Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Shani Stevens

Pages: [1] 2
1
Centre-ville de Seikusu / Passion religieuse [Père_Yves]
« le: lundi 16 juillet 2018, 00:49:41 »
Il y a quelques temps, Shani avait fait une étonnante rencontre à l’église de Seikusu*. Elle n’avait jamais vraiment été très portée sur la religion, et elle n’avait guère de prétentions d’être religieuse, ou de croire aux vertus de chasteté et de moralité du catholicisme. Elle était venue à la base à l’église en ayant un moment de détresse par rapport à ses pulsions sexuelles, et, d’une certaine façon, ce qu’elle avait fait à l’église lui avait permis d’aller mieux, d’assumer ce qu’elle était... En s’envoyant en l’air avec le curé local. Depuis lors, elle devait bien admettre que l’idée de revoir cet amant dans son église l’inspirait beaucoup.

C’est ce qui expliquait pourquoi, ce Dimanche matin, elle était assise là, méconnaissable. Shani portait une bure de religieuse, une espèce de robe sombre indistincte et disgracieuse, pendant que le Père Yves tenait son sermon à l’occasion de la messe. L’avait-il remarqué ? C’était possible, car Shani se tenait devant, et était la seule habillée en bonne sœur sortie de son couvent. Quelques ouailles la regardaient d’ailleurs avec curiosité, mais, après tout, ce genre de tenue n’avait rien de dégradant. Shani avait en revanche très faux, et attendait avec impatience la fin du sermon, repensant à sa séance endiablée avec le prêtre tandis que celui-ci, depuis la nef, parlait d’une voix forte pour les éclairer sur la voie du Seigneur.

*Heureusement que je n’ai jamais fait de catéchisme, quand même...*

Quoique, Shani aurait peut-être été jolie dans une robe de communiante... Mais elle n’était pas vraiment là pour honorer les vertus catholiques. Elle attendit donc que le sermon se termine pour se relever, et laissa quelques ouailles parler avec Père Yves, elle-même attendant son tour, tête basse. Elle se rapprocha ensuite doucement de lui, et, en se tenant à côté de Shani, on aurait pu entendre des crissements s’échapper de son corps.

« Mon Père... glissa-t-elle en le regardant. Je suis sortie de mon couvent pour pouvoir assister à votre sermon... Puis-je vous aider à ranger l’office ? »

Après tout, il y avait des bougies à ranger, un pupitre à mettre dans un rangement... Mais Shani n’avait pas en tête de se contenter juste de ranger. De fait, elle attendit que toutes les ouailles s’en aillent, se postant à côté du prêtre, les mains jointes en une position de prière intensive... Puis, quand le dernier des fidèles sortit, elle retira finalement sa robe, révélant la véritable tenue qu’elle portait dessous : une tenue de nonne en latex très moulante avec des collants, la tenue expliquant les crissements qu’on avait pu entendre.

« Mon Père... Partagerez-vous avec votre dévouée Shani l’amour infini du Christ ? »



Cf. RP « Absolution divine ».

2
Shani posa sa main devant ses lèvres en se laissant aller à un bâillement fort peu sensuel. Elle ferma les yeux pendant quelques secondes, et s’enfonça contre le dossier de son fauteuil, avant de finir par tourner la tête, et de regarder dehors par la fenêtre. Il faisait nuit. L’hiver, les journées étaient courtes, et les nuits longues. Autant dire que tout cela n’encourageait pas à rester tard pour travailler. La jeune secrétaire avait d’ailleurs fini de faire ses heures supplémentaires, et d’accomplir le travail qu’elle avait en retard. Il fallait bien avouer qu’elle avait perdu un peu de temps aujourd’hui, car le Vice-Proviseur l’avait convoqué dans son bureau, et leur « entretien » avait été plutôt long. Comme toujours, Shani avait songé à fermer la porte à clef derrière elle, et s’était retrouvée à le chevaucher sur son grand fauteuil, gémissant et hurlant en sentant sa verge la labourer.

*Enfin, il faut quand même être sérieuse de temps en temps...*

Elle avait donc choisi de rester tard au lycée, et, ce soir, elle estimait qu’il ne devait plus y avoir grand-monde à Mishima. Le vigile, peut-être... En tout cas, elle éteignit son ordinateur, et se leva, s’extirpant de son fauteuil. Shani n’avait aucun projet pour ce soir, mais elle trouvait toujours un moyen de s’occuper. Aujourd’hui,  elle n’avait fait que coucher avec le Vice-Proviseur. Aucun élève avec qui elle avait joué, de sorte que, pour Shani, la journée avait été plutôt tranquille, voire chaste. C’était d’ailleurs avec cet argument que le Vice-Proviseur l’avait amené sur la piste du sexe, trouvant « étrange » que Shani n’ait pas couché le matin avec des collègues. On était à Mishima, après tout, où le sexe était omniprésent.

Alors, que faire pour ce soir ? Pas de projet, certes, mais Shani avait bien quelques idées. En tout cas, elle était fin prête pour y aller, et sortit de son bureau. Elle alluma la lumière dans le couloir, regardant autour d’elle.

*Un lycée vide, c’est quand même assez effrayant...*

Elle s’avança vers l’escalier, se dirigeant vers la sortie, sans se douter qu’elle allait faire sous peu une véritable rencontre du 3ème type...

3
Centre-ville de Seikusu / Minuit seikusien [Saetta]
« le: samedi 09 décembre 2017, 14:25:25 »
Au sein du lycée, Kyoko n’était pas qu’une simple secrétaire comme Shani, non... Elle était secrétaire de direction, poste « prestigieux » qui lui permettait d’être proche du Directeur du lycée. Une position assez influente, mais qui ne justifiait pas l’argent de Kyoko. En réalité, Kyoko avait eu des parents assez aisés, et, malheureusement, ils étaient tous les deux morts lors d’un accident de voiture. Kyoko avait touché une assurance-vie assez généreuse, qui lui avait permis, à terme, de financer l’achat d’une maison. Elle s’était reconstruite, bien sûr, mais, à l’approche de Noël, elle était dans la même position que Shani : sans famille pour passer Noël. Or, ce jour-ci, on était justement le 24 Décembre, et, même si Noël était une tradition chrétienne, les Japonais le célébraient aussi. Shani, qui n’avait même pas fait de sapin chez elle, s’était attendue à passer une soirée comme une autre, quand Kyoko lui avait proposé de passer chez elle.

« Mais je n’ai aucun cadeau ! » s’était-elle exclamée.

La femme avait souri, tout en l’embrassant, la plaquant contre le mur. Évidemment, était-il utile de préciser que, outre collègues, elles étaient toutes les deux des amantes ? Kyoko n’était pas devenue secrétaire de direction pour rien ! Certes, elle était compétente, mais, à Mishima, la promotion-canapé était largement inscrite dans les mœurs. Shani savait qu’elle s’envoyait régulièrement en l’air avec le Vice-Proviseur. Elle le chevauchait sur son fauteuil, et hurlait de joie, ou le suçait longuement, généralement quand il recevait des parents d’élèves furieux d’apprendre que leur fille avait été engrossée, ou d’entendre parler de rumeurs sur Internet faisant état de clubs de domination sexuelle illicites. Deux raisons expliquaient pourquoi Mishima n’avait pas encore fermé. Premièrement, le lycée affichait d’excellents résultats au Test Sentā. Deuxièmement, surtout, le lycée comptait parmi ses soutiens financiers les plus puissantes familles de la ville. Tant que l’administration était suffisamment maligne pour étouffer les scandales, et que le lycée pouvait se payer un avocat talentueux, le lycée n’avait rien à craindre.

