Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Chiara Dabancourt

Pages: [1]
1
Dortoirs et douches / Une invocation trop fructueuse [PV Sha]
« le: samedi 22 septembre 2012, 15:31:29 »
18 Octobre 2010

Cher Journal. Cela fera bientôt un mois que je suis de retour au lycée, pour ma dernière année. Encore une fois, mes parents ont tenu à ce que je sois interne, malgré qu’ils n’habitent pas très loin d’ici. Selon eux, ne venir que de temps en temps à la maison, le week end par exemple, me permettra de mieux me concentrer sur les cours. J’ai de très bonnes notes dans toutes les matières, et pourtant ils doutent encore de moi. Ou peut-être qu’ils préfèrent être seuls tous les deux, sans moi. Je ne sais pas. Quoi qu’il en soit, je viens de retrouver, non sans déplaisir, le goût de la cafétéria du lycée. Pas très glorieux. À se demander s’ils connaissent le concept du beurre, du sel ou du poivre. Les filles m’ignorent, je ne sais pas pourquoi, mais je pense que c’est pour le mieux. Je ne supporterais pas qu’elles jouent les hypocrites à faire semblant de s’intéresser à moi. Ou si elles le feraient, ce serait pour jouer les langues de vipère, à raconter des ragots sur moi. Les garçons me regardent, ou du moins regardent mes seins. Il semble que pour eux, mon corps se réduise à cette partie de mon anatomie. Le pire ? Je crois qu’ils pensent que je ne le remarque pas. Mais enfin, il est tard et la plupart des étudiants sont couchés. Quel soulagement, je peux désormais me promener toute seule et faire ce que bon me semble. Au cours de ces dernières années, j’ai appris à absorber l’énergie vitale des gens qui m’entourent, donc je n’ai pas besoin de beaucoup de sommeil. Juste de temps en temps pour reposer un peu mon corps. J’ai décidé d’occuper ces moments solitaires à pratiquer la magie. Aujourd’hui, je pense aller dans les douches et m’y enfermer. Elles sont spacieuses, et le fait de pouvoir faire couler l’eau sur un carrelage lisse me permettra d’effacer très vite toute trace de mes activités nocturnes en cas de besoin. Il sera bientôt minuit, j’aurai approximativement cinq heures devant moi. Et je serai sur place pour prendre ma douche en première, ô joie.


Chiara se releva, satisfaite, et rangea son journal dans le tiroir de son bureau, qu’elle ferma à clef. Elle avait pris soin de fabriquer un double fond au cas où, ne tenant pas à ce que quelqu’un s’en empare, en particulier les pestes de son internat. Prenant avec elle sa serviette de bain ainsi qu’un sac avec plusieurs affaires importantes, elle se rendit dans les douches. Heureusement, le lycée de Seikusu ne lésinait pas avec le chauffage, aussi elle pouvait se contenter d’un shorty en coton avec un débardeur, petit ensemble marron et beige offert par sa mère pour son anniversaire. Personne ne serait surpris de voir une fille en sous-vêtements dans une douche. Une fois rendue dans la pièce, Chiara s’y enferma, satisfaite de voir qu’il y avait un loquet. Sortant une craie de son sac, elle dessina précautionneusement un pentagramme sur le sol, puis sortit des bougies et les disposa aux extrémités. Avec un petit soupir satisfait, elle s’installa au centre, alluma de l’encens, puis ouvrit son grimoire à la page qui l’intéressait. Les lumières des petites flammes étaient les seules à éclairer la scène, tandis que l’adolescente lisait les inscriptions dans une langue inconnue, avant d’attendre, impatiente.

