Les contrées du Chaos / On tourne un nouveau Pirates des Caraïbes, non ? [Giv' Baltazar]
« le: mardi 12 février 2013, 00:12:42 »La nuit dernière était terrible. Le ciel s’était couvert de gros nuages gris et grondait. Une tempête…Un vent terrifiant accompagné d’une pluie démentielle. Et Soledad n’avait rien pour se protéger. La jeune femme s’était retirée vers l’intérieur de l’île, se basant au pied d’un énorme arbre, le bois creusé sûrement par des animaux. Légèrement abritée, elle prenait néanmoins la pluie. Tremblante et frigorifiée, assise là, elle arriva tout de même à trouver le sommeil, trop fatiguée de tout cela. La vie d’aventurier n’était apparemment pas faite pour elle. Et la tempête souffla toute la nuit. Au petit matin, le soleil tapait déjà fort et séchait lentement ce petit bout de femme trempée. Ce qui réveillait la demoiselle fut une grosse tarentule qui grimpait le long de son bras, lui chatouillant la peau. Elle hurla, gigotant de partout pour se défaire de la bestiole, et en frissonna lorsque celle-ci partit se réfugier dans des branches plus loin. Brrr, dégoûtant. La danseuse retourna sur ses talons de la vieille pour aller sur la plage. Moins de risques de trouver de grosses araignées répugnantes.
Et lorsqu’elle fut sur la plage, ses yeux s’écarquillèrent de surprise. Sur le sable, un grand bateau, comme le Black Pearl mais sans les voiles noires, était accosté là. C’est un rêve ? Dites-moi sérieusement. Elle ne croyait pas cela possible. Mais où était-elle tombée ? Elle restait à la lisière de la jungle, collée à un arbre, observant un peu la scène. Des hommes descendaient du vaisseau et posaient pieds à terre. Enfin, dans le sable plutôt. De loin, elle ne voyait pas grand-chose, mais leur accoutrement lui rappelait bizarrement ceux d’une série de films célères. Ah ! Mais c’était cela ! Elle devait être sur un plateau de tournage ! Cela ne pouvait être QUE ça. Pourtant, Soledad regarda autour d’elle et il n’y avait pas de micro, ni de caméra ou quoique ce soit d’autres. Peut-être une vue en hauteur ? Ses yeux scrutèrent alors le ciel, lorsqu’elle sentit le contact de grandes mains entourer sa taille. Hop, se sentant soulevée, elle en perdit la voix de surprise sur le coup. La danseuse se retrouva sur l’épaule d’un homme bien plus grand qu’elle, sûrement un de ses marins. Elle tapa franchement avec ses poings dans son dos pour qu’il la repose à terre.
- Déjame ! Póngame al suelo ahora !
Elle aura beau hurler, elle pensait bien que l’homme ne comprendrait sûrement pas. Et ne le ferait pas aussi, aux vues de son sourire carnassier et malsain. De loin, il appela d’autres de ses camarades d’une voix grasse et vraisemblablement embrumée par l’alcool. Mince, Soledad n’était vraiment pas rassurée sur ce qu’allait être la suite des évènements, ne voyant rien d’autre que le dos de cet homme et la vision de la jungle qui s’éloignait d’elle.
- Hé ! Les gars, ramenez-vous ! J’nous ai trouvé le plus beau des trésors !
Combien ils étaient ? La danseuse ne savait pas, mais elle tapait de plus en plus fort sur le dos de celui qui l’emportait. Un cri perçant sortit de ses lèvres lorsqu’elle sentit d’autres grandes mains parcourir son corps : sur ses jambes dénudées, ses mains. L’un d’entre eux, gloussant d’avoir trouvé une femme, passa sa main sous la jupe de la jeune femme, offrant la vue sur ses fesses, y donnant une claque. Un autre vint capturer le visage de la belle entre ses doigts, pressant sur ses joues.
- Mignonne en plus de ça…
Il relâcha sa tête, alors qu’il voyait le visage de Soledad prendre une teinte rouge écarlate. Elle s’empourprait de rage, de colère qui lui tiraillait les entrailles. Elle ne savait que trop bien ce qu’ils allaient faire d’elle, et un haut-le-cœur lui prit la gorge quand elle y pensa. Mais si elle devait se concentrer pour ne pas se transformer en créature de feu. L’instinct de survie pourrait la prendre et alors son corps consumerait ceux des alentours, de ces hommes. Elle n’avait jamais fait cela avant pour se défendre, mais s’il fallait faire pour sortir de ce pétrin, qu’il en soit ainsi…