutien-gorge semble d'ailleurs recouvert d'un espèce de voile tout aussi transparent et également rouge, lui donnant un style très oriental. Il en va de même pour la culotte, bien que son voile à elle ne protège que les flancs en ondulant sur mes courbes, et non l'avant ou l'arrière. Mais pourquoi porter quelque chose d'aussi provocateur si mes viewers n'en profitaient pas pleinement ? Pour nourrir leur appétit sexuel et laisser leur imagination fonctionner. Je m'y connais. C'est bien plus ravageur que de se montrer nue. Ca les rend totalement fous.

Par dessus ça, je choisis de ne porter qu'un t-shirt noir plutôt court qui me découvre le ventre et une épaule. Ce n'était pas contre la politique de la plateforme de streaming et j'en profitais pleinement. Pour le bas, j'attrape une jupe plissée rouge, courte et à carreaux. J'équipe le tour et écarte les mille et un cintres pour découvrir un miroir planqué au fond de la penderie. Comme d'habitude, je m'y observe un long moment.

» Si je pouvais me dédoubler, je serais ma propre salope. C'est fou.

Je rigole dans mon coin et fais glisser la porte dans l'autre sens, fermant ainsi la penderie. Je vais allumer le pc pour le faire chauffer et décide de traîner un moment sur les réseaux sociaux, au moins le temps que mes cheveux sèchent un peu. En passant sur mon Twitter, je remarque un certain nombre de messages privés. Je soupire et râle en les ouvrant. C'est encore ce fan anonyme. Un type qui me fait chier depuis à peu près deux semaines. Son alias Twitter n'a même pas de sens logique, ce n'est qu'une série aléatoire de chiffres et de lettres. Il s'est pris pour un hacker ? Bref. Comme une bonne poire, je décide quand même de lire ses messages. Peut-être que c'est un schizo, qu'il s'excusera. Ou même qu'il laissera un indice pour que je puisse le faire enfermer, genre une adresse. Mais non, rien. Il me donne des petits noms plus pervers les uns que les autres, il me raconte à quelle fréquence il se masturbe sur mes nudes... Dire que j'aurais pu en fantasmer. Si seulement il avait envoyé une photo de lui pour me prouver qu'il était plutôt bien foutu. Mais non. Dans ma tête, c'est juste un quinquagénaire frustré par sa femme ménopausée qui n'a plus envie de rien. Et le pire dans cette histoire, c'est que je nourrissais son fantasme. Il me demande certaines photos de temps en temps, et je les lui fournis, juste parce qu'il y met le prix. Il semble avoir pas mal d'argent. C'est d'ailleurs étonnant qu'il n'ait rien demandé aujourd'hui, presque suspect.

Mais bon ! Je ferme finalement mon Twitter après une bonne heure et constate que mes cheveux sont à présent dans un état décent. Je bouge dix petites minutes pour aller me maquiller et reviens devant mon pc pour lancer mon live. En même pas cinq minutes, une grande partie de ma communauté s'est déjà rassemblée, et le tchat s'extasie sur ma tenue qui en révèle un peu sans rentrer dans l'obscène. Les premiers dons arrivent. J'accepte chacun d'entre eux avec plaisir, remercie mes viewers et lance un jeu au hasard, sans rien planifier. Je suis le contenu, on s'en fout du jeu.

Je regarde de nouveau le tchat et j'y remarque la présence d'un pseudo perturbateur. Tiens, c'est pas le même pseudo que le type de Twitter ? Qu'est-ce qu'il me veut, cette fois ? Il arrête pas de dire que quelque chose de spécial va se passer pendant le live. Hein ? Il a fumé quoi ? Je retiens un soupir et décide de ne pas lui prêter attention. C'est qu'un malade.

