Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Ophélie

Pages: [1]
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Royaume Terranide / Ah, parce que t'étais pas d'accord ? {Pv Try ♥}
« le: jeudi 09 janvier 2014, 15:36:27 »
Une bonne idée. En voilà une bonne idée ! Avoir une bonne idée, c'est super ! Celle du jour était une mauvaise idée déguisée en bonne idée. Vous voyez l'image ? Tu crois être tombé sur l'idée du siècle celle qui va t'aider dans toute ta misérable vie d'immortelle. Mais en fait .. C'est la pire des idées que t'as jamais eu. Mais ça Ophélie, Déesse des Morts, Mère des Mort-vivants, ne le savait pas et ne le saurait que trop tard. Elle n'avait maintenant presque plus aucun problème à venir et à repartir dans MorteDame, presque comme si elle y était la bienvenue. Elle était une Déesse et avait des fidèles dans les catacombes, ainsi que des amants parce que l'un allait avec l'autre dans le cas de la féline. Elle commençait à peu près à connaître les catacombes de ce superbe endroit en décripition. En décripitude. Décrépit. Ca te va, décrépit ? Ouais, ok. Donc. Elle prenait même ses habitudes, 'voyez ? Elle n'aimait pas particulièrement les catacombes, mais elle s'était habituée à l'endroit, aux morts-vivants pas toujours sympathiques. La seule personne qu'elle ne connaissait pas et qu'elle voulait connaître c'était le Grand Boss du Donjon, le Grand, très Grand et merveilleux Tryzox. Tant d'adjectifs pour ce gars qu'elle ne connaissait pas !

Non, elle pensait qu'il était, grand, fabuleux, merveilleux, extraordinaire, et tout, et tout, parce que tout l'monde disait qu'il était le boss de l'endroit. Pour être le Boss ... Il devait bien avoir un truc en plus non ? Et c'était la mauvaise idée du jour. Aller le rencontrer. Aller lui parler, le rencontrer, échanger avec lui des paroles gentilles, parce qu'Ophélie était une Lynx super gentille et toute mignonne. Puis en tant que Déesse dont le temple était installé dans les Catacombes de MorteDame, la naïve Ophélie pensait être aussi la bienvenue chez le Boss Tryzox. Elle enroula sa queue autour de ses jambes alors qu'elle avançait rapidement dans les catacombes, passant devant le cimetière où elle avait rencontré les deux demi-boss pour la première fois. Elle accéléra la cadence pour se diriger vers le Sanctuaire Intérieur. Elle avait entendu que c'était là où Tryzox logeait et faisait sa vie. Baillant légèrement, elle passa une patte sur ses babines en arrivant enfin à destination. Elle passa sa langue sur ses lèvres, les humidifiant.

Elle entra doucement dans le Sanctuaire Intérieur, ses pattes inférieures aux doux coussinets ne faisaient presque aucun bruit sur le sol et elle toussa légèrement pour que Tryzox prenne en compte sa présence (Divine). Elle passa sa patte dans ses cheveux bruns et toussota de nouveau, faisant claquer sa mâchoire de Lynx.

" - Bonjour .. Tu..Vous .. vous êtes Tryzox ?" Elle hésitait. Non, elle ne le connaissait pas, donc elle ne pouvait pas le tutoyer. Reprenant un peu du poil de la bête, elle avança encore d'n pas vers Tryzox, lui présenta sa patte, alors que sa queue toujours aussi mal éduquée commençait à se dérouler pour venir chatouiller le costume parfait du Boss Undead. " Je suis Ophélie. Vous m'avez autorisé à installer un Temple dans les Catacombes. Je suis une Déesse. Et la Mère des Morts-Vivants."[/b] Elle lui sourit, dévoilant ses crocs bien acérés alors qu'elle penchait un peu la tête sur le côté droit avec un léger miaulement. " Je pensais que je devais venir me présenter."[/b] Elle sourit de nouveau et garda sa main dans le vide attendant qu'il la serre, restant aussi un peu sur ses gardes et en recul par rapport à lui.

Son bikini mauve laissait bien voir le doux duvet de son ventre fushia. Les voiles d'Ophélie entouraient ses jambes, ses bijoux scintillaient gaiment, faisant un bruit de clochettes. Elle fixait le Grand Boss en le détaillant mentalement. Elle lui avait parlé, certes, mais il était toujours dos à elle, et elle attendait qu'il se retourne pour enfin voir son visage.

2
One Shot / A l'Abordage ! |Thibault| FINI |
« le: vendredi 20 décembre 2013, 19:38:40 »


Transcendance

Capitaine du Jack Down, Transcendance a 22 ans. Le Jack Down est un bateau pirate, son capitaine est une pirate sans foi, ni loi malgré son visage angélique. Armée d'un sabre et de plusieurs pistolets, elle est le stéréotype du pirate, mais au féminin. Pouvant boire un nombre de verres étonnants pour sa constitution 'fragile'. Elle navigue sur le Jack Don à travers les mers de Terra, à la recherche de richesses. Sa phrase ? " Un pirate doit chaque jour tuer son père, violer sa mère et trahir sa patrie. Et tout ça pour un anneau d'or, ducon !" La morale s'est depuis très longtemps enfuie du cerveau de la Pirate Transcendance qui effraie les voyageurs marins qui osent s'aventurer sur les mers qu'elle hante avec son fidèle équipage et son non moins fidèle navire. Purement hétérosexuelle, elle n'a guère eut le temps d'avoir énormément d'expérience. La Richesse n'attend pas les faignants, comprenez.

- A l'Abordage, bandes de larves, et pas de quartier !


Voilà Transcendance qui parle. Qui hurle ! Elle donne des ordres du bout de son sabre, indiquant le navire prit en chasse par la Capitaine. Elle a une main bien posée sur la barre, l'autre qui tient son arme et qui vole dans l'air pour donner les indications. Le navire indiqué est un bateau de voyageur. Tant pis pour eux ! Transcendance a choisi son navire, et un premier boulet de canon s'enfuit à toute vitesse vers la victime. La but ? L'arrêter.

- Hausser la grande voile ! Dude, viens ici !

Elle fait un signe à son second en chef. Dude, blond, grand, viril, tatoué, cheveux bouclés et yeux bleus s'approche de la capitaine, laissant sa main filer sur la hanche de la demoiselle. Un coup du plat de la lame de Transcendance le fait hésiter et il baisse les yeux. La Capitaine lâche la barre une demi-seconde pour tirer sur sa cigarette, Dude reprend la barre, dans un mouvement rapide. Il jette un regard à Transcendance.

- Tu abordes pas, toi. Tu restes sur le bateau et tu l'défends, si besoin. Moi, j'ai besoin de me dégourdir les jambes !

Refermant un peu son haut sur sa poitrine opulente, elle attrape son pistolet et avance sur le pont, les talons de ses bottes tapant contre le bois reluisant de propreté. Hop, hop, elle attrape une corde qui traine, lance un coup d'd'œil à Dude qui soupire. Ils sont devant le bateau de passagers morts de peur. Elle hausse un sourcil amusé, sourit d'un air content, et fixe le premier blanc-bec devant elle, les navires se frôlant presque. S'accrochant bien à sa corde, elle prend un peu d'élan et saute dans le vide, dans un mouvement de balancier qui la mène directement sur le navire qu'elle a décidé d'attaquer. Son équipage ne tardera pas ! Elle menace le premier des hommes, déchirant sa chemise d'un coup d'épée pour faire tomber la bourse.

- Allez hop, hop ! Je veux voir toutes vos bourses, là, par terre, messieurs dames. Si dans exactement .. 4 minutes elles ne sont pas par terre, je commence les égorgements. Et le blanc-bec dans l'coin, là-bas, qui est armé, il lâche son arme. Mousse, va l'accrocher en haut du mat, lui. Allez, Mousse, bouge-toi !

Ils ont intérêt à obtempérer, tiens. Elle regarde rapidement si une autre personne à une arme. Elle est pas d'humeur, dites ! Y'en un autre ? Allez, qu'il se montre ! Elle en voit un autre. Plus jeune. Oooh ?

- Et toi, mon mignon, là bas...Viens ici ! Hop, hop, tu poses ton arme devant les pieds de Transcendance, parce que je ne veux pas, encore, t'accrocher au mat. Pour l'moment.
[/i]

3
Les landes dévastées / Les aventuriers de l'Arche des Morts {PV Shahin}
« le: mercredi 18 décembre 2013, 15:44:37 »
C'était décidé. Elle y allait. Elle partait ! Après de longues négociations avec elle-même, de longues réflexions, de longues heures à penser, de longues journées à réfléchir sur "oui" ou "non", la déesse de la Mort avait opté pour la positivité, pour le grand "OUI", pour partir ! Où ? Mais quelle question ! Elle partait à la recherche d'un artefact puissant qui se trouvait quelques part dans les landes dévastées, bien caché dans un temple, lui-même caché dans une jungle, elle-même cachée quelque part dans les landes, elles-mêmes à quelques jours de la demeure d'Ophélie, elle-même ... Non. En tout cas, elle avait pris la décision d'enfin y aller, de prendre toutes ses affaires et de partir à l'aventure pour trouver cet artefact. L'Arche des Morts. Ca claquait comme nom d'artefact, ça c'était certain ! Pour une fois, Ophélie avait fait un effort de tenue, trouvant qu'aller dans la jungle et chercher un trésor en bikini, c'était un peu exagéré. Un peu plus vêtue que d'habitude d'un haut qui cachait la moitié de son ventre et d'un short qui laissait un peu moins voir ses fesses rebondies.

Elle avait donc tout prévu, du sac qu'elle avait pris qui contenait de quoi se nourrir pendant de longs mois (si besoin était) aux sortilèges de magie blanche qu'elle avait revu, espérant ne pas avoir à se servir de ses pouvoirs hérités de Shemetet pour se guérir. D'après ce qu'elle avait lu sur l'artefact, il était tout de même bien gardé par des pièges, bien caché dans la jungle, mais avait en lui un aura magique considérable qui pourrait aider la Jeune Déesse a partir du bon pied dans son règne dans l'au-delà. Elle avait rédigé une carte lisible à partir de celles qu'elle avait trouvées dans la bibliothèque monumentale de Ruloc, rajoutant des lieux et des indications au dos de sa carte, prenant note de certains pièges déjoués par des aventuriers antérieurs qui avaient abandonné la quête avant de trouver l'Arche. Il se pouvait aussi que cet artefact soit un mythe, un mensonge, et n'existe pas, mais Ophélie était certaine qu'avec un peu de patience et d'endurance, elle arriverait à le trouver. Il était de toute manière réservé à une Déesse, les aventuriers mortels et humains n'auraient rien trouvé dans cet objet. De la richesse ? Peut-être, certes. Mais ils n'auraient pas pu s'en servir, à l'inverse de la Déesse fantôme qui comptait bien sur sa chance pour enfin arrivait à établir son pouvoir.

Elle regarda dans une direction donnée, cherchant quelqu'un dans la foule d'une petite ville de Terra, en frontière des landes dévastées. Elle cherchait quelqu'un, c'était bien vrai. Ophélie n'était pas du genre à partir à l'aventure seule, ses pouvoirs ne l'aidant pas vraiment pour partir toute seule. Non, elle avait décidé de partir accompagnée d'un terranide tigre qui pourrait la protéger au moment venu, qui pourrait l'aider si besoin était. Elle attendait donc ledit garde du corps, sous sa forme terrienne, en Lynx bicolore qu'elle était, sa longue queue touffue jouant autour d'elle allant de gauche à droite, en des mouvements rapides. C'était connu qu'Ophélie n'était pas d'une patience fantastique, et son museau affichait une légère moue boudeuse. Shahin, le Tigre qu'elle avait payé pour qu'il l'accompagne à l'aventure, ne devait pas non plus être connu pour sa ponctualité.

