Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Diana Prince

Pages: [1]
1
One Shot / Bittin' Red [PV]
« le: vendredi 03 novembre 2017, 00:53:05 »

Seikusu
Quartier de la Toussaint
La nuit


Diana flottait dans les airs quand elle entendit les bruits de combat, et même les détonations. Un simple petit gang de rue, des motards qui s’amusaient à tagguer les murs de graffitis odieux, et à commettre de menus larcins, comme des dégradations légères, ou des vols, voire du trafic de stupéfiants. C’était une pure coïncidence, réellement, car Diana se rendait tout simplement vers son appartement, situé dans les beaux-quartiers de Seikusu. Elle se dirigea vers le repaire des gangsters, un atelier mécanique désaffecté, et vit qu’une fenêtre à l’étage était explosée, donnant sur un toit. Il y avait quelques traces de sang sur le sol, appartenant visiblement à l’homme qui avait fui. À l’intérieur de l’atelier, de multiples corps gisaient au sol, blessés... Et Diana vit des Batarangs rouges plantés dans certains murs.

*Une véritable signature...*

Mais des Batarangs rouges, ça n’était pas la marque de Bruce, ni de Batgirl. Diana sut alors à qui ces types avaient affaire, et décida de les suivre. Visiblement, le chef s’était enfui par la fenêtre, et courait le long des toits. Il avait laissé derrière lui d’autres bandits, armés de battes de base-ball, de pied-de-biche, mais ils avaient été totalement insignifiants contre la femme le traquant. Diana vit des corps qui gisaient à terre, et même une batte brisée en deux dans un studio.

*Impressionnant, je ne pensais pas qu’elle était résistante à ce point...*

Il y avait eu du grabuge ici. Un corps était étalé dans une salle de bains faisant la taille d’un placard, le lavabo en céramique explosé, l’eau fuyant sur le sol. Une lampe avait été renversée, et une odeur de grillé assaillit les narines de Diana. La bataille avait eu lieu alors que ces types étaient réunis autour d’un film de kung fu, et préparaient des nouilles. La casserole avait heurté la tête d’un homme, et l’eau ébouillantée avait attiré sur le tee-shirt d’un homme, avant qu’un coup de pied ne l’envoie valser contre le mur. Par miracle, la télévision était intacte, montrant Bruce Lee se préparant à un combat contre Chuck Norris au Colisée.

Diana passa par la fenêtre, et continua à remonter la piste. Elle avançait rapidement, jusqu’à arriver au premier étage d’un bar. Une musique de rock japonaise filait à travers le juke-box, mais, pour le reste, el bar était silencieux. Il y avait là une bonne douzaine de criminels et de gangsters, et elle avait débarqué au milieu d’eux comme une boule dans un jeu de quilles, aussi précise et efficace que Bruce... Mais avec des coups bien plus chirurgicaux.

*Une conséquence de sa formation militaire, je suppose...*

Sa proie avait fui par l’arrière, arrivant dans une ruelle, et c’est là que Diana les vit.  Un Batarang s’était logé dans son genou, et il rampait au sol, arrivant devant un mur, et se retournait vers la silhouette, brandissant son pistolet vers elle.

« Va... Va-t-en, démon... ! »

L’homme (qui était en réalité un Yakuza travaillant pour le clan des Guramu) appuya vainement sur la gâchette. Clic. Clic. Le percuteur rencontra le vide. La femme, portant une longue cape rouge, s’avança alors... Quand un lasso doré la saisit au poignet.

« Je crois que tu as fait assez de dégâts comme ça, Batwoman, tu ne crois pas ? »

Le reste... Le reste, Diana ne s’y attendait pas. Elle ne pouvait pas savoir tout ce qui était arrivé à Kate Kane depuis qu’elle était venue à Seikusu.

Bien que portant les couleurs de la Bat-famille, Kate avait un parcours très atypique. Elle était la fille d’un militaire, le colonel Jacob Kane, et était la sœur jumelle d’Elizabeth Kate. La vie de Kate avait connu un tournant brutal quand des terroristes l’avaient attaqué, elle et le reste de sa famille, pour faire pression sur son père. Kate avait perdu sa mère et sa sœur, et avait juré de les venger. Elle avait rejoint West Point, mais à une époque où il n’était pas bon d’être lesbienne. L’armée suivait alors la doctrine officieuse résumée par le slogan « Don’t Ask, Don’t Tell ». Autrement dit, pour permettre aux personnes homosexuelles de rejoindre l’armée, celle-ci ne posait aucune question sur l’orientation sexuelle des recrues. En retour, celles-ci s’engageaient à ne rien faire qui mettent à jour les penchants sexuels. Kate avait commis une erreur, et avait été renvoyée de l’armée.

Toute sa haine s’était alors déversée dans la rue, et elle s’était retrouvée un jour en fâcheuse posture dans les rues de Gotham, en tentant de s’en prendre à des sales types. Alors sur la dérive, elle avait été sauvée de ces types par le Chevalier Noir, et y avait vu une nouvelle raison de vivre. Son père l’avait alors formé, à sa façon, en lui faisant suivre, pendant de nombreux mois, un rude entraînement. Jacob Kane travaillait en effet au sein de la CIA, participant à des opérations spéciales, confidentielles, dans le but de venger la mort de sa famille. Il avait aidé Kate à s’améliorer, à se perfectionner, et elle avait choisi de porter le symbole de Batman en arrivant à Gotham City, pour montrer à qui elle appartenait.

Ainsi, et contrairement au reste de la Bat-famille, Kate avait rejoint cette dernière sans passer par Batman. Et elle avait donc rejoint Seikusu pour enquêter sur un vaste trafic d’armes impliquant le clan Guramu de Seikusu, qui revendait des armes tekhanes et des orbes magiques à de multiples criminels terriens.

Kate n’avait toutefois pas pu s’attendre à tomber sur son passé dans cette ville, personnifiée par une secte vampirique menée par sa sœur, Elizabeth Kane, devenue « Alice ». Alice avait fait de Kate une vampire, et aurait bien failli la transformer en tueuse criminelle, si une femme n’était pas intervenue pour combattre la secte, et ramener Kate à la raison... Une Dhampir aux cheveux rouges qui traquait les vampires, Rayne. Rayne avait réussi à empêcher Kate de tuer des innocents, mais la soif de sang dévorait alors Batwoman, qui avait choisi de partir, avant de finir par tomber dans les pommes en entrant dans une résidence, inconsciemment attirée par le groupe de sang d’un autre vampire. Elle avait atterri sur une terrasse, où elle s’était ruée vers une jeune adolescente, avant d’être arrêtée par un autre vampire, qui l’avait assommé... Un vampire qui n’était autre que Bran Warren, le grand-frère de Mélinda.

Batwoman s’était réveillée dans une chambre, en compagnie d’une gamine aux yeux d’émeraude, qui lui avait expliqué qu’elle était une vampire... Et, une fois la surprise passée, Kate était restée au manoir...

...Ce qui nous ramenait donc à cette soirée, où Diana tenait dans son lasso le poignet de Kate, et voyait ses canines pointues.

« Je ne sais pas ce qui a bien pu t’arriver, Batwoman... Mais tu as besoin d’aide. »

2
Les alentours de la ville / The Messiah Prime [Kyle Macross]
« le: lundi 13 mars 2017, 00:31:28 »
Maine, États-Unis
Île de Little Tall


Au large des côtes, Little Tall était une petite île perdue, difficilement accessible, et reliée à la côte par un seul ferry. Ce soir, une tempête redoutable régnait sur place, des éclairs déchirant le ciel, accompagnant des chutes de neige. Il faisait particulièrement froid, et l’électricité de l’île avait du mal à tenir, les groupes électrogènes obsolètes peinant à lutter contre les éléments. Une tempête particulièrement forte, tandis qu’une silhouette s’approchait du manoir abandonné de Lord Cranster, ancien propriétaire terrien à l’époque de la colonisation. Le manoir était isolé de la ville, et n’avait jamais été repris, pour d’obscures raisons locales et juridiques. Il y avait bien eu, récemment, un projet de la mairie, de le reprendre, mais, officiellement, le manoir appartenait toujours aux descendants de Lord Cranster.

La jeune femme se posa sur le jardin à l’état de friche sauvage, devant le perron de ce manoir de style victorien. Abandonné à l’époque de la Guerre de Sécession, il faisait depuis l’objet d’un contentieux familial entre les héritiers présumés de Lord Cranster. C’était, du moins, la version officielle, que la municipalité donnait. Et puis, Little Tall ayant peu de revenus, bénéficier d’un tel terrain ne motivait pas grand-monde, car, vu la surface, il aurait fallu débourser pas mal de dollars pour remettre en état la propriété, l’entretenir, et l’exploiter convenablement. Que faire d’un tel bazar ? Faute de trouver une réponse concrète, à chaque réunion du conseil municipal évoquant cette question, personne n’arrivait à se mettre d’accord.

Pour elle, c’était un endroit parfait. Elle s’avança, et sentit rapidement les glyphes magiques. Elle grimpa sur le perron, et poussa la porte branlante, qui émit un antique grincement, donnant sur un grand vestibule en forme circulaire, avec un escalier menant à l’étage. Poussières, toiles d’araignées... La jeune femme poursuivit sa route lentement, et attrapa le lasso à sa ceinture, qui se mit à briller, et l’enroula autour de sa main, puis tourna la tête.

Tout était délabré, sauf une curieuse statue de gargouille le long du mur, qui, malgré les fêlures et les zébrures, tenait encore debout.  Le lasso de l’élégante femme s’enroula autour du cou de la gargouille, et elle appuya dessus, en prononçant la formule rituelle.

« Gardien ! Diana de Themiscyra, Princesse légitime des Amazones, dont le sang divin de Zeus coule dans mes veines, te somme de lui révéler la vérité ! »

Les yeux de la gargouille s’illuminèrent brusquement, et le sol se mit à vibrer, puis des ondes magiques s’échappèrent de ses yeux, et dissipèrent l’illusion, faisant apparaître une maison parfaitement bien entretenue.

*Impressionnant... Myrina est à la hauteur de ce que je crains. Faites qu’il ne soit pas trop tard...*

Diana se pressa rapidement, et rejoignit la bibliothèque. Il y avait énormément d’ouvrages, consistant en des recueils magiques diverses et variées. Certains traitaient de l’Apocalypse, de la fin du monde, de visions prophétiques, d’une grande guerre entre deux avatars de destruction absolue. Un texte rédigé par un anonyme en parlait justement :

Citer
« La réalité est beaucoup plus fragile que ce que nous croyons. Elle n’est pas inébranlable, et est à l’image de toute chose, faible, mourante.

