Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Jane Watson

Pages: [1]
1
Le parc et son sous-bois / Something In The Woods [Shire]
« le: lundi 27 mars 2017, 00:48:03 »
*Sérieux, mais qu’est-ce que je fous là ? On dirait le début d’un film d’horreur...*

Difficile de ne pas tenir compte de toutes les rumeurs circulant sur les bois de Seikusu. Le Japon avait toujours été un pays très superstitieux, et, quand on était une jeune fille bien sage, il était déconseillé de se promener dans les bois en pleine nuit, avec une lampe-torche et une bombe au poivre en guise de seule défense. Jane s’aventurait dans la forêt, suivant le sentier, en essayant de se convaincre que les violeurs traînaient du côté du parc municipal, et pas en pleine forêt.

*N’empêche que c’est une idée totalement débile !*

Nell, sa grande-sœur, avait été clairement contre, mais Jane pouvait se montrer têtue. Depuis plusieurs jours au moins, une rumeur circulait sur l’existence, dans la forêt, d’une sorte d’esprit des bois. Certains lycéens affirmaient l’avoir vu. Vrai ou faux, on était à Seikusu, et Jane avait commencé à comprendre qu’elle n’était pas venue pour rien dans cette ville. Il y avait vraiment quelque chose ici, et, sans pouvoir se l’expliquer, elle était convaincue, instinctivement, qu’il y avait bien, dans les bois, quelque chose d’anormal... Et, par « anormal », elle pensait bien à un phénomène mystique.

Dit comme ça, tout ressemblait à un délire assez incroyable, mais c’était pourtant bien la réalité. Jane venait des États-Unis, à la base. Une Californienne qui avait découvert qu’elle disposait de pouvoirs magiques. Elle s’était rendue à Seikusu pour apprendre à les améliorer, à les perfectionner, avec l’aide de sa grande-sœur, Nell. Toutefois, si Jane était motivée, elle ne progressait pas beaucoup dans la maîtrise de ses pouvoirs.

*Voire pas du tout... Mais là, je sens un truc !*

Dans un petit coin de sa tête, elle se disait qu’elle devait vraiment avoir une triste vie pour passer sa soirée à crapahuter dans les bois, plutôt que d’aller se fendre la gueule en soirée. Mais bon, avec la magie, on ne rigolait pas. Et Jane avait vraiment cette impression qu’il y avait un truc spécial, comme si... Comme si on l’appelait !

*Ou peut-être que je me fais des films... À part des arbres, je ne vois rien ! Ma chérie, tu commences à devenir gâteuse ! Fuck !*

La tentation était grande de repartir. Elle n’était pas si éloignée que ça de la ville, car elle avait emprunté un sentier qui filait depuis les quartiers résidentiels pour aller ici. Ensuite, elle n’avait eu qu’à suivre le sentier, qui serpentait à travers les bois. C’était le genre de parcours que les familles empruntaient le Dimanche après-midi, avec des bancs de pique-nique, et des exercices en plein air pour les gosses.

Personne ne se promenait ici le soir. Personne de censé, en tout cas...

*Sauf une pauvre dinde qui a envie de se geler les miches !*

Il n’y avait personne... Personne.

Mais, alors, pourquoi avait-elle le sentiment indicible d’être suivie ?

2
Les alentours de la ville / Déménagement [Nô]
« le: vendredi 08 août 2014, 02:18:12 »
Ce RP est la suite du RP « Larmes de crocodiles ».



« Je ne suis pas encore disposée à lui faire confiance, Jane, okay ?
 -  Moi, je lui fais confiance. Ça devrait te suffire ! Tu as vu ce que je suis capable de faire, maintenant ? Je peux déplacer mes culottes avec la télékinésie, et les ranger toute seule ! »

Un soupir de lassitude s’échappa des lèvres de Nell Watson, qui s’extirpa du fauteuil de son salon, en croisant les bras sous ses seins. À moitié nue, Nell portait un bikini noir. Il faisait chaud, dehors, mais Nell s’habillait surtout comme ça parce qu’elle était chez elle. Il arrivait fréquemment que, en revenant du lycée, Jane la voit toute nue, en train de se prélasser dans le salon. Elle tenait dans sa main une cannette de Coca partiellement vide, et regarda Jane se déplacer de droite à gauche. Sa petite sœur était toujours aussi impulsive, toujours aussi emportée.

Depuis sa rencontre avec Nô, Jane avait légèrement changé. Tous les jours après le lycée, Jane allait en effet voir une mystérieuse femme, la mentor de Nô. Nell avait appris que, il y a quelques semaines, Jane avait été kidnappée par une mystérieuse Japonaise, qui était très probablement liée aux Yakuzas, et qui était une vampire. En entendant ça, Nell avait initialement cru à une farce, mais Jane était très sérieuse. Elle lui avait expliqué que Nô l’avait capturé parce qu’elle l’avait trouvé jolie (elle ne comptait pas lui dire qu’elle avait en réalité été capturée parce qu’elle était casse-pieds, mais Nell n’était pas non plus tombée de la dernière pluie). Nô était une femme stérile, et voulait avoir une fille adoptive... Ce que Jane n’avait pas refusé.

« Tu as fait QUOI ?! » avait alors hurlé Nell.

Jane avait haussé les épaules, en lui expliquant qu’elle ne voyait pas où était le souci. Comme ça, elle bénéficiait d’une puissante protectrice, mais aussi d’une préceptrice, car Nô lui avait donné un contact pour perfectionner ses talents magiques. Éberluée, Nell avait demandé à en savoir plus, et sa petite sœur lui avait alors expliqué que, chaque jour ou presque, elle se rendait dans un temple dans la forêt. Pour ça, il lui suffisait de prendre un train départemental. Le temple était touristique, accueillant beaucoup de monde, et elle avait suivi, au début, des hommes de main de Nô, qui l’avaient emmené dans une partie isolée et fermée du temple. C’est dans ces circonstances que Jane avait rencontré sa formatrice : une Oni. Jane avait senti en elle une puissance magique phénoménale, qui avait fait mouiller sa culotte la première fois. Elle avait été scellée dans les murs de ce temple en raison de sa puissance légendaire, et aidait souvent Nô. Jane avait appris que l’Oni cherchait notamment à guérir sa stérilité.

Pour l’amadouer, Jane faisait à chaque fois un tour dans une épicerie, achetant de la viande rouge. Les Yakuzas de Nô lui offraient de l’alcool, mais, Jane étant encore mineure aux yeux de la législation japonaise, acheter du saké n’était pas facile. L’Oni avait entraîné Jane, en lui disant qu’elle avait un fort potentiel magique. Jane lui avait montré ses petites potions aphrodisiaques, et avait amélioré sa télékinésie. Elle passait généralement plusieurs séances à devoir méditer, ce qui était d’autant plus difficile que l’Oni s’amusait à perturber la concentration de Jane en diffusant dans sa tête des fantasmes, par le biais de la magie rose. La concentration était au cœur de la magie, et tout bon magicien se devait de savoir se contrôler.

« Okay, okay... Mais… Je ne sais pas si on peut lui faire confiance, Jane. Et puis... te faire adopter par elle... Elle serait pas un peu pédéraste, cette fille ? Comme les Grecs ? »

Jane haussa les épaules, avant de lui répondre :

« Coucher avec des vieilles, ça ne me dérange pas, surtout quand elles sont bien entretenues. »

Nell soupira en posant une main sur son front. Sa petite sœur était tout simplement incorrigible.