Enfin, le reconnaissant elle fit un signe de la main, un sourire en soin venant se dessiner sur ses babines, dévoilant quelques uns de ses crocs acérés de féline. Elle ne s'était pas armée, comptant sur Shahin pour les combats. Non, armer Ophélie c'était se tirer une flèche dans le pied, directement. Il valait mieux se suicider que de donner une arme à la Déesse. Sinon, on se retrouvait avec une arme dans le bras alors qu'on avait besoin d'avoir de l'aide. Pas dégourdie ? Non, pas vraiment. Elle sourit, donc, au Tigre. Ils s'étaient déjà rencontrés dans d'autres circonstances et Ophélie s'était rappelé de lui quand elle avait eu besoin d'un preux chevalier pour cette excursion dans les landes dévastées, à la recherche d'un fabuleux trésor. Sa queue s'enroula autour de ses jambes alors qu'elle hochait la tête pour dire bonjour au jeune homme, relevant la tête pour lui faire face. Il était grand, c'était vrai, grand et large alors que la Déesse était assez frêle et petite, ce qui l'obligeait à se reculer un peu pour pouvoir bien apprécier la silhouette de son interlocuteur.

" - Bonjour, Shahin .. " Elle hésitait à lui serrer la main, à ne rien faire. Poussant un léger soupir et haussant un sourcil avec un sourire sympathique quoiqu'un peu timide, elle reprit. " - Prêt, alors, pour partir ?"

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Dictature d'Ashnard / Les inconvénients de la lutte {PV Azraël}
« le: lundi 09 décembre 2013, 13:14:56 »
Forme Divine.

Une Déesse Chacal, une Ophélie sous sa forme Divine terriblement en colère qui semble ruminer une vengeance violente, mains bien ancrées sur la garde de ses sabres. Oui, sur la garde de ses armes, vous avez bien lu. La Déesse de la Mort, la Jeune Déesse pleine de bons sentiments comptait éliminer de la surface de Terra un homme qui le méritait, un esclavagiste sans âme et sans coeur dont la mort serait bénéfique à toute la population. Elle venait juste d'ouvrir les cages d'à peu près tous les pauvres esclaves, finissant de trancher leurs liens pour qu'ils s'enfuient, chose qu'ils faisaient très bien, détalant comme des lapins dans Ashnard et ses alentours. La demeure où l'esclavagiste gardait ses esclaves était un peu éloignée du centre de la ville et Ophélie n'avait pas eut de mal à entrer dans la grande bâtisse. Un frisson parcouru le pelage sombre de la Déesse, alors qu'elle pensait que des esclaves étaient peut-être retenus prisonniers dans des salles de dressage. La demeure devait en avoir au moins une, et Ophélie ne pouvait s'imaginer entrer dans ces terribles endroits où la débauche sexuelle servait à briser les esclaves réticents. Elle préférait pour l'instant s'occuper directement du monstre qui tenait cet endroit, un homme lâche et haïssable.

Il ne lui fallu pas des heures pour trouver son homme qui alerté par des bruits de pas cherchait à présent ses gardes, déjà décapités par la Déesse vengeresse. Elle pouvait être d'une brutalité et d'une violence sans égards, quand elle était en colère. Et entre dans cet endroit rendait la chacal haineuse, pleine d'une rage qu'elle avait du mal à cacher. L'homme paraissait paniqué. A vrai dire, il y avait de quoi. Il avait devant lui une Déesse qui voulait sa mort, armée de deux sabres bien tranchants et dégoulinant du sang de ses gardes du corps et des gardes de la maison. Il était en gros, seul devant la Mort personnifiée. Après tout, ce n'était pas qu'une image, Ophélie était Déesse de la Mort et allait un peu partager avec l'esclavagiste son statut en lui montrant ce qu'était que mourir. Démonstration pratique gratuite et non renouvelable. Oui, on précise, au cas où ... Le regard du bonhomme était celui d'un humain qui voit sa vie s'écouler devant lui comme un sablier, mais il était lui aussi armé et para le premier coup de la Déesse avec une rapidité surprenante pour son physique peu avantageux. L'habitude, surement.

" - Tu vas crever dans les bouches de l'Enfer, horrible monstre !" La voix frêle d'Ophélie paraissait résonner dans la maison un peu vide de présence. Aucun esclave n'était resté aidé leur sauveuse. Pas l'temps, pas de gratitude, la vie avant tout, la liberté et le grand air. Tant pis pour celle qui les avait sauvé. Après tout, Ophélie ne pouvait pas mourir, ce n'était donc pas réellement un problème. Puis face à la rage de la Jeune Déesse, l'esclavagiste n'allait surement pas pouvoir résister longtemps. Les coups désordonnés s'enchaînaient. La chacal ne connaissait en soi pas grand chose à l'escrime, elle était juste assez souple et rapide pour enchaîner des parades sans discontinuer, se fatiguant peu rapidement par son statut de félin, mais ressentant tout de même l'engourdissement de ses muscles si le combat durait trop longtemps. Son habit laissait justement très bien voir les muscles de la Déesse, son pelage noir et soyeux mettant en valeur les formes de la Déesse.

Le seul avantage qu'avait l'esclavagiste, c'était la maladresse d'Ophélie autant avec ses armes qu'avec ses ailes ce qui l'empêchait de se mouvoir encore plus agilement. Le coup que prit le bonhomme dans l'épaule lui arracha un cri et un sourire vint se glisser sur les babines du museau d'Ophélie. La bataille était bientôt gagnée. Elle se promettait d'aller sauver les esclaves attachés dans les salles de torture comme elle continuait à appeler ces endroits dès qu'elle en aurait fini avec leur "maître". Décidément, elle n'aurait pas parier sur la simplicité ! Ca changeait des missions foireuses qu'elle faisait à longueur de journées.

Enfin, ça. C'était si elle ne parlait pas trop vite. Et malheureusement pour la Déesse, quand elle voulu donner le coup fatal en le décapitant, elle ne put pas. A sa grande surprise ...

5
Les landes dévastées / Un Divin crash {PV Lorenzaccio}
« le: dimanche 08 décembre 2013, 20:02:49 »
Pour une fois, Ophélie avait sortie sa tenue de Déesse. Ca ne lui ressemblait pas, mais les ailes allaient aider à faire un rapide tour des landes dévastées. Son apparence divine attirait peut-être encore plus les regard c'était vrai. Shesmetet était une Déesse si belle, bien plus mature dans son corps encore qu'Ophélie. Pourtant, la forme de Lynx de la Mère des morts étaient déjà bien femme, une poitrine généreuse, des formes douces, mais par rapport au corps de Shesmetet, Ophélie se trouvait bien pâle. Si elle ne se mettait presque jamais sous cette forme, c'était pas oubli, par naturel, même. Ophélie sous sa forme divine était typiquement divine. Une chacal aux longs cheveux blancs qui ne ressemblait pas du tout à ceux de la jeune femme, un pelage comme le charbon, des seins d'un ovale parfait et un museau plus curieux encore, plus long. Elle optait toujours pour mettre des habits encore plus égyptiens que ceux qu'elle portait à son habitude et sa jupe blanche voletait autour d'elle, tenue par un fil d'or assez épais. Des ailes ! Quel rêve pour une Déesse, pour un Lynx, de voler avec ses propres ailes, comme un oiseau, planer comme un aigle, comme Horus, peut-être même, comme un faucon dans le ciel, un flocon de neige qui tombe, tombe, tombe et ...

BADABAM

Revenons dans le passé, quelques minutes. Elle volait. Certes, elle volait comme un oiseau qui a but de la vodka dans un verre au lieu de l'eau, mais elle volait. Ses yeux rouges dévisageait les terres sauvages. Elle cherchait toujours. Maman ? Oui, Maman. Mais ses sourcils blancs se froncèrent. Que voyait-elle ? Un animal. Un terranide. Un Lion. Un lion, un mâle, elle ne savait pas bien, elle voyait juste cette forme. Descendant un peu, elle voulait voir son visage. Pouvait-elle avoir trouvé la cause de tous ses mots ? Les images de ce grand mâle lui revinrent en mémoire comme un mauvais cauchemar. Lui ?! Ici ! La reconnaîtrait-il ? Non. Et si ce n'était pas lui ? Comment le savoir...Etait-ce un Lion ? Un Lion couchait-il avec des Lynx, de toute manière .. Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Les images, les souvenirs, la peur, l'amour, le manque se succèdent, Ophélie ne réfléchissait plus, elle ne pensait plus, elle tombait, d'un coup.

Il fallait atterrir ! Pas tomber, bêtement ! Pourtant, la Mère des Morts ne parait pas vraiment savoir ce qu'elle fait, et la voilà battant de ses aîles, tombant plus encore et tombant sur la seule âme qui vive aux alentours. La Déesse lacha un cri terrifié et s'affala sur le Lion qui se retrouva avec une chacal assez dénudée sur lui. Le Choc avait été plutôt rude pour Ophélie, qui passa sa main sur ses oreilles d'un air démuni. Ses bijoux d'or étincelaient au soleil, le haut blanc qui cachait ses seins s'était ouvert sur son milieu, tombant en deux morceau de tissus sur chacun de ses orbes de chairs comme pour cacher un minimum le doux pelage de la Déesse. Sa queue s'enroula autour de ses jambes, ses ailes se refermant un peu sur leur propriétaire.

"- Aïe ..." La voilà, l'Ophélie et son caractère d'enfant qui aurait bien pleurer. Elle jeta un regard au Lion. Si les images dans son esprit sont claires, elles lui montrent bien qu'elle s'était bien trompée. De loin, il ressemblait au mâle, sans aucun doute, mais de près ... " - Je vous ai pris ... pour un détestable terranide..." Ces mots étaient à double sens et la Déesse ne s'en aperçut pas. Elle pouvait sembler supérieure, se trouvant mieux qu'une terranide, et ça pouvait bien porter à confusion. Elle ne rajouta rien, un oeil à demi-fermé, encore chamboulée par ce crash.

6
Dortoirs et douches / Un voyage inattendu sur Terre [PV Darkred Zero]
« le: dimanche 08 décembre 2013, 09:56:40 »
Ophélie ferma la porte des douches en y imprimant tout son poids, le souffle court et saccadé, un soupir de soulagement s'échappant de sa gorge nouée par la peur. Mais qu'avait-elle fait ? Mais qu'avait-elle fait ? La Jeune Déesse se laissa glisser le long de la porte, jetant un regard surpris au lieu qui l'entourait. Elle ne s'habituerait jamais à la technologie terrienne. Passant une patte dans ses cheveux, elle entoura ses genoux de ses pattes, sa queue s'enroulant autour de ses genoux. Elle était habillée d'un uniforme typiquement japonais et scolaire qu'elle avait chipé on ne sait où. Le pelage de ses jambes était mal caché par de longues chaussette blanches, sa jupe descendait peu, s'arrêtant mi-cuisses. C'était presque ridicule et Ophélie retira chaussure et chaussette gardant la jupette et le haut pour ne pas se retrouver en bikini. Sur terre, l'effet n'aurait pas été très "bon".

