Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Alix Sable

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Centre-ville de Seikusu / Where no eagles fly [Alessandra Visconti]
« le: mercredi 17 janvier 2018, 15:37:01 »
La musique terrienne, ce n’était pas carrément pas ma tasse de thé, mais je devais au moins supporter ça vu le pognon qu’il y avait à se faire ici. Les concerts de metalleux, ça gueule et ça beugle, mais surtout !... Ça picole et ça fume. Autrement dit, j’avais à ma disposition tout une pelleté de types braillards et partiellement allumés, prêt à acheter à peu près n’importe quoi pourvu que ce soit un peu exotique.
Honnêtement, je n'avais pas trop suivi le type de groupes qui défilaient ici, mais je m'en fichai un peu. C'était un festival de musique en extérieur, probablement avec la bénédiction de la ville pourvu que ça ne déborde pas trop ensuite. Ce qui arrangeait bien mes affaires puisqu'on y trouvait pas mal de jeunes étudiants asiatiques désireux de se lâcher loin des obligations scolaires et familiales. Du coup, j'avais apporté un large panel de quincaillerie.

De l’herbe terranide, de l’alcool de contrebande et tout un tas de trucs marrants capables de vous faire décoller bien haut, et retomber encore plus bas. Ouaip, et pour une fois, j’avais presque tout vendu ! Il faut dire qu’on était en soirée, ce festival en plein air battait son plein et plus le soir approchait, plus ces types se lâchaient. Déambulant les mains dans les poches dans les allées d’herbes piétinées, il ne me restait que quelques paquets d’herbe à refourguer, bien planqués dans les poches de mon hoodie noir.

La température était plutôt clémente pour la saison, alors je m’étais décidée à prendre mon jean déchiré qui se fondait parfaitement dans l’ambiance du festival, et puis ça me donnait un petit côté sexy.  Par contre, j’évitai de m’approcher trop près des scènes. Déjà parce que ça me pète les oreilles, et que je n’avais pas envie de perdre mon précieux chargement dans le choc des corps. La stratégie était principalement de m’approcher des zones de buvettes pour choper quelques fêtards prêt à claquer quelques billets.

D’ailleurs l’un de ces concerts venaient de se terminer, j'entendais d'ici les vociférations du public. Je pressai le pas pour ne pas louper le moment inévitable où les types allaient se diriger droit vers l’open bar juste à côté, placé stratégiquement ces cons-là aussi. On avait beau être au Japon, lorsque ces gars-là se lâchaient, ça pouvait partir assez bizarrement. Du coup, j’allais m’appuyer nonchalamment au comptoir encore un peu fréquenté, histoire de récupérer une bouteille de… Ah, vodka, mouais, j'avais pris ce qui me tombait sous la main. Juste à temps avant la ruée de la foule qui s’agglutinait dans un bordel monstre pour récupérer de quoi se désaltérer et surtout se défoncer.

Un peu plus, et j'étais broyée sous cet amas de viande. Je crois bien avoir senti une main sur mon cul d'ailleurs. Maintenant, tout mon plan était de repérer une ou deux personnes à part, les amadouer avec ma bouteille et refourguer le matos. Bon, plus facile à dire qu’à faire parce que tout ces gens étaient bien surexcités par le concert qu’ils venaient de voir. Finalement, j’en repérai un. Enfin une, qui avait l’air bien dans l’ambiance aussi, mais qui devait forcément chercher un moyen de se faufiler dans ce troupeau de fans de métal.

« Pas facile de passer au milieu des gros sacs, hein. Besoin d’un remontant ? » Lui lançai-je en m’approchant de la fille, la bouteille d’alcool bien en évidence.

A première vue, j’aimai bien son style mais surtout parce qu’il devait carrément détonner dans ce pays, en particulier la coiffure. Peut-être que je devais songer à me faire la même. Bref, le tout n’était pas la draguer mais plutôt de sympathiser juste assez pour lui vendre mes dernières roulées avant qu'elle ne soit trop déchirée. Alix entre en scène ma belle, prépare l'oseille !

