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Sujets - Elynie Reviade

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Les landes dévastées faisaient parties de ces territoires où seuls les voyageurs les plus expérimentés se permettent de faire une halte. Tantôt dans des fosses creusées par des éons d'affrontement entre des créatures mythologiques, tantôt dans des plaines ayant vu la création d'obscures tyrannies et de superbes royaumes, ceux qui parcourent ces terres cherchaient bien souvent les abris les plus pratiques pour s'arrêter, reprendre leurs souffles, et se permettre enfin un repos mérité après de longs jours de marche forcée. Ces occasions rarissimes voyaient naître un feu de camp salutaire, parfois remarquables à des lieux à la ronde, tant la présence de la moindre lumière dans ces nuits obscures pouvait être synonyme d'une prise de risque suicidaire, mais dont l'existence jusqu'au lendemain matin promettait la poursuite sereine d'une quête, d'une mission, ou d'un voyage aux objectifs des plus importants pour les concernés. Traverser les landes dévastées était une épreuve, s'y reposer nécessaire, et le feu qui baignait le visage des voyageurs le symbole même des histoires que tous y vivait : intense, chaleureux, tout en frôlant perpétuellement le dangereux.

Elynie vivait tout cela comme chaque être en ces terres. Prêtresse sans église, sans patrie, son voyage perpétuel l'amenait à fouler du pied des territoires inconnus qu'elle n'aurait sûrement jamais imaginé traverser du temps où elle vivait encore avec sérénité dans son église natale. Pourtant, elle s'était particulièrement bien adapté à la rudesse de ces pérégrinations, non seulement par ses propres moyens, mais aussi grâce à la sagesse absolue des dragons d'argents, dont son frère était le dépositaire, malgré son jeune âge. Kin'Dareb n'avait d'ailleurs pas que l'avantage de l'esprit, il avait aussi celui de la force : le puissant dragon, dont la taille était encore bien loin de celle d'un adulte, restait tout de même un danger évident pour bon nombre de créatures, qui ne se permettaient donc pas d'approcher la prêtresse qui représentait pourtant une proie de choix aux yeux des dangers de ces landes. Elynie en avait conscience, son rôle s'en tenant souvent à ne pas provoquer sa chance trop abondamment, restant sous la surveillance de sa bien étrange famille tout en taisant souvent le lien de parenté qui existait entre eux.

Toutefois, ce soir, ce n'était pas les écailles de son frère qui miroitaient le plus dans la nuit. Ce soir, comme bien d'autres, elle avait eut l'occasion de connaître une rencontre peu après que le crépuscule se soit éteint, l'amenant alors à contempler la lumière d'un feu de camp peu loin de sa position. Elle et Kin avait longuement hésités. Approcher d'un tel phare, c'était aussi le risque de faire la rencontre de personnes mal attentionnées, de beaux visages souriants cachant des crocs aiguisés. Pourtant, ils firent le choix de s'en approcher, la prêtresse se présentant en première aux abords du camps, quittant la pénombre pour se faire remarquer, puis argumentant de sa présence auprès de celui qui semblait être le chef de l'expédition s'étant laissée allée au repos. Les mines s'ouvrirent quand ils comprirent ne pas avoir affaire à quelques esprits frappeurs ou fée trompeuse. En revanche, leur expression fut plus difficile à lire quand ils virent la forme massive du dragon s'approcher, non sans comprendre alors que la "prêtresse de l'Écaille" était immédiatement liée à la présence du puissant saurien.

Il fallut un peu de temps pour que tous jaugent la situation... Puis que chacun abandonne ses armes et ses à-priori. En soi, une telle créature était plus qu'appréciée pour vivre une nuit potentiellement dangereuse. Surtout que désormais, elle était de toutes manières dans les environs, alors autant ne pas se la mettre à dos. Ainsi, Elynie avait trouvée place autour du feu de camp. Kin lui était resté aux abords du rassemblement humanoïde, se contentant de somnoler sur l'herbe rase des plaines peu loin du poste que les gardes occupaient pour se relayer afin de faire le guet.

" Je vous remercie encore de nous accueillir, Kin'Dareb et moi-même. Nous voyageons depuis maintenant trois semaines, vous êtes les premiers que nous croisons sur notre chemin.
 -  J'dois vous avouez qu'avec un tel compagnon, j'suis pas certains que beaucoup de compagnies oseraient vous approchez ma soeur. "

Ce commentaire, c'était Malus Bourlahf qui venait de le prononcer d'un ton bourru. Le chef d'expédition était un homme ayant bien dépassé la quarantaine, dont le crâne chauve luisait au feu, tandis que son épaisse moustache en reproduisait les couleurs vives. Se tenait à ses côtés deux fils, dont l'un tout juste adulte, ainsi qu'une bonne femme qui se présentait comme la soeur de cet énergumène. Elynie pressentit que l'absence de la mère des garçons n'était pas un sujet qu'elle se devait d'aborder. En revanche, elle questionna assez naturellement leur présence dans ces territoires hostiles, obtenant peu après une réponse des plus simples de la part du quarantenaire, tandis qu'il fit un geste de la main en direction de trois carrioles installées un peu plus loin, à l'ombre d'un croc rocheux :

" Le commerce, ma soeur.  Nous avons de nombreuses marchandises que nous nous devons d'acheminer en direction de Lyestfolley, ce depuis les terrains bien étrangers des royaumes Terranides. Rares sont les idiots qui, comme nous, échangeons avec ce que les gens d'Ashnard appelleraient une "sous-espèce", mais certains royaumes voient d'un bon oeil la libération et les arts de ces hommes et ces femmes.
 -  Je comprends. C'est un bel acte, ainsi... que de belles affaires, j'imagine ?
 -  Parfaitement. Même si pour cela, nous sommes bien obligés de monnayer en plus des services de protection d'autant plus conséquents. "

Il présenta de la main deux autres personnes alors autour du feu. Les soldats restaient relativement discret, la fatigue se lisant sur leurs traits. Si le marchand et sa famille semblait peiner de la rudesse du voyage, il était évident que le groupe de guerrier qu'ils employaient vivaient la traversée des landes d'autant plus difficilement. Moins de sommeil, moins de quiétude, une marche d'autant plus fréquente et soutenue, contrairement à ceux qui guidaient les carrioles... Elynie ne pouvait s'empêcher de ressentir pour ces pauvres hommes une empathie d'autant plus grande qu'elle savait très bien que dans ses propres errances elle avait un gardien qui lui aussi s'échinait afin de la tenir éloignée de tout maux. Un comportement qui l'amenait à être blessé, à se fatiguer, à veiller bien plus que de raison pour elle, afin simplement de gager de sa sécurité. Elle voulu s'adresser directement aux soldats présents autour du feu, mais n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche que l'un des deux armurés se permit un propos de sa propre initiative.

" Ne nous regardez pas avec cet air désolé ma soeur. Il s'agit de notre métier, c'est ainsi qu'on gagne notre vie. Les plus anciens supportent ce que les plus jeunes ne peuvent encore accomplir, on veille ainsi à ce que tout le monde puisse se préparer à son rythme à parcourir ces terres en toute sécurité.
 - Je ... Je comprends, toutes mes excuses. "

Elle baissa le regard instinctivement, comme gênée d'avoir été ainsi prise sur le fait de sa propre innocence. Elle manquait encore d'expérience, non sans parler du fait qu'elle gardait, malgré les dernières années, un penchant bien trop positif par rapport au monde et son fonctionnement. C'était ... malheureusement normal pour beaucoup de monde de peiner pour gagner sa croûte, un jour elle allait devoir l'accepter et l'intégrer.

" Vous excusez pas. Permettez nous plutôt de vous remercier, vous et votre ... compagnon. Sa seule présence va sûrement éloigner bien des dangers, on va pouvoir dormir sur nos deux oreilles. Si ça vous gêne pas d'ailleurs, on se demandait, mais ... Il peut veiller combien de temps ? Si ça lui convient, on aimerait bien offrir un plein repos à nos jeunes recrues.
 -  Je... Je vais le lui demander. Excusez moi, je reviens. "

S'éloignant ainsi du camp, la jeune femme épousseta sa tenue cléricale avant de remonter la légère pente qui l'amenait au poste de guet improvisé. Difficile de louper la forme impressionnante du dragon d'argent, même s'il était couché sur l'herbe, aussi ne fit-elle pas de détour et s'approcha-t'elle directement de son frère, se postant alors aux abords de son museau. Il pouvait faire mine d'être endormi, elle le connaissait bien : Vigilant, alerte même, Kin'Dareb devait non seulement être déjà en train de scruter les horizons derrière ses premières paupières, mais surtout... Il avait bien sûrement entendu les paroles du garde avec qui elle avait conversé. Surtout, elle savait très bien qu'il ferait mine de rien à moins qu'elle ne lui fasse clairement part de la demande, aussi elle se permit de parler calmement, un petit air amusé au visage, jouant la comédie afin de ne pas vexer l'égo surdimensionné du dragon :

" Seigneur d'argent, veuillez entendre ma requête. Ces hommes sont fatigués, les forces leur manquent. Auriez vous la miséricorde de leur offrir un plein repos par le biais de votre vigilance et indéniable sagesse ?
 -  Rrrrffrrrghh... Mfrrouuugh.
 - Je comprends grand seigneur, soyez assuré que tous parleront de votre splendeur et bonté. "

Elle se permit une courbette, puis... Fit deux pas en arrière avant de se tourner en une direction que Kin venait de lui indiquer. Il ne venait pas de lui confirmer qu'il ferait le guet, tout deux savaient que c'était le cas. En revanche, le dragon l'avait prévenue qu'une autre personne s'approchait du camp. Une personne qui, visiblement, ne semblait pas dangereuse en soi. En revanche ... Il avait été relativement clair : Cette personne, féminine de ce qu'il percevait, sentait aussi la magie à plein nez. Elynie avait le choix de prévenir le campement, ou d'attendre l'approche de cette nouvelle-venue en première ligne. Elle fit le second choix, s'avançant légèrement, puis se tenant de façon à être visible de loin pour celle qui s'approchait.