« Et tu en es où de la procédure d’adoption ?
 -  Tous les papiers sont prêts. Il ne manque plus que ma signature... Nô va venir aujourd’hui pour me les faire signer, d’ailleurs.
 -  Hein ?! Et tu comptais me prévenir quand, au juste ?
 -  Et bien... Tout de suite ! Ce sera l’occasion pour vous deux de faire connaissance... Elle avait envie de te connaître, en tout cas. »

Nell soupira à nouveau. Il n’y avait que Jane pour se rapprocher ainsi des Yakuzas, et pour n’y voir absolument aucun problème. Incorrigible, tout simplement. Jane se rapprocha alors d’elle, et l’embrassa sur le bout des lèvres, en posant ses mains sur ses épaules.

« Mais, tu sais, ça ne change rien, cette histoire... Tu restes ma sœur, je reste ta sœur, et c’est comme ça que ça marche. »

Entre elles, les deux femmes parlaient en anglais, et Nell, en souriant, embrassa à nouveau Jane, plus longuement, plus tendrement.

« Tu sais que je t’aime, Jane ? Ne l’oublie jamais, petite peste...
 -  Je sais, je sais... Et je peux faire léviter des culottes. »

3
Salles de cours et bibliothèque / Le grimoire magique [Sayaka Kamatachi]
« le: mardi 16 juillet 2013, 13:19:50 »
« Naaan... Ouais, ouais, Nell, mais... Hey, mais merde quoi, tu m’as pris pour qui ? »

Jane avançait le long des rangées de la bibliothèque du lycée Mishima, discutant au téléphone avec sa sœur aînée, Nell Watson. On était Mercredi après-midi, et, comme tous les Mercredis après-midi, les lycéens n’avaient pas cours. Du moins, théoriquement... En réalité, le système éducatif japonais était tellement élitiste qu’on voyait rarement les lycéens dehors. Ils préparaient les concours d’admission aux universités, extrêmement difficiles. Comparé au système éducatif occidental, le système éducatif japonais était un tout autre monde, assez effrayant. La bibliothèque était donc remplie d’élèves nerveux, qui bossaient à fond, révisant leurs cours, mais préparant aussi leurs concours. Jane, quant à elle, discutait joyeusement au téléphone. Nell était à la fac’, et voulait que Jane rentre rapidement, afin de faire le ménage, ce à quoi Jane s’opposait. Elle tenait en effet à réserver un livre qui n’avait pas été disponible pendant une semaine, à cause d’une petite greluche qui l’avait pris pour elle.

C’était un livre qui, d’après ses informations, comprenait des informations sur l’alchimie, un domaine dans lequel Jane essayait de s’améliorer. Elle voulait confectionner des fioles et des potions magiques susceptibles d’influer sur le comportement des autres, et, après ses premiers essais, plutôt concluants, elle aspirait à se perfectionner dans ce domaine. La magie était comme un arbre avec de nombreuses sous-disciplines, et elle ne se voyait pas se lancer dans les sorts, bien trop complexes selon elle. Les potions, ça lui parlait plus.

Irrité, un élève leva la tête vers elle.

« Est-ce que tu peux baisser le ton ? »

La réponse de Jane fut assez rapide. Un joli doigt d’honneur dressé pour le plouc qui venait la déranger, tandis qu’elle avançait le long d’une allée. Elle écarta sommairement une femme qui la gênait. Cette dernière protesta, et Jane rétorqua rapidement :

« T’as qu’à bouger ton gros cul au lieu d’encombrer le chemin ! »

Jane se rendit vers le rayon où, d’après le catalogue, il y aurait le bouquin, mais ne le trouva pas. Elle pesta, raccrocha au nez de Nell, écartant les livres, mais ne le vit pas.

« Fuck ! jura-t-elle, mécontente. Mais où est ce putain de livre de merde ?! »

Elle regarda à la rangée du dessous, ne vit rien, puis releva la tête, saisie d’une intuition. Elle se rendit vers les tables et les bureaux de lecture, et se rapprocha des lycéens, attrapant sans ménagement leurs livres, avant de les balancer sur la table en constatant que ce n’était pas celui qu’elle recherchait.

« Hey !
 -  Mais je bosse, moi ! protestèrent les studieux élèves.
 -  Va te faire sodomiser par un gorille », répliquait distraitement Jane, avec son tact naturel.

Elle continuait son petit tour, et finit par arracher un livre d’une fille avec de longs cheveux, et sourit en constatant que c’était le bouquin qu’elle recherchait.

« Ah, enfin, je te retrouve ! »

Sans plus de cérémonie, elle l’attrapa, et s’écarta. Elle ignorait qui l’avait pris, mais c’était sans grande importance. Jane commença à le feuilleter, voyant une série de schémas, de fioles, et d’équations. Voilà des mots qui lui parlaient !

4
Complexe d'études secondaires et supérieures / American Style [Marlène]
« le: dimanche 14 juillet 2013, 18:20:54 »
« Hey, l’Américaine ! Bouge ton gros cul ! »

Des rires gras accueillirent cette assertion, et Jane sut qu’on s’adressait à elle. Celui qui venait de lui parler de si bonne heure s’appelait Eita Hozora. À Mishima, il était une espèce de terreur, de petite brute qui aimait voler les goûters des autres lycéens, les rackettait, et affirmait traîner avec une bande de gangsters et de soudards le soir, qui fumaient des pétards, et vandalisaient des voitures. Vrai ou non, Eito était un chieur pur, dans tout l’art et la manière. Il était gros, mais de cette obésité qui ne vous donnait pas envie de le plaindre... Si tant est que Jane puisse un jour arriver à plaindre quelqu’un. Eito était obséquieux, injurieux, séchait les cours, et ne venait visiblement au lycée que pour deux choses : faire des avances sexuelles envers les filles, et refiler sa dope. Un cassos, futur chômeur, qui, à sa manière, militerait pour la stérilisation forcée de la population.

Jane était devant son casier, à ranger ses affaires, quand Eito l’avait invectivé. Les types qui l’accompagnaient se mirent à rire, trouvant visiblement très amusant de dire à une femme qu’elle avait de grosses fesses... D’autant plus que Jane était loin d’avoir un gros cul. Elle ne répondit pas sur le coup, sentant la moutarde lui monter au nez, et attrapa son livre de sciences naturelles, le cours qu’elle avait sous peu.

« Hey, la salope, t’as entendu ? Tu bouges le passage, dégage de là ! »

Jane soupira en fermant les yeux. Face à des petites frappes, le bon sens commun imposait de s’écraser, afin d’éviter d’avoir des ennuis. Mais Jane n’était pas n’importe qui. Si elle serait restée en Californie, elle serait actuellement dans un riche lycée privé, probablement conservateur, évidemment chrétien, voyageant en limousine et dans des voitures de sport dernier cri. Au lieu de ça, elle avait décidé de s’exiler à Mishima pour développer son héritage de sorcière, et devait donc faire quelques sacrifices... Comme aller dans un lycée public, la lie de l’humanité, regroupement d’abrutis, de dépressifs, et de futur chômeurs et autres assistés qu’on traquait aux États-Unis avec la hargne d’un contrôleur fiscal poursuivant un fraudeur.

« J’ai entendu, répliqua-t-elle alors, mais, tu sais quoi, le Mammouth ? Tu devrais peut-être penser à faire du sport, ça éviterait que tout le monde doive systématiquement s’écarter quand tu passes dans le coin. »

Eito écarquilla les yeux, ne s’attendant visiblement pas à ce qu’on lui réponde.