2
Les alentours de la ville / Beckoned by the sea (ft. Lyli)
« le: mardi 17 avril 2018, 00:49:14 »
Réveil banal. Matinée banale. Glandouille banale... Ouais, en fait non. Ca fait maintenant trois jours qu'un de mes followers avait passé commande, j'arrivais bientôt à la date limite imposée par mes propres soins. Je me suis donc levée bien plus tôt que d'habitude, aux alentours de six heures, pour me laisser le temps d'être fraîche, d'aller prendre une bonne douche et de sortir après avoir déjeuné. Sous mes habits de ville, je porte actuellement un maillot de bain en deux pièces, un classique que j'affectionne pourtant. En chemin pour une plage ou tout autre décor marin, je me permets de harceler mon photographe attitré de quelques appels. Je suis sa patronne, il me gueulera jamais dessus. Et puis le salaud se rinçait bien l'oeil à chaque session. Il était bien content de venir. Bref. Après l'avoir fait chier un peu pour qu'il se bouge, je lui donne un point de rendez-vous et lui demande si ça ferait un décor assez beau pour une photo typée plage et soleil. Ouais, on est à Seikusu. Y'a pas de plage. Et alors ? Vous savez, les fleuves débouchent parfois sur de grands lacs puis sur des océans. Et puis le train, ça existe. J'ai donc opté pour deux heures de train afin de me rapprocher de la plage. C'était peut-être mieux comme ça, j'en avais aucune idée.

Sur le chemin, je fais tout et n'importe quoi. Je regarde les gens qui semblent juger le manque de longueur de ma jupe, j'écoute de la musique, je flâne sur mes réseaux sociaux. D'ailleurs... Faut toujours que je prévienne mon cher adorateur que sa commande est en préparation. Quand personne regarde, j'extirpe le haut de mon buste de mon t-shirt et prends une photo très expédititive de ma poitrine et d'un bout de mon maillot, laquelle est alors envoyée par message privée Twitter au commenditaire.

Hello mon chou ! Voilà un aperçu de ce que je te réserve. Tu devrais recevoir ta commande ce soir. J'espère que t'es prêt à te faire plaisir devant moi ♥
de @LexieFl4wless à 10h09

L'air de rien, je remets mon t-shirt en place. Heureusement, la disposition des sièges est pas mal, dans ce train. Faut vraiment qu'un type s'intéresse à moi pour me voir faire. Quoi qu'il en soit, je descends une fois arrivée à la bonne gare et vais patienter au bar le plus proche, m'y faisant siffler une, non, deux fois. Je laisse une heure de pleure à mon crétin de photographe. S'il n'est pas là à temps, je le vire. Je commande donc à boire, un simple sirop, et patiente. Cinq minutes. Dix minutes. Vingt minutes. Trente minutes. Ha ! Il lui aura fallu trente huit minutes, pas mal. Faut dire qu'il avait une voiture. Il avait pas à attendre à chaque station, lui.

Je me lève, quitte cet endroit miteux après avoir réglé la maigre addition et me rends sur la plage même, alors que le soleil a finalement atteint son zénith. Je retire mon talons, ma jupe et mon haut sous le regard de merlan frit de mon photogaphe. Je claque des doigts pour le ramener sur terre et m'avance sur le littoral tout en portant mes affaires, jusqu'à ce qu'il me dise finalement de m'arrêter. Il venait de trouver le spot idéal, selon lui. Je me plie donc à ses exigences et commence par adopter quelques positions toujours aussi classiques mais suggestives, me roulant à moitié dans l'écume et le sable humide. Je révèle mes atouts et mets également en avant mon fameux maillot de bain que j'affectionnais tant, bien que basique. Une photo. Deux photos. Trois photos. On enchaîne. On gardera uniquement les meilleurs.

Soudain, mon employé m'informe que quelqu'un s'amuse à saboter mes clichés. Quoi ? Sérieux ? Qui ? Je vais lui péter les dents. Il me dit de me retourner. Je vois rien. Il dit que c'est parti. On réessaye donc ! ... et le truc est de nouveau là. Je me retourne : toujours rien. Furax, je me relève et m'approche du photographe, lui prends l'appareil des mains et regarde les clichés. Et... il a pas rêvé, le con ! Y'a bien une tête qui dépasse de l'eau. Ho bordel. Je vais péter un câble. Si c'est un sale gosse qui s'amuse, je promets que ses parents le retrouveront avec une marque rouge sur la joue.

» Sors de là, peste ! D'où tu te permets de te montrer sur MES photos ? Attends que je te choppe !

