Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Alice Makai

Pages: [1] 2 3 ... 5
1
Vous nous quittez déjà ? / Re : It's our time to say... goodbye ♪
« le: mardi 16 avril 2024, 16:42:18 »
Well, tu m'avais déjà prévenue donc ce n'est pas une surprise, mais ça fait toujours bizarre.  :(
Mais comme dit Souta ça ne vaut pas le coup de forcer pour rien. Et puis rien de t'empêche de revenir si tu le souhaites ! Dans tous les cas on garde contact.

PSX : T'as osé la refaire et j'ai encore ris plus que de raison :')

2
Centre-ville de Seikusu / Empathique à en pâtir [PV]
« le: vendredi 12 avril 2024, 15:42:41 »
”Aaaah !”

Alice lâcha un soupir de soulagement en se laissant tomber dans le canapé. Elle rentrait d'une journée de cours à l'université et, étant au dernier jour de la semaine, allait goûter à un week-end de repos bien mérité. Mais elle n'allait pas larver tout de suite pour autant. Elle n'avait rien à manger pour ce soir, et même si elle aurait pu se contenter d'un pot de ramen, elle avait envie d'un menu un peu plus consistant, quelque chose comme un curry, sa spécialité.

Ni une ni deux, la voilà dans la partie cuisine, en train de sortir les ingrédients pour sa recette. Les carottes c'est bon, les pommes de terre, le tofu aussi… Oh non ! Plus de pâte de curry. Le comble ! La jeune fille vérifia tous les placards de l'appartement, deux fois, mais pas l'ombre d'un paquet à l'horizon. Mais ce n'est pas ça qui allait l'arrêter. Un peu dépitée cependant de devoir ressortir, elle déposa son tablier, attrapa son sac à bandoulière et quitta l'appartement pour acheter la précieuse ressource.

Elle se dirigea vers le konbini à dix minutes de là. Ce n'était pas le plus fréquenté du coin, mais au moins il subissait moins de rupture de produit. Alice avançait d'un pas tranquille quand elle entendit quelqu’un sur le côté.

”Hey salut ma beauté !”

Du coin de l'œil, elle aperçut un homme. Elle n'était pas sûre qu'il s'adressait à elle aussi ne répondit-elle pas. Et quand bien même si se serait adressé à elle, elle n'aurait pas davantage répondu, la dégaine du bonhomme ne donnait pas envie de discuter avec lui.

”Eh connasse, réponds quand on te cause !”

Elle accéléra le pas jusqu'à atteindre la boutique et souffla un coup. Pas commode le type ! Elle ferait mieux de traîner un peu dans le magasin avant de ressortir, on ne sait jamais. Elle trouva rapidement ce qu'elle était venue chercher, mais tourna dans le konbini pendant une bonne demie heure, juste histoire de se faire oublier. Quand enfin elle ressortit, l'homme avait disparu. Enfin une bonne nouvelle, elle allait pouvoir rentrer sereinement, son précieux butin dans son sac. Enfin c'était sans compter sur…

”Salut ma mignonne !”

Un gars qu'elle ne connaissait ni d'Adam ni d'Eve arriva derrière elle, et passa naturellement son bras au dessus de son épaule, comme s'il était un grand ami à elle.

”Il parait que tu n’as pas répondu à mon pote tout à l’heure quand il t’a saluée, C’est pas très poli ça”

Si elle avait douté pendant un instant que ça ne soit pas lié à l'incident précédent, elle eut vite la réponse que si. Elle détourna le regard autant que possible, se préparant à rétorquer, quand elle sentit quelque chose lui rentrer dans les côtes. Un autre type avait débarqué de l'autre côté pour lui couper la retraite et et était en train de lui enfoncer le canon d’une arme de poing en essayant de la cacher par sa masse corporelle.

”Ouais, vraiment pas cool. Alors tu sais ce qu’on va faire ? Tu vas nous accompagner bien gentillement, et tu vas t’excuser devant lui. Et tu as intérêt à être bien gentille si tu veux être pardonnée…”
”Si tu vois ce qu’on veut dire…”

Ouais, elle comprenait très bien ce qu’ils voulaient dire. Alice leur aurait bien mis un coup dans les valseuses avant de déguerpir, mais la menace de l’arme l’en dissuada. Pas vraiment envie de prendre une balle perdue… Ils finirent par la guider dans une ruelle adjacente, le genre de coupe-gorge qu’on évite comme la peste. Là attendait le premier larron, un air satisfait sur le visage.

”Comme on se retrouve…”

Les deux gaillards qui l’avaient escortés lui attrapèrent chacun un bras, se plaçant dans son dos pour s’assurer qu’elle ne pourrait pas fuir. Alice les regarda chacun avec une certaine panique sur le visage, avec une telle poigne, difficile pour elle de s’échapper. Elle n’était pas stupide, elle devinait bien ce que ce genre d’individu pouvait attendre d’elle. Mâchoires serrées, elle ne tourna pas la tête vers celui qu’elle avait soi-disant offensé, mais lui s’avança vers elle et attrapa son visage sans la moindre douceur pour la forcer à le regarder.
 
”Alors grognasse, t’as besoin qu’on t'apprenne la politesse c’est ça ? T’en fais pas, on est plutôt bons professeurs. A genoux !”

A ces mots, il fauche ses jambes tandis que ceux qui la tenaient posèrent leurs mains sur les épaules de la jeune femme et appuyèrent, s’assurant qu’elle suivait le mouvement en la forçant à se mettre dans la position demandée, sans libérer ses bras pour autant. Alice serrait toujours les dents, ils ne faisaient que confirmer ce qu’ils avaient en tête, surtout quand le premier approcha encore plus, la main au niveau de la boutonnière de son pantalon.

”Tu vas voir comment j’éduque les petites trainées dans ton genres...”

Là, il lui fallait vraiment un miracle pour s’en sortir…

3
C’était un soir comme un autre. Alice, en compagnie de Takeda, faisait un debrief de leur dernier shooting. Passant chaque photographie en revue, ils essayaient de voir ce qui pourrait être amélioré, ou ce qu’ils pourraient tenter de nouveau une prochaine fois. Quand leur discussion fut interrompue par une notification sur l’ordinateur indiquant qu’un nouvel utilisateur venait de s’enregistrer sur le site où ils publiaient le fruit de leurs séances photos, suivi d’une seconde annonçant l’achat de plusieurs photographies par ce même utilisateur. Le blond se fendit d’un sourire en regardant son modèle.

”Je crois que Sakura a un nouveau fan."

