Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Vaz Chonaev

Pages: [1]
1
Confrontés à leur déconnexion totale des tendances, ils avaient dû se rabattre sur une liste de séries recommandées et avaient simplement sélectionné la première. Sweet Tooth racontait apparemment l’histoire d’un petit enfant moitié-homme, moitié-animal. Pourquoi pas ? Ils s’étaient installés confortablement et avaient commencé à manger, et le plaisir de manger un repas chaud cuisiné par leurs soins prit légèrement le pas sur leur visionnage, les empêchant sans doute tous les deux de saisir vraiment le message ou le concept de la série d’entrée de jeu.
Malgré tout, entre deux séries de bouchées voraces, Vaz saisit certaines choses. Le petit n’était pas vraiment à sa place, son peuple était persécuté. Est-ce que c’était encore une manière détournée qu’avaient trouvés les Américains pour parler de l’esclavage et du génocide des indigènes sans devoir se confronter à la dure vérité ? Le Russe n’était pas fixé mais secoua quand même la tête par dépit. Leur gouvernement se voilait peut-être la face derrière des mensonges, mais nier la vérité n’était guère mieux.
Quoi qu’il en soit, les événements avançant rapidement, il fut lui aussi progressivement dominé par un sentiment mélancolique, qui crût et s’imposa au moment de la mort du père de l’hybride. Vaz était certes un espion redoutable formé à séduire et à tuer, mais séduire requérait de l’empathie. Il n’était pas un spetsnaz complètement désensibilisé. Et la pression de cette cavale, l’émotion causée par l’impression de normalité qui l’entourait rendaient cet afflux supplémentaire d’émotions difficile à surmonter. Il ne laissa pas une larme couler, mais il avait le cœur serré et n’en était pas loin lorsqu’il vit Aly juste avant qu’elle réclame d’arrêter l’épisode. Il s’exécuta dans la seconde.

« T’as raison, c’était pas si bien de toute façon, » justifia-t-il avant de souffler, évacuant le stress.

Il se retrouva de nouveau sur le menu, y erra un instant avant de voir le compte Jeunesse. Il s’y aventura au radar, et l’accueil aux couleurs joyeuses et aux miniatures colorées et positives lui fit retrouver un sourire.
Il tendit la télécommande à Aly et, son assiette finie de toute façon, il sortit de sous la couverture pour se lever.

« Je vais laver mon assiette et me doucher, précisa-t-il. Tu veux que je prenne la tienne ou tu vas te resservir ? Tu sais quoi ? Laisse, pas de prise de tête ce soir. Je vais juste me doucher et on verra après. »

Il fit le tour du canapé et posa un baiser dans ses cheveux avant de filer vers la salle de bains, posant son assiette dans l’évier en passant et se débarrassant de ses habits sur le chemin. Il laissa la porte déverrouillée derrière lui, peu inquiet d’être vu ou dérangé, et fila sous l’eau au plus vite. Aly avait raison sur un point : il sentait mauvais.

2
Les alentours de la ville / Re : Luzki ѳѳѳ Cachette champêtre
« le: samedi 13 mai 2023, 04:37:01 »
Les inquiétudes de la rousse étaient légitimes, et Vaz ne chercherait pas à les calmer. Il aurait été plus suspect qu’autre chose de tenter de convaincre une inconnue qu’elle se faisait des idées. C’était généralement une tactique de pervers, alors il avait juste souri en consentant. Il devrait jouer de son charme pour la rassurer.
Quant à ses interrogations sur sa poursuite… Il ne pouvait que saluer son esprit logique. Ça n’avait guère de sens, en effet, mais l’Humain était une bête chaotique et imprévisible et il était toujours possible d’utiliser l’anxiété diffusée par les médias de masse pour faire passer une explication toute simple au moindre problème.

« Ha ! Non, je ne suis pas célèbre. Et c’était la vérité, Aly et lui restaient des éléments protégés par le secret. Mais… Est-ce que les gens ont besoin de raisons pour faire des choses insensées ? C’est dingue de se le dire, mais il suffit d’un taré pour… »

Il suspendit ses mots, laissant la Française compléter avec son propre scénario-catastrophe.
Il pouvait en tout cas sentir qu’elle ne se sentait guère rassurée par la situation. Il ne pouvait la blâmer, la situation était certainement très atypique pour elle et la perspective que des fous furieux rodent dans les environs ne devait pas la rassurer. Après tout, elle avait bien dit qu’elle ne savait pas se battre, et même ses deux chiens ne feraient pas l’affaire face à de dangereux psychopathes bien déterminés.
John soupçonnait que c’était la peur pour elle-même qui la poussait à appeler la police après avoir fermé les rideaux. Il pouvait la comprendre, mais il préférait laisser la police en-dehors de ça autant que possible. Certes, une patrouille passerait peut-être le temps de la rassurer et tournerait un petit peu, mais elle demanderait aussi sûrement à le voir, lui, et il préférait ne pas attirer l’attention. Plus que tout, la discrétion et l’anonymat étaient sa protection. Un signalement, même informel, intercepté par le FSB et Lucie pourrait bien prendre ses craintes et les décupler.
Alors, comme elle déverrouillait son téléphone, il réfléchit rapidement et chercha à la calmer, affichant un sourire chaleureux pour mieux capter son attention.

« Vraiment, merci pour tout ce que vous faites, Madame Lucie. Vous êtes quelqu’un de bien. »

Il laissa un court silence flotter pour laisser le compliment la toucher avant de reprendre :

« Mais ne vous donnez pas cette peine. Vous savez, il est clair qu’ils ne m’ont pas suivi si loin et je me sens beaucoup mieux depuis que nous sommes entrés. Vraiment. Si vous me permettiez simplement de me nettoyer un peu et d’attendre l’horaire du prochain train en direction de Seikusu, vous auriez déjà fait infiniment plus que ce qu’aurait fait la plupart des gens. »

Souriant, il se faisait un brin charmeur pour la laisser penser, si elle le voulait et si ça marchait, que sa générosité le touchait particulièrement et le séduisait rudement. Et il laissa sa gestuelle se détendre pour afficher un côté rassurant, en phase avec ses mots.

