Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Lamnard Kystrejfter

Pages: [1] 2
1
Les contrées du Chaos / Mystérieuse évanouie [Kyst & Cathari]
« le: mercredi 27 février 2019, 23:57:09 »
   Lamnard se laissait bercer par le tangage du navire et par les légers craquements des planches du navire tout en balançant le hamac dans lequel il patientait. C'était à son tour de veiller sur cette étrange femme qu'ils avaient retrouvé, seule, inconsciente, déshydratée et mal nourrie, au milieu de nulle part et à la faveur d'une reconnaissance dans les terres. L'équipage avait longuement débattu de ses origines et de son identité, avec la ferveur des gens qui n'avaient rien de mieux à faire sur le moment. Elle semblait née du feu tant le rouge et la chaleur dominait sur elle et, à en croire certains, en elle-même. Les théories les plus fantasques se disputaient la cote de paris amicaux : on la disait déesse, prêtresse du désert ou encore catin. Lamnard, le capitaine, ne prenait pas position, mais pas par manque d'intérêt ; ce n'était pas sa place de prendre position dans les paris, tout simplement. Quand son tour venait, il passait de longs moments à fixer l'étrangère. Allongée sur un lit à la literie propre et couverte de fourrures, elle avait été nourrie et hydratée par chacun et chacune de ceux qui s'étaient relayés à son chevet. Elle avait repris en couleurs et sa respiration était devenue tranquille. Restait à voir si elle se réveillerait ou non avant leur prochaine escale ; et elle n'allait pas avoir lieu demain.

   Le grand blond considérait la jeune femme sans réfléchir vraiment à ses origines et à sa nature. Voilà plusieurs semaines qu'ils naviguaient ces côtes désolées, entre les rives nexusiennes et les pics annonçant Ashnard, se cachant des uns comme des autres à la recherche d'une opportunité de libérer de nouveaux esclaves. Tout du long, ils n'avaient rien vu ; ni sur la côte, ni lors de leurs reconnaissances intérieures. Des steppes arides et désolées s'étendaient à perte de vue, comme nombre d'autres à l'approche des frontières monstrueuses d'Ashnard. Aucune personne saine d'esprit ne viendrait s'aventurer ici sans le bagage adéquat. Ils l'avaient trouvé complètement démunie. Elle avait dû errer pendant des jours, marchant droit devant elle, en espérant tomber sur un village, une caravane ou une source d'eau et de nourriture. Difficile de croire qu'elle ait été une esclave lâchée par un caravanier cruel, car la caravane suivante l'aurait sans doute accueillie à son tour. Avait-elle été apportée ici en punition d'un crime quelconque, condamnée à mourir de faim et de soif, sa chair laissée à l'attention des vautours ? Il restait bien sûr l'hypothèse magique. Comme beaucoup de monde, il avait entendu parler des chemins secrets menant à d'autres mondes qui, traîtres, faisaient disparaître les gens trop curieux ou apparaître de curieux étrangers.

   Il fallait croire qu'il n'aurait de réponse qu'à son hypothétique réveil ! Soupirant, il quitta le hamac pour venir s'agenouiller à côté du lit. Il avait laissé de côté ses bottes et ses armes, et ne portait que des braies sous une cape de laine épaisse. Ces eaux n'étaient pas chaudes, et le vent était agressif. Tout ici portait le message des maléfices et malédictions baignant l'empire démoniaque d'Ashnard. Après avoir soufflé dans ses mains, il récupéra le bol d'eau à son chevet. Prenant le linge propre qui baignait dedans, il l'essora partiellement, avant de le placer au-dessus de la bouche de l'inconnue. Il allait lui ouvrir la bouche, comme à l'accoutumée, pour verser un filer d'eau entre ses lèvres ; mais sa mâchoire résista fermement. Intrigué, il la dévisagea et remarqua son froncement de sourcils, puis ses poings serrés. Elle se tortilla machinalement face à la gêne que les mains étrangères lui avaient causé. Elle reprenait ses esprits !

   « Hé là ! Pas de farce, on se réveille, » lui lança-t-il tandis que les mouvements s'arrêtaient. Il déclencha une nouvelle série de microréactions qui lui arrachèrent un sourire triomphant. Bien sûr, rien de cela n'était à mettre à son crédit en particulier, mais il avait le plaisir un peu égoïste de pouvoir peut-être assister à son émergence et de découvrir la vérité. Pour cela, elle devrait se réveiller. « C'est ça ! Pas de panique : tout va bien se passer maintenant, » essaya-t-il de glisser pour la motiver à ouvrir les yeux, à reprendre prise avec la réalité. Le linge préalablement censé la désaltérer trouva le chemin de son front, l'affranchi espérant que la légère différence de température l'aide à faire le chemin qui lui restait. Enfin ! des réponses.

2
Les contrées du Chaos / La ballade et le Village [Kyst & Shad]
« le: mercredi 27 février 2019, 11:41:03 »
Précédemment dans Tes croyances n'ont pas réponse à tout : Cherchant à se protéger d'un orage, Shad Hoshisora croisa Lamnard Kystrejfter et les deux aventuriers discutèrent un moment. Quand la nature de Shad fut révélée au Nordique et qu'il commença à s'en méfier, Rukhmar, corbeau de l'effroi et ami de Shad, les rejoignit pour leur poser un défi. Après avoir traversé des terres inconnues, ils arrivèrent au foyer de ces bêtes et le capitaine reçut la charge d'un oisillon, qu'il baptisa Trollfagel. Mais il avait aussi gagné dans l'épreuve une amie de confiance, dont la force et la bienveillance le poussèrent à l'inviter à rejoindre temporairement le bord de son navire.


   Le grand Rukhmar révéla sa voilure noire comme la nuit à la sortie des nuages, accompagné d'une escorte des siens qui se dispersa rapidement une fois les frontières de Terra atteintes. En les voyant s'éparpiller ainsi à la vue de cette terre, Lamnard fut désormais convaincu qu'ils avaient voyagé à travers les mondes, et que leur refuge était non seulement inconnu, mais aussi hors de portée des Hommes. L'immense corbeau de l'effroi se posa au pied d'une colline, où coulait un ruisseau glougloutant au milieu de pâturages enchanteurs. La région ne voyait que peu d'individus la traverser, et il flottait un air d'une pureté rare. L'homme s'en emplit les poumons une fois descendu du dos de Rukhmar, son gros oisillon, Trollfagel, descendant de ses bras pour inspecter le sol curieux. Le bébé corbeau se prit vite de passion pour la végétation et les petits insectes, et il sautillait en piaillant sans trop s'éloigner. Une fois leurs salutations faites à leur ami ailé, les deux aventuriers le suivirent tandis qu'il s'éloignait vers les nuées et disparaissait à nouveau.

   « J'ai observé les alentours pendant que nous descendions, » lança Lamnard, sans perdre de temps. « Ce ruisseau et son vallon rejoignent une petite rivière. Cette rivière descend ensuite les collines assez abruptement pour finir sa course au milieu du village où nous allons. Ne me demande pas de noms : les locaux appellent cette rivière la Rivière et leur village le Village. Je doute qu'ils aient jamais ressenti le besoin de les nommer. Des gens curieux, mais sympathiques, tu verras ! »

   Passant un baluchon contenant quelques vivres offerts par les oiseaux légendaires -de la viande, essentiellement ...- par-dessus son épaule, il observa un instant sa compagne d'aventure. Ils n'avaient pas été dans un endroit aussi calme depuis leur rencontre. En comparaison des pics glacés qu'ils avaient parcouru, l'endroit était chaud et baignait dans la lumière. Il la dévisagea un peu mieux qu'il avait pu le faire jusque là, considérant son pelage noir et bleu, ses prunelles et ses lignes sportives, mais féminines. Quand elle eut l'air parée, il entama la marche avec un sourire songeur et en silence, ne le brisant que pour siffler et faire accourir Trollfagel, qui vint s'amuser plus près de lui, vadrouillant alentour tout en suivant leur avance.