Les jours suivants, cet inconnu acheta encore de nouvelles photographies à “Sakura”, ravissant les personnes derrière ce compte, bien qu’Alice se sentit comme souvent étrange à cette idée. Elle ne savait pas alors que cette simple vente allait déclencher une véritable obsession  chez cet inconnu…

¤¤¤¤¤

”Takeda ? Pourquoi tu appelles ? Tu sais que je commence bientôt”
”Ouaiiiis je sais justement. Je voulais te prévenir que le site avait lâché. Je vais voir si c’est un souci d’hébergeur ou autre chose, mais tu risques de te faire spammer donc tu devrais couper ton portable. Je m’occuperais des notifications, ne t’inquiète pas.”
”Merci t’es le meilleur ! Désolée de te laisser gérer ça.”
”Pas de souci ! Bon courage !”
”Merci, à toi aussi ! ”

Alice raccrocha et, suivant le conseil de son ami, passa son portable en veille avant de le ranger dans son casier. Elle devait finir de se préparer. Ajustant son maquillage, sa coiffure, sa robe, elle finit enfin par se diriger vers l’entrée du Paradis. Elle croisa une de ses collègues, une brune en tenue moulante qui donnait principalement dans la domination, l’antithèse de la jeune femme en terme de prestation, et au vu du sourire qu’elle affichait, elle avait pris beaucoup de plaisir lors de sa dernière séance. Le client devait encore être en train de s’en remettre.

D’ailleurs, en parlant de client, en voilà un nouveau qui arrivait. Un habitué qui avait demandé à la voir elle en particulier. Evidemment, Alice lui offrit son plus grand sourire avant de le conduire en direction de la chambre où elle allait le satisfaire, se déhanchant sur le chemin. Elle ne savait pas alors que ces courbes venaient d’être remarquées par ce garçon qu’elle croisait près de l’escalier…

¤¤¤¤¤

Un autre soir, une autre fin de service. Alice se posa nue face au miroir des vestiaires et grimaça en voyant les marques rouges sur sa poitrine. Son dernier client n’y avait pas été de main morte, heureusement que sa peau ne marquait pas tant que ça. Soupirant, elle se rhabilla, repris ses affaires, son manteau, et sortit par l’arrière du bâtiment qui avait fermé ses portes au public. Elle marchait, la tête rentrée dans son col pour se protéger du froid, quand elle entendit la voix de son adelphe appeler son nom. Elle accéléra légèrement le pas dans sa direction. Une étreinte, un baiser, un sourire.

”Qu’est-ce que tu fais là ?”
”A ton avis petite maligne ? J’attends ta collègue, la petite blonde là.. Nan j’ai fini il y a vingt minutes, je me suis dis qu’on pouvait rentrer ensemble”
”Volontiers très cher !”

La plus jeune pouffa légèrement avant de marcher à ses côtés, posant par moment sa tête sur son bras, alors qu’ils se racontaient l’un et l’autre leurs journées respectives, dans une certaine insouciance. Elle ne savait pas alors qu’une personne était en train de suivre leurs pas...

¤¤¤¤¤

”Bonjour, j’aimerais vous prendre deux frappuccinos et un chaï latté s’il vous plait. Oh et mettez moi trois croissants si ça ne dérange pas.”
”Bien sûr mademoiselle, je vous prépare ça de suite. Par contre vous savez, vous pouvez retirer vos lunettes de soleil à l’intérieur.
”Oh euh, oui ahah, désolée l’habitude.”

Alice remonta ses lunettes sur ses cheveux, esquivant les regards alentour. Elle n’aimait pas avoir le visage découvert quand elle s'apprêtait à se rendre dans un studio photo. Une habitude, d’autres diraient une paranoía pour le moins légitime. Elle attendit patiemment sa commande avant de quitter l’établissement en remerciant le serveur. Elle n’avait pas encore redescendu ses lunettes quand elle percuta légèrement un jeune homme aux cheveux clairs.

”Oh désolée, je suis maladroite !”

Fort heureusement, il n’y eut pas de casse, pas de boisson renversée ou autre, aussi Alice souhaita-t-elle une bonne journée à l’inconnu avant de retrouver son frère et leur ami pour se rendre au studio photo qu’ils avaient réservé ce jour-là. Elle ne savait pas alors qu’elle avait croisé ce garçon qu’elle obsédait, et lui avait donné la réponse qu’il cherchait depuis des semaines…

¤¤¤¤¤

"A deux heures de l'heure prévue, non, impossible que j'annule la réservation. Désolé."

La situation était compliqué… Takeda était au téléphone avec le propriétaire du studio qu'il avait réservé pour leur prochain shooting avec Alice. Il venait de recevoir un appel du travail pour un événement à couvrir en urgence, et devait à tout prix réussir à faire annuler la réservation.

"Ecoutez, ce que je peux vous proposer, c'est de voir si je n'ai pas un photographe disponible dans mes contacts. Ça vous irait ?"

Une petite hésitation, un échange de regard, une petite grimace, mais ça passe.

"Euh oui d'accord. Dans le pire des cas on pourra toujours réserver une prochaine fois chez vous."
"Très bien, je vais voir ce que je peux vous trouver dans un délai aussi court."
"Précisez au photographe que la modèle ne montrera pas son visage."

Takeda raccrocha tandis qu’Alice grimaçait un peu.

"On avait pas trop le choix, il ne nous aurait plus fait confiance."
"Je sais… Je vais me grimer et tu me déposes ?"
"Entendu. Désolé de te faire faux bond. Et puis qui sait, ce sera peut-être une bonne rencontre."
"Hm, j'en doute."

Quelques minutes plus tard, la jeune femme ressortait de sa chambre. Un masque médical sur le bas du visage, des lunettes de soleil et une perruque blonde sur la tête surmontée d'un châle, bien malin qui la reconnaîtrait au premier coup d'oeil. Ainsi camouflée, elle monta dans la voiture aux côtés de Takeda qui la déposa rapidement au studio avec son sac de change avant de filer à sa mission. Hésitante, elle entreprit de monter les escaliers qui montaient au studio. Le propriétaire les avait appelé entre temps pour dire qu'il avait trouvé quelqu'un, à savoir maintenant qui du photographe ou de la modèle était arrivé en premier.

4
Centre-ville de Seikusu / Re : Change ma vie! Adore moi! [PV.]
« le: jeudi 11 avril 2024, 21:38:01 »
Un stage dans une des entreprises de la famille Kawamura, ce n’est pas une occasion qui se présentait à n'importe qui. Et pourtant c'etait bien Alice qui passait ce matin les portes du King Hotel pour apprendre les ficelles du métier sous la tutelle de nulle autre que le fils du président du groupe ! Vêtue d'un tailleur gris paraissant très strict au premier abord, elle se présenta à l'accueil et une chose est sûre, c'est que son passage ne laissa pas les gens indifférents. Mais pourquoi me direz-vous ? Revenons donc la veille si vous le voulez bien.