3
Les alentours de la ville / Re : Luzki ѳѳѳ Cachette champêtre
« le: samedi 11 mars 2023, 04:06:06 »
Le nom de la rousse pouvait avoir pas mal d’origines, mais la façon dont elle l’avait prononcé donnait des pistes. Vaz faisait peut-être des raccourcis en se basant sur des préjugés, mais ça avait un air très français, ce U et ce I sans A derrière. Qu’est-ce qu’elle venait faire là, perdue dans la campagne japonaise ? On disait souvent que la campagne française était fort belle. Et, en même temps, des gens croyaient que son propre pays était un paradis.
En remarquant tout cela, il se prenait à espérer que son accent serait suffisamment convaincant pour le faire bel et bien passer pour un Américain. Mais, si elle ne l’était pas, elle ne remarquerait peut-être pas la chose en parlant japonais.

« Certes non, » acquiesça-t-il dans un sourire.

Elle lui demandait confirmation qu’il ne lui ferait rien, mais elle n’attendait pas de réponse. Il pourrait lui dire n’importe quoi. Elle cherchait peut-être à capter une réaction, quelque chose qui pourrait lui dire de se méfier ? Elle devait faire attention avec ce genre de présomptions, car il connaissait des menteurs encore meilleurs que lui. En soi, Aly était meilleure menteuse que lui !
Non, elle avait décidé de lui faire confiance, et elle cherchait juste une raison de ne pas le faire. John ne lui en donna pas, restant souriant et acquiesçant encore quand elle lui dit de le suivre jusqu’à chez elle… puis de la précéder, pour effacer ses traces derrière lui.
C’était une bonne idée ! Sa façon de faire n’allait pas berner un spetsnaz, mais… L’intention comptait.

Tout en allant jusqu’à la maison, il détacha son esprit du bruit des chiens derrière lui en songeant à ce qui avait bien pu l’amener jusqu’ici. Elle était si différente des Japonais, à tant de regards ! Etait-ce justement l’idée ? D’être différente ? Ou fuyait-elle quelque chose, comme lui ? Il ne la voyait pas comme une transfuge s’étant faite oublier dans cette petite ferme nippone, mais il ne fallait jamais se fier aux apparences.
Non, sa peur était trop nette, trop vraie pour être feinte. Elle était palpable. Elle était juste une civile plongée dans une situation improbable.

Il précéda Lucie sur le perron et l’imita, enlevant ses chaussures et les tapant pour en ôter la boue. Mais lui ne pouvait laisser ses chaussures dehors, question de discrétion. Il les laissa à côté de la porte, à l’envers pour éviter de trop salir, lorsqu’il rentra, et les laissa là.
La Française le précéda et les chiens, bien dressés, s’arrêtèrent au panier. Il la suivit jusqu’à un petit bureau et observa encore la ligne des arbres et le chemin, du côté dont il était venu, en direction du petit quai ferroviaire, pour n’y rien voir. Rien du tout. Cela faisait un petit moment maintenant qu’il était arrivé là et, si on l’avait bel et bien suivi, des poursuivants auraient tiré profit de sa rencontre avec Lucie.
Il avait apparemment réussi à les semer. Mais ils attendraient jusqu’à demain avant de reprendre le train, en direction de Seikusu. Il ne pouvait pas partir ; pas maintenant.
Une lumière allumée, il s’assit sur le canapé à son invitation. Légitimement, elle l’interrogea, cherchant à comprendre d’où il débarquait, mais il choisit de jouer la détente en plaisantant :

« C’est un interrogatoire ? Je ne suis pas en danger, au moins ? »

Il décocha un sourire ravissant en gloussant, et se calma en soupirant. Il se détendit, se laissant aller dans le canapé et ouvrant un autre bouton de sa chemise blanche. Il reprit un ton plus sérieux en cherchant comment expliquer tout ça, imitant ainsi quelqu’un qui chercherait lui-même à comprendre comment il en était arrivé là.

« Je ne sais pas trop quoi dire. J’ai senti quelque chose de louche chez ces deux types avant de remarquer qu’ils m’observaient et me suivaient. Je ne sais pas ce qu’ils me voulaient. Peut-être qu’ils m’ont confondu avec quelqu’un ou qu’ils n’aiment pas les étrangers ? Peut-être qu’ils sont homophobes et qu’ils ont pensé que j’avais l’air gay ? J’en sais rien, mais ils m’ont suivi un moment. »

Il soupira, se pencha en avant, les coudes sur les genoux. Il passa ses mains dans ses cheveux, resta comme ça un peu.

« Je suis resté en public pour qu’ils ne m’approchent pas, mais j’ai commencé à paniquer. J’ai pris le train et ils étaient toujours après moi. En arrivant au quai, pas loin d’ici, je suis sorti en trombe et j’ai commencé à courir. Votre grange m’avait l’air d’une bonne cachette. »

Il se redressa et leva des yeux reconnaissants, armé d’un sourire léger.

« Désolé de vous avoir inquiétée. Je ne sais pas s’ils ont abandonné ou… J’ai peur, je l’avoue. »

4
Après un instant de tendresse échangé, Vaz avait laissé Aly partir pour faire tout ce qui lui restait à faire.
C’était bien peu de choses, dirait-on, mais il y avait toute une symbolique au fait de déballer leurs affaires. Ils n’avaient pas vraiment déballé depuis qu’ils avaient quitté l’Ukraine. Ils avaient toujours été aux aguets, prêts à partir dans la minute. Déballer signifiait qu’ils allaient rester ici un moment et qu’il n’avaient plus à fuir soudainement, en emportant seulement ce qu’ils pouvaient porter. Le croyaient-ils seulement ? Pouvaient-ils se résoudre à se détendre en gardant un œil ouvert, ou la paranoïa s’était-elle déjà installée ? Comment se sentiraient-ils dans un jour, une semaine, un mois ? La violence de leur situation finirait-elle par les rattraper et par détruire leur chance de se créer une vie ?
Il y avait tant de stress et de charge mentale à gérer ! Ils avaient été formés pour, mais même un super agent secret avait droit à des vacances. Leur vie était devenue une éternelle opération sous couverture. Et ils allaient devoir s’y faire ou s’autodétruire en essayant.