Enfin, toujours est-il que Kyoko lui avait pincé les lèvres, et avait affirmé qu’elles passeraient Noël ensemble, car Kyoko avait une « surprise » pour elle.

« Ah bon ? Mais...
 -  C’est une surprise, petite curieuse ! Viens juste, j’ai tout préparé... »

Shani avait acquiescé. Après tout, elle n’avait aucun autre plan, et, connaissant Kyoko, elle s’attendait à une rude nuit. En réalité, Kyoko aurait tout à fait pu être professeur au lycée, mais elle préférait le poste de secrétaire. Il lui arrivait parfois d’assurer des heures de colle, et on disait qu’elle aimait jouer du martinet. Les fesses de Shani pouvaient en témoigner.

« Comment je dois venir ?
 -  Viens avec ta tenue de travail, tu sais combien tu es sexy dedans. Si on voudra des tenues plus appropriées, j’ai tout ce qu’il faut, ne t’en fais pas. »

La secrétaire française avait de nouveau acquiescé. Ce soir, elle se retrouvait donc devant la maison, et toqua à cette dernière, impressionnée de voir à quel point Kyoko avait décoré sa maison. Il y avait de multiples guirlandes électriques le long des coins, l’ensemble formant un véritable feu d’artifice.

« Je ne savais pas que tu aimais autant Noël, Kyoko..., avoua Shani en entrant.
 -  Tu n’as pas idée ! »

Shani et elle s’embrassèrent sur le canapé, et, alors que Shani commençait à vouloir aller plus loin, Kyoko al repoussa.

« Attends Minuit...
 -  Mais qu’est-ce que tu me prépares, Kyoko ?!
 -  Tu verras... »

Énigmatique, Kyoko avait dressé un énorme sapin, avec une multitude de boules, de guirlandes, et de tout ce qu’on pouvait mettre sur un sapin. Elle avait préparé des tartines de foie gras avec des toasts chauds. Shani et elle passèrent une assez bonne soirée, mais la curiosité ne cessait de tarauder Shani.

« Tu sais, j’ai perdu mes parents quand j’avais quatorze ans », finit par dire Kyoko.

Shani resta silencieuse pendant quelques secondes. Elle ne savait pas quoi dire, et laissa Kyoko enchaîner :

« C’était le soir de Noël. Je les attendais à la maison, et eux revenaient en voiture de leur travail. Quand j’ai appris leur mort, j’en suis venue à haïr Noël. Et, à mes quinze ans, j’étais encore dans un orphelinat, en attente d’une famille d’accueil. Tous les enfants fêtaient Noël, sauf moi. Je m’étais enfermée dans ma chambre, et j’étais furieuse, mais surtout triste.
 -  Kyoko...
 -  Laisse-moi finir, bout de chou. Donc, disais-je, je me morfondais chez moi, quand, lorsque les douze coups de Minuit, une femme est entrée dans ma chambre, et m’a demandé pourquoi j’étais triste en un jour si joyeux. Elle était apparue de nulle part, et, même si j’avais peur, je... Comment dire... J’avais instinctivement confiance en elle. »

Mais qu’est-ce qu’elle racontait ? Shani n’y comprenait rien !

« Elle m’a fait l’amour pour la première fois de ma vie, et m’a dit qu’elle reviendrait à chaque Noël si j’étais heureuse et que je célébrais Noël.
 -  Kyoko, mais qu’est-ce que ça veut dire ? »

La montre de Kyoko bipa alors.

Minuit venait de sonner...

4
Centre-ville de Seikusu / Haute couture [Nico Jidojionijioji]
« le: lundi 11 septembre 2017, 01:02:47 »
Le long du centre-ville historique, on trouvait beaucoup de boutiques luxueuses en tout genre. Seikusu était après tout une ville touristique, ce qui faisait qu’il y avait un peu de tout à trouver.  Délaissé depuis des années, le centre-ville historique retrouvait un regain d’activité sous l’impulsion de la municipalité, qui tentait de favoriser l’installation de commerçants dans cette partie de la ville. Proche du quartier de la Toussaint, le centre-ville ancien avait été marqué par la crise économique des années 1990’s, provoquant la fermeture de beaucoup de magasins. De fait, c’était l’ouverture de Seikusu aux entreprises étrangères qui avait permis ce second souffle. On trouvait donc beaucoup de boutiques, et, aujourd’hui, Shani se dirigeait vers une boutique de vêtements. Elle était plutôt bien située, et, pour le coup, était d’origine japonaise. C’était un grand magasin avec plusieurs départements, et plusieurs sections. On y trouvait tout simplement pas malo de choses, et c’était tout ce que Shani voulait.

La secrétaire venait de toucher une prime pour son travail dans le lycée, une prime d’activité félicitant son « investissement exceptionnel » au sein de l’établissement. Autant dire que, vu la nature du lycée, cette prime était avant tout liée aux multiples frasques sexuelles de la secrétaire. Une bonne prime, qu’elle comptait dépenser dans une activité très féminine : le shopping. Elle avait envie de refaire une bonne partie de sa garde-robe... Et une partie assez spéciale de cette dernière.

*Et j’ai cru comprendre que c’était ici le meilleur endroit pour ça...*

Shani rentra donc, légèrement gênée, mais aussi quelque peu excitée. En fait, avant de venir, elle avait consulté le catalogue du magasin sur leur site Internet, et avait vu quelques ensembles qui ne l’avaient pas laissé indifférente. Shani adorait les beaux vêtements, et elle avait le sentiment que, ici, elle allait véritablement pouvoir se faire plaisir. Elle entra donc, et commença à déambuler, en cherchant le bon rayon.

C’est ainsi qu’elle finit par se rendre dans une aile un peu plus isolée, où elle se pinça les lèvres en reconnaissant rapidement la bonne section. Toute la difficulté, maintenant, était de choisir, parce qu’il y avait vraiment énormément d’options !

*Je ne sais pas quoi prendre, moi !* soupira-t-elle.

Surtout, Shani avait imprimé plusieurs articles qu’elle avait vu sur le site Internet, mais qu’elle était incapable de retrouver ici. Alors, elle se dirigea vers une employée en charge de ce rayon, une femme avec des cheveux blonds et des mèches violettes.

« Hmmm... Bonjour ! pardonnez-moi de vous déranger, mais j’aurais besoin d’aide. Je cherche certains articles que je n’arrive pas à trouver... »

Elle lui présenta la première page qu’elle avait imprimé, montrant un élégant corset rouge.

« Comme lui, par exemple... Savez-vous où je pourrais le trouver ? »

5
Les alentours de la ville / Rencontre divine [Thor]
« le: jeudi 10 novembre 2016, 12:01:54 »
Au volant de sa Mazda 2, Shani pestait en constatant que rien ne semblait devoir mettre fin à ce déluge. Le mouvement ronflant de ses essuie-glaces commençaient à l’agacer, car ces derniers grinçaient de plus en plus, signe manifeste qu’il était temps de les changer. Elle se mordillait doucement les lèvres, roulant prudemment. La jeune femme revenait d’un week-end chez des amis organisé à l’extérieur de Seikusu, de l’autre côté d’Honshū, ou presque. Elle aurait pu prendre le train, mais Shani y avait vu l’occasion de rouler avec sa nouvelle voiture, d’autant plus que ses amis vivaient dans un endroit assez reculé. Si le week-end s’était bien passé, ce Dimanche soir, Shani peinait. Il pleuvait à torrent, avec un vent très violent. Fébrilement, la secrétaire cherchait à rejoindre l’autoroute, ou, tout au moins, un abri pour pouvoir se reposer, quitte à devoir être absente demain. La sécurité primait avant tout, et elle avait même mis en sourdine l’un de ses groupes préférés, Poets Of The Fall, dont la voix mélodieuse était désormais totalement couverte par le crépitement multiple des gouttes d’eau s’abattant sur son pare-brise.