La présidente-adjointe avait insisté pour recevoir la future stagiaire dans son bureau. La. Présidente. Adjointe. Rien que ça ! Alice n'en menait pas vraiment large, comment se tenir, s'exprimer… Elle n'avait aucune certitude sur tout cela, alors elle s'était préparée au mieux, revêtant une tenue simple mais formelle. Elle s'était présentée à l'horaire exact de son rendez-vous, et on l'avait conduite face à Keiko Kawamura. La seconde du groupe l'attendait, assise derrière son bureau, et à peine Alice était-elle entrée dans la pièce qu'elle sentit le regard de la femme la jauger.

"Ainsi donc, c’est vous Alice Makaï, le jeune prodige de la grande Université de Seikusu …"
“O-oui c'est bien moi Madame.”

Tout en répondant, Alice s'inclina bien bas, bien à la hauteur de leur différence de statut, et demeura un instant en position, juste le temps que son interlocutrice ne fasse le tour du bureau pour se poster face à elle. Elle se redressa en entendant son nom à nouveau sortir des lèvres de la femme, d’un ton qu’elle jaugea comme… méprisant ? C’était le mot le plus approprié. Piquée au vif par ce premier contact, la future stagiaire pinça les lèvres, essayant de ne rien laisser paraître. Il ne faudrait pas se mettre à dos une de ses plus haute supérieure avant le début du stage.

"Vos résultats sont impressionnants, il semblerait que vous excelliez dans tout ce que vous faites."

Malgré la froideur du compliment, si ça en était vraiment un, Alice s’apprêtait remercier son aînée, jaugeant sa voix pour répondre du ton le plus neutre qu’il soit, quand celle-ci enchaina bien trop rapidement et sarcastiquement.

"Voyez-vous … j’admire les salopes qui cachent bien leur jeu."

D’accord, là, impossible de rester impassible. Si elle garda le silence, les yeux d’Alice ouvrirent de surprise. Un tel mot dans la bouche de cette femme ? Elle en était sous le choc. Mais sa stupeur n’allait pas s’arrêter là.

 “Regardez-vous, vous êtes l’archétype de la réussite, bien que vous soyez une … populaire."

Le mépris, les mots de Keiko transpiraient le mépris qu’elle avait pour elle. Gonflé pour une fille qui s’est construite en se reposant sur l’empire de son père, mais ce ne fut pas cela qui fit monter le rouge au joue de la jeune fille.

"Savez-vous qui est Sakura ? Je l’ai découverte quand mes agents très spéciaux ont inspecté votre ordinateur afin de savoir si vous étiez digne de servir chez nous.“

Alice retint un juron. Ok, là ça sentait vraiment mauvais pour elle. Sur quoi ça allait enchaîner ? “Ici on est une boite de standing, on embauche pas les trainées” ou quelque chose du genre ? Elle retenait son souffle, ne pouvant défier son interlocutrice sur le moindre point alors qu’elle ouvrait le dossier avec lequel elle jouait depuis le début de leur entretien, révélant diverses photos que la demoiselle connaissait plus que bien...

" Digne, vous ne l’êtes pas mais rassurez-vous, j’ai des plans pour vous. Oh ! Et puis, il y a cela aussi !"

Keiko actionna une télécommande pour allumer un écran dont la taille était proportionnelle à l’ego de celle qui l’utilisait, pensa Alice. Mais elle déchanta encore davantage quand elle se reconnut sur la vidéo, et pas dans une posture des plus avantageuses. Vu du dessus, elle offrait une fellation des plus appliquées à un jeune homme que l'angle pivotant de la caméra allait identifier comme son propre frère. Et ça, Keiko le savait pertinemment.
 
"Il semblerait que votre frère soit le premier de vos fans … Bravo Sakura !” Elle marqua une pause pour lui offrir un sourire qu’Alice savait faussement compatissant “Ne faites pas cette tête ! Ce n’est pas comme si vous risquiez de tout perdre, nous n’en sommes pas là et j’ai besoin de vous."

Merveilleux, bienvenue à Chantageland ! Alice serrait les poings, elle n’était pas en position de riposter. Cette harpie l’avait piégée, et quoiqu’elle lui demanderait, elle se savait contrainte d’obéir à ses requêtes, aussi sordides soient-elles. Et pour le coup, c’est un sacré plan qu’elle avait pour elle. Séduire son jeune frère, son premier concurrent. Enfin non, si ce n’était que de la séduction, passe encore. Non, là il s’agissait carrément de le dépraver le jeune directeur et de, pour reprendre les mots de l’ainée, “devenir sa pute, sa chienne” et lui “vider les couilles”, avant d’en ramener des preuves pour le faire tomber. Rien que ça. Et évidemment, si elle n’obéissait pas, elle s’exposait à des représailles sur elle et tout son entourage. Quel joyeux programme ! Elle n’eut pas le temps de demander davantage de détails, déjà elle se faisait congédier.

"Maintenant sortez, mon assistante vous guidera pour le reste."

Alice ne se fit pas prier pour déguerpir, ne prenant même pas la peine de s’incliner en sortant. Un adorable personnage, vraiment cette Keiko. Espérons que le frère ne soit pas du même acabit, sinon ce stage allait être un enfer sur tous les points.

Au bout du couloir l’attendait la fameuse assistante qui guida la jeune femme vers une nouvelle aile. Là plusieurs femmes l’attendaient, les premières armées de mètres rubans, d’autres de tablettes prêtes à enregistrer les mesures déterminées par les précédentes. Sans même lui demander son avis, Alice fut déshabillée par ces inconnues et observée et mesurée sous toutes les coutures. C’était tout simplement humiliant, aucune des personnes ne lui parlait, elles se contentaient de prendre des notes comme si elle n’était qu’un animal de laboratoire. Et pas davantage de mots lorsque le groupe s’écarta enfin, la laissant nue au centre de la pièce alors qu’un homme aux cheveux roux s’approcha d’elle, une mallette à la main. Il répondait au nom de Rokusuke et était un des experts informatique de l’entreprise. Un peu gêné, il avoua être responsable de la découverte de “Sakura” pendant l’enquête de moralité. Il se sentait un peu responsable de la situation dans laquelle Alice se trouvait désormais, et lui annonça être prêt à lui venir en aide pour parvenir à l’objectif attendu. Et bon, s’il pouvait en profiter pour passer un peu de bon temps avec elle, il ne cracherait pas dessus, annonça-t-il en lui flattant ses fesses toujours dénudées. Enfin pour le coup, il était surtout là pour lui fournir des dispositifs d’enregistrements. Micros, caméras miniatures… pour peu, la jeune fille pourrait se croire dans un film d’espionnage. Keiko voulait des résultats, et lui donnait les moyens d’en obtenir. L’assistante de cette dernière invita enfin Alice à se rhabiller avant la raccompagner, lui indiquant qu’elle recevrait des uniformes fait sur-mesure pour sa mission.