Trop souvent, le tissu de la réalité s’est rompu. Trop souvent, des croisements de lignes parallèles ont eu lieu. La Nuit Noire arrive, le crépuscule de toute forme de vie. La réalité a déjà connu deux grandes guerres qui l’ont dévasté à travers les âges.

Elle ne survivra pas à un nouveau conflit.
»

Diana poursuivait silencieusement ses investigations, quand elle entendit des craquements. Prudente, elle fronça les sourcils, et déposa le livre, tout en saisissant la poignée de son épée, et se déplaça lentement. Elle se dirigea vers le vestibule, faisant bien attention à étouffer ses bruits de pas. L’individu qui s’approchait n’était pas très discret, et, s’il avait réussi à percer le sortilège de Myrina, c’est qu’il ne s’agissait pas d’un simple individu hagard.

La Princesse des Amazones se rapprocha du palier, et attendit prudemment... Puis, quand elle sut l’homme proche, elle attaqua brusquement... Et vit une main gantée noire se saisir de son poignet, tentant de la retenir, ainsi que des yeux sombres, une silhouette massive et sombre, avec une paire d’oreilles pointues.

Les yeux de Diana s’écarquillèrent sous la surprise.

« Bruce ? »

Batman, le légendaire Chevalier Noir de Gotham City, la regarda silencieusement.

« Drôle d’accueil.
 -  Je ne m’attendais pas à te voir... Si loin de Gotham City.
 -  Je voyage beaucoup, en ce moment.
 -  Hmmm... Quelqu’un aurait donc réussi à te faire sortir de ta légendaire Batcave ? »

Aucune réponse. Bruce avait déjà dépassé son quota de mots. Diana se retourna, et le laissa s’approcher.

« Je suppose que tu connais déjà... »

Un simple regard fut suffisant, suivi d’un second, plus discret, vers son ventre.

« Combien de semaines d’aménorrhées ?
 -  La grossesse se passe bien, je te rassure. Et si tu me disais plutôt ce que tu venais faire ici ? »

Les réponses venaient toujours au compte-gouttes avec Bruce, et c’était une chose que Diana avait appris à gérer quand elle parlait avec lui. Il inspecta plusieurs livres à son tour, avant de se retourner vers elle.

« Le père de cet enfant... Je sais où il est. »

Cette fois, les yeux de Diana s’écarquillèrent sous l’effet de la stupeur.

« Quoi ? Mais... Il est mort !
 -  Tu es bien placée pour savoir que la mort est un concept très relatif. Je t’ai ramené une copie de son dossier. »

Diana le vit sortir un petit appareil abritant un écran tactile, et elle consulta le dossier, et vit rapidement une photo.

*C’est lui !*

Éberluée, Diana releva la tête.

« Mais... Comment ?
 -  Il est amnésique, et dans un état catatonique. Les services sociaux l’ont retrouvé hagard il y a quelques jours, le long de la plage. Il est tombé dans les pommes, et a été emmené à l’hôpital, avant d’être conduit ici. Et, comme tu t’en doutes, pour des raisons évidentes de sécurité, je garde un œil sur tous les nouveaux pensionnaires qui arrivent là-bas. »

Elle était troublée, confuse. Kyle... Impossible de ne pas l’oublier, et ce d’autant plus que ça ne faisait que quelques semaines. Ensemble, ils avaient affronté des semaines terribles, d’un bout à l’autre du Multivers, pour défier le Convergent maléfique de Kyle, Slave Prime. À la fin de ce combat titanesque, Slave Prime avait été vaincu, banni ailleurs, et Diana était tombée sur un être aussi puissant qu’intrigant, Absolute Prime, qui lui avait assuré que c’en était fini de Sentinel Prime.

Alors, pourquoi est-ce qu’il se trouvait à Gotham City, interné dans l’une des ailes médicales pour patients normaux de l’asile d’Arkham ?

« Il faut que j’aille le voir. »

Aucune réponse de Batman, ce qui équivalait à un assentiment. Elle se retourna pour sortir, quand la main de l’homme se posa sur son épaule, la faisant frissonner.

« Autre chose...
 -  Quoi ? »

Elle se retourna, et le vit sourire légèrement.

« Tu m’as manqué. »



San Fransisco, États-Unis

« Chérie ? Tout va bien ? »

La porte de l’appartement s’ouvrit, et le jeune homme, s’avança rapidement. Sa main se posa sur le commutateur, et il appuya dessus, pour constater que l’ampoule ne s’allumait pas.

*’Chier, les plombs ont encore sauté !*

Mais pourquoi est-ce que Brittany ne répondait pas ?

« Brit’ ? Écoute, ma puce, je sais que je rentre tard, mais j’ai eu une réunion, et... Enfin, j’ai essayé de l’écourter autant que possible, et je... Ah, putain ! »

Son pied venait de taper sur le chat, qui se mit à miauler. La réalité était qu’il avait surtout continué à flirter avec sa collègue de travail, Peggy, mais c’était là une chose que l’homme ne pouvait pas admettre. Il rejoignit la pièce principale du salon, et, malgré les miaulements lancinants du chat, et même ses feulements, dont il ne tint pas compte, vit une silhouette allongée sur le sol.

« Brittany ?
 -  Êtes-vous le locataire de ce logement ? »

Une voix sombre, grave, émanant du fauteuil.

« Quoi ? Mais... Qui... Vous êtes qui, bordel ?
 -  Êtes-vous le locataire ?
 -  Mais que... Putain, mais vous êtes qui, bordel de merde ?! Qu’est-ce que vous foutez chez moi, où est... »

Agacé, l’homme fronça les sourcils, et deux rayons fusèrent de ces derniers, et frappèrent l’homme en plein visage. Il s’effondra dans un hurlement, la tête fumante et carbonisée, rejoignant sa petite-amie. L’homme grogna alors, et se redressa. Le chat feula encore, tandis que l’homme se redressa lentement, s’extirpant du fauteuil, tenant dans une main un verre de vin rouge.

« Ce n’était pas lui, Kanto.
 -  Il semblerait, oui.
 -  Tu le savais déjà, n’est-ce pas ? »

La femme qui l’avait interrogé esquissa un discret sourire. De la main, l’homme tenait un verre contenant un excellent cru. Un Barolo, millésime 1993.

« Je n’aurais refusé de boire ce vin pour rien au monde. Elle voulait l’utiliser pour reconstituer son couple. Elle était enceinte, je crois.
 -  Sans intérêt. Continuons, il y en a encore beaucoup à trouver.
 -  Tu devrais davantage profiter, ma chère. Ce monde, en réalité, recèle de trésors inestimables... Comme ce vin. De tous les systèmes solaires que j’ai vus, de toutes les planètes que j’ai exploré, la Terre a vraiment quelque chose de particulier. »

Elle émit un grognement, et Kanto soupira.

« La volonté de Darkseid prime sur tout le reste, n’est-ce pas ? »

Fataliste, il sortit de l’appartement, et laissa la porte ouverte.

Sur le devant de cette dernière, on pouvait lire le nom du locataire du logement :

KYLE MACROSS

3
Ville-Etat de Nexus / L'Iliade de Nexus [Nümba]
« le: dimanche 22 janvier 2017, 22:22:38 »
Le Palais d’Ivoire était indéniablement une construction très impressionnante. Un épais fort aux murs d’albâtre, construit sur la plus grande falaise de la cité-État, surplombant, non seulement la ville, mais aussi la mer alentour. Et que dire de Nexus elle-même ? Diana se rappellerait toujours de ce qu’elle avait ressenti en quittant son île natale, Themiscyra, pour rejoindre Washington. Elle n’avait alors jamais vu de gratte-ciel, jamais vu tant de populations. Elle qui pensait ne voir que des petits villages, était tombée sur une cité immense, et personne, à l’époque, ne la connaissait. Là, ici, à Nexus, elle ressentait la même sensation. On disait de cette ville qu’elle était la plus grande de Terra, la plus vaste, une ville au centre du monde. Nexus n’avait pas besoin des gratte-ciel de Tekhos pour s’étaler, et elle s’étalait ainsi sur des milliers de kilomètres, défiant les logiques d’urbanisme médiéval, qui voulaient que les grandes villes ne tiennent pas. Nexus était ainsi une bizarrerie, une ville somptueuse, où Diana avait fini par venir.

Son objectif était là, au Palais d’Ivoire, et elle avait réussi à obtenir une audition avec la Reine de Nexus, Elena Ivory. La puissante Reine était relativement décriée au sein de sa propre population. Diana s’était un peu renseignée sur Nexus, suffisamment pour savoir que la ville avait perdu de sa grandeur, et subissait une crise économique aux causes multiples, mais dont le dénominateur commun, aux yeux des mécontents et des démagogues, était la jeune Reine.

*Mais ce n’est pas ça qui m’importe...*

Pour l’occasion, Diana avait enfilé une tenue spéciale, une puissante armure qui, pour le dire simplement, en impressionnait. Elle s’avançait le long des couloirs du Palais, jusqu’à rejoindre une pièce fermée, où on lui demanda d’attendre.

Diana était venue à Terra pour retrouver ses sœurs. Themiscyra, son île, avait été attaquée par de mystérieux envahisseurs, une milice privée que Diana n’avait encore jamais vue auparavant. La bataille avait été terrible, car ces miliciens étaient menés par un homme, un homme qui avait affronté, et brisé Diana, Conqueror. Il avait tué sa mère, et laissé Diana pour morte, tout en capturant les autres Amazones. Le voyage de Diana pour les retrouver l’avait emmené vers les Dieux, qui étaient maintenant sur Terra. Athéna lui avait expliqué qu’elle ne savait pas où elles se trouvaient, mais avait récemment obtenu de plus amples informations sur les ravisseurs.

Et lesdites informations amenaient Diana tout droit vers Nexus, où, d’après Athéna, Elena Ivory connaissait ces gens. Wonder Woman venait donc se renseigner, obtenir des éléments de réponse, et, ensuite, aviserait.

La porte finit par s’ouvrir, et un page lui fit signe d’entrer.