Elle filait dans des routes serpentées, au milieu d’une grande forêt, en voyant, parfois, des éclairs zébrer le ciel, s’accompagnant de puissants coups de tonnerres, se rappelant alors cette vieille leçon, qu’elle avait entendu dans un film. Pour savoir si un orage s’éloignait ou se rapprochait, il fallait compter le nombre de secondes d’écart entre l’éclair et le coup de tonnerre. Et, ici, le moins qu’on puisse dire, c’est que l’écart était... Très court. Shani crispait ses mains sur le volant, et ralentit encore, finissant à presque 60 kilomètres à l’heure.

Le volant tremblait entre ses mains, la pluie tombait furieusement, et elle entendit un craquement devant elle... Et vit une branche d’arbre s’affaler sur le bitume.

« OH MON DIEU !! »

Shani donna un vif coup de volant, évitant de justesse le débris, et ses pneus heurtèrent le bas-côté, roulant dans la terre, mais elle réussit à se rétablir, et reprit son souffle. Impossible de s’arrêter ici, il n’y avait aucun chemin, aucune auberge, rien... Et, même si elle s’arrêtait sur le bas-côté, elle ne se voyait pas passer toute la nuit sous la pluie, dans un endroit aussi glauque.

*Du calme, du calme, Shani, ce n’est que de la pluie, roule prudemment, et il ne se passera rien...*

Elle était dans la forêt de Seikusu, se rapprochant de plus en plus de la ville. Elle avait déjà pris cette route avec un bus, jadis, quand elle avait fait partie d’une excursion forestière (où elle avait, par ailleurs, goûté à la queue du chauffeur contre le flanc du bus). Elle savait donc qu’elle se rapprochait, mais, d’un autre côté, avec la nuit et la forte pluie, ses points de repères étaient dispersés. La jeune femme finit par se rapprocher d’un pont en bois, assez ancien, mais régulièrement rénové, qui surplombait une cascade, et, depuis lequel on pouvait voir la ville briller au loin.

La Mazda s’engagea dessus, et Shani entendit les planches de bois craquer...

...Et un éclair frappa en lien sur sa voiture.

Une lame d’énergie pure frappa le pare-brise, et, sous les yeux médusés de Shani, ce dernier explosa violemment, envoyant des bris de verre sur son visage et sur ses bras. Elle donna un violent coup de volant en hurlant, les pneus hurlant sur le bois, et heurta la rambarde en bois, la défonçant dans un grand craquement et des échardes de bois qui fusèrent dans tous les sens comme une armée d’épingles partant à l’assaut. Les pneus avant se retrouvèrent dans le vide, et Shani bascula, hurlant en voyant l’eau et les rochers se rapprocher...

...Pour une chute mortelle !

6
Centre-ville de Seikusu / Romance au soleil couchant [Fönn Hersdóttir]
« le: lundi 29 août 2016, 00:37:32 »
« C’est un bon livre, non ?
 -  Honnêtement, je le trouve… Un peu superflu. On dirait une machine à gaz de mystères. »

Les Japonais adoraient les romans d’un auteur français que Shani aimait bien aussi : Franck Thilliez. Un romancier très populaire en France, et qui avait une carrière internationale incontestable. Ses thrillers se dévoraient à toute allure, et le club littéraire du salon du Lotus Bleu s’était réuni pour une soirée littéraire axée sur le dernier roman en date de l’auteur français, « Rever », un livre racontant les mésaventures d’une femme victime de narcolepsie, une maladie rare qui faisait qu’une personne avait besoin de dormir énormément. La femme, une analyste, se retrouvait embarquée dans une histoire complexe l’amenant aux portes de la folie, à la poursuite d’un dangereux criminel qui capture des enfants depuis des mois. Shani avait lu le livre, et avait jugé intéressant de se rendre à ce salon.

En réalité, c’était pour elle un très bon moyen de perfectionner sa maîtrise du japonais, car, étant d’origine française, le japonais n’était pas sa langue naturelle. Progressivement, elle avait appris à le parler et à l’écrire, mais elle avait encore besoin de se former, et se rendre dans des endroits de ce type, c’était plutôt bon.

La jeune femme était un nouveau membre de ce petit salon, qui se trouvait dans une librairie indépendante de la ville, la librairie faisant aussi office de café littéraire. Il y avait plusieurs habitués avec elle, essentiellement des femmes, mais aussi une jeune femme, une nouvelle, qui faisait sa première soirée ici. Discrète et effacée, elle n’en était pas moins ravissante, et s’appelait Fönn. Avec un tel nom, difficile de voir en elle une Japonaise pure souche, et la difficulté qu’elle avait à parler japonais illustrait clairement le fait qu’elle venait d’arriver à Seikusu.

Shani s’intéressa en réalité nettement plus à elle qu’au livre, et, quand la soirée se termina, elle alla la voir. La « soirée » était, d’ailleurs, un terme mal approprié, car, dans les faits, elle se terminait vers 19 heures, quand la plupart des membres devaient retourner chez eux.

*Elle est vraiment belle…*

Pendant toute la durée de la session, Shani n’avait cessé de brièvement regarder Fönn, plutôt discrètement. La jeune secrétaire s’approcha donc d’elle, en lui souriant gentiment, tandis que le café littéraire se vidait progressivement, et lui parla en anglais :

« Par curiosité… Tu viens de quel pays ? Moi, je suis originaire de France, mais j’ai eu une mère américaine. Fönn, ça sonne un peu… Celtique. Ou scandinave. Le japonais est une langue difficile à comprendre, il m’a fallu des semaines pour arrêter de nager. Fort heureusement, les Japonais parlent beaucoup l’anglais, alors… C’est plutôt pratique ! »

Elle ne savait pas trop quoi dire, craignant un peu que ce brusque élan de camaraderie ne repousse la jeune femme.

7
One Shot / Home For Rock [PV]
« le: vendredi 12 août 2016, 17:08:04 »
Le Sixième Festival de Rock de Seikusu avait lieu pendant les vacances, et était un moment très agréable de la vie communautaire de la ville. Le festival était très populaire, et, après le succès de la précédente édition, la commune avait décidé de l’annualiser. C’était un festival très occidental, bien loin des musiques modernes asiatiques. Pas de J-Pop, ni de K-Pop, mais essentiellement du rock US, ou encore du metal. Pour assurer l’évènement, la municipalité avait eu la bonne idée de l’organiser sur le campus Mishima, faisant participer les lycéens et les étudiants volontaires à l’organisation des lieux. Pendant les vacances, les établissements scolaires situés sur le campus serviraient ainsi à organiser le festival. Les volontaires avaient été plutôt nombreux, et Shani, elle, avait choisi de faire partie du programme « Home For Rock », qui passait par une application spéciale pour téléphone portable, réservée aux membres du festival qui s’y étaient inscrits. Pour éviter les risques, chaque individu avait dû répondre à un questionnaire, en fournissant son identité réelle, photocopie de carte d’identité à l’appui.

