Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Bao

Pages: [1]
1
Le coin du chalant / Un follet pour Bao ?
« le: dimanche 02 décembre 2012, 18:23:01 »
Voilà le sujet, tout beau, tout chaud. Rien qu'pour vous !

Bao cherche ... Bref, pas d'chichis, proposez-vous si le post vous plaît, et nous verrons ensuite !

2
Olympe / Chaque follette à son follet (CdC)
« le: dimanche 02 décembre 2012, 18:17:56 »

- Chaque follette a son follet

Une fois n'était pas coutume, voilà qu'elle chantonnait en français. La jeune fille donna un rapide coup de pied dans un caillou. Tudieu ! La douleur, perfide, incendia un instant son petit orteil. En Olympe, les cailloux semblaient plus lourds que sur Terre. Ou alors n'était-ce qu'une impression. Ou alors t'es juste crevée, ma vieille. Elle gonfla un instant ses joues, y réfugiant momentanément sa douleur. Son dieu était parti. Enfin, il n'était pas là, là, alors qu'elle aurait aimé boire avec lui, faire tinter ses ongles sur le verre d'une bouteille de vin rouge, aussi rouge que du sang, le genre qui illumine tes dents d'un reflet sanglant. Voilà. Bao était seule. Seule dans une lande caillouteuse où le soleil n'était même pas chaud, plutôt glaçonnant, si v'voyez ce que je veux dire. Calant mieux son écharpe de laine noire autour de son cou, elle réajusta sa robe-bustier, aussi pourpre que pouvait l'être le vin, qui lui collait tant à la peau. Son regard ne pouvait pas se détourner du ciel. Il allait gronder, bientôt. Gronder méchamment, comme un père en colère. Bao ronchonna doucement, frottant ses mains. Avant de sortir une cigarette de sa poche, l'allumant nonchalamment.

Olympe, elle s'y faisait pas mal. Bon, certes, ça changeait de sa p'tite campagne chinoise, et puis on n'y bouffait pas la même chose, mais elle s'y faisait. Bao remua ses doigts, les faisant craquer. Bon. Y'avait pas grand-chose à faire. Une fois c'te clope finie, tu vas chourer une bouteille, et tu te la bois gentiment aux pieds de la cascade. La jeune fille hocha la tête. L'idée lui plaisait carrément. Y'avait une cascade, pas loin, et même s'il faisait frais, elle restait belle. Boire du vin les pieds dans l'eau. Elle avait appris à savourer ce genre de choses.

Une fois la cigarette, jetée, écrasée, Bao retourna dans le temple de son dieu. Il était vide, mis à part quelques prêtres encore assoupis. Il est tôt, non ? Ses yeux décortiquérent l'horloge. Ah non. C'était elle qui était mal horlogée. Elle trouva bien vite une petite bouteille, à la robe rouge, aux effluves sucrées, et plutôt conséquente. Hop, dans les mains, tout contre le ventre, et elle quitta les lieux, tâchant d'être discréte, pieds nus sur le sol. Il ne lui fallut qu'un petit dix minutes pour rejoindre sa cascade. Dernier souvenir de son humanité, elle enclencha son MP3, avant de tremper ses pieds dans l'eau glacée de la cascade.

Et Bao chantonna, avec cet accent chinois si caractéristique, si doux, si clinquant. Ses pieds battaient la mesure dans l'eau, qui clapotait, lui répondant.

3
Prélude / Le trésor de l'aube rare [Valawdée !]
« le: dimanche 02 décembre 2012, 16:27:16 »
U N I C O R N





Identité brève ...

On m'surnomme comme ça ; Unicorn, ou la p'tite licorne. Parce que j'm'amuse à faire tenir des  trucs sur mon front, quand je suis allongée et un peu entamée. C'est débile, je sais.

Mon vrai prénom est Bao. 'fin, on m'a toujours appelée ainsi. Bao Xia-Zhen. Littéralement : le trésor de l'aube rare. Charmant, n'est ce pas ? Mes parents avaient beau être des paysans, ils avaient de la poésie dans le sang.

J'ai 18 ans, toute fraîche, toute jeune, toute souriante.

Je suis humaine, et Chinoise de naissance.

Garçons, filles ... J'me suis jamais vraiment posée la question.


... Et puis détaillée.