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" Tu.... Tu n'est qu'un gros tas de krouag têtu ! Et borné ! Et ... ET ... Et je ne viendrais pas m'excuser ! "

Furieuse, Elynie regardait son frère draconique partir haut dans les airs à grands battements d'ailes, s'éloignant à une vitesse folle de son champ de vision. Elle ... Elle savait parfaitement qu'il n'était pas dans leur intérêt de se battre, mais quand le dragon d'argent avait fait le choix de réfuter ses demandes, de ne pas l'écouter dans ses argumentations pourtant logiques et sincères, elle n'avait pas sût faire d'efforts pour modérer ses propos. Pourquoi s'était-il battu ? Eh bien une histoire sotte, même la jeune femme le savait. Dans les faits, son frère avait voulu, pour une fois, ne pas avoir à voler au loin et trouver un lieu où dormir dans les environs tandis qu'Elynie bivouaquait dans une auberge. La jeune prêtresse avait bien tentée de lui dire que ce n'était pas une bonne idée que d'apparaître devant le petit village, que les honnêtes habitants de ces lieux le prendraient pour un ennemi, risqueraient de sortit les armes qu'ils avaient à portée de main pour se défendre, mais il avait fait la sourde oreille, refusant d'être traité une nouvelle fois comme un problème. Non, il avait insisté, et la fine blonde au coeur empli de bonté ... Avait enfin craqué devant l'entêtement de son jumeau.

Les mots qui suivirent menèrent à cette situation. Avec un léger point noir dans le ciel, ultime forme d'un Kin'Dareb passablement vexé, et une Elynie seule au milieu de la petite route de terre battue, les cheveux battue par le vent.

Rageusement, elle ne put s'empêcher dans un caillou du bout de sa botte avant de se retourner en soufflant lourdement, comme pour essayer de vider un peu la pression intérieure qu'elle ressentait. Normalement elle ne se mettait jamais en colère, mais là c'était ... Trop ! Simplement trop. Frère stupide qui ne se rend pas compte de sa forme, pas compte de ce qu'il représente pour les humains ! Non franchement si elle en avait eut l'occasion, elle lui aurait rappelée combien de voyageurs s'étaient enfuis à toute-jambe, dans une peur panique, à sa simple vue, mais elle n'avait même pas eut le temps de le mettre en avant que le ton avait monté, réglant définitivement cette situation. Seule, maugréant, Elynie ne trouva le calme et la composition qui la définissait qu'après de longues minutes, au bout desquelles elle se mit enfin à relever le menton, et observer l'endroit où elle se trouvait. La réalité de la situation la frappa dès lors : Sans Kin pour lui indiquer le chemin, pour lui dire où se trouvait la prochaine ville ... Comment allait-elle pouvoir se repérer ?

A droite, des champs luxuriants, dont les beaux blés la dépassait de plusieurs dizaines de centimètres. A sa gauche, exactement la même chose, elle ne parvenait même pas à voir plus loin que ceci. Mais bon, qui disait champ disait aussi village peu lointain, n'est-ce-pas ? Personne n'allait planter des céréales à mille lieux d'une zone habitable où il pourrait les vendre, cela lui paraissait ... Sot ? En tout cas, elle ne s'y aventurerait pas dans l'espoir d'un raccourci. Elle se redressa et reprit la route donc en direction du plus proche croisement, où elle espérait avoir la chance de trouver un panneau lui indiquant la route la plus directe possible vers un abri salutaire. Surtout que l'après-midi avait fait un bon bout de son chemin lui, tandis que les jumeaux s'étaient prit le chou. A défaut de savoir où elle allait, la prêtresse d'écailles pressa tout du moins le pas, non sans laisser parfois glisser entre ses lèvres quelques ronchonnements à l'intention de son aîné, tout particulièrement quand elle sentit qu'il s'était suffisamment éloigné pour rompre le lien mental immédiat qu'ils partageaient. Mais quel goujat en plus, c'est elle qui était en colère et le voilà qu'il décide par lui-même de rompre le contact pour l'instant !

" Kin tu .... Tu es un imbécile ! Un crétin, une cervelle de lézard ! Quand je te retrouverai tu vas voir comment ça va barder ! Raaaah ! "

Elle s'approcha au bout d'une bonne demi-heure de ce qu'elle cherchait : un croisement. Presque invectivé par cette vision d'un bonheur proche, elle hâta le pas d'un coup, se pressant pour atteindre le coeur de ce dernier, et y chercher la présence salvatrice d'un panneau. Rien à première vue, puis finalement une révélation au milieu des hautes herbes qui envahissaient le bord des routes : La forme magnifique d'une flèche de bois brisée. Si le sabotage était une possibilité, Elynie ne manqua pas d'observer la base pour remarquer que l'attache était, de toutes manières, vermoulue. Finalement, une bestiole un peu vive ayant tapée dedans aurait largement put mettre ce panneau à terre. Enfin... si ça n'avait pas été déplacé, elle pouvait estimer que le chemin de gauche menait au bourg de Furache. Aussi se mit-elle en marche de nouveau, confiante. Bientôt elle aurait un lit, un toit, et éventuellement de quoi se décrasser, quelque chose d'agréable quand elle passait ses jours et ses semaines sur les routes. Pourtant ...

Pourtant la nuit tomba avant qu'elle ne trouve la plus petit forme de civilisation. Pas la moindre lumière au loin, pas la plus petite trace de roues sur la terre battue, point non plus de masure lointaine laissant entendre la présence d'un éventuel village dans les ténèbres. Était-elle perdue ? Le vent qui soufflait dans les blés voisins traversait ce mur de végétation pour l'atteindre, le froid lui mordant la chair. Elle se devait de trouver un lieu pour s'abriter, n'importe lequel. Bon sang si seulement son jumeau était avec elle.

Un craquement survint, elle se retourna avec angoisse. Rien du tout. Juste les profondeurs de la nuit. Mince c'était vraiment problématique. Elle n'y voyait rien en plus, se devait-elle de s'enfoncer à tâtons dans les céréales voisines afin d'espérer se protéger un minimum des éléments ?
Mais non, un nouveau bruit la paralysa. Le chuintement caractéristique d'une lame quittant son fourreau. Elle tenta de faire face dans un mouvement de courage, pivotant soudainement...

Elle ne fit qu'offrir sa tempe au coup de pommeau qui survint, la plongeant dans l'inconscience.

*
*   *

Quand elle ouvrit de nouveau les yeux, ce fut avec un énorme mal de crâne. Elynie était allongée sur la surface rude et odorante d'un bois humide, dont elle se redressa avec une certaine faiblesse. La première chose qu'elle remarqua furent les barreaux. Nombreux, resserrés, clairement graissés en plus pour rendre la prise difficile. La seule lueur de lumière se trouvait au-dessus d'elle, produite par une étrange pierre d'un noir violacé qui luisait faiblement. Visiblement, le joyau était fiché dans le toit, puis Elynie comprit de ce dont il s'agissait : Une obsidienne lugubre. Un type de joyau que personne n'aimait en Terra, un inhibiteur absolu d'énergie magique et psychique. Il n'y avait qu'un type de salopard pour en faire usage, aussi regarda-t-elle immédiatement au travers des barreaux pour s'en assurer, et ne fut pas surprise : Autour d'un feu de camp pâlichon se trouvait une dizaine d'individus, armés jusqu'aux dents, et aux mines patibulaires. Fouets et dagues étaient à leurs ceintures, blason de marchands à leurs cols, des esclavagistes dans toute leurs splendeurs. Bon dieu elle ... elle avait été capturée par la pire engeance de Terra.

" Ah putain ... ma tête. "

Redressant sa main vers son visage, elle sentie la gêne autour de son cou. Un collier ? Mince, que s'était-il passé durant son évanouissement ? Au moins elle avait encore ses vêtements, même si dans un triste état, en partie en lambeaux, le reste tâché de terre humide et de traces d'herbes fraîches. L'envie de vomir lui monta, elle se retint... Ce n'était pas le moment d'attirer l'attention. Encore plus qu'elle remarquait enfin qu'un autre corps se trouvait dans sa cage.