¤¤¤¤¤

Le lendemain matin, Alice se rendit au King Hotel comme convenu, et ce serait mentir que de ne pas dire qu’elle avait fait tourner des têtes. Conformément aux instructions, elle avait revêtu la tenue confectionnée par les sbires de Keiko, et elles avaient mis le paquet pour la rendre aguicheuse. Le tailleur avait été réalisé sur mesure, ou plutôt, soyons honnêtes, il avait été fait de sorte à ce qu’elle ait l’air à l’étroit juste ce qu’il fallait : Sa poitrine semblait pouvoir sorti de son chemisier à tout moment, de même que ses fesses si jamais elle se baissait. Pour éviter toute fuite involontaire, les couturières avait prévu un vêtement en nylon translucide qui couvrait le haut de son corps, de son cou à la naissance de sa poitrine, la révélant juste assez pour qu’on devine sa forme au travers. Une petite chainette en or faisait d’ailleurs le tour de son cou avant de venir se glisser entre ses seins, histoire de bien attirer l’oeil à cet endroit. De longs bas assortis couvraient ses jambes donc la taille avait été rehaussée par l’utilisation de talons aiguilles pour le moins indécents.

La jeune femme se présenta à l’acceuil, expliquant la raison de sa venue, et elle fut rapidement conduite jusqu’à un ascenseur, l’homme la guidant se présentant comme le secrétaire de Kenichi. Profitant de la montée, elle réajusta sa queue de cheval en hauteur, puis remonta ses lunettes factices. Tout pour le personnage qui apparemment, faisait de l’effet au dit-secrétaire. Enfin, ils arrivèrent devant la porte du bureau du jeune frère de Keiko. Le secrétaire la fit patientait un instant avant de la laisser entrer, l’introduisant.

"Monsieur, je vous présente Alice Makaï."
”C’est un honneur de vous rencontrer Monsieur.”

Alice s’inclina instantanément comme elle l’avait fait avec Keiko. Joignant ses mains  devant son ventre, elle accentuer encore plus le volume de la poitrine dont elle lui offrait la vision, en la serrant de ses bras, tandis que s’il était resté derrière, le secrétaire avait tout le loisir de voir la jupe se soulever juste assez pour révéler le haut de ses bas en nylon ainsi que peut-être lui donner une vision sur sa petite culotte en dentelle noire.

”Je suis heureuse de pouvoir apprendre à vos côtés, je ferais en sorte de ne pas vous décevoir. Faisons en sorte que notre collaboration soit fructueuse.”

Elle essayait de garder le visage le plus neutre possible, mais dès que l’occasion se présentera, elle détaillera la pièce pour déterminer le meilleur emplacement pour des caméras. En tout cas, celle située dans la monture de ses lunettes ne perdait rien de l’expression de Kenichi.

5
*Driiiiiiing !*

“Oh bon sang elle est déjà là ! Respire Alice, respire. Tout va bien se passer !”

La jeune fille commença à trembler de peur en entendant la sonnette retentir. Ou d’excitation, elle n’était pas certaine. Elle n’était pas du tout prête… En même temps, elle allait avoir besoin d’un coup de main pour terminer de se préparer, et l’aide de la nouvelle arrivante serait la bienvenue.

Mais qu’est-ce qui l’angoisse autant me direz-vous ? Et bien, disons que c’est  enfin aujourd’hui qu’Alice va concrétiser un projet qui lui trottait dans la tête depuis un petit moment déjà. Un shooting en duo avec une autre cosplayeuse, et sans l’aide de son frère ni de son ami. Pour elle qui stresse à l’idée de montrer son vrai visage en public, autant au sens propre qu’au figuré, réussir à organiser une rencontre du genre à fortiori sans la présence d’une autre personne de confiance, autant dire que c’était un exploit.

Et pourtant le pari était loin d’être gagné à l’origine. Il fallait dire qu’elle ne se trainait pas la meilleure réputation en tant que cosplayeuse chez certains… d’aucuns diraient puristes, mais Alice et ses proches préféraient l’expression “coincés du cul”, la faute à ces gens qui avaient remués le ciel dans tous les sens pour mettre un visage sur le corps de “Sakura”, cette demoiselle qui n’hésitait pas à exhiber son corps dans des tenues aguicheuses et des positions parfois provocantes. Découvrir cette information, c’était devenu une véritable quête pour certains qui avaient retourné le net, échafaudé des théories plus ou moins cohérentes dans l’espoir d’associer son profil coquin à une identité numérique ou même civile. Et à force d’efforts, certains y sont parvenus, arrivant à la conclusion que la modèle “Sakura” et la petite cosplayeuse connue à l’époque sous le pseudonyme de “Matcha” étaient une seule et même personne.

Et là, ce fut le début de l’enfer pour Alice dans le monde du cosplay. Certes le nombre d'abonnés a explosé sur ses deux comptes, mais en même temps, ses messageries se sont retrouvées envahies tantôt d'insultes, tantôt de moqueries ou de requêtes dégradantes. Des menaces de morts aussi. Soit, “Bad buzz is still buzz” comme diraient les anglophones, mais pour Alice, ça allait plus loin. Toutes ses connaissances dans le domaine du cosplay lul avaient tourné le dos et faisaient en sorte qu'elle soit boycottée. Plus personne ne voulait travailler avec elle, ou prévoir le moindre projet en sa compagnie, on refusait sa présence dans des groupes, parfois de manière directe, parfois en trouvant des excuses détournées. Mais les faits étaient là, on ne voulait plus la voir.

Alors Alice tenta de faire oublier Matcha, se concentrant uniquement sur Sakura. Même si son visage avait été dévoilé, elle continuait les photos en petite tenue en le masquant, un peu sa marque de fabrique. Mais plus le temps passait, plus elle voulait retourner à ses premières amours, les costumes, tantôt bouffants tantôt seyants, et les groupes cosplay. Mais dur de trouver quelqu'un qui accepterait de travailler avec elle désormais.