Le démon ne tarda pas à apparaître, sortant des effluves diffusés par l’encens. Il poussa un petit grognement guttural en la voyant. Chiara comprit l’erreur qu’elle avait faite en sentant l’énergie vitale du mâle vriller son être de petites attaques. Il était beaucoup trop puissant pour elle. Sur la défensive, elle absorba autant d’énergie qu’il lui en envoyait, et s’en servait pour dresser une sorte de mur entre eux. Il s’acharna dessus quelques secondes, et Chiara en profita pour chercher désespérément dans son livre comment remédier à la situation. Elle ne tenait pas forcément à savoir ce quoi ce démon comptait se nourrir ce soir, surtout qu’il était particulièrement hideux et informe. Finalement, elle trouva, tout à la fin du livre, une petite phrase. « En cas d’urgence … ». Était-ce un cas suffisamment désespéré ? La jeune femme jugea que oui. Récitant la petite prière qui y était inscrite, elle se rendit compte que ces secondes d’inattention avaient permis au démon de détruire son mur énergétique. Il s’avança vers elle, puis la saisit par le cou, avant de la plaquer au sol sans ménagement. Geignant de douleur, l’apprentie sorcière tenta de se débattre, d’absorber ses forces, mais son niveau était décidément bien au-dessus du sien. Fermant les yeux, Chiara se concentra sur cette main qui la retenait de force contre le carrelage, ainsi que sur celle qui explorait son corps en le criblant de griffures. Créant une sorte d’étau, elle l’empêcha momentanément de trop la faire souffrir, mais elle savait que ce répit serait de courte durée…


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Le quartier de la Toussaint / Une quête de Savoir [PV]
« le: samedi 22 septembre 2012, 13:59:59 »
1

Cette nuit, j’ai encore fait un rêve étrange. J’étais avec lui, il marchait à quelques pas devant moi, me guidant à travers les ténèbres. Je ne savais pas où nous allions, je voyais à peine ce qui se trouvait à mes côtés, la brume recouvrait tout. Au bout d’un temps interminable qui, dans la réalité, ne devait avoir duré que quelques secondes, il s’est arrêté, avant de se retourner et de me sourire, de son éternel sourire moqueur et pourtant étrangement rassurant. Il m’a saisit brusquement par le poignet, me tirant à lui. Alors, avec un petit rire, il m’a déclaré « De nouvelles épreuves t’attendent, ma douce petite enfant, et nous allons voir comment tu réagis en territoire inconnu, face au danger… Les dons surnaturels se retrouvent souvent décuplés par la peur, et… Tu vas avoir peur. Très peur ». Puis, il a ri et m’a lâchée. Je me suis réveillée dans un endroit sombre, je ne savais pas où j’étais, en tout cas pas chez moi. J’étais habillée, du moins je portais un fin pantalon noir ainsi qu’un haut court tout aussi sombre, avec un gilet dont la capuche était rabattue sur mon visage. Sur moi, je n’avais qu’un sac à dos en toile avec toi, petit journal, ainsi que mes affaires de sorcellerie. Aucune arme, rien. Seule, livrée à moi-même. Je ne sais même pas quel jour on est, aussi je me contenterai de mettre des numéros désormais. Je crois que j’entends un bruit, je ferai mieux d’arrêter d’écrire.


