Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Eyma

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Les landes dévastées / Qui a parlé d'invocation ? (PV)
« le: vendredi 15 juillet 2016, 12:09:17 »
Les mains dans les cheveux, les pieds dans les cendres, Eyma profitait paisiblement de l'air frais - la soirée s'écoulait, lançait des gouttes de plus en plus sombres dans le ciel, et à l'odeur du brasier éteint s'ajoutait celle de la nuit épaisse. Les nuits, à Ameyn, n'était pas particulièrement froide ; les roches qui entouraient la ville faisait de cette dernière une sorte de cuve, où l'air, comprimé, enflait, se réchauffait sans cesse au contact du soleil et des corps qui s'abîmaient les uns contre les autres, sans cesse.

Un tournoi monumental venait d'agiter Ameyn ; treize jours, une trentaine de combattant, un vainqueur - Hens, son dernier gladiateur, bâti pour écraser des crânes sous ses pouces. C'était une bête, et il avait su la représenter dignement, elle et son royaume. Jusqu'ici - et depuis la naissance d'Ameyn - personne n'avait battu un des poulains d'Eyma. Elle veillait trop bien sur eux. pour sûr, ses gladiateurs se battaient rarement plus d'un an à ses côtés - excepté Hens. Elle ne le lâchait plus, et lui de même ; tous deux, affamés de gloire, s'entendaient à merveille sur le sens du mot victoire.
La fin du tournoi déposait dans l'atmosphère de la ville une pellicule, un filtre presque lunaire. La plaine était aride, excepté du côté des grottes et d'une forêt qui résistait aux morsures du soleil, protégée par un sort sans cesse renouvelé par un des mages qui squattait la ville - mais, cette nuit, dans ce calme, au milieu des cendres de tentes abandonnées là par des participants, d'armes brisées, de meubles à demi calcinés et de carcasses diverses, jamais Ameyn n'avait semblé aussi sereine. Le sang bouillonnant dans les tempes de la jeune femme trouvait le court repos qu'il méritait ; et elle, muette, contemplative, se taisait pour mieux gober le silence. Tout ceci ne serait, de toute façon, que temporaire. D'ici une heure, les bars ouvriraient à nouveau leurs bras imbibés d'alcool, et les rares silhouettes qu'elle apercevait, au loin, déambuler comme des spectres perdus sur la terre, formeraient à nouveau cette masse humaine, cette marée bruyante et noire, éclaboussée par des éclats de torches, de lampes, de feux improvisés sur le sable et sur la terre. Déjà, l'un d'eux brillait, près du lac, en contrebas ; entouré de roches, couvant une eau tiède, il était le lieu de prédilection du peuple d'Ameyn - la chaleur qui régnait ici une longue partie de l'année nécessitait son quota d'eau, même tiède, même blanchie par les roches.