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La zone industrielle / [Fini] It's too late to run [Lucie Backerlord]
« le: vendredi 15 décembre 2017, 16:19:36 »
Cette journée semblait pourtant avoir bien commencé, même si les affaires m’avaient tiré bien trop tôt du plumard. La faute à un type m’ayant mise en contact avec de gros acheteurs, et là dessus, je n’étais jamais trop regardante quand il s’agissait d’une vente prometteuse. Les clients achetant en gros, c’était rare, je devais en prendre soin, les bichonner, les brosser dans le sens du poil. Bref, j’avais ravalé mes bougonnements matinaux pour rassembler la marchandise, et en avant pour le rendez-vous avec tout le barda bien arrimé.

C’était d’ailleurs des artefacts assez dangereux en soi, notamment des amulettes de protection, des parchemins de sorts, quelques boules contenant de la magie dont je n’avais aucune idée du fonctionnement. Du haut de gamme, quoi. Je ne voulais même pas savoir ce que ces types allaient en faire, ça m’était bien égal tant qu’ils achetaient tout ce bazar. Surtout après m’être démenée à venir sur Terre spécialement pour cette transaction, et à l’avance avec ça, trimballant tout ce merdier dans une chambre de motel miteuse qui sentait le jus de chaussette.

Pour une fois, il faisait plutôt doux aujourd’hui avec un soleil timide, et ça m’arrangeait bien lorsqu'on connait la vieille zone industrielle et ses rues ouvertes à tous les vents hivernaux. Emmitouflée dans un hoodie vert délavé, les mains dans les poches de mon jean noir et le gros sac de matos sur l’épaule, j’étais venu très en avance pour vérifier les alentours par précaution. Désert, comme d’habitude. Je n’avais plus qu’à prendre mon mal en patience et attendre à proximité de l’entrepôt abandonné comme convenu. Jusque là, tout allait bien, toutefois c’est après que tout a commencé à se gâter.

Tôt dans l’après-midi, un énorme pick-up gris avait déboulé entre les hangars et, aussitôt le moteur éteint, cinq types baraqués en étaient sortis. A se demander comment ils pouvaient tous loger dedans. Et armés avec ça, de grosses armes terriennes comme je n’en avais jamais vu. Autant dire que je n’étais pas en confiance sur ce coup là, et je n’avais qu’une envie, terminer au plus vite la vente pour m’éloigner de ces gars patibulaires. Le client s’appelait Ivan, un homme plutôt désagréable avec une voix sèche, probablement habitué à donner des ordres à sa bande de gorilles en veste de cuir qui me dévisageaient avec d'un air dédaigneux.

Voilà au moins vingt minutes qu’ils examinaient la marchandise entre eux sans même me refiler le paiement. Là-dessus, je n’avais même pas eu mon mot à dire et je devais patienter en attendant que ses messieurs se décident à honorer le deal, du moins s’ils le voulaient bien. C’était bien ça le pire, s’ils décidaient de ne pas me payer, je n’y pouvais strictement rien et je sentis le stress monter à mesure que les minutes filaient, oscillant nerveusement d'un pied sur l'autre. Merde, je n’étais même pas armée. Finalement, le dénommé Ivan revint vers moi, me balançant un sac d’argent dans les bras avec un sourire antipathique sur sa sale trogne.

- "T’es honnête, Sable, c’est bien. Tu vois, moi aussi je le suis. Et tu sais quoi ? Tu vas continuer à nous en fournir d’autres pour la semaine prochaine et les mois à venir. On est parti pour rester un long moment ensemble."

Ce con était sérieux ? Ses hommes ricanaient, et le ton employé ne souffrait vraiment pas de contradiction. J’étais sensée dire quoi ? Ça m’a pris des mois pour rassembler tout le contenu de ce sac, c’était littéralement impossible de me réapprovisionner en quelques jours. Quand bien même, je n’avais aucune envie de continuer à faire affaire avec ces types. Certes ils payaient correctement, mais on ne peut pas dire qu'ils inspirent la confiance.

- "Sable ? T’as pigé ? M’oblige pas me répéter, ma jolie."

Je pigeai surtout que je m’étais engagée dans un beau traquenard. Plus je réfléchissais, moins je trouvais de solution et le refus n’était pas envisageable. Ces types n’allaient pas lâcher l’affaire et à leurs expressions impatientes, ils attendaient visiblement que j’approuve leur offre forcée. Je sentis que je suai à grosse gouttes, la langue trop sèche pour articuler le moindre mot tandis qu'Ivan me fixait sans ciller.