La jeune femme leva les yeux, effrayée. Autour d’elle, des tombes. Par déduction simple, elle devait se trouver dans un cimetière. Un frisson traversa son dos. Elle avait froid, il faisait nuit, et l’effroi lui glaçait le corps. Seule la lune, pleine, ronde à souhait, et d’une intense couleur pourpre, éclairait les lieux, teintant les formes de carmin. Quel intense contraste entre la chaleur dégagée par cette couleur brûlante et la froideur de ce lieu inhospitalier. Chiara retint un sanglot. Elle devait se montrer forte, il était sûrement en train de l’observer. Se reprenant, elle se redressa, digne, puis redressa ses mains, afin de placer ses paumes devant sa poitrine, l’une contre l’autre. Se concentrant, l’apprentie sorcière lâcha un petit soupir d’aise lorsque de la chaleur commença à émaner de ses mains. Elle faisait en sorte que son aura se concentre sur cette partie de son corps, et l’énergie accumulée contribuait à créer de la chaleur. Assez rudimentaire, mais pratique. S’approchant d’une statue reposant sur un haut socle en pierre, elle prit place sur ce dernier, dos aux pieds de l’ange de marbre. Ainsi, personne ne pourrait lui enfoncer un poignard entre les omoplates.  Un petit gémissement lui échappa lorsqu’elle posa ses fesses sur la roche, et elle se souvint qu’avant de l’avoir laissée le démon lui avait envoyé une fessée avec un petit rire sadique. Soupirant d’agacement, Chiara se demanda ce qui n’allait pas chez elle. Elle connaissait peu de femmes qui appréciaient de se faire maltraiter par un être maléfique qui n’attendait que la première occasion de lui dérober son âme. Tirant son sac vers elle, elle en sortit ses cartes de tarot. La sorcière prit une inspiration, fermant les yeux. Puis, elle commença à battre le jeu en se concentrant, comme elle l’avait appris. Lorsqu’elle sentit le déclic habituel, elle posa quatre cartes devant elle, de sa main gauche. L’hermite, le diable, la maison-dieu, le pape. 9, 15, 16, 5. 45. 9. L’hermite. Chiara sourit, satisfaite. Effectivement, elle était en quête de connaissances, d’évolution. En revanche… Elle voyait dans son futur une relation passionnelle qui pourrait lui causer du tort, ainsi qu’un homme plus âgé, plus expérimenté, qui lui prodiguerait des conseils utiles. Repensant au démon, se demandant s’il pouvait s’agir de lui, elle fronça les sourcils. Quelques secondes plus tard, elle rangea le jeu de cartes dans son sac, puis en sortit une légère boule en verre, de la taille d’un œil, qu’elle fit rouler entre ses doigts, tentant d’y introduire son aura. L’intérieur de la boule se teinta de violet, puis de rouge, avant de retourner au violet. Amusée, la sorcière se permit de rire.

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Prélude / Chiara D'Abancourt, adepte des arts lunaires (Valithée)
« le: vendredi 21 septembre 2012, 21:50:41 »
    21 Août 2006

    Cher journal… Bon, ça fait un peu stupide dit comme ça, mais c’est peut-être parce que je n’ai pas l’habitude. Tu es mon premier… Je ne sais pas trop quoi dire, en fait. Maman m’a dit que je devrais consigner tout ce à quoi je pense dans un journal, comme ça dans quelques années, je pourrais le relire et avoir du recul sur ma vie, mon adolescence, tout ça. Je dois avouer que l’idée me déplaît quelque peu, j’ai peur que quelqu’un tombe dessus et le lise, alors que je risque de mettre des faits et pensées très personnels. Mais après tout, si je suis assez sotte pour le mettre quelque part où quelqu’un le trouvera, je n’aurais pas à me plaindre. Bon, je crois que c’est tout pour aujourd’hui, ça me gêne assez donc je vais y aller progressivement.



    23 Août 2006

    C’est encore moi ! Je sais, je n’ai pas écrit grand-chose hier… Rien à vrai dire. Donc pour compenser, je vais parler un peu de moi. Par où commencer… Mon nom est
Chiara. Bien sûr, il ne faut pas le prononcer comme il s’écrit, sinon ça fait un peu crade. Surtout si on remplace le a par un e. Bref. Je ne sais pas si je dois dire mon nom de famille… D’Abancourt. C’est un nom assez spécial, mais je l’aime bien. Sinon, je pense que je devrais dire mon âge, donc j’ai 14 ans. J’ai bien conscience que c’est tard pour commencer un journal, mais pourquoi pas ? De toute façon, personne d’autre que ma maman ne sera au courant. Je ne sais plus trop quoi dire… L’autre jour, une fille de ma classe m’a embrassée, je ne sais pas trop pourquoi. Ça ne m’a pas déplu, curieusement, en plus je la trouve plutôt jolie donc ça m’a flattée. C’était mon premier baiser, par contre… D’un autre côté, il y a ce garçon que je trouve plutôt mignon… Je ne sais pas, je crois que les filles me plaisent autant que les garçons. C’est un mal ? Je devrais éviter d’en parler à Maman. C’est assez difficile d’être une humaine, sur une planète où tout le monde écarte les personnes qui ne sont pas normales. Je ne me sens pas à ma place, et on ne cesse de me le faire comprendre, de toute façon… Ah, tiens, c’est l’heure de manger ! À demain, petit journal !