En deux minutes, elle fut à nouveau sous sa tente, une pâte de fruits entre les dents, à essayer de nouer un kimono noir. Elle n'avait pas l'intention de passer sa nuit dans le silence. Elle entendait déjà des craquements, un peu partout, et l'odeur du bois brûlé gagnait peu à peu en puissance - plus elle gonflait, moins elle tenait en place. Elle voulait sortir, bondir, exulter après cette compétition. Elle avait autorisé les participants restants, et qui le souhaitait, sans inscription préalable, à organiser un tournai dans une arène éphémère, sur la place. Celle-ci serait démontée et brulée le lendemain, lors d'un festin ; en attendant, cela occuperait ceux qui n'attendaient que ça de la ville : des combats, de la violence, des cris qui se tordent dans l'air, acclamant, encourageant, injuriant. C'était là-bas qu'on l'attendait.
Sur son épaule, Stive, son dragon, s'étirait - ses petites griffes crissaient contre le tissu de son kimono. L'odeur du feu l'avait réveillé - étonnant. Eyma le prit sur sa main, embrassa son front ; il remua de plaisir, les écailles trempées par la lumière. Un registre lui tomba sous les yeux ; quatre nouveaux demandait asile à la jeune femme. Boarf. Je verrais ça demain. Elle s'élança dehors, son dragon enroulé autour du bras, les cheveux rapidement tressés. Un grand feu s'était allumé sur la place, près de l'arène, où quelques corps s'engouffraient. Elle attrapa une chope de bière, avant d'entrer à son tour. Dans la fosse, quelques personnes s'entraînaient ; elle rejoignit, au milieu des gradins, la place qui lui était réservée. Celle-ci était surélevée, et un tissu tendu au-dessus des chaises marquait la particularité de cette place, réservée à la gouverneure de la ville. Son groupe d'amis les plus proches de la ville s'y trouvait ; Sacham, un de ses anciens combattants, qui organisait maintenant des paris et dont on réclamait l'analyse sur certains gladiateurs, Wilhelm, un homme un peu obscur qui avait débarqué ici il y a deux ans de cela et qui, depuis, n'avait pas quitté la ville et Yuna, une petite voyageuse qui passait le plus clair de son temps à vanter, dans les autres villes, les mérites d'Ameyn ; ces trois-là ne rataient jamais un tournoi. On l'accueillit avec un "A notre éternelle gagnante !" général ; elle répondit en payant sa tournée.

Wilhelm était déjà bien éméché et parlait de se battre, ce soir, dans cette fosse. Eyma lui tapa sur l'épaule, avant de s'installer sur la fauteuil qui lui était attribué, sous cette tente improvisée.

"Tu rigoles, bien sûr - je t'apprécie énormément, Wilhelm, mais tu es un gringalet et tu n'es pas très rapide, répliqua-t-elle tendrement. Je ne veux pas t'abîmer pour un verre de trop dans tes veines."
"Tu me connais mal, chère Eyma."
"Tu ne dis jamais rien, aussi, hé ! s'exclama Yuna. Comment veux-tu qu'on t'connaisse ?"
"Les personnes qui en disent trop sont celles qui perdent, lui répondit Wilhelm, en l'incendiant du regard."
"C'est facile, ça ; moi, j'dis que les personnes qui ne disent rien, c'est qu'elles ont à cacher des faiblesses, continua la petite voyageuse."
"Des faiblesses ... Ou des forces, susurra Sacham."

Cette remarque fit sourire Wilhelm. Il vida son verre d'une traite, avant de descendre dans la fosse maintenant vide, prête pour les combats, sous les regards amusés de ses amis, qui ne le prenaient pas une seule seconde au sérieux.

"Ce soir, je me bats pour Eyma ! Je représente Eyma !"

Le cri de Wilhelm fit tourner toutes les têtes dans sa direction ; puis la foule l'ovationna, réclamant un concurrent pour le jeune homme. Ce serait là une bonne occasion d'écraser un peu la jeune femme, même hors-tournoi.

"En v'là un qui va te casser en deux ta réputation, lança Yuna à la gouverneure. Calme-le un peu."
"Allons, on s'amuse, ce soir, on s'amuse ..."

La réponse sereine d'Eyma fit sourire Sacham.

"C'est que Wilhelm, on sait pas ce qu'il a dans le ventre, continua Yuna, ça peut être de l'or, ça peut être du plomb. Tu vas parier, toi, Sacham, dis ?"
"Oh, non. Non, je vais regarder. J'ai gagné assez d'argent pendant la compétition, je vais le laisser dormir un peu."
"Moi j'ai plus rien, mais je te dis que ..."

Des coups de tambour les firent taire : le combat commençait. En face de Wilhelm - qui chancelait franchement, arrachant des rires nerveux à Yuna - se tenait un mage, évincé du tournoi lors des quarts de finale. Eyma fronça les sourcils ; les mages étaient, la plupart du temps, soit maladroits, soit sournois. Elle jeta un oeil inquiet à Wilhelm, qui était tellement embourbé dans l'alcool qu'il respirait autant le vin que la sérénité. Le mage se dirigea vers lui, agitant les mains ; un nuage de poussière et de sable s'abattit sur Wilhelm, qui tomba au sol en toussant. Yuna n'en pouvait plus de rire. Il répliqua par un sort, qui consistait à générer un brouillard autour de l'adversaire, avant de lui sauter dessus et de le clouer au sol.

