Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Ulrik

Pages: [1]
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One Shot / Prostitute Beach [PV]
« le: lundi 16 février 2015, 13:37:24 »
La Terre... Un monde technologiquement en arrière, où il n’y avait même pas de spatioport officiel, et où la population locale en était encore à ses balbutiements dans la conquête spatiale. Ils avaient atteint leur satellite naturel, mais n’étaient pas encore sortis de leur système solaire, se contentant d’envoyer des sondes et des drones dans l’espace. Se poser dans ce monde n’était pas trop compliqué, et ce même si Ulrik savait que, même en étant technologiquement une naine, la Terre avait acquis une grande importance au sein de l’Univers. Il entendait fréquemment parler de la planète bleue, et savait que bien des conquérants voulaient l’asservir, ou la réduire en bouillie. Cependant, Ulrik n’était pas venu ici pour accomplir une quelconque mission... En fait, il était en vacances. Il avait emprunté un Portail depuis la Base Spatiale pour rejoindre des zones sécurisées à Seikusu, et se promenait le long des rues de la ville. C’était ici qu’il s’était, jadis, tapé une superbe pute, et les talents de cette salope en latex l’avaient plutôt bien marqué, si tant est que, maintenant, il en cherchait d’autres... Ou peut-être elle, mais il ignorait où elle était. Il avait trouvé cette pute, Lulu, dans un métro sordide, abandonné, et, non seulement il ignorait comment y retourner, mais il se disait aussi que, si cette curieuse nana vivait toujours là-dedans, elle était probablement morte à l’heure qu’il est... Sentimental, Ulrik ne voulait pas briser ces souvenirs joyeux de cette pute par celle d’une femme qui s’était ouverte les veines, et bouffée à moitié par les rats.

Seikusu proposait moult activités sexuelles, allant de cafés soft où on pouvait avoir des massages de l’oreille et du visage, à des activités plus hard, là encore dans d’autres cafés plus discrets. L’offre légale interdisait la pénétration sexuelle, mais tout le reste était possible : branlette espagnole, masturbation, fellation... Il n’était pas difficile de trouver, dans le Quartier de la Toussaint, des restaurants où, pour un supplément affiché sur la carte, une serveuse vous faisait une fellation pendant le repas. Impossible de les voir à l’œuvre, car d’épais rideaux recouvraient la table. Le sexe était omniprésent, pour peu qu’on daigne s’intéresser aux bonnes enseignes, mais ce n’était pas de ça qu’Ulrik avait envie. Ce qu’il voulait, c’était satisfaire ses hormones, ses plus basses pulsions, en trouvant une bonne petite pute à défoncer de part en part.

C’est ainsi qu’il se retrouvait dans certaines zones assez isolées de la Toussaint, où des putes en nylon et en latex se dandinaient ici et là, généralement sous le regard d’un mac’. Certaines étaient des mineures peinant à peine à dissimuler leur âge, et d’autres étaient défoncées par la drogue... Des putes venant d’autres contrées du monde, et d’autres étaient plus souriantes. L’une, avec de longs gants en latex, une belle Japonaise avec une longue chevelure noire, caressa le torse d’Ulrik, en lui souriant tendrement.

« Tu veux tirer ton coup, beau mec ? »

Il la regarda, hésita un peu, puis la repoussa légèrement. Non... Pas elle.

*Autre chose, autre chose... Allez, je vais bien finir par trouver celle sur qui je vais craquer...*

Une érection commençant à déformer son pantalon, Ulrik s’engagea dans une ruelle étroite...

...Pour voir LA perle rare, l'attendant comme si elle n'était née que pour le voir.

2
Le Spatioport / Battlefront [Arcadis]
« le: samedi 24 janvier 2015, 02:10:46 »
Kerÿll n’était pas un homme comme les autres. Ce redoutable homme d’affaires était l’un des hommes à la tête du Consortium de Zynn, un important empire commercial regroupant de multiples systèmes stellaires qui étaient sous le contrôle du Consortium. Le Consortium de Zynn existait depuis maintenant plusieurs siècles, et avait racheté bon nombre de petites colonies dans des systèmes éloignés, afin de les exploiter à fond. Le Consortium disposait de technologies avancées lui permettant de terraformer beaucoup de planètes, et, de base, c’était ainsi que Zynn Ier avait lancé son entreprise, sur la base de recherches avancées en manière de terraformation de planètes. Beaucoup de systèmes et de gouvernements avaient ainsi fait appel à ses services pour terraformer leurs mondes, notamment pour lutter contre la pollution. Le Consortium s’était fait une véritable manne d’or grâce à ce système, et avait su avec brio se sortir indemne des procès intentés lorsque des empoisonnements étaient détectés malencontreusement sur certaines planètes... Un sol contaminé amenant la végétation à pourrir quelques années après sa formation, une eau trop forte en calcaire... Les incidents techniques étaient nombreux, et le meilleur moyen pour les purifier était de continuer à entretenir les usines de Zynn.

Avec le temps, le Consortium avait développé son activité, réunissant assez de capital pour acheter soi-même des planètes désertiques, et ainsi les terraformer, puis les peupler. Ils avaient ainsi construit des usines dans des planètes volcaniques, se nourrissant de l’énergie volcanique, vendant ainsi des ressources énergétiques. Ils avaient créé des stations spatiales faisant office de relais et de carburants pour bon nombre de vaisseaux-cargos. Ils avaient construit des usines d’armement, et avaient fini par développer leur activité. Le Consortium de Zynn était aujourd’hui une puissance montante, et qui était en affaires avec l’Empire de Gordan... Ce qui expliquait pourquoi Ulrik marchait le long des quais de la Base Spatiale, en se dirigeant vers le quai où se trouvait un vaisseau, le Midnight Rose.

*Je crois que c’est par là...*

Retourner à l’Empire de Gordan ne tentait nullement Ulrik, vu son passé douloureux avec l’Empire... Néanmoins, nécessité faisait loi, et Ulrik n’avait plus de liquidités. Il avait besoin d’argent, et avait donc accepté cette mission. Kerÿll était chargé du pôle armement du Consortium de Zynn. Geissui, ainsi, était, outre un homme d’affaires, un militaire, qui avait mené de multiples campagnes contre les Orks. Le Consortium avait développé sur une planète un nouveau prototype d’armure, et, ce faisant, de soldats, les Z-Soldiers. Le Z-Soldier disposait d’une armure spéciale, la Z-Armor, alimentée par une batterie énergétique spéciale, qui permettait à l’armure de balancer des décharges d’énergie, ainsi que de renforcer les performances du soldat. Il pouvait ainsi aller extrêmement vite, faire des bonds prodigieux, et se battre très bien. Ils disposaient d’une armure faite en corail et en cristal, très résistante.

Zynn avait réussi à vendre auprès de Gordan de nombreux stocks d’armures, et ils envoyaient ces dernières par le biais de plusieurs vaisseaux. Le Midnight Rose en avait une centaine à livrer, mais, vu l’importance de la cargaison, Ulrik avait été envoyé comme assistant et comme garde du corps, les hommes habituels du Consortium de Zynn n’étant plus là pour s’en occuper.

Ulrik marchait donc dans les couloirs, voyant de multiples hangars, et s’arrêta à l’un d’entre eux, apercevant le fameux vaisseau. C’était un transporteur léger faisant moins de 40 mètres, ne pouvant abriter qu’un petit équipage, et disposant d’une soute de 120 tonnes... Chaque Z-Armor faisant environ une tonne, le vaisseau n’était pas surchargé. L’homme s’avança lentement. Il portait un débardeur blanc avec un pantalon noir, et chercha l’entrée du vaisseau, ou la présence du pilote.

Il ignorait alors que le capitaine du vaisseau était une sublime bombe sexuelle...

3
Base Spatiale / Dead Planet [Niki]
« le: vendredi 18 avril 2014, 02:22:24 »

Le vaisseau dérivait lentement, n’émettant aucun signal électronique, pas même un message d’avertissement. Il dérivait au large, ses ultimes réserves d’oxygène étant en train de faiblir, et abritait un homme qui était en manque d’oxygène, et qui gisait, inerte, sur le sol.

