Fourmillière galactique / Le Grand Voyage [PV Milwën Novac]
« le: dimanche 11 janvier 2015, 00:14:50 »En premier lieu, ces créatures semblaient fort différentes de ce que je connaissais. Cette différence me faisait donc craindre le pire. S’agissait-il d’une nouvelle menace ou s’agissait-il tout simplement d’une flotte ruche quelque peu atypique ? Sans pouvoir les observer, directement j’étais incapable de le dire. Dans un second temps, ma vision présentait de nombreux défauts. D’habitude, j’étais en mesure de visionner des situations apocalyptiques qui mettaient en scène des Eldars et les ennemis de mon peuple comme l’Imperium ou le Chaos mais là en l’occurrence je ne voyais rien si ce n’est ces créatures et leur environnement ce qui ne m’aidait pas beaucoup. Quel message cachait donc cette vision ? Impossible de le dire. Ainsi, pour pouvoir comprendre ce que j’avais vu, il me fallait partir.
Après avoir préparé mon voyage et consulter diverses cartes pour trouver où commencer mes rechercher, j’avais emprunté un Chasseur Hemlock et prit mon envol vers une direction inconnue... Malheureusement pour moi, ce vol, qui aurait du être des plus paisibles, fut perturbé lorsque, une fois revenue dans l’espace conventionnel, une tempête Warp frappa mon vaisseau de plein fouet et ne me laissa aucune porte de sortie.
Ce fut donc sur ces entrefaites, que les systèmes d’alarmes de mon bâtiment s’activèrent. Ces dernières, outre entretenir ma perpétuelle mauvaise humeur, me vrillèrent les oreilles. Pestant quelque peu contre le Chaos et ma chance légendaire, je tentais d’arracher mon vaisseau de cette tempête...sans aucun succès ce qui n’augurait rien de bon à moins d’un miracle. En effet, il y avait une chance sur 1 millions pour que je parvienne à me sortir de ce mauvais pas et ce en parvenant à traverser cette tempête ce qui était extrêmement risquer...non pas que mourir me faisait peur loin de là. A vrai dire, les différentes options qui s’offraient n’étaient guère attrayante :
En premier lieu, je pouvais tout simplement être absorber par le Warp ce qui dès lors signifierait ma mort pure et simple. Il y avait fort à parier que si cela venait à se produire, mon âme finirait entre les griffes de l’Assoiffé. Si cela n’était pas le cas, mon vaisseau pouvait tout simplement être détruit... Ma dernière option était, quant-à elle, des plus hasardeuses : Je pouvais toujours réussir à traverser cette tempête mais...soit il y avait un risque pour que cette petite traversée se transforme en voyage dans le temps...soit je pouvais tout simplement atterrir dans n’importe quel endroit de la galaxie. Autant dire, que j’avais le choix entre la peste et le choléra.
Tentant donc le tout pour le tout, je poussais les réacteurs de mon vaisseau à fond, et ce au mépris des signaux d’alerte et m’enfonçais plus profondément dans cette tempête, qui d’ailleurs redoublait d’intensité.
Après de longues minutes durant lesquelles je restais concentrée sur mes instruments de bord, je finis par voir le bout du tunnel et parvint à me sortir de cette situation qui n’était guère enviable. Malheureusement pour moi, en dépit de mon succès, une autre casserole me tomba dessus : Du fait de la violence de la tempête et des aléas du Warp, mon chasseur avait été quelque peu endommagé. En fait c’était un euphémisme. Mon vaisseau était tout simplement bon pour la casse. J’avais tellement tenu à sauver ma peau, ou devrais-je dire plutôt mon âme, que j’avais poussé les systèmes à fond à tel point que maintenant, celui-ci avait la moitié de ses systèmes détruits. Même mes réacteurs faisaient des ratés et ne tarderaient pas à me lâcher... Autant dire qu’il me fallait trouver un endroit où me poser et ce le plus rapidement possible si je ne voulais pas finir à l’état de surgelé flottant dans l’espace...