Elle ruminait cette idée, cette envie tant et si bien que son frère, voyant la détresse de sa jumelle, lui proposa de tenter de recruter elle-même des gens pour, dans un premier temps, programmer un shooting et pourquoi pas plus tard enchaîner sur d'autres projets. Face à son hésitation, il lui promit qu'il se chargerait lui-même de filtrer les candidats, alors elle accepta. Le soir même, la recherche était postée, en citant quelqu'un des costumes qu'elle avait en stock afin de s'accorder avec ses futurs partenaires,  puis le compte finit dans les mains de Haru pour les quelques jours suivants. Heureusement pour elle, car si les messages se multiplièrent à vitesse grand V, ceux qui étaient dignes d’intérêt n’étaient pas des plus nombreux, la plupart n’étant qu’une nouvelle vague de haters ou de tordus près à sauter tout ce qui bouge.

Ça lui aura pris quelques jours, mais le jeune homme réussit à extraire de la masse quelques candidats pour les présenter à sa sœur. Evidemment, Haru avait déjà fait une pré-sélection, connaissant les goûts de sa jumelle, aussi le choix fut davantage corsé pour la cosplayeuse, mais après débat, le duo finit par arrêter son choix sur une jeune fille qui semblait à la fois motivée, passionnée, et surtout qui n’avait pas froid aux yeux au vu des images qu’elle avait joint à sa proposition. Les mains d’Alice tremblaient alors qu’elle envoyait à sa future collaboratrice qu’elle aimerait travailler avec elle, mais apparemment la grande gagnante n’en menait pas forcément plus large, au point de se demander si ce n’était ni une blague ou un scam. Bien sûr elle comprenait la réaction, ça pouvait paraître surréaliste, quoique que ce qui l’étonnait le plus, c’est que son interlocutrice ne soit pas au courant des casseroles qu’elle traînait malgré elle. Enfin, les deux jeunes femmes discutèrent brièvement, convenant d’une date, un lieu et surtout un thème.

Petit saut dans le temps pour revenir à aujourd’hui. Alice était dans le studio qu’elle avait loué pour l’occasion, alors que son frère n’était pas trop loin, posé dans un café au pied de l’immeuble. La jeune fille avait d’ailleurs proposé à sa partenaire qu’elle amène un contact de confiance si jamais cela pouvait l'aider à se sentir plus rassurée, on ne sait jamais dans ce milieu. Mais revenons en au studio. L’endroit était pour le coup assez grand, et proposait plusieurs décors bien distincts, ainsi qu’une pièce pour se changer, se préparer et même se laver au besoin. C’est là qu’Alice, vêtue de la base de son costume actuellement composé d’un croc top et de collants aux motifs abstraits ainsi que d’un short assez court avait commencé à se maquiller pour la séance photo, ses cheveux tenus au dessus de sa tête pour faciliter la pose de sa perruque par après, jusqu’à ce que la sonnette se fasse entendre.

La montée d’angoisse fut instantanée. C’est bon là, c’est vrai, ça se concrétise ! Oh bon sang. Inspiration, expiration. Elle souffle, et la pression redescend, juste ce qu’il faut pour lui permettre de crier ”J’arrive”. Elle avisa son reflet dans le miroir. Ouais… Forcément entre le tape et le contouring en cours d’application, elle a vraiment une drôle de tête, mais bon, c’est à une cosplayeuse qu’elle va ouvrir, elle devrait avoir l’habitude de cette apparence de transition entre le naturel et le full makeup. Au moins elle n’avait pas sonné pendant qu’elle se maquillait les yeux… Imaginez le sursaut, l’accident bête.. Enfin. Alice se leva et se dirigea vers la porte pour l’ouvrir, se retrouvant face à la demoiselle des photos en chair et en os, pour le moment simplement vêtue d’un jogging.

”Lucina c’est ça ? Entre je t’en prie ! Désolée, j’ai déjà commencé à me maquiller, histoire de gagner du temps.”
 
Son stress sonnait comme une forme d’excitation dans la voix d’Alice alors qu’elle s’effaçait pour lui laisser le passage. Elle lui désigna un coin de la première pièce où plusieurs sacs semblaient déjà traîner.

”Pose donc ton sac par ici, que je te montre les décors, ils sont juste incroyables !”

Joignant le geste à la parole, elle attrapa naturellement la main de Lucina pour l'inviter à la suivre, l’entrainant vers les pièces adjacentes.

”Regarde la qualité du truc. On se croirait vraiment en extérieur, près des ruines d’un bâtiment, et cette arche..  Et de ce côté, cette salle du trône ! Y’a vraiment de quoi faire des clichés magnifiques. Et là…

Elle continuait, montrant les environnements suivants. Plus qu’un studio traditionnel, c’était un condensé de pleins de petits décors plus incroyables les uns que les autres. Alice parlait très, trop vite. OK là, le stress avait réellement disparu, et elle était vraiment excitée de partager ce shooting avec quelqu'un.

”Ils ont vraiment fait un travail de fou pour agencer tout ça, je suis admirative ! Et là y’a !...”

Son ton se calma un peu. Devant elles, un immense lit à baldaquins aux draps pastels. A cette vision, Alice grimaça malgré elle. Pitié faites que Lucina ne pense pas que ce soit un traquenard pour faire des photos plus coquines. Elle inspira et repris un sourire gêné.

”Je… Je ne pense pas qu’on se servira de ce décor là, pas vraiment l’ambiance qui correspond à nos personnages.” Elle marqua une pause. ”Enfin, ça peut être sympa pour certaines des poses allongées qui rendent toujours bien, mais pas sûre que ce soit une priorité, hein ?”

Elle avait parlé si vite… Aucune chance que la jeune femme n’est pas compris la petite angoisse qui venait de traverser l’esprit d’Alice. Mais malgré tout, celle-ci tenta de noyer le poisson, tapant les mains en être comme pour recentrer ses pensées.
 
”Enfin, avant de penser à tout ça, il faut déjà se préparer. Ça te dit qu’on y aille Lu- Je peux t'appeler Lucina ?”

Pendant un instant elle fut prise d'un doute : Prénom ou Pseudo ?

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Alice ne voulait plus, elle ne voulait pas qu’il recommence. Ce goût sur sa langue… Elle avait détesté. Elle espérait de toutes ses forces qu’il abandonne en voyant à quel point elle était inexpérimentée et récalcitrante, mais rien y faisait, il ne la lâchait pas, et ce même après qu’elle ait recracher son sexe. Ah, ça ne lui avait pas plu du tout au vu de son grognement, et il n’allait pas laisser passer ça. Attrapant la corde qui maintenait ses poignets liés, il la força à se redresser et se rapprocher, laissant son engin se coller à son visage, déversant ses premiers fluides sur sa peau. Elle sentait son odeur, et ça la dégoûtait.