"Ce combat ne ressemble à rien, souffla Sacham, amusé."
"Laisse faire, on va voir."

Le mage éjecta Wilhelm par un tour assez simple, et, alors qu'il se préparait à lui coller une raclée, Wilhelm se mit à murmurer quelques phrases obscures et peu mélodieuses. Une brume noire l'entoura, et s'éleva dans le ciel, avant de retomber au milieu de la fosse, déchirant l'air. Chaque personne s'en trouva plus ou moins décoiffée ; c'était comme si un vent brusque venait de faire trembler l'atmosphère. La brume ne cessait pas, lovée en un nuage noirâtre, et il semblait qu'en son sein se trouvait quelque chose.

"Il a fait quoi, là ? interrogea Yuna, brusquement calmée."
"Je crois que c'est une invocation. Je ne sais pas si ça a fonctionné, lui répondit Sacham."

La brume s'effrita peu à peu, et la silhouette d'un homme apparut. Un homme ? Pourquoi un homme ? Quitte à invoquer, autant chercher du côté des créatures. Eyma eut à peine le temps de se poser la question ; déjà, le mage sautait sur Wilhelm en l'injuriant.

"Petit enfoiré ! Qui a parlé d'invocation ? Ah ! Je ne fais pas d'invocation ! Ne triche pas avec moi, petit con !"

Le "petit enfoiré" lui en colla une, et l'autre répliqua ; voir ces deux mages se mettre sur la gueule donnait une allure absurde et très amusante au combat. Yuna se tordait de rire.

"Vas-y, un revers ! Une droite ! Vas-y, Wilhelm ! Ah, Eyma, ahahah, tu as bien choisi ton poulain !"

Sacham, lui, ne disait rien, dissimulant son amusement, les yeux vissés sur ces deux corps qui se mettaient des coups de façon très maladroite ; si les mages étaient connus pour leur aptitude aux combats aux corps, ce serait connu. L'un enfonçait son poing dans la terre en espérant viser la face de l'autre, et se blessait en se trompant ; l'autre voulait lui coller un genou entre les jambes, mais gagnait une gifle ou un coup de pied dans le ventre. Et l'on se battait, et, dans les gradins, on hurlait ; personne ne se préoccupait de ce pauvre homme invoqué, qui restait là, au milieu de la piste, hors du combat qui agitait les deux mages ivres.

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Les landes dévastées / De nouveaux résidents. (PV)
« le: vendredi 02 août 2013, 21:24:11 »



Joli petit matin sur Ameyn. Soleil tiède, brise caressante. Une cigarette campée aux bords des lèvres, Eyma sortit de sa tente. Elle y vivait depuis un moment. Ce n'était pas une tente minuscule, de celles que l'on pose pour mieux repartir. Celle-ci était élaborée, un véritable entrelacs de tentures, et s'étendait sur plusieurs bons mètres, en faisant une demeure tout à fait acceptable. Et puis, elle avait bien aménagé les lieux, sur les conseils de Dyane, une amie esclavagiste. Eyma savait mettre de côté ses différents avec elle, lorsque cela s'imposait. Elle ne pouvait pas interdire le commerce d'esclaves sexuels, alors elle se voyait bien obligée de les tolérer ici. Même s'il n'y avait que Dyane, à l'heure actuelle, qui n'était pas méprisée de la jeune noble à cause de ses pratiques. Elle noua maladroitement sa chevelure blanche, avant de s'allumer sa cigarette. Quelques personnes déambulaient, leurs silhouettes sombres se détachant du soleil levant. C'est beau. Il était encore bien tôt.