Elle avait eu la si mauvaise idée de vouloir faire un tour dans le lycée humain en s'habillant presque comme une lycéenne normale. Oui, c'était une sorte de lubie bête, très idiote et la Jeune Déesse avait tout simplement oublié qu'elle ne se transformait pas en humaine, qu'elle n'était qu'une Lynx et que son apparence n'allait pas changer sur Terre. L'idiote jeune fille s'en rappela quand elle était dans la cours du lycée, au moment où elle allait entrer dans les couloirs vides (la faute aux cours qui avaient déjà commencé). Illumination ! Elle se mit à courir à quatre pattes comme une dératée. Si quelqu'un l'avait vu ! Qu'allait penser cette personne ? Si quelqu'un avait compris ... ! Elle était foutue, elle était dans une merde pas possible ! Comment avait-elle pu penser qu'elle allait passer inaperçue ? Se donnant une baffe mentale monumentale Ophélie avait courue dans les douches, pensant que personne ne la dérangerait en cet endroit.

Le fait qu'elle soit dans les douches des hommes était un autre problème. Elle ne se rendit pas compte qu'on pouvait fermer à clef, ça aurait été trop simple. Elle était un peu fatiguée de toutes ses émotions et comprenait qu'elle allait devoir attendre la nuit pour revenir dans son monde par un des portails qu'en tant que Déesse elle avait pu trouver. Mais elle espérait juste que personne ne l'avait remarqué, et se relevant sur ses deux pattes, elle approcha des douches. C'était quoi ces trucs ? Elle remarqua le pommeau en hauteur, fronça un sourcil curieux, et enfonça sa main sur le "bouton" qu'elle croyait inoffensif. La journée était décidément mauvaise, quand l'eau lui tomba dessus, lui offrant une douche toute habillée qui tira à la Lynx un miaulement de terreur. Avec un sursaut elle sauta sur le côté pour que l'eau arrête de la tremper, mais le mal était fait. Trempée, ces habits ne servant plus à grand chose, gelée et ses longs poils mouillés lui donnant la piteuse apparence d'un chaton qui a failli se noyer, Ophélie jura entre ses crocs.

Mais le pire était encore à la porte des douches. Passer inaperçue ? Aha ! Quel rêêêêêve ! Elle avait été remarquée. Et pas par n'importe qui ... Parfois, il vaut mieux ne pas suivre son instinct, quand on s'appelle Ophélie, qu'on est naïve, curieuse, timide et gamine. Parce que ça mène jamais au bon endroit ...

7
L'Art / Tu n'es que poussière.
« le: samedi 07 décembre 2013, 20:56:19 »
Je poste ici le début d'une pièce que je commence à écrire dans le but de la jouer un jour. Les avis sont les bienvenues. Je posterai au fur et à mesure la suite.
Pour ceux qui cherchent un sens ... Je suis passionnée par la guerre et ses conséquences sur les personnes fragiles.

ACTE 1

Scène 1


La scène est dans le noir.

Swann : Froid. Froid, noir. Souffle froid, lumière noire. Obscurité. Peur. Rien de plus, rien de plus dans mon esprit. Y’a qu’ça, y’a qu’cette merde qui roule, roule, s’enroule dans les limbes d’mon cerveau décharné. Le Froid il me mord, il me dévore, il enlève toute la peau sur mes os. Froid. J’ai tellement froid. T’as pas froid, toi ? Pourquoi tu réponds pas ? Putain, pourquoi t’es silencieux ? T’es pas une tombe, non ? T’es quoi ? L’froid, il vient bouffer mes cellules grises, je perds la boule. C’est ce noir, tout est la faute du noir, du noir. Mes orbites sont comme vides. Mes yeux ils sont devenus noirs. La tête. Mal à la tête. Je sais pas ce que je fous là. Tu sais toi ? Réponds, merde ! Réponds-moi ! Le silence, c’est la mort. La nuit, le froid, le silence, c’est la mort. J’suis morte ? Tu crois que je suis morte ? Il fait si froid. Je sens la terre dans mes ongles qui grignote mes os, ma peau à vif, mes chaires recouvertes de saleté. D’la boue, d’la pluie, du noir, d’la terre, des bruits. C’est un silence de sons. C’est tellement fort. Mal à la tête. T’entends ? T’entends le brouhaha de sons, de tonnerres comme si la foudre nous tomber dessus ? T’entends ? Ouais, j’sais, tu veux plus parler. Tu veux plus parler ou tu veux plus me parler ? Non, c’est différent. J’te jure, Nicolas. C’est différent. Tu ne sais pas. Hein ?

J’ai peur. J’ai peur du froid, du noir, du silence. Le ciel il me tombe plus sur la tête, il m’entoure, il m’enlace, il me prend et me transporte jusqu’à mon tombeau. Tu vois le linceul, là-bas ? Nico’, tu l’vois, le linceul de feuilles mortes, de sang séché, de munitions perdues ? Dis-moi, tu crois que c’est ta faute ? Non. Bien sûr. C’est jamais ta faute ! C’est jamais ta faute, putain ! C’est toujours celle des autres ! Ca t’arrange, sale idiot ! Tu penses à moi, parfois ? Un coup de fusil résonne. Ils sont là. Ils sont prêts. Nicolas, ils sont là ! Dis quelque chose ! Ca reprend, ça repart comme hier, comme la veille, l’avant-veille, le jour d’avant, c’est toujours pareil ! J’ai peur, Nicolas. Fais quelque chose ! Je veux pas que ça continue, je veux pas. J’ai mal à la tête. Ca reprend. Tu crois que c’est ma tête qui m’fait mal ? Tu crois que ça vient de ma tête, que c’est pour ça que … Un nouveau coup de feu une rafale semble s’abattre sur la salle. Je l’entends, tu crois ? Je l’imagine ? Répond. Réponds ! REPONDS ! DIS-MOI ! Nicolas, réveille-toi ! Pourquoi tu réponds plus ? Je sens même plus ta tête sur mes cuisses, je sens plus tes cheveux entre mes doigts. T’es devenu un poids mort, Nico. T’es mort ? Non. Sinon, y'aurait des vers dans la boue.

Tu crois à ce qu’ils disent les autres ? Tu sais, ils parlaient de l’art, du commerce, de l’art commercial. Tu te rappelles ? Tu crois que c’est l’avenir ? Non, je crois pas, moi. ‘Me semble pas. Qu’est-ce t’en sais, tu vas m’demander ? T’as toujours de ces putains de questions. Tu crois que l’art c’est l’avenir, toi ? Non, bien sûr que non. L’art commercial, c’est pas d’l’art, c’est de l’argent qu’on travestit, qu’on injure, qu’on prostitue. L’art, c’est la réalité qu’on salie, qu’on débauche, qu’on dévergonde. L’artiste, c’est un proxénète de la réalité. Tu veux pas bouger de mes cuisses ? T’es lourd, Nico. Tu crois que je sentirai les vers dans la terre, si t’étais mort ? Je suis pas sûre. J’ai l’impression de te voir, de t’entendre pourtant t’es silencieux. Et pourtant il fait froid. Froid, noir. Allez, bouge. Un bruit sourd résonne une nouvelle fois. La lumière se fait sur Swann. Elle est seule. Un habit quelconque sur les cuisses. T’as entendu ? C’est la nature qui se révolte ou les aut’ cons qui entrent dans la ville, qui viennent nous voler jusqu’à nos âmes. Je sais pas. Je suis comme toi, je suis pas sûre, je me tâte, je donne jamais d’avis, je me mouille pas pour l’un ou l’autre, je fais la fine bouche, celle qui sait qu’on veut son avis et qui se le garde comme une denrée rare ! Tu te reconnais, n’est-ce pas ? Mais t’as vu, tout le monde s’en fout, en fait de ton avis. T’as eu le choix, où tu l’as pas eu, quand on t’a envoyé sur le champ de bataille ? Ton avis, ils n’en avaient rien à carrer, tes chefs ! Ça t’a fait les pieds, tiens. Un nouveau coup de feu, suivi d’autres durant presque une minute. Tu vas pas me répondre en me faisant trembler ? T’es cruel, Nico. Tu es jaloux du Froid, c’est ça ? Lui, il caresse ma peau, c’est vrai, il mordille le lobe de mes oreilles, il joue avec mes frissons. Le noir me fait pleurer, le silence me fait hurler comme tu ne l’as jamais fait, même quand tu m’faisais peur, le soir, dans l’lit. Tu es jaloux, n’est-ce pas ? Tu es terriblement mignon, quand tu es jaloux. Tu fais la gueule comme un gamin, les plis de ta bouche sont malveillant, quand t’es jaloux, ton regard est rempli de désir, de haine. Tu te rappelles ?

Une silhouette sombre entre sur scène.

Nicolas : Ouais. Comme si c’était hier.

Un coup de feu, la lumière s’éteint.

Le titre est provisoire. Ouais, je cherche mieux, maaaaaais.

8
La Jeune Déesse ne faisait que peu souvent des haltes dans des auberges. La timidité et la bêtise qui caractérisait si bien Ophélie lui faisait très souvent oublier qu'il existait des Auberges pour dormir et manger, auberges qui étaient bien plus confortables que les cages qu'Ophélie haïssait tant. Mais ça, la Lynx avait l'air d'avoir du mal à le comprendre et même à l'accepter. Ce n'était pourtant pas parce qu'elle se croyait supérieure mais bien qu'elle ne pensait pas à venir passer une nuit dans une Auberge. Et pourtant, elle était là, ce soir d'Hiver assez frais, dans l'Auberge du Coucher de Lune, attablée au comptoir comme une quelconque autre cliente, une pinte de Bière entre sa patte droite, son regard mauve dévisageant les nombreux hommes et femmes qui cohabitaient. Elle n'était pas totalement à l'aise dans l'Auberge. Cet endroit pouvait être habité par des marchands d'esclaves qui n'auraient aucun mal à reconnaître la Jeune fuyarde ou pire, l'établissement pouvait garder en son sein un de ses anciens maîtres. Ancien maître qui aurait tout-à-fait raison d'être en colère contre la Déesse.

Ophélie restait donc sur ses gardes, montant la pinte à son museau, alors que la mousse restait dans ses fines moustaches. La Déesse attiraient les regards qui la déshabillaient par sa tenue typiquement égyptienne et qui ressemblait à celle d'une Courtisane enfuie de la Cours de son Roi. Ou, pour les moins romantiques ou littéraires, Ophélie ressemblait aussi à une fille de joie cherchant quelques clients pour finir sa nuit. Et ça, la Déesse ne s'en apercevait pas. Les voiles violets qui voletaient autour de ses jambes étaient attachés au bas de son bikini et les nombreux bijoux de la jeune femme ne laissait indifférents pas les nombreux voleurs de l'auberge. La Jeune Mère des Morts ne put réprimer un soupir peu encourageant, avant de poser une pièce sur le comptoir.

"- Il vous reste une chambre pour la nuit, mon brave ?
- C'est à voir, ma p'tite dame. Vous avez de quoi payer ? Si vous n'amenez pas de clients dans vot'e chambre, je peux voir ce que je peux faire."