    27 Septembre 2006

    Te revoilà ! Oui, oui, ça fait longtemps… J’ai une excellente excuse ! Je t’avais tellement bien caché que j’avais totalement oublié où je t’avais mis. Sous le parquet derrière mon lit, en fait. J’ai voulu cacher autre chose et je t’ai retrouvé ! C’est super, non ? Bref. Tu veux savoir ce que j’ai caché ? Tout à l’heure, après les cours, je suis allée dans une boutique qui venait d’ouvrir, et j’ai trouvé un énorme coffret avec des objets de sorcellerie dedans. Comme une boule de cristal, un tarot de Marseille, même un grimoire qui m’a l’air très ancien et écrit à la main ! J’ai caché tout ça là où je t’avais caché, j’espère que je m’en souviendrai… Je dois avouer que j’ai une très mauvaise mémoire, ça fait peur… Bon, je vais tenter de me mettre à apprendre des choses sur la sorcellerie ! Je reviendrai en écrire davantage quand je m’y connaîtrai mieux, peut-être que tu pourrais devenir une sorte de journal de bord, ça ferait moins gamin.


    31 Octobre 2006

    Aujourd’hui, c’est Halloween. Après avoir étudié pendant de nombreuses semaines ce que j’ai pu découvrir dans le grimoire dont je t’avais parlé, je pense être enfin au point pour faire une tentative d’invocation démoniaque !  Ça a l’air intéressant, non ? Je reviendrai te décrire ce qu’il s’est passé quand je l’aurai tentée. Bon, sinon… J’ai essayé de tirer les cartes du tarot de Marseille. J’ai eu, dans l’ordre : l’Étoile, l’Arcane sans nom, l’Hermite et le Diable. Hm… Je crois comprendre ce que ça peut vouloir dire, mais je ne suis pas trop sûre. Je continuerai à m’entraîner. Sur ce, je reviens plus tard! Il est temps de tester ce que dit le grimoire, mes parents sont enfin couchés !


    1er Novembre 2006

    J’ai testé ce que ça donnait, et je dois dire que je n’en suis pas très fière… Comme écrit dans le livre, j’ai tracé un pentagramme avec une craie, j’ai mis des bougies à chaque angle, j’ai fait brûler de l’encens… Et je me suis assise au milieu de ce pentagramme, en attendant. Je sais, je devais avoir l’air idiote, à attendre comme ça. On aurait dit la scène d’un mauvais film de sorcières. Je ne sais pas combien de temps je suis restée comme ça, une heure, peut-être deux… Alors, j’ai récité une des prières indiquées dans le grimoire. Et là, tout est devenu tellement différent… Je ne sais comment expliquer. Tout d’abord, il a commencé à faire vraiment très froid. Je claquais presque des dents, et je tremblais… Ensuite, il y a eu ces fichus éclairs bleus… Un peu partout, sur le plafond. Puis, la fumée créée par l’encens s’est regroupée, pour former une sorte de silhouette. J’ai pu en voir un… Un démon. Il était effrayant, il n’avait rien d’humain. Il s’est précipité sur moi, je ne savais pas ce qu’il voulait me faire, mais une autre silhouette de fumée s’est interposée, plus forte je crois. Elle l’a repoussé. Et après, elle m’a saisie par le poignet et m’a éjectée hors du pentagramme, et les bougies se sont toutes éteintes en même temps, je me suis retrouvée dans le noir, j’avais tellement peur. Et malgré ça, les éclairs ont continué à apparaître, tellement puissants que toutes les ampoules de la pièce ont explosé. Je suis restée quelques temps même après que ce fut fini, pour m’assurer qu’ils ne monteraient pas avec moi. J’ai peur. Je vais laisser tomber, pour un petit moment. Je crois… J’ai si peur…