J'suis pas une môme, déjà. Tout l'monde m'appelle la môme, depuis que j'suis en Olympe. La môme. Comme si je chantais bien. Comme si j'étais capable d'articuler autre chose que des comptines chinoises innocentes, transformée en chansons paillardes après quelques rhums. J'ai 18 ans, bien comptés, toutes mes dents, vaguement jaunies par la cigarette, mais qui tiennent debout dans mes gencives. C'est juste que les fringues que je mets, bah oui, elles sont trop grandes, et ça me rajeunit pas mal. Ce sont des uniformes de l'armée chinoise. Le seul truc que j'ai hérité de mon père à sa mort. De ma mère, j'ai eu le rire. C'est déjà pas mal. J'ai le physique type de la petite chinoise : yeux plissés, cheveux plats aussi noirs que mes iris, petites joues roses, lèvres un peu plus pulpeuses que la moyenne, seins dans la moyenne. Rien de bien transcendantal, en somme. Comme j'le disais, je porte des fringues militaires : large chemise ocre, petit bonnet rouge, des médailles agrafées au niveau du sein gauche, des Dr Martens rarement propres, et bien souvent juste une paire de collants en bas. Pas besoin de faire sa belle au milieu des dieux. On est pas du même monde, sauf quand on plonge dans celui de l'ivresse … enfin, ça, c'est une autre histoire. J'ai une voix qu'on trouve nasillarde, mais qui ne l'est aucunement. Elle est juste aiguë, teintée de joie. J'm'extasie facilement, c'pour ça. On dit souvent que j'suis mignonne, attendrissante, mais jamais vraiment jolie. Tant pis. Je me plais, c'est l'principal.


J'pourrais avaler tous les déserts, boire toutes les mers, et foutre un sacré foutoir où que j'aille. Mais non. J'me calme. Ce moment de liberté profonde, ce besoin d'éternité qui explose, c'est que quand j'suis ivre. Alors, je danse, je crie, je rie, je sautille ici et là, j'raconte ma vie et j'ignore la vôtre, je chante faux, et j'm'en fous de tout. Sinon, j'me calme, et je soigne mon langage. Mes biens chers dieux, je vous respecte, m'agenouille face à vous, et je cache bien mes grimaces, soyez-en certains ! Mon dieu à moi, Dyonisos, il m'a appris qu'il fallait pas trop prendre toutes ces commodités au sérieux, d'façon. Et puis, faut savoir faire la part des choses, disait mon père. J'essaye. Et j'y arrive. Parfois. Oui, bon, j'ai 18 ans, forcément, j'suis pas proprette. Et puis, d'façon, la vie proprette, bien léchée, elle m'intéresse pas. J'veux des trucs qui explose et qui dégouline, moi ! … Sinon, j'suis un peu vulgaire, il paraît. Je parle comme une charretière quand je suis énervée, et j'insulte facilement. Mon japonais est loin d'être nickel, et j'utilise parfois des phrases anglaises clinquantes, parce ça fait classe, t'sais. Mais ça ne veut pas dire que je ne suis qu'une petite conne ignorante et collée au goulot de ses bouteilles de vinasses ! Non, non, ce serait se méprendre. Je lis beaucoup, de la littérature de partout dans le monde, de la philosophie, de l'Histoire, de la poésie, et ça cogite, mine de rien, là d'dans ! Ne tentez pas de me prendre pour une idiote : j'en ai, de la jugeote. Et puis, j'suis pas une peste. Enfin, ça dépend. Mon dieu, j'le trahirais jamais, par exemple, parce que je tiens mille fois trop à lui. Les autres, s'ils sont cons, bah j'saurais être conne avec eux. Non mais oh. Pour finir, beaucoup vous diront que je bois trop. Et ceux-là, ouais, ceux-là, tout au fond, qui ricanent, je les ignore royalement et j'leur présente mon majeur avec un sourire exquis. Je n'ai aucun compte à leur rendre, et je pense sourire bien plus qu'eux. Eux ont le balai dans l'cul, moi j'ai la bouteille dans la bouche. Faites vos yeux ! Pour boucler ce portrait, je dirais que je ne suis aucunement de nature calme et apaisée. Non, non. Une vraie petite puce ! Tiens, d'ailleurs, pourquoi on m'appelle pas la puce, plutôt qu'la licorne ?