-J’ai peut-être une autre idée pour te faire boire ma semence …

Mais elle n’avait aucune envie de la boire ! Mais ça, ce n’était pas le souci du garçon. Joignant le geste à la parole, il la força à transiter d’une position à genoux, à allonger à même le sol, sur le dos. Elle tenta de ramper pour s’éloigner mais un échec de plus, Tani s’installa à califourchon sur elle après s’être débarrassé de son pantalon, frôlant sa poitrine de sa verge, avant qu'elle n'ait le temps de quoi que ce soit. Elle tenta de supplier une fois de plus pour son salut.

- Pitié laisse moi tranquille…

Mais ce n'était pas dans les projets de son agresseur. Après avoir remis sa camera en place (Il tenait vraiment à immortaliser son acte), il contraint la jeune fille à placer ses bras toujours entravés de part et d'autre de sa poitrine pour la mettre davantage en valeur. Si elle n'était pas capable de le satisfaire avec la chaleur de sa bouche, au moins elle pourrait lui offrir le moelleux de ses monts. C'est certainement ce qu'il devait avoir en tête alors qu'il s'asseyait sur ses poignets pour glisser sa queue dans la vallée qui s'offrait devant lui.

-Sers bien ta poitrine avec tes bras … Echoue encore et ton viole finira sur des groupes de discussion du lycée sur le téléphone … C’est ta dernière chance avant que je m’occupe de ce trou de manière … douce ou … sauvage …

Elle serra les dents. Il avait déjà commencé à filmer. Il pouvait bien poser ses conditions. Quoiqu'il arrive désormais, il aurait de quoi la faire chanter et la soumettre à sa volonté. Est-ce que ça valait le coup de céder ?

Une nouvelle fois, il glissa une main entre ses jambes et sans doute avec cet étrange taser, il lui infligea de nouveaux chocs électriques au niveau de son intimité. La réaction d'Alice fut instantanée : Elle gémit, elle tenta de se cambrer, de se débattre, mais le poids du garçon bloquait la plupart de ses mouvements et elle ne put que subir cette attaque.

-Redresse la tête … et ouvre la bouche. Accueille mon gland à chaque va et vient dans ta bouche …
- Non…

Comme s'il tentait de l'aider à tenir la position qu'il réclamait, il soulevait sa tête de sa main alors qu'il commençait ses mouvements de bassin, sa verge brûlante coulissait entre ses seins serrés. Mais lorsqu'elle arrivait à hauteur de son visage, Alice detournait ta tête, gardant la bouche solidement verrouillée et laissant son gland s'ecraser contre sa joue. Elle n'était pas son jouet.

-Quel magnifique vue … ma queue est tellement excitée à force qu’elle ne va pas tarder à arroser ta bouche … Prépare toi à TOUT avaler à tout moment … Absolument tout … Cette drogue est efficace ... hmmm

Ça ne semblait pas le déranger outre mesure qu'elle résiste, profitant de ce creux providentiel dans lequel il se masturbait. Elle, elle recevait des jets de fluide qui commençaient à lui couvrir le visage à chaque allée et venue, immonde. Mais elle ne voulait pas le laisser parvenir à ses fins. Alors qu'il semblait commencer à se perdre dans son plaisir, elle commença à se débattre à nouveau, essayant de donner des coups de pieds, des coups de genoux dans son dos et tenter de le desarçonner.

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- Tu agis comme une petite vierge … Ne me dis pas que tu l’es ? … Miaaaoummm

Il était hors de question qu’elle réponde à cette question. Vu comment il se léchait les lèvres à cette idée, elle ne donnait pas chère de sa peau (ou plutôt de ses fesses) s’il apprenait qu’elle l’était encore. D’ailleurs, c’était quoi cet espèce de miaulement qu’il avait laissé échapper ? Encore un peu et elle pourrait croire qu’il s'agissait d’un être hybride comme dans ces mangas ou jeux videos, heureusement qu’elle pouvait mettre ça sur le dos de la drogue qu’il lui avait fait consommer…

Alice sentait son ventre se tordre d’angoisse. Tout, vraiment tout dans l’attitude de Tani lui faisait comprendre qu’il mourrait d’envie de se faire plaisir avec son corps, quelque soit sa volonté à elle. Son regard, son sourire carnassier, et sa façon de venir frotter son sexe entre ses fesses comme s’il cherchait à lui démontrer d’avance comment il était bâti et ce qui l’attendait… Elle était à sa merci, ne pouvant même pas voir ce qui l’attendait. En revanche, lui avait parfaitement accès à la marchandise, c’est lui qui dirigeait les choses, et Alice n’avait pas son mot à dire. Il commençait à la dévêtir, mais ce qu’il découvrit ne sembla pas lui plaire.

- Qu’est-ce que tu fiches avec ça ? Tu as peur qu’on te prenne pour une vache laitière si tu les avais plus gros ?! Je vais te retirer ça !

Joignant le geste à la parole, elle le sentit attraper le bord des bandages et d’un seul mouvement, il les avait déchirés et jetés dans la pièce, libérant d’un coup sa lourde poitrine, lui tirant un soupir. Il les avait coupées si facilement… Un couteau, il avait forcément un petit couteau en plus de ce taser miniature qu’il avait utilisé auparavant… Il était vraiment dangereux…

Elle devait l’amadouer coûte que coûte… À genoux devant lui, seins nus et intimité désormais protégée seulement par sa jupe, elle le suppliait de partir, d’abandonner son objectif, mais elle savait qu’elle avait peu de chance que ça arrive. Elle voyait cette verge, bien plus large et plus longue que tout ce qu’elle aurait pu imaginer… Ça la terrifiait… et l’intriguait en même temps…

- Tu te débas … tu ne réponds pas à ma simple question … La seule chose que tu as en étant étudiante c’est ton corps ! Alors …

Elle rentra la tête quand elle vit sa main se lever, fermant les yeux en redoutant une gifle. Il avait raison, elle n’avait rien d’autre qu’elle-même à lui proposer comme dédommagement, ou du moins c’était la seule chose qui l’intéressait en ce moment. Mais contre toute attente, il posa avec une certaine douceur sa main sur sa tête, avant de décaler vers sa joue. Il faisait presque preuve de tendresse si le rapport de force avait été égal.