Exon-Prime était le nom donné par une firme transplanétaire à la lune d’une géante gazeuse, Exon. C’était un satellite artificiel hérissé de montagnes gigantesques, certaines faisant plus de 15 kilomètres de haut. Un paysage inhospitalier, sans atmosphère, mais qui, d’après les sondes spatiales de la Compagnie Altheus-Space Inc., abritaient des gisements d’un précieux minerai, l’oxydium, qui était utilisé par de nombreux vaisseaux comme carburant spatial. La Compagnie s’était empressée de déposer des brevets pour s’assurer d’avoir un monopole d’exploitation sur Exon-Prime, et y avait envoyé des colons. Une base avait été créée, et les extractions avaient pu débuter. La Compagnie Altheus avait été satisfaite, car les premiers rapports des colons étaient plutôt positifs : de l’oxydium comme s’il en pleuvait, toute une véritable chiée. De plus, Exon-Prime était éloignée des grandes routes d’astronavigation, et donc des pirates potentiels. Altheus se frottait les mains, mais la Compagnie avait pour problème qu’elle laissait fort peu de place à la distraction. L’alcool et les drogues étaient par exemple prohibés, et les salaires étaient plutôt minces.

Par conséquent, les colonies d’Altheus étaient souvent des endroits propices à la contrebande, et c’était dans ce cadre qu’Ulrik, votre fidèle serviteur, était intervenu. Il avait rejoint une organisation spécialisée dans la contrebande, et, depuis la Base Spatiale, recevait différents contrats l’emmenant ici et là, d’un bout à l’autre de la galaxie, afin de livrer des marchandises illégales. Pour Exon-Prime, il s’agissait juste de déposer des caisses d’alcool et des revues de livres érotiques tridimensionnels aux colons. Exon-prime disposait de quelques satellites et d’une tour de communication, mais pas de détecteurs militaires, et il était donc facile de les contourner. Furtivement, Ulrik s’était posé au beau milieu de la planète, avec le même engin qui était en train de dériver, et avait attendu qu’un véhicule minier vienne vers lui. Ces engins avaient des roues énormes, leur permettant de circuler le long des parois acérées, et de s’enfoncer dans les galeries. Les colons avaient payé Ulrik rubis sur ongle, et leur petit commerce avait commencé.

Quelques semaines plus tard, les colons avaient trouvé les ruines d’un ancien temple appartenant à une ancienne civilisation. Étonnés, ils avaient envoyé leur rapport à la Compagnie Altheus, qui avait considéré qu’il n’y avait pas de danger à la sécurité de ses employés, et avait refus d’envoyer un détachement militaire, malgré la demande de l’Administrateur de la colonie. En revanche, les actionnaires d’Altheus savaient que ce genre de vestiges archéologiques pouvaient faire plaisir à des scientifiques et aux universités galactiques, et ils avaient donc déposé une annonce dans la Base Spatiale, ainsi que dans d’autres grands endroits, afin de lancer un appel d’offres. Altheus acceptait une expédition scientifique, mais guère plus. Il y avait eu des mécontents, notamment des scientifiques rivaux, qui avaient perdu la compétition, et qui avaient fait appel au service de l’organisation qui hébergeait Ulrik, afin qu’il aille sur Exon-Prime, et obtienne, de la part des colons, quelques vestiges archéologiques précieux.

Ulrik s’était alors rendu sur place, et, en arrivant dans le système, avait été surpris de capter des parasites émanant d’Exon-prime. Il n’y avait cependant pas fait attention plus que ça. Son vaisseau n’était pas tout jeune, et ce genre d’interférences étaient donc susceptibles d’intervenir. Il s’était posé à l’endroit habituel, mais personne n’était venu. Ulrik avait attendu un ou deux jours, mais sans avoir de nouvelles. Étonné, il avait hésité. S’il repartait bredouille, ses supérieurs risquaient de l’engueuler. Il s’était donc décidé à aller voir ce qui se passait, et avait utilisé un petit véhicule fourni dans les cales du vaisseau. S’équipant d’une combinaison spatiale, il s’était éloigné de ce vaisseau, et avait rejoint le site d’extraction minier.

Aucune machine ne travaillait. Les énormes foreuses-lasers industrielles, les grues abyssales, les camions de chantier, tout était éteint... Et il avait vu des traces de griffe le long des carlingues. Les foreuses avaient défoncé le sol sur des milliers de kilomètres, s’enfonçant le long de la montagne. Impossible de voir où ce trou colossal s’arrêtait, et Ulrik n’était guère rassuré. Il n’y avait pas d’atmosphère dehors, et donc... Pas de son. Certes, il possédait un détecteur de présence, mais ce dernier était également perturbé par les interférences électroniques. N’importe qui pouvait le tuer sans même qu’il le réalise. Lentement, il avait rejoint la colonie, tandis que la géante gazeuse, Exon, semblait brûler dans le ciel.

Les portes d’entrée du mur d’enceinte de la colonie avaient été défoncées, et Ulrik avait alors compris que quelque chose de sinistre s’était passé ici. Il avait vu des traces de mucus contre les murs de certains bâtiments de la colonie, et n’avait pas poussé le vice jusqu’à faire des relevés.

Il était retourné sur sa moto, et avait fait demi-tour à toute allure, avec l’impression terrible d’être poursuivi.

L’impression s’était confirmée en retournant dans son vaisseau. Des créatures non-identifiées avaient bondi sur la carlingue de ce dernier, enfonçant leurs griffes dans ce dernier.

« Merde, merde, merde, saloperie de merde, démarre, démarre, allez, démarre !! »

Comme il avait arrêté le vaisseau plusieurs jours, il fallait que les moteurs chauffent. Les monstres, eux, s’acharnaient sur la carlingue, et avaient sectionné plusieurs fils électriques, dont les circuits d’hyperdrive, ainsi que le système d’alimentation, et, pire encore, les réservoirs d’oxygène. Ulrik avait réussi à décoller, tant bien que mal, s’arrachant à l’attraction d’Exon-Prime, mais, en tentant d’appeler à l’aide, les interférences électroniques avaient à nouveau perturbé ses systèmes. Il avait alors choisi de concentrer toute l’énergie restant dans l’hyperdrive, mais, au moment d’enclencher les moteurs, le vaisseau avait gémi une ultime fois, brûlant toutes se sultimes réserves dans cet échec.

L’oxygène avait alors manqué à Ulrik, qui avait entrepris de se diriger vers une nacelle de survie. Malheureusement, l’air filait bien trop vite, et, en grognant et en éructant, à la recherche d’air, il avait fini par s’affaler sur le sol, l’oxygène manquant dans son cerveau.

C’est ainsi que son vaisseau se mettait à dériver, lentement, dans l’espace intersidéral...

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Le Palais Infernal / Voyage au bout de l'Enfer [Les Quadruplées]
« le: mercredi 23 octobre 2013, 01:24:56 »
Le carreau explosif du guerrier termina enfin le rude combat contre cette espèce d’immense taureau à huit pattes et aux longues queues infernales. Le carreau explosa dans la formation osseuse occipitale qui avait été blessée suite aux attaques magiques et physiques des autres membres. L’explosion souffla les os, atteignant le cerveau du taureau, qui poussa un grognement de douleur, avant de tituber devant lui, ses pieds massifs foulant le sol de cendres et de sables noires. Dans un grondement, le taureau s’écroula mollement sur le sol, répandant des cendres autour de lui. Les différents guerriers purent alors enfin respirer. La carcasse osseuse et lourde du taureau gisait sur le sol, ses yeux sombres fixant un point inconnu, au milieu des démons grisâtres et noirâtres qui avaient été abattus par cette escouade.

« On est pas assez cher payés pour ça ! » commenta le nain en crachant sur le sol, essuyant la sueur qui coulait sur son front.