Suivant cette application, toute personne participant au festival, et qui n’avait pas pu trouver un hôtel, pouvait dormir chez le membre du personnel, ou le citoyen de Seikusu, ayant rejoint ce programme. Shani bénéficiait d’une rémunération supplémentaire pour le faire, mais c’était surtout l’occasion, pour elle, d’héberger un fan de rock. Ce soir, elle se tenait donc chez elle, après avoir couché avec un voisin, quelqu’un de ceux qui avaient vu Shani s’envoyer en l’air dans son appartement avec le Gang. Depuis lors, la secrétaire recevait régulièrement la visite de voisins voulant leur part, et la rumeur avait circulé dans l’immeuble. C’était le genre de visites dont Shani se passerait bien, mais, pendant les vacances, elle y voyait surtout une bonne occasion de se détendre un peu, puisqu’elle ne pouvait plus faire l’amour au boulot.

Elle s’était donc inscrite, dans l’espoir de tomber sur un bon fan. Shani attendait ça avec une certaine impatience, et, ce soir, elle observait ses tenues. Dans sa garde-robe, il y avait tout un ensemble très érotique : tenue d’infirmière, de policière, sadomasochiste... Même une tenue de bunny girl se trouvait là. Avec ses voisins, elle était généralement dans sa tenue normale, car ils n’étaient guère patients, voulant s’envoyer en l’air avec elle avant que leur famille ne revienne du travail, que ce soit leur femme, leur mari, ou leurs parents.

Chez elle, Shani avait lancé sa chaîne HiFi tout en  faisant le ménage, écoutant ainsi la voix grave et pleine d’énergie de Bruce Springsteen chantant son Born In The USA, l’une des musiques favorites de sa mère, originaire des States. Elle s’occupait donc quand son téléphone vibra, et son cœur bondit dans sa poitrine en voyant que c’était l’application « Home For Rock ».

*Génial !*

Elle consulta le profil de l’homme, souriant légèrement.

*Mark... Il est plutôt mignon.*

Shani se mordilla doucement les lèvres, puis accepta. En retour de sa demande d’hébergement, Mark reçut son adresse, une série de chiffres, conformément au système d’adressage japonais, qui différait du système occidental. En effet, au Japon, il n’y avait pas forcément de noms à une rue, et on repérait les adresses par une série de chiffres allant du plus loin au plus près : la préfecture, puis la commune, le quartier, et le numéro de l’habitation. Mieux valait donc avoir un GPS intégré à son téléphone, ou demander à un riverain.

La jeune secrétaire entreprit alors de s’habiller un peu, car elle ne portait qu’une simple culotte noire. Elle fila donc versa garde-robe, et, après quelques hésitations, enfila un jean et une chemise blanche à manches courtes...

Avec une guêpière noire dessous.

8
Bureau de la direction et infirmerie / Entre deux dossiers [Maelys Hastanse]
« le: lundi 14 décembre 2015, 11:48:09 »
« Morimoto-sama souhaite avoir les dossiers scolaires de toute cette d’élèves, Stevens-san. »

La douce voix de Matsuno Kaori résonnait encore dans ses oreilles quand elle toqua à la porte du bureau de Maelys Hastanse, secrétaire travaillant depuis plusieurs années au lycée Mishima, et qui avait donc maintenant son propre bureau, là où Shani, elle, partageait les locaux du secrétariat commun. Kaori-senseï était une professeure, mais, preuve de sa soumission, elle appelait les secrétaires par le suffixe « -san », sauf pour Morimoto, qui était l’un des membres du conseil d’administration du lycée Mishima. Un homme assez âgé, qui dirigeait le clan Morimoto, l’un des grands clans de la ville, disposant d’une fortune considérable, et qui avait participé à la fondation du lycée. Shani, toutefois, n’était guère dupe. Quand Kaori-senseï, une jeune femme, parlait de « Morimoto-sama », elle ne parlait pas du patriarche du clan, qui était souvent à Tokyo ou à Kyoto, mais de sa fille, et véritable dirigeante du clan, Reina Morimoto. Elle et sa sœur, Leona Morimoto, étaient de puissantes femmes, et Kaori-senseï était leur esclave sexuelle. Quand elle demandait cette liste, Shani savait très bien ce que Reina comptait faire avec eux. Il y avait des hommes et des femmes, et elle avait esquissé un léger sourire.

Pour cette tâche de travail excessive, la prof’ avait chaleureusement remercié Shani, en lui offrant son corps, comme elle l’entendait. Cependant, Shani, en consultant les archives, avait remarqué que trois dossiers n’étaient pas là. On approchait en effet de la planification des concours d’entrée à l’université, et, dans ce domaine, c’était Mishima qui s’occupait de toutes les formalités administratives. L’administration envoyait auprès de chaque élève un formulaire de souhaits, afin que les élèves indiquent dans quelles universités ils souhaitaient candidater. Ensuite, l’administration faisait le nécessaire, de telle sorte que les élèves n’avaient qu’à se concentrer sur les révisions. On approchait de cette période, et les dossiers étaient répartis entre plusieurs secrétaires.

Résultat : les dossiers qu’elle recherchait étaient dans le bureau de Hastanse-san. Une secrétaire qui n’appréciait pas le désordre, et qui avait déjà, à ce qu’on lui avait dit, réorganisé le secrétariat commun, pour que ce soit plus clair.

*Allons-y...*

S’avançant vers le bureau de sa collègue, elle tapa à la porte, comme pour s’annoncer, et ouvrit la porte :

« Hastanse-san ? »

9
Bureau de la direction et infirmerie / Born In The USA [Logan O'Neill]
« le: lundi 19 janvier 2015, 02:10:06 »
Un petit morceau de Ferrero Rocher dans la bouche, un gobelet de café chaud rapporté par un collègue à son poste, et Shani pouvait s’attaquer à sa nouvelle journée avec le sourire et la bonne humeur. La secrétaire française avait devant les yeux soné cran d’ordinateur, qui la fixait silencieusement, et elle consulta son agenda. Si la semaine était relativement tranquille, elle avait aujourd’hui un entretien de prévu, dans une heure, avec un jeune homme venant d’arriver. Son dossier scolaire avait été transféré et géré par l’administration de Mishima, et elle l’avait sous le nez. Logan O’Neill... Avec deux « -l ». Avec un tel nom, il peinait à dissimuler ses origines américaines. Un fils de militaire, né à Yokota Air Base, une base militaire américaine près de Tokyo, et qui avait suivi les affectations de son père, un militaire, ce qui l’avait amené aux États-Unis. Il n’était pas le premier Américain à venir ici, et, sur ce point, Shani pouvait saluer la politique progressiste du lycée Mishima. Le Japon, pays traditionnellement hostile aux étrangers, les regroupant sous le terme dédaigneux et méprisant de « gaijin », était progressivement en train de s’ouvrir, non seulement par nécessité économique et stratégique, mais aussi parce que, lentement, la mentalité japonaise évoluait. C’était assez perceptible à Seikusu, une ville qui avait toujours été ouverte sur le reste du monde, et ce même si la mentalité japonaise ancestrale avait encore la vie dure. Le Japon, sous bien des aspects, restait encore un pays très différent de l’Occident, et la manière dont l’Archipel incorporait les éléments issus de la culture occidentale était parfois... Bluffante. Shani, qui en avait fait, et en faisait toujours, les frais, le savait très bien.