Le Russe alla jusqu’à la cuisine. Il attrapa une poêle, sortit cette drôle de machine à faire cuire le riz. Préparer le poisson allait être un jeu d’enfant, mais faire fonctionner ce truc lui demanda un peu de temps, finissant par comprendre le fonctionnement et la programmation après un moment passé à tâtonner. Il entendait Aly allumer la douche tandis qu’il commençait enfin à préparer le repas.
Est-ce que l’eau avait un goût différent selon celle qu’on choisissait ? Est-ce que le riz qu’il avait pris était si singulièrement différent d’un autre ? Saurait-il seulement le remarquer ? Il ne savait pas ce qu’un Japonais mangeait ni comment, à part pour les baguettes. Devait-il préparer le poisson différemment pour s’adapter aux baguettes ? Avaient-ils des couverts ?
Il fouilla mais ne trouva pas les couverts à l’occidentale auxquels ils étaient habitués. Il y avait des couteaux et des cuillères mais il comprit vite qu’il s’agissait d’ustensiles de cuisine ou très particuliers. Il allait falloir se résoudre à utiliser des baguettes, et il se résolut à couper le poisson en bouchées avant de le passer à la poêle, attendant que la cuisson soit presque finie avant de mettre la sauce à son tour.
Il était surpris, au moins, par la qualité de la préparation. On était loin des Doshiraks et du genre de nouilles instantanées qu’on vendait en Europe ou en Amérique.

Heureusement, Aly avait grand besoin d’une bonne, longue douche, et il eut tout juste le temps de finir et de préparer deux assiettes, baguettes en inox plantées dans le riz fumant et un peu collant, avant de les amener dans le salon. La télévision s’allumait doucement alors qu’elle arrivait en tenue de soirée. C’était comme ça qu’il appelait le petit pyjama improvisé qu’elle enfilait chaque soir. Il posa son regard sur elle et sourit.

« Tu es resplendissante, » lui dit-il avec tendresse.

C’était vrai. Vider les cartons et se débarrasser figurativement de l’usure de leur fuite semblait lui avoir fait grand bien et elle avait l’air prête à profiter du moment. En la voyant ainsi, lui aussi se sentait prêt à relâcher la tension.
Il se retourna vers la télévision tandis qu’Aly sortait une couverture et le rejoignait sur le canapé. Le menu de leur box apparut à l’écran et il lança un cri victorieux en voyant le signal.

« Aha ! Ça y est ! Voyons voir… »

Tandis qu’elle s’installait, il créa rapidement un compte depuis le menu de l’application télé. Ça prit du temps, mais elle eut largement le temps de s’installer, Vaz tirant la moitié de la couverture à lui et lui passant son assiette entre deux étapes de création.
Et puis, enfin, ils purent ouvrir la page d’accueil. Il s’empara de sa propre assiette et se laissa aller dans le canapé, se glissant contre la belle.

« Tu as une idée de ce que tu veux regarder ? »

5
Les alentours de la ville / Re : Luzki ѳѳѳ Cachette champêtre
« le: vendredi 24 février 2023, 05:32:01 »
La petite rousse était vulnérable. Malgré la présence des deux chiens, elle était au bord de la crise de nerfs, de la panique. Vaz n’avait pas besoin de la voir pour le savoir. Tandis qu’il se déplaçait doucement vers l’échelle pour s’exécuter et redescendre, il pouvait l’entendre, à sa respiration et à sa voix. Les animaux n’aimaient pas ça. Ils sentaient son angoisse et s’agitaient. Mais les chiens écoutaient malgré tout, soucieux de faire plaisir à leur maîtresse dans un moment de détresse.
Elle se faisait des films, aussi. Elle voulait savoir s’il était poursuivi par la police et s’il était une sorte de tueur en série cannibale. La question faillit lui arracher un rire, mais il se retint sans mal en raison de la tension de l’instant.

« Rassurez-vous, je suis un bon citoyen. J’ignore qui me suis ni pourquoi. »

Il n’était pas vraiment honnête, mais qu’allait-il lui dire ? Qu’il était un ancien agent spécial du FSB, un déserteur russe peut-être poursuivi par une bande de spetsnaz énervés ? Bien sûr ! S’il voulait qu’elle lâche les chiens pour de bon… Elle aurait peut-être de la compassion pour quelqu’un qui avait abandonné la cause russe, au vu du contexte, mais il ne parierait pas là-dessus. Et elle avait déjà trop peur pour en rajouter.

« C’est compris. Ne vous inquiétez pas. Je descends. »

Il était arrivé à l’échelle. Doucement, sans geste brusque, dans un silence presque total, il la descendit, dos tourné à elle. La lueur de la lampe-torche lui passa dessus avant de se braquer sur lui. Il inspira profondément, se détendit. Il devait avoir l’air inquiet, mais sympathique et accessible. Il faillit se rappeler de devoir prendre un air séduisant mais… Il songeait qu’il ferait l’affaire.
Il toucha le plancher bas et, levant les mains, doigts écartés, il se retourna en douceur. Aveuglé par la lumière, il laissa le temps à la rousse de le dévisager, de l’analyser, de vérifier qu’il n’avait rien sur lui. Sa tenue était plutôt simple : un pantalon gris et une chemise blanche. Le pantalon était fin, la chemise bien cintrée et ouverte sur deux boutons, les manches relevées. Ses chaussures de ville, noires, étaient crottées après avoir couru à travers champs, ainsi que l’ourlet de son pantalon mais, sinon, il était parfaitement présentable.

« Je m’appelle John. Et vous ? »

Affectant un sourire pincé, il pencha la tête sur le côté d’un air adorable. Une main passa devant ses yeux clairs pour le protéger de la lumière, faisant passer à Lucie le message qu’elle commençait à l’incommoder, l’amadouant peut-être pour la convaincre de la baisser.

6
Le silence et la tendresse. Ça les remettait toujours d’aplomb. Ils n’avaient pas respiré depuis des semaines mais leurs contacts volés à la sauvette les avaient sauvé de la folie. Ce serait encore le cas ce soir. En moins d’une minute leur tension s’était nettement réduite. Elle restait présente, dormante en eux, mais elle était rassurée pour le moment. L’appel de la faim la supplantait désormais et Vaz réfléchit sérieusement à la réponse à cette question toute simple. Qu’avait-il pris, exactement ?