   « Ce n'est pas exactement à côté, » précisa-t-il finalement, « mais le terrain sera vraiment facile sur l'essentiel du trajet. Nous aurons vite comblé la distance et y serons bien avant que le ciel ne s'obscurcisse. »

3
Les contrées du Chaos / Make it red! [Lamnard & Alex]
« le: jeudi 13 décembre 2018, 01:40:12 »
Make it red!


   L'Archipel des Brumes est une région méconnue des marchands nexusiens, se tenant juste à la limite entre le monde civilisé et les terres sauvages. C'est une région calme qui a autrefois connu une vague de piraterie sans précédent, car les lieux portent bien leur nom, et il était facile de disparaître ici pour fondre sur les convois marchands, lourds et peu combatifs. On avait trouvé des moyens de faire passer les marchandises en évitant la zone, au bout de quelques années, et guerriers et hors-la-loi avaient fini par abandonner largement les lieux, des communautés de pêcheurs, de trafiquants et d'exilés subsistant au milieu d'un réseau de quais et de campements laissés à la moisissure. Fort-Loche était la dernière communauté dépassant les 20 habitants, une petite Tortuga constamment animée dans la constante nuit d'un smog londonien.


   C'était l'endroit parfait pour amener le curieux -le yacht- saisi par Kystrejfter et son équipage lors de leur court passage involontaire au large du Japon, sur Terre. Ils avaient remorqué l'engin à grand peine jusqu'ici, le laissant dans une petite crique sur une île distante, et avaient gagné la place palissadée avec leur habituel grand bateau long à effigie draconique. Rien de bien exceptionnel sous le Soleil inexistant de ces lieux mal famés dont on finissait toujours par partir, mort ou vif. Une bande d'affranchis armés jusqu'aux dents ne faisait guère d'effet. Certes, ceux-là venaient en nombre et, à ce qu'il paraissait, avec un gros trésor à leur bord ; et leur chef était une sorte de grand blond illuminé, un ancien esclave sûr de lui dont la modeste opération avait considérablement grossi. On trouvait de tout à son bord : Humains, Terranides et autres créatures, mages ... Pour une raison inconnue de la population, il s'était posé là il y a plusieurs semaines et attendait, songeur. Des questions commençaient à se soulever.

   Pour dire vrai, Lamnard avait envoyé, avant de venir ici, plusieurs petites chevauchées, afin de chercher un contact capable d'intervenir sur leur nouveau navire. Il avait planché sur tous les chevaux possibles, de Celestis, la cité des Matriarches rebelles, à Elysium et à l'Empire de Vapeur ; tous ceux qui pourraient y aider étaient les bienvenus. Il avait amassé un butin dont il ne savait trop quoi faire. Il sentait que, peu à peu, sa noble cause initiale se perdait au milieu des pillages et de l'accumulation de richesses. Déjà, certains avaient pris leur part pour se retirer, et vivre une vie paisible dans un coin sans histoires de Terra. D'autres avaient tenté de le renverser pour pouvoir profiter du pactole avec leurs seuls amis. Il avait dû relever plus d'un holmgang, un duel d'honneur, une tradition de son peuple utilisée pour résoudre les conflits à bord, lors des derniers mois, et il lui devenait compliqué de continuer à justifier une piraterie effrénée quand, malgré la libération de centaines de malheureux, l'esclavage restait toujours aussi farouchement implanté en Nexus. Et puis, il avait visité Ashnard, vu le bout du monde, l'envers du décor, ses démons et ses geôles cauchemardesques, et il songeait à l'immensité de sa tâche, et à la cruauté si ancrée dans les mœurs qu'il cherchait à effacer.

   « 'Si personne ne répond jamais à l'appel', me demandais-tu, mon cher Olgiar ? » finit-il enfin par répondre à son ami nain, l'ingénieur et le bricoleur de l'équipage, son second, celui qui avait réussi à tirer cet immense fardeau jusqu'ici. « Et bien ! L'endroit ne manque pas d'hydromel et nous ne manquons pas d'or ... »

   Malgré son fatalisme, inspiré par ses songes et par l'alcool, consommé en grandes quantités ici puisque l'eau n'était guère propre à la consommation, un curieux prodige, porté par les rumeurs entendues sur ce bateau et la récompense associée, volait vers l'archipel et Fort-Loche, vers Kystrejfter et un projet fou : introduire une bande d'abolitionnistes médiévaux à la technologie du XXIe siècle.

4
Vous nous quittez déjà ? / Mise au point après retour [Comptes/RP]
« le: vendredi 30 novembre 2018, 09:46:39 »
Salut à tous !

Ceux qui suivent les annonces d'absences et avec qui je parle hors de LGJ savent maintenant que j'ai passé une période octobre-novembre très compliquée. Pour tout dire, les racines du mal s'enfoncent assez loin, mais on n'est pas là pour une psychothérapie freudienne, pas vrai ? ;D

Ce qui a vraiment été notable sur cette période, c'est une sorte de transformation ou de redécouverte intérieure, qui m'a poussé à remettre en question énormément de choses. Parmi celles-ci, mes activités en RP ont été touchées ; pas le RP lui-même, mais sa nature et sa fréquence en tout cas.
Au-delà du fait d'avoir moins de temps à partir de ce mois-ci et de l'an prochain, j'ai affiné mes préférences en matière de jeu et, de fait, certains personnages et certains arcs sont condamnés à s'achever ou à s'effacer.

Une des choses marquantes est ma sortie des OS jusqu'à nouvel ordre. J'ai vu des aventures fascinantes se développer à travers les OS, mais ma découverte de ce style de jeu s'est accompagnée d'un blocage croissant et il vaut mieux s'arrêter avant d'être dégoûté. J'y reviendrai peut-être quand j'aurai pris du recul.

Je prendrai contact avec tous les concernés individuellement, par MP, pour m'excuser de la situation et leur proposer éventuellement d'autres aventures prochaines. Dans l'immédiat, j'arrête de prendre de nouveaux RP hors des arcs initiés jusqu'à ce que tout ça soit réglé.

Chacun des comptes mis en sommeil ou abandonnés sont récupérables. N'hésitez pas à m'écrire si un personnage vous intéresse et que vous voulez reprendre le flambeau. ;)


Lamnard Kystrejfter // Maintenu // RP en danger

Naturellement, mon compte fétiche reste en place, même s'il est amené à connaître des changements au cours des temps à venir.
Divers sujets inactifs, hors arcs et sources de blocage sont en danger :
Fermés :
" A toute défaite sa victoire " avec Véra
" La fiesta " avec Akira Fubuta
" Les mines Nyala " avec O'kaya Nyala
" Un transport à tout prix " avec Erika
En question :
" Bagarre arrosée " avec Okony
" Rencontre et visite sauvage " avec Les Filles Sauvages


Nomad Ufo // En danger // RP en danger

A priori, Ufo va rester. Il reste un personnage fun et atypique auquel j'aimerais donner une chance. Pour le moment, aucun nouveau RP ne sera ouvert et une idée finale découlera des évolutions prochaines.
Fermés :
" Dressage démoniaque " avec Kamiyu Okane
" Message In A Bottle " avec Tyranda Ravenborn


Driss Abuhya // Clôturé // RP fermés

C'est une déception pour moi, mais Driss fait un peu écho à d'autres. Il n'a jamais vraiment décollé et les rares projets très intéressants creusés avec lui n'ont jamais pris corps. Je le laisse à preneur, si preneur il y a.


Ce Yaotl Yolyamanitzin Xipil Tezcacoatl Eztlimoc // Prédéfini // Recentrage

Tezca est un prédéfini d'Anéa avec un lien fort à son compte. Je poursuis l'aventure de son côté, mais je vais recentrer son histoire sur le lien avec Quetz dans l'immédiat.
Fermés :
" L'Autel Ensanglanté " avec Sha


Les Intrigantes // Clôturé // RP fermés

Selvia, Fauve et Anna ont été des expérimentations en elles-mêmes, et ma difficulté énorme à les jouer a, au final, aidé à m'amener là où j'en suis. Je m'en sépare avec des sentiments partagés entre gratitude et tristesse. N'hésitez pas à vous manifester pour les reprendre. ;)


Joe Dredd // En danger // RP poursuivi

A ce moment, j'ignore exactement comment me placer vis-à-vis de Joe. C'est un personnage avec un gros potentiel niveau fun, mais assez bloqué niveau H. Pour le moment, je poursuis l'aventure avec le Suicider. Je déciderai sûrement s'il meurt dans l'évasion ou poursuit ses aventures à la fin du RP en cours.