Elle se plancha donc sur le dossier de Logan. Elle avait déjà eu l’occasion de le lire, mais ça ne coûtait rien de s’en imprégner à nouveau. Logan était avant tout décrit comme un sportif, un quaterback, terme qui, pour une Française, avait toujours été empreint d’un certain mystère. La culture sportive, profondément inscrite dans l’esprit des universités américaines, n’était pas là en France... Fort heureusement, le Japon y était un peu plus sensible. Comme aux États-Unis, les universités japonaises se livraient à une compétition féroce entre elles, notamment entre Kyoto et Tokyo. Quoi de plus normal, venant d’un pays où la concurrence et l’élitisme avaient toujours été mises en valeur ? Le pauvre Logan avait perdu son père lors d’un crash, un accident d’avion, et avait entamé une pente descendante à partir de lui. Le dossier était honnête sur ce point, indiquant une baisse de ses résultats, tant scolaires que sportifs. Sa mère avait voulu l’inscrire ici, car elle avait vu que Mishima avait une équipe de football américain. Une équipe relativement récente, liée au fait que Seikusu accueillait beaucoup d’expatriés américains, et, partant de là, beaucoup de leur progéniture. De fait, le lycée Mishima était un vaste complexe éducatif, en partenariat avec plusieurs associations sportives, et qui avait développé énormément tout le côté périscolaire, par le biais de multiples activités extrascolaires et de clubs sociaux, allant du club d’échecs au club de waterpolo, en passant par le club de soccer (une activité qui avait connu un véritable boom depuis Captain Tsubasa), le club de football américain... Et les clubs d’initiation sexuelle... Mais ceux-là ne figuraient pas dans la brochure.

Son inscription s’était faite sans trop de problèmes. Venant d’un lycée qui avait déjà engagé comme professeur une ancienne criminelle avec un casier judiciaire et un séjour dans un asile de haute sécurité, ce n’était pas un garçon ayant quelques résultats scolaires en baisse qui auraient des chances de louper son inscription. L’inscription, comme elle se faisait toutefois en cours d’année, nécessitait un entretien individuel. Si l’entretien avait parfois lieu avec le professeur-référent de la classe dans laquelle le nouvel élève était inscrit, l’administration s’en chargeait aussi... Comme aujourd’hui. Il fallait présenter le lycée, toutes les activités extrascolaires, son organisation interne... Faire l’agent d’accueil, en quelque sorte.

L’administration avait ses propres bureaux, dans le bâtiment central du lycée. Il se trouvait aux deux derniers étages du bâtiment. L’avant-dernier comprenait les locaux du secrétariat, les bureaux des conseillers d’orientation, du psychologue, du directeur adjoint, ceux où le conseil d’administration se réunissait... Le dernier étage, quant à lui, abritait les quartiers de la mystérieuse Directrice, que personne ne voyait.

*L’heure approche...*

Shani attendait simplement que l’homme ouvre la porte du bureau. Elle était seule dans le grand bureau aujourd’hui... Pas de collègues libidineux pour commenter ses cuisses, rien d’autre qu’elle... Et un jeune homme.

Sacré programme !

10
Le quartier de la Toussaint / [FINI] Sex-shopping [Regina Vladof]
« le: jeudi 28 août 2014, 01:41:11 »
C’était une collègue de travail qui lui avait conseillé d’y aller. Elle travaillait comme secrétaire au lycée, et était l’amante régulière de Shani, expérimentant entre elles différents jouets et autres instruments. Elle avait entendu parler de ce sex shop très particulier, faisant aussi office de bordel, d’après ce qu’on lui avait dit. Elle y avait trouvé un gode que les deux femmes avaient généreusement utilisé, et Shani avait décidé de s’y rendre, manquant de jouets chez elle. Elle se tenait dans le bus, en fin de journée. Elle venait de sortir du lycée, et, comme Mishima se trouvait à proximité de la Toussaint, il était facile de rejoindre l’établissement. Elle avait trouvé l’adresse sur Internet, et portait encore sa tenue de secrétaire, à savoir ce petit tailleur sexy qui la rendait extrêmement désirable. Plusieurs des passagers du bus, généralement des lycéens, louchaient volontiers sur les longues jambes de Shani.

Le Red Hot Pussy Liquor... C’était un drôle de nom, mais qui correspondait bien au but annoncé par l’établissement. Le bus s’arrêta à la bonne sortie, et Shani sortit rapidement, ses cheveux remuant légèrement dans ce vent de fin de journée. Une belle soirée s’annonçait, et elle huma l’air frais, avant de s’avancer, marchant le long des trottoirs. Elle rehaussa ses lunettes sur son nez, et s’avança rapidement, mettant une petite dizaine de minutes à atteindre l’établissement. Elle considéra la devanture, voyant, sur la vitrine, une multitude de combinaisons en latex qui auraient fait rougir de honte n’importe quelle femme chaste. Les combinaisons abritaient de solides sangles, ainsi que des godes intégrés, pointés vers l’intérieur. Shani savait à quoi ces tenues fonctionnaient, car elle avait déjà eu un petit ami qui, pour son anniversaire, lui avait offert cette tenue. La personne était immobilisée à l’intérieur, prisonnière des sangles, et devait subir pendant le temps voulu par son « maître » la sensation des gros godes la pénétrant longuement et violemment. Ces tenues étaient assez onéreuses, mais incroyablement perverses.

Shani ignorait un peu ce qu’elle voulait. Elle avait déjà plusieurs vibromasseurs chez elle, ainsi que des culottes en latex bénéficiant de vibromasseurs intégrés. Il lui arrivait parfois d’en mettre une pour aller bosser, faisant saliver ses collègues secrétaires. Parfois, le secrétariat du lycée ne ressemblait à rien de plus qu’à un baisodrome, surtout en-dehors des heures d’ouverture du lycée. La secrétaire hésita donc un peu avant de rentrer. Elle avait récemment reçu son salaire, et était donc apte à se faire plaisir. Finalement, après quelques hésitations, la secrétaire alla ouvrir la porte, pénétrant à l’intérieur.

Immédiatement, la femme sentit une délicieuse odeur de luxure agresser ses narines, en voyant les tenues en cuir, en latex, et s’avança un peu... Et aperçut la patronne de l’établissement, et écarquilla les yeux en voyant sa poitrine disproportionnée.

*Sainte mère de Dieu, qu’est-ce que c’est que ces nibards ?!*

Elle en fut tellement étonnée qu’elle n’arrivait plus à parler. Ses fesses frissonnaient encore de sa longue séance avec le Gang des Futanaris, et elle avait encore, sur les fesses, les tatouages « BITCH » et « SLAVE », avec un « xXx » au-dessus de son cul*. Comme ça, elle se rappelait à chaque fois qu’elle n’avait pas rêvé.

« Euh... Bonjour ?! » glissa-t-elle, en sentant son cœur s’emballer contre sa poitrine.



* : Cf. RP « Gang bang sauvage ».

11
Les alentours de la ville / Gang bang sauvage [The xXx Gang]
« le: jeudi 24 octobre 2013, 01:26:32 »
Shani étouffa un bâillement en quittant, sous un ciel d’encre, le secrétariat du lycée Mishima. L’administration du lycée était assez élaborée, comprenant une sorte de bureau central regroupant toute l’administration principale du lycée. Une sorte de sanctuaire infranchissable pour les élèves, où Shani passait l’essentiel de sa journée. Il était 23 heures, et le lycée, comme elle pouvait s’y attendre, était désert à cette heure-là. Toutes les lumières étaient fermées, que ce soit l’éclairage extérieur, les lumières des fenêtres... Plus aucun cour du soir, plus aucune réunion des différents clubs du lycée, le couvre-feu s’était abattu sur le complexe, et Shani avançait rapidement dans un décor sombre, sinistre, le décor typique pour un film d’horreur pour adolescents américains. Le lycée était tellement grand que, quand on s’y promenait le soir, on pouvait avoir cette impression qu’un tueur en série avec un masque de hockey ou un masque d’Halloween vous espionnait dans un coin, prêt à vous égorger avec vos propres intestins.