Ophélie ne le prit pas bien. Ses minces sourcils se froncèrent alors que sa queue se mit à battre nerveusement derrière. Un jeune homme échappa de peu à se faire fouetter par la Lynx qui lança un regard perçant au bonhomme propriétaire de l'Auberge, lui faisant comprendre de ne plus jamais évoquer devant elle l'idée honteuse qu'elle puisse être une prostituée. Elle finit sa pinte, reprenant sa pièce, son museau empli d'une légère mousse qu'elle ne remarquait pas. Se recroquevillant encore plus sur son siège, malgré qu'elle soit au plus visible de l'auberge, au comptoir, elle resta encore un instant, hésitant entre partir et rester, entre baffer l'homme et rester calme, entre prendre cette chambre et retourner une énième fois dans la rue. Parfois, on se demandait comment elle pouvait être une Déesse. Ouaip', quand elle était sur Terra en recherches pour x ou y raisons, Ophélie faisait tout pour ne pas ressembler à une Déesse. Et elle y arrivait malheureusement trop bien. 

9
Ophélie, Déesse des Défunts, Jeune Lynx d'apparence 19 ans, toujours à la recherche de fidèle pour augmenter ses pouvoirs de Déesse qui sont pour l'instant réduit à un néant imposant alors qu'ils pourraient être si intéressants.


Voilà ce que la demoiselle pensait au moment où elle posait sa patte sur la Terre froide et peu accueillante des Catacombes de MorteDame. Oui, elle était sur le point de pénétrer dans un territoire peuplé de morts-vivants plus ou moins sympathiques et ce avec la ferme intention de repartir adorée par des fidèles nombreux qui lui servirait en temps de paix et qui prierait sur un temple en son honneur. Pour une fois, la Jeune Déesse était bien décidée à repartir victorieuse de cet endroit morbide. Un long frisson monta doucement sur sa colonne vertébrale, hérissant le doux duvet qui recouvrait le ventre nu de la jeune femme. Parce que, oui, elle était aussi venue vêtue de son très habituel bikini mauve et de ses voiles de Déesse ou de courtisane égyptienne, tout dépendait des arrières-pensées à la vue d'une lynx bien à moitié dénudée.

Ophélie posa donc sa patte sur le territoire des Catacombes. Non, pire ! Elle sauta à pied-joints dans le périmètre des Catacombes, comme la jeunesse naïve et pleine de bons sentiments qu'elle était. Elle tourna sur elle-même quelques secondes, cherchant dans les environs des âmes perdues à convertir à son culte. Il y avait bien des Undeads, là n'était pas le problème. Non, le problème c'est que très rapidement, la Déesse s'aperçut que les morts-vivants de MorteDame n'était pas, à vrai dire, les plus accueillants et gentils morts-vivants qui pouvaient exister. Et qu'apparemment, elle faisait une jolie victime à la chaire fraiche appétissante, ce qui ne manqua pas d'effrayer la Jeune Lynx. Les regards lubriques, les paroles explicites de ces corps morts ne plaisaient pas tant que ça à Ophélie qui regretta d'être aussi sûre d'elle.

La Lynx décida d'opter pour la fuite. Etre un félin aide plutôt, dans des cas pareils, et malgré les morts-vivants qui commençaient à affluer autour d'elle comme autour d'un buffet aux mets gouteux, elle se mit à quatre pattes et partit en courant vachement rapidement, perdant quelques fois un regard effrayé vers l'arrière, espérant de toute son âme qu'ils ne la suivaient pas. Ils paraissaient intéressés autant dans le fait de la bouffer que de la violer et la demoiselle préférait ne pas connaître leur manière de faire ni leur côté expert en viol ou charcutage de Lynx. Courant toujours sans vraiment regarder où elle allait, Ophélie sentit un choc l'arrêtait dans sa course, un gros boum résonnant autant dans son esprit que dans sa tête.

C'était apparemment un corps qu'elle venait d'heurter. Tombant sur les fesses, sa longue touffue vint protéger son visage de quelconque coup qui pourrait lui tomber dessus et elle jeta un regard sur la personne qu'elle avait envoyé valdinguer.

"-Je..je suis désolée ! J'essayais de fuir les autres morts-vivants, et..Et, je vous ai pas vu !"

Merci, Déesse, il avait du comprendre. Elle ne se releva pas et eut une petite moue qu'elle voulait sympathique mais douloureuse. Outch, c'était un bon coup, que de rentrer dans cet homme. Etait-il seul ? Ophélie se releva sur deux pattes, soufflant sur une mèche noire qui chatouillait son nez.

"-Je ne suis pas là en ennemi, mais vos .. congénères m'ont attaquer. Je suis Ophélie, la Mère des Défunts."

Souriant doucement, elle attendait de voir la réaction de ceux qui n'avaient pas encore pu en caler une.

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Le coin du chalant / Trames d'une Déesse curieuse ... !
« le: vendredi 29 novembre 2013, 21:08:06 »
Les propositions suivantes sont à titre indicatifs, ma boite MP est ouverte pour vos questions, vos idées, vos propositions, et tout vos trucs-machins-choses que vous voulez ! :3

Terra :

Une Jeune Déesse qui cherche à se libérer.

Ophélie s'est encore fait attrapée. Devant vous, elle s'échappe le plus vite possible. La suivrez-vous pour en profiter, pour l'aider ou pour la ramener ? [Social, combat, hentai]

Cherche Maman ...

Vous croisez la jeune Déesse alors qu'elle est à la recherche de sa chère Maman. Elle paraît un peu perdue. [Social, à définir]

Méchant, méchant !

Ophélie vous a dans le viseur. Vous êtes esclavagiste, démon ou acheteur d'esclave, attendez vous à devoir sortir les armes contre cette Déesse pour le peu ... violente. [Combat, à définir]

Retrouve ta place, esclave !

La Déesse commence à être connue dans Terra pour son combat contre les esclavagistes. Mais aussi pour son statut de Déesse quelque peu enfantine et sans trop de pouvoirs. Vous êtes décidez de la remettre un peu à sa place, puisque vous savez qu'elle a d'abord été une esclave. [Humiliation, viol, domination]

Entre Dieux, on s'comprend.

Vous êtes un Dieu. Ophélie est une Déesse. Soit, vous vous entendez tout de suite et vous liez cette entente sous la couette, soit vous cherchez à savoir qui est le meilleur. Au perdant, d'aller sous la couette ... [Hentai, combat]


Terre :

Une élève comme les autres ...

Ophélie aurait bien voulue passer inaperçue, malgré le fait qu'elle n'ai pas du tout d'apparence humaine. La voilà bloquée dans les douches, venant de se rappeler de ses particularités physiques ... Encore heureux qu'on ne l'ai pas vu ! Qui toque à la porte ...? [Social, Hentai]

Oh, une Déesse ?

Vous êtes morts, morts-vivants ou simple mortel, terranide et Ophélie vous apparait. Ouais, comme ça. Pour trouver des fidèles, vous pouvez comprendre ... [Social, à définir]

Je crois que tu t'es trompée de quartier, beauté. Je crois que tu t'es trompé de victime, chou.

Ophélie fait une victime toute crue pour un violeur violent du quartier de la Toussaint ... Pas effrayé par ses griffes ! [A voir]

Le Royaume des Morts :

Prise en flagrant délit !

Vous êtes arrivé dans le Royaume d'Ophélie, aimablement surnommé le Royaume des Morts. Elle y cache la richesse de Ruloc, la sienne et des intéressantes collections de livres. Ce grand manoir entouré d'un terrain immense dans le Royaume Terranide vous intéresse.
- Entrant par effraction, vous arrivez facilement à la Chambre à coucher de la Maîtresse des Lieux ... qui gémit et miaule de plaisir. Seule. Comment réagir ?
- Entrant par la porte d'entrée, demandant à voir la Déesse, on vous indique qu'elle es dans sa chambre et ne reçoit pas. Poussé par la curiosité, vous vous rendez dans la chambre de la Jeune Déesse pour la trouver en train de se toucher. Honorable hôte que vous êtes, comment réagissez-vous .. ? Surtout qu'elle semble vous avoir remarqué.
[Hentai, Social, à définir]


Suivi de Rp'.

I - Timide Déviance : de sage à frivole.

Les étapes de la perversion d'une Fragile Déesse.

- Déesse cherche fidèles ..!

En compagnie du Personnel de MorteDame, Grump et Throll.

Ophélie se rend à MorteDame pour ramener à son culte les morts-vivants du Lieu. Elle tombe sur les deux demi-Boss qui acceptent après quelques délibérations de lui laisser les morts-vivants comme fidèles. Les deux jeunes hommes veulent maintenant lui souhaiter la bienvenue, d'une manière toute particulière ...

-Les inconvénients de la Lutte

En compagnie de l'archidémon Azraël.

Une bataille chez un esclavagiste. Un esclavagiste possédé par un vicieux démon. Et Ophélie qui sous sa forme divine voit ses espoirs d'une mission bien accomplies disparaître ...

- Joyeux Anniversaire !

En compagnie de Silas Toram

La Jeune Déesse s'est encore fait emprisonné et est vendue comme cadeau d'Anniversaire à un dragonnier. La soirée risque d'être chaude ...

II - Voyages, voyages !

Les différentes rencontres d'Ophélie lors de ses nombreux voyages ...

- A la recherche de la Lune et des étoiles.

En compagnie du Forgeron Amser.

A la recherche de sa chère Maman, Ophélie rencontre un grand homme, le Forgeron Amser. Ils se lient rapidement d'amitié et Amser décide alors d'accompagner la Jeune Déesse dans une aventure sablée. Oui, parce qu'ils sont dans le désert. Amser devient alors le protecteur d'Ophélie .. Mais jusqu'à quand ?
 
- Un Divin crash.

En compagnie de Lorenzo , le Lorenzino de Terra.

Ophélie, sous sa forme divine essaie de voler au dessus des Terres Dévastées. Et, avec sa maladresse maladive, la Jeune Déesse atterrit en plein sur un Lion. Un mage qui ne parait pas croire en sa divinité et qui décide tout de même de l'aider. Une raison particulière à cette aide ? Maybe, maybe ...

- L'érotisme tient dans ce sein qu'on ne saurait voir !

En compagnie d'un courageux jeune homme, Edean.

Notre héroïne rencontre un jeune homme mystérieux apparemment anti-esclavagiste à L'Auberge. Ne trouvant pas de chambre et étant rattrapée par un marchand d'esclave, Ophélie compte sur cette aide pour arriver à finir sa nuit vivante. Et plus si affinités. 

- Les aventuriers de l'Arche des Morts.

En compagnie du meilleur Tigre, Shahin

Ophélie part à la recherche d'un artefact de grande valeur, dans la jungle, avec un compagnon. Avec un garde du corps, plus précisément, qui ne s'est pas encore fait payer. Un détail .. ? P't'être pas.

III - Sur Terre l'herbe est plus verte...

Une Déesse s'en va sur terre, à ses risques et périls ...

- Un Voyage inattendu sur Terre

En compagnie de Darkred Zero

Ophélie s'aperçoit qu'elle ne passera jamais inaperçue sur Terre, et encore moins au lycée. Bloquée dans les douches, un professeur semble l'avoir remarqué. Shit !

- Un beau cadeau de Noël

En compagnie de l'Etoile Pourpre

Ligotée, bâillonnée et nue Ophélie se retrouve sous terre, dans un paquet cadeau de Noël. Sous un sapin. Oui, oui, la Déesse est devenue un joli cadeau pour le moins ... sexy ? C'est en tout cas l'avis d'Yvan ...