« Je comprends pas encore tout aux étiquettes japonaises mais je crois que j’ai pris de la lotte… ou du cabillaud, tout près avec une sauce à je-sais-pas-quoi et du riz. Blin’ Aly ! Tu verras combien de genres de riz ils ont ! Et de catégories d’eaux ! C’est des malades ! »

Mais le Japon, et la ville de Seikusu en particulier, avait été un refuge de choix pour eux. S’adapter allait prendre un peu de temps, mais il ne regrettait pas d’être là aujourd’hui. En fait, malgré un certain agacement du fait de n’avoir pas réussi à lire correctement toutes les étiquettes et les noms d’aliment et de devoir donc se résoudre à une surprise pour le dîner, il en riait presque avec amusement.
Le dépaysement semblait rajouter au sentiment soudain et incertain de relative sécurité qui avait commencé à s’insinuer en lui, et peut-être en elle, depuis qu’ils étaient montés dans l’avion pour le Japon avec leurs nouvelles identités : John et Jane Doe. Ça faisait bizarre à l’ex-espion de se dire que, si leur combine fonctionnait, ils devraient se résoudre à commencer à s’appeler par ces noms usurpés au quotidien et à construire leur vie d’Américains de l’étranger sans histoire ni problème.

Pour le moment, ils restaient Aly et Vaz dans l’intimité. C’était déjà assez pour lui. Aly le sortit d’ailleurs de sa rêverie en se redressant, reboostée, comme toujours, par leur petit câlin. Il lui glissa un sourire charmé en la voyant reprendre du poil de la bête et se redressa à son tour.

« Non, t’en fais pas. Je t’ai dit, c’est tout prêt. Y a que le riz à vraiment préparer. Ca va être facile. »

Il y eut une seconde de latence comme il se retrouvait nez-à-nez avec elle en finissant de se redresser. Avec toute cette agitation, ils n’avaient pas eu le temps de faire le point. Leur situation était aussi incertaine que leur relation, mais maintenant qu’un semblant d’ordre semblait se faire dans l’un, l’autre allait devoir s’éclaircir également. Évidemment, ils s’étaient laissés aller plus d’une fois sous l’effet de la pression et du besoin de se rassurer, mais ce n’était pas exactement sain n’est-ce pas ?
Qu’importe ! Il était certain des sentiments qui l’avaient amené à contacter Aly et poussé à fuir avec elle. Et il savait ce qu’il voulait. Il se pencha sur elle, l’embrassa au coin des lèvres, se pencha encore pour lui voler un baiser. Il se recula en rouvrant les yeux avec un sourire et la fixa un instant avant de se remettre en action.

« Allez ! J’ai faim ! Et j’ai envie de voir s’ils ont activé internet ! Ça fait trop longtemps qu’on n’a pas regardé un film nul blottis sous une couverture ! »

7
Les voilà arrivés à destination.
Leur nouvelle maison.
Seikusu, petit bled mystérieux et animé du Japon. À tellement d'égards, ils étaient bien loin de ce qu'ils avaient pris l'habitude d'appeler leur maison.

Vaz et Aly–John et Jane–avaient fini par réussir à semer ceux qui avaient été leur famille et leur maison ces dernières années, se réfugiant ici pour échapper à une mort certaine à l'issue d'une agonie probablement lente et insoutenable. Ils avaient parcouru la moitié du monde sans jamais s'arrêter, flinguant, plantant et séduisant leur chemin jusqu'à pouvoir se créer ces deux fausses identités de couplé américain heureux et tout récemment marié et disparaître des radars.
Ils n'étaient pas mariés, mais ils n'avaient plus qu'eux deux. Ils étaient leur référence réciproque, leur point d'ancrage mutuel en ce monde. Leur maison, c'était moins cet appartement tranquille de Seikusu que leur couple. Car c'étaient bien l'attachement et leurs valeurs qui les avaient conduit ici. Pour le meilleur et pour le pire, ils s'étaient unis contre le monde.

Ils étaient arrivés avec presque rien. Leurs valises auraient été presque vides s'ils ne les avaient pas rempli du kit de voyage standard et d'habits pour ne pas éveiller de soupçons pendant leurs trajets ou leur passage à la douane. L'appartement venait meublé, à la Japonaise, ce qui leur permettait de s'installer vite et avec peu d'efforts tout en accroissant, paradoxalement, leur sentiment de déracinement.

Vaz était sorti faire une course pour prendre de quoi manger pour ce soir. Le konbini l'avait tant dépaysé qu'il était resté plus longtemps que prévu et, lorsqu'il finit par rentrer, il s'attendait presque à trouver Aly en panique.
Mais non. Il la trouva dans leur petit salon, pensive dans le noir, le regard fixé vers une télévision éteinte.
En se lavant les mains après avoir posé le sac, Vaz fit face à son propre reflet et s'arrêta sur ses yeux cernés et son regard terne. La beauté de son survêtement et de son sweat à capuche blanc tous neufs ne parvenait pas à rattraper les dégâts, les soulignant même avec snobisme.
Il savait ce qu'elle traversait. Il le ressentait aussi maintenant qu'il se préparait à se poser. L'énormité de ce qu'ils avaient fait et de ce qui leur arrivait l'atteignait enfin, de plein fouet.

Tout ce qu'il savait, c'était qu'il ne devait pas rester seul. En silence, il rejoignit le salon à son tour. Il grimpa sur le canapé, se colla à sa belle Aly, caressa ses cheveux dorés avec tendresse avant de l'attirer à lui et de l'enlacer, la serrant de toutes ses forces.

« On va y arriver, zaïka, » lui souffla-t-il avec douceur.