    24 Mai 2008

    Cher journal. Ça fait deux ans que je consigne chaque jour mes faits et gestes, malgré quelques oublis récurrents. J’ai maintenant 16 ans, je commence à être une jeune femme. J’ai beaucoup changé, depuis le temps, je viens de relire les premières pages. Je sais que vu que tu apprends mes actions chaque jour, tu ne dois pas avoir trop dénoté la différence, mais si on y regarde de près et qu’on compare…
Mentalement, c'est difficile de me décrire. Je suis quelqu’un de très curieux, vraiment. J’adore acquérir de nouvelles connaissances, comme en témoignent mes essais de contacter les morts. Par contre, je suis assez fière, donc j’ai du mal à accepter de l’aide extérieure, ce qui peut me nuire… Je m’éloigne souvent des autres pour méditer ou réfléchir, je me sens différente… Peut-être est-ce parce que je suis une grande solitaire dans l’âme ? J’ai tout le temps peur des gens, de ce qu’ils pensent de moi, de ce qu’ils pourraient me faire, je pense que c’est pour ça que je n’aime pas trop me rapprocher des autres, même si je suis d’un naturel assez enjoué et sociable. Je n’ai pas peur d’aller vers les autres, mais la proximité amicale m’effraie. Sinon, je crois que je suis quelqu’un qui aime beaucoup la vie, je suis sans cesse en quête de nouvelles sensations, de plaisirs inconnus. Ma mère dit que je suis une casse-cou. Elle dit aussi que je suis égoïste et que je peux me montrer vraiment cruelle quand on me fait du mal et que je veux répliquer. Je réponds toujours au centuple, c’est dans ma nature. Je n’apprécie pas qu’on tente de me faire du mal, je préfère qu’on me laisse tranquille. À part ça, quand je suis en confiance, je suis très câline et aimante, un vrai chaton ronronnant du plaisir d’avoir de la compagnie. En parlant de chaton… Le devoir m’appelle, je dois changer la litière du mien !


    12 Avril 2009

    Je commence à faire des rêves bizarres. On dirait des prémonitions… Je vois des choses qui arrivent vraiment. Peut-être est-ce lié au fait que tout le monde dit que j’ai un don pour la divination ? Je tire les cartes depuis des années, et je ne me trompe jamais. J’ai aussi un pendule en argent qui me donne quelques réponses quand je suis perdue. J’ai assez peur, car quand on me blesse dans mon rêve, je ressens vraiment de la douleur… L’autre jour, j’ai rêvé qu’on m’assassinait, et j’ai hurlé de douleur. Que m’arrive-t’il ? Je n’ai pas écrit depuis quelques mois, je sais, et d’ailleurs s’il n’y avait pas eu tous ces rêves je n’aurais pas recommencé. Je commence à m’inquiéter, et si je venais à mourir, j’aimerais que quelqu’un comprenne, en trouvant ce journal. Tant pis pour ma honte qu’on découvre d’autres choses sur moi.


Il fallait avouer que l’endroit était bien sombre, malgré l’heure. Chiara savait bien que le soleil ne s’était pas encore couché, et qu’en temps normal ses rayons seraient en train d’illuminer les pièces où ses pas peu assurés la conduisaient. Pourtant, l’obscurité était maîtresse des lieux, et seule l’impression de connaître par cœur la disposition des différents objets de la bâtisse sauvait la jeune fille d’une chute inévitable. Étrange impression que celle-ci, car elle ne se souvenait pas du tout de s’être un jour aventurée dans un tel manoir, et encore moins de comment elle avait bien pu s’y rendre aujourd’hui. Néanmoins, l’adolescente continuait d’avancer, hésitante, pressant de temps à autres sa main sur le mur dans l’espoir d’y dénicher un interrupteur. Malgré qu’elle esquivait habilement les décorations dans lesquelles elle aurait pu se prendre les pieds et tomber, elle aurait préféré pouvoir voir de ses propres yeux la pièce dans laquelle elle se trouvait.