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Dictature d'Ashnard / Joyeux Anniversaire ! [PV Silas]
« le: vendredi 29 novembre 2013, 19:58:41 »
Ophélie gardait de bonnes habitudes de jeune femme trop naïve, ces habitudes qui vous font vivre un cauchemars, mais qu'on ne perdrait pas pour un trésor, parce qu'on ne sait pas vivre autrement. Lors d’une opération commando pour sauver deux ou trois esclaves qui n'avaient rien demandés, la jeune Déesse au caractère d’enfant s’était de nouveau fait attraper par un esclavagiste et avait de nouveau perdue sa liberté. Ça devenait une fâcheuse habitude doublée de celle de fuir dès qu’on la vendait pour se faire ré-attraper lors d’une attaque pour la liberté. Schéma simple, habituel, assez bête. Elle aurait pu arrêter, mais ces opérations pour la liberté, c'était sa manière d'exister autant en tant que lynx que de Déesse. Les esclavagistes devaient disparaître. Point, barre, à la ligne.

Cette fois encore, elle était bloquée dans une cage, seulement vêtue de ses voiles Égyptiens et de son bikini mauve habituel. Ouais, c'était pas une tenue de combat, c'était celle d'une courtisane, d'une danseuse du ventre, d'une esclave. Et ça lui allait si bien que même en le sachant, Ophélie ne pouvait s'empêcher de porter ses vêtements là. Les marchands nu lui avaient pas volés ses bijoux d'or pour la simple et bonne raison qu'ils avaient l'habitude de la voir souvent entre leurs barreaux et de la vendre grâce à cette richesse de courtisane. Elle s’était réfugiée dans un coin de la cage, son dos contre les barreaux froids, son museau curieux regardant les acheteurs potentiels en les fusillant de ses beaux yeux mauves. La Déesse ne supportait décidément plus de revenir à cet état d’esclavage. De toute manière, la jolie Lynx commençait à avoir une sacrée réputation : elle fuyait, elle se rebellait, elle répondait et … n’obéissait pas toujours. Le marchand avait eu la bonne idée de faire signer un papier à ses clients pour ne plus être en cause quand Ophélie fuyait et parfois blessait les Maîtres. Ca n'en rassurait pas beaucoup.

En tout cas, elle venait d’être achetée. Elle valait quand même assez cher, puisqu’elle n’était jamais blessée et ressemblait à la Terranide plus ou moins parfaite, belle, mince, sportive et résistante. Puis, elle dansait la danse du ventre, ce qui est un avantage sans précédent. Oui, pour la vente, Ophélie état presque parfaite si on exceptait son habitude à la violence contre ses maîtres. Bref, passons, puisque maintenant, elle était vendue. Achetée, donc, mais on lui avait fait comprendre que ses acheteurs n’étaient pas ses maîtres. Non, non. Elle était destinée à être un cadeau d’anniversaire pour fêter les 30 ans de son véritable maître. Etre un cadeau, c’est toujours un peu plus humiliant qu’être directement acheté. Mais la jeune femme paraissait avoir plutôt bien accepté cet état de fait puisqu’elle ne s’était pas encore rebellée. Elle avait aussi compris qu’elle ne servirait pas que de danseuse pour la soirée. Des idées ..?

Pour l’instant, elle attendait qu’on lui dise ce qu’elle devait faire pour paraître à son nouveau maître en tant que cadeau. Allez-t-on l’appeler ? L’amener ? La présenter ? Elle était à l’écart de la fête qui battait son plein, la regardant d'un oeil quelque peu intrigué. Il devait être bien riche et adulé pour qu'on lui fasse une telle fête...Elle replaça les anneaux dans ses grandes oreilles, sa queue s'enroulant autour de ses pattes.

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Prélude / Une Déesse esclavagée, Shesmetet l'Ophélie de Terra.[Valimutée]
« le: jeudi 28 novembre 2013, 20:20:58 »
L’ENFANT

<< La question est d’être ou ne pas être ! De l’outrageux destin faut-il souffrir les coups Ou calme et fier bravant une mer en courroux, Tacher d’en rester maître ? >>
Terra, il y a des années de cela.

« -Et, toi ! Tu es qui, toi ? Tu es une nouvelle, c’est ça ? »

Même pas elle ne se retourna. Elle ne bougea pas de sa position. Recroquevillée. Position fœtale, immobile. Bébé. Elle veut redevenir un bébé. Un enfant dans le ventre de sa mère. Bébé. Il n’y a que ça qui l’intéressait, maintenant. Revenir dans le ventre de sa maman, ne pas être là. Etre juste un enfant, innocent, qui ne comprend rien à ce qui lui arrive. Elle ne comprenait rien à tout ça. Elle voulait juste retrouver sa Maman.

« -Hé ! Mais réponds-moi ! Tu ne vas pas nous snober, non !? »

Elle se recroquevilla plus encore sur elle-même, devenant une jolie boule de poils bicolore. Sa tête disparue entre ses poils, ses oreilles pointues et grandes disparaissant elles-aussi  entre ses pâtes. Elle essayait de se cacher, de ne pas se faire voir. Elle ne voulait plus être là ! Pourquoi ? Pourquoi subissait-elle le destin, pourquoi de sa vie souffrait-elle les coups ? Et puis, où était Maman ? Qu’est-ce qu’elle faisait ? Pourquoi elle n’était pas là, comme d’habitude, à la protéger ? Elle voulait savoir où était Maman, ce qu’elle faisait, avec qui elle était. C’était sa Maman. Juste la sienne, sa Maman à elle. Elle ne vivait que pour sa Maman. Peut-être avec lui. Celui qui venait si souvent les voir, délaissant les autres femelles pour passer du temps avec Maman. Mais elle se foutait de lui, maintenant. Elle voulait juste voir Maman. Un grognement lui échappa, traversant ses dents pour venir se perdre entre ses poils sans que personne ne le remarque. Maman…

« -Putain ! Non, mais tu te prends pour qui ? »

L’animal à la crinière de feu s’approcha de la petite boule de poil orange et mauve fushia. Elle ne bougea pas, tout son corps nerveux, tous ses membres prêts à bondir. Pourtant, elle n’aurait pas pu bouger, si elle avait du se défendre. Non. Peut-être ne le comprenait-elle pas, ce qu’il baragouinait ? Maman, pourquoi restait-elle avec lui ? Ce mâle…Elle releva la tête vers le lion qui la fixait, tout proche de son petit corps de jeune lynx. Ses grands yeux naïfs de couleur mauve luisaient d’une lueur inquiète.
Elle ne comprenait pas. Elle voulait juste Maman.

« -Alors, tu réponds ? Tu es qui ? »

La lynx aux jolies couleurs gaies et violettes haussa un sourcil mauve. Gênée, elle recula vers le fond de la cage, avec un grognement interdit. Mais où était Maman ?! Là, devant elle, celui-là, ce monstre de mâle était bien pire que l’autre qui courait après Maman. Il lui faisait peur, sa crinière entourant son visage au museau sauvage. Il releva ses babines, avançant sur ses quatre pattes, dévoilant des dents prêtes à croquer dans la peau fragile de la lynx. Derrière la petite, des barreaux. Elle sentit ses fesses contre le métal froid des barreaux, sa grande queue venant balayer l’air devant elle. MAMAN ! Ses yeux hurlaient de peur, elle était prête à tout pour se défendre. MAMAN ! Sa queue était loin d’être celle d’une lynx normale. Sa poitrine à peine formée, non plus. Elle était bien plus que ça. Le lion aussi. Il parlait, après tout. Mais il rugissait aussi.
La petite lynx s’effondra en pleurs qui l’étouffaient, son petit corps fragile sursautant à chaque pleur. Le Lion n’était pas tendre. Les pleurs ne lui faisaient rien. Il était le chef de la bande, après tout. Elle ne se rappelait même pas comment elle était arrivée là. Elle voulait sa Maman.

Cette bande, c’était celle d’un esclavagiste. Lion, lynx, lionne, tigre, toute sorte d’hommes/animaux dans des cages. Des Terranides.  Attachés, obligés à obéir pour survivre. Comment était-elle arrivée là ? OU ETAIT MAMAN ?! Lui, le Lion, était le chef de la bande. Et on lui obéissait. On lui répondait. On l’aimait. On l’adulait. On lui obéissait comme dans sa meute de Lions. La petite lynx ne comprenait plus rien. Elle ferma les yeux. La patte du Lion s’abattit sur le corps de la petite terranide, son corps tournant sur le sol en un mouvement rapide. Tout son ventre, sa poitrine à peine formée et son intimité était d’un orangé pâle et gai , les poils les recouvrant ressemblant à un doux duvet, alors que le reste de son corps était mauve violacé.

« -On me répond, quand je pose une question. Maintenant…Réponds. »

Elle ne savait pas parler. Innocente, elle ne comprenait pas. Maman était comme elle, une Terranide, mais sa meute ne parlait pas. Ils étaient dans des terres si sauvages avant. Là, le sol était froid, c’était terne. Plus d’herbes, plus de terre, plus de soleil. Un monde inconnu. Un monde dur et cruel. Sans Maman.
Pourquoi avait-il mis une lynx d’à peine 8 années dans la cage d’un Lion mâle dominant ? L’esclavagiste manquait de place, bien sûr. Et elle ? Elle voulait juste sa Maman …  Elle voulait juste se mettre entre ses pattes, elle voulait juste sentir la chaleur du corps de Maman, elle voulait savoir qu’elle était là pour la protéger. Rien de plus.

La douleur dans son corps, les frissons, la violence, le sang et le plaisir de cette douleur. Tout se mélangeait dans ses pensées. De tout cela, elle se rappelait bien sûr. Qui aurait oublié ? Pas elle, en tout cas. Elle ressentait encore les frissons qui parcouraient son corps, elle ressentait toujours la peur, l’angoisse. Jamais elle n’avait été abandonnée par Maman, auparavant. Abandonnée. Seule.


 *

Tout s’était passé si vite. Si vite. Maman s’était éloignée, la petite lynx était partie dans les hautes herbes des Terres sauvages. Puis le noir. Un picotement au niveau de son cou, un picotement désagréable. Le noir. Et le réveil dans cette cage. Elle était jeune, vous savez. Elle avait vécu dans les Terres Sauvages comme une lynx normale, ne parlant pas, vivant sur quatre pattes, chassant, dévorant. Mais tout avait changé avec la bande et l’esclavagiste. Tout.
     Pourquoi Maman était-elle partie avec le mâle, ce jour-là ? Si elle avait été là, rien ne se serait passé comme ça. Elle l’aurait protégée, sauvée. Si Maman avait été là, les esclavagistes n’auraient pas pu l’attraper, l’endormir comme une marchandise, la porter vers un monde nouveau et terrible, la faire devenir un objet sexuel. Attrapée. C’est tellement simple, rapide, la fin de la liberté. Un claquement de doigt, une fléchette dans son cou, et c’était fini pour elle. Après, c’était la cage, le viol, l’apprentissage, les différents maîtres. Les hautes herbes ne l’avaient donc pas protégée. Non. Rapide. Trop rapide.