8
Prélude / Re : Alyona Karelina.
« le: mercredi 28 décembre 2022, 05:37:32 »
Добро пожаловать домой зайка ❤

9
Le coin du chalant / Добро пожаловать ѻ Джон До
« le: mercredi 28 décembre 2022, 04:44:47 »
Identité :
ѻ Вазки Батич Шонаев (Vazki Batitch Chonaev)
ѻ On l'appelle Vaz, Vass, Vassili ou Vassia
ѻ Agent spécial secret du ФСБ (FSB)
ѻ Recherché pour désertion et trahison
ѻ Se fait actuellement appeler : John Doe

Âge :
ѻ Documents officiels détruits par l'Etat
ѻ Né en 1994
ѻ Âge théorique : 28 ans

Sexe :
ѻ Masculin

Race :
ѻ Humain
ѻ Russo-kazakh
ѻ Altaïque

Sexualité :
ѻ Hétérosexuel
ѻ Formé à la séduction de tous genres

Autre :
ѻ Vaz est un humain normal.
ѻ Il sait se contrôler mais est techniquement fumeur.
ѻ Il parle un excellent anglais américain avec un accent américain assez convainquant, non pas qu'un Japonais moyen remarquerait ses faiblesses.
ѻ Il parle aussi un bon japonais.
ѻ Il a été formé aux armes à feu, aux armes blanches et aux arts martiaux.
ѻ Il a été formé en renseignements techniques et en cryptographie.
ѻ Il a été formé à la manipulation et à la séduction.
ѻ Il ne répond plus qu'au nom de John en public.
ѻ En privé et seulement en privé, Aly seule l'appelle toujours par son vrai nom.

Vaz a été formé pour faire partie du fer de lance d'une opération secrète visant à déstabiliser des pays ennemis avant l'avancée des troupes russes. Mais son patriotisme a été mis à mal par la radicalisation du régime. Jugeant que son pays faisait fausse route, il finit par fuir avec son amour interdit : Aly. Ils ont fini par trouver un abri précaire au Japon, un abri qu'ils défendent de la seule façon qu'ils connaissent : par le sexe et par les armes.

Russian affairs ѻ combat, social, H ѻ Votre personnage est lié à la Russie et peut-être même au gouvernement. Êtes-vous là pour éliminer le couple de déserteurs ou pour leur servir de source d'informations ?

Japan connection ѻ social, H ѻ Votre personnage fait partie de la classe dominante au Japon et sa protection et ses informations peuvent être inestimables pour protéger Vaz et Aly. Quel est son prix ?

The common folk ѻ social, H ѻ Parfois, les rencontres sont fortuites et le plan n'est pas décidé d'avance, mais votre personnage peut avoir un abri ou un service utile à monnayer.

Weird Tales ѻ combat, social, H ѻ C'est l'heure de passer un portail ! Vaz se retrouve sur Terra ou dans une autre dimension. Ici, les règles sont différentes et il va devoir les apprendre à la dure et faire ce qu'il sait faire de mieux pour survivre et rentrer chez lui.

Домо аригато сюрприз ѻ ouvert à tout ѻ Faites vos jeux ! Rien ne va plus ! Je suis ouvert à vos propositions !

10
Les alentours de la ville / Re : Luzki ѳѳѳ Cachette champêtre
« le: samedi 24 décembre 2022, 05:04:47 »
Lorsqu'au concert du bétail s'ajouta celui des chiens, John sut qu'il avait été irrémédiablement compromis. Que ce soient ses poursuivants ou les propriétaires de la petite ferme, quelqu'un venait à sa rencontre désormais.

Il n'était pas équipé pour un affrontement. Il était parfaitement capable d'incapaciter ou de tuer s'il le fallait, mais il voulait par-dessus tout éviter un acte de violence, qui attirerait l'attention de la police à coup sûr, s'il le pouvait. Ils n'étaient pas en mesure de changer encore une fois de pays, pas encore.
Mais, pour sauver sa vie peut-être, pour tenter de préserver sa liberté sans doute, il devrait peut-être s'y résoudre.

La porte s'ouvrit brutalement, lui arrachant un petit sursaut. Il s'immobilisa, s'efforçant de contrôler sa respiration pour rester calme et ne pas faire trop de bruit ; non pas qu'une respiration lourde de plus fasse forcément une différence ici.
Il attendit un signe lui permettant d'évaluer la situation pendant un temps qui lui parut être une éternité. Le faisceau d'une torche balaya la grange. Une voix féminine s'éleva. Une femme ?

Une lueur d'espoir perça l'esprit du fugitif, qui risqua un regard, découvrant la Blanche enrobée et plus mal apprêtée encore que lui. Courageuse, elle était prête à défendre sa propriété, mais elle était bien seule et bien désarmée. S'il y avait eu un homme, elle l'aurait envoyé. Elle aurait attendu s'il n'avait pas été là. Non, celle-là ne pouvait se reposer que sur elle-même.
Une femme seule était une cible facile pour bien des choses. Bien sûr, la violence était toujours une option, même si les chiens...
Il ne pouvait pas vraiment s'y risquer avec deux chiens en plus face à lui. Mais il y avait d'autres moyens. Il avait besoin d'une cachette et elle avait sûrement des besoins simples à assouvir, comme tout le monde, pour le dire sans le dire.
Une étrangère comme elle, à l'écart de la ville, pas conforme aux canons de beauté du temps
...

John s'y résolut : levant les mains en l'air, il décida de la jouer franc-jeu et de compter sur la sollicitude de son interlocutrice et sur sa belle gueule, comme souvent.

"C'est bon ! Je sors ! Rappelez les chiens, je vous en prie. Je suis confus je... Des types louches me suivent depuis des heures et je n'ai trouvé qu'ici pour me cacher je
... Je ne demande qu'à attendre ici d'être sûr de les avoir semé. Je vous en prie, madame. "

11
Les alentours de la ville / Luzki ѳѳѳ Cachette champêtre
« le: samedi 10 décembre 2022, 03:22:16 »
Vaz était suivi. John, son alter ego américain, en était persuadé. La même personne l'avait suivi à travers le centre commercial. A chaque étage, à chaque rayon, lorsqu'il se trouvait un point de vue, il pouvait l'apercevoir, de près ou de plus loin.
Ou de plus loin.
Peut-être qu'il divaguait. Il perdait la boule à force de fuir.
Mais pouvait-il seulement prendre le risque ?