*Et merde. Cette fois je suis dans la mouise. Si seulement ils pouvaient crever sur le champ…*

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L'auberge du Coucher de Lune / Service après vente [Ghanor]
« le: mercredi 06 décembre 2017, 18:29:24 »
Les pieds sur la table, un cocktail à la main, voilà l’idée que je me fais d’une bonne soirée. Et c’en était une excellente. Les tavernes ne manquaient pas à Nexus, mais celle-ci était de loin ma favorite. Coincée entre deux autres établissements du même type, elle ne payait pas de mine et n’offrait pas non plus un service de première qualité. Elle n’était jamais très remplie, mis à part les quelques poivrots fumant au comptoir, l’ambiance y était feutrée avec cette petite musique de fond et cette odeur de tripot un peu lourde qui vous plombe les paupières.

C’était confortable, et je n’avais vraiment pas envie de bouger, bien calée comme j’étais sur cette banquette moelleuse dans la pénombre du fond de la pièce. La décoration était franchement moche, mais c’était sûrement au goût de l’ex mercenaire qui gérait la boutique, avec ces vieux tableaux de chasse tâchés par le temps et les chopes de bières accrochées au mur. Mais le principal avantage était surtout qu’on venait rarement m’emmerder ici. La nourriture n’était pas terrible sans parler de la boisson, le pianiste chargé de l’ambiance sonore était beurré les trois quart du temps, et il n’y avait pas de prostituées.

Bref, c’était pas un palace mais au moins j’avais la paix. Je desserrai d’un cran la ceinture de mon pantalon kaki et j’ouvris ma veste rouge sur mon débardeur blanc pour aérer le tout en poussant un soupir d’aise. J’ai vraiment trop bouffé ce soir, et cette atmosphère me rend léthargique. En même temps, il fallait bien fêter ça. De souvenir, j’ai jamais autant tiré de fric avec un seul faux, et pourtant j’en ai fourgué des conneries dans ma carrière.

Franchement, d’habitude je suis plutôt sceptique sur les faux artefacts parce qu’ils ont tendance à vite partir en miettes, mais ce fournisseur-là, il bossait bien. Ces copies fonctionnaient une ou deux fois, trois avec du bol, avant de rendre l’âme. Assez pour faire une démonstration aux clients un peu trop prudents. Une chope magique qui transforme n’importe quel liquide en bière, tu parles qu'il avait des étoiles dans les yeux quand il l'a vu à l’œuvre. Ce loup avait tout gobé. Je l’avais bien repéré dans son regard hier, cette petite fascination pour les artefacts et je me doutai bien qu’il était prêt à payer le prix fort pour cette chope foireuse. Cette dernière devait déjà être partie en fumée à l’heure qu’il était.

Ça méritait bien une soirée entière à glander et, amplement satisfaite de mon petit succès, quoi de mieux que se payer un bon festin avec le fric du pigeon. Je me demande bien quel genre de liquide il a bu dans cette chope avant de s’apercevoir que ça ne s’était pas changé en bière. Rien que d’y penser, ça me fait marrer. Les Terranides, c’est vraiment des bestioles que j’adore arnaquer, je sais même pas pourquoi, ça doit sûrement être le fait d’imaginer leurs tronches d’animaux ahuris quand l’artefact leur explose à la figure. C'était quoi son nom d'ailleurs ? Mouais, j'avais oublié, pour ce que j'en ai à cirer de toute façon.

Je gobai un chewing-gum avec un sourire suffisant. Cette une affaire rondement menée me garantissait une confortable avance sur mes revenus ce mois-ci et j’allais pouvoir me la couler douce quelques jours. Je me tassai un peu mieux dans la banquette de cuir usée pour étirer à l’aise mes jambes sur la table. Pas question de lever mon derrière avant la fermeture du bar, j’avais bien droit à un minimum de confort paresseux après ce petit succès, et le patron n’allait certainement pas fermer avant la tombée de la nuit. J’avais encore des heures devant moi et d’ici que je retrouve un brin de volonté, j’irai peut-être me chercher un autre verre. Je me relaxai en songeant que le malheur des uns fait bien le bonheur des autres.