La belle secrétaire, pour se protéger du froid, portait un long manteau beige recouvrant partiellement ses formes élégantes. Sous ce manteau, elle portait sa tenue de travail habituelle : une chemise blanche, une petite jupe, et un corset noir. Au lieu de ses traditionnels bas, elle avait opté pour des jarretelles, car elle savait que son supérieur hiérarchique fantasmait dessus. En venant travailler ce matin, elle les lui avait montrées de manière subtile, en croisant les jambes à son passage, relevant légèrement l’ourlet de sa courte jupe. Il avait vu, et elle savait qu’il avait eu une érection. Tandis qu’elle tapait un rapport, il l’avait appelé, pour, officiellement, se renseigner sur le dernier rapport qu’elle avait rendu, afin de préciser plusieurs corrections. Les corrections avaient duré trois quarts d’heure, dans un bureau fermé à clef, aux murs capitonnés. Trois heures où elle avait senti le sexe de l’homme lui pilonner le cul tandis que ses mains grasses s’accrochaient à ses jarretelles, et qu’elle devait ensuite nettoyer les tâches qu’elle avait fait sur le sol, et sur la queue de son supérieur. Kimiyasu-san était un homme avec un léger embonpoint, qui usait de son autorité pour satisfaire des pulsions sexuelles qu’il n’arrivait pas à satisfaire dans sa vie privée. Le rectorat l’avait repéré, et il avait été muté d’Osaka à Seikusu. Il l’avait partiellement violé quand elle avait, en déposant un rapport dans son bureau, vu un carton rempli de magazines érotiques, des hentaïs assez trashs où de jeunes lycéennes étaient violemment gang-bangées par des mâles en rut et par des monstres inesctoïdes. Il avait initialement cherché à négocier, à dire que ces livres avaient été pris dans des casiers d’élèves, et qu’il comptait les remettre au service adapté (un mensonge partiel ; les livres appartenaient bien aux élèves, mais Kimiyasu les conservait pour lui), mais, quand il avait réalisé que la petite secrétaire mouillait en s’imaginant à la place d’une lycéenne subissant un bukkakedans les règles de l’art, son sexe avait jailli de sous son estomac légèrement poilu à hauteur du nombril, et il l’avait baisé.

Shani y pensait alors qu’elle s’écartait des cours, se dirigeant vers la station de métro. Kimiyasu-san lui avait demandé de boucler un dossier important, ce qui l’amènerait à finir tard. En échange, comme on était Vendredi soir, elle ne travaillerait pas de toute la semaine. En effet, Shani avait passé toutes ses soirées à finir assez tard, afin de rattraper le retard accumulé dans les préparations aux examens d’entrée aux universités. Un travail compliqué et de longue haleine, et elle n’était pas fâchée d’en avoir fini. Certes, elle avait fait l’amour tous les jours avec son supérieur, mais elle aimait bien aussi se retrouver chez elle, et profiter du confort de quelques amies le soir pour partager son lit, Shani n’aimant pas dormir toute seule.

Elle savait que ce quartier était mal famé. Mishima n’était pas dans les profondeurs de la Toussaint, mais le lycée était encore assez éloigné du centre-ville. Elle savait qu’il y avait fréquemment des agressions sexuelles, ou des tags. Des bandes de délinquants n’hésitaient pas à balancer des pierres sur les portes vitrées du lycée, ou à tagguer les murs. La police évitait de passer par là. Atteignant le trottoir, Shani se dépêcha d’avancer. Ses talons claquaient sur le trottoir, alors qu’on pouvait percevoir les quelques flagrances du délicat parfum parisien qu’elle se mettait le main, un parfum que Kimiyasu adorait renifler tout en lui bourrant le cul comme une « chienne ».

*Au moins, demain, je pourrais faire la grasse matinée...*

C’était une bien maigre récompense.

Shani s’avançait en soupirant, se rapprochant de la station de métro, quand son cœur se mit à trembler en voyant deux individus en sortir. Ils portaient des jeans sombres, des débardeurs, des lunettes de sport, et louchèrent rapidement sur les jarretelles et les talons de Shani, avant que leurs regards ne montent lentement, devinant l’ourlet de ses seins, sa longue chevelure, et sa paire de lunettes si sexy sur elle. Elle baissa la tête, tremblant en se rapprochant des deux hommes

*Dépêche-toi, dépêche-toi, ne t’arrête pas, ne les regarde pas...*
Elle se mit presque à espérer qu’elle pourrait passer sans anicroche, et elle dépasse en effet les deux hommes... Avant de voir qu’il y en avait deux autres, dans l’escalier menant à la station de métro, et que l’un d’eux, avec un sourire prétentieux sur les lèvres et une longue crinière noire, jouait avec la lame d’un couteau à cran d’arrêt, la frottant légèrement contre son pouce.

« Vous allez quelque part, Madame ? » lâcha l’homme.

Le cœur de Shani s’emballa, et elle se mordilla les lèvres, continuant à fixer obstinément le sol. Elle allait les dépasser quand la main de l’homme au couteau se posa sur son épaule, dans son dos.

« Hey, c’est pas très poli de nous snober ainsi...Tu crois que, parce que nous, on a été recalés aux examens d’entrée à la fac’, on mérite pas le respect d’une professeur du lycée ?
 -  Je... Je ne suis pas professeur, et je... Lâchez-moi, s’il-vous-plaît... »

Elle parlait d’une voix faible, et se retourna subitement, voyant les quatre hommes s’avancer vers elle.

« Hey, relax, on fait que causer, toi et moi ! J’sais pas, moi, genre comme deux personnes adultes, et tout, et tout. C’est beau d’être dévoué à son travail, c’est une tâche qu’on apprécie, nous, surtout quand on sait combien les gaijins ont tendance à rien branler et à se mastiquer le poireau en glandant sur des sites pornos au lieu de travailler comme ils devraient le faire. »

L’humour de cette phrase échappa à Shani, mais pas aux comparses de l’homme, qui rigolèrent doucement. Il n’y avait pas d’agents de sécurité à cette heure, et la caméra de sécurité était probablement en panne, ou débranchée, comme d’habitude. Shani se rapprochait des guichets automatiques, où il fallait normalement composter son billet. Elle avait évidemment peur, car elle savait de quoi les bandes du coin étaient capables. L’homme au couteau se rapprochait d’elle, un sourire amusé sur les lèvres.

« Alors, Madame est pas prof’ ? ‘Vrai que t’es un peu jeune pour être une prof’... Même si je sais que le corps enseignant de ce lycée est rempli de filles plutôt canons... Mais, tu sais, joli cœur, c’est pas parce que tu te trouves au Japon que tu peux t’habiller comme une pute... C’est quoi l’histoire de ce conte, déjà ? Avec la salope habillée en rouge qui se fait défoncer la chatte par un loup, ou un truc comme ça ? Ouais, j’suis sûr que tu vois le parallèle, trésor... »

Shani se mordilla les lèvres, et releva la tête, essayant de retrouver son calme.

« Écoutez, je n’ai pas d’argent, alors... »

Elle se reçut une gifle qui l’envoya sur le sol. Des mains attrapèrent alors son manteau, et l’arrachèrent. Elle se mit à avancer à quatre pattes, essayant de se relever, mais un homme tomba sur elle, s’asseyant à califourchon sur elle.