« Sa Majesté la Reine Elena Ivory est prête à vous recevoir ! »

Diana remercia l’homme, et entra dans le salon. C’était une grande pièce toute en longueur, avec, à droite et à gauche, une série de colonnes en marbre, avec autant de gardes que de colonnes. Un tapis rouge menait tout droit vers un trône, où se trouvait Elena Ivory, accompagnée de deux personnes. Diana se dit que la femme à sa gauche devait sûrement être la fameuse Adamante, avec sa chevelure de feu et ses yeux dorés, et celle à sa droite...

*Quoi ?!*

Sur le coup, Diana tiqua, avant de laisser sa surprise s’échapper de ses lèvres :

« Nümba ? »

Intriguée, la Reine tourna la tête vers la jeune femme à la peau sombre, en fronçant les sourcils.

« Tu la connais ? »

4
Olympe / Les Sœurs Disparues [Shaka]
« le: dimanche 25 septembre 2016, 00:42:28 »
Ce RP est la suite du RP « Le Glaive et le Lotus »




Flottant au-delà des nuages, au sommet de l’immense Mont Olympe, l’Olympe était un château qui, en le voyant, semblait briller de mille feux, ses magnifiques et innombrables tours reflétant la lumière du soleil. Le siège du pouvoir des Olympiens était assurément l’un des endroits les plus influents de Terra, abritant le tout-puissant panthéon grec. Diana s’y était rendue il y a quelques moi sen escaladant ce mont interminable, affrontant à cette occasion moult griffons, colosses, minotaures, harpies, et autres manticores. Un sacré voyage, qu’elle se rappelait encore douloureusement.

Cette fois, elle y allait en volant, accompagnée par un individu qu’elle avait rencontré plus bas, dans une cité en ruines, en pensant suivre une piste, alors qu’il s’agissait juste d’une épreuve lancée par Athena : se confronter à l’un de ses plus redoutables chevaliers... Shaka, le Chevalier d’Or de la Vierge, un homme qui avait mis Diana à rude épreuve, avant qu’elle ne réussisse à l’impressionner suffisamment pour qu’il se décide à coopérer avec elle. Leur quête était de retrouver les sœurs perdues de Diana, les Amazones de Themiscyra, celle de la Terre, qui avaient été attaquées et enlevées par un redoutable ennemi, un adversaire surpuissant ayant laissé Diana aux portes de la mort.

Athena avait assurément la mettre à l’épreuve en la confrontant au puissant Shaka, et Diana devait bien admettre que l’homme était costaud. Les Chevaliers d’Or n’avaient pas à démériter de leur réputation. Cependant, elle était encore amusée par le trouble que Shaka ressentait. Quand ils avaient quitté la cité en ruines, il s’était emmêlé les pinceaux en la décrivant comme une « charmante » compagnie, ce qui avait conduit l’Amazone à se dire que l’homme ne devait pas avoir spécialement l’habitude du contact féminin.

Diana se rapprocha donc, et se posa sur une terrasse semi-circulaire, surplombant des jardins, et faisant face à une grande ouverture donnant sur un impeccable couloir avec de grands rideaux et des alcôves dans les coins. Au fond de ce grand couloir, une épaisse statue d’Athena se dressait dans une rotonde.

« Nous y sommes... Le palais d’Athena. »

Diana s’aventura dans le couloir, ne voyant personne, et n’entendant que le léger sifflement du vent soulevant les plus proches rideaux de la sortie.

« Tu es revenue, Diana ? » demanda alors la voix d’Athena, semblant sortir tout droit du décor.

5
Les alentours de la ville / [FINI] Passion guerrière [Ayane]
« le: lundi 17 novembre 2014, 02:25:49 »
« Cible en approche... Tenez-vous prêt... » annonça le Contrôle.

Dans l’obscurité du ciel japonais, les hélicoptères formaient une escadrille dangereuse, comme d’énormes insectes filant vers le nid. Ils étaient suivis au sol par une caravane de fourgons militaires blindés et de Jeeps filant à travers la forêt et les régions montagneuses. L’escorte s’approchait d’un endroit important du Japon,  relativement touristique : le parc national de Chūbu-Sangaku. Se trouvant au centre d’Honshū, l’île principale du Japon, le parc s’étalait sur une circonférence faisant presque 2 000 kilomètres carrés. Un vaste territoire connu pour ses paysages magnifiques, ses impressionnantes randonnées, et ce fort sentiment de dépaysement qui vous saisissait... Comme se rendre dans les profondeurs du Maine. Le parc se trouvait le long d’un massif montagneux surnommé « Les Alpes japonaises », et était, de fait, bordé de montagnes enneigés.

L’expédition militaire ne se rendait pas là pour faire du tourisme. Les Jeeps et les fourgons blindés abritaient des soldats japonais, et, parmi les hélicoptères, on trouvait plusieurs hélicoptères militaires appartenant aux forces d’autodéfense japonaises : des Kawasaki OH-1, des hélicoptères japonais conçus pour l’armée par un fabricant privé, Kawasaki Heavy Industries. Ils accompagnaient deux Black Kawk de l’armée américaine transportant deux unités de Rangers de l’US Army. Le groupe était également accompagné par un redoutable Quinjet du SHIELD, abritant, à son bord, une unité tactique.

Le Quinjet abritait plusieurs agents, qui étaient en train de faire d’ultimes vérifications sur le briefing.

« C’est un ancien fort militaire. Abandonné, en apparence, mais l’enquête que nous avons mené a permis d’établir que ce fort était une couverture pour un laboratoire de recherches sur les mutations. »

L’HYDRA était un gros mot au sein du SHIELD. L’agence de contre-espionnage occidentale avait été fondée au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, sous l’influence de Nick Fury, afin de combattre le nazisme, et de traquer les anciens criminels nazis. L’HYDRA avait justement été fondée par un ancien dignitaire nazi, Crâne Rouge. Avec le temps, les deux organisations avaient fini par diversifier leurs activités, mais continuaient à se battre. Depuis plusieurs mois, l’agence américaine savait que l’HYDRA menait des recherches dans le but de développer de nouvelles armes, reposant sur la mutation, les nanomachines, et le contrôle de l’informatique. Ils étaient soutenus par plusieurs États n’ayant jamais caché leur hostilité à l’encontre de l’Occident et de la démocratie, comme la Latvérie. Les enquêtes du SHIELD sur le sol japonais avaient permis de trouver un repaire de l’ennemi... Cependant, les agents du SHIELD doutaient que ce fort ait été fait seulement par l’HYDRA.

Pour trouver ce fort, le SHIELD avait remonté la piste, comme des policiers remontant le long d’un trafic de stupéfiants. Les petits poissons, insignifiants, comme des agents doubles qui avaient été repérés, avaient fini, à force d’écoute et d’espionnage, par leur donner ce fort. Depuis plusieurs semaines, le SHIELD préparait cet assaut, en coopération avec les différentes forces militaires chargées de garantir la sécurité de l’Archipel japonais : l’US Army, ou le Japon. Les forcées japonaises d’autodéfense, doux euphémisme pour désigner l’armée nippone, n’avaient pas spécialement envie d’être laissées à l’écart, mais c’était le SHIELD qui supervisait toute la logistique de l’opération. Depuis un Helicarrier situé en hauteur, et grâce à l’aide de satellites-espions, le SHIELD supervisait toute l’opération.

La première attaque viendrait par la voie des airs, et les renforts viendraient de la forêt. L’équipe du SHIELD était dirigée par Lloyd Dawkins, et comprenait des agents aussi talentueux que Black Widow, ainsi que deux super-agents, qui feraient office de soutiens lourds : Miss Marvel... Et Ayane. Cette dernière était considérée comme une rookie au sein du SHIELD, et avait surtout été imposée par les Japonais, qui voyaient un peu Ayane comme « leur » super-agente, même si ce n’était pas vraiment le cas.

L’escouade se rapprochait du fort, en attente de ce qui pourrait arriver. Il était impossible que le SHIELD se soit trompé. Cet ancien fort montagnard abandonné abritait l’ennemi.

« Dieu seul sait quelles saloperies nous attendent là-dedans. Je veux que tout soit clair, et qu’il n’y ait pas de conneries ! Vu ?! »

Ce n’était pas la première fois que le SHIELD attaquait une base ennemie... À chaque fois, il y avait toujours des complications.

Cette fois-ci ne serait guère différente.

6
Tekhos Metropolis / Electronic Men [Tsurani]
« le: mercredi 05 novembre 2014, 01:33:57 »

Le Pyramid Mall Shop était connu pour être une résidence de luxe de Tekhos Metropolis. De facture assez récente, c’était un centre commercial abritant de multiples boutiques et restaurants le long de l’un des fleuves qui découpaient Tekhos Metropolis. L’endroit était très apprécié de la part des habitantes de la ville, et avait été profondément rénovée. Jadis une vulgaire décharge industrielle empilant les déchets électroniques et les robots usagés, la zone offrait maintenant d’agréables promenades le long du fleuve, et avait permis d’accueillir beaucoup d’habitants, redorant cette partie-ci de la ville. C’était un ensemble de commerces et de boutiques se trouvant de l’autre côté des Caligulas, l’un des ghettos masculins de Tekhos, ces parties de la ville où la population masculine était regroupée et parquée, afin d’éviter qu’elle ne contamine trop la population féminine, majoritaire, de la capitale tekhane. Ce faisant, les ghettos devenaient de plus en plus des zones de non-droit, où les communautés masculines se soudaient face à une autorité étatique qu’ils ne reconnaissaient plus. Ce système engendrait son lot d’insécurités et d’inégalités sociales, et, sur le long terme, les ghettos formaient des boulets plombant l’économie tekhane, souvent au cœur de trafics criminels impliquant généralement l’usage de stupéfiants ou de cyber-implants illégaux.

Placer une structure high-tech et chic face aux Caligulas était un pari risqué, qui avait officiellement pour vue d’essayer de relancer l’économie au sein d’un ghetto mal famé. C’était en principe louable, mais, comme souvent, la réalité était un peu plus nuancée. Il était en effet de notoriété publique que le Sénat tekhan abhorrait les hommes, et était rejoint en ce sens par une majorité de la population.  Ce faisant, la plupart des locataires ayant choisi de se déplacer dans les immeubles bordant le fleuve n’étaient pas la jeunesse fortunée de Tekhos, qui préférait rester dans les beaux quartiers, mais les criminels habitant dans les Cali’, et qui avaient vu là un bon moyen de s’éloigner du ghetto, tout en pouvant continuer leurs activités. Officieusement, pour beaucoup, la volonté du Sénat, en autorisant des subventions pour construire ce centre commercial, avait été de pouvoir mieux contrôler le trafic de fisstech, qui était en train de prendre des proportions inquiétantes, en s’écartant des limites du ghetto pour se répandre dans le cœur de la ville.