-Si tu m’obéis enfin, je serai doux avec toi … Alors maintenant, comme ton visage est la … Suce moi du mieux que tu peux pour me montrer ton obéissance … et ce sera moins sauvage pour la suite … Utilise ton corps pour vider mes bourse … en toi !
- Mais je n'ai jamais… Ça ne passera jamais… Je ne veux pas…

Alice se figea et bredouilla des réponses incomplètes. Trop d'informations en une seule fois, elle n'arrivait pas à formuler ses pensées de manière cohérente alors que c'était clair dans sa tête, ou autant que possible. Tout d'abord elle n'a jamais sucé quelqu'un avant, elle n'a aucune idée de comment faire. Ensuite ce mât de chair… aucune chance qu'il ne loge en elle, que ce soit par sa bouche ou par une autre entrée. Et enfin… bien sûr qu'elle n'a aucune envie qu'il ne se vide en elle, peu importe où.

Enfin, ce n'est pas comme si Tani s'intéressait à ses protestations. Il avait ses envies et savait comment atteindre son objectif. De sa main si douce auparavant, il vint lui pincer le nez, la forçant à prendre sa respiration par la bouche, et dès qu'elle dût se résoudre à l'ouvrir, il en profita pour glisser son extrémité au chaud de sa cavité buccale. Sous le coup de la surprise, elle ne remarqua pas qu'il avait sorti son téléphone, ne le voyant que lorsqu'il se remis à parler.

- Rassures toi … C’est pour m’assurer que tu t’assagisses … Ce qui est filmer restera entre toi et moi si tu m’offre ton corps … Accepte et commence à drainer ma semence … Refuse et … Tu sais ce qui arrivera n’est-ce pas ? … Oh … et ne mords pas, ce sera considérer comme un refus …

Un sanglot échappa à Alice. Qu'elle lui donne son corps, c'est tout ce qu'il voulait d'elle. Et maintenant il préparait ses plus grosses armes de chantage… Elle ne pouvait pas refuser, sinon il risquait de diffuser cette vidéo à n'importe qui. Ou alors il prendrait ce qu'il désire avec violence. Dans tous les cas, la situation n'était pas reluisante.

Alors elle se résigna et pria pour ne pas le mordre accidentellement. Fermant les yeux, elle commença à sucer littéralement, à aspirer à s'en creuser les joues le gland qu'elle avait en bouche. Elle ne savait pas vraiment comment procéder, elle pouvait seulement essayer de faire correctement. C'était maladroit et humide, les larmes coulant sur ses joues. Elle se redressa un peu, essayant de prendre davantage de longueur en bouche mais sans succès, elle eut l'impression de s'étouffer de suite et s'écarta pour reprendre son souffle, se penchant vers le sol pour éviter qui ne la lui remette en bouche de force.

- Je… Je ne sais pas faire ça…

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Le quartier de la Toussaint / Re : Le Fruit d'une obsession [Pv]
« le: jeudi 28 mars 2024, 13:34:07 »
“A demain !”

C’étaient les dernières paroles qu’Alice lâcha à ses collègues avant de quitter Le Paradis, leur faisant un signe d’au revoir alors qu’ils s’occupaient de la fermeture de l’établissement. A ce moment-là, elle ne savait pas encore qu’elle ne les reverrait sans doute pas de si tôt.

Elle sortait d’une soirée de travail pour le moins assez calme la concernant. Pour une fois elle n’avait eu qu’un client, un habitué avec ses envies très calculées, presque rituelles. Pas une fois lors de ses venues au club n’avait-il changé ses requêtes, aussi savait-elle toujours exactement quelle tenue, quelles mimiques ou quelles positions prendre pour le satisfaire. Autant dire que ce n’était pas le plus compliqué à gérer. Parfois, elle se sentait triste pour lui. Ce n’était pas un mauvais bougre, et elle se disait qu’il serait peut-être mieux pour lui de se trouver une compagnie officielle plutôt que de dépenser son argent avec une inconnue pour ce genre de plaisir. Enfin elle ne devrait pas forcément se soucier de ça, après tout, elle pouvait considérer sa solitude comme son gagne-pain.

Enfin, tout ça pour dire que malgré l’heure plus qu’avancée dans la nuit, elle était loin d’être fatiguée, surtout que la douche imposée par l’établissement après chaque client lui avait redonné un peu plus d’énergie encore. Autant dire qu’elle était sur le qui-vive sur le chemin du retour. En réalité, c’était presque un impératif pour elle. Malgré le standing certain du Paradis, les quartiers proches faisaient partie des plus malfamées de la ville. Des dealers et autres brigands à chaque coin de rue, pas le genre de personnes dans les griffes de qui vous aimeriez tomber, et Alice ne faisait pas exception. Heureusement, à force de faire le trajet, elle avait appris les passages sûrs pour éviter les mauvaises rencontres.

Elle devait être à la moitié du chemin quand elle passa devant une énième ruelle qu’elle savait sûre en cette nuit, car les habituels badauds qui y zonaient se réunissaient un peu plus loin dans le quartier de temps en temps. Aucun risque donc. Ou le pensait-elle…

Car avant qu’elle n’ait le temps de réagir, une main lui attrapa le bras et la tira sans la moindre douceur dans la ruelle sombre, lui arrachant un cri de surprise, enfin pas que quelqu'un s’en souciait outre mesure dans ce genre de quartier. Puis dans un mouvement trop fluide et puissant pour qu’elle ne puisse réagir, elle se retrouvait plaquée face à un mur, glacial. Elle allait ouvrir la bouche, tenter de se débattre, se plaindre, mais la voix de son agresseur la figea sur place.

Sans surprise au vu du poids qu’il faisait peser sur son dos pour l’immobiliser, c’était un homme sans doute d’âge moyen et en pleine possession de ses moyens. Un frisson lui parcourut l’échine quand son ricanement se glissa dans son oreille, et cet état ne s’arrangea pas lorsqu’il rouvrit la bouche, lui avouant à demi-mot qu’il la surveillait, qu’il avait prémédité cet assaut, qu’elle devinait par ses paroles être motivé par ses atouts physiques.

Merde, qu’est-ce qu’il allait lui faire ? Alice avait une vague idée de ce qu’il avait en tête, mais elle n'avait pas spécialement envie d’avoir la moindre confirmation à ce sujet. Appuyant de son bras libre sur le mur pour tenter de se dégager, elle lui lança, essayant de cacher la crainte dans sa voix.

“Qu’est ce que vous me voulez ? Si vous cherchez à tirer votre coup, vous n’avez que l’embarras du choix dans le coin ! Alors fichez-moi la paix !”

Elle espérait intérieurement que son invective suffirait à le faire fuir, mais une petite voix lui disait que ce serait loin d’être suffisant.