« Co... Comment tu m’as appelé, là ? Je crois que j’ai pas bien entendu... »

Elle soupira. Dans sa tête, une petite voix lui disait de s’arrêter, de stopper les hostilités, mais elle était comme un appel dans une gare surchargée : inaudible au milieu des trains plongés à pleine vitesse, des crissements sur les rails. Elle voyait Eito se rapprocher. Il n’était que neuf heures du matin, et on les lui brisait déjà ! En voilà un qui allait regretter d’avoir fait chier Jane Watson, foi de Californienne !

« Tu veux que je répète ? La graisse est remontée jusque dans ton cerveau, le trente-six tonnes ? »

Eito virait au rouge, serrant ses grosses paluches, ressemblant à une espèce de bœuf, comme si de la fumée s’échappait de ses narines. Il frappa contre la porte du casier de Jane, la fermant subitement, et se pencha vers elle.

« Misérable petite pute, je vais te montrer comment les femmes doivent se comporter dans un pays civilisé ! »

Jane était convaincue qu’Eito n’aurait aucune hésitation à frapper les femmes.

Fort heureusement, elle n’en avait aucune à frapper les hommes. Et elle savait que, peu importe la taille, la carrure, les muscles, ou les graisses, tous les hommes avaient un seul point faible. Sa main gauche, penchée vers le bas, se redressa soudain... Et frappa l’entrejambes d’Eito. Il poussa un couinement de surprise, tandis que Jane sentait, entre ses doigts, quelque chose de mou, d’arrondi, et de flasque. Elle serra et tira, tordant cette chose, et Eito sentit ses jambes flancher. Il tomba sur le sol, et Jane utilisa son autre poing, et le frappa au nez, à l’aide d’un uppercut bien senti.

« Là d’où je viens, j’aurais demandé à mes gardes du corps de te tabasser et de te balancer à poil dans une poubelle rien que pour poser ton regard de sale porc sur moi. Mais je crois que je vais devoir me débrouiller toute seule... Ce qui ne sera pas plus mal...
 -  Pé... Pétasse, oh putain, aaaaah... »

Il était couché sur le ventre, et ses potes ne riaient plus... Et n’osaient pas non plus s’approcher. Jane posa le bout de son pied sur son épaule, et le retourna, l’envoyant se coucher sur le dos.

« Ça fait mal, hein ? Tu souffres, hum ? »

Sans attendre sa réponse, elle leva le pied, et l’abattit en plein sur ses joyeuses. Un gros coup qui souleva le corps d’Eito. Il écarquilla les yeux, poussant un hurlement silencieux.

« Maintenant, tu as des raisons de te plaindre. »

Jane regarda ensuite autour d’elle, dans le couloir, et vit une poubelle. Elle s’y avança, les lycéens s’écartant prudemment d’elle. Il y avait comme une espèce d’attroupement muet, de murmures silencieux, et de téléphones portables prenant des photos. Jane attrapa la poubelle, puis en déversa le contenu sur la tête d’Eito.

« Je vais t’apprendre qu’il ne faut pas faire chier une Américaine sans avoir des couilles en fer, mon cher. »

Elle récupéra la poubelle, sortit le sac poubelle, balançant la poubelle, qui rebondit contre un casier, puis l’étira. Il y avait quelques tâches visqueuses à l’intérieur, ainsi qu’une odeur de mort. Elle se mit à califourchon sur Eito, qui était toujours aussi rouge.

« J’ai assez vu ta sale gueule, connard. Non... On a assez vu ta sale gueule » proclama-t-elle.

Attrapant le sac-poubelle, elle entreprit alors de le mettre sur la tête de l’homme, le faisant descendre jusqu’à son cou, puis tira dessus, et attrapa les ficelles jaunes à l’extrémité du sac, afin de former un nœud.

« Allez, Jane ! s’exclama un lycéen.
 -  Go Jane go !! » renchérit d’autres.

Eito n’était vraiment pas populaire.

Et c’était bon de se faire acclamer par la foule en délire !

5
Les alentours de la ville / Larmes de crocodile [Nô]
« le: mardi 30 avril 2013, 13:45:16 »
Comment était-on supposé se sentir quand on apprenait la mort de ses parents ? Une question qu’un enfant ne devrait théoriquement jamais avoir à se poser, mais que Jane, pour le coup, avait bel et bien été obligée de se poser. Elle et Nell venaient de rentrer des États-Unis après un voyage qui avait duré environ un mois. Elles avaient appris, par téléphone, le décès de leurs parents. Un accident de la route. Le scénario classique. Son père était mort sur le coup, et sa mère à l’hôpital. Jane aurait probablement du se sentir effondrée à l’annonce de la nouvelle, ou aux obsèques, mais, pour être entièrement honnête, la seule chose à laquelle elle avait pensé quand l’avocat de ses parents, bouleversé et effondré, lui avait annoncé cette « tragédie », c’était qu’il faudrait qu’elle s’assure de vérifier l’état du poulet, afin qu’il ne crame pas dans le four.

Comment était-on supposé se sentir quand ceux qui compatissaient pour vous se résumaient à une armée d’avocats, de notaires, et d’hommes d’affaires ? Les obsèques avaient été curieuses. Les Watson n’avaient aucun véritable ami, à moins de considérer son avocat comme un ami de longue date. Il n’y avait eu, dans l’entourage proche des Watson, que Jane et Nell. Les Watson avaient toujours été une famille bizarre, spéciale, relativement fermée. Quand on descendait de sorciers et de sorcières, il ne fallait probablement pas s’en étonner. La tradition s’imprimait dans votre sang et dans votre chair, plus fermement qu’aucune empreinte au fer rouge ne pourrait le faire. Jane n’avait ressenti aucune tristesse, aucune pointe de souffrance lorsque le prêtre avait fait son sermon, et qu’elle avait jeté la première pelletée de terre. Elle avait, bien sûr, adopté une tête de circonstance, mais, dans l’heure qui avait suivi, alors qu’elle était retournée, avec sa sœur, dans la maison familiale, silencieuse et vide, elles avaient fait l’amour comme des bêtes en rut.

Comment était-on supposé se sentir quand vos parents mourraient en vous léguant toute une fortune ? Car, en définitive, s’il y avait bien une chose à retenir de ce décès, c’était l’héritage très lucratif que les Watson avaient relégué à leurs filles. Le notaire les avait reçu pour leur parler du testament. Les Watson avaient une fortune patrimoniale assez conséquente, et, si une partie de cette fortune servirait à liquider le passif, à contenter les créanciers, tout le reste revenait aux filles. La liquidation de l’imposant manoir, que Nell avait engagé, leur rapporterait des millions de dollars. C’était un manoir immense, très bien placé, et qui avait déjà trouvé quantité d’acquéreurs, allant de personnes privées à des personnes publiques, voulant transformer ce manoir en un établissement public. Le notaire leur avait dit que leurs parents devaient beaucoup les aimer, pour les léguer autant d’argent. Comment étions-nous donc censés nous comporter quand la seule trace d’affection de parents à votre égard se résumaient à des billets ? Jane n’avait pas pleuré. Elle n’avait pas versé une seule larme, car elle n’avait aucun souvenir joyeux à se rappeler de son enfance avec ses parents, rien qui puisse provoquer en elle ce sentiment puéril de nostalgie qui engendrait les larmes. Si Nell mourrait, elle pleurerait. Indéniablement. Et c’était sans doute dans ce sens qu’on pouvait comprendre les pointes de tristesse et de morosité que Jane avait ressenti. Elle avait compris qu’elle n’était pas une sorcière, qu’elle n’en avait même pas l’étoffe, et que les deux Californiennes n’étaient que deux faibles femmes se jouant des hommes, traitant les gueux et les mécréants avec mépris. Elles jouaient continuellement avec le feu, mais, quand ce dernier les brûlerait, aucun pompier ne serait là pour les éteindre.