Ce qui ne risquait pas d’arriver, comme je pus le constater en jetant un coup d’œil à travers mon hublot : Une planète ou devrais-je plutôt dire un rocher qui semblait convenable et habitable était là. Pour une fois la chance me souriait...ou du moins semblait me sourire. Après tout, j’ignorais encore totalement si cette planète était habitée, si elle était aux mains d’une race ennemie ou si il s’agissait tout simplement d’un caillou complètement vide. Malgré les réticences que j’aurais pu continuer de formuler au sujet de cette planète, je savais que je n’avais pas le choix si je voulais survivre. Ainsi je mis donc le cap sur cette planète et commençais à pénétrer dans l’atmosphère.
Mon entrée dans l’atmosphère ne fut guère de tout repos. Avec des inhibiteurs inertiels complètement morts et un vaisseau qui tenait plus d’un rafiot que d’un chasseur eldar, mon corps devait subir les aléas de cette fameuse entrée à savoir des turbulences, de la fumée et des bruits pour le moins douteux... Et encore je ne parlais pas du fait que j’avais l’estomac qui faisait tout bonnement du yoyo autour de mon trou de balle...
Finalement, au bout de longues minutes durant lesquelles je ne manquais pas de maudire la vision qui m’avait amené ici et cette tempête de Warp, je pus enfin contempler ce qui s’offrait à moi : A l’horizon, je pouvais observer une zone montagneuse ainsi qu’une vallée qui semblait comporter quelques bâtiments qui ressemblaient à des tours. Ces dernières, eurent le don de me rassurer et ce pour plusieurs raisons : Déjà, j’étais sûre de me trouver sur une planète peuplée et relativement avancée technologiquement parlant. Ensuite, l’architecture de ces infrastructures m’étaient inconnus. Elle n’appartenait à aucune des races que je connaissais...donc il ne pouvait s’agir que d’une peuplade inconnu... Restait encore à voir si cette dernière était hostile ou non.
Continuant d’observer la zone, je fus soudainement ramenée à la réalité suite au déclenchement de plusieurs alarmes et à l’arrêt du moteur qui propulsait mon chasseur. J’étais donc en train de planer...et vu le poids de mon engin, je n’allais pas tarder à me crasher. Pestant contre ma chance légendaire, je saisissais mon manche à balai et regardais aux alentours afin de trouver une piste d’atterrissage ou un quelconque endroit plat et spacieux qui me permettrait de me poser en toute quiétude...ce que je parvins à trouver, non sans prononcer quelques jurons supplémentaires. Ma piste de fortune était un désert entouré de falaises...qui à ma grande surprise comportaient une multitude de canons. Et encore, je n’avais pas tout vu. Du fait de mon inattention, je n’avais pas remarqué que quelques instants plus tôt, j’étais en train de survoler une base militaire géante comme pouvaient en attester non seulement les canons que je venais de voir, mais aussi les différents véhicules militaires, aérodromes, et clôtures présents à sa surface. J’étais vraiment dans de beaux draps... Du fait que je ne pouvais quasiment pas manœuvrer mon chasseur, j’étais non seulement sûre d’être une cible facile pour ses canons mais en plus j’avais trouvé le moyen de tomber sur des militaires... J’étais vraiment vernie.
Mais, l’heure n’était pas encore disserter sur la population qui peuplait cette région. Je devais d’abord atterrir avec mon épave et éviter de finir, au passage de mourir ce qui n’était pas gagné d’avance. Prenant mon courage à deux mains (et mon manche à balai), j’entrepris de me concentrer sur cet atterrissage qui promettait d’être des plus spectaculaires. Fort heureusement pour moi, cette zone, du fait qu’il s’agissait d’un désert, était relativement plate ce qui devrait, en toute logique, me faciliter les choses.
Utilisant mes rétrofusées pour ralentir ma descente et ainsi atterrir en douceur, je me préparais à l’impact et commençait la phase d’approche qui se révéla tête aussi brutale que ce à quoi je m’attendais. Le pilotage c’était vraiment pour les droides...