Alexander Galdur // Maintenu // RP poursuivi

Je n'ai qu'un seul RP avec Alexander et, à ce moment, c'est le personnage avec lequel je suis le plus à l'aise, avec même des idées nouvelles. Sans surprise, il persiste et pourrait devenir mon compte principal sur le moyen terme.


Voilà un bon résumé de la situation. Je rappelle une fois de plus qu'en dehors de cela, les OS sont bouclés, parfois à mon grand damn, mais dans le but de débloquer complètement la situation.

J'envoie les MP aux gens concernés par le remaniement dans la journée. Pour ceux qu'un compte clôturé intéresserait, écrivez-moi ! :D

5
Le coin du chalant / Une recherche un peu spéciale
« le: mardi 27 novembre 2018, 22:42:23 »
Nature : Social (combat/hentai optionnels)
Type : RP ou OS
Cibles privilégiées : Celkhanes, Tekhanes, autres technologiquement évolués et partisans de l'abolitionnisme.

Sujet : Lors de ce sujet, Lamnard met la main sur un yacht terrien en état de marche. Le problème, c'est que lui et son équipage n'ont pas les compétences pour tirer parti de sa vitesse contre la flotte nexusienne. L'idée est de prendre contact avec quelqu'un qui sera capable d'apporter les compétences en question à l'équipage, voire procéder à des modifications dans l'esprit terranien et pour rendre le navire plus guerrier.
Du coup, comme dit, Lamnard cherche à prendre contact avec quelqu'un capable de former et, éventuellement, d'armer quelques dizaines d'affranchis motivés contre une cale pleine d'un butin bien difficile à écouler. Le sujet sera orienté essentiellement social, éventuellement combat en partie mais pas principalement. Le hentai est purement optionnel.
N'hésitez pas à me contacter si vous voulez plus d'infos !

6
Ville-Etat de Nexus / Les mines Nyala [Lamnard & O'kaya]
« le: mardi 25 septembre 2018, 15:44:42 »
   Lamnard restait enfoncé dans la lisière du bois, et la nuit le cachait du regard du commun des mortels. Il avait enfilé son armure, une protection bienvenue achetée avec les bénéfices des raids, faite de maille, de plaques de plate et de cuir bouilli sur un gambison solide. Un casque robuste protégeait la partie la plus vitale de son corps. Avec cela, il tenait contre lui un grand bouclier rond renforcé et une hache de bataille neuve. A son ceinturon, deux haches de lancer et une épée courte étaient également prêtes à servir. Le capitaine affranchi se présentait comme un adversaire redoutable, toujours capable de prouesses physiques grâce à sa grande force. Derrière lui, ses hommes aussi avaient peu de choses à voir avec l’ensemble dépareillé et mal équipé qui constituait le mouvement au départ. Leur nouvelle force les incitait à engager des actions de plus en plus osées en territoire nexusien. Ce jour, ils avaient approché une grande mine où quantité de Terranides œuvraient à tirer des minerais pour le compte d’une famille qu’ils supposaient malfaisante : les Nyala.

   Après le retour des éclaireurs, qui avaient confirmé que l’activité s’était achevée et que la garde de nuit, plus éparse, la force armée sortit en ligne pour se mettre en marche vers l’accès arrière des mines. Après une zone agricole où était cultivée la nourriture et puisée l’eau destinée à la mine, un accès peu défendu, difficile à trouver sans un travail d’observation préalable, était à la merci d’une force organisée venue la forcer. Les troupes affranchies avaient passé des jours à observer la région. Parmi les troupes de Kystrejfter se dénombraient bien sûr des Humains et métahumains, mais aussi quantité de Terranides, et des créatures diverses, chaque race mettant en pratique ses propres forces spécifiques. Les ordres étaient relativement simples : entrer en silence et avancer jusqu’au siège, à l’autre bout de la mine, de l’autre côté de la montagne ; si possible, faire des prisonniers, des otages utiles à des négociations éventuelles.

   Ainsi, l’avancée commença, avec un grand succès. Évitant de réveiller le village endormi, les affranchis s’emparèrent sans mal de la porte secondaire des mines Nyala, la bouclant avec des pavois et quelques guerriers avant de poursuivre leur avancée. La garde, prise au dépourvu, était maîtrisée sans opposer de résistance majeure. Les reptiliens et félidés de la troupe, infiltrateurs par excellence, se faufilaient derrière eux sans bruit et sans être vus, et les neutralisaient avec facilité. A mesure de l’avancée rapide, Lamnard s’inquiéta du fait que tous les gardes soient des Terranides. Avaient-ils poussé le vice jusqu’à inciter des esclaves à réprimer leurs semblables ? Ça semblait si incroyable, et pourtant le capitaine imagina tout de suite les moyens de provoquer une telle situation. C’était possible. Il serra les dents, réaffirma son ordre de ne pas blesser la garde si possible, et garda la tête des troupes pour veiller à identifier et interroger les prisonniers.

   Avec les informations tirées des otages et l’exécution fluide du plan par les affranchis, la traversée de la montagne fut aisée et prompte. Les premières lueurs annonçant l’aube apparaissaient à l’est quand les affranchis atteignirent les parties les plus anciennes de la mine, qui annonçaient, elles, leur arrivée aux abords du siège des mines Nyala. Lamnard fit forcer le pas, voulant boucler les lieux avant que la relève de jour ne se lève et ne s’équipe, elle qui pourrait opposer une résistance sanglante. Dans ses appartements, O'kaya Nyala n'avait encore reçu aucune nouvelle de l'intrusion de la nuit.

7
Les contrées du Chaos / Bagarre arrosée [Lamnard & Okony]
« le: jeudi 20 septembre 2018, 00:46:47 »
Bagarre arrosée


   La bourgade de Rrouh est une communauté terranide précaire, mais assez peuplée, située sur la côte sud du continent. Depuis quelques années, les métahumains divers y vivent en bordure du royaume terranide, en croisant les doigts pour ne pas être chassés par une armée étrangère. Rrouh accueille tous ceux qui cherchent à dépenser un peu d’argent et n’ont pas d’amour pour l’esclavagisme. Transitant entre Ashnard et Nexus, Lamnard et son équipage d’affranchis révoltés ont fait une halte et ont pris leurs quartiers dans une grande tente faisant office de bouge, près du rivage.


   Deux tonneaux étaient encore amenés vers les tables où festoyaient les pirates ; anciens esclaves, affranchis par la force des armes, ils nuisaient autant que possible aux maîtres et se construisaient une petite fortune dans l’opération. Leur vie était dangereuse, et les occasions de vraiment se détendre étaient rares, aussi y allaient-ils franchement quand ils le pouvaient. Un tonnerre d’encouragements s’éleva tandis qu’un grand blond, debout, une énorme corne remplie à la main, la vidait d’un trait sous les vivats. Kystrejfter savait encourager les combattants par le mysticisme et les discours, mais il fallait parfois se montrer simplement plus fort qu’eux. Tandis qu’il s’affalait sur son siège une fois sa corne finie, une femelle troll en armes, décontenancée, abandonna la compétition de boisson et il fut vainqueur par forfait.

   Une bonne chose de faite pour la bonne marche de sa petite armée ! Ce qu’il avait fait là pouvait paraître simple, mais il préférait largement devoir les haranguer un peu. Il sentait l’alcool lui monter à la tête, sentait le besoin d’air marin. Se dirigeant vers la sortie, vers le bruit de la mer et les embruns salés, il heurta une boule de nerfs poilue rose bonbon et bascula. Il se rattrapa à elle et retrouva vite son équilibre mais, voyant une jolie femelle à la bonne odeur, il se laissa aller et lui agrippa une fesse bien comme il faut avec une de ses grandes mains. Naturellement, la Terranide, elle, voulait s’écarter. Sous le coup de l’ivresse, il rit et lui souffla dans l’oreille :

« Oh, ça va ! Qu’est-ce qu’il y a ? C’est la bagarre que tu cherches, jolie chaton ? »

8
Complements de script / [Vikings] Légendes contre réalités
« le: vendredi 27 juillet 2018, 02:56:28 »
Vikings
Légendes contre réalités


Un petit guide des idées reçues et vérités sur les Nordiques


Note : Si cette partie a bien entendu un rapport avec la perception du personnage de Lamnard Kystrejfter, il reste assez fortement affranchi des réalités, et plus proche des légendes. En particulier, il navigue dans un " drakkar " aussi grand qu'une galère et compte parmi ses hommes des représentants de races fictives et de cultures n'ayant jamais même eu de contact avec un Nordique.
Pareillement, quand je dis " nordique ", comprenez les peuples germaniques païens peuplant la Scandinavie au Haut Moyen-Âge et auparavant, et ayant produit les " vikings " dont notre culture raffole.
Notez que, si nous connaissons assez mal les subtilités de la société nordique avant le XIe siècle, c'est dû à l'absence de récits écrits ; une lacune aussi courante dans l'Europe chrétienne de l'époque. Tiens ! Il semblerait qu'ils n'étaient ni si illettrés, ni tellement en retard comparativement à " nous " ...