Les autres ne pipèrent mot, jusqu’à ce que le Drow intervienne :

« Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre éternellement. Le château de Kromel est proche, maintenant. »

Leur guide se mit ainsi en marche, et le groupe le suivit. L’Enfer n’était vraiment pas un endroit agréable, et même la perspective d’avoir des milliers de pièces d’or paraissait alors insuffisante pour justifier un tel périple. Leur groupe était, fort heureusement, assez costaud, même s’il s’était un peu réduit. Tandis que le groupe marchait le long de la colline noire, descendant vers le seul passage accessible menant à l’antre du puissant Kromel, Ulrik récapitula mentalement l’identité des survivants du groupe :

  • Zolder était le chef de la quête, de leur kâ-tet, pour reprendre l’expression du mage qui leur avait assigné cette mission. C’était un Paladin noir, extrêmement puissant, portant avec lui un attirail ancestral. Il portait l’Armure Interdite de l’Archonte Mezekiel, une armure très résistante, qui lui permettait notamment d’être virtuellement immunisé à toute forme d’attaque magique. Il guidait le groupe depuis le début, et était l’intermédiaire entre eux et le Magicien ;

  • Dacaus était un moine-archiviste, qui avait été l’un des premiers hommes en qui Ulrik avait eu confiance. Sage et clairvoyant, il avait rejoint cette quête en pensant comprendre les motivations de Zolder, et en luttant contre les créatures infernales. Il était actuellement mort, après avoir été partiellement dévoré au contact des scarabées géants ;

  • Nylhar était le Drow qui leur servait de guide en Enfer. Ils avaient été le voir dans une cité elfique souterraine appartenant aux Elfes Noirs, et qui vouait un culte sanglant à Lloth, la Déesse-Reine des Drow. Nylhar était un passeur, quelqu’un qui faisait fréquemment le voyage entre l’Enfer et les Drow. Il avait été nécessaire de le rejoindre pour pouvoir emprunter le portail dissimulé dans le Temple de Lloth. Nylhar connaissait l’Enfer, et savait le chemin pour les conduire au Palais de Kromel. Sa survie était donc indispensable, mais il suffisait de voir son regard pour comprendre qu’il n’aimait pas les humains ;

  • Na-Tah était un ninja ayant fait vœu de silence. Il était aussi habile que solitaire avec son katana, et avait réalisé des miracles. Ses yeux, à chaque fois qu’Ulrik les voyait, tendaient à une absence d’âme ou de remords. Ce type ne lui inspirait pas confiance pour devenir son ami, mais, curieusement, il lui confierait bien sa vie ;

  • Vanguard était probablement le meilleur soutien d’Ulrik dans ce groupe. C’était un individu mystérieux, qui se définissait comme un chasseur de démons. Il manipulait aussi bien la magie que les armes, et s’avérait être un homme efficace, même s’il ne liait pas trop amitié. Ulrik lui soupçonnait un passé particulièrement difficile, et n’avait pas essayé d’en savoir plus ;

  • Rommir était le nain de l'équipe. Portant une longue crête, une épaisse barbe, il chassait les monstres et les démons pour de l’or, et les avait donc rejoints sans difficulté, vu la somme faramineuse qui était offerte. C’était un petit être hargneux, qui se battait comme un diable ;

  • Cahir était un guerrier n’ayant visiblement aucun talent magique, qui lui avait expliqué que son nom de famille n’avait aucune forme d’importance. Que fallait-il en déduire par là, Ulrik l’ignorait, et, du moment que l’homme n’avait pas cherché à lui planter un couteau dans le dos, l’homme n’en demandait pas plus.



Ulrik s’était retrouvé presque par hasard à cette quête de joyeux drilles. Il se rendait sur Terra pour rechercher du boulot. Depuis qu’il s’était écrasé par erreur sur Terre en empruntant un trou de ver, il avait décidé d’en savoir un peu plus, et avait ainsi appris que la Terre était jumelée à son double, Terra, dans une autre dimension. Et Terra était singulièrement bien plus intéressante que la Terre. C’est ainsi qu’il avait fini par rejoindre ce groupe, ce kâ-tet, pour partir en Enfer, dans un palais infernal, à la recherche d’un grimoire magique ancestral que le Magicien recherchait. Il leur avait promis une fortune phénoménale, ce dont Ulrik avait besoin pour améliorer l’efficacité de son vaisseau. L’homme avait initialement cru à une espèce de métaphore, mais il se trouvait effectivement bien en Enfer, au milieu de démons affreux.

Ils étaient partis depuis plusieurs semaines, maintenant, et avaient commencé par rejoindre des terres longeant des forêts elfiques en guerre contre des Drow, pour s’enfoncer dans des grottes profondes et infernales. C’est dans ces grottes qu’ils avaient rencontré des Drow dissidents, en guerre contre les prêtresses dirigeant une ville à proximité. Ulrik n’avait pas cherché à en savoir plus, et Zolder avait trouvé son guide, Nylhar, en échange de l’aide du groupe pour permettre aux rebelles d’infiltrer la cité drow. Ils s’étaient retrouvés en plein siège, au milieu de Drow, d’Hydres infernales, d’araignées gigantesques, avant que les elfes sylvestres de la surface ne débarquent, leurs flèches meurtrières fauchant les Drow comme du blé. Au milieu de ce carnage, les éclairs d’Ulrik avaient rugi, jusqu’à ce que le groupe traverse le Portail se trouvant dans la Salle d’Invocation du temple, leur permettant de rejoindre l’Enfer.

Allant de Charybde en Scylla, le groupe s’était retrouvé à affronter des patrouilles de démons, à longer des plaines rouges où des Légions de centaines de milliers de démons se livraient à une guerre impitoyable, à croiser d’immenses dragons noirs se battant contre des monstres ancestraux, pour finalement se rapprocher de leur objectif : le Palais de Kromel. Dacaus était mort en route, dans un passage souterrain risqué ayant permis de contourner des bastions avancés. Sans l’aide de Nylhar, le groupe n’aurait jamais réussi à passer.

« Nous voilà devant les Douves. »

Le mot était presque un euphémisme, et le groupe s’arrêta pour analyser les « Douves ». Il s’agissait d’un ensemble abyssal de ponts suspendus et de longues tours verticales se perdant dans un ciel noirâtre. En contrebas, on voyait, très profondément, les reflets orangés de la lave en fusion.

« Le palais est de l’autre côté ?
 -  Nous ne pouvons pas passer par l’entrée principale. Il faut s’aventurer le long des ponts suspendus. Nous avons massacré l’une de leurs patrouilles, ils le sauront rapidement, et, quand ce sera fait, si nous ne sommes pas à l’intérieur du palais, nous ne pourrons jamais y entrer.
 -  Alors, hâtons-nous » coupa court Zolder.

Et, pour le coup, il avait pleinement raison.

5
Base Spatiale / Le Transporteur [Amyra L. Wagner]
« le: mardi 01 octobre 2013, 02:01:37 »
Le Star Voyager était un bon vaisseau. Il était produit par le Consortium de Klitaan, mais le vaisseau que les contacts avaient fourni à Ulrik était hors d’âge. Le moteur hyperdrive fonctionnait assez mal, et Ulrik savait que la marchandise qu’il était chargé de convoyer était illégal. Ceci, en soi, ne le dérangeait guère. Il restait un contrebandier dans l’âme, et se moquait bien des considérations éthiques. Il ignorait quel était le contenu de la cargaison, et sa mission n’était pas de le savoir. On l’avait contacté à l’une des cantinas de la Base Spatiale pour lui proposer un boulot simple : piloter ce vaisseau, et remettre la cargaison se trouvant à l’intérieur. De ce qu’Ulrik avait compris, ceux qui l’avaient contacté étaient surveillés par les troupes de sécurité de la Base Spatiale, et ne pouvaient donc pas le faire en personne. Ils s’étaient adressés à Ulrik dans un endroit très animé, par le biais de messages codés et d’intermédiaires, car Ulrik était justement un contrebandier, un renégat qui venait de l’Empire gordanien.

Le point de destination était très éloigné, et, pour le rejoindre, Ulrik devait s’arrêter à différentes stations spatiales afin de se ravitailler, recharger les générateurs. Il se rapprochait justement de son premier point de ravitaillement, une station spatiale qui flottait en orbite près d’une planète, et qui assurait le ravitaillement. Ses identifiants faisaient de lui un simple touriste, ce qui était une couverture simple et efficace. Malheureusement, l’appareil avait des ratés. Le vaisseau était assez ancien, et Ulrik se tenait dans la queue de ce dernier, une sorte de long puits accessible depuis la soute. Il repérait des circuits électriques, des panneaux, s’assurant que la ventilation fonctionnait bien, et que l’engin ne risquait pas d’exploser en plein vol. Le plus important était de surveiller le coupleur du moteur d’hyperdrive. Cette pièce chauffait très vite, surtout ce modèle, et il devait donc fréquemment redescendre pour amplifier la puissance des ventilateurs.

« Saloperie de machine de merde... Je commence à en avoir plein le cul de te dévisser sans arrêt. Pourquoi je pourrais pas avoir une corvette flambant neuf, pour une fois, au lieu de ces coucous cahoteux, hein ?! »

Ulrik fulminait, comme à son habitude. Le puits était relativement chaud, et il lui arrivait fréquemment de se recevoir des jets de vapeur, sans parler de tous les bourdonnements qui résonnaient autour de lui. C’était le défaut de ce modèle : il n’était pas assez automatisé, et, bien qu’il soit prévu pour être piloté seul, il était toujours recommandé d’avoir un copilote. Ce dernier était donc torse nu, sa manière à lui de lutter contre la chaleur.