Tout a changé. La vie…C’est si court, rapide, incompréhensible. Cruel. Elle se réveille. De son sommeil, elle émerge. La mer de cauchemars où elle se noie chaque soir se referme pour le lendemain. Son corps d’adulte est beau, sur cette couchette peu confortable. Elle est si belle. Vous ne trouvez pas ? Elle est allongée sur le flanc. Elle a un corps fin, élancé, sportif, un corps de félin. Elle a des hanches un peu large, un ventre plat et une poitrine bien formée. Son ventre est rose saumon, ce qui paraît un peu irréel. Elle est jeune. Elle a quoi… ? 18/19 ans ? Oui, pas plus. Un museau élancé et de très beaux yeux. Des yeux grands, des yeux pétillants d’une jeunesse inquiète, des yeux mauves qui scrutent tout ce qu’ils voient. Un regard curieux, toujours en train de découvrir, elle découvre le monde jour après jour.  Elle a une longue queue touffue qui devient de plus en plus grosse vers la fin. Une queue qui bat l’air devant elle, qui la protège. Une queue de deux couleurs, le mauve rosé de tout son corps et l’orangé pâle qui recouvre le bout de ses oreilles et de ses pattes. Des oreilles pointues, grises, percées d’innombrables anneaux d’or. Pour parfaire ce corps de lynx, pour montrer qu’elle est humaine, elle a des cheveux brun comme le charbon, à peine ondulés. Son museau ressemble à ses yeux, il est curieux, toujours à l’affut de nouvelles choses. Ses yeux violacés fouinent dans l’espace invisible. Ses cuisses sont celles d’un animal qui court derrière les animaux qu’il chasse, son fessier est rebondi et ferme, toujours celui d’une sportive. Ses pattes supérieures ont la forme de main fines, orangée pâle comme les pattes inférieures qui sont celles d’un lynx habitué à courir dans les landes. La couchette est celle du condamné. Mais cela aussi, s’explique.

Que la vie est cruelle.

Que la vie est rapide.

La lynx était une enfant renfermée. Attrapée si jeune, elle ne parle pas, reste seule dans un coin de sa cage, peureuse devant la meute et pourtant insurgée dès sa jeunesse contre l’ordre établi. Mais quand on ne sait parler, ni lire, quand on est petite et fragile, sans aucune technique de combat, quand on attend toujours sa Maman et qu’on rêve à son pays ancien, que peut-on contre les esclavagistes et les bêtes supérieures… ? C’est bien là, le problème d’une esclave attrapée jeune. Elle ne pourra jamais rien contre l’ordre, habituée et sans connaissance pour se rebeller.

Mais pour se retrouver sur la couche du condamné à mort, c’est que des choses ont changés. Non ?

LA BACHELIERE

<< Voici du romarin, la fleur du souvenir. Souviens-toi, cher ami, de nos amours passés ! Et voici des pensées, Elles en font d’autres venir ! >>

Terra, 14 ans plus tard

« -Et regardez celle-là ! Une petite beauté, une marchandise que vous ne retrouverez pas de sitôt ! Une lynx Terranide au meilleur prix pour vous, chers clients. Tout juste éduquée, elle vous obéira au doigt et à l’œil.»

Le marchand faisait de grands gestes larges, sa voix aigüe résonnait, parlant, parlant toujours, augmentant de volume pour attirer l’attention. Pourquoi résonnait-elle ? Elle résonnait dans la tête d’Ophélie. La lynx. Une lynx terranide des plus communes. Il avait décidé qu’il l’appellerait comme ça. Elle ne parle presque pas. Elle ne comprend pas ce que les gens disent, elle comprend juste les gestes et les ordres de son maître esclavagiste. Elle ne sait pas ce que dit le maître, mais elle obéit. L’esclavagiste est fier de sa marchandise. Elle obéit toujours, sans un mot, sans râler, sans se rebeller. Elle est juste un peu … trop renfermée, un peu trop tremblante dans ses actions, mais il s’en fout. Ses prochains maîtres continueraient à l’éduquer de toute manière.

   Elle avançait sur le devant de l’estrade. A quatre pattes, des chaînes autour de ses membres pour l’empêcher de fuir. Comme la lynx qu’elle était, à quatre pattes, comme un animal. Etait-ce vraiment ce qu’elle était ? L’histoire nous démontrera peut-être l’inverse. En tout cas, ‘étiat comme un simple et ridicule animal qu’on la considérait, comme une marchandise. Elle avait peur. L’esclavagiste le savait. Elle avait peur des chiens et de toute la race canine. Une peur terrible. Un lynx peureux, n’est-ce pas amusant ? Vous ne trouvez pas ? En tout cas, le marchand trouvait cela lamentable, et il avait peur que son prix baisse avec cette peur. Mais après tout, on l‘achetait pour son obéissance, et la meute l’avait très bien éduquée. L’avoir mis dans la cage d’un Lion dominant avait été une très bonne idée. Soit, ça faisait maintenant 14 ans qu’elle était en possession du marchand, certes il ne l’avait pas encore vendu pour une très bonne raison. Elle n’avait pas encore atteint l’âge réglementaire. Il avait donc laissé le soin à la meute de l’élever comme une bonne esclave qu’il vendrait au prix fort. Un esclave, pour revenir à notre départ, qui mourrait de peur face aux canidés. Et il y en avait un, devant l’estrade. Un chien, un vrai chien qui grognait corps et âme.
 
   Elle s’arrêta d’avancer, ses grands yeux mauves s’écarquillant de terreur. Lynx, jolie lynx effrayée, tous ses membres bandés pour se déplacer vitesse éclair derrière son dresseur. Il n’en a que faire de sa peur ! Quel animal pathétique, une belle marchandise certes, mais quelle plaie que cette Terranide. Plus vite il s’en débarrasserait, mieux il se porterait. Il était temps d’en finir avec elle ! Elle était la tristesse incarnée, un mélange entre une morte déprimée et une suicidaire folle. Elle avait l’aura des gens malchanceux, après tout. Et sa manière d’obéir le rendait fou. Elle subissait e regardant avec des yeux à vous pendre tant ils étaient tristes.

Il reprit la parole, donnant un petit coup de bâton sur l’arrière-train de la lynx pour qu’elle avance sur le devant de l’estrade. A coup sûr qu’on allait se l’arracher. Il fallait juste montrer à tout ce beau monde sa capacité de polymorphe.

« -Etes-vous prêt ? » Il jeta un regard à sa marchandise qui tremblait de tous ses membres sous les assauts répétés des grognements du chien. Rah, saleté de lynx ! Fragile, qui plus est ! Mais alors qu’il allait commencer la présentation de la lynx, une voix calme et grave se fit entendre dans l’assemblée.

« -Je la prends, séance tenante, à 100 000 écus. »

La salle se retourne. Qui est-ce fou ? Qui est cet insensé prêt à donner tant d’argent pour une petite lynx certes bien belle, mais basse Terranide ? Une race qu’on pourrait retrouver facilement. Certes, encore, elle paraissait particulière, un peu extérieur à elle-même, terriblement suspecte par ses yeux luisant d’éclairs sauvages. C’était une fortune pour une pierre brute, pas même du marbre mais du gravier. Qui est-il, donc ?

C’est un homme aux longs cheveux blancs, à la barbe de trois jours grisâtre, au regard bleuté légèrement triste. Ses sourcils encore bruns sont froncés dans une expression sévère. Son habit est celui d’un noble, le tissu paraissant fin et bien tissé. Il effraie les autres potentiels acheteurs qui de toute manière ne compte pas mettre autant d’écus pour une simple terranide. Tous se jettent des regards amusés, étonnés, intéressés. Le vendeur hausse toujours un sourcil curieux. Un sourire ironique se dessina sur ses lèvres charnues et il se mit à rire grassement, faisant reculer l’esclave tremblante.  Il fronça ses sourcils d’un air qu’il voulait menaçant.

« - Répétez-moi cela, inconnu ! Les avez-vous, les 100 000 écus, en pièces clinquantes ? Sinon, retournez là d’où vous venez ! »

Le grand homme ferme ses yeux lentement, laissant échapper un douloureux soupir qui parait crever ses poumons. Il s’avance, le peuple recule sur son passage. Ses bottes s’abattent sur le sol poussiéreux, relevant le linceul blanc de poussière autour de lui. Son regard est encore plus froid, et il passe une main à sa taille, sortant de son fourreau une longue épée. Ophélie, la lynx, recule encore vers le fond de l’estrade, effrayée par l’éclat lumineux qui se reflète sur la lame. L’homme pose l’arme sur l’estrade sale, jetant un regard autoritaire au marchand. Sa main s’ouvre pour laisser le marchand attraper l’arme. L’esclavagiste avait eu deux réactions simultanées. La peur que l’homme devienne violent, puis la curiosité face à cette arme qui paraissait valoir cher, la lame étant si bien taillée que même un imbécile comme le marchand pouvait comprendre la valeur de l’épée.

« - Prends cette arme comme caution. Elle vaut à elle seule une petite fortune. Je t’amènerai demain la somme entière, si tu me donnes la Terranide aujourd’hui. Je ne pense pas que tu trouveras une offre pareille, marchand. »

Le marchand paraît être d’accord avec cette assertion. Il aura beaucoup de mal à trouver un tel pigeon, prêt à donner autant pour une Terranide aussi ridicule qu’Ophélie. Le marchand tape dans ses mains et se tourne vers la jeune femme en chaînes. La vente est terminée, l’arme qu’il tient dans ses mains l’a conquis. Elle est vendue.

« - Venez dans l’arrière-boutique, Seigneur. La vente reprend dans quelques minutes, messieurs dames, avec une Terranide très particulière puisque ... »

Dans la tête d’Ophélie, les paroles ne sont plus légions, elles disparaissent au fur et à mesure qu’elles entrent dans ses oreilles. Ses grands yeux violets ne sont plus curieux. Seule la peur de tomber dans de mauvaises mains lui fait fixer cet homme aux cheveux blancs. Mais s’il s’agit d’une bonne âme, il y aurait aussi l’occasion de changer sa vie. Et ce n’était pas négligeable, ni négociable. C’est son futur, c’est sa raison de vivre, être l’esclave d’un homme puis d’un autre si le premier doit mourir, et ce indéfiniment. Et, si ce statut la rebutait, c’était par son manque de liberté. Comment allait-elle retrouver Maman, se elle ne pouvait jamais la chercher librement. Elle vivait pour Maman. Que dire de plus ? Elle se trouve lache de ne pas essayer de partir, loin, très loin. Mais le courage, ce n’est pas sauter dans la gueule du loup. L’homme aux cheveux blancs rejoint l’arrière-boutique, où la lynx et l’esclavagiste attendent patiemment.

« - Alors marchand ? Donne-moi le nom de cette terranide, et tu trouveras demain à ta porte les 100 000 écus que je t’ai promis. Je n’ai qu’une parole si tu tiens la tienne.
- Elle s’appelle Ophélie, Seigneur. Elle est obéissante et ne se rebellera surement pas !
- Quel âge a-t-elle ? A-t-elle des problèmes physiques ? Des peurs ? Des particularités ? » Cela pouvait sembler pour le peu intriguant que l’homme aux cheveux blancs pose toutes ses questions après avoir presque acheté la lynx. Mais vous devez savoir des choses sur lui. Sinon, l’histoire vous paraîtra impossible, extrêmement tirée par les cheveux, et totalement fictive, alors que la réalité s’imprime par ces lignes.