Les Nordiques c'est des vikings !

Et bien, non. Le vieux norrois vikingr a longtemps fait débat, mais un consensus a aujourd'hui été établi : une viking est une expédition navale visant à enrichir son armateur.

Et ces expéditions ne comptent pas que des expéditions armées ! A vrai dire, si les Danois et les Norvégiens ont largement laissé leur marque en Europe par leurs raids et leur installation agressive dans les îles Hébrides, en Irlande, ou encore en Normandie, les Norvégiens étaient aussi de grands explorateurs, ayant sans doute atteint l'Amérique un demi millénaire avant Colomb, et les Suédois étaient plutôt connus par les Slaves et les Grecs comme les Varègues, commerçants et grands guerriers, facteurs de stabilité appelés à régner de la Russie à l'Ukraine et à servir les empereurs byzantins comme garde d'élite.


Alors les hordes vikings, c'est des conneries ?

Bien sûr, l'expédition armée reste une réalité. Certains nobles ambitieux cherchaient par leur biais à acquérir de grandes richesses rapidement. Mais l'image de hordes cornues fondant sur les villes d'innocents chrétiens pour piller, violer et tuer, c'est une grossière exagération d'une réalité certes cruelle, mais plus simple, véhiculée par les chroniqueurs chrétiens pour diaboliser l'ennemi et minimiser la défaite ; une pratique courante depuis Rome !

En vérité, les pillards nordiques avaient sûrement une allure exotique, mais moins intimidante qu'on l'imagine. Si les jarls portaient couramment de la maille, des boucliers épais, des épées de qualité, des renforts en acier et des casques à oeillets, pas de cornes, ni de torse poil, et encore moins de couleurs mornes : on allait au combat en affichant ses couleurs ! A leurs côtés, la suite des hommes libres était généralement dotée de boucliers ronds assez simples, de cuir bouilli au mieux, et des outils qu'ils pouvaient rassembler, incluant beaucoup de haches, de couteaux, de harpons, et quelques arcs. Les vouges, des lances courtes faciles à produire, étaient aussi répandues, comme dans toutes les autres armées. Au gré des combats et des pillages, certains pouvaient s'approprier casques et maille et de meilleures armes, de facture locale, mais ils arrivaient bien souvent assez démunis.

Aussi, l'idée de hordes sanguinaires est à revoir. Au IXe siècle, la population nordique n'aurait pas dépassé 50.000 âmes ; c'est très peu. Si le caractère chiche de leurs terres et la rigueur de leur climat les poussaient à explorer et commercer, les hommes disponibles pour des attaques étaient sûrement bien moins nombreux qu'on l'imagine, l'invasion de l'Angleterre constituant une exception bien vite dépassée à l'époque. Le sentiment d'être encerclé devait surtout venir de leurs compétences bien réelles en navigation, un art dans lequel ils avaient pris une avance nette. Les dissensions d'un monde chrétien sous le coup d'une féodalisation croissante ont aussi joué dans le succès des raids, personne ne voulant perdre ses troupes face à quelques bandes de passage pour ne pas en manquer quand le voisin viendrait mener une véritable attaque chez soi.


Les drakkars ?

Les langskipn, plutôt, ou bateaux longs. Le terme drakkar est né plus tard pour faire référence aux effigies draconiques supposément présentes sur leurs navires ; sans preuve réelle jusqu'alors, puisqu'une proue ouvragée était un luxe que pouvaient peut-être se permettre les nobles, mais qu'ils n'allaient pas commander pour chaque embarcation.

Le langskip était commun pour les vikings armées, nécessitant vitesse et navigation souple, mais le navire le plus commun restait le knarr, ou knörr, un bateau large à voile carrée et sans rames, adapté au commerce et aux longs voyages. Le knarr était aussi présent pendant les raids, pour recevoir le butin.


Je comprends plus : jarl, hommes libres, commerce ...

C'est pourtant assez évident : la société nordique n'était pas si différente de la nôtre. La fin du VIIIe siècle et le début du IXe siècle a vu l'émergence d'une aristocratie puissante, les jarls, les chefs, dont le pouvoir et les hommes permettaient d'organiser les expéditions. Les vikings auraient en fait débuté en raison du développement (ou redéveloppement) de l'Europe occidentale : la Baltique et la Mer du Nord restaient assez pauvres, et les Nordiques devaient aller loin pour échanger leurs biens et ramener ce qu'ils n'avaient pas. Coûteuses, elles n'étaient qu'à la portée des nobles, qui accrurent leur pouvoir, leur richesse et leur prestige par leurs fonctions d'armateur et de commandant.

Les hommes libres sont ceux qui n'étaient pas esclaves. La réalité de l'esclavage est méconnue en Scandinavie, mais semble avoir été similaire à celle du reste de l'Europe. La plupart étaient des prisonniers, souvent baltes ou slaves. En fait, l'essentiel des Nordiques devait être libre.


Les femmes aussi ?

Oui. D'ailleurs, une tombe noble de l'époque des vikings découverte au XIXe siècle a fait reparler d'elle il y a quelques années, car on a prouvé que ce chef riche et manifestement guerrier était une femme. Sur ce point, les séries se révèlent souvent moins conservatrices et plus justes que l'opinion publique ; mais fausses quand même.

On sait que, contrairement à ce qu'on constate dans beaucoup de sociétés premières, les femmes nordiques pouvaient être cheffes, et survivre à leurs maris, pour peu qu'elles aient eu le devoir social de se marier et d'enfanter. Pour reprendre l'exemple de cette femme enterrée, elle est morte autour de la trentaine, sans manifester de blessure. La vie était effectivement précaire à en croire son témoignage post mortem et beaucoup d'autres.

Les raisons des libertés accordées aux femmes, de leur affirmation sociale marquante, leur rôle exact nous restent inconnus, même si on peut faire des suppositions sans guère de marge d'erreur. Il est certain que c'est le christianisme ait confirmé la fin de ce cas social assez rare.

Mais était-elle guerrière ? On va casser un autre mythe : non. Les armes représentaient une autorité sociale et politique. Rien n'indique qu'elle ait pu participer à quelque combat que ce soit en l'absence totale de toute trace de blessure, traitée ou non. En l'absence de nombreux hommes partis dans divers genres de vikings, les femmes avaient en fait un rôle essentiel : maîtresses de maison, agricultrices, artisanes ... chaque fois que les hommes ont été amenés à rester loin de chez eux de manière prolongée, les femmes y ont gagné en autonomie, en liberté et en droits.


Au fait, elle était enterrée ?!

Oui. C'est assez compliqué, mais oubliez la scène du bateau lancé sur l'eau et allumé avec une flèche enflammée ; c'est des conneries.

Il y avait bien crémation, mais la procession était différente de ce qu'on peut penser. Le bateau était laissé à terre, quand on ne procédait pas directement dans le tumuls dont la forme rappelait un bateau. Le sacrifice humain a existé, mais a rarement été vu. On a plutôt retrouvé des restes d'animaux. La crémation avait lieu avec le sacrifice et les biens devant accompagner le mort, en accord avec son statut et son métier.

Les températures obtenues étaient insuffisantes pour une crémation telle qu'on la conçoit aujourd'hui : les ossements et les offrandes persistaient. C'est là qu'on les enterrait. Et c'est ce qui rendait l'identification de la fameuse femme noble impossible au XIXe siècle, et trop complexe avant une date récente.

Après, on a retrouvé des nobles, et des personnages importants, et c'est à peu près tout. Difficile de dire ce qu'on faisait des hommes libres, et encore moins des esclaves quand ils n'étaient pas sacrifiés. L'existence de traditions funèbres différentes entre puissants et peuple était assez courant dans les sociétés archaïques.