Sur sa droite, alors qu’il entretenait l’appareil, un voyant se mit à résonner, l’avertissant que le Star Voyager venait de s’arrêter, et voguait près de la station. Satisfait, Ulrik se releva, et grimpa à l’échelle. Il rejoignit la soute, et regarda autour de lui. Il y avait des caisses de matériel, des rations, et, au milieu de tout ce fatras, une grande caisse, plus épaisse que les autres, renforcée, abritant la cargaison. Ulrik ignorait ce qu’il y avait à l’intérieur, et aucune étiquette ne permettait de le savoir.

*Dans le fond, ça n’a aucune importance... Cette petite caisse va me rapporter une fortune, je n’en demande pas plus.*

Ulrik monta les marches d’un petit escalier, et s’aventura dans le couloir menant au cockpit. Dans l’ensemble, le vaisseau était très petit : il y avait le cockpit et un couloir qui menait à la soute. Dans le couloir, on ne trouvait que deux portes, une à gauche, menant à la sortie du vaisseau, et une autre à droite, menant à une petite chambre individuelle. Le contrebandier se rapprochait tranquillement du cockpit... Quand quelque chose heurta violemment le vaisseau, faisant vibrer dangereusement ce dernier. Ulrik manqua s’affaler sur le sol.

*Qu’est-ce que... ?! On aurait dit un tir !*

Il s’avança rapidement. Au loin, on pouvait apercevoir la station spatiale. Elle s’appelait Mallkath, et avait été construite dans un petit satellite naturel gravitant autour de la planète. C’était donc une espèce de lune artificielle minuscule, suffisamment grande pour abriter une station. Ce n’était cependant pas Maalkath qui était en train de tirer sur Ulrik, mais un épais croiseur de guerre, qui s’avançait vers lui, sans aucune sommation, faisant feu avec ses canons.

Le Star Voyager ne disposait d’aucun armement de combat, et d’un simple bouclier, conçu contre les petits astéroïdes. Face à une telle puissance de feu, il ne pourrait pas faire grand-chose. Ulrik se mit à s’affoler, alors qu’un autre puissant tir frappa violemment le vaisseau, provoquant des surtensions ici et là. Il y eut de belles explosions électriques dans tous les coins.

« Merde, merde ! C’est qui, ces connards ?! Qu’est-ce qui leur prendre ? »

Le croiseur de guerre était un croiseur maalkavien. Maalkath était une station spatiale qui n’était pas indépendante, et appartenait à Maalkav, un royaume galactique. Ulrik ne pouvait pas le savoir, mais les détecteurs des Maalkaviens avaient détecté une forme de vie xénos dans son vaisseau, et en avaient déduit que le vaisseau était infesté. C’était une sécurité automatique, qui se mettait en palace rapidement. Ulrik se mit à piloter, tandis qu’un autre tir frappa encore, pulvérisant les moteurs, coupant l’électricité. Le générateur de secours s’enclencha, ne laissant plus que le système de communications actif, afin d’appeler les secours.

« Arrêtez le feu ! Pourquoi m’attaquez-vous ? Je ne suis qu’un simple touriste, bordel ! » hurla Ulrik dans les communicateurs de son appareil.

Les Maalkaviens ne répondirent pas, et Ulrik sentit son cœur s’agiter. Mourir comme ça, ça ne le tentait pas vraiment... Mais il n’y eut plus aucun tir.

« Vous transportez un agent pathogène dangereux, répondit finalement une voix masculine assez neutre. Nos protocoles de sécurité considèrent que...
 -  Je me fous de vos protocoles ! C’est quoi ces conneries ? Il n’y a pas d’infectés ici, je suis tout seul !
 -  ...Dans ce genre de situations, poursuivit la voix, sans tenir compte de l’homme, l’agent dangereux doit être automatiquement détruit, pour éviter tout risque d’infection. »

Qu’est-ce que c’était que cette histoire ? Une infection xénos ? Ulrik comprenait mieux l’agressivité des locaux. Ce genre de menaces était très dangereuse dans l’Univers, et il le savait mieux que personne, vu que sa région natale, Gordan, était envahi par des Xénos particulièrement dangereux, les Formiens. Ulrik réfléchit rapidement, et comprit tout aussi rapidement l’objet qui pouvait poser problème. C’était cette putain de caisse ! Les Maalkaviens étaient nerveux. Ulrik se redressa subitement, ne se donnant même plus la peine de leur répondre, et rejoignit la soute. L’éclairage venait de diodes d’urgence, et il attrapa une lampe-torche traînant près d’une étagère, et éclaira la soute, jusqu’à trouver la grande caisse. Il était évidemment toujours torse nu.

*Et si cette saloperie était un virus ? Une sorte de bactérie xénos ?*

Le plus sage aurait été de la balancer dans le vide, mais la caisse était trop lourde pour qu’il la porte seul. Ulrik se rapprocha donc. La caisse était verrouillée par une carte électromagnétique, et Ulrik n’eut qu’à faire parler ses pouvoirs pour court-circuiter le système. Ce faisant, il entendit un léger déclic, et posa la main sur le couvercle, réfléchissant un peu.

*Si je fais ça, je peux dire adieu à mon fric... Mais je préfère encore survivre qu’autre chose...*

Il s’attendait à trouver de tout là-dessous, allant d’un petit monstre tentaculaire qui se jetterait sur lui à une boîte remplie d’un agent verdâtre... Aussi, quand il écarta le couvercle, et mit fin à une sorte de cellule de stase glaciale, sa surprise fut de taille en voyant que l’intérieur de la caisse hermétique abritait...

« Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ?! » s’exclama l’homme.

6
Les alentours de la ville / Un amour qui vient de loin [Ophelia M. Morgan]
« le: mercredi 25 septembre 2013, 22:47:28 »
La Fédération Spatiale de Thallom était une vaste corporation commerciale, dont le pouvoir était tel qu’elle contrôlait de nombreuses planètes officiellement souveraines. Cette fédération regroupait un vaste ensemble de banques galactiques et d’entreprises coloniales, spécialisées dans l’extraction de ressources minières et/ou agricoles sur des planètes invivables. La Fédération était le groupe qu’Ulrik cherchait à éviter, ce qui l’amenait à devoir s’éloigner des grandes routes de commerce, où les patrouilles de la Fédération étaient fréquentes. Il pilotait un vaisseau usagé et hors d’âge, un vieux coucou dont le générateur était endommagé. Les boucliers tenaient le coup, ainsi que le système d’hyperpropulsion, mais l’ensemble n’était pas terrible. Le contrat était en soi relativement simple : Ulrik devait se rendre sur une colonie, afin de récupérer du matériel dans ce vaisseau, et l’amener ensuite à ses clients, sur une autre planète, pour y toucher sa paye. Pour autant, les risques étaient forts, car la Fédération n’aimait guère le marché noir. Ainsi, de nombreux satellites de surveillance étaient positionnés dans son espace, ainsi que de nombreuses patrouilles. Si Ulrik tombait sur eux, il aurait bien du mal à leur dire qu’il n’était qu’un simple touriste.

*Quelle merde ! Si j’aurais su que je devais piloter un engin aussi merdique, je serais tranquillement resté chez moi !*

L’appareil tremblait dangereusement. Ulrik était en hyperpropulsion, ce qui revenait à dire que son vaisseau filait bien au-delà de la vitesse de la lumière. Les boucliers, indispensables, permettaient de maintenir l’intégrité du vaisseau, mais ils étaient en train de souffrir, et l’ordinateur de bord émettait quelques signalements, avertissant Ulrik que tout ne fonctionnait pas très bien, et que le générateur allait rendre l’âme d’ici quelques minutes. En catastrophe, l’homme essayait de calculer un endroit où arrêter le vaisseau, le temps de réparer le générateur, mais il n’était jamais spécialement recommandé de s’arrêter sans savoir où. On pouvait en effet atterrir sur une planète, dans un champ d’astéroïdes, etc... Ce n’était pas spécialement l’endroit rêvé pour faire des réparations d’urgence, mais ce n’était pas comme si Ulrik avait le choix.

Le vaisseau était en danger, et un voyant l’avertissait que la coque risquait de se rompre. Ulrik n’hésita dès lors plus, et coupa l’hyperpropulsion. Les vibrations cessèrent, alors que l’espace commençait à se former devant ses yeux. Il y eut des tremblements violents, et il atterrit au milieu de nulle part. Aucune planète, rien d’autre que des étoiles à perte de vue sur un fond noirâtre... Et quelques constellations visibles, au loin, dégageant une forte couleur orangée. L’appareil était en train de gémir, et, alors qu’Ulrik se mettait à soupirer, d’autres voyants se mirent en marche, l’avertissant que l’appareil était inexplorablement attiré par une sorte de source gravitique.