Il avait employé les grands moyens, prenant le bus où, bien sûr, le type l'avait suivi, avant de descendre subitement à un arrêt aléatoire où un autre bus se présentait aussi. Il avait changé de ligne, puis changé de sens de circulation, avait hélé un taxi, payé cash après quelques minutes à conduire en droite ligne. Il avait attrapé le train et était descendu à la première station, donnant sur une zone rurale proche de Seikusu.
Et maintenant...

Et maintenant ?

Et maintenant, il trouvait un point défendable et il attendait.
Il n'avait jamais traqué personne seul. Un groupe de filature comprenait au moins deux piétons et deux véhicules. Il avait pu être suivi, malgré ses précautions. Il n'en savait rien. Le FSB pouvait être paranoïaque et déterminé ; et ça avait déteint sur lui.

Concentre-toi ! Focus, John !

Même dans sa tête, il ne se parlait plus sous son nom de naissance. Vaz, c'était un autre, un alter ego qu'il ne pouvait laisser sortir de sa cachette qu'en présence de Jane ; enfin, d'Aly.

Il marcha un moment. Les étendues dégagées qu'offraient certains recoins des environs le rassuraient, offraient des champs d'observation appréciables malgré les barrières menaçantes des lignes d'arbres délimitant parcelles et chemins.
Il finit par repérer une ferme paisible au milieu d'un grand espace ouvert. Les bêtes semblaient avoir été rentrées. La petite maison, silencieuse, semblait endormie malgré la lumière persistant à une fenêtre. La grange se présentait bien. Elle offrirait un bon point de vue, une bonne couverture.
Il jeta son dévolu sur la bâtisse en bois et combla la distance au pas de course. Il entra un peu précipitamment, dérangeant plusieurs animaux tandis qu'il cherchait une échelle pour grimper et obtenir le meilleur point de vue possible.
Il aurait préféré être discret, mais les animaux, maintenant, commençaient à s'éveiller.
Il semblait bien qu'il venait de griller sa couverture.

"K'tchyorti!" râla-t-il entre ses dents, à l'adresse des bêtes.

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Prélude / Re : Привет заика! ~~ Ваз. [Vanéalidé !]
« le: dimanche 04 décembre 2022, 18:25:57 »
Спасибо большой любимый! :D Promis, j'arrête de promettre que j'arrête.

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Prélude / Привет заика! ~~ Ваз. [Vanéalidé !]
« le: dimanche 04 décembre 2022, 13:59:43 »
Identité :
ѻ Вазки Батич Шонаев (Vazki Batitch Chonaev)
ѻ On l'appelle Vaz, Vass, Vassili ou Vassia
ѻ Agent spécial secret du ФСБ (FSB)
ѻ Recherché pour désertion et trahison
ѻ Se fait actuellement appeler : John Doe

Âge :
ѻ Documents officiels détruits par l'Etat
ѻ Né en 1994
ѻ Âge théorique : 28 ans

Sexe :
ѻ Masculin

Race :
ѻ Humain
ѻ Russo-kazakh
ѻ Altaïque

Sexualité :
ѻ Hétérosexuel
ѻ Formé à la séduction de tous genres

Physique :
ѻ Vaz est un jeune homme assez grand, de constitution fine mais à la stature athlétique. Très énergique, c'est un sportif accompli, très endurant et robuste.
ѻ Les origines altaïques de sa mère ressortent nettement sur son visage. Il a des yeux légèrement bridés en amandes et un nez légèrement épaté, un visage fin aux traits anguleux et des lèvres fines. Ses cheveux, assez fins, sont noirs à l'origine, mais il les a décoloré et ils ont désormais un teint argenté proche du blanc, légèrement brillant.
ѻ Une mutation congénitale très rare lui a donné les yeux blancs. On l'a cru aveugle à la naissance, mais il n'en est rien : il possède une très bonne vision.
ѻ Sa garde-robe est assez hétéroclite. En privé, il est du genre à affectionner les survêtements en coton et les gros sweats à capuche dès qu'il commence à faire froid, et à se promener en short de bain à n'importe quelle heure dès qu'il fait chaud.
ѻ C'est un contraste radical avec sa tenue de tous les jours, quand il sort et s'expose en public. Il s'habille alors élégamment, avec un style chic croisant classicisme et modernité et l'apport de quelques bijoux en or.
ѻ Il ne s'agirait pas de s'interroger sur ses oreilles percées et les anneaux à son oreille gauche.
ѻ Officiellement marié à Madame Jane Doe, il porte une alliance assortie à la sienne, achetées à Paris, en pleine cavale et lors d'une soirée particulièrement folle.

Caractère :
ѻ Vaz est un enfant qui a grandi dans une famille pauvre, dans un territoire en difficulté. Il ne jugera jamais personne d'après leur extraction, leurs conditions de vie ou leur terroir.
ѻ Il a goûté à la liberté dans son adolescence et, comme tous ceux qui ont déjà fui leur pays pour éviter la conscription, il refuse de servir un régime autoritaire et répressif. C'est un amoureux de la liberté.
ѻ Dans le même temps, il a longtemps nourri un patriotisme fort et un sentiment d'engagement profond pour son pays. Avoir déserté et trahi l'a mis dans une situation moralement compliquée, même s'il sait que c'était sa seule réelle option. Le sujet le met mal à l'aise et, maintenant qu'ils ont quitté le service de la Russie, il n'aborde plus le sujet avec Aly. Il se demande souvent comment vont ses parents et s'ils ont subi des conséquences après sa désertion.
ѻ C'est quelqu'un de respectueux et de travailleur, un homme déterminé et confiance, charismatique, qui sait se tirer des ennuis et a un esprit positif et battant. C'est un romantique adepte de câlins et de gros câlins.
ѻ C'est aussi un tueur conditionné. Réservé avec les étrangers, il ne s'ouvre que s'il a quelque chose à tirer de son interaction, que ce soit pour passer à la caisse ou pour obtenir un service, mais il restera en surface uniquement et ne donnera aucune information sur lui qu'il n'était pas nécessaire de donner. S'il se sent menacé, il passe en mode survie, peut rapidement commencer à voir des menaces là où il n'y en a pas réellement et basculer dans une légère paranoïa, conséquence de leur longue fuite. Mieux vaut ne pas lui sauter dessus à ce moment-là car il peut tuer à mains nues sans aucun problème et sans même y penser.
ѻ Il a été largement désensibilisé à la mort et à la souffrance. Déjà petit, la misère et les ravages de la drogue dans sa communauté l'ont blindé, mais sa formation l'a quasiment enfermé. Il ne déborde pas d'empathie pour ceux auxquels il n'est pas attaché.
ѻ Sa détermination et sa logique utilitariste l'amène à mettre volontiers de côté ses valeurs s'il s'agit de maintenir leur anonymat. Il peut être devenu attachant, affectueux et sensible à vos charmes, mais s'il se sent piégé, menacé ou poussé à délivrer des informations, il basculera radicalement. Sa confiance n'est jamais vraiment donnée.
ѻ Il s'est pris d'affection pour le Japon, sa culture et sa cuisine surtout. Il mange un peu ses émotions et le goût des Japonais pour la bonne cuisine l'a surpris et ravi à la fois. Il découvre la cuisine locale et se fait un bon répertoire de recettes qu'il réussit presque comme un chef désormais.