Sans tenir compte des avertissement du salarié, je me rapproche de l'eau et avance jusqu'à ce qu'elle m'arrive aux hanches. Brrr. Elle est un peu froide, mine de rien. Je prends une inspiration et m'égosille encore une fois pour sommer la peste de sortir de l'eau. Rien. Je plisse les yeux et discerne une ombre un peu plus loin. Je m'avance, furieuse, et me rends rapidement compte que je n'ai plus trop pieds. Heureusement, je sais nager. Et bientôt, j'arrive à proximité de l'ombre en mouvement.

» Tu veux jouer à cache-cache ? Alors sors de là, je t'ai trouvé. Et excuse-toi ! Et dégage ! C'est ça le plus important.

Moi, exécrable ? Et alors ?

3
Centre-ville de Seikusu / Meet me IRL (ft. Clad Oyio)
« le: lundi 16 avril 2018, 23:53:09 »
Quelle tenue choisir ? Sérieux, ça me soule ! J'ai aucune idée, aucune piste, rien du tout ! J'ai quand même allumé mon ordi' et regardé si c'était pas la fête nationale de je-ne-sais-quelle-cause-débile pour trouver un thème, mais rien ! Dieu, si t'existes, balance-moi un signe de destin. Et vite.

Je cherche dans ma grande armoire, je m'y aventure et pars braver ce donjon meurtrier qu'on appelle "garde-robe", à la recherche d'un précieux butin. Je m'accroupis, je rampe, je me débats pour ne pas finir écrasée par mes propres vêtements. Je me relève, me cogne la tête contre la barre d'acier suspendue horizontalement et sur laquelle tous mes cintres étaient accrochés. Je jure et insulte ce Dieu sur quarante deux générations avant de remarquer que rien n'est tombé. Rien sauf cet unique cintre portant un unique habit. C'était un espèce d'enfant bâtard entre une robe dos-nu et un pull en laine. L'hybride qui en naquît ? Un pull en laine beige, dos et flancs nus, et qui me descendra probablement jusqu'aux cuisses. Parfait ! C'est pile ce que j'aime. En même temps, je l'ai pas acheté pour rien.

» J'ai rien dit. T'es au top Dieu. Mais tu fais mal.

Le bas ? Je vais juste mettre une paire de collants noirs pour ça, histoire de dire "regardez Twitch, je suis habillée, je respecte vos CGU". Et ça restera suffisant pour chauffer mon audience, comme d'hab.

Je m'habille en express après avoir pris ma douche, je me coiffe, me maquille et me parfume. Les viewers ne pourront pas remarquer ce dernier détail mais j'aimais bien. Ca rajoute une petite touche classy. Quoi qu'il en soit, je rallume le pc qui s'est mis en veille, je m'installe, je rentre la clé Twitch dans le logiciel de capture et hop ! Magie du numérique ! Ma page rentre en activité et envoie une notification à tous ceux n'ayant pas désactivé l'option. J'apparais sur le site, toujours en HD et prête à surjouer pour extorquer mes petits chouchous de leur pognon. Comme d'hab, je fais la bise à la caméra et prends "accidentellement" des poses qui mettent certaines parties de mon corps en valeur. Cette fois-ci, je m'assure même de faire tourner ma chaise un peu plus que d'habitude, histoire que mon pull-robe dévoile à mes viewers adorés à quel point voir mes courbes de profil est excitant.

Le temps passe, les dons s'accumulent. Je n'en remarque aucun d'un montant excessif pour le moment. Je m'assure quand même de prononcer le moindre pseudo associé à de l'argent, allant jusqu'à prendre une intonation plus ou moins suggestive en fonction de la somme offerte. En même temps, je fais quand même mine de m'intéresser un minimum au jeu vidéo choisi pour l'occasion. J'y meurs plutôt pas mal, pour être honnête. Et même si le jeu semble dur de base, j'ai l'impression d'être quand même plus nulle que la moyenne. Cuphead, je crois. Ouais, c'est ça. Un jeu horrible. Peu importe, je rage pas. Au lieu de ça, je bouge mon corps et change l'angle de la caméra pour offrir de nouveaux aperçus. Le compteur de viewers monte naturellement, comme d'habitude. Et là, un gros don. C'était au moins trois fois supérieur à ce que je considérais comme énorme en temps normal. Alors là, je suis sur le cul. Je me mords la lèvre inférieur, jette un regard amusé à la caméra et ouvre très lentement les lèvres pour articuler le pseudo de mon généreux donateur de façon plus qu'érotique, comme s'il venait littéralement de me donner autre chose.