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Prélude / Alix Sable, peste [Valicidée !]
« le: samedi 25 novembre 2017, 00:21:25 »
Identité : Alix Sable, parfois surnommée Lix.
Âge : Probablement dans la vingtaine.
Sexe : Futanari.
Race : Humaine.
Sexualité : Bisexuelle, sans expérience.
SFW : Bonus Bonus

En résumé

Alix est une petite trafiquante d’approximativement une vingtaine d’années, logeant dans un quartier pauvre de Nexus, revendant des articles de contrebandes ou bien des objets illégalement sous le manteau. Pour ce faire, elle s’est entourée d’un réseau de connaissances, de préférence dans les milieux louches et peu regardant sur la légalité pour servir son objectif à long terme, à savoir s'installer sur Terre.
Véritable garçon manqué, elle s’habille toujours comme un sac, sans se maquiller ou afficher la moindre coquetterie, et surtout des vêtements amples pour cacher ses formes, en particulier son entrejambe. Elle ne se déplace toutefois jamais sans sa barre de métal dépliable qu’elle utilise comme une arme.
Depuis toute petite, elle  possède une endurance hors normes et est capable de courir pendant de longues durées, ce qui lui est très utile pour gérer ses petits trafics de marchandises. Pour maximiser cette capacité, elle s’assigne donc au sport régulier afin de travailler sa résistance à la fatigue.
Elle n’a reçu aucune éduction classique, si bien qu’elle sait à peine lire tout étant incapable d’écrire bien que suffisamment intelligente pour mener à bien ses affaires. Quant à ses manières, elles sont clairement brutes voire vulgaires, ce qui accompagne bien son caractère exécrable. Toutefois, une affaire juteuse l’obligera à tenir sa langue en place.


Physique

Si quelques mots pouvaient aisément résumer Lix, ce serait très certainement « garçon manqué », et cet état de faits lui convenait parfaitement à en juger par son mode de vie. Seulement, ce n’était pas totalement la vérité, car elle se fichait parfaitement de son apparence pour la simple raison que la notion de séduction ne lui était d’aucun secours dans sa vie. Pire, ce n’était qu’un fardeau. Non pas qu’elle fut laide, tout au contraire, mais elle s’ingéniait à dissimuler le moindre soupçon de beauté sous une couche de mauvais goût vestimentaire. Si bien que s’habiller comme un sac était devenu une seconde nature pour elle.

Elle mettait évidemment un point d’honneur à se recouvrir de vêtements masculins, d’autant plus qu’elle les estimait largement plus confortables. Elle gardait dans sa garde-robe une faible gamme de pantalons en cuirs ou synthétiques, tous en état de décrépitude plus ou moins avancée alors que c’était pourtant le vêtement qu’elle possédait en plus grand nombre. C’était aussi ceux qu’elle abimait le plus dans son activité. Déchirés, tâchés, élargis et bien trop amples pour sa taille menue, elle les fermait cependant tous avec sa ceinture fétiche décorée d’une boucle figurant une tête de canidé,  probablement volé sur un quelconque étal.

Son attirail est alors complété des larges vestes de cuir éliminé bien trop grandes pour elle, se déclinant en rouge et noir aux bords rapiécés et craquelés. Etat d’autant plus dégradé qu’elle n’en possédait que deux exemplaires maint fois lavés sans grande délicatesse. Tenue complétée par des petites bottes de cuir noir aux attaches métalliques  qu’elle prenait toutefois grand soin à entretenir et des t-shirt toujours plus amples parfois sans motif ou simplement des slogans publicitaires. Elle n’a pas beaucoup d’attrait envers les sous-vêtement, un kit de caleçons lui suffit amplement pour être à l’aise et cacher son entrejambe n’ayant absolument aucune ressemblance au genre féminin.

Ce mauvais goût vestimentaire revendiqué dissimule un corps d’une vingtaine d’années, savamment entretenue par un exercice régulier lui permettant de maintenir le physique nerveux et agile qui est le sien. S’ajoute à cela une solide endurance, nécessaire pour son train de vie. Elle se discipline donc à maintenir son corps qui semble pourtant refuser de s’épaissir au niveau de la musculature. Des formes, elle en a toujours manqué, en particulier sa petite poitrine disparaissant de toute manière sous ses vêtements. La seule chose qu’elle estime avoir pour elle, n’est autre que son fessier, fermement forgé par les longues marches nécessaires à son petit commerce.  Du reste, sa taille ne la distingue aucunement de la moyenne humaine, atteignant le mètre soixante-dix sans la nécessité d’artifices.