Le fisstech était une drogue qui venait de Nexus, et qui tendait à se répandre un peu partout. Elle était cultivée dans les vastes fermes nexusiennes, car elle avait besoin, entre autres, d’hydragenum, une substance alchimique qu’on trouvait surtout à Nexus. Le fisstech était une drogue hallucinogène qui s’était exporté à Tekhos par le biais du commerce maritime, filant le long des bateaux marchands qui partaient de Nexus vers Tekhos, en amenant à l’État futuriste les précieuses matières premières dont il avait besoin pour faire marcher ses usines. Ce trafic avait commencé dans les ghettos de mâles, mais, peu à peu, il se répandait dans les night-clubs tekhans. L’abus de fisstech était relativement dangereux, surtout quand on le consommait avec d’autres produits, car il finissait par entraîner une distorsion de la réalité, susceptible de conduire, si ce n’est à des overdoses, à des accès de démence. Les hôpitaux publics tekhans commençaient à se remplir de victimes féminines, ce qui, naturellement, avait conduit les médias à mettre le doigt là-dessus, en soulignant l’incapacité de la police à agir, incapacité d’autant plus criante que le cœur de ces trafics se trouvait dans les ghettos, des endroits où la police ne pouvait se rendre qu’ne déployant les grands moyens, et où personne n’avait envie de les aider. Le Pyramid Mall Shop avait donc été construit pour permettre d’attirer hors du nid les gros poissons.

« Et c’est là que vous intervenez, Messieursdames. »

Toutes ces explications avaient émané de la personne qui avait formé une équipe afin d’attaquer un appartement du Pyramid : la Comtesse Enyola, une Nexusienne qui était mariée à un riche propriétaire terrien de Nexus, et qui était derrière un trafic de fisstech entre Nexus et Tekhos. Enyola avait cependant des soucis avec l’un de ses contacts, et avait monté sur place une petite équipe destinée à le neutraliser. L’équipe était dirigée par une mercenaire tekhane, Krystell. Krystell était une ancienne soldate, qui avait été renvoyée de l’armée pour avoir commis plusieurs exactions sur la population civile lors d’une mission de pacification en-dehors de Tekhos contre des trafiquants d’armes utilisant de la technologie tekhane : elle avait violé des paysannes, et tué quelques paysans, mais l’armée avait surtout retenu le viol pour la renvoyer. Elle avait ensuite été embauchée par Enyola, afin de superviser ses activités criminelles à Tekhos.

« On s’approche, lâchait-elle à l’équipe, dans le van noir les rapprochant du Pyramid. La priorité est de ne pas se faire repérer, afin de pouvoir atteindre le repaire d’Ezras et le neutraliser. »

Ezras était l’allié d’Enyola à Tekhos Metropolis, celui qui se chargeait de diffuser le fisstech dans les rues de la ville par le biais des navires venant de Nexus, remettant en échange de l’argent, mais également des armes à feu récupérées dans la ville. Le passé de cet homme était assez mystérieux, car il était un homme-cyborg, et la légende disait qu’il avait été jadis grièvement mutilé par le feu. Sa spécialité était d’utiliser ses implants cybernétiques pour lancer des activités de piratage informatique. L’opération l’ayant sauvé avait transformé son corps en machine, et il était un criminel assez dangereux, recherché par la police. Ezras logeait dans l’un des appartements du Pyramid Mall Shop, et l’équipe montée par Enyola devait s’infiltrer par une entrée de service.

En théorie, tout devait être fait en évitant de sonner l’alarme. Krystell avait des contacts à l’intérieur qui leur permettraient de passer par les allées de service pour rejoindre l’immeuble d’habitation où se trouvait Ezras. Il disposait d’une véritable armée privée disséminée dans l’immeuble, et se trouvait au dernier étage. Krystell avait sagement travaillé l’opération, à l’aide de plans de l’immeuble. L’idée était de passer par les escaliers de maintenance pour rejoindre le dernier étage. En théorie, tout devrait bien se passer.

En théorie seulement.



À proximité d’ici, le métro aérien se rapprochait également de la station de métro correspondant au Pyramid Mall Shop. Preuve de la modernité de l’installation, la station de tram’ se situait directement à l’intérieur du vaste complexe. Parmi les systèmes de transport urbain de la ville, il y avait un métro aérien, qui jouxtait un métro souterrain. La nuit s’était abattue sur la ville, et plusieurs personnes louchaient délibérément sur le corps d’une femme qui se trouvait là. Diana portait des vêtements civils recouvrant son armure : une veste bleue marine et un jean. Elle était frappée par cette ville, par toutes ces allusions sexuelles omniprésentes, et par l’écrasante supériorité du sexe féminin. Pour une Amazone, c’était rafraîchissant, mais, entre l’époque où elle venait juste de sortir de Themiscyra, et maintenant, Diana avait évolué. Elle ne savait pas trop quoi penser de cette ville, mais une chose était sûre : elle ne l’aimait pas trop.

Néanmoins, c’était ici que se trouvait sa cible... La personne qui, d’après ce qu’elle savait, était susceptible de lui permettre de découvrir l’identité de ceux qui avaient détruit son île, et réduit son peuple en esclavage. Ezras... Un petit criminel local qui était la preuve de la corruption des services de police tekhans. Trouver son adresse n’avait guère été difficile, même pour une étrangère comme elle, et elle comptait bien le faire parler... Et, si elle pouvait en profiter pour se défouler un peu, ce ne serait encore que mieux.

7
Les contrées du Chaos / La Légende de Narubaza [Solara Blake]
« le: mercredi 05 novembre 2014, 01:29:57 »

Narubaza-jo

Une vieille légende raconte qu’un puissant daimyo, Narubaza-sama, désespérait un jour de trouver de l’amour. Ses terres comprenaient de riches mines produisant des matières premières qui offraient à Narubaza-sama une fortune immense, fortune avec laquelle il avait pu instaurer une gouvernance prospère et pacifique. Il embauchait en effet des mercenaires pour sécuriser ses terres contre les monstres et les bandits, les mercenaires chassant dans les mines les monstres nécrophages qui en sortaient. Malheureusement, Narubaza-sama, s’il avait absolument tout ce qu’il voulait, désespérait en son cœur de trouver la seule chose qui importait : une femme qui puisse l’aimer. Lui qui avait un immense manoir, lui à qui les plus puissants venaient lui manger dans la paume de la main, lui qui pouvait faire et défaire des empires, était seul dans son grand lit, et voulait sentir sur son corps l’étreinte de l’amour, la caresse des doux mots d’une femme, la chaleur d’un sourire, la beauté de l’amour.

L’absence d’amour rendit Narubaza-sama aigri et colérique. Lui, le gouvernant prospère, lui, le daimyo dont on vantait la justice, devenait cruel et jaloux. Les Dieux comprirent que, dans son sommeil, Narubaza-sama était tourmenté par les démons. Aucune richesse au monde ne pouvait en effet compenser l’absence d’une chaleur dans son cœur. Le cœur vide de Narubaza saignait, et son âme était brisée. Prenant pitié de lui, la Princesse Ko-no-Hana, fille du dieu Oho-Yama, s’incarna dans le corps d’une femme afin de tenter de le séduire. Voyant cela, un vil yōkai choisit également de prendre l’apparence d’une femme, afin de duper Narubaza. Agacé de voir cela, le grand Izanagi usa de son pouvoir, afin d’envoyer auprès de Narubaza-sama une humaine, une vulgaire paysanne.

L’égérie de Ko-no-Hana était une femme très sage, extrêmement intelligente, cultivée. Le yōkai avait choisi de s’incarner dans le corps d’une femme d’une beauté magnifique, et d’une grande perversion, aux sourires enchanteurs, et avec un parfum magnifique. Quant à la troisième, elle n’était qu’une humaine... Elle n’avait rien de particulier, elle était laide, habillée comme une souillonne. Narubaza-sama se prit d’admiration pour Ko-no-Hana, pour sa grande culture. Ils dissertaient pendant de longues heures, mais, malheureusement, son esprit était si intense, si beau, si proche des étoiles, qu’elle ne pouvait pas s’abaisser à satisfaire les bas instincts de Narubaza-sama. Elle voyait cela comme des animaux, et, si elle acceptait de coucher avec lui dans le but de porter son héritier, elle était incapable d’en tirer le moindre plaisir. Inversement, la femme du yōkai était au lit une véritable diablesse, apprenant à Narubaza-sama de quoi elle était capable, l’excitant toute la nuit, l’ensorcelant peu à peu.

Quant à la souillonne... Elle peinait à lire, souffrant de cécité, et elle était laide. Elle fut chassée au bout de quelques heures, et Narubaza-sama choisit de se marier avec le yōkai.

« Le mariage fut scellé, et avec lui fut scellé la fin du daimyo. »

Il apprit en effet que la yōkai était inféconde, et découvrit peu à peu que le sexe le lassait. Ils couchaient jour et nuit, organisant d’immenses orgies avec des esclaves, dilapidant peu à peu la fortune du riche gouverneur. Il lui en fallait toujours plus pour l’exciter, car, plus le temps passait, et plus les plaisirs physiques le lassaient. Les conversations avec Ko-no-Hana lui manquaient, et, peu à peu, il ne trouvait plus le bonheur, tandis que ses gens se lassaient. Les mercenaires préféraient passer leur temps à boire et à faire la fête plutôt que se battre. Les mines redevenaient dangereuses, et le peuple fuyait, immigrant. Peu à peu, Narubaza-sama resta seul, dans son immense château.

C’est à partir de ce point que les récits des conteurs divergeaient.

Selon les uns, comme la vieille femme avec qui Diana était en train de parler autour d’un feu de camp, le daimyo, ayant un sursaut de conscience, choisit de se rendre dans ses mines, à la recherche due l’Œil de Jade, un joyau légendaire, une gemme magique si chère qu’elle pourrait avaler tout Nexus. Nul ne sait s’il parvint à trouver l’Œil de Jade, car il disparut dans ses mines, mines dont tous les accès étaient bouchées à cause des monstres, sauf celui sous son trône.