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Centre-ville de Seikusu / I'm a terranian in New Yoooork [Pv ~ Ethan Garest]
« le: lundi 19 décembre 2016, 02:02:31 »
Comment aurait-elle put le savoir ? Comment aurait-elle put le prévoir ? Comment aurait-elle put comprendre qu'elle faisait là un choix qui allait tant la mettre dans une situation où elle se retrouvait perdue, mal à l'aise, et surtout, complètement apeuré par un changement aussi soudain qu'incompris, elle qui n'avait normalement jamais quitter sa Sylvandell natale ? Pourtant il fallait qu'elle se rende compte de ce qu'il était en train de se passer, il fallait absolument qu'elle parvienne à se reprendre, car elle ne pouvait rester en terrain inconnue sans défense, et elle ne pouvait pas non plus retourner en arrière, elle en avait bien conscience ! Mais où était-elle ? Elle ne reconnaissait rien ! Partout autour d'elle, le monde était froid, grisâtre, des maisons d'une taille impressionnante l'entourant de leurs airs austères, et la rendait de plus en plus craintive, ne sachant comment celle-ci pouvaient tenir debout, et craignant donc de les voir tomber sur elle au moindre coup de vent trop important ! Elle avait du mal à respirer aussi, elle ne savait pas pourquoi mais  l'air d'ici était pollué, étouffant, et alors même qu'elle cherchait un moyen plus ou moins appréciable de pouvoir récupérer un peu d'air frais, elle ne pouvait que se rendre compte de ses difficultés à inspirée, ne manquant pas de tousser allègrement à chaque bouffée d'air, comme ce lieu lui même lui en voulait. Pitié, elle n'avait jamais voulue se retrouvée ici, elle n'avait jamais désirée connaître pareille tourment, et elle était prête à tout pour corriger cette erreur ! Elle n'aurait jamais dut allée dans cette forêt, elle l'avait comprise... alors pitié, qu'elle soit ramenée chez elle !

Pourtant tout avait bien commencée aujourd'hui. Elle était sortie tranquillement de la cité sylvandine pour aller chez un voisin de la capitale, un vieux monsieur dont la jambe blessée faisant tant souffrir qu'il ne pouvait même plus reprendre la chasse, travail par lequel il vivait comme il pouvait, en espérant chaque soir rentrer avec un repas suffisant pour sa famille. On lui avait demandée de l'aide, et elle avait accourue sans jamais douter de son choix, traversant les campagnes aux environs de la cité pour finalement atteindre la belle chaumière, et y rencontrée la famille meurtrie de la blessure de leur mentor, si bien qu'elle s'était empressée de venir apporter ses soins autant qu'elle le pouvait, accompagné d'un Kin qui se reposait tranquillement à l'extérieur. Le dragon d'Argent à proximité, elle n'eut aucun mal à usée ses talents magiques pour soigner la lourde blessure, et si elle fut aussi chaudement remerciée que reçue après pareil miracle, elle n'en manqua pas à ressentir une grande fierté, les invitant tout autant à la rappeler si besoin, qu'à venir la voir à l'église pour faire leurs remerciements directement au Veilleur, et aux drakes argentés. Pourtant ce fut là où elle manqua de prudence, car n'ayant rien d'autre à faire, elle invita Kin à la laisser sur le chemin du retour, et qu'elle le rejoindrait sans faute dans les heures qui viennent, après une petite balade champêtre des plus agréables. Kin lui avait fait confiance et l'avait ainsi laissée sans défenses, mais ça n'avait pas put être un pire choix, car quittant les routes, la belle élue vint à se balader à travers les champs pour finalement rejoindre la forêt avoisinante avec confiance, mais surtout inconscience !

Car désormais sous les feuillages, elle avait commencée à s'enfoncer de plus en plus loin, de plus en plus profondément, et tandis qu'elle continuait sa marche tout en rêvassant avec un comportement des plus imprudents, elle n'eut que le choix de constater, alors que le soleil commençait à fâdir au travers de la verdure, qu'elle était complètement perdue ! Bon sang elle ne retrouvait plus son chemin, et commença même à prendre un peu peur, courant dans tout les sens, cherchant un moyen rapide de trouver l'orée de la forêt, et d'ainsi pouvoir demander son chemin à la première personne qu'elle croiserait, mais c'était peine perdue, aucune information, aucun déboisement ne lui permit de s'orienter, et ce ne fut pas son agilité qui lui permit de trouver un point de vue élevé. Pour être tout à fait honnête, elle tenta bien de grimper à un arbre, mais ce fut là sa dernière mauvaise action, car venant à se prendre dans les branches avec ses larges manches, et les pans de sa jupe, elle vint finalement à perdre l'équilibre, et tomba en contre-bas assez violemment, se blessant déjà en plusieurs maintes écorchures, mais surtout roulant de manière incontrôlable vers une direction inconnue. Puis plus rien, elle sentit comme ... si elle venait de traverser une épaisse couche d'un gel désagréable, écœurant, avant de finalement finir sa chute deux mètres plus bas, nauséeuse, troublée, mais surtout ... Définitivement perdue, car elle n'était plus dans le labyrinthe d'émeraude qui l'avait perdue, mais au coeur d'un monde de pierre et de crasse, où le monde ressemblait bien plus à un grand cimetière étouffant qu'à son doux pays natal.

Voilà où elle en était... Une partie de sa tenue couverte de terre, une partie de sa peau couverte d’estafilades, une partie de son esprit encore perdu dans sa peur de la disparition soudaine de son pays, mais surtout, une partie d'elle-même complètement terrifiée par le fait qu'elle ne savait ni où elle avait atterrie, ni comment elle pourrait rentrer chez elle, ni encore comment elle avait put offensée ses protecteurs pour qu'il la jette ainsi en pâture d'un monde qu'elle comprenait parfaitement comme hostile. Cherchant du regard une quelconque présence humaine, elle ne put que voir la forme inquiétant d'homme vêtu de noir, de véritable croque-mort, marchant vite, bien trop vite, au bout de l'étroit chemin où elle se trouvait, non sans parler de la forme inquiétante d'énorme boîte ciselée en ferraille, qui semblaient allée encore plus vite que ces hommes pressés, tout en produisant une cacophonie à s'en arracher les oreilles. Les larmes lui montèrent aux yeux, puis roulèrent sur ses joues avec tout le drame que son coeur ressentait dans l'instant. Incapable de se relevée, incapable de partir de ce lieu tant elle avait peur de se retrouver en face de l'un de ces porteurs de mort, elle vint pitoyablement se traînée dans un coin de la ruelle en tremblotant, et vint à serrer ses jambes tout contre son torse, tremblotante, priant de tout son coeur que quelqu'un, quelque chose, quoi que ce soit, vienne l'aider dans cette épreuve où elle se trouvait jetée avec cruauté. Pitié, qui que ce soit, pitié, aidez-la à retrouver sa patrie !

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Le coin du chalant / Venez priez pour douceur et protection.
« le: jeudi 01 décembre 2016, 01:55:37 »
Bonjour, bonsoir.

Voici un petit post pour parler des trames les plus évidentes pour la demoiselle. Bien entendu, il y a moult possibilités pour faire autre chose, mais j'espère que ces pistes sauront vous plaire et vous donner quelques idées :

 1  En l'honneur du Veilleur : Vous passez par Sylvandell, et n'ayant nul lieu où dormir, et aucun denier en poche, on vous dirige vers la chapelle d'Argent, où tout démuni a droit à un lit, et un repas chaud. Bien sur, à une telle heure et au beau milieu de la capitale, vous ne pourrez que tomber sur Elynie.

 2  Je vais t'offrir un monde : Quelle est cette forme gigantesque dans les airs ? C'est un oiseau, un avion ? Non, il s'agit d'un drake, un drake d'une forme colossale, aux écailles argentés... Et sur son dos, un bout de femme charmant, qui parle d'une promenade de santé... Drôle de rencontre, n'est-ce pas ?

 3  I've got the dragon balls : Allez savoir quelle stupide idée est passée par votre tête, mais vous avez énervé Kir'Dareb. Voir un dragon ronchonner est une chose, mais plus encore, voir une petite prêtresse débarquée en courant pour vous sermonner, c'est une sacrée histoire !

 4  [Special] Un chaos tremblant : Les fils du chaos sont partout, et si se battre de front avec les soldats de Sylvandell n'est pas gênant, faire face au drakes est de moins bon augure. Pour cette trame, désolé, mais vous vous retrouvez dans le temple en compagnie d'Elynie, et cherchez une sortie le temps que Kir'Dareb revienne, car quelques cultistes ont choisit d'en finir rapidement avec le culte d'Argent !