« Ah putain, une saloperie de trou noir ! »

Il essaya d’enclencher les moteurs, mais c’était complètement inutile. On l’avertissait que le vaisseau déviait de sa trajectoire, filant vers une sorte de vide noirâtre. Un trou noir n’avait en soi aucune forme, et la meilleure manière de le visualiser était de s’imaginer une sorte de vortex noirâtre avalant tout. Mais celui-là... Celui-là n’était pas vide, mais attirait malgré tout le vaisseau. Ulrik, qui avait tout de même quelques connaissances spatiales, identifia un trou de ver, ces espèces de passerelles permettant un déplacement extrêmement rapide d’un point à l’autre de l’Univers. Le vaisseau s’enfonça dans le trou de ver, se mettant à trembler, tandis que les alarmes hurlaient dans les oreilles d’Ulrik. Si un trou noir constituait un champ gravitationnel écrasant, un trou de ver était légèrement différent. Cependant, les chances de survie de l’homme avoisinaient le néant. Son vaisseau risquait en effet d’exploser en mille morceaux, ou d’apparaître au milieu de nulle part, s’il parvenait à sortir indemne d’un tel endroit.

Pour essayer d’améliorer ses chances, et malgré le risque qu’une telle action représentait, Ulrik enclencha l’hyperpropulsion. Le contrecoup eut pour effet de le sonner, tandis que le vaisseau arriva dans une autre partie de l’Univers, dans un endroit qui n’était pas répertorié dans les cartes stellaires datées de l’homme. Le vaisseau filait à la dérive, jusqu’à ce que ses générateurs s’éteignent. Par mesure d’urgence, le vaisseau retourna en vitesse subliminique, et échoua près d’une planète bleue, frôlant de peu un satellite.

Une alarme résonnait dans les oreilles d’Ulrik, ce qui permit à ce dernier d’émerger progressivement de son sommeil.

« Mais qu’est-ce que... ?! Oh merde !! »

Le vaisseau était en train de brûler, descendant dans l’atmosphère d’une planète inconnue. Tout se mit à vibrer dangereusement, les alarmes rugissaient, et Ulrik se mit à serrer des dents en essayant de guider le vaisseau. La carlingue tremblait dans tous les sens, se fissurait de partout, alors que le vaisseau pénétrait dans l’atmosphère terrestre. Tout était rouge autour de lui, la vitre se craquelait et se fissurait de partout, alors que l’homme avait mal partout. Ses muscles lui faisaient mal, et il serrait les dents.

Ce fut ainsi que le vaisseau ravagé se mit à tomber comme une pierre droit vers une ville japonaise installée près de la côte. Il perdit en chemin plusieurs morceaux qui se dispersèrent dans l’Océan Pacifique, tandis que le cockpit tombait à toute allure. Dans la chute, Ulrik fut partiellement soulagé de reconnaître, en contrebas, des habitations, signe qu’il n’avait pas atterri sur une planète aride, mais, vu la vitesse à laquelle le vaisseau tombait, il n’aurait peut-être pas l’occasion de profiter très longtemps de sa survie.

Il tombait à pic, et réussit à déclencher un système d’urgence en abaissant un levier, ce qui libéra quatre parachutes, l’idée étant de ralentir la chute du vaisseau. L’un des parachutes explosa instantanément, l’autre s’enflamma, et les deux autres ralentirent très légèrement le vaisseau. Il ne s’écrasa pas au cœur de la ville, mais dans la forêt, tombant comme un astéroïde au milieu d’une forêt, fauchant plusieurs arbres, en dégageant une épaisse fumée.

7
Le coin du chalant / L'Odyssée Spatiale d'Ulrik
« le: vendredi 20 septembre 2013, 23:28:38 »
Messieurs/Mesdames, bien le bonsoir.

Ceci est mon topic de demande de RP, comme vous l'aurez probablement compris.

De manière synthétique, les RPs possibles se dérouleront un peu partout, mais essentiellement sur Terra, et dans l'espace. Mon personnage ignore la Terre, mais rien ne l'interdit de s'y rendre. De même, il ne connaît pas Terreaufair, mais, là encore, il est toujours possible de s'y perdre. Concernant Terra, c'est un endroit qui est programmé dans son vaisseau, donc il risquera tôt ou tard de s'y poser.

Ulrik est un mutant fugitif, poursuivi par un puissant Empire autoritaire, car son ADN lui a permis de stabiliser une solution faisant de lui un super-soldat. L'Empire de Gordan le recherche donc, et a envoyé ses séides pour le traquer. Ulrik passe son temps dans l'espace, mais se rend généralement à la Base Spatiale, où il y mène une activité de bourlingueur, vivant de contrats en contrats, sans savoir que les Gordaniens le recherchent activement, et qu'ils constituent l'une des principales puissances galactiques. Gordan est en effet un Empire militaire millénaire, disposant de gigantesques chantiers navaux spatiaux, et, de manière générale, les autres puissances galactiques évitent de se fâcher avec eux, et ce d'autant plus qu'ils sont actuellement en guerre contre la Flotte-ruche formienne.

Partant de là, sans plus attendre, voici mes propositions de trames :

  • Trame principale 1. Ulrik se rend sur Terra, et découvre qu'il existe un immense astéroïde regroupant des Formiens. Il est naturellement surpris, car il n'a encore jamais vu une telle chose, les Formiens de sa galaxie se déplaçant à travers d'immenses vaisseaux spatiaux organiques. Parallèlement, les Formiens lancent une immense attaque sur Tekhos, et Ulrik s'y retrouve mêlé. Cette trame l'aidera à découvrir quelles sont ses capacités, et ce qu'il est réellement. Elle peut se faire avec n'importe qui, même s'il est préférable d'avoir un Terran.
  • Trame principale 2. Ulrik se détend sur la Base Spatiale, et essaie de profiter de sa liberté recouvrée. Ses nuits sont assaillis par le souvenir de sa soeur, qu'il n'a pas pu sauver, et par la haine qu'il voue à Gordan. Ses vieux ennemis finissent par le retrouver, et une escouade de Gordaniens d'élite le retrouve à la Base Spatiale. D'une manière ou d'une autre, vous vous retrouverez mêlé à cette histoire.
  • Trame secondaire 1. Ulrik erre dans l'espace, de boulot en boulot, de contrats en contras. C'est dans le cadre de ces activités que vous le rencontrez. Vous pouvez être sa cible, son employeur, un rival, n'importe qui... Mais vous vous retrouvez acoquiné avec ce brave homme ;
  • Trame secondaire 2. Ulrik fait du tourisme, et vous le cotoyez à cette occasion.



Sans surprise, ce sont des trames très génériques. Je préfère généralement discuter plus en détail d'une trame avec mes partenaires. Ulrik est quelqu'un d'assez ouvert à tout. Sachez juste que, pour les trames principales, il faudra mieux un partenaire régulier, quelqu'un qui a envie de construire quelque chose avec lui, car ce seront des trames assez longues, susceptibles de s'étaler sur plusieurs RP, et de conclure à des batailles spatiales dignes d'un space opera dantesque.

Si vous êtes intéressé(e)s, postez ici... Ou laissez-moi un message, je vous rappellerais.

Merci de votre attention  :)

8
Prélude / La Chute d'un Empire et d'un homme [Valimuté]
« le: vendredi 20 septembre 2013, 17:25:48 »

L’Empire de Gordan est un vaste empire galactique autoritaire, où l’armée dirige depuis plus d’un millénaire le domaine. L’Empire est centralisé autour de sa planète-mère, Gordan, une cité-monde comprenant des milliards d’êtres vivants. Gordan, la planète, se caractérise par une forte opposition entre les Gratte-Monde et le reste de la cité. Les Gratte-Monde sont d’immenses tours faisant passer les gratte-ciel pour de vulgaires bicoques. S’élevant à plusieurs kilomètres au-dessus de la surface de la planète, ils mènent à de luxuriantes stations orbitales qui servent aussi bien de plateformes défensives que de paradis pour les plus puissants individus de Gordan. Le reste de la population gordanienne vit dans d’éternels bas-fonds sinistres, ravagés par la pollution, et le seul véritable espoir pour les Gordaniens de se hisser dans l’échelle sociale est de rejoindre l’Armée, qui contrôle tout, depuis le Putsch de Zagran Ier. Cet ancien général, lassé des atermoiements interminables du Sénat, avait décidé, devant la menace galactique, de prendre le pouvoir, réussissant un putsch habile. L’armée bénéficiait alors du soutien de la population gordanienne, dans la mesure où elle avait défendu les colonies et l’Empire contre la menace xénos.