Selon les autres, Narubaza-sama n’avait plus qu’un seul serviteur chez lui... La souillonne, cette femme devenue aveugle, et toujours aussi laide. Cependant, à force d’orgie et de fête, Narubaza-sama était aussi devenu gros et laid, et cette laideur lui permit de voir au-delà des apparences, et de constater toute la beauté de cette femme. Seuls dans leur château, coupés de ce monde de richesse matérialistes, ils entreprirent de s’offrir une nouvelle vie en retrouvant l’Œil de Jade, dont on disait qu’il secrétait des pouvoirs magiques. Ensemble, ils partirent dans la mine, et n’en revinrent jamais.

« C’est un conte très populaire dans la région, étrangère. »

Diana hocha lentement la tête. Kitsumura était un agréable village de campagne, juché au milieu de champs montagneux, et on disait que, quelque part dans des montagnes, le château légendaire de Narubaza-jo se trouvait. Certaines informations récentes émanant de chasseurs de la région avaient relancé l’intérêt des guildes et des aventuriers indépendants pour Narubaza-jo, et pour l’Œil de Jade. Diana hocha lentement la tête.

« Il aurait dû épouser la souillonne. Voilà la morale de ce conte...
 -  C’est la leçon principale qu’on inculque aux enfants... Mais, si on analyse bien le conte, il existe une autre leçon... Peut-être bien que Narubaza-sama était incapable de trouver le bonheur, car il inversait les choses... Il considérait qu’avoir une famille était l’accomplissement ultime de l’existence. Et si c’était le contraire ? »

Diana avait toujours aimé philosopher. Curieux, de la part d’une Princesse guerrière qui était connue pour les mandales qu’elle foutait, ou pour les tenues courtes et moulantes qu’elle portait, comme en ce moment. Kitsumura était remplie d’étrangers, ce qui faisait vivre le commerce, remplissant les auberges et les chambres d’hôte.

Elle ferma les yeux, reniflant, humant l’air frais autour d’elles.

L’Œil de Jade... S’il était aussi fabuleux que ce qu’on en disait, alors il lui offrirait bien des choses. Du moins, c’est ce qu’elle espérait.

8
Prélude / She lost. They won. [Valawdée]
« le: jeudi 09 octobre 2014, 18:48:22 »

INTRODUCTION

Prélude

Cette nouvelle version de Wonder Woman (nouvelle, car il en existe déjà une sur le forum) s’inspire dans les grandes lignes de celle des comics, tout en s’en éloignant sur bien des points. L’historique de publication de Wonder Woman est un tel chaos incompréhensible que, comme pour Mary Jane (mais c’est encore pire que MJ !), il me semble impossible d’essayer d’en retracer un historique fidèle sans qu’on me prenne pour un malade mental atteint d’une schizophrénie forte et irréversible.

J’ai donc choisi d’organiser cette fiche en commençant par une introduction qui aura pour but de parler du passé lointain de Diana, et qui s’inspirera des comics, en mélangeant un peu la timeline issue des New 52, et celle datant d’avant ce reboot de l’univers DC. Tout le reste de la fiche, en revanche, sera une inspiration personnelle, et n’aura quasiment aucun lien avec les comics.




Données liminaires

  • Nom / Prénom : Diana (Prince)
  • Surnom : Princesse Diana / Wonder Woman
  • Âge : Quelques siècles
  • Sexe : Femelle
  • Race : Demie-déesse
  • Orientation sexuelle : Bisexuelle, avec une préférence notable pour les femmes (à votre avis, comment un peuple exclusivement composé de femmes peut-il se reproduire ?)
  • Expérience sexuelle : Elle n’est plus vierge, et vous n’en saurez pas plus.



Physique

Diana est une femme belle. Musclée et sculpturale, elle est une beauté grecque à l’ancienne. C’est une femme musclée qui entretient régulièrement son corps, et qui, pour autant, ne ressemble pas à une culturiste. Elle a des formes magnifiques, que ce soit sa poitrine généreuse, ses longues jambes fuselées, son postérieur superbement dessiné... Diana porte avec elle la beauté des Olympiens, une beauté qu’aucun combat  et qu’aucune cicatrice n’ont jamais pu altérer. Diana est tout simplement belle, de cette beauté majestueuse que les Demi-déesses guerrières se doivent d’avoir. Elle porte une longue chevelure brune, de beaux yeux bleus fiers et assurés. Sa voix est mélodieuse, douce et en même temps forte et autoritaire, se caractérisant par un accent grec exotique.

Outre sa beauté physique en elle-même, Diana est également connue pour porter un costume qui est devenu une icône de la culture moderne. C’est une armure très efficace (puisqu’elle découvre plus de parties du corps qu’elle n’en couvre), et qui est surtout portée par Diana pour reprendre le costume que sa mère portait. L’explication officielle de ce costume, véritable appel au viol, est qu’Hippolyte cherchait à faire un costume qui ferait assurément d’elle une alliée des Américains pendant la Seconde Guerre Mondiale, mais, comme la crise du tissu faisait rage en Europe à cette époque, le tailleur d’Hippolyte n’a pas eu le temps de temps de finir le pantalon de Wonder Woman... Diana s’est donc pendant un temps dotée d’un pantalon moulant en cuir, avant de revenir à une formule plus classique. Sa tenue se compose donc d’un bustier rouge renforcé et d’une grosse culotte bleue étoilée, ainsi que de longues bottes rouges recouvrant ses pieds. Elle porte également des bracelets sur les poignets, un collier, et un diadème étoile rappelant son statut de princesse amazone.


Caractère

Diana est connue pour être l’antithèse des princesses blondes, écervelées, douces et naïves. Si on peut lui reconnaître une certaine forme de naïveté et d’innocence, c’est avant tout parce qu’elle est encore assez ignorante des us et coutumes de la Terre, ce qu’elle appelle le monde des hommes. Pour autant, Diana est une femme valeureuse et forte, déterminée et combative, qui n’abandonne jamais, et qui fait preuve au combat d’une rage impressionnante, parfois même effrayante. Ses alliés la respectent pour ça et ses ennemis la craignent. Cependant, cette bravoure s’accompagne aussi d’une sorte de témérité qui la rend assez peu diplomate, et sa force surnaturelle peut parfois avoir de fâcheuses conséquences. Il est hautement déconseillé de lui mettre une main aux fesses sans prévenir, sauf si vous avez envie de recevoir un coup de poing qui vous enverra directement à l’hôpital le plus proche. Diana est forte, brave, hargneuse, et elle a les défauts de ses qualités. Elle n’abandonne jamais au combat, ce qui fait qu’elle n’hésite pas à tuer si elle ne voit aucune autre option pour se sortir du pétrin. La Princesse est une femme colérique, qui peut facilement s’enflammer, ne supporte pas la langue de bois, et qui, dans ce genre de situations, a du mal à contrôler sa force surpuissante.

Méprisante sur le monde des hommes, elle a du mal à cacher la répulsion que la Terre lui attire.  C’est une féministe dans le sens où elle considère qu’une femme doit savoir foutre une mandale dans la gueule du mec qui la prend pour une bonniche. Elle aune vision archaïque des rapports de sexe, car elle estime que le sexe féminin, en étant celui qui accouche, est naturellement plus important que le sexe masculin... Et puis, elle est une Amazone. Plus généralement, elle dédaigne ce monde où l’argent est devenue la seule valeur que les gens semblent connaître, et où la société est devenue froide, aseptisée, bureaucratique, et en même temps nocive pour la Nature. Malgré tout, elle reconnaît que le monde a certaines qualités intrinsèques, ce qui explique pourquoi elle s’acharne à le défendre.

L’innocence est une chose qu’elle respecte beaucoup, et Diana est, par conséquent, très protectrice envers les enfants. Elle prend volontiers sous son aile des femmes battues, de jeunes adolescentes fugueuses, et, même si elle ne refuse pas son aide aux hommes, cette dernière va préférentiellement vers les femmes.


Histoire

1°) La première Wonder Woman

L’histoire de Wonder Woman est fortement liée à celle de Themiscyra, une petite île méditerranéenne abritant un peuple légendaire datant de l’Antiquité grecque, les Amazones. Ce peuple s’est coupé de l’Histoire du monde lorsque la Grèce antique a commencé à sombrer dans la décadence, et a été annexée par les Romains. Themiscyra a choisi de se séparer de la Grèce antique, tâche d’autant plus facile que, à cette époque, la Grèce était composée de multiples cités-États plus ou moins indépendantes entre elles. Disposant de puissantes prêtresses, les Amazones ont érigé autour de leur île un bouclier magique les rendant imperméables aux yeux du monde entier, l’île n’apparaissant tout simplement plus, et n’étant dès lors plus que légendes attirant les fantasmes de quelques navigateurs désespérés croyant fermement à l’existence des Amazones. Elles se sont séparées du monde des hommes afin de pouvoir vivre en paix, et, malgré les guerres et les conflits ayant ravagé l’Europe, jamais les Amazones ne sont sorties de leur sanctuaire.

Il a fallu attendre le 20ème siècle et la Seconde Guerre Mondiale pour que la Reine des Amazones, la forte Reine Hippolyte, ne se décide à sortir de son monde. La hausse de la pollution commençait à se faire ressentir au sein de l’île parfaite des Amazones, et ces dernières commençaient à avoir écho de l’évolution du monde. Les Olympiens étaient affaiblis, et un mal terrible couvait en Europe, ce qui avait notamment pour conséquence d’affaiblir le bouclier magique cachant Themiscyra au reste du monde. Ce mal se matérialisa définitivement aux Amazones quand un pilote d’avion militaire se crasha à Themiscyra. Trevor était un soldat américain qui affrontait les nazis en Afrique du Nord quand son avion fut abattu en vol. Il traversa le bouclier magique des Amazones, et s’écrasa en pleine nature, dans une île inconnue. Rapidement capturé par les Amazones, Trevor finit par s’expliquer auprès de la puissante Hippolyte, en lui parlant de l’évolution du monde, et de la guerre qui faisait rage. Il tomba presque immédiatement amoureux de la fille d’Hippolyte, la puissante princesse Diana, dont le passe-temps favori était de se battre contre les autres guerrières de l’île, et apprit progressivement que Diana était la fille d’Hippolyte et de Zeus, ce qui faisait donc d’elle une demie-Déesse.