» Pour ce prix, je dis ce que tu veux. Absolument tout. Manifeste-toi dans le tchat, amouuur !

Tout à l'heure, j'ai parlé de CGU. Et alors ? Avec un don pareil, au diable les règles. Si je me fais bannir, j'irai sur une autre plateforme. Pour l'heure, je me relève de ma chaise, me penche un peu vers l'avant après avoir reculé la caméra et m'assois sur le bureau en croisant les jambes, attendant la requête de mon porte-monnaie avec impatience. Du coin de l'oeil, je lis les commentaires des autres viewers qui s'excitent et acclament le donateur.

4
Prélude / (Terminé) De la pudeur, tu dis ? [Validarthée]
« le: lundi 16 avril 2018, 15:30:32 »
Nom : Lexie Calbury
Profession : Renseignée comme "Auto-entrepreneuse" auprès de l'État. Elle gère sa société dans laquelle elle est streameuse et modèle photo.
Pseudonyme professionnel : Fl4wless
Age : 21 ans
Sexe : Féminin
Nationalité : Japonaise, d'origine britannique
Race : Humaine
Sexualité : Se dit bisexuelle par manque de connaissances sur tout ce qui existe, mais serait en réalité pansexuelle. En dehors de ça, Lexie est peu expérimentée, ne l'ayant fait qu'une fois jusqu'à présent.


PHYSIQUE
» Ben qu'est-ce que t'as ? T'es ébahi ? C'est normal. Je suis pas mal, hein ? Tu peux l'avouer, je vais pas te dénoncer pour harcèlement. Je sais que toi, petit japonais de naissance et d'origine, t'adores l'exotisme. C'est pour ça que tu peux pas résister à ma rousseur naturelle. Ca te rend jaloux, c'est ça ? Tu voudrais mes cheveux ? Ma longue et lisse tignasse qui flamboie ? Dommage, tu l'auras pas. C'est comme mes yeux, en fait. Ouais, mes beaux yeux verts. Quoi ? Ils sont pas verts sur les photos ? Les lentilles, tu connais ? C'est pas comme si j'en avais plein à disposition pour mes cosplay, hein.

Par contre, si y'a bien un truc que tu peux espérer avoir, c'est ma peau. Ok, elle est parfaite. Ok, elle paraît immaculée. Mais bon. Je suis pas spécialisement bronzée, loin de là, donc tu peux arriver au même résultat avec un peu d'effort, chéri. Et... j'ai menti. Y'a bien un autre truc que tu peux prétendre avoir pour être comme moi. Je suis pas très grande. Ouais, j'assume ! Mais fais gaffe, un mètre cinquante sept c'est suffisant pour atteindre les points faibles. Par contre... t'es peut-être pas aussi svelte que moi. Ouais, svelte. Un problème avec ce mot ? Je suis pas anorexique, juste un peu mince. Parfaitement mince ! Quarante six kilos. Voilà, c'est lâché. Amuse-toi à me shame, ça marche plus depuis un moment !

On en vient à ce qui t'intéresse sûrement, mon chaud lapin. Tu te demandes quoi ? Mes mensurations, abruti. Et on commence par ma poitrine. Elle est un peu modeste, je l'avoue, mais j'en reste quand même fière. Au moins, elle est bien formée ! C'est pas parce que c'est "seulement" du 90C que c'est pas bon à prendre ! T'as intérêt à apprécier. De toute façon, j'ai une silhouette gynoïde, donc ça a tendance à plaire.