En ce sens, on pouvait dire que cet enterrement l’avait enchanté, et l’avait fait grandir. En ce sens, elle pouvait donc remercier ses parents, qui, en mourant, avaient fourni bien plus d’éducation de leur fait personnel que durant leur vivant. Les sœurs Watson étaient seules, leur seule forme de lien étant l’agent immobilier qui s’occupait de la vente de l’immeuble de leurs anciens parents, et le notaire, qui supervisait l’ensemble, et s’assurait que le compte ne banque des sœurs soit renfloué. Le notaire avait été surpris de voir que seule Nell avait un compte, mais Jane y avait accès quand elle voulait. Les filles n’étaient pas des jumelles, mais le lien fort qui les unissait en avait l’apparence.

*A défaut d’avoir un ange gardien pour veiller sur nos fesses, je dois perfectionner mes talents magiques...*

L’enterrement lui avait procuré une dispense d’un mois au lycée, prolongeable, ce qui avait été fait. Jane savait jouer la comédie, et l’avait magnifiquement joué devant les responsables du lycée Mishima. Elle avait profité de son congé pour continuer à visiter les boutiques d’arts occultes. Pour dissocier les charlatans de ceux qui s’y connaissaient, Jane avait recopié, sur une feuille, une partie d’une formule magique de son livre, une formule simple, qu’elle savait lire, et demandait aux vendeurs de la déchiffrer. Ceux qui en étaient incapables étaient des bouseux. Pour l’heure, elle faisait chou blanc, mais elle ne désespérait pas.

C’est ainsi qu’elle s’était rendue dans une autre boutique, à la lisière du quartier de la Toussaint. Pour éviter que la police ne l’embête, elle portait son uniforme scolaire, et expliquait qu’elle avait un prof’ absent, et faisait des boutiques. Ça marchait toujours très bien, et l’uniforme scolaire lui permettait aussi de bénéficier de réductions, ou d’amener les gens à la prendre pour une idiote... Ce qui avait son utilité. Elle entra donc dans la boutique, qui n’avait rien à voir avec le capharnaüm encombrant et étouffant des autres boutiques qu’elle avait vu. Tout était plutôt bien rangé ici, proprement nettoyé. Il y avait quantité de livres factices, comme des exemplaires du Necronomicon, ou encore du Malleus Maleficarum.

*De l’arnaque... Mais est-ce de l’esbroufe pour dissimuler une véritable activité occulte ?*

Elle aurait bien aimé sentir la magie environnante, car elle avait lu, dans son livre, que les sorcières étaient capables de percevoir les « résonances magiques », mais, dans un endroit saturé comme Seikusu, il fallait avoir un grand talent pour isoler les résonances. Elle se rendait vers la caisse, tenant dans sa poche son morceau de papier, avec les runes. Il y avait une petite queue, provoquée par une vieille grand-mère.

« Madame, lui assurait le vendeur, je vous assure que ce philtre était...
 -  Vous êtes un vil escroc ! rétorqua la femme en brandissant un doigt accusateur vers lui. Vous m’aviez assuré que ce philtre réveillerait l’excitation de mon mari, et il est resté aussi réactif qu’un haricot, le regard vite et inexpressif, tandis que je me dandinais devant lui ! »

A cette idée, Jane se mit à pouffer.

« Cette grande vache qui se dandine... lâcha-t-elle. Hey, Mamie, clama-t-elle, arrête de faire chier le monde ! Tous les philtres du monde ne changeront rien au fait que tu as un cul plus gros que la Tour Eiffel, alors, arrête d’emmerder le monde, et tire-toi dans un auspice ! »

Du Jane tout craché. Mais elle enchaînait les charlatans depuis ce matin. Cette nana en prenait pour son grande, mais il fallait bien que la Californienne se défoule.

6
Les alentours de la ville / Comme dans les comics [Sentinel Second]
« le: jeudi 28 février 2013, 01:14:08 »
La vie, parfois, ça se résume à une ligne de bus. La vie, parfois, il suffit d’un embranchement, d’une légère direction différente pour qu’elle change totalement. Il en allait probablement de cette femme à la cervelle éclatée contre la vitre. Il aurait suffi d’une fraction de seconde pour que sa vie change du tout au tout, qu’elle soit en retard pour prendre son bus. Et pourquoi l’avait-elle pris, d’ailleurs ? Elle avait un tailleur, ce qui laissait supposer qu’elle revenait du travail. Qu’est-ce qui, fondamentalement, l’avait tué ? Une pause-café qu’elle avait refusé de prendre ? Ou qu’elle avait pris ? Un éternuement en sortant de ses bureaux, ou une envie d’aller aux toilettes ? Il aurait suffi qu’elle prenne une ligne de bus suivante, une ligne différente, pour qu’elle ne se retrouve pas avec un canon de pistolet dans la tête, et avec la moitié de cette dernière qui décorait le carreau crasseux et sale du bus. La vie, parfois, ça change et ça se brise aussi vite qu’une balle de revolver. C’est dans ce genre de circonstances qu’on prenait compte de toute la relativité de l’existence. On passait des années à monter des projets, on passait des années à fonder une famille, à économiser pour obtenir de la banque le fameux prêt qui vous permettra d’obtenir une maison, on travaille pendant des années à obtenir quantité de diplômes, et on en oublie que, parfois, la vie se tranche aussi facilement qu’un morceau de papier. Le ciseau tranchant le papier... Une allégorie de l’existence humaine.

Jane observa les yeux livides de la femme, ou, plutôt, le seul œil restant, le second ayant explosé avec son corps. Son dernier œil était grand ouvert, avec des vaisseaux sanguins ayant explosé à l’intérieur, fixant béatement un point invisible. Elle était légèrement penchée sur le côté de son fauteuil. Une belle petite Japonaise avec un tailleur et une chevelure courte. L’homme aux gants et à la cagoule la lâcha, et elle s’affala sur le sol. Clignant faiblement des yeux, Jane n’avait même plus envie de soulager sa vessie. Elle ressentait une frousse de tous les diables, se sentant bien loin de l’héroïne qui interviendrait à ce moment pour sauver les passagers.

« VOS GUEULES ! FERMEZ-LA !! » hurla l’homme qui avait abattu la jeune femme.

Il avait écrasé avec le pied son téléphone portable, mais il était trop tard. Elle avait eu le temps d’appeler la police, et la détonation ne faisait aucun doute sur ce qui se passait. Son appareil serait géolocalisé, et la cavalerie arriverait. Mais serait-ce suffisant pour les sauver ? Ces types étaient de vrais cinglés. Ils avaient abattu de sang-froid une passagère, sans sourciller. Jane était à quelques bancs d’elle, dans sa tenue d’écolière, dans son uniforme, ses grands yeux fixant les quelques hommes armés. Elle était rentrée rapidement dans le bus, en courant, pour ne pas le rater. Habituellement, elle prend le métro, mais elle sait que, à cette heure-là, le métro est surpeuplé, bourré à craquer de lycéens.