Contre toute attente, son visage est très loin d’être désagréable attestant d’un charme certain pour qui serait capable de supporter le torrent de grossièretés et de mauvaises manières qu’elle est capable d’inventer. Ajoutant l’injure aux piètres goûts esthétiques, elle n’a pas trouvé mieux que se teindre les cheveux d’un mauve douteux, produit certainement acheté à bas prix sous le manteau, et à les couper elle-même ce qui, à n’en pas douter, ne donne pas d’excellents résultats si l’on en juge par l’asymétrie de sa coiffure. Malgré ses tentatives de sabotages envers sa propre personne, il lui reste difficile de cacher ses yeux d’un bleu pâle tirant sur le mauve soulignés par un vieux maquillage noir, tentative vaine pour illustrer un air fatigué. Son nez en trompette est piqueté de légères tâches de rousseur, et domine ses lèvres rosées qu’elle veille cependant à ne jamais décorer de rouge à lèvres. Sa peau pâle est bien souvent surmonté d’une légère crasse lors de ses longues escapades illégales, ce qui a l’avantage d’en dissimuler quelque peu la douceur.

Prise d’une envie subite, elle décora son oreille gauche d’un double piercing, payé auprès d’un commerce à la sauvette au coin d’une ruelle. Il en découle que son visage est bien dessiné, lui donnant un air arrogant qu’elle retient très mal, et dont la beauté n’est jamais complètement masquée aux yeux des observateurs attentifs. Alix ne se déplace jamais sans son bâton, ressemble davantage à une grande barre métallique dépliable, ce qui peut paraitre dérisoire ou prêter à rire dans un monde de magie où monstres et créatures puissantes. Toutefois, il l’aura sauvé maint fois de situation quasiment inextricables si bien qu’elle le garde comme une précieuse assurance vie. Couplé avec son talent inné qu’elle cache évidemment, il peut s’avérer redoutable et plus d’un en furent désagréablement surpris.


Caractère

Alix possède le don particulier d’être capable de se mettre à dos à peu près n’importe qui en un court laps de temps grâce à un caractère particulièrement exécrable. En témoigne son air hautain qu’elle affiche de manière inconsciente et ses propos souvent arrogants qu’elle peine à retenir. Sa sociabilité frise le zéro lorsqu’il n’y a pas d’argent en jeu, sachant se montrer particulièrement cassante et insultante, et affichant parfois des propos ouvertement racistes. Elle n’a donc aucune relation sociale en dehors de son commerce, prenant l’habitude de se renfermer sur elle-même sans chercher à discuter, si ce n’est pour lancer quelques paroles méprisantes.

Toutefois, ce sale caractère est heureusement compensé par une proportion au baratin, fort pratique lorsqu’il s’agit de marchander, et elle est assez maligne pour retenir sa langue et son mépris pour son interlocuteur tant qu’elle flaire une bonne affaire. Dans une certaine mesure du moins, il n’est pas impossible que ce caractère soit le plus fort et mette en péril ses profits. Elle est capable de marchander longuement, quitte à en être particulièrement pénible, se laissant difficilement impressionner. Son éducation laisse toutefois grandement à désirer, elle est à peine capable de lire correctement et ne sait pas du tout écrire, ce qui froisse particulièrement son ego.

Lix n’est intéressée que par son propre profit , et étant une personne égoïste, elle ne tisse de ce fait que très peu de liens avec les personnes qu’elle rencontre et ne tend jamais la main gratuitement. Le regard qu’elle jette sur ses pairs n’est guère plus reluisant, s’estimant frustrée de ne côtoyer que des gens qu’elle jugeait sans saveur et plats car rien ne semblait pouvoir la surprendre. C’était du moins ce qu’elle pensait, du haut de son arrogance et de son regard cynique sur un monde corrompu par l’argent et le sexe. Faire des affaires en supportant le fond du panier des êtres vivants, se payer un coin de vie correct et se la couler douce pendant que ces crasseux trimaient : c’est un parfait résumé de son mode de pensée.