Themiscyra finit par participer à l’effort de guerre contre l’Axe après quelques hésitations. Dans un premier temps, Hippolyte était opposée à cette idée, refusant que ses Amazones ne se mêlent à nouveau au monde des hommes, là où Diana, elle, y était favorable, arguant qu’il était temps d’aller botter des culs. Hippolyte essaya de demander l’avis de Zeus, mais les Olympiens ne répondaient plus à ses appels. Zeus était vieux et fatigué, car les humains s’étaient désintéressés de lui depuis des siècles. Hippolyte finit par intervenir, et en se déplaça en personne, revêtant le costume de Wonder Woman. Son argument fut alors de considérer qu’il fallait ramener Trevor chez les siens, afin qu’il puisse continuer à défendre ses valeurs. En ramenant Trevor en Afrique du Nord, Hippolyte finit par se battre à son tour, puis prit goût au fait d’être Wonder Woman. Durant la guerre, elle apprit que certains des hommes de l’Axe avaient prêté serment avec des forces ancestrales démoniaques, légitimant encore plus sa présence. Hippolyte réussit à ne pas déployer l’armée de Themiscyra, mais elle prit conscience que, dans ce nouveau monde, les Amazones ne pouvaient pas rester isolées, car les hommes avaient désormais déployé des armes capables de détruire toute la planète, et affrontaient des menaces cosmiques.

Elle devint donc, pendant un temps, Wonder Woman, négligeant son statut de Reine, amenant la colère d’une fraction extrémiste des Amazones de Themiscyra, une fraction qui voyait avec un mauvais œil le rapprochement avec les hommes. Elles pensaient que leur Reine s’était désintéressée de Themiscyra, et préférait faire la super-héroïne auprès des hommes. Quand Hippolyte apprit ça, elle retourna à Themiscyra, et transmit le flambeau de Wonder Woman à sa fille, afin de pouvoir retourner régner sur l’île, et ainsi éviter une guerre civile.

2°) L’ère de Diana

Diana devint Wonder Woman, et passa dès lors l’essentiel de son temps hors de Themiscyra, combattant les multiples ennemis qui s’abattaient sur ce monde. Elle affronta des cohortes d’adversaires variés en tout genre, rejoignant d’autres super-héros. Plus elle découvrait le monde des hommes, et plus elle s’en agaçait. Un monde où des criminels pouvaient librement avoir des postes importants, un monde où la corruption était omniprésente, et où il ne régnait aucune confiance et aucun lien de camaraderie, lui était insupportable. Elle découvrit qu’il existait d’autres fractions d’Amazones, sa route venant notamment croiser celle d’une Amazone égyptienne, Artémis. Étant initialement son ennemie, Artémis finit par devenir une alliée de Diana, à tel point que, quand Diana fut lassée de son statut de Wonder Woman, elle légua son armure et son équipement à Artémis, avant de le reprendre à nouveau.

La carrière de Wonder Woman prit un tournant brutal quand elle dut tuer quelqu’un. En l’occurrence, il s’agissait d’un dangereux télépathe, Maxwell Lord, qui avait réussi à prendre le contrôle total sur Superman, faisant de lui une impitoyable machine de guerre. Pour libérer le Kryptonien de l’emprise de Maxwell, Diana n’eut pas d’autre choix que de lui briser le cou, ce qu’elle fit sans trop de regrets. Néanmoins, ses coéquipiers en collants et en costumes désapprouvèrent cette méthode, et Diana fut bannie.

Elle retourna alors sur Themiscyra... Où sa vie prit un tournant définitif.


Capacités

1°) Équipement

Diana porte, outre sa tenue, une arme spéciale, le Lasso de la Vérité. Ce lasso, quand il est mis autour du cou d’une personne, empêche cette dernière de mentir. Découlant d’une force divine, les personnes capables d’échapper à l’emprise du Lasso se comptent sur les doigts d’une seule main. Le Lasso étant cependant brisé (cf. plus bas), Diana cherche également à le reconstituer.

Elle dispose également de bracelets spéciaux. Ces bracelets sont ce qui donne à Wonder Woman sa force herculéenne, mais, Diana étant de base une demie-Déesse, elle porte surtout ces bracelets en hommage à sa mère.

2°) Pouvoirs

Diana est capable de voler, et dispose d’une force surpuissante, que ce soit pour résister aux coups qu’elle reçoit, ou pour en donner.






LA CHUTE DES DIEUX

J.001
SUNFALL


« Mère ! Mère !! »

Sa tête roula à ses pieds, séparée du reste de son corps. Une souffrance terrible égrena son cœur quand elle vit les yeux béants fixer un point inconnu, visible seulement d’elle-même. Tout son corps se mit à trembler lentement, ses muscles pris d’un frisson irrépressible. Le corps jonchait l’esplanade, devant le palais en feu, et elle releva lentement la tête. Ils étaient là, portant des tenues de commandos, formant un petit cercle espacé, avec, en son centre, le meurtrier. Il relâcha lentement le corps de sa mère, qui tomba sur le sol, comme si la foudre elle-même venait de s’abattre. Tant de morts, tant de cadavres... Le feu brûlait autour d’elle, ravageant son paradis. Des guerrières massacrées, éventrées, transformées en cibles de tir... Et sa mère. Les doigts de Diana étaient humectés de son sang, et elle serra sa main.

L’homme face à elle jeta sur le sol l’épée amazone qu’il avait utilisé. Il était massif, charpenté, mais ça n’avait aucune importance. Tout ça n’était pas un rêve, tout ça était bien réel.

« Toi..., grinça-t-elle entre ses dents. Je vais te tuer... »

L’homme ne dit rien, se contentant de la fixer, mais son bras gauche se mit alors à flamboyer, relâchant des espèces d’arabesques magiques flottant autour de ses doigts.



Ses yeux se mirent à rougeoyer brièvement, et les soldats l’entourant s’écartèrent prudemment.

« Viens », intima-t-il simplement.

Et elle chargea, s’envolant droit vers lui, et le frappa.




L’ODYSSÉE

J.985

C’était une bête imposante, une créature qu’on ne voyait pas souvent. Le wendigo s’avançait à travers la froide forêt, ses lourds pas se répercutant sur le sol, faisant fuir les quelques biches et daims se trouvant dans la région, quand elle l’attaqua. L’adversaire était suffisamment fort pour briser des arbres, défoncer des cailloux, et, surtout, il avait pris son nid dans une grotte qui était le seul moyen de passer, de continuer sa route. C’était lui ou elle. Elle avait tapissé la forêt de pièges afin d’y capturer les biches, et le wendigo se prit le pied dans l’un de ses pièges à ours. Les dents en acier se refermèrent sur sa chair, mais, quand elle arriva, ce fut pour voir qu’il s’en était retiré, utilisant ses doigts pour les briser. C’est là qu’elle avait compris que la bête savait que sa mainmise sur cette petite forêt était convoitée, et qu’il lui avait tendu un piège. Il l’avait attaqué en jaillissant d’entre les fourrés, sa grosse patte s’aplatissant sur son visage, l’envoyant voler à travers les buissons, pour atterrir dans une petite rivière serpentant à proximité. Un vol d’une quinzaine de mètres, pendant lequel son corps avait arraché moult racines et autres éléments décoratifs.

Le temps qu’elle se relève, le wendigo avait bondi, atterrissant dans l’eau, juste devant elle, et elle avait bondi sur le côté, évitant sa main qui frappa le sol. Il poussa un rugissement haineux, et elle le frappa avec son pied dans le ventre. Un coup suffisant pour repousser un ours, mais lui avait une ossature plus résistante que les grizzlys, et se contenta ensuite d’agripper sa jambe, et de la balancer contre un arbre.

« Urrrff !! » gémit-elle en sentant son dos la faire souffrir.

La guerrière retomba sur le sol, et bondit vers son ennemi, le frappant à plusieurs reprises au visage. Elle vit l’un des dents de la créature sauter de sa mâchoire, mais il réussit à la repousser à l’aide d’un coup de tête, qui lui ouvrit le front, tout en l’envoyant dans l’eau. Le monstre, sans plus attendre, la douleur le rendant fou furieux, attrapa la femme par son plastron, et la balança comme un fétu de paille. Elle heurta un autre arbre, et, tout en retombant sur le sol, entendit les bruits de pas du monstre. Il était rapide, massif, charpenté, et furieux. La femme roula sur le sol, et évita ainsi le poing du monstre, qui frappa la base de l’arbre, provoquant des fissures qui remontèrent tout le long de ce dernier, faisant trembler l’arbre.

Elle essuya le sang coulant de ses lèvres d’un revers de manche, et le frappa dans le dos, abattant son épée. Le monstre grogna de rage, son sang venant jaillir hors de sa fourrure, mais se retourna, et tenta de la frapper d’un coup de poing... Qu’elle sut esquiver en s’abaissant. Elle fila entre ses jambes, et le frappa à nouveau dans le dos, d’un coup de pied sec qui le fit chanceler. La guerrière comprit alors que le dos était le point faible de ce monstre de guerre. Il se retourna à nouveau et bondit vers elle, tentant de la frapper. Elle évita à l’aide d’une roulade, mais le wendigo s’avéra assez rapide, et son autre main la frappa à la joue. Elle tomba sur le sol, et en lâcha son épée, glissant sur plusieurs mètres. Le monstre bondit ensuite sur elle, et, in extremis, la femme esquiva son attaque en roulant sur le sol, les deux poings meurtriers de la créature s’abattant sur le sol. Elle se redressa, et bondit à nouveau vers son visage, venant loger son genou dans son menton, le sonnant brièvement. Le wendigo tituba sur place, l’une de ses grosses mains venant caresser sa bouche pâteuse. La courageuse guerrière en profita pour récupérer son épée, bien décidée à profiter de son avantage. L’Amazone courut à nouveau vers le monstre, mais, plutôt que de l’attaquer frontalement, elle bondit sur un gros caillou situé sur sa gauche, et s’en servit comme trampoline, bondissant ainsi au-dessus de son adversaire. Elle se retrouva dans son dos, pivota, et le frappa à nouveau au dos avec son épée, le sang de la bête venant à nouveau éclabousser son corps. Il se retourna alors, et elle bondit prudemment en arrière.

La créature opta alors pour une autre stratégie, et chargea la femme, la frappant d’un coup d’épaule.

« Argh… » gémit-elle.