*Pourquoi ai-je pris le bus, et non le métro ? Mais pourquoi donc ?!*

Ils étaient montés deux stations plus loin. Ils avaient choisi une sorte de période de creux, juste après l’arrêt de bus du centre-ville, là où la plupart des usagers sortent. Ils étaient cinq, tous cagoulés, et tous armés. Le premier d’entre eux avait pointé son pistolet sur la tête du chauffeur, lui ordonnant de refermer les portes, d’accélérer, et de couper sa radio, de ne répondre à personne. Un autre était monté derrière, et un au milieu. C’était un bus comprenant un seul wagon, et non deux rattachés, comme c’était la coutume. Ils avaient soigneusement tout calculé, avec une méticulosité qui faisait froid dans le dos.

« Que... Que voulez-vous ? avait demandé le chauffeur.
 -  Ta gueule, tas de merde, et roule.
 -  Où ?
 -  Mais putain, ta gueule ! Suis ta putain de ligne, et ferme ta saloperie de gueule de merde ! »

Jane avait vu plusieurs autres arrêts, avec des gens qui protestaient en voyant le bus filer devant eux. S’ils savaient, les pauvres.. Le bus roulait rapidement, et, à plusieurs reprises, la radio du chauffeur crépita, le Central demandant ce qui se passait. Le chauffeur, crispé, ne répondait pas, grillant les feux rouges, donnant à Jane la furieuse impression de vivre un remake de ce film, Speedy, où un bus était pris en otage par des criminels qui plaçaient une bombe dessus. Ce bus-ci roulait rapidement, et traversa un rond-point, tandis que les délinquants s’avançaient, au milieu de la rangée. Ils relevaient les manches des gens, cherchant visiblement un signe distinctif. Jane ne pouvait pas savoir qu’ils cherchaient en réalité un membre de leur gang, un traître qui travaillait pour la police, et qui se dissimulait dans le bus, et était reconnaissable au tatouage qu’il portait au poignet gauche.

L’un des malfrats finit par s’approcher de Jane, qui était mortifiée. Elle avait beau être une apprentie-sorcière, quand les pistolets parlaient, on évitait de faire le fanfaron.

« Hey, t’es sexy, toi ! s’exclama le criminel.
 -  Je... Non, laissez-moi ! »

Ceci ne fit que rire l’homme, qui approcha sa main gantée, pelotant l’un des seins de l’étudiante.

« Les belles salopes comme toi aiment bien les grosses queues comme celle que j’ai... Tu viens de Mishima, hein ? »

Son haleine était affreuse. Il puait, quelque chose de terrible. Elle tourna la tête, pinçant le nez, et se reçut alors un coup de crosse sur la tête, qui la fit tomber sur le sol. C’était douloureux, et elle se mit à ramper, mais l’homme l’attrapa par les jambes. Elle se débattit, et le frappa à la tempe, ce qui l’énerva. Il la retourna, la tirant par les cheveux, et la gifla à nouveau, la faisant hurler.

« Salope de gaijin ! Cesse de bouger, putain ! »

Les autres lascars souriaient, amusés. L’homme attrapa Jane, et la balança sur le sol. Elle était terrorisée, paniquée, oubliant totalement le calme, la concentration magique, ces éléments nécessaires à la survie. Elle vit le pistolet de l’homme, un Colt 6-coups.

« Je connais ce lycée, ouais, ainsi que les réputations qui en circulent... Tu vas me sucer la queue, salope, ou je vais te défoncer le cul avec le canon de mon arme ! »

Jane avait la bouche en sang, et baissa les yeux, prostrée. Un autre délinquant se glissa dans son dos, lui tirant par les cheveux, et caressa le canon de son arme sur sa joue. Il était froid, dur, et elle vit le canon se rapprocher de sa bouche, entendant le déclic de l’arme, la main cramponnée sur la gâchette.

« Tu entends le Monsieur ? Sois une jeune fille, pétasse, et suce. »

Jane ferma les yeux, le cœur tambourinant dans sa poitrine, sentant le canon glisser sur ses lèvres. Elle les entrouvrit alors, et sentit ce dernier s’enfoncer dans sa bouche, remuant le long de ses dents, frottant sa langue, la coupant. Elle gémit, fermant les yeux, ne pouvant s’empêcher de retenir quelques armes, serrant ses mains au-dessus de sa minijupe froissée.

Qui donc pourrait venir la sauver de ce calvaire ?

Derrière le bus, des voitures de police approchaient. On avait entendu les détonations, et les services en charge du transport municipal avaient prévenu la police qu’un bus ne répondait plus.

7
Le cours allait commencer, et Jane était intriguée. Elle avait encore en tête la conversation qu’elle avait eu avec Nell, sa sœur, hier soir, quand elle lui avait fait part de ses recherches au moment du souper.

« Tu sais, Jane, tu ne devrais pas trop t’attacher à ce lycée pour tes espoirs...
 -  Qu’est-ce que ça veut dire ?
 -  Disons qu’à la fac’, Mishima apparaît comme un lycée d’excentriques et d’incompétents. Ce que je veux dire, Jane, c’est que ce n’est probablement pas dans un tel établissement que tu trouveras un mage. »


Jane faisait attention à l’avis de sa sœur, mais, pour l’heure, elle ne pensait pas que cette dernière avait raison. Elle s’était renseignée sur un professeur qui venait d’arriver au lycée, Eikichi Onizuka. Grâce à l’aide d’autres lycéens spécialisés en informatique, elle avait obtenu quelques informations assez troublantes sur ce dernier. Un professeur assez atypique, particulier. Jane savait que Seikusu était une ville spéciale, et elle espérait tomber sur un mage, ou un sorcier, afin de lui apprendre les arcanes de la magie et de la sorcellerie. Jane avait en effet des dons de sorcellerie, mais ils n’étaient pas très perfectionnés. Concrètement, elle avait bien du mal à avancer dans la maîtrise de la magie, et avoir un instructeur ne serait pas pour lui déplaire.

Elle avait notamment appris qu’Onizuka avait survécu à la chute d’un immeuble, et avait réalisé d’autres exploits qui étaient tout simplement surhumains. Elle avait besoin de se renseigner sur lui, d’en savoir plus sur cet homme, afin de déterminer s’il était un sorcier, un bouffon qui avait une chance insolente, ou un surhumain. Naturellement, seul le premier cas de figure l’intéressait. Nell lui avait certifié que c’était une perte de temps, et qu’elle ferait mieux de lire leurs livres, plutôt que chercher la solution de la facilité en se cherchant un instructeur. Ce n’était pourtant pas faute de les lire, mais Jane n’arrivait pas à reproduire fidèlement les sceaux qu’une invocation demandait, ni à obtenir le degré de concentration requis. Utiliser des sorts était bien trop épuisant, et elle finissait toujours en sueur.

Maintenant, Jane était dans la salle de cours, attendant la venue du professeur, tout en écrivant quelques glyphes magiques sur son cahier, essayant de les interpréter. La magie avait de nombreuses langues, de nombreux signes, et il était nécessaire de les connaître par cœur, ce qui était très épuisant. Les cours au lycée étant passablement inintéressants, elle s’amusait à apprendre ses glyphes, à les comprendre, et à les interpréter... Le tout en attendant que le prof’ débarque.