Elle se débarbouilla vite fait, avant de faire le tour des arènes. Eyma était très exigeante, à propos de cela. Les bêtes devaient être nourries en temps et en heures, les lieux nettoyés et rangées, les esclaves réveillés, et j'en passe. Tout devait être parfait. Elle inspecta l'arène des femmes, celle des hommes, et s'approchait de l'immense arène destinée aux spectacles quand on l'arrêta. Ce "on", c'était Sharly, un de ceux qui surveillaient l'entrée d'Ameyn.

- Eyma, on a trois nouveaux résidents.

- Si tôt ?

- Il faut croire. J'les fais entrer ?

- Qui sont-ils ?

- Les deux premiers viennent pour les armes, et le dernier ... Pour les combats, je crois. Oui, c'est ça, encore un participant pour le tournoi, dans deux jours.

- Mh. Envoie-moi celui-là. Dis-lui de s'installer, de venir le plus tôt possible à ma tente. Tu le conduiras jusque chez moi.

Sharly acquiesça silencieusement, avant de repartir. C'était un esclave affranchi, à la peau brune et aux yeux noirs, plutôt agréable à l'oeil. Il avait décidé de rejoindre la ville et d'y œuvrer par admiration pour Eyma, et participait parfois à quelques tournois. Il n'avait pas le corps d'un homme prompt à se battre dans les arènes, mais avait une vitesse incroyable dans sa gestuelle. Et puis, lorsqu'ils se croisaient le soir, la jeune femme et lui appréciaient de passer toute la nuit à ne pas dormir. Bref. Elle s'alluma une nouvelle cigarette, tout en se dirigeant vers sa tente.

Un café. Elle ne rêvait que d'un café, quelque chose qui la réveillerait. Le soleil ne taperait pas aujourd'hui, elle le sentait. Les esclaves seront peut-être plus vigoureux. Ils avaient tendance à se fatiguer vite, au soleil. Chose qui commençait à agacer Eyma. Pas question de perdre un seul combat à cause d'un esclave qui aurait besoin d'un peu d'ombre. Il lui faudrait motiver davantage ses champions. Et c'est à cela qu'elle se mit à réfléchir, silencieusement, ses doigts tapotant le ventre de sa cigarette et la hanse de sa tasse. Elle n'assisterait pas à beaucoup de combats, mais voulait le meilleur. Ne serait-ce que pour sa renommée, son ego. Elle gagnait très souvent, aussi avait-elle fait le choix de n'assister qu'à un minimum de combats pour ne pas décourager ses adversaires. Deux ou trois. Le programme était déjà là, prêt, bien organisé. Des combats d'esclaves, pour commencer, où les paris seraient ouverts et le public sans pitié. Puis on ajouterait quelques créatures, dont, cette année, une aérienne et une marine. Le haut de gamme, où des guerriers surentraînés se battraient entre eux, était vers la fin. Tout ça s'écoulerait sur quatre jours, avec plusieurs combats en même temps, dans des lieux différents ; les trois arènes, l'aquarium, le parc, les collines et au coeur d'une des landes environnantes. Tout était programmé. Tout. Elle l'avait fait avec patience et minutie.

Un autre café. Fallait juste voir ce qui intéresserait les nouveaux arrivants. Faudra penser à clôturer les inscriptions, on va finir par déborder. Une autre cigarette.

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Le coin du chalant / Who wanna play ?
« le: jeudi 01 août 2013, 19:16:47 »
E Y M A





Pour résumer, Eyma réside sur le plan de Terra, et est gouverneure de la ville d'Ameyn, qu'elle a 'créée' elle-même. On y va pour y assister à des combats de gladiateurs modernes, pour y acheter ou vendre des esclaves, des armes. C'est une ville qui est ouverte à tous, surtout les voyageurs qui voudraient s'arrêter un temps.





Trames


Ces trames s'ouvrent aux femmes comme aux hommes, et se déroulent tous sur le plan de Terra. A moins qu'une excellente raison la traîne sur Terre, contrée qu'elle ne connaît pas encore.