Mes habits ? Je vais pas perdre de temps à les décrire. J'aime suivre la mode, c'est tout ce qu'il y a à savoir. Dès que je peux, je renouvèle ma garde-robe, quitte à revendre ce qui est dépassé. Par contre, y'a quelques petits accessoires que je porte quasiment tout le temps. Bah ouais. Par exemple, j'ai l'oreille gauche percée. Du coup, j'y accroche un peu ce que je veux. Sinon, j'aime les choker. C'est un truc que je trouve plutôt joli, donc pourquoi m'en priver ? Et en dehors de ça, je me maquille un peu. Juste une couche de rouge à lèvres et de l'eye-liner pour le visage, et du vernis à ongles dont la couleur dépend encore une fois de ce que je porte. La mode, voyons ! Tu sais ? Le truc que tu connais pas.



MENTAL
» Ben. Je suis parfaite. C'est tout. Enfin... je sais que personne ne l'est, tout ça tout ça. Mais c'est l'image publique que je renvoie. Vous savez, en tant que modèle, j'ai une sorte de réputation à entretenir. Parmi tous mes fans, j'en choisis une trèèèès petite minorité à laquelle je réponds histoire de faire croire que je porte de l'intérêt à mes porte-monnaie sur pattes. Parfois, je prends un selfie avec eux dans la rue. Ca flatte mon ego en même temps, donc pourquoi pas ? Ah ! Je lance des défis à la con sur Instagram, aussi. "Un esprit sain dans un corps sain", LOL. Regardez bien mes photos de plats végétariens, parce qu'en réalité je mange comme n'importe qui. Ragez bien de mon métabolisme supérieur qui consomme plus de graisses que le vôtre. Adorez mon corps, flattez-moi. J'adore ça !

Et bien sûr, j'aime qu'on m'offre des trucs. Qu'un fan me fasse un gros don ? Alors là, je suis anx anges ! Le meilleur truc là-dedans, c'est que j'ai juste à le remercier par une photo où je tiens un papier avec son pseudo écrit dessus et sur lequel j'ai laissé une belle trace de rouge à lèvres. La vie, c'est facile quand même. Quoi ? Que X militant en carton m'accuse de profiter de la détresse sentimentale ou sexuelle de quelqu'un pour lui extorquer de l'argent ? À ça, je n'ai qu'une seule réponse : un stream (parce que oui, je le fais de temps à autre, c'est rentable) pendant lequel je pleure, je parle avec ma communauté et essaye de comprendre "comment les gens peuvent être si horribles alors que j'essaye juste de vivre". Après ça, j'ai juste à laisser ma communauté lyncher le social justice warrior à la noix. Horrible ? Moi ? C'est la vie qui est ainsi, mon pauvre. Comme l'a dit l'autre fleur chelou dans le jeu auquel j'ai fait semblant de jouer pour me mettre en avant : "It's kill or be killed". Je crois.

Comment je vis tout ça ? Ah ! Tu te demandes si j'ai des remords ? Bah... Nan, pas vraiment. Quand je me fais 3000 yens juste pour envoyer une photo que Madame Coincée considérerait comme osée, j'ai pas vraiment de regrets, tu vois ? J'ai beau n'avoir qu'un peu plus de vingt mille followers, ce qui reste quand même génial, t'hallucinerais à la vue du nombre de pigeons en désespoir sexuel. Bien sûr, la grande majorité est là juste pour en profiter légèrement et gratuitement, mais ceux qui paient ont le droit à bien plus, tu vois ? Oui, j'aime l'argent. C'est humain, à ce que je sache. Si t'as pas d'argent, t'es pas heureux. Si t'en as trop, t'es pas heureux non plus, paraît-il. Dis-toi que je gagne au moins autant qu'un fonctionnaire qui trime et j'en suis parfaitement satisfaite ! Surtout que si un généreux donateur se montre, je gagne bien plus. Et les périodes de fête ! Quoi de mieux pour faire cracher mes followers ? "À 100 000 yens de cagnotte, je fais un calendrier spécial noël que les 10 plus gros donateurs recevront !" Alors là, c'est noël oui, mais pour moi. Et évidemment, je mets en permanence le top 10 sur l'avant de la scène, histoire que les autres puissent donner encore pluuus pour espérer les dépasser. Et si le SJW m'accuse encore ? Bah c'est facile. "Il faut bien payer le photographe, le support, l'imprimerie, la lingerie, la location du décor..." Après quoi, je montre un screen bidouillé de mon PayPal qui fait croire que je n'ai gagné que 10 000 yens sur les 100 000, par exemple. Les autres appellent ça de la manipulation. Moi, je m'en fiche. La loi n'interdit pas de mentir sur ses revenus, sauf quand tu les déclares à l'État. Des vrais casse-couilles, ceux-là. Même si j'ai pas de couilles.