8
Gymnase en plein air et piscine / Impérialisme californien [Kanamori]
« le: vendredi 28 septembre 2012, 12:42:20 »
Quand on venait des Etats-Unis, il fallait savoir que les autochtones vous regardaient avec un a priori constant. L’époque où les locaux adulaient les Américains, les « sauveurs du monde », étaient maintenant à relayer à l’Histoire. Les Américains étaient maintenant perçus comme des petits connards prétentieux qui toisaient les autres, piétinaient les cultures différentes des leurs... Et il ne fallait pas compter sur Jane Watson pour changer cet état de choses. La Californienne était prétentieuse et arrogante, et ne ratait pas une occasion pour le montrer, que ce soit en insultant les profs’, ou en se moquant des autres élèves. Une délicieuse petite garce, qui, depuis qu’elle avait réalisé qu’elle avait des affinités magiques, ne se privait pas pour utiliser ses sorts. C’est ce qu’elle était précisément en train de faire alors qu’elle jouait au ping pong.

Elle tapa à nouveau dans la balle, et dirigea la balle avec sa magie, rapidement, se contentant d’utiliser les yeux. La balle heurta la table quelques centimètres avant sa chute normale, surprenant son adversaire, et envoya la balle par terre.

« Mais c’est pas possible, un coup pareil ! s’exclama osn adversaire en levant les bras de frustration.
 -  Ça s’appelle le talent, sweetheart...
 -  Mais… »

Jane lui réserve l’un de ces sourires malicieux et arrogants dont elle avait le secret, et lui fit un clin d’œil.

« Allons, tu sais ce qu’on dit... Malheureux au jeu...
 -  J’ai gagné un championnat, je veux une revanche !
 -  C’est tentant, sweetheart, mais je ne veux pas t’humilier encore une fois…
 -  Tu as eu de la chance, c’est tout ! »

Jane sourit à nouveau. Les Japonais... Jane était peut-être une connarde de Californienne arrogante, mais les Japonais, eux, étaient de puissants machos... Ceci dit, elle pouvait comprendre sa frustration. Jane avait triché, mais, à moins d’avoir des affinités magiques, il était impossible de le percevoir... Et puis, c’était pour la bonne cause. Tenshî était une grande gueule, un connard de sportif qui, parce qu’il suivait des cours de sport privés, n’en manquait pas une de se la ramener. Le vaincre, c’était presque un acte héroïque, et, de cette manière, Jane contrôlait un peu mieux ses sorts magiques.

Tenshî voulait une revanche, et la senseï, une autre Américaine, Hardy-senseï, intervint.

« T’as perdu, Tenshî, ça arrive même aux meilleurs... »

L’homme était rouge, et s’écarta, en grognant. Hardy-senseï croisa brièvement le regard de Jane, et lui sourit lentement. Bien joué, petite ! semblait-elle vouloir dire. Jane lui rendit son sourire. Elle était la seule admise à prendre les autres d’en haut. Ceux qui faisaient comme elle n’étaient que des rivaux à écraser.

Jane s’était inscrite au club de sport du lycée, et plusieurs activités sportives avaient lieu. Le ping pong avait lieu dans un petit local partiellement ouvert menant sur les cours, et Jane se voyait bien maintenant de faire un peu de tennis. Des sports californiens par excellence. Elle se fiut légèrement provocante.

« Qui a envie de m’affronter au tennis ? Je promets de ne pas être trop exigeante... »

9
« On perd notre temps ici...
 -  Essaie d’être un peu plus optimiste, Jeanny, ça te fera du bien…
 -  Je déteste quand on m’appelle ainsi, Nellie ! »

Les deux sœurs se regardèrent avec comme des éclairs brillant dans chacun de leurs yeux. Nell Watson regardait silencieusement sa petite sœur, et soupira, appuyant son menton sur l’une de ses mains, avant d’hausser les épaules. Les deux sœurs étaient sur une table d’un élégant restaurant assez aéré, bâti dans une espèce de manoir victorien. Il y avait de grandes fenêtres, et même un bar. Une ambiance sombre qui avait attiré l’attention de Nell. Elle avait proposé à sa sœur d’aller au restaurant ce soir, et cette dernière avait refusé, préférant mettre à profit cette soirée pour tenter une invocation. Nell, en croisant les bras, lui avait répliqué que la jeune femme passait bien trop de temps à se concentrer sur ses invocations, et qu’elle devrait plutôt, à la place, se détendre un peu.

« Un ami à la fac’ m’a recommandé ce restaurant, alors...
 -  C’est qui ?
 -  Hein ?
 -  Cet ami fit Jane sur un ton soupçonneux. Ne tourne pas autour du pot quand je pose une question, Nell ! C’est qui, ce type ?! »

Nell croisa les bras en souriant légèrement, comprenant que sa chère sœur était jalouse. Cette dernière, bien sûr, ne l’aurait jamais admise. Nell s‘était imposée, comme d’habitude, et avait conduit jusqu’à ce restaurant. Jane et Nell venaient juste de s’installer, et observaient les autres tables. Le restaurant était assez grand, et elle devait admettre qu’elle aimait bien l’ambiance qui s’en dégageait. L’établissement ressemblait plus à un manoir mystique, et elle se demandait si, dans le passé, cette maison n’avait pas abrité une communauté de sorcières. Jane se posait sérieusement la question alors qu’elle réfléchissait.

« Tu es calmée ? lui demanda Nell.
 -  A fond... »

Nell et Jane portaient toutes les deux de belles robes. Jane avait opté, pour sa part, pour une belle robe électrique verte moulant ses formes, tandis que sa grande sœur, Nell, avait choisi une superbe robe violette. Les deux femmes étaient plutôt belles, et attiraient quelques regards curieux. Avec un peu de chance, elles arriveraient peut-être à séduire quelqu’un, et, ainsi, à prolonger cette soirée. Faire l’amour à trois ne dérangeait nullement les deux sœurs, bien au contraire. Séparément, elles étaient perverses, mais, ensemble, leur perversité décuplait de manière exponentielle.

Les deux femmes attendaient ainsi qu’un serveur arrive. Jane avait remarqué que les serveuses portaient de délicieuses tenues de maid.

10
« Hummm... Oui, oui... A neuf heures, d’accord... Non, non, Kenji, pas avant ! ... Mais parce que ! Tu viens à neuf heures, et pas avant ! »

Agacée, Jane referma sèchement son téléphone portable, et soupira, puis s’avança le long du couloir, rangea l’engin dans son sac à main, et s’aventura hors du lycée. Il était Midi, et Jane prévoyait déjà sa soirée. Elle comptait manger dans un petit restaurant à côté du lycée, n’aimant pas spécialement la nourriture du réfectoire... Elle descendait les escaliers, plongée dans ses pensées. Hier encore, elle avait tenté de s’exercer à des sorts de télékinésie avec de simples objets, mais ça n’avait pas été brillant... Entre une dissertation à faire et un exercice de maths sur les équations, elle avait réussi à caler une préparation magique qui n’avait pas été géniale. Elle avait tenté de faire léviter son classeur de physique, mais ce dernier s’était écroulé par terre, achevant de la déprimer. La magie, indéniablement, était un art complexe, qui nécessitait beaucoup de concentration et de patience... Deux éléments dont Jane avait bien du mal à faire preuve.