Depuis lors, l’autorité de l’Armée ne s’est jamais démentie, et, en prenant le pouvoir, Zagran Ier a éradiqué les invasions xénos. Malheureusement, la paix fut certes longue, mais pas éternelle. Les Xénos sont de retour dans l’Empire gordanien, marqué par le règne de Zagran XX, Empereur et Primarque Suprême de l’Armée. Les Xénos portent désormais un nouveau nom : les Formiens, et sévissent dans la galaxie, ravageant les colonnies gordaniennes éloignées. Ils envoient de redoutables Léviathans en éclaireur, mais la menace centrale vient du « Nuage cosmique ». Le cœur de la Flotte-ruche s’avance inexorablement, constituant un épais nuage marron d’une taille telle qu’il engloutit planètes et systèmes solaires, amenant avec lui des trilliards de Formiens.

La panique s’est emparée de la population gordanienne, une panique qu’il a fallu réprimer, l’Armée durcissant davantage son autorité. On accuse Zagran XX d’être un lâche, les réfugiés se regroupent en masse dans la capitale, ayant conduit à la création de massifs camps, l’armée refusant de laisser les transfuges sortir. C’est dans ce contexte houleux que Zagran XX décide de réaliser une expérience génétique sur les prisonniers d’Ulkor.

Ulkor est une prison impériale de haute sécurité. Elle est bâtie sur le satellite naturel d’une planète glaciaire, et abrite les plus redoutables criminels de la galaxie, à savoir deux catégories de population : les criminels classiques, et les criminels politiques, ceux qui, par leur action, ont contesté la légitimité du pouvoir en place. On trouve ainsi aussi bien des journalistes que des essayistes politiques. Gordan étant en train de perdre la guerre, le Conseil, véritable organe de direction de l’Empire, a décidé d’autoriser la réalisation d’expériences génétiques sur les prisonniers ulkoriens.

C’est dans ce contexte qu’Ulrik est choisi.




  • Nom : Ulrik
  • Âge : 30 ans
  • Sexe : Mâle
  • Race : Humain
  • Expérience sexuelle : Bonne
  • Orientation sexuelle : Tant qu’il y a des trous...



Physique

Ancien militaire, Ulrik est un individu plutôt bien bâti. Musclé, il passe son temps à entretenir son corps, physiquement parlant. Son corps est hérissé ici et là de quelques cicatrices, des rappels des batailles auxquelles ce dernier, sous l’autorité de Gordan, a participé. Il porte en permanence une légère barbe autour de ses lèvres, et veille à épiler son torse. Il a de courts cheveux blonds, qui repoussent lentement. En tant que prisonnier, il devait être perpétuellement chauve. Il garde de cette expérience un souvenir impérissable. Tout prisonnier d’Ulkor fait l’objet d’un marquage au laser sur le bras, et lui porte donc, sur son bras droit, des chiffres correspondant à son numéro de prisonnier.

Quand il enclenche ses pouvoirs, l’apparence d’Ulkor change légèrement. Ses yeux deviennent violets, irradiant d’énergie, et son corps se barde d’arcs électriques qui dansent autour de lui. Parallèlement, notons qu’il porte également quelques tatouages sur le corps. Quand ses pouvoirs s’enclenchent, ses tatouages se mettent à briller. Il en porte plusieurs sur le bras gauche, également un sur le dos... Et c’est tout.

Concernant ses goûts vestimentaires, Ulrik ne supporte plus le port de l’uniforme, mais conserve toujours autour une plaque militaire, celle de Koraya, sa sœur, en signe de rappel perpétuel de son échec à la protéger.

Il convient de signaler qu’Ulrik est quelqu’un de relativement costaud. Il se muscle depuis son plus jeune âge, et, à la naissance, le docteur qui a aidé sa mère a accouché lui avait dit que ce bébé serait un pilier de rugby. Ulrik est en effet un bébé macrosome, ce qui, pour les non-initiés, signifie que son fœtus pesait plus de quatre kilos à la naissance... Ce qui est gros. On compare souvent Ulrik à une sorte d’ours, car il est également assez grand.


Mental

Au sein d’Ulkor, les services psychiatriques décrivent Ulrik comme une personne instable, un déséquilibré paranoïaque, hostile à toute forme d’autorité. La réalité est relativement plus simple : Ulrik est un individu fier, qui vouait auparavant une croyance aveugle et irrationnelle envers Gordan, comme la plupart des Gordaniens. Il vouait également un amour sans bornes à Koraya, sa petite sœur, dont il était, depuis la mort de leurs parents, l’ange gardien. Koaraya étant morte, et Gordan l’ayant trahi, Ulrik n’a plus de raisons de vivre. Pour autant, sa fierté l’empêche de se suicider... Ainsi que le personnel d’Ulkor, qui veille scrupuleusement sur leurs prisonniers, dans la mesure où le suicide est conçu à Ulkor comme la seule véritable façon de s’évader. Brisé et humilié par ses geôliers, qui torturent les détenus, surtout les traîtres militaires, Ulrik est devenu, avec le temps, un personnage à deux niveaux.

Le premier niveau, la couche extérieure, est marquée d’hostilité et d’agressivité. C’est cette apparence qui l’amène couramment à finir en isolation à Ulkor, vu qu’il a la fâcheuse tendance de frapper ceux qui commencent à l’asticoter, aussi bien les vigiles que les autres détenus. Ses muscles et sa haute stature parlent généralement pour lui.

Ce premier niveau se couple avec une sorte de dépression larvante. Ulrik estime être devenu un monstre, transformé par les Gordaniens en une espèce de mutant formien, et passe ses soirées à boire, à enchaîner les filles faciles, ou à déprimer. Koraya est naturellement la cause première de sa déprime. Se sentant responsable de sa mort, il a du mal à vivre pleinement, à accepter le fait qu’il lui reste encore des batailles à mener, et ne sait pas quoi faire.

Ulrik aurait facilement pu devenir un psychopathe, car les expériences génétiques qu’il a subi lui ont détraqué le cerveau, ce qui engendre parfois des maux de tête particulièrement violents, lui donnant l’impression qu’il est un schizophrène. Ses pouvoirs le rendent instable, et font qu’il peut parfois avoir accès à des crises de rage pouvant le rendre très violents, des crises qu’il essaie de contrôler à l’aide d’injections de puissants calmants.

Toutefois, Ulrik a, fondamentalement, un bon fond. Il est incapable de faire du mal sans raison, mais n’hésite pas à tuer, ou même à torturer, si le besoin s’en fait ressentir.


Histoire

Partie I – Grandeur et décadence d’un Empire

Devoir. Honneur. Patrie. C’est avec ces trois mots qu’Ulrik a grandi. La devise gardanienne, qu’on voit à chaque instant quand on accède à l’HoloNet, ce gigantesque réseau de communications regroupant la radio, la télévision, Internet, et le téléphone. Entièrement contrôlé par l’Armée, l’HoloNet est le seul dispositif légal de télécommunications. Toutes les autres formes sont censurées, et leurs créateurs envoyés en prison. Ulrik a grandi dans les bas-fonds de Gordan, mais n’a jamais détesté l’armée. Son père était un patriote, quelqu’un qui avait effectué son service militaire, faisant ainsi partie des ouvriers privilégiés. Il y avait laissé sa jambe là-bas, et bénéficiait donc d’une pension d’handicapés, tout en passant ses journées dans l’une des immenses usines d’armement de Gordan, à superviser le travail de machines. Sa mère était morte depuis plusieurs années, ce qui faisait qu’il n’y avait que le père d’Ulrik pour éduquer ce dernier et Koraya. Sans sa jambe métallique, le père d’Ulrik aurait continué sa carrière de militaire. C’était un patriote dans l’âme, qui expliqua à Ulrik que l’Armée dirigeait pour le mieux Gordan, offrait la paix, la sécurité, et le travail, à tout le monde. Comme il n’y avait aucune figure maternelle pour surveiller Ulrik et Koraya, le père étant souvent à l’usine, Ulrik grandit très vite, et décida de couver sa petite sœur, de la protéger.