Citer
L’image est déjà utilisée par … moi-même.Vous êtes Cléric De Pharasma. Vous êtes riche, froid et terriblement seul. Vous avez bien 45 ans, vous êtes célibataire et énuque. Aussi, oui. Votre caractère est difficile à définir. Ce n’est pas important. Ce qui nous importe, c’est votre pouvoir. Vous êtes un homme unique. Cléric, vous avez un pouvoir terrible. Vous voyez non pas le passé ou l’avenir, mais la vie entière. Chaque personne qui entre dans votre champ de vision déroule devant vous sa vie toute entière de sa naissance à sa mort. Cela vous rend très particulier. Vous pouvez savoir si la personne que vous avez devant les yeux va vous faire du mal ou pas et changer le futur. Vous avez hérité de ce pouvoir à votre naissance. Cependant, le côté négatif est bien à prendre en compte. Vous n’avez pas le choix de savoir si vous usez ou n’usez pas de votre pouvoir. Vous êtes obligés par votre nature à voir la mort des gens, leur nuit endiablées. Mais une fois par personne, je rassure. Sous forme d’images, de photos qui se suivent. Vous voyez, mais n’entendez pas. Vous ne pouvez donc pas non plus deviner les paroles de vos interlocuteurs, mais vous connaissez leurs actions, leurs réactions. Vous, Cléric de Pharasma n’avait jamais vraiment accepté ce pouvoir handicapant de clairvoyance qui vous annonce votre futur. Il est tout écrit par votre pouvoir, ne vous laissant jamais de surprise…Jusqu’à ce soir. C’est la raison pour laquelle vous donnez autant d’argent pour ce Lynx. Son aura, son pouvoir sont tels que vous ne pouvez pas voir son futur. Un voile brumeux. Il vous faut cette enfant. Alors, que vous savez tout de tout le monde, elle vous offre la première résistance à votre pouvoir d’oracle.

Revenons.

Le marchand parait réfléchir un instant, passant sa main poisseuse sur son double menton, fronçant ses sourcils gras avec une moue mal aimable. Il hocha doucement la tête de gauche à droite, plissant ses petits yeux noirs d’un air hypocrite. Il plaça son doigt boudiné sur le haut de la tête du lynx et prononça d’une voix mielleuse :

« - Elle a 18 ans tout pile, Seigneurs. Elle n’est plus vierge, malheureusement … Elle a peur des canidés et ne sait ni lire ni écrire. Mais c’est pas ce que vous cherchez chez une esclave, hein ? » Il eut un clin d’œil appuyé avec un large rire qui fit frissonner Ophélie. Cléric lâcha un lourd soupir devant tant de bêtises et lança un sourire qu’il voulait amical à la jeune lynx, comme un secret entre eux deux sur l’idiotie du vendeur. Ophélie évita le regard bleuté de son maître. « En tout cas, Seigneur, elle est dans une santé physique parfaite ! Et elle est très endurante ! » Un nouveau éclat de rire éraillé s’échappa de la gorge du marchand, son ventre se balançant de gauche à droite alors qu’il y posait ses mains comme pour en tâter la graisse. Il avait l’allure du paysan et la panse du bourgeois. Après tout, c’était un marchand.

Cléric hocha de nouveau son visage aux traits aiguisés et s’accroupit pour faire face à l’esclave assise à même le sol. Ophélie releva ses yeux mauves vers lui, le sondant, perdant son esprit dans les iris bleus qui la dévisageaient. L’oracle espérait en la fixant ainsi découvrir sa vie, mais de nouveau, son pouvoir failli. Il poussa un léger soupir, l’air s’expirant de ses poumons venant chatouiller le visage de sa nouvelle acquisition. Ophélie entrouvrit ses lèvres roses pour essayer de dire quelque chose, mais elle n’arriva à prononcer que deux syllabes.
« - Maman ? » Sa voix était d’une timidité à faire fondre n’importe quel barbare du Nord. L’oracle fronça un peu ses sourcils bruns, jetant un regard de travers au marchand qui s’empressa de lui expliquer que la jeune femme ne savait dire que cet unique mot.

« -Ce n’est pas bien grave. Je lui apprendrai tout ce qu’il lui faut savoir. Bien marchand, tu auras demain l’argent. Rends-moi l’épée, veux-tu ? Tu as bien confiance en moi ? » Cléric connaît déjà la réponse. L’homme va lui rendre l’arme, ayant pleine confiance en lui. Et le lendemain, il haïrait cet inconnu qui lui avait volé son bien, une esclave qui aurait pu rapporter tant et tant ! Cléric pouvait remercier son don, sur ce coup-là. L’idée de voler le marchand ne lui était pas venue … Mais il savait aussi que le marchand retrouverait Ophélie un jour. Il le voyait en une image, tenant la pauvre lynx entre ses gros bras graisseux, la petite attachée à des chaines ... Mais le futur pouvait changer, ce n'était qu'une image après tout.

*

« -Alors tu as bien compris, Ophélie ? Ophélie … Regarde-moi, bon sang ! »

La lynx qui se tenait debout sur ses pattes arrière tourna son regard enjoué vers Cléric qui était assis dans un grand fauteuil rouge, une main posée sur son menton rasé de frais, l’autre ballante sur le côté du fauteuil. Il sourit amusé face au regard contrit de sa protégée. Elle hocha la tête et sentit le rouge monter à ses joues. Cela faisait maintenant un an qu’elle était avec lui, sa petite protégée qu’il avait élevé comme une enfant, lui apprenant les bonnes manières et la parole, l’écriture et la lecture. Il ne la considérait pas comme une esclave, c’était un fait très clair. Il la considérait comme une fille. Et tout ça parce qu’elle était la seule à ne pas avoir de futur, ni de passé, la seule à ne pas exister au pouvoir de l’oracle. Cléric lui fit signe de s’approcher de lui et Ophélie obtempéra.

« -Quand je mourrai, tu ne seras pas libre Ophélie. Je ne t’ai malheureusement pas acheté et il te faudra te battre pour avoir cette liberté. Est-ce que tu saisis bien ?
-Oui, père. Pourrais-je me battre pour retrouver Maman, aussi ? »

Elle a une voix d’enfant qui cherche encore ses mots. Elle n’est jamais sûre d’avoir l’autorisation de parler et referme ses lèvres précipitamment lançant un regard timide à Cléric. Le quarantenaire laissa s’échapper un soupir d’entre ses dents serrés. Elle ne pensait qu’à sa mère. Il ne pouvait pas lui dire qu’elle était morte, il n’en savait rien après tout. Mais l’obsession était quelque peu agaçante. Il lui parlait de sa mort et elle … ? Elle se disait qu’elle aurait enfin la liberté de chercher sa Maman librement. Il ne pouvait pas l’en blâmer, mais Cléric s’était attachée à cette enfant curieuse, timide, rusée et confiante. Elle était si gamine … ! 19 ans et pourtant on avait l’impression qu’elle agissait comme une chatonne qui découvre son monde. Après tout,, c’était bien ça !

« -Tu verras que tu n’auras pas le temps tout de suite de t’occuper de ta mère. Rappelle-toi que le marchand me recherche pour reprendre son bien. Allez, ma fille assis-toi, je vais te raconter une histoire. »

Ophélie eut un grand sourire et posa ses fesses sur un coussin par terre, près du feu. Cléric avait fait des recherches sur son peuple pour apprendre qu’elle était plus qu’une lynx terranide… Il lui semblait que d’après ses nombreux libres, le peuple étaient des descendants des chats sauvages d’Afrique, plus grand sans doute. Et même … !  Il avait lu bien plus ! Il semblerait que cette espèces soient celles des Chats d’Egypte, ceux qu’on adoraient pour leur ressemblance aux Dieux… Il avait donc habillé Ophélie comme une ancienne danseuse Egyptienne, avec des voiles, des bijoux d’Or. Il était riche et passait les petits plaisirs de sa protégée avec un grand plaisir. Puis, elle était si belle et désirable, habillée comme ça, telle une courtisane. Puis, elle méritait des petits cadeaux. Sa capacité à apprendre avait étonné le noble oracle. Il la chérissait en un an comme si elle avait été sa fille depuis 19 années.

« -T’ai-je déjà raconté l’histoire du Maître des Catacombes ?
-Non, père ! Dites donc ! Etait-il beau ? Méchant ? Ne me faites pas languir !
-Imagine-toi…Un homme jeune. Brun, avec de longues cernes. Tu le vois ?
-Il n’est pas beau … » Elle était directe, tout comme une enfant.
« -Attends ! Il avait avec lui une pelle et tu sais ce qu’il faisait naître de ses mains ?
-Non ?

-Des arcs-en-ciel ! Il était beau, je te promets, comme un jeune premier fatigué de sa nuit de Noce. Un peu bougon, peut-être. Il est immortel, je crois. Et il était le Maître des Morts-Vivants, des Catacombes de Morte-Dame. Il y régnait comme un servant, aimant à aider ses chers morts. Et en même temps sais-tu ce que j’ai vu dans son esprit ?
-Comment le pourrais-je ? »
[/b] Elle lui tira la langue, gentiment, posant sa tête dans la paume de ses deux mains, les coudes calés sur le haut de ses genoux. Cléric fit la moue une seconde avant de se lever et d’aller chercher un balai qui trainait non loin d’eux, dans la grande pièce éclairée par le foyer brulant. Il positionna le balai comme s’il s’agissait d’une arme.
« -Imagine toi qu’il s’agit d’une pelle. Et je l’ai vu se battre avec cette pelle qu’il jetait et qui revenait vers lui avec des ailes, crachant parfois des arcs-en-ciel. Il se battait contre des colombes, ou contre des super-héros, parfois se mettant à tournoyer dans le ciel en jetant des cris aux sonorités bizarres ! Et même … » Il baissa le ton, s’accroupissant devant son élève comme pour lui faire une confidence. « Sur une image, il avait des tentacules qui sortaient de son costume noir. Et il mange des morts, pour se régénérer...
-C’est un monstre cet homme, alors, Père ? Est-ce un homme comme les esclavagistes, faut-il le punir ?
-Tout dépendra de son attitude devant toi, Ophélie. Regarde-moi dans les yeux. » Il prit le menton de sa protégée entre ses doigts pour que ses yeux bleus fixent ceux d’Ophélie. L’air de son visage était des plus sérieux et il fronça les sourcils. « Il ne faut pas que tu juges les gens trop vite, Ophélie. Prends toujours le temps d’accorder ta confiance, d’accord ? Tu ne le sais pas encore, mais je suis sûr que tu es précieuse. Nous le découvrirons, ensemble, mon enfant.
-Père, pourquoi parliez-vous de mourir ? Vous n’êtes pas comme le Maître des Catacombes, vous n’êtes pas immortel ? Pourtant, vous êtes bien meilleurs que lui ! »
[/b]Sa parole enfantine laissait s’échapper une once de peur. Si jamais son protecteur venait à mourir, elle se retrouverait de nouveau seule ? Ophélie ne pouvait supporter d’être seule, sans personne pour prendre soin d’elle et lui montrer où aller, comment faire. Elle était d’une timidité sans précédent, maladroite comme deux éléphants dans un magasin de porcelaine et tellement naïve…

"-Ma fille, tout être humain est mortel. Mais je veillerai toujours sur toi.
-Je ne veux pas que vous mourriez ! Je ne veux pas me retrouver seule, Père...Qui prendra soin de moi, si je suis seule ?" Elle ne s'apercevait pas combien c'était égoïste, elle pensait à voix haute. Cléric se releva, détournant son regard bleu qui s'embuait un peu. Il posa son regard sur le foyer où un feu réchauffait le corps à moitié nu de sa fille adoptive. Cette enfant était devenu tant de choses en quelques mois...

"-Père, répondez-moi. Vous ne me laisserez pas ? Depuis que vous m'avez adopté, le passé et l'avenir semble exister, la vie semble avoir une accroche sur moi. Avant, ce n'était pas comme ça. Puis, irez-vous si vous mourrez ? De toute manière, vous n'avez pas le droit de partir ni de me laisser. N'est-ce pas ?
-Ophélie, ne soit pas bête. On ne choisit pas la mort, ma fille. Allez, viens dans mes bras et ne parlons plus de choses tristes..." Il ouvrit ses bras de père, alors que la lynx venait s'y blottir lâchant un sanglot précautionneux, un sanglot d'une enfant fatiguée. Elle posa sa tête sur le haut du torse de son protecteur, passa sa main derrière le cou de l'homme alors que Cléric l'entourait comme s'il la retrouvait. Pour Ophélie, penser qu'il pourrait disparaître était en soi une torture. Il était tout pour elle.