Au bout d’un temps qui lui parut interminable, un craquement sonore retentit à l’étage du dessus, signalant à la jeune fille qu’elle n’était pas seule dans cet étrange endroit. Loin de la rassurer, cette information au contraire provoqua en elle de violents frissons. Tout en ces lieux lui semblait hostile, et il était plus que probable que le propriétaire le soit aussi. Soudain, une force invisible la força à s’arrêter. Chiara voulu hurler, mais une main glacée se plaqua sur sa bouche et l’en empêcha. Une autre se faufila sur son ventre et glissa le long de son corps mince et juvénile encore, remontant jusqu’à sa gorge. Là, elle empoigna celle-ci, vigoureusement, comme pour l’étrangler. Lorsque l’adolescente se rendit compte qu’elle commençait à manquer d’air, la peur lui ôtant toute capacité de réflexion et diminuant ses sens, elle se mit à ruer, donnant des coups à l’homme qui se trouvait dans son dos et la maintenait à présent contre lui afin de continuer à resserrer sa prise. Des sanglots étouffés échappèrent à la proie, qui paniquait de plus en plus au fur et à mesure que le temps passait. Finalement, les mains qui la retenaient prisonnière relâchèrent un peu leur étreinte, avant de se retirer. C’est alors qu’elles revinrent la heurter de plein fouet, au niveau des omoplates, l’envoyant bouler contre le mur. Chiara avait pu redresser un peu ses bras avant l’impact, mais sa tête heurta lourdement une statue en pierre. Sonnée, il lui fallut quelques instants avant de se rendre compte qu’elle gisait désormais aux pieds d’une cheminée apparemment imposante, et que la statue qui lui avait fait perdre ses moyens était posée sur un rebord. Tentant péniblement de se relever, gémissante à cause de la douleur qui lui vrillait le front, elle mit quelques secondes avant de se rendre compte que le liquide poisseux qui coulait sur ses joues n’était pas du sang mais des larmes. Haletant un peu à cause de l’effort, se soutenant à ce qu’elle pouvait, la jeune fille boitilla dans la direction opposée à celle de son agresseur, avant de sentir une présence devant elle. Lui aussi avait changé de position, prévoyant ce qu’elle ferait après le choc. Il avait lu en elle assez facilement, ce qui la vexa un peu malgré la peur qu’elle éprouvait. Cessant de bouger, attendant qu’il vienne à elle et l’achève, Chiara ne pouvait retenir les tremblements qui la parcouraient des pieds à la tête. Une masse plus sombre encore que la pénombre dans laquelle la pièce était plongée s’avança vers elle, puis s’arrêta à quelques mètres. L’adolescente sentit comme une pression en elle, et elle ferma les yeux, le souffle court, attendant la mort, résignée. C’est alors que l’homme rit, se moquant ouvertement de sa proie, qui se soumettait à lui sans plus de résistance. Ce rire glaça la jeune fille. La voix était mélodieuse, envoûtante, mais nonchalante. Ce fut comme un coup de poing en plein cœur. Ouvrant les yeux et regardant en direction du rire, Chiara poussa une exclamation de surprise en se rendant compte qu’elle pouvait presque distinguer le sourire carnassier ainsi que les pupilles noires, plus sombres que la nuit, de son agresseur.

-   La mort ne te fait donc pas peur, que tu te soumettes ainsi à celui qui va te l’administrer sans espoir de pitié ? Tu ne luttes pas plus, petite fille ? C’est tout ce que tu as ?

La voix moqueuse essayait visiblement de la pousser à se débattre un peu plus, à agir pour se défendre et essayer de sauver sa vie. Néanmoins, Chiara se sentait condamnée, et l’image d’un chat jouant avec une souris, lui donnant l’espoir de s’en tirer en la laissant partir, avant de la briser une nouvelle fois en la rattrapant au moment où elle s’y attendait le moins, traversa son esprit. Il voulait juste s’amuser avec elle… Une vague de haine la submergea, tandis qu’elle reprenait ses esprits et tentait de se redresser, se raclant la gorge afin de prendre la voix la plus assurée que possible.