Mais Lix perd son argent, souvent, même régulièrement. Sans vouloir se l’avouer à elle-même, elle est à la fois mauvaise perdante et accro aux jeux, un cocktail explosif qui ne laisse guère de répit à sa bourse. Elle ne résiste que très rarement à l’envie d’un bon jeu de hasard, en particulier lorsque la mise est importante. De ce fait, elle apprécie de trainer dans les quartiers pauvres, parfois sordides évitant autant que faire se peut les coupe-gorges et en particulier ceux du monde souterrain. Car elle a beau être d’une insolence rare, elle n’en est pas moins intelligente pour tirer son épingle du jeu dans les méandres des quartiers pauvres.


Histoire

La tuile fatiguée émit un craquement sec lorsqu’Alix y cala sa botte de cuir de noir. Battu par les vents et rongé par le sel, le toit de sa baraque brinquebalante se faisait vieux et surtout dangereux, elle le savait. Mais elle ne pouvait se priver de ce moment de plaisir, véritable rituel dont la vue l’apaisait à coup sûr. Un vent régulier agita ses cheveux d’un mauve délavé pour les plaquer sur son nez parsemé de tâches de rousseur. Elle les repoussa machinalement, puis conforta son assise sur le faîte dont le bois vermoulu était à présent à découvert et ce depuis la violente tempête du mois dernier.

Une autre tuile dégringola la pente et termina sa course dans la gouttière déformée par l’accumulation de crasses et de débris. Trop fourbue, Alix n’avait pas pris la peine de remplacer les tuiles et boucher les fissures qui ne manqueraient pas de s’agrandir à la première averse. Elle poussa un long soupir chargé d’une profonde lassitude en attrapant le sachet de chewing-gum défraichi oublié dans la poche de sa veste élimée. Cette matière exotique l’avait toujours fasciné, attisant son intérêt pour la Terre d’où elle provenait. L’homme qui les lui avait vendu avait depuis disparu de la circulation, et c’était probablement l’un des derniers paquets de sa réserve. Elle le goba avec d’autant plus de plaisir, froissant le papier pour l’envoyer se disperser au vent, espérant secrètement qu’il terminerai sa course dans la chope d’un marin mal rasé déambulant par là.

La jeune femme porta son regard au loin en direction du port, par delà les toits miteux du quartier pauvre serrés les uns contre les autres comme des mendiants grelottants durant un hiver rude. Le crépuscule s’amorçait, tirant un soleil mourant vers la ligne des flots grisâtres et ce spectacle était d’autant plus appréciable lorsque la ville s’apaisait en une brève accalmie avant le tumulte des soirées nocturnes. Il y avait comme un parfum d’impatience à cette heure-ci, où chacun se pressait ci et là afin de se préparer à la nuit à venir. Les marchands tardifs clamaient à leur étal, tâchant d’appâter les derniers dockers flâneurs qui cherchaient au hasard les établissements attirants où les prostitués s’apprêtaient à les recevoir. Les rues devenaient alors désertes l’espace d’un instant, témoins silencieux d’une activité fébrile qu’Alix connaissait bien.

Elle mâchait silencieusement son chewing-gum insipide, posant ses coudes sur ses genoux pour perdre son regard dans le vide. Il lui semblait qu’aujourd’hui marquait l’anniversaire de la mort de sa mère, du moins n’en était-elle plus aussi certaine. Cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Sa mère n’avait été qu’un fantôme dans sa vie, guère plus qu’une figure floue habitant cette maison délabrée, celle-là même où elle était assise encore aujourd’hui. Tout comme son père, qu’elle n’avait jamais connu, et dont on ne lui en avait jamais parlé. La discussion n’avait jamais été le fort de sa famille, et elle l’avait compris suffisamment tôt pour en oublier les questions sur ses origines. Sa mère était devenue une vague figure maternelle, se dégradant au fil des années tout comme leur relation qui ne résumait plus qu’à de vagues saluts dans ces vieux jours. Avait-elle jamais ressenti un quelconque intérêt pour sa propre fille ? Lix n’en savait rien. Les belles histoires que l’on raconte aiment à embellir les liens éternels unissant les membres d’une même famille. Pour elle, ce fut nettement plus simple, comme une mer silencieuse et sans vague, coulant sans que personne ne s’en aperçoive . Elle avait grandi, sa mère avait vieilli et tout s’était apaisé en un petit tas de cendres.