Et les Nordiques étaient pas des brutes pauvres aux habits tristes peut-être ?!

Des brutes ... C'est discutable. En tout cas, peu importe leur statut, ils étaient modestes, voire très modestes en comparaison de leurs semblables anglo-saxons, ou encore francs. La rigueur de la vie peut favoriser les querelles et une attitude très directe, pour ainsi dire, mais, même s'ils avaient été plus violents que la moyenne, les témoignages de leurs talents de négociateurs et de marchands garantit que les nobles étaient aussi malins et agréables que n'importe qui. Leur aptitude à profiter des contextes géopolitiques de régions lointaines, jusqu'en mer Méditerranée, est un autre signe d'une réelle intelligence, d'un sens de la planification et d'un réseau d'informations, véhiculé par le commerce, bien fourni et employé.

Quant aux hommes libres, on n'en sait pas grand chose pour tout dire. La seule chose qui fasse l'unanimité chez les spécialistes, c'est l'importance de l'hygiène dans la société nordique au sens large. Les Nordiques ont été remarqués pour leur propreté, leur bonne odeur et la beauté de leurs cheveux, auxquels ils prodiguaient des soins attentifs. La présence de la barbe, par contre, ne semble pas avoir frappé, laissant penser que, comme les Celtes ne portaient pas la moustache, les Nordiques ne portaient pas forcément la barbe. En fait, les critères d'hygiène et de soins capillaires nordiques étaient si frappants pour les étrangers que les Saxons se sont mis à adopter la mode capillaire et les pratiques nordiques très rapidement, provoquant l'indignation du clergé.

Par contre, il est difficile de les imaginer tristes et mornes. C'est souvent une conception fausse du Moyen-Âge que de l'imaginer comme une époque noire, grise et pluvieuse de maladies et de souffrances dans des sacs de laine crue qui gratte. Là, on parle plus fin XIVe, XVe siècles. Pour tout dire, on sait qu'en Europe comme en Scandinavie, les couleurs étaient partout, et vives. Les ateliers de teinture nordiques usaient abondamment de jaune, de bleu, de rouge, de vert ...

Il est difficile de dire si la couleur avait un rôle symbolique, social ou religieux chez les Nordiques, mais elle était partout sur leurs habits, et sans doute sur leurs temples et maisons, bien qu'on n'en ait guère de traces.


Ouais, les chrétiens ont tout brûlé ...

Les temples, sûrement. Pour les maisons, il n'en avaient pas franchement besoin. Mis à part les demeures nobles, rien ne reste, et pour une bonne raison.

Toutes les civilisations pauvres faisant face à des existences courtes et difficiles ont opté pour des habitats précaires, par leur construction, leur taille et leur solidité. Il est très possible que la hutte d'un Nordique moyen n'ait tenu que 20 à 30 ans, avant de devoir être démolie pour reconstruire du neuf.

Il n'y avait pas les moyens pour faire mieux, et peut-être pas la culture du legs, de l'héritage, poussant à céder terres, biens et toits aux enfants, d'autant que la culture germanique favorisait apparemment toujours le partage équitable entre tous les enfants. Et un morceau de pas grand chose, ça fait presque rien.


C'était des guerriers bien badass, au moins !

... Comment vous dire ça sans briser vos rêves illuminés d'étoiles ? Simplement : non. Le succès des vikings armées vient d'un fait simple : la tactique dite du strandhögg. Ils attaquaient de nuit des sites non défendus dans des zones où ils savaient que les troupes locales étaient soit absentes, soit occupées.

A la fois pleins de trésors et peuplés de moines non violents, les monastères étaient des cibles d'excellence au début du IXe siècle, et les clercs, qui étaient aussi les chroniqueurs de l'époque, ont largement diabolisé les Nordiques à cause de ces attaques, déloyales et pécheresses selon les règles chrétiennes, mais pas selon les leurs. Les villages isolés fournissaient la nourriture nécessaire à leur subsistance, mais là encore, il est possible qu'ils aient préféré négocier des vivres et des esclaves, une alternative sûrement préférable au combat pour les populations délaissées, surtout après que les rumeurs des monstres à drakkars violeurs de culs aient commencé à circuler ...

Et l'invasion d'Angleterre ? Les Saxons étaient divisés et empêtrés dans leurs querelles intestines, tandis que le reste des îles britanniques n'était pas différent de la Scandinavie, sinon un peu plus accueillant peut-être. D'ailleurs, dès que le Wessex a entrepris de fédérer les forces saxones pour établir une défense ferme et organisée sous Alfred le Grand, le vent a immédiatement tourné pour le pire. Et le pillage de Paris ? En 845, quand Reginar aux braies velues (oui, ce serait Ragnar Lothbrok) a attaqué Paris, c'était une ville sans murs, limitée à son île, où le roi d'un royaume en crise, excentré de l'ancien centre du pouvoir carolingien, ne passait que peu de temps. Paris fut attaquée de nuit et était presque sans défense, voilà la vérité.

Quant à leurs tactiques, elles n'avaient rien d'exceptionnel ni d'infaillibles. Le mur de boucliers était un classique européen depuis l'Antiquité, tandis que le manque d'archers en quantité et de cavaliers réduisait drastiquement les options stratégiques tout en accroissant la vulnérabilité des expéditions armées.


Mais au moins, Ragnar Lothbrok, lui, il a existé !

Pas sûr. En tout cas, pas comme on l'imagine. Son nom est associé essentiellement au raid de Paris de 845. Il est peu probable qu'il ait été vivant à l'époque du pillage de Lindisfarne (793), et encore moins possible qu'il ait connu Rollon (nommé comte de Rouen en 911).

Au fil des siècles, il est devenu un roi légendaire, à l'image d'Arthur, fondateur de l'Angleterre, dont l'histoire mêle quelques vérités avec beaucoup d'inventions. Il est une allégorie d'un peuple éteint et un mythe transnational fédérant les Scandinaves, mais certainement pas le grand roi aux multiples vies que l'on représente à l'envie.

En fait, il est même plus que probable que la Scandinavie n'ait pas connu d'unité affirmée avant la christianisation, et que Ragnar soit une combinaison d'aventures et légendes sur divers jarls.


Quel rapport entre christianisation et unité ?

La religion avait une dimension plus sociale que politique chez les païens. Il n'était guère possible d'utiliser les dieux pour justifier d'un grand projet d'unité. Les dieux étaient un fait, et croire dans les Ases, les dieux d'Asgard, c'était être intégré à la culture nordique et à la société, mais pas à un vaste ensemble très hiérarchisé et militant. Oui, il y avait une forte spiritualité, mais pas de grand plan géopolitique.

Ce plan a été apporté par le christianisme. En fait, dès que l'optimum médiéval, une période de réchauffement climatique, a rendu la Scandinavie plus accueillante, à partir du XIe siècle, les jarls se sont mis à adopter et répandre la foi chrétienne dans cette optique. Avant, l'on cherchait à quitter le pays pour trouver ce dont on avait besoin ailleurs. Maintenant, le pays fournissait ce dont on avait besoin, et il fallait donc le contrôler. Au XIIe siècle, le paganisme nordique ne subsistait ainsi plus qu'à travers les sagas, la tradition orale et le folklore populaire.


Alors les vikings c'est bidon et les Nordiques sont pourris ...

Il ne faut pas non plus tout voir tout en noir. Leur culture et leurs réalisations restent dignes d'hommages, et l'ère viking mérite un traitement plus juste qui, pour moi, manque certes de romantisme, mais casse l'image de brutes sinistres et poilues en faveur d'entrepreneurs et d'aventuriers courageux et intelligents, qui ont marqué leur époque du monde arabe à la Russie et jusqu'à l'Islande, fondant des sociétés hybrides comme la Normandie, l'Irlande et l'Ecosse médiévales, ou la Russie. Leur passage a aussi servi à unifier l'Angleterre, après tout.

En attendant, la vision romantique du barbare vigoureux et sans peur nous renvoie à la séduction du primitivisme et d'un avant idéalisé, véhiculant certaines valeurs qui parleront plus à certains qu'à d'autres. C'est à partir de cela, après tout, que j'ai créé Lamnard Kystrejfter.