Tous les Gordaniens travaillent pour l’Armée ; les individus ne travaillant pas pour l’Armée sont des vagabonds, et le vagabondage est considéré à Gordan comme une infraction pénale. Le sexisme n’existe pas (ou plus) sur Gordan : plusieurs Empereurs étaient ainsi des Impératrices. De même, le sexe ne pose aucune difficulté, et l’Armée délivre même des primes d’encouragement aux mères qui enchaînent les enfants, ces derniers faisant de futurs soldats. Par conséquent, ceux qui n’enfantent pas au bout d’un certain âge peuvent être condamnés, poursuivis en justice. Gordan avait comme proche sa sœur, Koraya, une belle petite blonde. Plutôt mignonne, elle était naturellement couvée par son grand-frère, qui n’hésitait pas à boxer ceux qui, à la cour de récré, manquaient de respect à sa sœur. Mauvais élève, guère attentif en cours, il préférait se battre, et brillait en sport. Ulrik se baignait de la littérature officielle. L’art étant consigné dans l’Armée, les bandes dessinées, les dessins animés, les films, ne cessaient de vanter les mérites de l’Armée. Son rêve était de devenir un soldat.

À la fin de la formation, quand on quitte le lycée, tous les lycéens effectuent des séries de tests qui sont destinés à les faire entrer dans les différentes couches de la société : les ouvriers, les soldats, les ingénieurs, les officiers, etc... Tous ces groupes étaient hiérarchisés entre eux, et n’étaient pas totalement hermétiques. Ils étaient indispensables, et constituaient une manière très efficace de lutter contre le chômage, puisque tous les Gordaniens avaient un rôle, d’une manière ou d’une autre. Ulrik fut désigné comme soldat, et Koraya comme officier. Cette dernière ne pouvait guère accepter d’être séparée de son frère. Il s’était noué entre eux une complicité, complicité qui, durant l’adolescence, avait connu les habituelles tensions. Ulrik refusait que Koraya sorte seule en boîte, et Koraya passait son temps à éprouver les nerfs de son frère, à se soustraire à son autorité. Elle sortit même avec un élève très brillant, et était vraiment amoureuse de lui... Malheureusement, son petit ami, à qui elle avait offert sa virginité, s’était aussi avéré être un individu autoritaire, qui se mit à la battre. Quand Ulrik apprit ça, il alla voir l’homme. Les mots virèrent rapidement aux mains. Bryan, l’amant de Koraya, reçut une correction sévère, Ulrik devenant ivre de colère quand il vit le corps recroquevillé de sa sœur, le dos lacéré par la matraque électrique de Bryan, ainsi que l’érection qu’avait ce dernier en la battant. Ulrik utilisa la matraque de l’homme pour l’abattre sur son membre, ce qui manqua tuer Bryan. Ulrik fut envoyé en prison pendant quelques mois. Le témoignage de sa sœur alla en sa faveur, et l’avocat d’Ulrik réussit à plaider une sorte de légitime défense, mais le juge estima tout de même que la violence avait été excessive. Cet évènement contribua à les rapprocher, ainsi que la mort de son père, tué dans un accident de maintenance dans l’usine.

Paradoxalement, ce fut cette histoire qui permit à Koraya de devenir une soldate. En effet, Bryan, était le fils d’un officier, Orlok, et ledit officier n’avait guère aimé que de vulgaires vauriens roustent son fils. Bryan risquait en effet d’être stérile, ce qui, aux yeux de l’Empire, en ferait un individu négligeable, quelqu’un qui n’aurait pas de retraite, car il n’était pas en mesure de procréer. S’il ne put influer sur la décision du juge d’envoyer Ulrik dans les mines, il put en revanche user de son autorité pour rétrograder Koraya, en truquant ses résultats. Koraya ne s’en plaignit pas trop, car elle était avec Ulrik. Les deux rejoignirent donc les casernes militaires sur les circuits externes des systèmes coloniaux, des endroits où l’Empire devait raffermir son autorité contre les rebelles, les criminels, les seigneurs du crime, et d’autres individus peu recommandables... L’esclavage était une pratique barbare et païenne que l’Empire réprimait. Ulrik et Koraya l’ignoraient, mais ils avaient été envoyés dans les colonies les plus dangereuses, à cause d’Orlok. Ce dernier avait gagné des galons pendant la formation militaire d’Ulrik et de Koraya, et vengea son fils.

Malheureusement pour lui, Ulrik et Koraya réussirent à survivre. Ils rejoignirent ensuite une colonie avancée, Antiga Prime, où on avait décelé d’étranges activités à proximité. Ce fut sur Antiga Prime que le premier Léviathan arriva. Massif et impérial, il s’attaquait à une base très avancée, sur une planète morte. Dans ladite base, Ulrik eut la surprise de voir que l’officier responsable n’était autre que Bryan. Ayant bénéficié du soutien de son père, il avait rejoint les officiers, alors que son niveau était clairement faible. Stupide et irascible, il n’avait pas oublié l’humiliation qu’Ulrik et Koraya lui avaient fait subir, et comptait bien trouver un moyen de se venger. Il entreprit ainsi de séparer le duo, Ulrik étant assigné à la surveillance des périmètres externes, et Koraya aux latrines. La surveillance des périmètres externes n’était pas une mince affaire, car la planète était glaciale, et agitée par de puissantes tempêtes. Bryan haïssait Ulrik, mais aimait toujours Koraya. Du moins, si on peut appeler ce sentiment de l’amour... Il la voyait comme un objet supplémentaire à accrocher à sa collection.

Ulrik, de son côté, était écœuré de voir qu’un imbécile comme Bryan était devenu officier. Sa naïveté commençait à disparaître, alors qu’il commençait à comprendre que le système gordanien n’était peut-être pas aussi parfait qu’il le pensait. En patrouille, il reçut un appel urgent d’un observatoire de venir, et s’y rendit. Les chercheurs avaient repéré un objet massif se rapprochant à grande allure d’Antiga Prime. Ulrik discuta avec les chercheurs, et ils en arrivèrent à la conclusion que cet objet était un corps extraterrestre. Ulrik tenta d’avertir la base, mais le Léviathan était intelligent. Il avait envoyé ses séides sur les satellites artificiels d’Antiga Prime, court-circuitant les communications. Les Formiens tombèrent en masse sur Antiga Prime, massacrant la garnison. L’observatoire fut également attaqué, et Ulrik réussit à sortir, rejoignant la base.

Les soldats se défendaient contre les monstres, en cherchant à sécuriser les navettes. Dans la base en feu, Ulrik cherchait sa sœur, mais ne la trouva pas aux cuisines. En chemin vers les navettes d’évacuation, où il pensait retrouver sa sœur, il croisa Bryan. Bryan fut surpris de voir Ulrik en vie, car il pensait que ce dernier était mort, comme la plupart des patrouilleurs externes. Ulrik lut dans ses yeux quelque chose, et il l’incita à lui parler, lui demandant où était sa sœur. En bredouillant, Bryan lui encouragea à aller dans sa propre chambre. Le laissant là, Ulrik fila dans la chambre de Bryan, et constata que sa sœur était étalée sur le lit, morte. Bryan l’avait tué, en lui martelant le dos avec une matraque électrique, attachant fermement ses membres. Furieux, Ulrik jura de se venger de Bryan, et entreprit de rejoindre les quais, avant que sa navette ne débarque. Bryan se trouvait sanglé dans sa navette, et Ulrik réussit à monter dedans. Ivre de rage, il se rua sur Bryan, et le frappa sans relâche. Il parvint à lui crever un œil, frappant si fort du côté de l’arcade sourcilière que le sang déferla dans sa pupille. Les autres soldats furent contraints de l’arrêter.

Antiga Prime fut détruite. Orlok était devenu Colonel, et un procès fut rapidement organisé. Un avocat bas de gamme tenta d’assurer la défense d’Ulrik, mais personne ne pouvait croire à son histoire. Ulrik réalisa alors que la corruption avait gangréné le système. Il ne restait aucune trace du passé violent de Bryan envers sa sœur. Quand Ulrik avait été pour la première fois en prison, la légitime défense avait été reconnue, ce qui impliquait qu’une enquête avait été réalisée, et qu’on était au courant de la violence de Bryan. Cependant, comme ce dernier était devenu officier, tous les éléments compromettants de sa biographie avaient été effacés. Concrètement, il ne restait aucune trace du procès qui avait jadis condamné Ulrik. Bryan était considéré comme un officier exemplaire, qui avait attendu la dernière navette sur Antiga Prime pour partir... En réalité, et Ulrik le comprit, Bryan avait attendu de s’assurer qu’Ulrik était toujours en vie, et avait donc pris la dernière navette. Ulrik, comme toujours, avait survécu, mais Bryan était heureux du dénouement que les choses avaient pris. Ulrik fut accusé du crime de haute trahison, d’agression physique envers un officier. Il fut déshonoré, destitué, brisé, alors que les sanctions s’égrenaient au fur et à mesure que le juge le condamnait, donnant des coups de marteaux. Il fut décidé que la peine de mort n’était pas assez forte, et on choisit de l’envoyer à Ulkor.