 5  [Special] What's this ? What's this ? : Des flocons blancs, un gros monsieur en tenue rouge, des tas de jeunes gens souriants ... Mais où Elynie a-t'elle bien put tombée ? La Terre ? Le lycée ? Quelles sont ces lieux ? Bon sang, elle est perdue, frigorifiée, et vas franchement avoir besoin d'aide !

 6  [Boïng] Quel est ce sentiment chaud ? : Ouaaaaaais vous attendiez tous cette trame bande de coquinous, avouez le ! En effet, miss est vierge, et ne s'est jamais posée la question de la sexualité... Mais les prêtresses ne sont pas tenues à la chasteté, si bien qu'il vas bien falloir que quelqu'un lui permette de découvrir cela ... Un conseil, beaucoup de courage et de patience, mademoiselle est sacrément innocente... et facile à apeurée !


Voilà-voilà ... A vos avis m'sieurs-dames

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Nom : Reviade

Prénom : Elynie

Titre : La prêtresse d'écailles

Âge : 17 ans

Race : Inconnue (Avatar)

Orientation sexuelle : Bi-sexuelle

Situation initiale : Vierge

- - -


Description physique :

   Elynie est une jeune femme aux cheveux blonds, aux traits fins, délicats, et dont la personne entière semble dégager une certaine forme de douceur, d'apaisement, qui rend sa présence tout autant agréable que souhaitable pour quiconque est en recherche d'un brin de paix intérieur. Ses formes laissent entrevoir toute la féminité qu'elle a sut gagner durant ses dernières années, et même si elle ne sait pas vraiment encore comment se débrouiller avec son nouveau statut de jeune femme, elle conserve malgré tout quelques brins d'innocence dans ses gestes, et son comportement, si bien qu'elle semble tantôt connaître la force de ses charmes, et l'instant d'après les avoir complètement omis, en quelques gestes qui laissent transparaître l'inconscience de l'enfance. Ses yeux d'un bleu profond ont tendance à captiver ceux qui s'y perdent, leur présentant finalement un regard plein d'espoir et de bonté qui a généralement le don de déstabiliser ceux qui ont connu une vie difficile, et sa posture, si elle se veut normalement sévère, ne fait que soutenir son ouverture aux autres, la demoiselle ayant bien tendance à ne pas être capable de faire preuve de la moindre forme de supériorité étant donné son jeune âge, et son manque de maturité. De plus, elle est remarquable dans son apparence première par sa démarche, qui semble avoir été le fruit d'une éducation particulière, afin que celle-ci soit digne, supérieur, mais elle ne manque pas une occasion pour se prendre les pied quelques parts, ce qui as la forte tendance à la faire chuter au moindre obstacle un peu évident, et de lui avoir forgé, années après années, une certaine capacité à ne plus se faire mal à force de tôlées.

   Mais n'étant pas sotte, elle a au moins sut combler son manque de vigilance, et sa triste habitude à se retrouver face contre terre, par des goûts vestimentaires qui ne peuvent qu'entraver faiblement ses mouvements, afin de ne pas lui compliquer la tâche. Les tenues des prêtresses d'écailles d'autrefois étant lourdement chargées, elle a prit d'elle même pour confectionner ce qui lui était nécessaire pour ne pas se retrouver au sol plus que de raisons, et ainsi, a sut confectionner son attirail qui sied à sa position, non sans lui offrir la liberté de mouvement nécessaire. Adieu donc les lourds oripeaux, les robes traînant au sol, et chargée de détails en tout genre, non sans parler des colifichets et autres accessoires en trop grands nombres, elle se contente finalement d'une robe simple de prêtresse inférieure, d'un blanc parfait, dont la partie plissée et raccourcie s'arrête au niveau des genoux, le tout étant maintenue à la taille par une large ceinture en tissu turquoise, scintillant légèrement à la lumière. Cela lui évitant de se prendre les pieds dans ses propres tenues, elle eut moins de retenue pour ce qui allait couvrir ses bras, et conserva les longues manches aux ouvertures passablement larges et épaisses, n'y ajoutant que quelques fioritures sous la formes de bandes bleues afin de resserrer un maximum le tissu autour de ses poignets, histoire de ne pas souffrir du froid dés que les nuits surviennent. Enfin, ne supportant ni les lourds colliers, bracelets, atours d'argent, et encore moins les lourdes traînées tintinnabulantes dont devaient se parer ses ancêtres, elle préféra accrocher quelques clochettes à sa tenues pour prévenir de son approche, et ne conserva finalement de ses ancêtres qu'une paire de boucles d'oreille, préférant se nouer les cheveux avec le premier cadeau qu'on lui avait fait, à savoir un lourd nœud affublé d'ailes de papillons, dont elle prend plus d'une demi-heure à chaque fois pour bien les mettre en place devant le miroir.

   Voilà, en somme, à quoi ressemble la dernière prêtresse des écailles actuelles, et même si elle est ainsi la descendante la moins impressionnante qui n'ait jamais été reconnue, elle n'en restes pas moins la plus accessible, la plus souriante, et sûrement aussi la plus douce, ce qui aide un peu à redonner un second souffle à son culte, qui commençait sérieusement à perdre de sa notoriété durant les dernières années. Bien loin de ses ancêtres d'ailleurs, et notamment parce que le « miracle de naissance » entre deux prêtresse d'écailles fut particulièrement long cette fois ci, mais elle est désormais dans l'obligation de faire ses propres courses, ses propres rencontres hors du temple, et cela tant aussi à la rendre aussi sympathique auprès du grand public, à tel point que sa maladresse est même devenue, au fil du temps, quelque chose qui ne provoque pas consternation, mais surtout attachement de la part des gens du peuple, qui sont bien nombreux à remarquer que la jeune femme fait tout les efforts possible pour s'occuper de son temple, de ses devoirs, mais aussi d'autrui, et ce malgré sa solitude au cœur du temple de l'Oeuf argenté. Elle apparaît donc comme une jeune femme modèle, sincèrement appréciée, et dont le cœur est offert à quiconque lui demande de l'aide, si bien qu'elle représente finalement l'essence de son clergé, et se présente comme une future grande prêtresse d'écailles, emplie de bonté, de chaleur, de douceur, et d'une sainte énergie louée à la protection de son prochain... Mais pour l'instant, le thaumaturge du coin lui fait encore crédit sur les bandages et autres onguents, donc il faudra peut-être attendre un peu pour qu'elle acquiert le rayonnement qui sied à une véritable descendante sacrée des dragons d'argents !


Description mentale :

   Elynie est une jeune femme encore en pleine puberté, et de ce fait, ne sait pas encore bien trop ce qu'elle peut désirer, vouloir, accepter ou honnir, mais elle fait chaque jour un peu plus d'efforts pour ce qui lui paraît important, à savoir s'occuper du temple, et continuer d'échanger à propos de la protection des dragons d'argents, sans jamais faillir. Extrêmement attachée à son devoir de prêtresse d'écailles, elle met cela avant tout autre nécessité, et ne viendras jamais faillir à cela, même si elle doit pour cela se mettre en difficulté, ou finir par s'en mordre les doigts en se retrouvant dans des situations complexes, et difficilement récupérable. Prônant la douceur et la bonté, elle en est devenue au fil des années un exemple concret, indéniable, où chacun de ses propos cherche à apaiser le cœur des autres, à les soulager, à les guider vers une certaine forme de calme et de sérénité, à tel point que malgré son jeune âge, elle a sut déjà développer une forme souveraine d'empathie, étant presque capable de ressentir le moindre changement d'humeur chez ceux qu'elle rencontre, et d'ainsi pouvoir leur offrir conseils et avis capable de les mener sur le droit chemin. Toutefois, même si elle en a conscience, elle ne s'en donne jamais le mérite, considérant que les hommes avancent par eux-même, et que, ne faisant que leur montrer le chemin, elle n'as absolument aucune raison valable de s'en attribuer la gloire. L'humilité est importante pour elle aussi, ce n'est pas parce qu'elle a eut une naissance et un destin différent qu'elle n'en reste pas moins humaine, et ainsi, elle accomplit certes son devoir, mais jamais en y voyant une forme de supériorité de sa part, car dans le fond, quoi qu'elle fasse, elle ne fait qu'aider ses semblables.