Le wendigo fut pris par son élan, et tomba à la renverse, emmenant son adversaire avec elle. Ils roulèrent le long d’une pente surplombant un ravin, et tombèrent dans le vide. La femme réussit cependant à s’agripper à des racines, et son corps heurta le mur, tandis que le monstre, emporté, non seulement par sa vitesse, mais aussi par son poids, fit une chute d’une bonne dizaine de mètres, et s’écrabouilla en gémissant au milieu de cailloux et de rochers.

Depuis sa position, Diana, ancienne super-héroïne, et ancienne Princesse amazone, gémit de douleur. La bête qu’elle avait affronté n’était pas morte, mais blessée. Elle resta agrippée à sa racine pendant quelques secondes, le temps de reprendre son souffle, puis se redressa lentement, se hissant sur cette dernière. Le combat avait emmené les deux belligérants à l’extrémité de la forêt, et elle tourna la tête.

Partout, il n’y avait que des montagnes, des monts pointus et escarpés, à perte d’horizon... Mais elle voyait enfin le bout de son long voyage. En soupirant, le corps encore perclus de douleur, elle voyait, en hauteur, dominant les monts dangereux, les murs extérieurs de l’Olympe.

*J’approche... Enfin.*

Elle se mit à marcher, retournant vers la forêt. Premier objectif : retrouver son épée.




LA CHUTE DES DIEUX

J.001
SUNRISE


« La mission est très simple, en réalité, Messieurs-dames. Themiscyra apparaîtra bientôt. C’est une île peuplée d’Amazones... Ouais, comme celles de l’Antiquité, mais avec une force surdéveloppée, deux nichons, et une profonde aversion pour l’humanité. »

Les soldats de l’Escouade-015 écoutaient sans rien dire, obéissants et dociles. Ils étaient assis sur deux rangées se faisant mutuellement face, et leur chef d’unité résumait le briefing qu’il avait reçu, avec les autres escouades, sur le pont du Kang Cruiser. Assiéger Themiscyra, une île méditerranéenne abritant un ancien peuple légendaire. Un assaut difficile, car les Amazones, même si elles étaient restées hors du monde, n’avaient jamais cessé d’être des guerrières, continuant à s’entraîner, sans relâche, contre des menaces surnaturelles. Le briefing avait été très complet, à la hauteur des moyens mis en œuvre pour venir à bout de ces femmes.

« Nous avons un timing de plusieurs heures avant que les autorités n’apprennent ce qui se passe ici. Fort heureusement, la Sixième Flotte mouille aux larges de l’Espagne. La base de Souda sera la première au courant, mais ils n’ont rien qui ne soit susceptible de nous retenir. Comme vous l’avez vu, nous avons un équipement supérieur à ces femmes, mais ce n’est pas une raison pour les sous-estimer. Évitez autant que possible le corps-à-corps, abattez-les de loin. »

L’hélicoptère se rapprochait de plus en plus, et l’aube, elle, se levait. Le long de la mer, deux porte-avions étaient arrêtées, et, depuis le pont de ce dernier, un homme était debout. Il portait un long manteau avec une capuche et un bâton, et murmurait des incantations magiques. Le bout de son bâton se mit à flamboyer, étincelant d’énergie, provoquant des vibrations le long de tout le pont, puis un rayon violet en jaillit, étincelant et époustouflant, filant vers la mer... Pour heurter alors un obstacle invisible, provoquant une explosion magique qui se manifesta par le biais d’une onde. L’onde fit remuer la mer, mais tous purent alors apercevoir, derrière le dôme, une solitaire île.

Themiscyra. Les hélicoptères s’avancèrent rapidement, mais les avions les doublèrent, et balancèrent une pluie de bombes sur l’île. Ils repartirent ensuite, tournoyant dans le ciel, tandis que les hélicoptères s’approchaient, formant comme une nuée obscure dans le ciel. Les navires se mirent également à tirer, balançant de multiples obus, chaque tir formant comme des coups de tonnerre, explosant sur Themiscyra. Par-delà le bruit des canons et des détonations, ainsi que le bruit des rotors des multiples hélicoptères s’approchant de l’île, jaillissant d’enceintes énormes, Ride of the Valkyries se mit à résonner.


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Un éternel classique, indémodable, alors que les gatlings des hélicoptères se retrouvaient désormais à portée de tir de la cité portuaire, mitraillant sauvagement cette dernière, les balles pleuvant sur les immeubles affaiblis par les bobmes des avions. Le napalm avait fait flamber une bonne partie de la forêt, et les bombes au phosphore blanc se répandaient dans les rues de la ville, provoquant un nuage de mort, comme si l’Enfer lui-même venait de s’abattre sur l’île.

Et ce n’était qu’un début.




L’ODYSSÉE

J.452

« Mon Papa, il vous trouve très belle, Madame... »

Sous la lueur du feu de camp, un sourire traversa les lèvres de Diana, qui tourna son regard vers la fillette qui venait de lui parler. Elle avait des couettes blondes, des tresses, et une petite robe. Le père de la jeune fille se rapprocha rapidement, visiblement gêné de déranger ainsi la femme chargée de protéger l’auberge.

« Lisa, veux-tu bien arrêter ! Tu racontes n’importe quoi !!
 -  Mais, Papa, c’est toi qui m’as dit que...
 -  Ah, je n’ai rien dit du tout, moi ! »

Diana haussa les épaules, son regard se désintéressant du morceau de sanglier qu’elle était en train de faire cuire à la broche pour se tourner vers eux.

« Ce n’est rien, Monsieur... Tu t’appelles Lisa, alors ?
 -  Oui, Madame ! Et je serais une guérisseuse ! Comme Maman ! »

L’Amazone ne put s’empêcher de sourire, et sa main alla caresser les cheveux de la petite Lisa. Elle savait qu’elle serait une belle jeune femme, il suffisait de voir les fossettes sous ses yeux, son beau sourire, ou sa belle chevelure blonde. Son père se rapprocha à nouveau, et, comme Diana pouvait le voir, il avait du mal à ne pas loucher sur ses seins. Sous son manteau, Diana portait son habituel plastron, qui avait plutôt tendance à bien mettre en valeur ses attributs féminins.

« Excusez-là, Lisa a souvent tendance à aborder les gens qu’elle ne connaît pas...
 -  La compagnie des enfants ne me dérangera jamais.
 -  Ah... Ah, tant mieux ! Enfin, je veux dire… Euh… Lisa, tu veux bien aller… S’occuper de nos lits ? »

Lisa soupira, mais s’exécuta malgré tout, et Diana resta seul avec l’homme.

« Elle ne voit pas beaucoup sa mère... Elle travaille à Lacruze, c’est là que nous nous rendons...
 -  Je vois...
 -  Vous... Euh… Vous faites partie de notre caravane ? Parce que je ne crois pas vous avoir déjà vus...
 -  Non, je voyage seule. J’ai proposé mes services à l’aubergiste pour protéger cet établissement. Il y a des attaques de monstres dans la forêt, et j’ai besoin d’or pour poursuivre mon voyage.
 -  Oh... Oui, oui, bien sûr... Et... Euh... Vous... Vous rendez où, comme ça ? »

Elle ne répondit pas tout de suite, observant les flammes de son feu. Son esprit sembla se plonger dans de profondes pensées, et elle releva ensuite la tête, regardant l’homme.

« Au-delà d’Ashnard... Je vais en Olympe.
 -  En... ?! »

L’homme ne put masquer sa surprise, à tel point que ses yeux en oublièrent d’observer le décolleté de la femme. Il en avait perdu la parole, qu’il retrouva assez rapidement :

« En Olympe, vraiment ?! C’est... Hum... Plutôt loin, non ? Et... Et dangereux !
 -  Je suis habituée au danger.
 -  Oh... Vous... Euh… Ouais, vous avez l’air plutôt douée au combat... Vous avez été formée par une guilde ?
 -  Pas exactement... Je suis une Amazone.
 -  Ah... Ah, bien sûr, oui, ça explique tout ! Vous... Euh... Vous n’allez pas me découper en morceaux, hein ? Ou m’éventrer, ou faire quoi que ce soit qui implique potentiellement une attaque létale et passablement douloureuse ? »

Elle le regarda, surprise. Ce n’était pas la première fois que les gens de cette planète avaient ce genre de réactions quand elle disait être une Amazone. Avec le temps, elle avait fini par comprendre que les Amazones existaient encore sur ce monde, mais qu’elles ne s’étaient placées nulle part, formant une horde massive se déplaçant d’un bout à l’autre de Terra, et qui entraînait avec elles leur lot de terreurs et de superstitions. On les disait assoiffées de sang, meurtrières, cruelles, cannibales, vicieuses, perverses... Diana rassura donc l’homme, qui s’était assis face à elle. Il lui expliqua être, avec sa fille, dans une caravane marchande qui s’était arrêtée ici pour bivouaquer, et qui faisait un long voyage, impliquant de passer par Bubastis, puis de rejoindre les frontières ashnardiennes limitrophes : Sylvandell, Elfanya, Lacruze, et d’autres destinations encore. Des noms qui avaient longtemps été pour elle inconnues.

Son voyage avait commencé sur une île au large de Nexus, mais il lui restait encore bien des steppes à parcourir pour rejoindre l’Olympe.

« Et... Pourquoi voulez-vous voir les Dieux ?
 -  Ils ont abandonné ma contrée, répliqua-t-elle après un court moment. J’ai besoin de leur aide, et je dois aussi payer pour mon arrogance.
 -  Oh... Et bien, je ne suis pas spécialiste en théologie, loin de là, même, mais... On dit que le royaume des Dieux est sans limites, et que les Olympiens sont présents partout. Alors, pourquoi est-ce qu’ils... ?
 -  Je ne sais pas... » avoua-t-elle dans un soupir.

Comment les Dieux avaient-ils pu laisser ça se faire ? Hippolyte, sa mère, avait été une amante de Zeus, une fervente guerrière d’Artémis, une puissante femme, qui avait toujours eu la protection des Dieux. C’était Zeus lui-même qui avait séparé Themiscyra du reste du monde, en faisant une île paradisiaque pour y protéger Hippolyte et son peuple contre l’effondrement du monde. Pourtant, les Dieux les avaient abandonnés... Ils n’étaient plus là, Themiscyra n’était plus, et Diana n’avait plus de peuples, rien d’autre qu’une fierté brisée, et une odyssée. On lui avait dit que l’Olympe se trouvait au bout du monde, qu’il fallait traverser tout le continent, rejoindre l’Empire d’Ashnard, et le traverser pour atteindre l’Olympe. Le voyage ne pouvait se faire que par la terre. On ne pouvait pas atteindre le Mont Olympe en le contournant par la mer. Les Dieux n’aimaient pas les tricheurs, ce que Diana savait, tout comme elle savait aussi qu’ils étaient les premiers à violer leurs propres règles.