Les idées sont ... 'fin, y'en a plein. Des masses. Vous pouvez la rencontrer pour son dragon, créature légendaire qu'il n'est pas donné de croiser tous les jours. Ou alors, concernant les combats de gladiateurs qu'elle organise. Vous pourrez être ou un esclave recruté, qu'elle entraînera, ou une personne motivée pour se battre contre elle ou ses esclaves moyennant monnaie, ou un simple spectateur. Vous pouvez aussi vous intéresser à ses esclaves ou ses armes. Ou à elle, tout simplement, à ce personnage froid et complexe, qui commence à faire parler d'elle. Vous pouvez être un voyageur qui décide de s'installer quelques temps dans la ville d'Ameyn, ou une personne qui veut à tout prix s'y cacher. Ou vous pouvez être une personne issue de son passé (un marchand, un vendeur d'esclave, une personne avec qui elle se serait battu dans une taverne, un noble qui connaîtrait sa famille ...). Elle assiste aux grands marchés d'esclaves de Nexus, parfois, et vous pourriez la rencontrer lors de cette occasion. Vous pouvez aussi être un(e) noble qui l'invite chez lui(elle) quelques temps, pour moultes raisons. Ou encore un vendeur d'esclaves sexuels à qui elle voudra casser la gueule, histoire de la voir dans toute sa splendeur et sa haine lors d'une altercation plus ou moins violent. Une autre trame peut être éventuellement liée au fait qu'une personne proche des Casadei, la famille dans laquelle elle est née et qu'elle a quittée lors de sa 'fuite', la reconnaisse. Cela pourrait entraîner plusieurs répercussions. Ou vous menacez de la balancer, ou ... Bref, y'a plein d'autres trames envisageables.

Autre point : Je me ferais un plaisir de jouer des PNJ, comme des esclaves, si vous le souhaitez.


Voilà, voilà, voilà. Je suis à l'écoute pour toutes suggestions. Je vous le dis, je m'adapte !


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Prélude / Eyma. [Valimutée]
« le: mercredi 31 juillet 2013, 15:08:02 »
E Y M A
(Gouverneure d'Ameyn)



   


Identité

Son nom est Eyma. Eym', pour les intimes. Les intimes, j'ai dit. Ses amis, contacts, partenaires, amantes. Ses esclaves privilégiés, aussi, ceux qui se savent se battre, qui tiennent bon. Mais vous, vous, ne vous avisez pas de lui donner de jolis petits surnoms facilement. Ou elle risque de se mettre de très mauvaise humeur. Et ce ne sera pas beau à voir.

Elle est âgée de 29 ans, mais je vous interdis de sous-entendre que sa beauté est vieillie ou passée.

La jeune femme est née sur le plan de Terra, dans les riches provinces autour des landes.

Elle ne possède pas de capacités surnaturelles ou extraordinaires. Juste un petit dragon et une adresse au combat exceptionnelle. Mais nous en reparlerons.

Quant à son orientation sexuelle … Tant qu'elle ne s'emmerde pas, hein.