   Le cœur sur la main, la jeune femme serait sûrement aussi facile à catégorisée dans la partie « naïve » de la population, parfois assez pour que de simples enfants soient capable de la faire tourner en bourrique, chose qui est bien souvent arrivée, mais elle ne peux pas s'empêcher de faire confiance en la bonté d'autrui, et ne peut juger les gens sur leurs actions obscures, valorisant avant tout leur bon coté. Entre ses lèvres, l'humanité est merveilleuse, et même face à certains comportements des plus affligeants, son esprit peut chercher de lui-même une explication rationnel qui permettra de lui offrir un peu de confort et de douceur dans ce monde de brute. Elle est innocente, on ne peut pas dire le contraire, et tellement honnête dans sa façon de voir les gens et le monde que rien ne saurait leurrer ceux qui la rencontre sur celle-ci, à tel point qu'elle peut inquiéter beaucoup de ceux qui tiennent à elle, à commencer par une bonne partie de Sylvandell, qui la reconnaisse autant comme une chef de culte que comme la petite demoiselle indolente qui voit le monde au travers du filtre du rêve. Pourtant, bien loin de ce qu'elle laisse transparaître généralement, elle est capable d'agir, envers et contre tout, si elle remarque une agression ou quelques comportements belliqueux, mais toujours en respectant les voies de son culte : elle ne blessera jamais autrui, ni ne les punira. Elle cherchera toujours à protéger ceux qui ont besoin d'un bouclier, de soigner ceux qui sont blessés, et de purifier les mauvais esprits de l'humain par les forces qui lui sont conférées... Ce qui ne marche pas toujours, l'homme étant bien trop complexe pour résumer ses mauvaises actions à de simples mauvaises influences, même si Elynie ne peut pas vraiment le comprendre.

En somme, Elynie est une jeune femme pleine de tendresse, douce comme le monde, mais qui porte un titre encore trop grand pour elle, même si elle essaye de plus en plus de pouvoir y trouver sa place. Entre temps, elle vit comme une femme normale, s'occupe généralement seule du temple en ce qui concerne le ménage et la bonne tenue, cherche le bien être de son frère, dernier dragon d'argent en date, et fait ce qu'elle peut afin de mener les visiteurs jusque chez elle, exprimant autant les bonnes paroles de la voie d'Argent, mais aussi l'importance de la foi religieuse en Sylvandell, ainsi que l'importance de leurs grands protecteurs, symbolisé par les dragons d'Ors, et le Patriarche. Et parallèlement elle continue de s'instruire, curieuse. Finalement elle n'est pas bien différente d'une jeune adulte, elle cherche ses marques tout en jouant les adultes, et par cela, essaye de prouver au monde que sa religion est loin d'avoir sombré, et que l'on peut lui faire confiance pour faire réapparaître celle-ci comme aussi importante qu'en ses premiers jours, quitte à ce que ce soit le travail de toute sa vie. Mais parallèlement à tout cela, elle fait preuve encore de quelques éléments enfantins, de quelques innocences qui n'auraient plus lieu d'être dans son caractère normalement, si bien qu'il est évident pour autrui qu'elle a encore beaucoup à faire pour vraiment pouvoir se présenter comme une dirigeante de culte. Mais bon, elle aime son pays, elle aime les dragons, elle aime les aspects de sa religion, elle aime les gens qui vivent ici, la famille royal, les membres du clergés supérieurs alors … Que pourrait-il vraiment venir entaché ce tableau idyllique ? En tout cas pas elle, et elle feras tout pour que jamais celui-ci ne vienne subir la moindre trace !



Histoire :

   Tout commence à Sylvandell. Le royaume est encore jeune à l'époque, et fort de son pacte entre la lignée des Korvander et les dragons d'Ors, qui agissent comme leurs protecteurs, le pays connaît une croissance de plus en plus importante, offrant à son peuple une certaine prospérité qui ne peux que convenir à chacun, et qui mène lentement à l'établissement du royaume que nous connaissons aujourd'hui. A l'occasion d'agrandissement de la capitale, chacun donne du sien pour permettre de rabattre les quelques champs alentours afin de construire les maisons nécessaire pour que les différentes familles puissent vivre au mieux que possible, tout cela sous le regards d'un roi puissant, prêt à défendre sa récente patrie, et chacun reconnaît en lui le héros qu'ils attendaient pour vivre avec quiétude. C'est dans ce cadre idyllique qu'un groupe de bâtisseurs tombe sur un terrier d'une taille peu commune et se concerte pour oser approfondir leurs recherches, avant d'y envoyer une partie de leurs membres, tandis que les autres continuent leurs travaux, le temps que l'aller-retour soit fait par leurs compères. Le lieu, si étrange qu'il soit, permettait à plus d'un homme de s'y tenir droit, et à plusieurs d'avancer de front, si bien que la crainte était de mise quand à la créature qui avait put creuser pareil souterrain, mais aucun de ceux présent ne se décidèrent à faire demi-tour, progressant de plus en plus profondément avant d'atteindre le cœur de cette grotte artificielle, et d'y découvrir ce qui deviendra bien plus tard l'un des plus importants lieu de culte secondaire du pays : un haute caverne, taillée dans la roche et la terre, où se trouvait, au beau milieu, une large forme circulaire à quelques mètres de hauteurs. La vision en était stupéfiante.

   Parmi ceux qui découvrirent ce lieu, se trouvait un homme du nom de Bryll. Simple travailleur à l'origine, et homme qui avait suivit le chemin d'Erwan Korvander lors de ses dernières avancées, il n'était pas plus particulier qu'un autre, mais en voyant les lieux, il ne put s'empêcher de progresser à l'avant de ses camarades, qui commencèrent eux à se sentir un peu mal à l'aise en imaginant ce qui pouvait bien se terrer dans les lieux. Il vint à rejoindre la haute coupole, comme porter par une curiosité qu'il ne se connaissait pas, puis vint à en atteindre le sommet, et y observa alors deux formes magnifiques, deux grands œufs dorés qui laissaient s'échapper d'eux une douce chaleur, réconfortante, si bien qu'il n'osa en détacher le regard de peur qu'ils disparaissent au moment où il viendrait se tourner vers ses camarades pour les prévenir de cette découverte. Aucun de ceux présents actuellement n'avaient eut l'occasion de savoir à quoi ressemblaient les œufs d'un grands dragons, mais Bryll n'hésita pas un instant, et finalement parvint à se tourner vers ses confrères pour leur annoncer la nouvelle : Ici se trouvait le nid d'un des grands vénérables d'Ors qu'ils priaient tant, et ainsi, ils ne pouvaient tout simplement pas laisser ce lieu sans la moindre protection, et encore moins construire au dessus du nid, au cas où l'un des futures nouveau-né souhaiterait trouver son envol, et partir par le biais de la terre au-dessus de leur tête. Il firent marche-arrière ainsi, et c'est avec une certaine détermination que Bryll se décida de défendre les lieux sur le chemin. Il prendra soin de ce domaine, et il allait en parler le plus rapidement possible aux hautes instances, afin de s'assurer que les bonnes mesures soient prises afin de s'assurer que nul ne saura gêner les deux œufs plus bas, et qu'ils puissent éclore sans craintes.

   Ce fut ainsi que l'homme, par un concours de circonstance, fut choisi pour être celui qui allait garder les lieux le temps que les deux petits dragons viennent au monde. Rejoignant le clergé une fois les travaux achevés, il vint à accomplir son devoir avec déférence, passant chaque jour vérifier l'état des œufs, et s'assurant que nulle personne mal intentionnée ne viennent à pénétrer pour y récupérer les deux précieux descendants de la haute race draconique, ayant par chance une maison qui se trouvait juste devant l'entrée du terrier. Mais les années passèrent, se prolongèrent, unes, puis deux décennies vinrent à s'envoler dans la vie de l'homme sans qu'il ne vit une seule fois les deux coquilles se briser, et s'ouvrir sur les deux précieux dragonnets dont il attendait tant la venue, s'y étant attaché comme un père envers ses enfants. Toutefois, depuis le temps, une petite église avaient été bâties de l'autre coté de la rue, et quand il n'était pas à veiller auprès des deux formes dorées, il s'y trouvait pour apporter la bonne parole et la foi, accompagné de nouveaux adeptes, qui étaient venu aussi dans l'espoir d'être les premiers membres du clergé à pouvoir servir directement les intérêts des grands vers. Finalement, ce fut en tout 27 années plus tard, alors que Bryll, vieillissant, et commençant à connaître la maladie, vint à déclarer que ce seras son dernier mois en tant que gardien de cette tanière, que les événements vinrent enfin à se mettre en marche. Se tenant sur sa canne, fébrile, il descendait lentement le même chemin qu'il avait empruntés durant maintes années, affublés de sa lourde soutane, quand il entendit un faible écho le long de la grotte, un craquèlement étrange, qu'il n'avait jamais perçus autrefois, et qui fut suffisant à lui tout seul pour lui offrir quelques instants de vigueur supplémentaire, tandis qu'il vint à se presser soudainement pour rejoindre le cœur des lieux.