« Lâchez-moi !! Lâchez-moi !!
 -  TA GUEULE, SALOPE !!! »

La lueur qu’elle vit dans les yeux de l’homme l’incita à se taire... Ainsi que le contact froid de la lame sur sa gorge.

« Bien, c’est mieux... Tu vois, tu sais te la fermer quand il faut, ma chérie... On discute gentiment, comme des personnes raisonnables, et toi, tu nous prends pour de vulgaires voleurs ? Je voulais juste flirter un peu, moi... Mais, puisque tu veux agir comme une pute, alors, c’est que tu dois aimer ça, qu’on te fourre des queues dans le corps.#

Shani écarquilla des yeux, terrorisée par cette idée. Ces quatre types n’étaient pas très beaux, et elle avait surtout peur qu’ils ne l’égorgent par la suite et ne balancent son cadavre dans le métro. L’homme se redressa, et l’attrapa par les cheveux. Elle hurla en se débattant, alors que le quatuor se rendait vers les toilettes. Il y avait un homme à l’intérieur, qui urinait tranquillement, ses oreilles bouchées par son baladeur. Il entendit la porte claquer violemment, et eut à peine le temps de tourner sa tête qu’une puissante main s‘agrippa à sa tête, et l’envoya heurter douloureusement le rebord de l’urinoir. Il y eut des traces de sang, et l’homme s’affala sur le sol, inerte. Shani, recroquevillée sur le sol, poussa un hurlement de terreur. Elle se reçut une nouvelle gifle, forte, tandis que les malfrats observèrent les cages des toilettes. Il n’y avait aucun témoin compromettant, et celui que le chef avait assommé en envoyant sa tête s’écraser contre l’urinoir, s’il n’était pas mort, était toutefois dans le coma.

« Bon... On va passer aux choses sérieuses, ma salope... Vu que tu caquètes comme une pute de gaijin, je crois qu’il va falloir t’apprendre le respect, avant de te montrer ce qu’est un vrai homme, pas comme ces puceaux de lycéens que tu dois te farcir à longueur de journée, comme n’importe quelle salope. »

L’homme porta la main à son ceinturon, afin de la fouetter avec.

« AU SECOURS !! QUELQU’UN, AU SECOURS !! » hurla alors Shani.

12
Les alentours de la ville / Un café atypique [Hanekawa Sakura]
« le: jeudi 17 octobre 2013, 01:42:21 »
C’était une collègue qui le lui avait conseillé, une belle petite Japonaise qui aimait bien l’Europe, notamment la France (et les french kiss). Shani et elle faisaient fréquemment l’amour au travail, car elle travaillait également dans le secrétariat de Mishima, et, comme elle était une grande amatrice de french kiss, Shani défendait les couleurs de son pays natal. La Française avait ainsi entendu parler de ce curieux café, l’Usagi Caffé, avec deux « -f », qui se trouvait à la lisière du parc central de Seikusu, dans un coin assez tranquille. Le parc était généralement entouré de grandes et longues avenues bruyantes, mais l’Usagi Caffé, lui, était plutôt dans une espèce de rue tranquille et calme, où les bruits de la circulation ne vous agressaient pas. Shani n’en avait jamais entendu parler, ce qui, selon sa collègue, Kaori, était tout à fait normal. L’établissement ne recherchait pas foncièrement à être connu, et cherchait plutôt à entretenir une petite clientèle fidèle. Shani avait plaisanté en disant que l’endroit avait l’air de ressembler à une secte, mais Kaori lui avait juré que l’endroit allait lui plaire.

Shani avait foi en Kaori, car Kaori aimait bien les french kiss et la Tour Eiffel, comme n’importe quel étranger (il n’y avait que les Français qui n’aimaient pas Paris, mais il fallait être Français pour le comprendre). Elle s’était donc rendue en fin de journée vers l’Usagi Caffé. Le bus l’avait conduit près du parc, où elle avait suivi les instructions de Kaori pour accéder à l’Usagi Caffé. Il faisait bon, dehors, et Shani portait encore sa tenue de travail, à savoir une chemise blanche, une minijupe noire, et des bas. Elle se trouvait plutôt belle ainsi : simple, sans sophistication, et sexy malgré tout. Sa journée avait été relativement prolifique : elle avait encore couché avec Kaori, et elle se rendait maintenant vers l’Usagi Caffé.

La secrétaire avançait le long du trottoir, et se dirigea vers la boutique. L’entrée était assez sommaire. Les responsables du café ne faisaient pas grand-chose pour qu’il soit connu, et il ne se trouvait d’ailleurs pas dans une rue commerciale. Si Kaori ne lui en avait pas parlé, Shani ne l’aurait tout simplement jamais trouvé.

*Bon... Il est temps d’y aller... J’ai faim, j’espère qu’il y aura de bonnes pâtisseries... C’est que je suis Française à la base moi, après tout...*

Kaori avait été assez silencieuse sur le contenu de l’Usagi Caffé, lui disant qu’il y aurait tout simplement de « bonnes surprises » à l’intérieur. Shani lui faisait entièrement confiance, et elle entra donc.

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Les alentours de la ville / Absolution divine [Père_Yves]
« le: jeudi 25 juillet 2013, 12:44:50 »
Elle avait encore couché avec un élève... Dans le secrétariat, sans pouvoir se retenir. Une pulsion tout simplement irrésistible, ce qui la chagrinait un peu. Shani luttait contre des pulsions contre lesquelles elle ne pouvait rien. Elle avait déjà suivi une thérapie avec un psy’ et avec une psy’, en pensant naïvement que le sexe changerait quelque chose. Elle avait fini par coucher avec les deux, et avait même été faire une cure dans un centre, où elle avait couché avec le docteur en charge de son éducation. Shani était partie à Seikusu en suivant des conseils, sans savoir, à chaque fois, qu’elle était manipulée par son père, Éros. Éros s’amusait de voir sa fille ainsi, et avait déjà couché avec elle, entretenant ses pulsions sexuelles.

Shani avait encore couché avec un élève, et avait aimé ça. Elle avait aimé que l’élève la traite de salope, et qu’elle éparpille toutes les feuilles dans le bureau. Elle avait honte d’elle-même. Shani n’était pas une pute, mais, avec son corps magnifique, et ses pulsions sexuelles qui survenaient sans qu’elle puisse les repousser, il allait de soi que la secrétaire avait bien du mal à se calmer. Elle avait donc décidé de se rendre dans un endroit où elle espérait recevoir des réponses : l’église de Seikusu. Shani n’était pas vraiment croyante. Elle se définirait plutôt comme une déiste. Shani pensait, sans pouvoir se l’expliquer, qu’il existait des êtres tout-puissants veillant sur eux, des divinités omniscientes, sans trouver aucune raison logique. Elle le croyait, tout simplement... Y avait-il une raison logique derrière les croyances ? Elle avait choisi de se rendre à l’église, car le christianisme, en tant qu’Occidentale, était une religion qu’elle connaissait bien.

C’était le soir, et l’église était relativement vide. Elle était également assez petite, n’ayant rien à voir avec la cathédrale de Notre-Dame, où Shani avait fait une partie à trois avec deux étudiants. Si Dieu existait, elle avait toutes les chances de finir une succube dans l’autre monde... Et cette situation, en réalité, l’attristait. De manière très paradoxale, Shani craignait que, là-haut, son père n’ait honte d’elle... Alors que, son père était très amusé par sa petite Shani, dans laquelle il influait une part de sa passion. Éros, après tout, était le Dieu de l’amour et de la puissance créatrice... Et c’était précisément ce qu’il avait fait avec Shani, sans même le vouloir. Elle était sa fille, et était donc un appel au désir, à l’érotisme le plus fort et le plus passionnel. Shani s’avançait vers la petite boîte du confessionnal. Cette église vide l’effrayait un peu, tout comme la croix avec le Christ au fond de l’autel, et toutes les bougies. Shani avait toujours adoré les chants grégoriens, des musiques extrêmement apaisantes et entraînantes.