-   Vous voulez juste jouer avec moi. Vous avez envie que j’espère pouvoir m’en sortir, avant de briser mon mental en me faisant comprendre que c’est vous qui contrôlez mon destin. Je ne vous donnerai pas cette satisfaction. Vous souhaitez me tuer ? Allez-y.

Un court silence se fit, durant lequel l’adolescente tentait malgré tout d’échafauder un plan qui lui permettrait de s’en sortir. Ce n’était pas possible… Ce ne devait être qu’un rêve… Comment avait-elle pu arriver dans cette bâtisse sombre ? Qui était cet homme qui lui voulait tant de mal ? Qu’avait-elle fait, bon sang… Tandis que ces questions lui venaient une à une à l’esprit, la jeune fille reprenait des forces, en arrivant à la conclusion qu’elle devait probablement rêver. Et plus elle se confortait dans cette idée, plus un changement semblait s’opérer en elle. Tant et si bien qu’au final, une phrase convaincue s’échappa d’entre ses lèvres.

-   Je suis en train de rêver.

Alors, l’homme éclata à nouveau de rire, un rire moins effrayant, tout à coup. Il s’avança vers elle, et Chiara sentit une main se poser sur sa joue. Le contact était toujours aussi désagréable, froid et dur, mais elle avait moins peur. Il ne semblait pas vouloir l’attaquer à nouveau pour le moment. Mais, pourquoi ?

-   Effectivement, tout ceci se passe à l’intérieur de ta tête. Tu as mis bien longtemps pour t’en rendre compte, mais avec de l’entraînement peut-être apprendras-tu à réaliser que tu es endormie les premières secondes, en réfléchissant un peu. Tu sais, en te servant de ta tête, petite fille.

Cette voix cynique, moqueuse, ce ton supérieur, rendirent l’homme encore plus antipathique aux yeux de l’adolescente qu’il ne l’était déjà après avoir tenté de l’étrangler. Elle n’aimait pas la manie qu’il avait de la qualifier de petite fille. On aurait dit qu’il parlait à une enfant qui ne comprenait rien à rien et à qui il fallait faire la leçon. Néanmoins, Chiara n’eut pas le temps d’approfondir ces réflexions, l’homme laissa glisser sa main le long de sa joue, arrivant jusque sous son menton, avant de l’obliger à relever son visage. Il devait faire plusieurs têtes de plus qu’elle… C’est alors qu’un souffle tiède et parfumé se fit sentir sur ses lèvres… Allait-il l’embrasser ? Chiara prit peur et tenta de se reculer, mais il lui saisit l’épaule droite de sa main libre et la retint là où elle était. Au moment où leurs lèvres allaient entrer en contact, se frôlant presque, tout commença à devenir plus lumineux, éblouissant la jeune fille, qui ferma les yeux. Lorsqu’elle les rouvrit, elle était allongée dans son lit, au chaud entre ses couvertures, le souffle court. Honteuse de s’être autant emballée pour un rêve qu’elle qualifiait de « stupide », elle n’en était pas moins légèrement hébétée, ayant du mal à admettre que tout ce qu’elle avait subit n’avait été que le fruit de son imagination.