   Quand il arriva, les bruits s'étaient intensifié, et ce fut presque en larme qu'il accéléra encore le pas pour parvenir jusqu'à la coupole, puis à la grimper par le chemin le plus aisé, qu'il avait découvert à force de passage, pour finalement atteindre l'emplacement centrale, et y voir avec surprise l'étrange spectacle qui s'y déroulait. Devant lui se trouvait un dragon trapu, aux écailles argentés, et à la tête munie d'une étrange lame, avec laquelle il était en train de briser l'oeuf qui se trouvait à sa portée. Alarmé, il était partit pour l'arrêter quand il vit la coque du deuxième œuf s'éventrer, et présenter devant ses yeux ébahis la forme d'un enfant humain, qui ne tarda d'ailleurs pas à pleurer tout son saoûl devant le dragonnet à l'étrange apparence. Stupéfait, il ne put faire un geste, et se contenta d'observer sans un mot l'événement, qui s'enchaîna par la destruction de la coquille du nouveau-né, puis par une tendresse étrange du drake tout juste sorti de l'oeuf, qui vint à se placer tout contre l'enfant pour lui offrir chaleur et repos. Lui, vieil homme, venait enfin de voir ce qu'il avait attendu toute sa vie, mais ne savait quoi en penser : Loin de deux bébés dragons dorés, ce qui venait de sortir de l'oeuf était un dragon argenté déjà aussi gros qu'un bœuf, tandis que l'enfant qu'il semblait protéger avec tant de délicatesse pour sa taille était facilement assez grand pour avoir entre quatre et cinq ans. Et finalement, ne sachant que faire, il ne parvint qu'à rester là, assis, les observant avec une certaine fascination de ses yeux de vieillards, jusqu'à ce qu'ils viennent tout deux se réveiller, et que devant son air mêlant hagardise et béatitude, l'enfant s'exprime avec une approximation de la langue proche d'un enfant de son âge :

 -  Monsieur ? J'ai faim, monsieur. Tu n'aurais pas à manger ?

- - -

   Très rapidement, face à un tel événement, la jeune fille et le drake furent tout deux adoptés par la chapelle éloignée, et lentement, chacun put constaté les merveilles dont étaient capable le duo, au point de lentement ne plus savoir si ils étaient vraiment en droit de les côtoyer. L'un semblait puiser dans les forces de l'autre, et inversement, si bien que même si l'enfant semblait dénué de pouvoir lorsqu'il se trouvait seul, il devenait soudainement apte aux capacités les plus surprenantes une fois en présence de son conjoint écailleux, et tout deux semblaient vivre dans une harmonie qui forçait le respect de tout ceux qui avaient l'occasion de les observer. Capable de soigner les plus terribles blessures quasiment immédiatement, de protéger les gens des malédictions et autres tourments, rassurant le cœur des mourants lorsque la faucheuse se tenait à leur chevet, ou encore modifiant les plus terribles tempêtes en brises fraîches, il devin rapidement évident pour les gens alentours que ce duo était béni par quelques importantes divinités, et si cela n'était peut être pas suffisant pour faire oublier à tous le pacte entre Sylvandell, et les grands dragons d'Or, certains membre du clergé se posaient une question cruciale, mais bien gênante : Ne serait-il pas plus juste, plus acceptable, de venir offrir leur voix aux dragons d'argents, qui leur avait envoyés pareils émissaires ? Parmi ceux là, le vieux dirigeant de l’Église faisait partie des plus convaincus, mais ne pouvait se résoudre à abandonner la voie qu'il avait empruntés bien des années auparavant, et c'est ainsi qu'il fit part de ses vœux pour le future dans son testament, qui fut ouvert sept années plus tard, par les doigts de la demoiselle draconique, lors de l’inhumation de Bryll :

«    A toutes et à tous qui vous réunissez aujourd'hui, tandis que je rejoins ceux qui m'ont façonnés, j'exprimerais mes dernières volontés. Notre pays est jeune, et a besoin de la foi pour progresser. Croyez en nos protecteurs, et agissez selon les bonnes mœurs pour offrir à notre pays la prospérité qu'il mérite. Ne craignez pas le blasphème ou l'outrage, car peu sont ceux qui ont put voir, comme nous l'avons put, la grandeur du Patriarche et de ses enfants. Soyez sages, avisés, car même l'homme le moins alerte ne peut que se rendre compte de son erreur, une fois mis en face de l'évidence même.
Et voici mon erreur : Je prie les dragons d'Ors chaque soir, les remercie d'avoir bénie notre peuple, mais depuis peu, une autre personne a sut m'offrir une vérité que je n'aurais sûrement, de mon vivant, jamais acceptée. Le Patriarche est haut dans le ciel, nous ne pouvons que le prier, mais les descendants d'Argent sont sur terre, et nous comble de leur bonté sans que nous leur offrions notre respect, et notre gratitude. J'invite les disciples de mon église, et mon successeur, de voter ce soir même quand à la considération de notre foi, et de la déférence qui nous échoie envers Méryl, et Kiris'Bragerl. Ceci sera mon dernier devoir en tant qu'ancien prêtre.
Mes ouvrages reviendront à l’Église, ainsi que mes affaires, qu'elles soient offerte à qui de droit, lors de nouvelles investitures. Adieu à tous, et merci.
»

   Personne ne fut surprit par ces termes, et son digne successeur ne tarda pas à convier ses frères le soir même pour échanger à propos de la condition de leur foi, et de leur attachement aux traditions de Sylvandell, vis-à-vis des miracles auxquels ils étaient présentés maintes et maintes fois depuis la venue des deux descendants d'argents, dont le prêtre avait enfin divulgué les prénoms, après sept années de mutisme : Méryl pour l'enfant, Kiris'Bragerl pour le jeune drake. La discussion leur prit la nuit entière, chacun ayant le droit à la parole vis-à-vis de cette situation, et de ce qu'ils devraient mettre en place si ils venaient en effet à choisir de quitter les ordres du Royaume, pour accepter une foi qui n'avait rien de naturelle. Mais la fascination était une des lois de l'Eglise, et de venir ainsi faire faiblir les vœux de tant de membre du clergé était un élément qui ne pouvait être ignoré. C'est ainsi, au petit matin, que chacun eut le droit à un vote, tous choisissant ce qu'ils considéraient être juste, et bien-pensé, pour finalement procéder à une dépouille ouverte, afin que le résultat soit évident, et indépendant de la volonté d'un tierce. Deux petites heures plus tard, l'écrasante majorité avait parlée, et désormais, chacun ici accepta le fait de suivre volontairement les ordres des descendants d'argent, canonisant en parties les deux « enfants », et les élevant comme des symboles de cette religion nouvelle. Loin de s'offusquer, les membres qui restèrent fidèle à la voie d'Or exprima alors leurs départs, et le successeur de Bryll leur donna une lettre pour qu'il puisse prévenir l'Omni-prêtre de ce changement, mais aussi de leur vœux de cohabitation, dont ils souhaiteraient discuter bientôt, en toute humilité.

   Cette entrevue se concrétisa quatre mois plus tard. L'échange ne fut pas dénué de désaccords ou de prises de tête, mais les deux parties surent prendre au sérieux l'autre, et furent propre à la défense de leur cause, sans pour autant tourner à la véhémence, ou à la dénonciation envers autrui. Au final, l'aspect sacré des deux êtres fut reconnus, mais l'Eglise d'argent confirma le fait que leur religion n'avait aucun but de surpasser la foi envers le Patriarche et ses enfants, confirmant qu'une fois la toute nouvelle « prêtresse d'écailles » investie de son importance sociale, une fois qu'elle sera un peu plus âgée, viendra d'elle même présentée ses vœux auprès du clergé officiel du royaume. Ce terrain d'entente, et bien d'autres règles plus tard, l'Eglise d'Argent fut finalement pleinement reconnue, et s'installa tout d'abord dans l'église aux abords du terrier draconique, puis tira de ses fonds suffisamment de ressources pour engager la construction d'une bâtisse sacrée, au dessus de l'entrée du nid, et dont le caveau mènera désormais au cœur des lieux, là où pourront vivre les deux divins êtres. La création de ce domaine seras long, et prendras d'ailleurs bien plus de temps que prévu, même avec l'aide de chacun des initiés présent pour soutenir la cause de la prêtresse d'écailles, mais finalement, le premier véritable lieu de culte de la voie d'Argent fut enfin dressé, dans les faubourgs de la capitale Sylvandine, et ils purent enfin exprimer la parole des dragons d'Argent sans honte, ni regret. Méryl fut amenée à porter le rôle de prêtresse d'écaille lors de sa quinzième année, et une fois vêtue de ses oripeaux sacrés, se présenta à l'Omni-prêtre pour présenter sa foi, ainsi que sa déférence envers le Patriarche, qu'elle reconnu comme supérieur à son espèce, et loua son nom. Le Culte des dragons d'Argent naquit définitivement à cet instant.