Au bout de plusieurs minutes de...glisse et après que ma tête soit entré en collision avec mon tableau de bord au point de m’ouvrir une de mes arcades sourcilières, je pus enfin soupirer d’aise : j’étais vivante et en un seul morceau contrairement à mon vaisseau qui, déjà à l’intérieur, était dans un sale état.
Récupérant mes affaires, dont mes armes, je sortais du vaisseau et contemplait les environs...qui ne m’augurèrent rien de bon. D’après ce que je pouvais voir aux alentours, l’endroit où j’avais atterri devait très certainement être une zone litigieuse. En soi être sur un champ de bataille de m’inquiétait pas...ce qui m’inquiétait était plutôt l’ampleur des moyens utilisés tout autour de moi. Disposer autant de canon, remparts de bases et d’hommes dans un seul endroit m’indiquait clairement que l’ennemi que ces gens affrontaient devaient être redoutable. En soit ce que j’avais pu voir, me rappelait par bien des points la porte Cadienne que défendait l’Imperium contre le Chaos... Quelle était donc cette menace contre laquelle ces gens se battaient ? Je n’aurais su le dire...par contre ce que je savais c’était qu’en ce moment même j’étais sur le territoire de ce fameux ennemi... Si j’avais été accompagné de guerriers, cela ne m’aurait pas inquiété outre mesure...mais là j’étais toute seule face à une menace potentielle dont j’ignorais tout.
Quelle conduite allais-je donc adopter maintenant ? M’enfoncer dans le désert était totalement exclu. Mon intuition me disait qu’il ne valait mieux ne pas le faire. Or mon instinct ne se trompait jamais. Se diriger vers les bases militaires, que j’avais pu observer auparavant, n’était pas non plus faisable. Pour atteindre cet endroit, il m’aurait fallu escaladé une falaise. En soi escalader cette dernière n’aurait pas été un problème. Hélas, ces dernières étaient surplombés de canon. Je pouvais toujours devenir invisible et ainsi devenir totalement indétectable mais escalader une falaise et en plus utiliser mes pouvoirs de psyker me semblait tout bonnement impossible et ce pour la raison suivante : j’étais sûre de m’épuiser deux fois plus vite en faisant cela. Ainsi, si je venais à m’épuiser, je ne pourrais pas maintenir très longtemps mes pouvoirs ce qui pouvait conduire à mon décès prématuré ou à ma capture si les autochtones du coin n’étaient guère accueillant. Qui plus est, si ces soldats défendaient cette zone et cherchaient à empêcher quiconque de pénétrer dans leurs territoires, me diriger vers eux était la dernière chose à faire...sauf si je tenais à finir transformée en passoire. Il ne me restait donc plus qu’à patienter ici...en espérant que mon crash ait attiré l’attention de mes « voisins »... Si tel était le cas, j’espérais pouvoir me servir de ces derniers comme moyen de transports et ce qu’ils le veuillent ou non. Ma survie et ma quête m’importaient plus que tout. Sacrifier ou manipuler d’autres êtres vivants ne me posaient aucun problème.
Jetant un coup d’oeil à mon vaisseau, je pus constater que celui-ci était bon pour la casse. Au vu des dégâts, j’estimais que la moelle spectrale qui composait mon Hemlock ne serait certainement pas en mesure de se régénérer ce qui me posait également problème et ce pour des raisons évidentes. Toutefois d’un autre coté, cela m’arrangeait aussi. Au moins, j’étais sûre que les secrets de mon peuple ne seraient pas découverts ...sauf si le vaisseau parvenait à s’auto-réparer ce qui ne risquait pas d’arriver...du moins si mon estimation était correcte.
Soupirant, j’entrepris d’attendre la suite des évènements et ce notamment en décidant de sonder les alentours avec mes pouvoirs dont notamment cette infrastructure ronde et énorme que je pouvais observer au loin. Avant de le faire, je ne pus m’empêcher de faire une remarque.
« Qu’ai-je fais aux dieux pour hériter de ce don étrange qu’est celui d’attirer les ennuis ?! Je m’en serais bien passée...»