Histoire :
ѻ Vaz est né en 1994 à Gorno-Altaïsk, capitale de la république de l'Altaï, dans la région russe de Sibérie occidentale. Son père était un officier du rang d'ascendance kazakhe, et sa mère une ancienne ouvrière du textile d'ascendance russe réduite au chômage et à la subsistance.
ѻ L'Union Soviétique avait implosé moins de trois ans auparavant mais bien des choses avaient déjà changé depuis le dernier discours officiel de Gorbatchev. Les politiciens s'étaient écharpés, les nouveaux oligarques avaient pillé les richesses du pays et les soldats servant autrefois sous la même bannière tournaient leurs armes les uns contre les autres.
ѻ Pour un territoire excentré comme l'Altaï, la situation était compliquée : les bâtiments publics fermaient, abandonnés par des fonctionnaires ruinés cherchant un emploi dans le privé, et les usines avaient été vidées et soldées par leurs propriétaires anonymes maintenant millionnaires.
ѻ A la maison, la vie était compliquée. Vaz était un accident, ses parents n'ayant pas voulu faire un enfant dans leur situation. Même si son père n'était pas l'homme le plus mal loti de la région, il était payé un mois sur deux voire trois comme ses hommes et en était réduit à aider à liquider la réserve du bataillon auprès de trafiquants d'armes pour s'assurer que tout le monde ait à manger. Mais ils ne lui firent pas la vie dure : elle l'était bien assez comme ça.
ѻ Souvent, Bata Zultanitch disait à son fils que la Russie allait renaître et que c'était son armée qui la porterait et punirait l'Occident pour les avoir puni si durement. Il poussait son fils dans la direction du service militaire et, lorsque les comptes familiaux le permirent au début des années 2000, il passa ses vacances en caserne.

ѻ Le pays remontait la pente dans les années 2000, avec la reprise économique et la pacification de la Tchétchénie. S'il n'y était pas pour grand chose, on mit la renaissance au crédit de Vladimir Vladimirovitch Poutine, un nom encore méconnu mais bientôt très populaire. Un pacte tacite est passé entre le peuple et le pouvoir : les siloviki de Poutine géraient l'Etat d'une main de fer et s'enrichissaient grassement, en échange de quoi la paix, la prospérité et l'avenir de la nation étaient assurés.
ѻ Les Russes apprécièrent une période de relative liberté, de sécurité croissante et de renouveau économique à cette période, 2008 étant souvent considérée comme la meilleure année depuis la chute de l'URSS malgré la guerre en Géorgie, signe, déjà, des temps qui changent.
ѻ Cette année-là, Vaz avait 14 ans et ses parents avaient déménagé dans une brejnevka, une grande barre d'habitations soviétique en périphérie de Moscou. Sa mère était passée de la confection à la vente de vêtements. Son père avait pris sa retraite de l'armée et devenait bientôt conseiller pour une firme d'armement.
ѻ Vaz est véritablement un enfant de ces années dorées. Il aimait son pays et ce qu'il devenait et, encouragé par son père et par la propagande, il nourrissait un patriotisme qui le poussait résolument vers la défense du pays. Car tout le monde ne pouvait pas profiter allègrement de la paix : il fallait la défendre face à l'OTAN qui menaçait toujours plus la nation. C'était ce que disaient les médias, en tout cas. Quand la Crimée fut arrachée à l'Ukraine en 2014, il faisait partie de ceux qui applaudirent le geste.

ѻ Mais son avenir n'était pas d'être troufion. Bon élève, maintenant à portée de quelques-unes des meilleures écoles du pays, il poursuivit des études à l'école militaire Souvorov de Moscou en se spécialisant en cryptographie et en renseignements techniques.
ѻ A 23 ans, il fut approché par une femme d'une grande beauté qui le séduisit et lui fit l'étalage du pouvoir de manipulation d'un corps spécial très secret du FSB, le successeur russe naturel du KGB. Il fut impressionné par la facilité avec laquelle elle l'avait écarté de ses valeurs et de son propre intérêt et fut encore plus surpris par les talents qu'elle lui démontra aux armes et aux arts martiaux sur le terrain de tir auquel il aimait aller pratiquer sa propre technique. Il voulut faire partie de son unité.
ѻ Il intégra cette unité, inspirée des moineaux, des espionnes expertes en séduction et en renseignements du KGB, en 2018. Déjà doué dans les domaines techniques et physiques, comme la plupart des recrues, il suivit une formation accélérée dans des circonstances très spéciales : toujours seul, enfermé dans une cellule spartiate lorsqu'il ne suivait pas ses cours de combat, de renseignements avancés ou de manipulation, il ne vit personne d'autre que ses formateurs et formatrices pendant des mois et perdit la mesure du temps.
ѻ Normalement, les services d'espionnage privilégiaient des gens au physique commun, faciles à oublier, mais les espions et assassins particuliers dont il faisait bientôt partie sortaient du schéma classique : ils étaient choisis pour séduire et manipuler, extirper un maximum d'informations, éliminer leurs traces et disparaître. C'était un travail long et coûteux pour un nombre très limité de missions en général, mais le volume et la sensibilité des informations devaient compenser l'investissement.
ѻ Vers la fin de sa formation, Vaz dut mettre ses enseignements en pratique. En matière de séduction, même s'il était hétérosexuel, il devait pouvoir séduire même des hommes et il fut confronté aux deux sexes. Sans le savoir, il avait exactement le même rôle que sa recruteuse avant lui. Il recruta un jeune homme sans y repenser deux fois et en évitant la case sexe, mais, lorsqu'il recruta une jolie blonde, son Aly, son implication fut très différente. Le charmeur tomba sous le charme de la charmée après autant de temps coupé du monde et, s'il parvint à le dissimuler, il resta hanté par sa belle pour les mois et l'année à venir.