Elle se glissa dans le confessionnal, et soupira, résistant à l’envie de partir en courant. Elle n’avait rien à faire ici, elle n’était même pas baptisée ! Et elle avait couché dans une cathédrale, elle avait joui dans le bénitier ! Qu’espérait-elle trouver ici ? Que cherchait-elle ? La rédemption ? Qu’est-ce que ça lui importait ?

*J’en ai juste marre, marre de ces pulsions qui m’assaillent...*

Shani ferma les yeux, avant d’entendre du bruit à côté, la faisant sursauter. Le prêtre était là. Elle déglutit, respira lentement, et lâcha la célèbre litanie, la formule de circonstance :

« Pardonnez-moi, mon Père, parce que j’ai péché... »

14
« Tout va bien, Mademoiselle Stevens ?
 -  Oui... Merci beaucoup.
 -  Je vous en prie. Voici votre repas pour ce soir... »

Clignant des yeux, Shani s’appuya sur les bras, entreprenant de se lever. Elle était allongée sur un lit, et coupa la télévision, mettant fin au journal télévisé, de toute manière sans grand intérêt. L’infirmière était une belle Orientale, une Japonaise polie, qui l’avait salué à l’occidentale. Elle se rapprocha, amenant son plateau-repas, et Shani se redressa, et mangea. Elle avait une chambre individuelle, et n’avait donc pas à se battre pour la télé. L’infirmière en profita pour consulter la fiche du personnel, puis lui indiqua qu’elle reviendrait dans un quart d’heure, afin de récupérer le plat, et de l’inviter à dormir. L’hôpital, c’était vraiment barbant... Mais elle n’avait pas le choix. Elle avait eu un accident qui avait nécessité, il y a deux jours, qu’elle se fasse hospitaliser. Elle faisait tranquillement du vélo quand une voiture avait manqué la renverser, en pleine descente. Déstabilisée, Shani avait perdu le contrôle de son vélo, et avait heurté un mur à l’épaule. Elle s’était fait mal, et avait fini à l’hôpital. Il y avait eu une opération, et quelques points de suture sur son épaule, mais les médecins avaient noté qu’elle se rétablissait extrêmement bien. Shani avait toujours su qu’elle avait une constitution de cheval. Naturellement, quand on avait dans les veines le sang d’Eros, on trouvait là une explication simple.

Elle sortirait demain. L’hôpital avait décidé de la garder encore une nuit, et Shani avait accepté. Elle aurait pu sortir, mais, en ce moment, au boulot, c’était l’enfer. Les examens se rapprochaient, et il y avait quantité de dossiers à gérer, de salles à préparer. Une activité dense et intense qui faisait qu’elle avait de grosses journées particulièrement remplies. Au moins, si l’hôpital était ennuyeux, elle n’avait pas à s’angoisser derrière son bureau en se perdant dans des dizaines de tableaux interminables. Et puis, elle allait mieux. Il y a quelques heures, elle avait couché avec l’une des infirmières. C’était le meilleur signe qu’elle se portait bien, non ?

*Mais, pour autant, j’ai hâte de retrouver mon appartement...*

Elle y songeait silencieusement, et l’infirmière revint. Shani lut ensuite un peu, et, une fois qu’elle fut seule, elle se masturba intimement, en pensant à ces belles infirmières dans leurs uniformes sexy. Elle s’endormit au bout d’une demi-heure, après avoir eu un bel orgasme, léchant ses propres doigts inondés de mouille. Une manière délicieuse de s’endormir, en s’assurant qu’on ferait de beaux rêves.

15
« Allez, allez, c’est fini... On dépose les stylos, allez ! Arrêtez d’écrire ! Allez, stop ! Stop ! Ne me forcez pas à vous l’arracher des mains !
 -  Je numérote juste les pages, j’ai oublié de le faire !
 -  C’est pas grave, répliqua Shani, agacée. Rendez la copie, c’est l’essentiel ! »

Les examens... C’était toujours une épreuve particulièrement difficile dans la vie d’un lycée. On n’était certes pas à la fac, mais il y avait tellement d’élèves, et tellement de disciplines, que ça y ressemblait presque. Au Japon, il n’y avait pas de BAC. Aucun examen de sortie permettant de vérifier ses compétences. En revanche, l’entrée à l’université ne se faisait pas de plein droit, mais en réussissant un examen. C’était une sorte d’équivalence au baccalauréat, car, concrètement, les deux diplômes avaient presque la même fonction : permettre d’entrer dans une université. Si, en France, le Bac permettait de trouver du travail, il servait surtout de passeport pour rejoindre les universités, ou les écoles. Mishima, sur ce point, était assez organisé, et un examen blanc était en cours.

Shani avait supervisé, avec d’autres collègues, des étudiants, et des parents d’associations d’élèves, ou même de simples proches, la surveillance des salles. Il y avait un sujet de dissertation, et un commentaire de texte. Le commentaire portait sur un extrait d’Études sur le Bien, un texte de Nishida, philosophe japonais du 19ème et du 20ème siècle, qui avait tenté de faire une espèce de regroupement entre la pensée orientale et la pensée occidentale, afin de la dépasser. La question de dissertation, quant à elle, était assez simple, même si sa lecture avait initialement décontenancé Shani : « Peut-on courir contre le temps ? ». Le genre de questions qu’on poserait difficilement dans un examen de Bac en France, mais qui devait être un peu plus intéressante au Japon, un pays qui était tiraillé entre deux pôles : les traditions, et le modernisme. La question y était importante, car le Japon était l’un des pays connaissant le plus fort taux de suicides au monde, et ce notamment chez les retraités, dépassés par l’évolution du monde.

L’après-midi avait été assez long, et les salles se vidaient rapidement, tandis que Shani regroupait les copies avec d’autres collègues, les répartissant dans un paquet commun qui serait ensuite réparti entre différents correcteurs, sous couvert de l’anonymat des copies. Le bandeau serait ainsi collé, l’administration se chargeant, après correction, de tout découper, et de mettre les copies dans les bons tas. De grandes heures de boulot en perspective, en somme. Shani était seule, avec une autre secrétaire, en train de regrouper les différents papiers.

« Je vais aller ramener cette pile aux archives. Vous voulez bien mettre les copies sur mon bureau ?
 -  Bien sûr, acquiesça Shani.
 -  Si c’est trop lourd, n’en prenez qu’une partie, je m’occuperai du reste !
 -  Ne vous en faites pas, tout se passera bien. »

S’emparant de la belle pile, Shani se mit à sortir, traversant plusieurs couloirs vides. En raison de l’ampleur de l’examen blanc, les autres classes n’avaient pas cours, et ceux qui venaient de subir l’examen ne restaient pas longtemps dans les couloirs. Shani, de son côté, rejoignit les bureaux de la direction, et déposa les feuilles dans un casier, avant de soigneusement le fermer, et de sortir.

*Bon... Rentrons chez moi !*

Elle s’aventura alors dans les couloirs, vers la sortie du lycée. Une longue journée venait, pour elle, de se terminer. Ou, du moins, c’est ce qu’elle croyait.

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