Je suis née en Chine. Pékin, vous situez ? Bah c'est pas là. Je suis née là où il y a de la verdure, de larges plaines, de la liqueur et de longs hivers qui piquent les joues. J'connaissais pas la mer - elle avait le même goût qu'un conte, cette large étendue d'eau – même si elle n'était pas si loin que ça. J'habitais, pour être plus précise, dans les environs d'Harbin. C'est une grande ville, on l'appelle la Moscou d'Orient, ou le Paris d'Orient, pour dire ! Ça en jette, hein ! Mais non, moi, j'vivais dans une petite bourgade, pas loin, plutôt tranquille, vers les terres. Mon enfance fut plutôt tranquille, entre les longues journées dans les plaines et les week-end en ville. Trois frères, unique fille, j'me déguisai comme un mec très vite. C'est là que j'ai commencé à porter les vêtements de mon père, des uniformes qu'il avait récupéré on-ne-sait-où, ou des vêtements que mes frères ne portaient plus. Oh, et puis, on s'en fout, d'où. Ils étaient là, c'était le principal. Pour ne pas que les amis de mes frères m'ignorent ou me rejettent, je me déguisais comme eux, et les suivait à droite et à gauche, capturant là des grenouilles que nous remettions dans notre petit étang de fortune, soit des fruits frais. Je copiai leurs langages peu travaillés, ce qui fit fuir très vite les filles de mon âge. Mon prénom, aux intonations peu féminines (la plupart des gamines du village avaient des noms de fleurs), ne les attirait pas franchement. Et puis, les jeux de l'amour ne m'intéressant pas, ces garçons demeurèrent mes amis, sans jamais s'éloigner de ces doux sentiments. Je passais donc mes étés à jouer avec mes frères, à regarder des pièces ou écouter des contes de théâtre typiques de chez nous et mes hivers avec mes livres et les bouteilles de liqueurs de mon père. Oui, les longs hivers, nous les passions au chaud, devant une cheminée, à bouquiner et chanter, ensemble. Quand les nuits étaient trop froide, une rasade de liqueur, bue en douce, me revigorait et m'endormait. Je n'eu jamais de soeurs, jamais d'amies. Mes fréquentations demeurèrent masculines pendant très longtemps. J'allais parfois à l'école, mais ignorais mes comparses, leur préférant les animaux qui, eux, ne parlaient pas, et qui étaient, eux, adorables. Ma mère m'apprit le japonais, très tôt, me jurant qu'un jour, j'étudierais là-bas. Mauvaise élève, je fabriquai un chino-japonais qui lui donnait des migraines.

C'est lors de mes dix-sept ans que tout fut violemment, terriblement, viscéralement chamboulé. Je ne m'y attendais pas, croyez-moi. Mes parents avaient prévu un voyage. Un putain de bon voyage, comme disait mon frère aîné. Nous devions aller sur la mer. Pour aller où ? J'sais pas, j'sais plus. Et puis je m'en moquais pas mal ; le principal étant que j'allais voir la mer. Et je ne fus pas déçue. La croisière tourna au naufrage. C'était pourtant un beau bateau, comme celui que décrivait Brassens, vous savez, un chanteur français, dans une de ses chansons ? Il ne payait pas de mine et appartenait à mon oncle, et il devait nous mener vers une de ces îles Awa, Ko, je ne sais plus, de celles qui environnent nos terres. Mais le drame s'affala lourdement sur nous. Il fallut qu'une typhon, qu'une avalanche de vagues violentes nous frappe. La suite fut rapide et, je pense, plutôt banale, quoiqu'inquiétante : je perdis connaissance et la mer me ballotta comme un fruit gâté sur une plage. Je portais encore la tenue militaire de mon père, et mon sac à dos, fermement serré autour de ma taille, était imbibé d'eau. Je m'étais retrouvée sur un îlot. Loin de tout. Le ventre creusé. Les joues abîmées par le sel. Les larmes aux yeux. Je pense que je me mis à pleurer, sans crainte, sans honte aucune. Avant, ah avant !, jamais je n'aurais pleuré devant mes frères. Ils m'auraient caillassés gentiment avec des graviers, me traitant de gamine. Mais là, seule, isolée, je me mis à pleurer, et même à psalmodier quelques prières.

Et il apparut. Lui, là. Mon dieu. Dionysos. Qui s'ennuyait un peu, qui scrutait par-delà les cieux. Il me trouva là, trempée, et m'emmena avec lui. Ce dieu avait trouvé la douce et belle Ariane sur une île, abandonnée, et voilà qu'il trouva Bao, petite chinoise vomie par les flots. Peu après, je devins sa prêtresse, et même sa protégée, résidant désormais sur Olympe. 


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