Dans un couloir, elle s’arrêta, et décida de vérifier l’étendue de ses talents. Il n’y avait personne, et elle ouvrit son sac à dos, en sortant le premier objet qu’elle trouvait : son livre d’anglais. Un gros pavé rempli de tout un tas de conneries qui l’ennuyaient profondément. Elle le posa sur le sol, puis le regarda lentement, et ferma les yeux, puis essaya de se concentrer, de faire le vide dans sa tête, d’éliminer toutes les pensées conscientes qui l’embêtaient... Elle se représentait le livre, son volume, sa taille, son poids, et l’imagina se soulever. Elle se concentra fortement, essayant de ne penser qu’à ça : au livre qui s’envole. Ce n’était qu’un seul élément magique, la base. N’importe quel magicien, d’après ses informations, faisait ça effectivement, mais elle sentit de la sueur couler sur ses joues, alors que le livre se mit à trembler, et à s’élever. Il s’éleva de plusieurs mètres, suivant la main tendue de Jane, qui ouvrit les yeux, et s’extasia de voir ce spectacle. Elle gloussa même, et parvenait à maintenir la connexion.

*Ça, c’est cool !*

C’était même super cool. Le livre flottait en l’air, et, lentement, elle s’amusa à essayer de le faire tourner, le livre décrivant des cercles sur lui-même, avant de s’ouvrir. De manière plus difficile, car nécessitant une plus ample précision, Jane Watson essaya de remuer les pages. Elle pinça les lèvres, et l’une des pages se mit à trembler, à trembler de plus en plus, alors qu’elle en avait fait tourner une dizaine. C’était... C’était trop dur, et, quand la page en question commença à se fissurer, elle arrêta là les frais, laissant le livre retomber mollement sur le sol.

« Putain ! s’exclama-t-elle, frustrée. ’Fais chier ! »

11
Le coin du chalant / Pour le plaisir du RP
« le: dimanche 26 août 2012, 21:03:33 »
Étant validée, je viens tenter de décrocher quelques RP ^^

Idées de trame

--> 1 : Vous êtes une lycéenne, une adolescente, ou une Terranide, et vous avez appris, par une raison ou par une autre, que Jane a des affinités avec la magie, et vous voulez la seconder.

--> 2 : Vous avez détecté que Jane a des pouvoirs magiques, mais cette dernière est incapable de s'en servir, alors vous décidez de l'entraîner... A vos risques et périls x)

--> 3 : Jane a décidé de se rendre à une soirée organisée par des connaissances du lycée, et vous y participez également. Trouvant cette soirée un peu morose, Jane décide de la rendre un peu plus intéressante en utilisant quelques-unes des potions qu'elle a concocté.

--> 4 : En tentant d'invoquer un démon, Jane a commis une petite erreur de calcul, et invoque un individu qui n'a nullement envie de se soumettre à elle, mais préfère assouvir sur elle ses instincts les plus basiques.

--> Autres trames envisageables...

Si vous êtes intéressé(e)s, n'hésitez pas à me faire signe =)

Je précise également que je me moque totalement de la taille. Tout ce que je souhaite avant tout d'un post, c'est qu'il soit lisible.

12
Prélude / Jane Watson - { Validée }
« le: dimanche 26 août 2012, 17:48:40 »
: Watson


: Jane


: Femme !


: 18 ans


: Humaine et sorcière


: Bissexuelle, sans attirance particulière


: Elle n’est plus vierge, et a perdu sa virginité avec sa sœur.


: Jane est une belle Californienne qui porte fièrement sur son corps la marque de ses origines. Il suffit de voir cet air de suffisance et de fierté qui traverse son regard bleu azur pour se convaincre que cette femme n’est pas née dans un petit hôpital minable en banlieue. Belle et fatale, Jane porte en elle le poids de son passé, ce qui se remarque dans ses yeux, dans la manière dont son menton se redresse, dont elle semble croire appartenir à une race supérieure au commun des mortels. Elle est la petite bourge, et ça se sent dans son regard.

Pour le reste, Jane est, à n’en pas douter, une adolescente plutôt belle, tout à fait le genre de femmes à avoir cinquante mille petits copains derrière les basques. Ses goûts vestimentaires sont assez luxueux et, si elle est contrainte de porter l’uniforme scolaire, en-dehors des cours, elle se laisse volontiers aller. Tout dépend des circonstances, mais elle peut très bien porter des tenues en cuir serrées si la situation l’exige, ou de grandes robes. En temps normal, elle s’habille toutefois de manière assez classique, à savoir un jean et un Tee-shirt. Jane dispose de toute une garde-robe dans sa chambre, incluant notamment sa robe de sorcière, qu’elle adore porter quand elle pratique ses rituels sacrés.


: S’il fallait une chanson pour essayer de décrire le caractère de Jane, on pourrait lui appliquer ce vieux morceau de Schultheis, Confidence pour confidence. Jane est une femme à deux étages. Le premier étage, la partie émergée de l’iceberg, nous présente une femme superficielle, qui enchaîne les conquêtes, et a toujours trois ou quatre petits amis de rechange. Elle brise et manipule les cœurs sans aucun regret, et ses amies ne sont que des moyens dont elle n’hésite pas à briser la confiance si cela peut lui être utile. Si Jane a des dizaines et des dizaines d’amis, elle n’en a réalité qu’une infime poignée qui peuvent compter sur elle. Pour tous les autres, on se contentera de citer Schultheis : « Je me fous, fous de vous/Vous m'aimez, mais pas moi ».

Le second étage de Jane présente une femme qui est incapable d’aimer l’autre, car elle n’a jamais appris à aimer. Ses parents ne s’aiment plus depuis des années, et ont toujours confié Jane à des nourrices, l’éduquant à la manière d’Abdallah dans Tintin : une petite princesse capricieuse, à qui on cède tout parce qu’on n’a aucun temps à lui accorder. Il en a résulté une jeune fille qui a grandi toute seule, une femme qui aime qu’on s’intéresse à elle, et qui aime bien pour cela être la coqueluche. Elle aime qu’on tourne autour d’elle, que les hommes se battent pour elles, que les filles la détestent, la plébiscitent. C’est un moyen pour elle de se rappeler qu’elle existe toujours, une manière de verrouiller son cœur. Aux yeux des autres, Jane est ainsi une « adorable peste », une indiscernable manipulatrice, qui ne supporte pas l’échec, une manipulatrice, mais dont la beauté fait qu’elle est toujours en vogue, et qu’on ne peut s’empêcher de se comparer à elle.

On peut tout à fait voir en Jane une femme narcissique, qui ne s’intéresse aux autres que quand cela concerne son propre intérêt. Si elle ressent un manque d’affection, elle le dissimule bien. Ses mœurs légères l’amènent volontiers à faire l’amour avec de parfaits inconnus, à frôler le danger, à côtoyer des hommes dangereux, et à être indéniablement attirée par les bad guys. Elle adore humilier ses petits camarades, utilisant son joli corps pour facilement obtenir la confiance des autres, et pouvoir jouer avec eux. Jane est, dans le fond, assez simple à comprendre. Elle se débarrasse de ses partenaires comme on change de livres quand on en a fini un.

Accessoirement, sa récente découverte en Californie de ses pouvoirs magiques l’incite à explorer ces derniers. Elle a incité développé un certain attrait pour l’ésotérisme, et travaille sa magie, généralement dans des caves, où elle organise des rituels occultes. L’un de ses passe-temps est de se servir de sa magie en cours pour passer le temps : envoyer un sort d’Air quand une fille est au tableau, afin que tout le monde voit sa culotte, utiliser un sort de lévitation pour renverser un encrier, ce genre de choses... Jane est en effet une femme qui s’estime assez intelligente, et qui travaille peu. Elle préfère tricher, et, dans ce domaine, la magie aide plutôt bien.