Restant au lit, contemplant le plafond avec un air perdu, la jeune fille repensa à son rêve, au rire de l’homme qui l’avait ainsi traitée comme une gamine. Avec une douceur inaccoutumée, elle porta sa main à sa joue, celle qui avait été en contact avec la peau gelée et dure de son agresseur. Fermant les yeux, elle tenta de se souvenir de ce qu’elle avait ressenti à ce moment. La peur l’avait quittée, elle n’avait pas su comment réagir, comme figée. Une larme solitaire roula sur sa joue, perdue. Chiara l’essuya d’un revers de main, puis se rendit compte que l’épaule de cette même main lui était douloureuse, parcourue de picotements comme suite à une brûlure. Se relevant précipitamment, elle trébucha sur le chemin jusqu’à l’interrupteur, et se retint au mur pour ne pas tomber. Lorsqu’enfin elle réussit à allumer elle se précipita vers le miroir mural de sa chambre, puis son regard se posa sur sa peau, à l’endroit qui la faisait souffrir. Une trace rouge en forme de main ornait son épaule laiteuse, comme si quelqu’un l’avait fermement maintenue. S’arrêtant tout à coup de respirer, l’adolescente écarquilla les yeux, car après tout l’homme qui l’avait tant impressionnée avait saisi ce même endroit pour l’empêcher de se reculer au moment fatidique du futur baiser. Une chaleur intense parcourut son corps tandis que la jeune fille réfléchissait, caressant les marques sombres du bout des doigts, provoquant chez elle des frissons. C’était avec un émerveillement inattendu qu’elle admira les contours de cette main, ne comprenant pas d’où lui venaient ces sentiments si positifs. Elle aurait dû paniquer, être en colère, mais pas être si… satisfaite ? Il existait. Ce n’avait pas été qu’un rêve, cet inconnu avait bien été là, lui avait parlé.


Notre jeune femme regarda son reflet, déboussolée. Ses longs cheveux couleur prune lui descendaient jusqu'aux clavicules, coupés au carré malgré mèches rebelles qui tentaient de former un dégradé. Ils encadraient deux yeux noisettes délicatement teintés de vert, qui eux-mêmes surplombaient un nez droit et fin, ainsi qu'une bouche aux lèvres mi fines mi pulpeuses, d'un rose charnu à croquer. Elle souriait béatement, comme prise de plaisir par la légère douleur qu'elle ressentait. Ses pommettes hautes et arrondies s'achevaient sur un menton pointu, donnant à son visage ovale la forme évocatrice d'un coeur. Son buste était orné par une poitrine non généreuse mais agréable au regard ainsi qu'au toucher, ronde à souhait. Ses hanches larges accueillaient à leur fin deux jambes galbées. Chiara n'était pas très grande, mais était plutôt mince, ce qui compensait un peu. Ses bras étaient fins, et aussi nacrés de blanc que le reste de sa peau. Avec un petit rougissement, la jolie créature porta sa main à ses lèvres, les effleurant. Elles étaient douces, tout comme son regard en amande ourlé d'épais cils noirs. Soupirant un peu, elle se demanda, une énième fois, de quelle couleur étaient ses cheveux. Rouges ou violets? Prune était ce qui se rapprochait le plus, mais pour une chevelure ce n'était pas le qualificatif le plus agréable à l'oreille. À vrai dire, elle aurait fait un beau panier de fruits, avec ses mèches prune, ses yeux noisette ainsi que ses lèvres pêche.

    20 Juillet 2010

    Cher journal... Je rêve de plus en plus de cet homme, qui me rend souvent visite la nuit. Il m'apprend des choses très intéressantes, je peux désormais voir le futur à l'aide des cartes, concentrer mon aura afin de créer de l'énergie et me défendre si besoin. Il m'a appris à aspirer la "vie" des gens pour renforcer la mienne. J'inspire leur énergie vitale, comme certains démons mineurs ou les larves. Pas très glorieux mais utile. Je peux faire quelques autres trucs, mais je ne suis pas très forte, malgré mes efforts. Mais je ne cesse de m'améliorer, petit à petit. J'espère devenir une
sorcière puissante, un jour. De plus, il m'a appris quelques trucs sexuels, il me touche de temps en temps... Il me soumet à sa volonté, et je dois avouer que cela ne me déplaît pas, au contraire. Malgré tout, je reste vierge, mais qui sait... J'ai tellement envie de voir ce que c'est, d'aller plus loin. J'ai 18 ans, ce n'est pas illégal, si?






J'espère que j'ai le droit de poster sous cette forme et que cela ne dérangera pas trop... J'ai mis en gras ce qui montrait où étaient les parties comme le nom, prénom, orientation sexuelle, physique et cie, pour aider...
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