Qu'est-ce que pensent mes parents de tout ça ? Je m'en fiche pas mal. Avant de penser quelque chose de cette situation, ils auraient dû penser avant et ne pas me laisser seule quand j'avais besoin d'eux. De la rancune, tu dis ? Et pas qu'un peu ! Je leur en veux pour tout un tas de trucs sans importance. Mais ce détail particulier... Je leur pardonnerai jamais. Quelle belle paire de connards, mes vieux. Oui, je le dis. Oui, je le pense. Qu'est-ce que tu vas faire, monsieur-japonais-dans-une-société-basée-sur-l'honneur-et-l'héritage ? Rien. Voilà.



HISTOIRE
» Ma vie est pas ouf. En général, j'aime pas trop en parler. Je vais faire une exception parce que c'est toi, juste parce que t'y as mis le prix. Et puis ça fera beau sur mon Wiki.

Je suis née au coeur de Tokyo, de parents tous les deux britanniques de naissance. Qu'est-ce qu'ils fichaient bien au Japon ? Ce sont de gros otaku. Quasiment hikikomori. Bref, c'était leur rêve de vivre ici, et ils ont réussi. Maintenant, mon père se retrouve à bosser comme un forcené pour un salaire moyen tandis que ma mère a préféré la lâcheté. Qu'est-ce qu'elle a fait ? Cette incapable s'est suicidée alors que j'avais quatre ans. Ouais. Elle aurait pas pu faire ça quand j'étais plus jeune, histoire que j'en garde pas l'atroce souvenir ? Genre... une mère, c'est un peu ce dont t'as le plus besoin dans la vie. Et elle, à cause du surmenage, elle a préféré fuir et tout abandonner. Heureusement, mon père était courageux, lui ! Un vrai samouraï naturalisé ! Ahahah... Non. Un vrai petit pantin dans son costume tout beau tout reluisant, pour qu'au final les genoux en soient salis à force de s'agenouiller et sucer son patron pour une augmentation. T'es pas très malin, papa.

Pendant de longues années, ce con a fait genre qu'il m'aimait, qu'il me protégerait quoi qu'il arrive, tout ça. Et moi j'ai été suffisamment stupide pour le croire. C'était mon "super papa" qui assurait alors que maman n'était plus là, après tout. Mais non. Un soir, ce déchet est revenu totalement bourré et surmené. Je l'ai aidé à s'installer, j'ai été aux petits soins avec lui. Et pourtant, j'avais que treize ans. J'étais pas une excellente cuisinière, je savais pas comment prendre soin d'un appartement... Bref. Cette raclure se pose sur le canapé en braillant et là, au calme, il me sort : "De toute façon, c'est de ta faute si ta mère s'est suicidée ! Si on t'avait pas eue, elle aurait pas été déchirée entre son travail et sa vie !" Ouais, la fameuse phrase qu'on entend normalement que dans les films. Et bordel. Ce jour-là, j'ai eu envie de le tuer. Mais à la place j'ai pleuré. Toute la nuit. Et les jours à venir.

Je sais pas s'il s'en souvient, mais y'a un adage qui dit : "les mots d'un homme bourré sont les pensées d'un homme sobre". Et j'ai été blessée à jamais par ses mots. Résultat logique ? J'ai été une ado qui a mal tourné. Je commençais à avoir de mauvaises fréquentations, je faisais des conneries au collège puis au lycée, tout ça pour me sortir ces horribles souvenirs de la tête. Mon père voulait que je me resaisisse, patati patata. Rien à foutre, le vieux. Tout ça, c'est de ta faute. Et au moins, d'autres m'appréciaient plus que toi. Dont un. Enfin, c'est ce que je croyais.