   Implantée désormais dans l'Empire, la religion eut le don de connaître nombre de montée en puissance, comme des moments de déperdition, mais globalement, elle devint l'une des croyance majeure, attribuant ainsi à la prêtresse d'écailles et son suivant, une valeur généralement importante en terme de force politique et religieuse. Toujours inférieure toutefois à la religion officielle du royaume, elle n'en prit pas ombrage, et certaine des dirigeantes eurent le don d'offrir, plus d'une fois, une main secourable à la royauté, ou au clergé officiel, jouant finalement de son rapprochement avec le bas peuple pour pouvoir avoir sa propre place au milieu de la foi envers le Patriarche, et de l'amour que porte Sylvandell à la lignée des Korvander, années après années, siècles après siècles. Les annales retiendrons notamment le nom de la cinquième des prêtresses d'écailles, Rydéis, pour avoir été la dirigeante la plus importante du culte d'Argent, ayant notamment oeuvrée d'arrache-pied lors d'une épidémie terrible, restant en permanence auprès des victimes et familles éplorées, non sans oublier son don pour la communication draconique, qui permit d'enfin comprendre les dragons d'argents, et donc leurs manière d'agir. C'est ainsi que l'ordre religieux put enfin compléter les tables de leurs devoirs et lois, et que Rydéis en fit immédiatement un exemplaire écrit, qu'elle put faire reproduire dés lors de manière à offrir une ouverture plus simple à sa religion auprès des divers peuples de ce monde. Même si avant tout, ces écrits étaient là pour les membres de la prêtrise, elle ne doutait pas qu'exprimer leurs devoirs à toutes et à tous étaient le meilleur des moyens de propager la foi à tout un chacun, et l'histoire fut là pour le lui confirmer :

«  1  Toutes personnes blessées saura demander refuge auprès de n'importe quelle église d'argent, et s'y verras offert un gîte, et des soins appropriées.
    2  Que l'homme soit de peu de foi, truand, ou sans le sou, il est du devoir de l'église de le considéré au-delà de sa nature, et d'ainsi le soulager de ses peines, sans attendre quoi que ce soit en retour.
    3  Il est du devoir des membres de l'ordre argenté de faire tout leur possible pour offrir vie et aisance à ceux qui les entoure. Sans que le sacrifice ne soit appliqué, il est du devoir d'offrir repas et aide à qui le demande, et se présente comme absent des besoins les plus immédiats.
    4  Hors des cas chaotiques, il est du devoir des membres de l’Église d'annuler les malédiction, les mauvais sorts, et les mauvais esprits qui sauraient toucher à la liberté et la vie de l'être humanoïde.
    5  Jamais un prêtre ne doit blesser autrui, où il s'attirera les foudres de ses confrères, et se devra d'être juger sur la valeur de sa foi et du bien-fondé de ses actes. Quelques blessures que ce soit, il est du devoir des prêtres de l'endiguer, et non de la provoquée, ou de l'accentuée.
    6  La protection du dragon d'Argent n'est pas destinée qu'aux seuls croyants. Tous, dont le besoin est d'avoir une aile pour le couvrir et le tenir éloigné des attaques, ont le droit de venir s'adresser auprès de l’Église d'Argent, et d'y trouver les murs qui le protégeront.
    7  L’Église ne connaît d'ennemis que chez les partisans du chaos, mais ne sauras se défaire de ses vœux pour la vengeance ou la punition. Il est du Roi, et de l’Église d'Or d'agir contre les engeances du chaos, quand il revient à l’Église d'Argent d'en purifier le peuple, et d'en repousser les racines corruptrices.
    8  Née de deux oeufs, l'enfant et le représentants sont là pour parler au nom des dragons d'argents, et d'exprimer par là la bonté, la douceur, et le bouclier d'Uraime'Dyn, le Veilleur. S'en prendre à eux reviens à attaquer l'espèce draconique même, et apporteras sur le pécheur l'oeil du plus sage des vénérables.
    9  La mort d'un enfant ou d'un représentant ne peux survenir sans la perte de l'autre. Il est ainsi obligatoire aux membres de la prêtrise de les surveiller, veiller sur eux, puis les aider lors de la mort, et d'attendre dés lors la venue de deux nouveaux œufs. »

   Ces lois éditées, elle furent transmises à chaque église ayant connue son ascension durant la période montante de cette religion, et la prospérité de celle-ci permit de produire nombre d'aides envers la population de Sylvandell, et parfois même chez le voisin Ashnardien, même si l'importance de l’Église d'Argent n'y fut pas grandement reconnu, par manque de déférence envers l'espèce draconique. Pourtant, rien ne vint réellement freiner la valeur de la foi envers les drakes d'argent, et avec le temps, chacun sut que la confiance était de mise avec les membres pacifiques de cette croyance, si bien que même lors des instants plus complexes, lors de l'attente d'une nouvelle prêtresse d'écaille et de son suivant, il fut acquis pour chacun d'apporter autant d'aides que possible envers les différents initiés et croyants de cette voie altruiste. Pourtant, dans les dernières années avant notre époque, l’Église connue un certain déclin, pour la simple et bonne raison que l'attente fut trop grande, trop importante, aucun œuf n'apparaissant avant plusieurs décennies, ce qui ne manqua pas de franchement desservir les intérêts de la religion, qui en vint même quasiment à se demander si leur dieu n'avaient pas décidés de ne plus leur donner de dirigeantes ! Et pourtant, comme à chaque fois, il y a environ treize année désormais, un prêtre qui faisait son habituelle descente vers le nid put enfin y contempler la présence de deux nouvelles coques dorées emplies de vie, et remonta vivement jusqu'au cœur de la bâtisse pour prévenir ses quelques confrères restants du miracle naissant en leur mur : une nouvelle prêtresse allait enfin arrivée !

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   Elynie était née avec la grâce de ses ancêtres, la beauté de celle qui s'était trouvée à sa place auparavant, et les dons qui convenaient à une véritable prêtresse d'écailles, même si elle sembla rapidement bien plus dépendante de son suivant que celle qui l'avait précédée, étant littéralement dépourvue de force mystique quand elle n'était pas auprès de son charmant camarade. Kin'Dareb, en revanche, sembla rapidement être le suivant le plus puissant que la religion d'argent ait put connaître, le jeune drake mâle ayant déjà deux fois la taille de son ancêtre le plus massif au même âge, et présenta un comportement d'autant plus bon qu'il était impressionnant à voir à force de grandir, ce qui laissa parfois quelques questionnement de la part des prêtres, généralement un peu mal à l'aise à l'idée de laisser une enfant aussi chétive auprès d'une bête aussi puissante. Mais l'harmonie entre les deux ne fut jamais moins forte qu'au premier jour de leur naissance, et c'est avec un peu de craintes, mais un respect entier, que les membres de la prêtrise finirent par laisser les deux vivre comme bon leur semblait, ne manquant toutefois pas de faire l'éducation de la jeune demoiselle assez rapidement, chose à laquelle la jeune fille eut bien du mal à s'y faire, étant donné que son esprit avait bien du mal à intégrer des concepts humains, comme si elle provenait bien du ventre d'un haut dragon, et non d'une femme du peuple. Cela fit d'elle l'une des prêtresses d'écailles les plus difficile à maîtriser, et nombreux sont les membres du clergé qui finirent épuisés à force de devoir lui courir après, tandis que Kin'Dareb, bien protecteur, avait tendance à fort bien la cachée à ses poursuivants, notamment en l'installant dans sa gueule.

   Mais la jeune fille ne tarda pas à comprendre l'intégralité de ses devoirs, notamment sur le point qu'elle se devait d'apporter la paix et la bonté à ceux qui l'entouraient, et très rapidement, ses escapades d'abords enfantines devinrent de véritable sorties non-officielles, où elle allait voir voisins et démunies pour leur offrir un peu de chaleur et de réconfort. Alors qu'elle avait l'apparence d'une jeune fille d'une dizaine d'année, elle traînait déjà en compagnie de son servant dans les villes, présentant ses forces curatives et sacrées pour soigner les maladies de chacun, ou les soigner de leurs mauvaises blessures, acquises par un mouvement maladroit sur un chantier. Lorsqu'elle vint à avoir ses douze années, elle fut présentée à l'Omni-prêtre, et comme chacune des prêtresses, renouvela ses vœux d'affiliations à la grande Église de Sylvandell, non sans penser que ce vieux bonhomme rabougri ne pouvaient pas être le même qu'il y a des centaines d'années. Finalement, elle fini par permettre à l’Église d'argent de récupérer un peu d'adeptes, mais tout les prêtres restants étaient vieux et fatigués, si bien que les choses devinrent vite bien plus complexe, une fois que la demoiselle vint à atteindre son adolescence. Elle était certes un symbole fort, mais malheureusement sa religion avait perdue de ses jeunes âmes pour la soutenir, et les anciens croyants étaient désormais tous alités, ayant besoin de repos au moindre effort. Très vite, elle se retrouva à devoir prendre soin autant du temple, que des membre de la bâtisse, et même si elle se donnait grand mal pour les soutenir, chacun vint à partir rejoindre leurs ancêtres dans la terre, laissant progressivement la jeune femme seule, à tenter de sauver les meubles.