Alix fit éclater une bulle de pâte blanchâtre entre ses lèvres qu’elle récupéra avec nonchalance du bout de la langue. Une jeune fille de bonne éducation aurait probablement été horrifiée d’une platitude, d’une telle absence de sentiment envers sa propre famille, mais c’était ainsi, et sa mère n’était qu’une étrangère pour elle. Désormais, elle était morte. Elle avait payé son enterrement car cela semblait naturel, et non par un reliquat de sentimentaliste. Sa mère disparu de sa vie comme elle y était entrée, sans une parole, sans chaleur. Intérieurement, elle en ressentait tout de même un vide, mais comment regretter une personne qui n’a jamais vraiment eu une place dans sa vie ? Ce n’était donc pas difficile pour elle de revenir à des notions plus pratiques, et au moins elle tirait la satisfaction d’avoir une bouche en moins à nourrir.

Elle avait grandi dans ce quartier miteux près du port, loin des écoles et de toute éducation, et où les problèmes d’argents ne sont qu’un aspect du quotidien parmi la violence, la météo capricieuse, les abus… L’odeur de l’écume, d’urine et de poisson se faufilait entre des mansardes parfois sérieusement délabrées, aux couleurs toujours délavés et des balcons branlants aux grilles disjointes. Il émanait un sentiment d’étrangeté de ces ruelles étroites et sales, toujours mal famées, où l’on pouvait y rencontre le meilleur comme le pire. Alix y évoluait depuis son plus jeune âge, ayant appris à faire de ce décor glauque un atout précieux pour sa propre survie et plus encore, son futur. Elle y avait passé des jours entiers à maitriser et affiner ce talent qu’était son inépuisable endurance, sans qu’elle apprenne réellement son véritable fonctionnement. Tester ses limites lors de ses longues journées d’état s’était révélé payant à de nombreuses fois dans ses activités illégales.  

La jeune femme inspira une profonde bouffée de cet air à la fois nauséabond et parfumé, véritable opium l’apaisant fidèlement après les journées difficiles. Oh certes, elle avait eu son lot de semaines particulièrement pénibles, notamment ces années laborieuses où le vol était sa seule option pour ne serait-ce que s’habiller. Son quartier ne recelait en réalité aucune richesse, et il lui avait fallu s’aventurer toujours plus loin dans les marchés, évitant soigneusement les voies fréquentées pour se consolider une carte de passages discrets, parfaits pour la contrebande. S’étoffant au fil du temps, son petit réseau de contacts s’étendait désormais jusqu’aux marchés bondés de Terra, lui permettant d’atteindre un point confortable où elle pouvait se permettre des moments de fainéantise et de contemplation depuis son toit favori. Certains évoquaient, dans un excès d’esbroufe, la Terre, la laissant profondément songeuse à l’idée qu’elle pourrait elle aussi, toucher du doigt cette fable. Pourtant, chaque fois que Lix parvenait à mettre de côté une petite somme d’argent, elle la perdait pour tel ou tel excès, et cela la mettait en colère contre elle-même tout en sachant parfaitement qu’elle était capable de tirer davantage de bénéfices si elle le souhaitait. C’était du moins, une façon de se rassurer et de se conforter dans la procrastination.

Depuis son poste d’observation, la contrebandière observait d’un œil morne les passants défiler dans les ruelles qu’elle connaissait par cœur. Elle suivit du regard un duo de marins entourant de leurs bras épais et tatoués une prostitué de piètre aspect déambulant au gré du balancement de leurs torses, et des blagues salaces qu’ils glissaient à ses oreilles. Alix ne put retenir un reniflement de mépris s’échapper de ses lèvres. Non pas qu’elle devenait prude, mais ces scènes suscitait en elle une certaine… Elle ne parvenait pas à mettre le doigt sur cette impression fugace. Jamais la jeune femme n’avait eu l’impression de se sentir seule, et pourtant, intérieurement, elle était parfois lasse de côtoyer l’engeance crasse des trafiquants. Elle avait besoin de changement, de surprise, d’inattendu peut-être, et cela même si elle n’oserait jamais se l’avouer à elle-même. Elle commençait à s’ennuyer ferme, et peut-être était-ce le moment de donner à son mode de vie un aspect plus palpitant. La bonne question était, dans quoi devrait-elle se lancer ? Alix mâcha furieusement son chewing-gum car elle n’avait foutrement aucune idée de la réponse à cette question, et cela la mettait en rogne.

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