Mais contre son propre futur, l'oracle ne pouvait rien faire. Seulement caresser les cheveux de son enfant et garder le silence. Il aurait voulu lui faire comprendre qu'elle était bien plus qu'une simple terranide. Mais lui-même ne savait pas vraiment ce qu'elle était. Elle devrait le découvrir seule.

*

"-Père ..? Père...Réveillez-vous ! Père s'il vous plaît ! Vous m'aviez promis...Père ! Répondez..."

Il n'est plus qu'un corps, abandonné aux désagrément du temps. Son esprit est gardé par les limbes du ciel, il n'a plus rien à craindre. Cléric est parti. Il laisse seule Ophélie, démunie, ne sachant pas comment affronter la vie, cette vie si rapide, si cruelle, si bizarre. Elle comprend et fuit. Elle ne veut pas rester auprès du corps, elle ne veut pas pleurer, elle ne veut pas crier, elle ne veut plus comprendre, elle ne veut plus parler, ni croire en quelqu'un. Pourquoi la laisse-t-il ? Elle fuit, elle court en dehors de la maison, comme si elle l'avait tué, comme si c'était sa faute. Lui qui a tout fait pour elle, l'a habillée, l'a éduquée, lui a appris à se battre, à lire, à écrire, à penser ... Abandonné sur son linceul. Elle a peur, c'est vrai, elle court, les larmes menaçant de couler le long de son museau.

Il ne pouvait pas lire ton futur. Tu es tellement plus qu'une simple enfant. Dans son coeur, Ophélie sent le sang qui afflue tant et plus qu'elle croit qu'il va exploser, la tristesse l'oblige à laisser ses yeux épancher la douleur par les pleurs. Elle ne voit plus rien tant elle pleure, elle n'entend plus rien tant elle crie, elle ne sent plus rien tant la douleur de cette perte paralyse son coeur et son cerveau. Elle trébuche ou elle se jette dans l'eau. Seule elle le sait. Elle ne sait pas nager, elle pleure, mais ne crie plus.

Elle se laisse couler. Ses yeux s'écarquillent, une bulle d'air éclate un peu en dessus d'elle, elle tombe, elle coule, elle expire tout cet air qui la sépare de son Père. Et quand ses yeux se ferment, quand le noir se fait, quand ses muscles ne répondent plus, quand son cerveau la quitte ... Elle devient ce qu'elle a toujours été, ce qu'elle devait être.

Un Fantôme. Oui, vous avez bien lu. Qui est-elle ? Un fantôme. Pourquoi ...? Laissons les Dieux Egyptiens nous lire la stèle :

"Shesmetet, Déesse de la magie, Mère de tous les Défunts reviendra un jour. Sous la forme d'un animal au corps humain, elle reviendra réincarnée dans une jeune femme pure qui par tristesse se laissera aller à perdre sa vie. Cette femme deviendra un fantôme et la Déesse des Morts. Elle est désignée depuis des siècles, elle est née sans le savoir sur Terre ... "

Ophélie, tu es une Déesse. Oui, cela parait abrupte, mais ... Shesmetet s'est réincarnée en toi pour te laisser ses pouvoirs, ses fonctions. Malgré ton suicide, tu vis de nouveau. Fantôme palpable, tu n'en restes pas moins une esclave recherchée maintenant...pour le meurtre de ton maître.


L'INSURGEE.

<< Qu’il soit le bienvenu ! Le destin vers toi le ramène, De ta douleur la coupe est pleine ! Du crime il portera la peine ! Que m’importe qui le ramène, Qu’il soit le bienvenu ! >>
 
Ils l'ont attrapée. Ils l'ont attachée. Elle a tué maître ? Faux. Et malgré le fait qu'elle soit devenue une Déesse, ses pouvoirs ne sont pas bien utiles. Elle n'est qu'une esclave pour eux. Une esclave des plus dangereuses qui plus est ! Vous pensez bien qu'elle s'est révoltée, la Déesse. Sortir de l'Olympe pour retourner sur Terra et tout ça pour se faire attraper comme une vulgaire marchandise ! Terrible choc. Elle a essayé de leur faire peur en disant qu'elle était une Déesse...Égyptienne. Ils l'ont crus folles, qui plus est ! Pauvre Ophélie.

Elle s'est défendue, griffes et crocs. Retourner au rang d'esclave ? Non, non, elle ne veut pas. Elle ne tombera jamais sur un autre Cléric. Il n'avait pas tort, elle aurait du faire attention ... Ophélie s'est fait enfermée. pas même en cage, non...En prison. Ils vont la tuer, l'exécuter pour en faire un exemple. Une esclave qui désobéit, qui tue même si ce n'est pas son vrai maître, qui se bat et essaie de garder sa liberté et qui est folle...Personne n'en veut plus, mais surtout, ça sera un martyr. Comme une criminelle, on va la pendre sur la place publique. Ils vont avoir une bonne surprise, tiens. Elle dort.

Sur sa couche de condamnée à mort. Vous savez tout, ou presque. Continuons plus encore.

Elle a disparu quelques secondes après avoir senti son dernière souffle s'échapper de son corps de fantôme. Elle a souffert, mais elle n'est pas morte. Et elle a décidée de jouer à l'insurgée. Elle cherche libérer tous les esclaves. Comme une enfant qui veut faire sa loi, elle libère les esclaves en essayant de ne pas se faire attraper, elle se bat contre l'esclavagisme. Elle essaie aussi qu'on la prenne au sérieux quand à son statut de Déesse. Elle a peu de temples, peu de fidèles. Mais tant pis, elle est devenue immortelle, et elle veut exercer sa mission, garder les morts sages. Son caractère n'a pas changé, vous pouvez vous en douter, mais maintenant, elle se sent mieux. Son père avait raison. Elle n'était pas n'importe qui.

Elle cherche sa Maman, aussi. Toujours. Elle ne sait pas si elle la retrouvera. Mais elle cherche. En tout cas, ne vous étonnez pas si vous la retrouvez chez un marchand d'esclave. Elle n'est pas la plus futée des Déesses ... Trop naïve, trop faible, trop fragile pour ne pas avoir confiance, ou pour se battre, même. Mais elle reste une Déesse. Une mercenaire Déesse qui parcourt Terra et parfois la Terre pour libérer les oppressés.

LE RESUME

<< And in the naked light I saw, Ten thousand people, maybe more. People talking without speaking, People hearing without listening, People writing songs that voices never share. And no one deared, Disturb the sound of silence. >>


Nom :
Shesmetet

Prénom :
Ophélie

Surnom :
La Mère, La Défunte, La Fantomatique, L’Eternité.
 
Race :
Déesse des morts, Mère des morts-vivants.

Etat :
Fantôme ayant une forme palpable.

Age :
19 ans en apparence. Elle doit être bien plus vieille mais on a arrêté de compter à son suicide. Puis, puisqu’elle est la réincarnation d’une déesse Egyptienne …

Statut :
Mercenaire. Elle garde parfois secret le fait qu’elle soit une Déesse.

Buts :
Retrouver sa Mère, rendre la liberté aux esclaves et libérer Terra de tous « les méchants hommes » selon ses termes. Et reprendre sa propre liberté, aussi.

Fonctions :
En tant que Déesse elle surveille les âmes mortes qui voudraient faire des mauvais tours. Elle aide les morts-vivants qui ont besoin d’aide, les arrête s’ils font trop de dégâts. Elle ne peut pas répandre la mort parce que ça lui prend mais dans un élan de bonté peut retirer de la Mort. Elle a son royaume des Morts, puisqu’elle en est la déesse. Elle ne tue pas, mais peut enfermer dans son royaume si vous l’énervez trop. Dernière chose, en tant que nouvelle immortelle et représentation de la mort, mère des défunts, elle peut comprendre si vous êtes immortels ou pas et garde une emprise sur les immortels.
Lieu de Vie :
Terra où elle est née, morte et a revit. Cependant, depuis peu, elle s’est aperçu qu’elle avait un temple en Egypte où on croyait encore en son existence. Elle a donc découvert la Terre, mais son physique ne l’aide pas à venir souvent, si ce n’est pour punir des  gens qu’elle a repéré et qui sont une honte à son avis de Déesse un peu trop niaise. Elle y vient aussi quand des morts-Vivants, ou des immortels font trop de bêtises, (les méchants)…Elle vit aussi dans son Royaume des Morts.

Pouvoirs
: - Elle n'est pas assez connu, pas assez priée, pas assez vieille pour avoir ce pouvoir, il est une capacité pas encore débloquée.Disparaître en poussière et en fumée, comme le fantôme quelle est. Elle devient donc invisible, intouchable mais ne peut rien faire, ni un bruit, ni toucher les personnes. Cet état peut juste lui servir à disparaître à la vue des ennemis et ne fonctionne qu’un temps imparti : Une petite heure maximum si elle n’est pas fatigué. Sinon, dans un état de fatigue moyen une dizaine de minutes. Et en cas de fin de combat et de derniers recours … Pas plus de cinq minutes.
-Magie blanche et égyptienne puisqu’elle est une descendante de la Déesse de la Magie. Cela comporte une magie qui peut lui faire invoquer les tempêtes de sables.
-Elle n’est pas immortelle, elle peut mourir en combat mais rappelons qu’elle est d’abord une fantôme. Mourant entre vos bras, elle revivra le lendemain. Elle n’est pas imbattable, loin de là.
-Féline, ses armes sont celles d’une enfant de la terre ayant vécu chez un oracle. Son intelligence, sa ruse, sa beauté, ses griffes, sa rapidité, sa souplesse, ses crocs et ses armes. Des glaives un peu vieux, mais solides qu’elle ne manie pas encore bien mais qu’elle s’applique à garder auprès d’elle.

Orientation Sexuelle :
Hétérosexuelle jusqu’aux dernières nouvelles. Mais tout peut changer.

Expérience Sexuelle :
Un peu Expérimentée puisqu’ancienne esclave d’un oracle énuque et mercenaire farouche. Pourtant, après avoir parcouru Terra quelques fois … avouons qu’elle a eu l’occasion d’avoir maintes expériences sympathiques, et elle sait des petits secrets de femme pour plaire et faire plaisir.

Dominante ou Dominée ?
De très loin une Dominée. Peut-être par son ancien statut d’esclave.

Particularités :
Ophélie parle peu, timide et discrète. Et ce malgré le fait qu’elle soit une Déesse. L’un n’empêche pas l’autre.
Elle est d’une politesse sans égale, des restes de son statut d’esclave, toujours.
Elle a bien sûr un temple sur l’Olympe.
Elle danse la danse du ventre et autres spécialités égyptienne. Ouais, d’abord..


Elle a une seconde apparence qu'elle utilise que peu souvent, son apparence divine. Elle peut l'utiliser quand cela lui prend. C'est l'ancienne apparence de la vraie Shesmetet. Quand l'utilise-t-elle ? Heeeeeu. Quand elle doit réellement prouver qu'elle est l'ancienne Shesmetet. Ou qu'on lui demande.


Double-Compte de Lollipop.

Et merci à Try' pour sa participation inattendue ! Non, il ne l'a pas écrit, mais il a m'a inspiré ... ♥

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