Physique


Du haut de ses vingt-neuf années, la jeune femme est plutôt bien conservée. Longue chevelure claire et douce, blanche comme la plus onctueuse des neiges. Petits yeux plissés, d'un bleu qui n'a rien à envier au plus beau des lapis-lazulis, avec des paupières bridées qui couvent un regard froid et tranchant. Sa bouche charnue esquisse rarement un sourire, et ne s'ouvre la plupart du temps que pour laisser sortir une voix forte, qui ordonne, qui tonne, orageuse. Eyma n'est pas spécialement  féminine dans son allure générale, seule sa voix est teintée d'une tonalité que l'on ne peut prêter qu'au femme. Elle aime d'ailleurs semer le doute, aplatissant sa poitrine ronde sous des bandages. Ainsi, elle combat bien mieux, et peut se transformer en un petit guerrier intrépide. Née noble, élevée noble, elle conserve quelques manières, dans sa gestuelle, assez élégantes et très discrètes. Une façon de tenir un verre, un livre, une cigarette, d'hausser un sourcil, d'esquisser un léger sourire, d'articuler soigneusement les mots qu'elle prononce. Eyma n'est pas une barbare des landes, comme beaucoup de légendes le sous-entendent. Sauf quand elle se bat. Alors, on découvre une Eyma qui tape, hurle, abat, se déchaîne comme une diablesse enfin libérée de sa cage. Attitude qui tranche avec la froideur, la netteté de ses gestes et paroles quand il s'agit de sortir de l’arène. Elle sait emprunter tous les rôles, ce qui en fait une femme difficile à cerner. Il n'y a que dans son élément naturel, à Ameyn, qu'elle est elle-même. Libre et bestiale. Quant à sa silhouette … La jeune femme est fine, menue, pas très grande, avec une peau si pâle qu'on la penserait adolescente et ingénue. Détrompez-vous. Sa hargne et sa fougue sont redoutables, tout autant que la noblesse qui l'enrobe. Elle ne craint ni les créatures effrayantes, ni les adversaires plus grands et gros qu'elle. Eyma sait se battre. On le devine aisément. Disons que … ça se sent.



Caractère


Ça se sent parce qu'elle ne le cache plus. Depuis le couvent, elle s'est jurée d'être forte, de refuser toute forme de soumission et d'obéissance. Elle n'obéit et ne reste fidèle qu'à ses principes. Et n'est pas du genre à se laisser faire. Beaucoup se sont brisés les os en se frottant à elle, en essayant de l'avoir. T-t-t. Non, non. On ne peut pas avoir Eyma. C'est elle qui vous a. Ce poste de gouverneure lui va à merveille, finalement. Désormais, c'est elle qui règne, et qui fait ça bien. Parce qu'elle sait taper du poing sur la table quand il le faut, se montrer honnête, juste, se battre pour sa terre. Oh, certains se moquent d'elle, en disant qu'elle ne gouverne qu'un lopin de terre misérable et que, de surcroît, elle s'est auto-proclamée gouverneure. Langues de vipères. Eyma, elle fait bien son travail, bien mieux que les personnes prétendument élues par le peuple. Qu'on ne s'avise pas de la traiter de tyran. Même si elle a la réputation d'être intransigeante et que ses décisions sont sans équivoque, la jeune femme sait être compréhensive. Elle délègue le pouvoir aux personnes en qui elle a le plus confiance quand il le faut, sachant reconnaître quand il faut et quand il ne faut pas agir seul. De plus, Eyma est une femme qui se bat. Je ne le répéterais jamais assez, je crois. Elle préférerait se faire sauter le caisson plutôt que ployer l'échine. Disons qu'elle est du genre à se battre jusqu'à la mort, et même encore après s'il le faut. Sinon, dans la vie de tous les jours, Eyma est une personne assez froide. Elle ne sourit et ne parle longuement qu'à ses amis les plus proches, ne se livrant presque jamais. Elle sait se tenir en présence de nobliaux, qui prennent plaisir à venir regarder des combats de temps à autres, et sait même se vêtir d'une jolie robe, pour mieux entrer dans leur jeu. Notre héroïne n'est pas une écervelée. Non. Et s'il faut se déchaîner … Elle le fera dans l'arène. En encourageant ses favoris, en se battant elle-même parfois, en entraînant au mieux ses guerriers et guerrières. Eyma bondit, hurle, griffe, plante, lacère, déhure, devient alors un être que l'on regarde en écarquillant les yeux, ignorant s'il fait le craindre ou l'adorer. Alors on la respecte. Comme le dit ce vieil adage : « Qui me trompe une fois, honte à toi. Qui me trompe deux fois, honte à moi. » Faites gaffe, donc. Si vous posez le pied à Ameyn, elle gardera un œil sur vous.

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