   Elle aurait put, en toute occasion, rappeler certains membres des autres églises qui avaient été construites en l'honneur de la voie d'Argent, mais elle s'y refusa promptement, par simple question de logique : elle ne pouvait pas couper le souffle des autres paroisses pour son propre bien, il s'agissait d'un de ces comportements égoïstes lourdement punis par sa religion. Alors que pouvait-elle faire ? Eh bien elle fit le choix de se débrouillée seule, accueillant les initiés dans la chapelle durant la journée, nettoyant les sols, préparant les repas, cherchant à propager la bonne parole, elle se mit lentement à devenir une dirigeante de culte efficace, mais qui s'épuisait bien souvent à vouloir trop en faire, ce qui vint à ternir légèrement son image de demoiselle sacrée, pour celle d'une simple femme à la tâche trop lourde pour ses épaules. Si cela ne fut pas vraiment pour l'aider à conserver une place supérieur au commun des mortels, cela l'aida au moins à trouver un petit peu d'aide de la part de la population, qui ne tarda pas à trouver en cette jeune femme un exemple de bonne foi et de bonté, qui méritait qu'ils fassent un petit peu pour alléger son fardeau, et les dons vinrent à augmenter un petit peu, en tout cas suffisamment pour que la jeune femme puisse trouver du temps pour se reposer auprès de Kin'Dareb. En deux ans, elle devint connue de toute la capitale, et si son rayonnement n'avait rien à voir avec celui du Joyau de Sylvandell, elle ne manqua point de devenir une jeune femme reconnue et appréciée, que chacun accueille avec joie et respect, tout en continuant de s’enquérir de son état, et de celui de la paroisse. Et des mots même de la demoiselle, tout vas pour le mieux, elle ne saurait connaître vie plus appréciable et douce.

   Toutefois, toutes périodes de félicité connaissent leur fin. Si elle n'eut put la prévoir, il fallut bien qu'elle survive aux événements qui déferlèrent sur le Royaume de Sylvandell : Guerre et pillage n'en furent que le moindre souci d'ailleurs, car la trahison fut la première étape de cette descente aux enfers pour ce domaine autrefois resplendissant. Ashnard se retourna contre leur anciens alliés, décrétant que ces terres devaient leur revenir, et ni la royauté, ni les différents clergés ne surent aller à l'encontre de la force de frappe Ashnardienne. Les troupes entrèrent dans le pays sans problèmes, et rapidement vinrent les charognards, qui profitèrent de la cohue pour récupérer les blessés et les femmes afin de les ajouter aux nombreux esclaves qui fourmillent dans les marchés de l'Empire. Quant à Kin'Dareb et Elynie, ce temps chaotique fut un enchaînement de déboire et de tentatives de survie perpétuelles. Si le dragon n'avait d'yeux que pour sa soeur, qu'il cherchait à protéger de la meilleure des manières face aux ennemis qu'ils rencontraient, la prêtresse quant à elle se dédiait purement et simplement à ses devoirs, notamment ceux l'obligeant à venir en aide aux populations de Sylvandell, qui subissaient alors la tyrannie soudaine de leurs voisins. Elle prit sous son aile un grand nombre d'enfant, qu'elle guida notamment dans les montagnes de l'Est du Pays, les amenant en un autre domaine sacré qui pourra, avec un peu de chance, les tenir éloignés des chaos de la guerre. Mais même quand la sécurité lui tendait les bras, elle reprit son chemin vers les plaines juste après, allant y trouver les pauvres hères qui auraient, par quelques malheurs, eux aussi besoin de son soutien. Les mois allèrent ainsi où, par chance, elle eut son frère pour la protéger, et ses mots pour réconforter les coeurs et les âmes meurtries de la population encore hagarde face à l'ensemble de cette violence...

   ...Et vint le temps où le pays c'était vidé. Des contreforts et des cités, il ne restait plus désormais que quelques avant-postes, quelques petites fortifications qui se trouvaient désormais entre les mains des forces Ashnardienne. Rapidement, les errances de la prêtresse ne la mirent plus qu'en face de camps dissimulés, de zones discrètes où se réunissaient désormais les derniers malchanceux, ceux qui n'avaient put quitter le pays, par mégardes ou par convictions, et qui attendaient dès lors qu'on les découvrent puis les achèvent. Les beaux discours d'Elynie ne surent y faire quoi que ce soit. Ils rencontrèrent une résistance morale qui n'avait, à ses yeux, point de sens, mais que la Prêtresse d'Écailles n'eut d'autre choix que d'accepter, n'ayant les arguments pour les convaincre de ne pas se laisser aller à un fatalisme qui les poussait vers une mort certaine. Ce fut l'instant où elle n'eut plus d'autres choix que d'écouter les mots de son puissant frère. Kin'Dareb l'enjoignit d'abandonner ce devoir qu'elle prenait tant à coeur, de ne plus s'affairer aux besoins du peuple meurtri et défaitiste, pour enfin quitter cette zone morte, afin qu'ils puissent tout deux s'échapper vers de nouveaux chemins. Les Sylvandiens n'avaient plus le soutien des dragons, l'ancien Pacte avec Uraime'Dyn s'achevait avec le déclin de la lignée Korvander, mais la Foi née de la naissance des jumeaux draconique saurait trouver un nouveau lieu, une nouvelle terre où s'exprimer. De ces mots, Elynie ne sut lesquels croire, mais elle avait en son coeur assez de force, assez d'espoir, peut-être aussi assez d'innocence, pour leur accorder toute la valeur que le drake d'argent souhaitait lui communiquer, si bien qu'elle accepta les termes de son puissant camarade, et qu'elle tourna le dos à ce monde en ruine, pour trouver un nouveau lieu où s'installer.

   Ainsi s'entama un long voyage. Quittant d'abords le domaine Sylvandin, puis s'aventurant dans le désert Ashnardien, la jeune femme et son frère firent alors la découverte de nombres de biomes et de cultures dont ils n'auraient sûrement jamais eut la connaissance, si ce ne fut pour l'occasion de cette marche vers un jour nouveau. Ils n'eurent pour l'instant point la possibilité de s'installer en un lieu précis, Kin'Dareb ne percevant que peu souvent les ondes ésotériques qui pouvaient se mouvoir en un espace propice à la foi du Grand Roi d'Argent, si bien qu'ils ne cessèrent jamais de se déplacer, de contrées en contrées, de royaumes en républiques, y portant toujours un regard nouveau. Si ces derniers événements ont d'ailleurs forcés la positive prêtresse à reconsidérer un peu sa vision du monde, y découvrant une nouvelle forme de vilenie dont elle n'avait eut, jusqu'ici, aucune preuve, mais dont la vérité lui avait sauté au visage, ce ne fut pas pour autant pour qu'elle y perde toute la bienveillance qu'elle portait en son coeur. Si le monde n'était effectivement pas aussi beau que ce qu'elle avait toujours cru jusqu'ici, elle comptait désormais oeuvrer pour que celui-ci le devienne. Pas après pas, petits gestes à petits gestes, elle se sentait désormais d'apporter la bonté et l'attention qu'elle comprenait, maintenant, cruellement manquer dans cet univers presque barbare. Alors elle vaque désormais à ce nouvel objectif, à ce nouveau but, trouvant en chaque occasion un moyen de faire une nouvelle action qui saura offrir quelques réconforts aux êtres perdus dans la peine et le doute. De prêtresse bien rangée à bienfaitrice nomade, elle trouva dans cette vie un énième réconfort, celui de con propre coeur, qui était malgré tout ressorti fort blessé de ces temps difficiles. Désormais, même sans toit, elle saura être celle qui veille sur les miséreux et les peuples en besoin de guidance.

Elle est, et restera, une digne prêtresse d'Écailles.




Information complémentaire :

   Kin'Dareb : Il s'agit de l'actuel suivant de la prêtresse d'écailles, et représente la partie draconique de celle-ci. Puissant, il s'agit du drake argent le plus massif et impressionnant dont ont gardée trace l'église, et sa forme même à tendance à surprendre les visiteurs, surtout quand celui-ci profites tout juste de son réveil pour sortir de l’Église, l'obligeant bien souvent à se contorsionner pour sortir par les hautes portes du domaine. Même si il ne semble pas belliqueux, il se trouve extrêmement protecteur envers sa moitié, et refuse bien généralement que qui que ce soit l'approche sans qu'elle n'est expressément donnée l'accord de le faire. Il agit comme un gardien plus que tout autres de ses prédécesseurs, et cela peut parfois se matérialiser sous la forme d'avertissement bien remarquables, entre rugissements encolèrés, et mouvements de pattes vers l'avant, de manière à bien laisser voir griffes et crocs !
   Et même si cela part d'un bons sentiments, cela crée une légère peur chez certains des initiés de la paroisse, ainsi que de la population, qui n'ont pas de souvenirs d'un drake argent parmi eux, et qui donc n'ont pas les voix de leurs ancêtres pour affirmer que jamais un compagnon de la prêtresse n'irait blesser autrui volontairement. Et pour être tout à fait honnête, les ancêtres auraient tort, car si Kin'Dareb est aussi puissant, ce n'est pas foncièrement pour n'être que l'être bon et salvateur. Les hauts-drakes d'argent, et le Veilleur ont pressenti un trouble, un futur incertain, et ont volontairement choisi d'envoyer une prêtresse d'écailles accompagnée d'un protecteur capable de se défendre, mais surtout, auquel ils ont donné le droit d'utiliser sa force pour cette tâche.

PS : Pouki-pou à vous, et merci de votre lecture.

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