Je félicite et remercie ceux qui ont lu jusqu'ici ! J'espère que vous avez apprécié ce petit sujet didactique. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à les poser. Si je peux y répondre, je le ferai sans soucis. ;)

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Les terres sauvages / Te souviens-tu de notre chant ? [Lamnard & Yukka]
« le: samedi 21 juillet 2018, 00:58:32 »
Te souviens-tu
de notre chant ?


" Je te le dis, on s'est perdu ! Tout ça pour quelques foutues infusions ! "

" Qui te dit que nous rentrons déjà, Olgiar ? Du nerf ! Et ces quelques infusions sauveront peut-être la jambe de Baltazar. "

" On aurait juste pu payer un guérisseur ... "

" Il n'y en a pas d'assez bon à moins de deux semaines de navigation. Ne t'inquiètes pas. J'ai appris ce remède d'une bonne amie. "

" Une amie ... Et elle t'a appris ça entre deux parties de ... "

" ... Des fois, tu es un imbécile, Olgiar ! Tiens ! En voilà ! Tu vois ? "

Le chef affranchi se pencha sur l'herbe grasse et verte de cette forêt des terres du nord. Malgré la saison, il faisait ici plus frais que dans les régions qu'il avait pris l'habitude de parcourir. La brise fraîche venue des pics enneigés pointant à l'horizon, au nord, lui rappelait ses années passées à Son'Da, à la recherche de lui-même et de sa destinée. D'une touffe de plantes pointant au sommet de la couverture herbeuse, il piqua plusieurs brins, les prenant près du sol et les posant aussitôt dans une poche de tissu humide. Le temps de revenir au bateau, ils seraient presque prêts pour créer le cataplasme. Il en prit bien plus que nécessaire, soucieux de ne pas tomber à court et de n'avoir pas fait ce long détour pour rien.

Pendant un instant, il pensa à cette amie qui lui avait fait découvrir certaines plantes et remèdes. C'était il y a bien des années. Elle vivait loin au nord, en ermite, et il ne l'avait plus revue depuis.

* * *

Le froid du grand nord venait le mordre par le moindre interstice que le vent cinglant ouvrait dans ses vêtements chauds. Même couvert de fourures, Lamnard sentait la gifle d'un froid polaire le caresser de sinistres promesses tandis qu'il luttait pour gagner un abri. Venu braver la nature en ermite en espérant un signe des dieux, il commençait à penser que ces derniers voulaient sa mort.

A l'époque, mis à part sa carrure, il n'avait pas tant à voir avec le chef de guerre qu'il était aujourd'hui. Ses tatouages n'étaient encore qu'un vague projet, et si ses cheveux blonds descendaient à ses épaules dans un fatras de mèches en pleine santé, il n'avait de son bouc qu'une timide brosse de poils en bataille. Il sentait, au fond de lui, que ceci n'était pas vraiment celui qu'il était. Ce jeune homme plein de vie et de projets qu'il était manquait de quelque chose de vital : la confiance en soi. Il était venu ici se mettre à l'épreuve pour l'obtenir.

Mais l'abri qu'il s'était monté avait été emporté dans une avalanche il y a trois jours. Il avait été protégé par miracle par les débris de son logis, et il avait creusé à s'en meurtrir ses doigts bleuis pour retrouver de l'air et un ciel chargé de nuages d'orage. Il avait réuni tout ce qu'il pouvait, et avait marché pendant plus de 48 heures, sans vivres ni eau, avec pour seul espoir la possibilité de trouver un abri quelconque face à la tempête qui faisait rage sans discontinuer.

Il avait fini par gagner l'entrée d'une caverne alors que l'espoir et ses dernières forces menaçaient de le quitter pour de bon. S'engouffrant dans l'étroite faille rocheuse, il s'était glissé entre les stalagmites millénaires à la recherche d'un point d'eau et de mousse, quoi que ce soit qui pourrait l'aider ; mais il n'avait rien trouvé dans la première salle, ni dans la deuxième. L'épuisement lui avait soudainement coupé toute force dans les jambes. Il avait trébuché sur la roche cristalline dans un râle d'agonie. En tentant de se relever une dernière fois, il avait levé la tête et aperçu une silhouette cachée derrière des formations calcaires.

Et il avait sombré dans la nuit.

* * *

Plongé dans ses pensées, il se redressa, la bourse bien remplie de pousses, mais il se figea en voyant une silhouette émerger de buissons proches. Cette silhouette familière fut comme une illusion née de sa nostalgie, comme une salutation bienveillante fabriquée par ses propres souvenirs.

Mais quelque chose n'allait pas. Lamnard eut à peine le temps de réaliser que Yukka, en chair et en os, était bien présente et n'était pas le fruit de son imagination, qu'elle s'effondrait. Il vola à son secours, mais elle avait déjà sombré dans l'inconscience.

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Ville-Etat de Nexus / La fiesta [Lamnard & Akira]
« le: samedi 21 juillet 2018, 00:01:44 »
La fumée de la plantation incendiée avait disparu à l'horizon. A bord du grand drakkar de Kystrejfter, le butin, une vie d'économies d'un esclavagiste, avait été réparti entre l'équipage, Lamnard conservant un cinquième, selon la coutume, pour ses frais de chef et l'avantage de sa position. Après quoi, on avait groupé ce qui avait été saisi des réserves de la villa du maître : vins et bières, charcuteries fumées, bocaux de fruits confits et poisson salé. Une partie fut dédiée à la cale, tandis que le reste restait sur le pont, prêt à être consommé pour les festivités.

Les morts avaient été peu nombreux, mais difficiles, comme toujours. Chacun avait reçu les honneurs selon ses coutumes. Comme les affranchis composant presque essentiellement l'équipage venaient parfois de contrées et de peuples très différents, les cérémonies et les arrêts pour crémation ou enterrement prirent l'essentiel du reste de la journée.

A cette heure, l'alerte n'avait pas encore été donnée à Nexus. La plantation était plutôt distante de la première ville, et il faudrait sûrement attendre plusieurs jours avant qu'on reconnaisse un affranchi vagabondant ou qu'un convoi constate la désolation de l'affaire autrefois florissante. L'équipage de pillards était donc confiant et calme, et il était désireux de s'arrêter pour faire la fête. Dans l'attente, ils accueillaient et formaient ceux des affranchis qui avaient désiré les rejoindre, et avaient été accepté à bord. Plusieurs gaillards et une jeune femme robuste les rejoignait. Leurs bras ne manquaient pas de puissance, mais la grâce leur manquait terriblement. Kyst avait observé avec amusement. Leur entraînement serait long, mais ils deviendraient de bons éléments si les dieux leur en donnaient le temps.

Le Soleil déclinait sur les régions frontalières de Nexus quand le navire arriva à un village qu'il avait choisi comme escale à plus d'une reprise. Les gens d'ici n'avaient pas d'esclaves. Ils étaient bien trop modestes pour en avoir, et luttaient pour survivre pour la plupart. Quand Lamnard et son équipage arrivaient après un pillage, ils faisaient volontiers peu de cas de leur métier sanglant et de leurs actes contre leur propre pays, accueillaient avec grand plaisir l'or qu'on leur dispensait et la fête souvent faste à laquelle ils étaient, bien sûr, invités.

Les premiers villageois ne manquèrent pas d'arriver à peine le bateau tiré sur la berge. Ils accueillirent les pirates affranchis avec des embrassades et de la joie, et les femmes ne tardèrent pas à se passer le mot pour que chacune décore la place du village de fleurs et de rubans colorés pour la fête. On sortit de grandes tables de la salle commune et les locaux sortirent leurs instruments de musique. Les hommes de Lamnard, eux, montaient bouteilles, tonneaux, caisses de victuailles et diverses décorations jusqu'à la place, et certains portaient avec eux les instruments de leurs propres contrées : lyres, tambours, flutes ... C'est dans la fête que le caractère cosmopolite de l'équipage sortait le plus.

Naturellement, cette agitation inattendue ne manqua pas d'attirer l'attention de la seule étrangère à s'être jusque là arrêtée par ce petit village sans nom ...