Sa conversation avec le mystérieux voyageur se poursuivit une bonne partie de la nuit, avant qu’il ne finisse par se relever. Il savait bien des choses sur Terra, et lui expliqua que la Horde des Amazones avait mauvaise réputation, mais qu’il pensait que tout ça était exagéré, et qu’elles ne pouvaient pas être aussi démoniaques que ça.

« J’aurais adoré continuer à discuter avec vous, Diana, mais... La caravane part tôt demain, et Lisa s’inquiète si je ne suis pas là...
 -  Ce fut un plaisir de discuter avec vous... Mais je n’ai pas eu l’honneur de connaître votre nom. »

Il s’était relevé, et se retourna vers elle... Et, pendant un bref instant, Diana eut une curieuse impression, le sentiment que ce mystérieux individu n’était pas totalement ce qu’il prétendait être, qu’il était autre chose... Mais ce fut une impression éphémère, qui disparut rapidement quand il lui sourit.

« Randall Flagg... Et j’espère sincèrement avoir l’opportunité de vous revoir à nouveau, Diana. »

Ce nom ne lui disait rien. Diana partit à l’aube, avant la caravane... Si elle était restée, ou même si elle avait pris la curiosité d’entrer dans l’auberge, et de demander à voir Lisa Flagg, ou son père Randall, l’aubergiste aurait cligné des yeux à plusieurs reprises, et aurait répliqué à cette femme qu’il n’y avait aucun Flagg dans son registre... Et il en aurait été de même pour les responsables de la caravane marchande. Oui, ils embarquaient bien des touristes et des passagers, mais il n’y avait aucune Lisa, ni aucun Randall.. Mais Diana était plongée dans son passé, et dans sa quête, dans son odyssée.

Rien d’autre n’avait vraiment d’importance en ce moment.




LA CHUTE DES DIEUX

J.001
SUNRISE


Le sommeil de la Reine Hippolyte, qui régnait sur Themiscyra depuis aussi longtemps que mémoire d’Amazone puisse s’en souvenir, femme rendue insensible à l’écoulement du temps par le pouvoir de son bien-aimé Zeus, fut écourtée. Quand les premières bombes retentirent, elle se rua hors de son palais, débarquant dans la cour, au milieu de femmes catastrophées et paniquées.

« Des avions, ma Reine ! Les hommes nous attaquent !
 -  Quoi ?! C’est impossible... ! »

Elle sortit du palais, et vit alors un avion balancer une bombe, qui pulvérisa une tour du mur d’enceinte protégeant le palais. La violente explosion provoqua une déflagration qui renversa Hippolyte. Des débris s’effondrèrent le long du magnifique escalier menant au palais, et elle vit alors un autre avion survoler la céleste forêt paradisiaque de Themiscyra, lâchant des bombes qui provoquèrent un incendie colossal et presque instantané.

« Les hommes nous attaquent !! répéta une Amazone. Mes sœurs, c’est la guerre !!
 -  NON !! hurla Hippolyte. Ils ne feraient jamais ça !! Arès !! Arès, est-ce là ton œuvre ?! »

Le Dieu de la Guerre ne répondit pas, restant muet. Hippolyte eut alors la conviction que ce n’était pas lui. Arès ou Hadès avaient déjà cherché à envahir Themiscyra dans le passé, mais jamais à l’annihiler. Depuis la cour d’entrée du palais, Hippolyte pouvait voir la ville de Themiscyra en feu. Des nuées d’hélicoptères approchaient, noircissant le ciel, fleurissant comme un essaim de guêpes. C’était une véritable armée, mais Hippolyte ne comprenait pas qui pouvait les attaquer. Elle avait côtoyé le monde des hommes, et Themiscyra était reconnue à l’ONU, bénéficiant d’un statut spécial. Le Président des Etats-Unis lui avait serré la main en assurant que jamais son armée n’attaquerait son île. La Russie, la Chine, le Président la Commission Européenne... Tous avaient indiqué qu’ils n’avaient aucune intention belliciste envers Themiscyra, et, pourtant, l’île était assiégée.

« Repoussez-les ! finit par déclarer la Reine. Secourez celles qui sont piégées dans la ville ! »

Les hélicoptères se rapprochaient, et les Amazones sortaient de l’armurerie. Depuis les murs, les balistes de défense s’enclenchèrent, balançant des flèches magiques. Plusieurs hélicoptères explosèrent en vol, mais les autres répondaient en envoyant des missiles, pulvérisant les murs, détruisant les balistes, faisant hurler ses sœurs. Hippolyte vit des corps déchiquetés s’écrouler sur le sol, la peau calcinée. D’autres missiles s’abattirent même sur son palais, et elle s’empara d’une lance. Savoir qui était ces gens n’était pas l’important, dans l’immédiat. Pour l’heure, Hippolyte voulait juste les repousser, et organiser le siège. Ils bénéficiaient assurément de l’assistance d’un puissant magicien, un homme suffisamment fort pour briser le bouclier magique qui protégeait depuis tant de siècles l’île des Amazones.

Des hors-bords et des bateaux se rapprochaient de l’île, venant des énormes porte-avions, amenant des troupes. Depuis les hélicoptères, d’autres débarquaient en rappel. La bataille pour Themiscyra venait de commencer.




L’ODYSSÉE

J.093

« Oui, ma belle... Nexus n’est plus très éloignée... »

Un ultime baiser scella leur nuit, et la femme s’extirpa du lit. Milwënn était le capitaine du Bowboat, un navire marchand qui avait recueilli la femme allongée dans son lit il y a quelques semaines. C’était une capitaine courageuse, une Nexusienne qui avait travaillé pendant un temps dans la Marine, avant d’hériter du navire de son père, et de se charger de convoyer les marchandises entre Nexus et les îles environnantes, son père se chargeant, de son côté, de tout l’administratif, depuis leur bureau.

Diana devait bien admettre que dormir dans un lit était une chose très agréable, qu’elle avait presque oublié à force de dormir à la belle étoile. Le portail depuis le massif de l’Olympe l’avait amené ici, sur une île sauvage, où elle avait survécu en se nourrissant de baies et de poissons qu’elle pêchait, tout en mettant sur place un radeau. Diana aurait pu s’envoler, bien sûr, mais elle tenait à respecter son épreuve. Sur cette île sauvage, elle avait pansé ses plaies, tout en explorant cette dernière, ce qui l’avait amené à tomber dans une cache de contrebandiers au bout de plusieurs semaines. Sans ses pouvoirs semi-divins, Diana restait juste une femme dotée de capacités surnaturelles, mais qui pouvait amplement mourir. Elle avait affronté les pirates pendant plusieurs semaines, tendant des pièges dans la forêt, jusqu’à réussir à les vaincre. Elle avait ensuite mis son radeau, et, pendant plusieurs jours, avait erré dans l’océan, en s’aidant d’une boussole pour se repérer, et d’une canne à pêche pour parvenir à attraper du poisson... Une tempête avait fini par éclater, et son radeau avait été brisé. Diana avait été repêchée par l’équipage du Bowboat. Pour elle, ce n’était pas un hasard. Quelque part, là-haut, les Olympiens continuaient à veiller sur elle. Milwënn, la capitaine, était une femme avenante et forte, qui se trouvait dans un monde d’hommes, avec un corps magnifique, et qui n’hésitait pas à se battre.

Le Bowboat avançait, voiles ouvertes, vers Nexus, remontant le long de la mer. Diana avait rapidement cicatrisé, et avait sympathisé avec l’équipage. Ce monde lui était totalement inconnu, et Milwënn lui avait brièvement parlé de Nexus... D’Ashnard, de Tekhos, et de l’Olympe.

« L’Ordre Immaculé est le dogme majoritaire sur Terra, une religion monothéiste. Les Olympiens, eux, relèvent de cultes anciens, mais tolérés par l’Ordre dans une certaine mesure. »

Diana était une femme forte, ce qui avait plu à Milwënn, et, au bout de plusieurs jours, elle avait fini dans la cabine du capitaine, délaissant le sac de couchage austère de la cale pour sa cabine personnelle, sur le pont, avec un confortable lit rembourré.

« Si tu veux voyager jusqu’en Olympe, il faudra avancer par la terre. La mer ne te sera d’aucune aide, car aucun navire ne fait un tel voyage, qui nécessite de passer par des eaux glaciales et lointaines, où habitent des monstres, comme des Krakens, ou des Megalodons... Depuis Nexus, on trouve quantité de caravanes qui serpentent à travers le continent, mais peu font la route entre Nexus et Ashnard. C’est la guerre, après tout... »

Milwënn parlait beaucoup, sans doute une conséquence du fait de devoir constamment jouer le rôle d’une femme dure et endurcie à l’égard de son équipage. Durant leur traversée, ils avaient vu plusieurs galères militaires, avaient fait escale sur une colonie maritime, Diana continuant à s’imprégner de Terra. Le nouveau refuge de Zeus et des Olympiens. Ses nuits continuaient à être traversées par cette journée fatidique... Sa mère, décapitée, Themiscyra en feu, les corps jonchant les rues, les membres découpés, le sang rougissant les rues... Un spectacle funeste et ô combien sinistre, glauque et affreux. Le traitement de Milwënn avait été de lui faire l’amour, mais la pauvre humaine jouait avec une femme qui, même en ayant perdu une partie de ses pouvoirs, avait du sang divin dans les veines. Au moins, Diana pouvait goûter à un plaisir physique, comme une source de lumière dans l’océan de son cauchemar.

Ce jour-ci, elle put voir Nexus. La mer de Nexus était jalonnée de multiples phares, et de centaines de voies de navigation délimitées par des bouées. Elle fut impressionnée par le spectacle des bateaux s’étalant à perte de vue, entrant et sortant d’un port immense, dominé par le château royal, le Palais d’Ivoire, qui resplendissait. Elle devait bien admettre que le spectacle était impressionnant.

L’ancienne Princesse avait commencé son odyssée ici, à Nexus, en trouvant une caravane qui l’avait amené hors de la capitale, pour s’enfoncer dans Terra.

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