Les alentours de la ville / Un petit goût de Paradis ! [PV : Silat]
« le: jeudi 07 avril 2016, 15:12:33 »Ce soir là, la maison Izoumov recevait en grande pompe. Dans le grand salon se côtoyaient hommes politiques influents et mafieux convaincants. Le gratin de Seikusu. Svetlana y était. Elle déambulait à travers la salle, saluant ses invité le sourire aux lèvres. Elle les connaissait tous. Elle n'en aimait aucun. Et pourtant, elle faisait ce qui lui semblait être son travail. Etre une potiche, faire la conversation en complimentant et rire de façon élégante même aux blagues graveleuses. Sa seule consolation était l'alcool bien qu'elle ne puisse en abuser afin de ne pas se mettre dans l'embarra.
Elle croisa un homme, qu'elle n'avait jamais vu chez elle ni chez ses invités. Elle lui adressa un sourire affable, un sourire de circonstance. L'homme lui répondit par un hochement de tête respectueux. Cet échange ne passa pas inaperçu aux yeux du Maitre de maison. Il y vit ce qu'il n'y avait pas. Sa pute de femme flirtait ouvertement à la vue de tous et cette idée le mit en rage. Il passa le reste de la soirée à suivre son épouse du regard. Son sang venait pulser dans ses tempes. Il prit néanmoins son mal en patience. La soirée n'allait pas tarder à se terminer.
Dès que le dernier invité eut franchi les grilles du parc, l'homme se rua dans sa chambre. Il y trouva Svetlana qui commençait à enlever ses escarpins, assise sur le lit. Elle le regarda. Il avait le regard fou. Elle comprit.
- Lève-toi et suis-moi !
Elle fut un peu déstabilisée. Il ne la frappait pas. Elle obéit et le suivit dans le dédalle de couloir. Elle reconnu le chemin qui menait à la salle où l'on torturait d'éventuels prisonniers. Elle sera des dents. Elle voulu s'enfuir mais elle savait pertinemment qu'aucun des sbires qui gardaient la maison ne la laisserait s'échapper. Ce serait encore pire. Elle pria intérieurement Dieu de l'aider. Lorsqu'elle arriva devant la porte, elle eut un mouvement de recul. Il la poussa à l'intérieur.
- Déshabille-toi !
Le ton était sec et l'homme ne souffrirait pas de se voir désobéir. Elle s'exécuta prestement. Elle savait comment faire pour le contenter. Elle glissa ses doigts fin sur la fermeture éclair de sa robe qu'elle fit descendre avec lenteur. Elle dégagea ses épaules et la robe tomba sur le sol poussiéreux. Elle défit son soutien-gorge et l'homme vit la pointe de ses seins s'ériger. Ce qu'il prit pour une excitation de son épouse n'était que le froid. Cela renforça la haine de l'homme qui pourtant sentait son corps trembler de désir. Quand la culotte tomba à son tour, il se saisie d'une barre de fer et tourna autor d'elle comme un chasseur au tour de sa proie.
- Qui est il ?
Svetlana ne répondit pas. Elle ne comprenant pas sa question et ne voyait pas de qui il parlait.
- Répond, qui est cet homme à qui tu as souri ?
- Je...j'ai souri à tous les hommes...je ne vois pas...
Svetlana se figea. Elle venait elle même de se condamner.
- Tous les hommes !
Izoumov prit sa ceinture et attacha les main de Svetlana sur une poutre forçant sur ses poignets d'où perlèrent quelques gouttes de sang. Elle se débattit follement quand elle le sentit lui écarter les jambes pour mieux attacher ses chevilles au sol. Elle se sentait écartelée. Elle était là, offerte, sans moyen d'échapper à la folie qui s'emparait de son époux. Et il frappa. La barre de fer vint cogner durement dans son dos. Elle eut le souffle coupé. Il recommença encore et encore. Elle avait l'impression qu'il lui brisait les os.
L'homme fou de rage lâcha son morceau de métal et défit le dernier rempart de tissus qui maintenait son érection. Il s'enfonça en elle, faisant fi de ses cris. Il n'entendait plus rien. Seul son plaisir comptait. Le calvaire dura des heures. Il ne s'arrêta seulement quand il fut au bord de l'épuisement. C'est alors qu'il se rendit compte que Svetlana n'était plus consciente. Affolé, il fit venir ses serviteurs à la rescousse. Il portèrent la jeune femme dans sa chambre et firent venir un ami médecin.
Il fallu plusieurs jours pour que Svetlana ne rouvre les yeux. A coté d'elle Izoumov la veillait. Elle en fut horrifiée. Elle voulu lui cracher quelque chose mais les force lui manquèrent. Elle se rendormi aussitôt. Il lui fallu quelques jours supplémentaire pour pouvoir se lever.
- Tu dois rester coucher ma douce !
Le surnom lui donna des nausées. Il se montrait mielleux.
- Ne me parle plus ! Ne me touche plus !
Svetlana se moquait bien qu'il puisse lui en vouloir ou encore même qu'il recommence à la brutaliser. Elle ne voulait plus lui céder. Comprenant aisément qu'elle lui en voulait Izoumov tenta de jouer sur une corde sensible. Elle était croyante.
- Ton Dieu ne t'a t'il pas enseigné que tu devais pardonner ?
- Dieu n'a rien à voir avec ça. Seuls les démons peuvent maintenant avoir raison de toi. J'espère qu'un jour tu en rencontrera un et qu'il te fera payer. J'espère du fin fond de mon être qu'un jour les flammes de l'Enfer te submergeront.
Que Dieu aille se faire voir, il ne l'avait jamais aidé. Si elle ne pouvait pas croire en Dieu...peut-être que les démons seraient plus conciliants. Elle entra dans la salle de bain, ferma la porte à clé et se fit couler un bain. Elle espérait que l'eau parviendrait à effacer les traces et à calmer les douleurs.