11
Les alentours de la ville / Choc des civilisations [Kyst & Cata]
« le: lundi 11 juin 2018, 06:19:40 »
Choc des civilisations


C'était une journée ensoleillée sur la baie de Tokyo. Depuis Seikusu, Catalina Taylor avait rejoint des amis sur un grand yacht luxueux. Direction : le large ! Là où les garde-côtes ne viendraient pas fouiner pour les empêcher de boire, de se baigner ou de consommer et faire ce qu'ils voulaient. A quoi bon être riche si on ne pouvait pas se soustraire à toutes ces contraintes barbantes que le petit peuple acceptait en courbant l'échine de sa naissance à sa mort ?
Le bateau avait tranquillement croisé à travers la baie jusqu'à sa sortie, allumant à pleine puissance ses moteurs bruyants pour arriver au plus vite vers les eaux internationales. Malgré la taille de l'engin, qui faisait la taille d'une maison et trois ponts, totalement dédié au confort et aux loisirs, il traça sur les flots à une vitesse telle que les vagues éclataient à son passage et ses hélices laissaient une traîne d'écume tumultueuse derrière lui. Sur les coups de midi, le capitaine coupa enfin les moteurs pour prévenir ses passagers qu'ils étaient à destination, et que la fête pouvait commencer. C'était une journée fantastique, sans un nuage à l'horizon si on excluait une drôle de tache de nuages orageux pas si loin d'eux. Il faisait beau et chaud, les cocktails et la baignade s'imposaient avant de s'adonner à la danse et au farniente. Les hauts de maillot ne tarderaient pas à tomber, et qui sait ce que la soirée réserverait ?


Ailleurs ...

Les hommes finissaient de ramener la voile. Les rameurs ahanaient en tentant de maintenir le bateau loin de la cote et sur sa quille. Pour échapper à deux galères nexusiennes, Lamnard avait dû se résigner au pire des choix une fois la route du fleuve coupée. Ils avaient poussé droit vers la tempête qui se formait au loin. Leur navire bien conçu et taillé pour toutes les eaux avaient tenu le coup, tandis qu'ils avaient vu une galère se renverser et éclater dans une tornade de planches, de cordes et d'hommes terrifiés, l'autre renonçant et faisant demi-tour. Elle s'échouerait peut-être sur les récifs, ou bien elle rentrerait à bon port pour parler de la tempête et de la disparition de Kystrejfter. Il serait à nouveau tranquille pour quelques semaines ou mois.
S'il survivait ...

Il entendit le bois commencer à craqueler, sentit le pont principal tanguer, menacer de se disloquer tandis que le mat prenait des angles incongrus. Il allait mourir ici.


La Terre ...

Ce fut soudain et brutal. Les nuages noirs d'orage s'épaissirent brutalement, semblèrent dégueuler de l'océan lui-même tandis qu'un torrent de pluie s'abattait à la verticale sur toute la zone. Des éclairs, du tonnerre. Les riches dilettants s'éclipsèrent à l'intérieur, surpris, à la fois amusés et médusés par le phénomène. On n'y voyait goutte, mais bien heureusement cela s'arrêta rapidement, en quelques dizaines de secondes à peine. Le calme revint, les rires et les soupirs se firent entendre.

En tout cas, jusqu'à ce qu'apparaissent les silhouettes d'un mât et d'une figure de proue en bois. Elle figurait un dragon et semblait fumer comme un animal mythique. C'était le clou du spectacle ! Certains passagers s'avancèrent en chuchottant.

C'est là que les grappins apparurent, mordirent la coque du bateau pour s'y accrocher.

Sur le pont principal, Kystrejfter haranguait les troupes.

" J'ignore bien ce qu'est ce navire et ce qu'il fiche ici, mais là où il y a des riches il y a des esclaves à libérer et de l'or à prendre ! A l'abordage ! "

Les pirates débarquèrent. Et quels pirates ! Ils étaient vêtus de tenues de cuir moyen-âgeuses, de fourures, armés d'épées ou de haches d'acier. Il y avait des hommes, des femmes, aux styles étranges. Mais aussi un Orc ; un Orc ?! Et un homme-panthère.

Catalina pouvait assister à tout ça depuis un point relativement sûr à l'écart, tandis que ses amis se faisaient renverser et piétiner par cette marée tout droit sortie d'un nanar à budget hollywoodien.
Cette journée était vraiment une sacrée journée !

12
New Achievement Unlocked


Eschivel était shaman. C'était une dignité ancienne, oubliée par bien des peuples obnubilés par la soumission aux protecteurs divins et aux maîtres démoniaques. Son peuple parcourait les steppes vertes des contrées du chaos depuis des temps immémoriaux, que même la nature avait oublié malgré son grand âge et son infinie sagesse. La nature, ils vivaient en harmonie avec elle, la respectant tout en se respectant eux-mêmes. Il était possible de demander à la nature bien des miracles si on était son ami.

Eschivel était un ami de la nature. Perché en haut d'une colline ce matin-là, son baton au creux de son bras, il jouait un air de flute pour un jeune arbre frappé par la foudre des semaines plus tôt. Il venait ici plusieurs heures chaque matin. Peu à peu, de nouvelles pousses émergeaient de la carcasse éventrée et noircie, donnant à ce jeune vénérable une chance de se perpétuer à temps pour supporter les rigueurs du prochain hiver.

Son air réparateur fut néanmoins dérangé par des cris de détresse. Le shaman se dressa haut sur ses sabots pour tendre les oreilles, et deviner la provenance de l'urgence.

" Pardonne-moi, mon amie, mais une vie pourrait dépendre de mon départ. "

Partant au galop, Eschivel arriva aussi vite que l'éclair à l'endroit où une jeune centaure en détresse tentait d'éloigner une véritable nuée de chats des collines affamés. Ils n'étaient pas bien gros, mais en bande et motivés par la famine ils pouvaient décimer des familles entières. Le shaman planta son baton au sol, l'enfonçant de plusieurs centimètres dans la terre meuble. Sa voix, portée et amplifiée cent fois par le vent, balaya la scène de l'affrontement.

" PASSEZ VOTRE CHEMIN OU SUBISSEZ MON COURROUX ! "

Surpris, les félins furent brièvement tétanisés avant de se reprendre, se tournant cette fois contre Eschivel en plus de l'inconnue. Soupirant, le shaman récita une psalmodie étrange et des racines filandreuses sortirent de terre, entravant, fouettant et griffant les chasseurs. Feulements et grognements explosèrent pendant quelques dizaines de secondes, mais la bande s'avoua bientôt vaincue, et rebroussa chemin les queues entre les pattes arrière. Eschivel retira son baton du sol l'air désolé, et il se tourna vers celle qu'il avait secouru sans la connaître.

" Je suis Eschivel, shaman des Robe-écorce. Qui es-tu ? Tu ne me rappelles personne des groupes alentour. "

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Ville-Etat de Nexus / Un transport à tout prix [Lamnard & Erika]
« le: jeudi 07 juin 2018, 18:41:25 »
Un transport à tout prix

L'équipage de Lamnard venait de mener un nouveau raid réussi en territoire nexusien. La République se retrouvait à nouveau en alerte, jusqu'à quelques lieues de la capitale, où Lamnard ne pousserait jamais en armes. Il était temps de remettre les voiles et de s'engager vers une nouvelle destination. Quelle destination ? Difficile à dire. Ils n'avaient pas vraiment de plan en tête dans l'immédiat, et c'était pour ça que Lamnard lui-même s'était rendu incognito à Nexus elle-même. Comme son identité était méconnue, ne laissant que peu de survivants adverses pour le décrire aux autorités, il pouvait passer relativement inaperçu en se grimant comme un esclave des docks, une position qu'il avait rempli pendant des années, et qu'il savait simuler à la perfection. Un examen attentif passerait outre son déguisement simple, car il était bien trop nourri et trop bien soigné, mais personne ne s'approchait d'un esclave titubant de fatigue de peur que son odeur de sueur ne contamine un pauvre citoyen.

Il avait pris divers rendez-vous pour affaires, car le poste de chef de guerre restait un poste à responsabilités, et qui disait responsabilités disait devoirs administratifs. Il avait ainsi déterminé les patrouilles fluviales prévues pour les trois prochaines semaines, une cible nouvelle au sortir du territoire républicain, et négocié le dépôt de quantité de vivres et fournitures essentielles à son bateau. Il avait tout payé rubis sur l'ongle avec une portion du butin de cette expédition.