ѻ C'était déjà 2020 quand il entra en service actif. Pour le moment, il restait stationné à Moscou dans l'attente d'une grande opération à venir. Il ne savait pas de quoi il s'agissait encore exactement, mais il remarquait des choses maintenant qu'il était intégré dans la structure des puissants renseignements russes.
ѻ Ca n'avait pas été un processus soudain et, en remontant, il pouvait se rendre compte que, tout son adolescence et sa vie de jeune adulte, il avait été bercé par un narratif de plus en plus radical et nationaliste qui commença à se manifester avec moins de subtilité. On parlait de militarisation de la société. On parlait du grand combat pour restaurer l'empire. On parlait de guerre.
ѻ Inquiet, Vaz retrouva Aly fin 2021 après qu'elle ait terminé sa propre formation. Il n'était pas censé la contacter ou la fréquenter hors des besoins professionnels, mais il n'avait pas réussi à s'en empêcher. Il voulait la revoir, la sentir contre lui et, surtout, ouvrir son cœur à quelqu'un. Une relation mêlant attirance, affection et le partage de leurs inquiétudes réciproque se forma et ne fit que se renforcer à mesure que le grand jour approchait.

ѻ Janvier 2022, période des fêtes, nouvelle année, nouveaux plans. C'est quelques jours après la Saint Sylvestre qu'ils furent séparés et que Vaz fut envoyé en Ukraine avec pour cible la responsable de toute une section de la logistique militaire ukrainienne. Son mariage était mort et sa vie sexuelle en friche. Il devait la subjuguer et la convaincre de lui laisser accès à toutes les informations qu'elle possédait sur sa zone du pays, avant de l'éliminer et de faire autant de dégâts que possible avant de partir, le 4 février.
ѻ A ce stade, les inquiétudes de Vaz s'étaient transformées en angoisse. Il était devenu persuadé que le Président allait plonger son pays dans une guerre d'attrition qui, même si elle était remportée, ne conduirait qu'à la ruine et à une quantité inacceptable de morts innocentes, étrangères comme russes. Il se plia à sa mission, et s'immisça avec un succès indéniable dans la vie et dans le cœur de sa cible, mais le cœur n'y était plus. Il continuait de penser, aussi, à Aly.
ѻ Plusieurs messages de délaiement arrivèrent courant février. L'attente et l'anxiété évidente d'une infiltration aussi poussé à un tel niveau de l'administration d'un pays étranger jouèrent sur le moral de Vaz comme d'autres agents. Certains rompaient même le silence radio pour trouver une personne auprès de laquelle se rassurer. Les plus patriotes les encourageaient à rester forts et à rétablir le silence radio, mais Vaz ne pouvait écouter ses ordres. Il devait écouter sa conscience ; et son propre cœur.

ѻ A l'approche du 24 février, date finale de la mise en œuvre de leur objectif final, Vaz décida qu'il ne participerait pas à ce plan. Il quitta sa cible dans la nuit, sans un mot, et rejoignit la position d'Aly qu'il avait réussi à obtenir. Il la convainquit de suivre son exemple et, ensemble, ils décidèrent de prendre la fuite.
ѻ Les recherches suspectes de Vaz avaient éveillé les soupçons et les spetsnaz du FSB avaient prévu sa désertion. Ils durent se battre pour pouvoir fuir et, après avoir liquidé une escouade d'action du FSB, ils ne pouvaient plus revenir en arrière. Ils devaient disparaître.
ѻ Avec leurs compétences et les informations qu'ils pouvaient marchander, trouver de l'aide ne fut pas trop difficile. Le plus difficile fut d'entrer en contact avec l'antenne locale de la CIA, qui se fit une joie de les aider à quitter le pays en échange de tout ce qu'ils savaient sur leur unité spéciale, puis de leur échapper, une fois à destination, pour ne pas devenir les otages dociles des Etats-Unis.
ѻ Les Américains refusèrent de les traquer après avoir découvert l'ampleur du problème ukrainien et ils n'avaient qu'à s'inquiéter des chasseurs russes qui seraient certainement à leurs trousses, parmi eux leurs anciens camarades.
ѻ Ils eurent bien du mal à parvenir à un semblant de calme assez long pour pouvoir faire produire des passeports factices de qualité mais, à la fin de l'année, John et Jane Doe, jeunes mariés américains adeptes d'exotisme, quittèrent l'Europe pour disparaître dans un avion, puis un autre, et encore un. Ils échouèrent au Japon, dans la petite ville de Seikusu, un lieu où ils se sentirent enfin en relative sécurité mais qui leur réservait plus d'une surprise.

Autre :
ѻ Vaz est un humain normal.
ѻ Il sait se contrôler mais est techniquement fumeur.
ѻ Il parle un excellent anglais américain avec un accent américain assez convainquant, non pas qu'un Japonais moyen remarquerait ses faiblesses.
ѻ Il parle aussi un bon japonais.
ѻ Il a été formé aux armes à feu, aux armes blanches et aux arts martiaux.
ѻ Il a été formé en renseignements techniques et en cryptographie.
ѻ Il a été formé à la manipulation et à la séduction.
ѻ Il ne répond plus qu'au nom de John en public.
ѻ En privé et seulement en privé, Aly seule l'appelle toujours par son vrai nom.

Comment avez-vous connu le forum ?
C'est mon cinquième compte... Oui je sais, fouettez-moi putain ! ~❥

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