Mon premier amour que je considérais réel, vers la fin de lycée. C'était un autre voyou, Akira. Mais quand on était seuls, il se montrait tellement gentil, attentionné, précautionneux. Bref, tant d'adjectifs qui n'ont jamais correspondu à mes vieux. Pile ce que je recherchais. J'étais littéralement tombée dans ses bras. J'étais prête à tout pour lui. J'avais maintenant beaucoup d'amis, mais lui se trouvait bien au dessus de tout ça. La conséquence de tout ça ? Quand on pouvait pas se voir, je lui envoyais des photos de moi. Des photos plus qu'osées. Il disait que ça lui faisait plaisir, qu'il se soulageait qu'en ne pensant qu'à moi et qu'il aimerait tellement qu'on le fasse. Je l'ai cru. Alors, un jour, on s'est donné rendez-vous quelque part, au calme. On l'a fait. C'était super, je vais pas mentir. Mais c'était aussi le point de départ d'un nouvel événement.

Celui que j'aimais tant, après avoir eu ce qu'il voulait, s'est mis à ruiner ma réputation. Deux jours après, j'étais la "pute" du bahut, celle qui envoyait des nudes. Le pire dans tout ça, c'est que je pensais pas les japonais capables de ça. Mais leur aspect très figé de la société les rend encore plus cruel. Une fois que la majorité s'est mise à penser quelque chose, ils sont ceux qui y croient le plus. J'ai été ruinée. Littéralement. Je n'avais pas de preuves pour accuser Akira, j'étais la seule à envoyer ce genre d'images. J'ai rien dit aux profs, j'ai subi. Encore et encore. J'ai laissé tout le monde se moquer de moi, chaque jour, jusqu'à ce que je craque finalement et que je décide d'arrêter de suivre le moindre cours. Mon père, furieux, enfonçait le clou en prétendant que c'était de ma faute, que j'ai été trop imprudente et stupide. Connard. J'avais juste besoin qu'il soit gentil, pour une fois. Et maintenant, je voulais encore plus le tuer. Mais à la place, j'ai décidé de me barrer. Dans la rue, ouais. Je venais tout juste d'avoir dix huit ans, en plus de ça.

J'y ai été que quelques jours, mais j'ai jamais entendu parler d'une alerte enlèvement, d'une disparition ou quoi que ce soit. Preuve supplémentaire que mon père est un beau connard. Heureusement, j'ai pu remonter la pente. Comment ? Grâce à une bonne étoile qui me sourit. Semblerait que ma mère ne soit pas qu'une ratée, en fin de compte. À défaut de m'avoir porté suffisamment d'amour et d'être restée en vie, elle a voulu que son compte en banque me revienne une fois que j'aurais atteint mes dix huit ans. Ca paraît providentiel et presque trop beau pour être vrai, mais j'étais désespérée et prête à accepter n'importe quel argent. Autant qu'il soit propre.

Elle était pas non plus riche, ma mère, mais ça a au moins été suffisant pour me payer un placard. Enfin, un appartement. Moi, j'appelle ça un placard tellement c'était petit. Et bien sûr, je l'avais loué par manque de moyens. J'avais aussi calculé que si je ne générais pas le moindre revenu, je serais de nouveau à la rue d'ici quatre mois. Problème : j'étais jeune et sans qualification, j'allais pas trouver de job en claquant des doigts. Et encore moins avec mes antécédents de lycéenne.

Du coup, j'ai passé tout mon temps dans un cybercafé, me disant que j'allais finir à la rue de toute façon. Autant m'amuser un peu avant que ce ne soit de nouveau le cas, et peut-être que mon père crèvera dans un escalier et me lèguera son argent. LOL.

Un mois plus tard, mon père est toujours pas mort. Par contre, je tombe sur quelque chose de spectaculaire. Je me baladais sur Twitch, cette plateforme de stream dont j'avais pas entendu parler avant (par manque d'intérêt dans le jeu vidéo, voyez) et qu'est-ce que j'y vois ? Des gonzesses nulles et supercifielles qui "jouent" à un jeu et reçoivent des dons de je ne sais qui. Sérieux ? On peut gagner de l'argent comme ça ? Seul problème, j'ai pas une poitrine très développée. Comment je fais, moi ? Bah écoute, on verra bien. C'est qu'un début de prostitution, je serais pas en train de sucer, j'ai qu'à tenter. J'ai vraiment rien à perdre.