Il lui restait une demande un peu spéciale, qu'il avait promis de considérer à un de ses généreux indicateurs de la ville. Il avait parlé d'une femme cherchant un transport anonyme et rapide hors de Nexus. Elle fuyait probablement Nexus ; mais elle n'était pas une esclave, il lui avait arraché la vérité avec un peu d'insistance. Etait-elle une criminelle ? Une fille de bonne famille prévoyant une fugue ? Il n'en savait trop rien. C'est pour cela qu'il souhaitait la rencontrer, et vite, avant de partir. Il avait passé le mot qu'elle devait venir le voir au Bouge de Balto, un établissement de marins et d'apprentis dangereux et miteux, mais discret et à l'écart de toute patrouille impromptue. S'installant dans un coin de la cave éclairée au suif, repérant ainsi tous les lieux ainsi que l'entrée, il attendit patiemment qu'elle se présente, passant en revue de multiples scénarios dans son esprit pour se préparer à toute éventualité. Il n'avait pas vraiment idée de qui allait se présenter, et il serait sans doute surpris malgré tout.

On ne voyait pas souvent de technologie tekhane ici, et encore une Tekhane cherchant de l'aide ...

14
Le quartier de la Toussaint / !!AVORTE!! Reine d'un soir [Magdalena + gang]
« le: dimanche 03 juin 2018, 16:54:19 »
Demain soir. Tu as l'adresse. La porte sera ouverte. J'ordonne, tu obéis. A prendre ou à laisser.

C'est avec ce simple message que Magdalena avait lancé cette soirée qu'elle voulait organiser depuis un moment maintenant. Elle avait trouvé les candidats par divers moyens, les avait gardé au chaud et avait tout mis en place. Restait à savoir s'ils viendraient.


Symon fut le premier à se présenter ce soir-là. Ancien footballeur aux Etats-Unis, il avait été blessé à son entrée à la NFL. Comme d'autres, il avait dû renoncer au rêve d'une vie et se repenser. Il lui avait fallu traverser le monde et venir au Japon pour espérer se faire un nom dans le monde du catch, un monde où ses muscles et son endurance toujours croissants lui offraient de belles opportunités. Il avait tout donné depuis plus d'un an pour se mettre au niveau, apprendre les règles et les mouvements, jouer les figurants pour des superstars qui l'éclipsaient totalement.
C'était dur, et il n'avait pas un moment pour lui. Mais ce soir-là, il s'était arrangé pour s'absenter tôt et faire le mur. Il rejoignait Magda, un nom que connaissaient bien les adeptes de pornographie. Lui-même n'était pas tellement branché dans ce domaine. Il n'avait jamais non plus rien fait de très extravagant avec une fille. Il savait qu'il ne serait pas seul avec elle, mais il avait tellement besoin de se défouler qu'il se fichait bien de briser les murs de son inexpérience. Il voulait être une star, gagner des millions et n'avoir à rougir de rien. Il valait mieux avoir fait des trucs extrêmes que de devoir avouer n'avoir jamais rien fait. Alors il avait enfilé une tenue simple, pantalon de survêtement et marcel blanc, et avait filé, incognito, dans une voiture le menant à son rendez-vous.
Il avait poussé la porte ouverte, comme prévu. Un scotch tenait la clanche ouverte. Il referma derrière lui, débouchant sur un séjour joliment meublé et agencé. La maîtresse du soir n'était pas là. Elle se préparait sûrement encore. Choisissant un divan, il s'assit, et attendit.

Geraldo l'Italien et Dean l'Américain arrivèrent en même temps, le premier en moto et le second à pieds. Constatant qu'ils se dirigeaient vers la même porte, ils se jaugèrent du regard un instant et stoppèrent en arrivant au pied de l'immeuble. Ils s'évaluèrent l'un et l'autre, deux montagnes de muscles figées dans l'attente de quelque chose.
Geraldo était un seigner automobile installé au Japon depuis des années. Il croisait Magda régulièrement lors de leurs trajets de la semaine. Ils s'étaient remarqué là, échangeant des regards gourmands l'un envers l'autre jusqu'au jour où la blonde lui avait glissé un mot, et avait disparu de son quotidien. Il en était venu à se demander s'il devait garder cette adresse quand elle avait enfin écrit, Dieu savait comment, l'invitant pour une occasion ... très spéciale. Il avait dit oui, et le voilà.
Il faisait face à un concurrent très intéresant, un autre brun bien bâti, venu lui du grand Midwest américain. C'était un globetrotter en même temps qu'un touriste sexuel et un véritable amoureux de la pornographie. Il avait déjà tourné dans plusieurs films et était un gros fournisseur de films amateur. Magdalena faisait partie de ses actrices favorites, et il nourrissait même envers elle une passion presque malsaine. A cause de la distance, il n'avait jamais pu lui proposer de tourner ensemble, mais son passage au Japon lui en donnait l'occasion, et il avait répondu présent avec grand plaisir pour sa soirée gang bang et dominatrice dans l'espoir d'obtenir un rôle avec elle devant la caméra. Il espérait secrètement qu'une caméra serait là ce soir.

Les deux hommes finirent par se sourire. Ni l'un ni l'autre n'avait de raison de rougir ou de s'inquiéter, et ils semblaient tous les deux contents de voir qu'ils étaient tous les deux sportifs, et qu'ils ne risquaient pas de s'handicaper l'un et l'autre ni de décevoir les attentes de leur vénérée maîtresse du jour. L'un comme l'autre n'avait pas non plus de problème à venir la servir ensemble. Tous les deux avaient envie de son corps de longue date, chacun s'imaginant des scénarios sans limites et de longues heures de débauche endiablée. Ils ne l'aimaient pas. Il aimaient le sexe, et ils aimaient son corps et sa lascivité. Ils voulaient se la faire, sans ambigüité ni promesses.
Ils montèrent à leur tour et poussèrent également la porte ouverte. En voyant que le troisième était déjà là, Dean retira le scotch et ferma la porte de l'appartement. Symon s'était levé pour les accueillir, et chacun se présenta enfin.

" Elle a dit qu'elle commanderait, qu'on serait à son service. Je me demande comment ça va tourner, " disait le catcheur noir tout en empêchant l'excitation de l'attente gorger son membre trop vite.
" Moi, je suis trop impatient. J'ai vraiment dû me retenir pour ne pas aller attendre tout de suite en bas. C'est pas ma première fois en groupe, mais bon, faut dire que la nana a du caractère et des arguments, " répliqua l'Italien, visiblement rassuré et très heureux d'être là, enfin, à attendre l'heure proche.
" Boys, Mags n'est pas une fille comme les autres. Votre vie va changer aujourd'hui, pourvu que vous ne merdiez pas. Ca fait des années que j'attends ça. J'en ai fais des pays, des hardeuses et des filles, mais aujourd'hui, c'est spécial. J'ai apporté un truc pour être sûr que vous nous fassiez pas honte et la déceviez pas. "

Après ces mots, l'Américain, qui avait servi de l'eau à tous les trois dans la kitchenette ouverte, sortit une plaquette d'une poche de son jean moulant et fit tomber une pilule bleue à côté de chaque verre. Sans un mot, il en prit une en bouche et vida son verre. Les deux autres se regardèrent. Aucun des deux ne voulait admettre vouloir se rassurer, mais Dean venait de leur mettre le doute. Ensemble, ils s'avancèrent et l'imitèrent, avalant leurs pilules bleues.
L'effet ne serait pas immédiat. Magdalena aurait le temps d'arriver, de les exciter elle-même avant que le produit ne fasse son effet et ne les tienne pour des heures. Elle aurait droit à sa soirée parfaite et à ses trois étalons bien montés et infatigables.

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Vous nous quittez déjà ? / Lamnard/UFO
« le: mardi 24 avril 2018, 03:24:32 »
Salut à tous,

Certains ont déjà remarqué que je ne répondais plus depuis quelques jours.

Ce n'est pas une baisse de régime RP, j'ai même du temps ; mais mon PC a malheureusement décidé de commencer à me lâcher. Les choses sont devenues relativement sérieuses, et je ne peux plus m'en servir pour le moment, par prudence.

Je passe en coup de vent, avec mon téléphone, pour donner des nouvelles. La bête va aller en réparation, et je devrais en savoir plus dans une semaine au plus. En attendant, je vais être au chômage technique. ^^'

J'espère pouvoir repasser vite. Je vous tiendrai au courant de l'évolution, à terme.

Bisous à tous !

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