De tout son relationnel, sa grande sœur, Nell, est probablement la seule qu’elle respecte et aime, ayant avec elle une relation incestueuse cachée.

: La famille Watson est une famille dont l’arbre généalogique se perd sur toute la fresque de leur manoir familial, dans les collines de Los Angeles. Les Watson étaient à l’origine une famille de nobles anglais, qui sont venus sur l’île lors de sa conquête par William le Conquérant, et se sont installés dans les hauteurs, près de l’Écosse. L’histoire de cette famille étant interminable, cette dernière a du émigrer aux États-Unis pour se refaire une santé après une série de crises et d’implantations infructueuses dans certaines parties du Vieux Continent. Sur le sol américain, les Watson se referont une petite fortune, et rompront avec leurs origines, entassant dans les caves du manoir familial de vieux grimoires poussiéreux, ainsi que des objets magiques.

Quelques siècles plus tard, les Watson dirigent une société florissante, mais qui contraignent le père à devoir constamment se déplacer, notamment dans les pays du Proche-Orient ou en Europe. La mère, quant à elle, est une actrice hollywoodienne en vue. Les deux se sont d’ailleurs rencontrés sur un tournage que M. Watson finançait. Pour leur malheur, il a fallu que l’actrice tombe enceinte, et se refuse à avorter. Plutôt que d’éviter un scandale qui aurait ruiné leur vie, les Américains ayant toujours été friands de ce genre de choses, M. Watson, après quelques hésitations, a décidé de se marier. Sa femme était belle, bien élevée, cultivée, et charmante. Si elle fut un réel plus pour les galas que M. Watson improvisait, ils ne se sont jamais aimés. Leur premier enfant s’appelait Nell, et fut rejoint assez rapidement par une autre fille, Jane.

Ne pouvant pas s’occuper d’elles, les Watson laissèrent leurs filles aux soins de gouvernants et de gouvernantes, et développèrent rapidement entre elles des liens intimes. Plus elles grandirent, et plus elles se rapprochèrent. Elles s’amusaient ensemble à un sport qu’elle adorait : embêter les autres. Les gouvernants, en effet, n’étaient pas très pédagogues, et laissaient les filles ensemble, avec leurs jouets. Lors de leurs repas d’anniversaires, toute la classe se pressait pour elles, afin de voir leur grand manoir, leurs consoles dernier cri, et leurs dizaines et dizaines de cadeaux. Ils les jalousaient toutes, mais, secrètement, Nell et Jane les enviait, à chaque fois qu’elles voyaient une mère faire un câlin à un camarade de classe. Leur mère ne leur ayant fait un câlin, elles s’en firent donc ensemble, se serrant contre elles, dormant ensemble, discrètement... Elles devinrent aussi intimes que des jumelles pouvaient l’être, allant même, jusqu’à une période, à s’habiller et à se coiffer de la même façon. Même leurs parents ne les reconnaissaient alors pas.

Jane connut les floraisons, le désir, l’affirmation de son corps. Ce fut Nell qui la guida. Elles s’enfermèrent dans leur chambre, et Nell se déshabilla sous ses yeux, scène qui n’émut pas particulièrement Jane. Elles prenaient leur bain ensemble, et dormaient nues ensemble, se serrant sous les couettes. Nell se caressa sous les yeux de Jane, et lui fit goûter son propre jus. Pour Jane, ce fut une sensation fabuleuse, et elle eut droit à son premier baiser, de la part de sa sœur. Elles firent l’amour dans la semaine qui suivit.

Et, avec la naissance du désir sexuel, vint la naissance d’autres éléments. Des voix dans sa tête qui l’appelaient, qui parlaient dans une langue incompréhensible, que Jane ne comprenait pas, mais ressentait... Dans les tréfonds de son âme. Une voix qu’elle n’avait jamais entendu, mais qu’elle reconnaissait comme une voix chaleureuse. Il fallut plusieurs semaines à Jane pour comprendre ce que cette voix voulait, et, quand ce devint évident pour elle, elle se rendit dans les vieilles caves du manoir. Au milieu de tout un bric-à-brac de livres tombant en poussière et d’objets moisis, elle finit par trouver ce que la voix voulait qu’elle trouve : une espèce de curieuse pierre précieuse de la taille de son poing, ressemblant à une orbe. Jane la toucha, sans qu’il ne se passe rien. Elle reposa alors l’orbe. Hasard ou volonté divine, ce fut à ce moment qu’elle se coupa avec une écharde en bois, et qu’une goutte de son précieux aille heurter l’orbe. A ce moment précis, cette dernière s’illumina, et enveloppa Jane dans une lueur violette. Elle vit des images confuses, des images du passé, des images impossibles à comprendre, car ses capacités magiques n’étaient pas assez poussées. Elle vit un château qui brûlait, un bassin rempli d’eau, et des yeux démoniaques, menaçants, qui la fixaient... Ensuite, ce fut tout. Son expédition dans la cave ne fut connue de personne... Personne, à part Nell, naturellement. Nell lui expliqua alors ce qu’elle savait. Jane était la réincarnation d’une puissante sorcière, et Nell était censée la guider et l’épauler à retrouver tout son pouvoir magique. Pour cela, les deux femmes devaient aller à Seikusu, car, selon ce que Nell avait lu en fouillant dans les vieux livres de la cave, certains aïeuls mentionnaient cette ville comme un haut lieu de concentration magique, et comme un parcours initiatique indispensable. Les Watson avaient jadis été des sorciers et des sorcières, mais, avec le temps, cette histoire s’était perdue. Jane était ainsi l’héritière.

Se rendre à Seikusu ne fut pas difficile. Nell, qui était surfeuse dans l’âme, indiqua à ses parents vouloir se rendre là-bas pour le surf, et y trouver du boulot. Ces derniers acceptèrent sans difficulté, et Nell embarqua sa sœur. Depuis, les deux femmes vivent à Seikusu, Jane étant au lycée.



Nell Watson étant une femme assez importante pour Jane, voici d’emblée une image d’elle. Pour le reste, Jane, tout en étant lycéenne, est aussi une sorcière, mais ses sorts sont assez faibles. Elle cherche surtout à invoquer de petits démons, notamment des gobelins.



1°) Rigueur magique [Magikya] [ABANDONNÉ]
2°) Le hasard fait parfois bien les choses [Shion Sasaki] [ABANDONNÉ]
3°) Impérialisme californien [Kanamori] [ABANDONNÉ]
4°) Rencontre en cours un peu particulière [Izumi / Izuma Kimura] [ABANDONNÉ]
5°) Vodka Cola [Alexeï Dayinski] [ABANDONNÉ]
6°) Cet homme est-il vraiment normal ? [Eikichi Onizuka] [ABANDONNÉ]
7°) Réveil [Silence] [EN COURS]
8°) Comme dans les comics [Sentinel Second] [ABANDONNÉ]
9°) Larmes de crocodile [] [TERMINÉ]
10°) American Style [Marlène] [EN COURS]
11°) Le grimoire magique [Sayaka Kamatachi] [ABANDONNÉ]
12°) Une colloc' spéciale [Melody] [ABANDONNÉ]
13°) Niam, une glace [Masya] [ABANDONNÉ]
14°) Un jour au lycée... mouvementée [Oksa Pollock] [TERMINÉ]
15°) Déménagement [] [EN COURS]
16°) Un monde parallèle [James Bowmore] [EN COURS]
17°) Something In The Woods [Shire] [EN COURS]
18°) Première élève [Éva Granger] [EN COURS]

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