Je claque l'argent de deux mois de loyer dans un PC suffisamment puissant pour faire tourner des jeux à la con, et aussi dans une bonne caméra. Honnêtement, la caméra a coûté plus cher. Je me disais que c'était la qualité de l'image qui intéressait les gens. On s'en foutait un peu du reste. J'ai passé le mois suivant à lire des tutos sur le net, à designer des layout ou je sais pas quoi d'autre pour au final lancer mon premier stream. Dans mon appart minuscule, ouais. Mais les gens semblaient s'en foutre. Enfin... trois gens semblaient s'en foutre. Même en ayant choisi un jeu très populaire, je n'avais attiré que trois personnes lors du premier jour. C'était vachement décourageant. Mais j'ai pas abandonné.

Je recommence le deuxième jour. Deux personnes. Bordel, qu'est-ce que j'ai raté ? J'en peux déjà plus, je suis prête à abandonner. Troisième jour, mon dernier si rien ne se passe. Quatre personnes. Et merde. Je m'excuse auprès d'elles, j'explique que je dois couper le stream plus tôt que prévu, mais c'était évidemment un prétexte pour aller pleurer dans mon coin. D'ailleurs, cette caméra devait être assez sophistiquée pour afficher mes larmes naissantes à l'écran. Chouette. Et là : « Jesaisplusqui a fait un don de 100 Y. "Ne pars, je veux encore te voir ! » C'est une blague ? Bon, c'était qu'une petite somme, même médiocre pour trois jours de tentative, mais j'avais au moins eu l'impression de faire tout ça pour quelque chose. J'ai tenté d'agir naturellement, j'ai remercié le donateur en lisant son pseudo à voix haute et ai surjoué en lui envoyant un baiser. Il a de nouveau donné une petite somme. Un échange venait de commencer entre nous. Je lui prenais ses sous et me contentais de lui répondre. J'avais quand même quelques remords, au début. Et à la fin du stream, il m'a promis d'essayer de ramener des amis si jamais je revenais demain. C'est ce que j'ai fait. J'étais passée à sept viewers. Par simple effet boule de neige, ce chiffre continua de grandir de façon exponentielle les jours suivants, jusqu'à ce qu'un nouveau mois passe. L'entiéreté des dons venait de m'aider à payer un mois de loyer, tout ça pour tenir X mâle en haleine pendant quelques heures, sans même avoir à le toucher ou le rencontrer.

Bien que je trouvais ça ridicule et pitoyable, je comptais bien continuer sur cette voie. Et bientôt, ce que j'avais dépensé avait pu m'être remboursé. Dans un même temps, des viewers réclamaient mes réseaux sociaux pour pouvoir me suivre h24. Je n'en avais pas, j'en ai crée. Bienvenue dans le cancer de ce monde, Lexie ! Mais de toute façon, j'allais m'y plaire. Je suis un genre de tumeur, après tout, et je plaisais à détruire la vie sociale d'autrui pour m'enrichir. Mais c'était pas assez, il m'en fallait plus. Je voulais pas survivre et me contenter de payer mon loyer et manger, je voulais vivre et pouvoir m'acheter ce que je désirais. Dans ce bel espace qu'était internet, je le pouvais. Qui plus est, je n'avais plus peur de rien. Exposer mon corps ne m'effrayait pas, et cela pour des raisons évidentes. C'est pour ça qu'au fil des années, j'ai appris à séduire mon audience et à déposséder les plus munis en leur vendant mon corps. Enfin... En leur vendant mon corps en amas de pixels. Et voilà où j'en suis aujourd'hui. J'ai mon propre appartement dans une ville nommée Seikusu, bien plus grand que l'ancien, et ne suis plus dans le besoin. Dans ta gueule, incapable de père. Dans ta gueule, connard d'Akira qui doit probablement trimber au Mac Donalds. Je m'en suis juste sortie mieux que vous.


Comment avez-vous connu le forum ?
Une errance sur internet, quelques mots clés et les chocapics sont là !

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