Partie II – Si c’est un homme...

Ulkor était une infâme prison. Les prisonniers mangeaient une fois par jour, et passaient leurs journées à travailler dans des usines d’armement, à assembler des armures. L’endroit était très mal sécurisé, et les gardes bénéficiaient d’une immunité totale. L’Empire n’avait jamais accordé une grande importance à ses prisonniers, mais ceux qui allaient à Ulkor ne portaient même plus de noms. Ils étaient officiellement morts, et on leur attribuait un numéro. Les gardes faisaient toujours une démonstration aux nouveaux arrivants, en abattant au hasard quelqu’un dans la foule, sans aucune raison. Les tentatives d’émeutes étaient toujours réprimées. On ne pouvait pas corrompre les gardes d’Ulkor, car les prisonniers perdaient tout, jusqu’à leurs noms. On contrôlait leurs rêves, essayant d’en faire des automates, de les briser. Une nuit sur deux, ceux qui rêvaient recevaient des électrochocs. Ceux qui essayaient de contester les ordres étaient tués, ou envoyés en isolation, dans des espèces de puits sinistres où on ne pouvait même pas s’asseoir. Les viols et les actes de torture étaient monnaie courante, et on empêchait les détenus de se suicider.

Il n’y avait pas de cantine. La nourriture était diffusée par intraveineuse, et était à peine suffisante pour garder les ouvriers en vie. Ceux qui risquaient de mourir de faim recevaient de plus fortes injections, et, de temps en temps, des journalistes effectuaient des reportages sur les conditions de vie dans les prisons de haute sécurité, afin de les diffuser sur l’HoloNet, afin de rappeler aux citoyens qu’il ne fallait pas trahir Gordan et l’Empire.

Plusieurs mois après son incarcération, un nouveau Superviseur fut assigné à la gestion d’Ulkor. La surprise d’Ulrik fut de taille en voyant qu’il s’agissait de Bryan. Portant désormais un œil en cristal, Bryan avait quitté le service actif, et décida de torturer en personne Ulrik. Pour cela, il l’attachait par des sangles solides, et utilisait une matraque électrique, la même qu’il avait utilisé pour battre sa sœur, tout en lui montrant ce qu’il avait récupéré sur le cadavre de sa sœur, avant de la laisser dans sa chambre : la plaque militaire de sa sœur.

Pendant ce temps, l’Empire diffusait constamment des messages patriotiques affirmant qu’il obtenait de grandes victoires contre les Formiens. En réalité, l’Empire venait de perdre un chantier naval, et devait se battre sur plusieurs fronts. Outre la Flotte-ruche, les Formiens avaient envoyé des Léviathans un peu partout, chaque Léviathan balançant ensuite des spores sur les mondes assiégés, afin de créer des Formiens qui venaient les assiéger, ravageant ces derniers. Le Conseil était désemparé, et envisagea une énorme attaque contre la Flotte-ruche. Cette dernière étaient entrée dans le système solaire de Kort. Kort était un immense chantier naval, et toute une flotte débarqua en soutien. Gordan disposait d’une armée terrifiante, et plus de mille bombes thermonucléaires furent envoyées sur la Flotte-ruche. L’explosion fut telle qu’on la ressentit jusque sur Kort. Le ciel était alors teinté de marron et de vert, quand tout s’illumina pendant quelques secondes.

Des milliards de Formiens furent tués, éventrant la Flotte-ruche, la coupant en deux, et on crut qu’elle allait se disperser... Mais les Formiens, innombrables, continuaient à avancer. Les Formiens se rapprochèrent des vaisseaux, formant comme des astéroïdes qui s’abattaient sur eux, sur les stations orbitales, chaque astéroïde libérant quantité de monstres qui se répandaient dans les vaisseaux, déchiquetant tout, dévorant tout. Kort tomba, et ceci déclencha une révolte sur Gordan. Le peuple, paniqué, pensait que l’Empire leur mentait, et les réfugiés de Kort étaient en nombre très important, inondant les camps de réfugiés des stations orbitales, ainsi que de la surface.

Les chercheurs militaires de Gordan eurent alors une idée. En effectuant des recherches sur les Formiens, ils avaient réalisé que ces derniers étaient psychiquement liés entre eux, et obéissaient à des autorités supérieures. Leur théorie était que les Formiens pouvaient être leurrés par des pouvoirs psychiques forts, et qu’on pouvait ainsi perturber le lien unissant les Formiens à leur maître, et ainsi désorganiser la Flotte-ruche. Le Conseil débloqua de nombreux fonds à ces recherches, mais les scientifiques avaient besoin de tests, de sujets d’expérience. L’Empire leur fournit beaucoup de prisonniers, et Ulrik fit partie du lot. Bryan fut réassigné à ce projet, le projet Psychic Wave.

Psychic Wave utilisa des centaines de prisonniers. Beaucoup moururent, les survivants perdirent la raison, devenant fous à lier, ou complètement déphasés de la réalité. Psychic Wave avait lieu sur une planète abandonnée, éloignée des principales routes, mais les scientifiques réussirent ce projet bien mieux que ce qu’ils escomptaient. Psychic Wave créa un appel psychique qui attira les Formiens. Ils réalisèrent alors que, parmi les sujets d’expérience, plusieurs avaient réussi les tests, et étaient devenus des sortes de mutants. Ulrik était ainsi capable de créer des tempêtes psioniques et électriques. Les expériences furent concluantes, et les scientifiques envoyèrent leurs résultats au Conseil, afin de se mettre à travailler sur de vrais soldats, et pour avoir plus de chercheurs, afin de perfectionner le virus.

Les Formiens arrivèrent ensuite, à bord de quatre Léviathans, et attaquèrent le centre de recherches. Ulrik profita de la confusion pour s’échapper, utilisant ses pouvoirs pour tuer les gardes. Il ne parvint pas à tuer Bryan, qui réussit à s’échapper, mais récupéra la plaque militaire de sa sœur. Empruntant une navette, Ulrik s’échappa de la base en destruction.

Il s’avéra par la suite que Psychic Wave n’avait marché que sur Ulrik, ce qui laissait entendre que ce dernier avait un patrimoine génétique crucial. Le Conseil ordonna donc qu’on le retrouve, et mit sur pied une équipe spéciale, composée d’agents d’élite, afin de l’appréhender, et de le neutraliser.

La navette qu’Ulrik avait emprunté était un modèle capable de sortir de la galaxie. Avant l’arrivée des Formiens, l’Empire songeait à s’étendre dans d’autres galaxies. Ulrik découvrit ainsi que la navette était programmée pour aller sur Terra, mais qu’elle devait se ravitailler à bord d’une curieuse station spatiale flottant aléatoirement dans l’univers.


Pouvoirs

Ayant survécu à Psychic Wave, Ulrik dispose de plusieurs capacités :

  • Arcs électriques. Comme une sorte de Sith (mais en mieux), Ulrik peut canaliser l’électricité statique environnante pour balancer des décharges mortelles. Ces décharges provoquent des court-circuit particulièrement efficaces, mais peuvent aussi tuer. Il peut aussi utiliser la foudre pour se protéger, l’inconvénient majeur étant qu’une utilisation prolongée ou intensive de ce pouvoir lui provoque des migraines de plus en plus insupportables, pouvant aller jusqu’à le plonger dans le coma ;
  • Télékinésie. La télékinésie est quelque chose qu’Ulrik maîtrise difficilement, car elle suppose d’avoir un certain contrôle émotionnel... Ce qui est difficile en raison de ses migraines. Pour autant, la télékinésie existe, et lui permet de prendre le contrôle d’objets, afin de les faire léviter. Cependant, comme il la maîtrise mal, cette dernière s’exprime généralement quand il a des accès de colère, où ses pouvoirs se déchaînent de manière incontrôlable.



RPs

1°) Un amour qui vient de loin [Ophelia M. Morgan] [EN COURS]
2°) Le Transporteur [Amyra L. Wagner] [ABANDONNÉ]
3°) Voyage au bout de l'Enfer [Les Quadruplées] [ABANDONNÉ]
4°) L'espace, c'est le luxe absolu [Clochette] [EN COURS]
5°) Para-fucking-noïaque [Lucrezia H.Nietzsche] [TERMINÉ]
6°) Dead Planet [Niki] [EN COURS]
7°) Battlefront [Arcadis] [EN COURS]
8°) Voyage surprise [Meeruko] [EN COURS]

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