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Alice n’avait toujours aucune idée de ce qu’elle avait ingéré exactement, mais sa tête lui tournait de plus en plus. L’air un peu absente, elle essaya de lever le regard en direction de Tani qui se rapprochait alors d’elle, et ses yeux se posèrent bien malgré elle sur son entrejambe.  Une sacrée bosse s’y dessinait et, bien qu’elle ne soit plus en état de réfléchir aussi rationnellement qu’elle le voudrait, elle l’était assez pour comprendre ce qui animait le jeune garçon, et ce qui l’attendait. Et ça, elle n’en avait pas le moins envie du monde.

- Non… Ne me touche pas…

C’est tout ce qui parvint à sortir de sa bouche alors que son camarade de classe s’agenouillait à son niveau avant de poser une main sur sa poitrine sans la moindre gêne, tentant de la titiller au travers du tissu. Elle essayait de se débattre, mais si sa tête le voulait, son corps refusait d’obéir.

- Rien de bien méchant … Juste de quoi te faire tenir toute la nuit pour que tu puisses tenir mes assauts. Cela fait un bout de temps que j’attend de t’avoir rien que pour moi … J’ai du m’abstenir pour te réserver le meilleurs … Avec la dose que je t’ai donné, tu dois être prête … ou presque. Peut-être vas-tu jouir sous mon taser ?
- T-ton quoi-ah…

Avant même que la moindre information ne parvienne à monter à son cerveau, la main de Tani avait quitté son sein pour glisser sur son ventre puis sous ses vêtements pour arriver au niveau de son intimité. Il commença à la caresser. A nouveau la jeune fille tenta de se débattre, mais tout ce qu’elle fit, c’est laisser échapper des gémissements, son corps n’écoutait toujours pas. Puis tout à coup, une sensation étrange s’empara d’elle. Un stimulus qu’elle ne comprenait pas, mais qui la fit gémir plus fort, alors que son bas ventre était agité de légers soubresauts. Elle voulait fuir son regard mais le jeune homme n’était pas de cet avis, la forçant à tourner la tête dans sa direction alors qu’elle perdait le contrôle. Il approcha de son oreille, lui murmurant avant de lui lécher l’oreille.

- Tu as deviné ce que nous allons faire ? … J’ai même envie d’essayer tous tes orifices.
- Pitié arrête !…

Bien sûr qu’elle avait compris ce qu’il allait faire d’elle. Il faudrait être idiote pour ne pas avoir compris à ce stade, mais elle n’en avait aucune envie, ou en tout cas son cerveau, car son corps était bien trop réactif et attiré par ces sensations… Fichue drogue !

Il finit enfin par retirer sa main de ses vêtements, mais il était loin d’en avoir fini avec elle. Récupérant une des cordes de plus tôt, il s’en servit pour entraver ses mains avec des nœuds excessivement solides avant de la traîner vers la table. Et la voilà face contre le meuble, les poignets attachés attachés sous son propre corps, incapable de voir son bourreau qui se glissait derrière elle. Elle sentait sa verge encore prisonnière de son pantalon se coller à ses fesses alors qu’il se penchait sur elle pour relever son uniforme, dévoilant son soutien-gorge et sa poitrine bandée, et elle n’avait aucune envie de la sentir davantage que cela. Il descendit ensuite la culotte blanche de l’étudiante, sans lui retirer totalement, se laissant une entrave supplémentaire pour limiter ses mouvements.

- Peut-être auras tu le cran de choisir … Par quel orifice je commence Alice ?

Non, elle ne pouvait pas le laisser faire, elle ne pouvait pas se laisser faire. Puisant dans tous ses retranchements pour reprendre un minimum de contrôle, elle réussit à se redresser assez pour se soulever de la table et retomber à genoux sur le sol, pile à la hauteur de… de son sexe qu’il libérait sous ses yeux. Le monstre de chair était plus qu’impressionnant, impossible qu’il n’entre en elle sans la détruire. Elle leva un regard suppliant vers Tani, joignant ses mains liées comme pour une prière.

- Je t’en supplie laisse moi… Laisse moi et je n’en parlerais à personne. Je… Je ferais ce que tu voudras.

Elle se sentait sale.. Elle était littéralement à ses pieds, en train de supplier qu’il épargne ce qu’il lui restait de dignité, mais elle n’avait rien à lui offrir en échange de son indulgence…

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Évidemment il n’allait pas lui laisser le plaisir de fuir et de ruminer sur son double échec toute seule. Oh que non, l’enseignant lui pris la copie des mains sans plus de cérémonie et a en juger par son regard, elle s’en était tout sauf bien tirée, la façon dont il le repose ne laisse aucun doute là dessus, de même que le ton de sa voix.

- Non, en effet, c'est très loin d'être suffisant.

Alice déglutit. Le soupir de son professeur en disait long, de même que son langage corporel. Il était dépité au plus haut point, et elle aurait souhaité être une petite souris pour disparaître sans demander son reste et se faire oublier. Sa crainte transparaît même dans le pas en arrière qu’elle fait instinctivement lorsqu’il se lève de son bureau. Il mesurait sans doute une bonne tête de plus qu’elle, et elle ne préférait pas imaginer la différence de force entre eux non plus, à en juger par sa musculature, autant dire qu’elle n’en menait pas large à côté de lui.

- Je ne pensais pas devoir en arriver là. Mais tu ne me laisses pas le choix. Je ne peux pas laisser la moyenne de la classe chuter à ce point.
- Pardon Monsieur, je...

Mais la jeune fille ne finit pas sa phrase, coupée par le mouvement de son professeur qui, sans dire un mot de plus, contourna bureau et élève pour passer derrière elle. Elle le suivit du regard, l’observant repositionner sans le moindre effort les bureaux, d’une manière presque rituelle. Intérieurement, elle essayait de comprendre son but dans ce réarrangement, mais elle ne se serait aucunement permise de dire quelque chose sur les agissements de son professeur, pas tant qu’il semblait l’avoir dans le nez. Elle resta donc muette, la gorge nouée, jusqu’à ce que l’homme se retourne vers elle une fois son manège terminé.

- Enlève ton haut !
- H-Hein quoi ?...

Elle l’avait bien entendu là ? Nan ce n’était pas possible, elle devait se tromper, n’est-ce pas ? Elle lui lança un regard interrogateur, mais le professeur ne cilla pas. Pire, il reprit la parole d’une voix tout aussi neutre.

- Tu vas avoir droit à un cours de rattrapage d'une heure pour aujourd'hui. Et tu le passeras sans porter ton haut. Ca te poussera sans doute à plus te concentrer sur ce que je dis.
- P-Pardon ?!...

C’était une blague c’est ça ? Une caméra cachée ? Ah ah très drôle. Alice regarda autour d’elle, comme pour vérifier qu’elle n’était pas victime d’une mauvaise farce d’un de ses camarades, qui aurait mis le professeur dans le coup d’une manière ou d’une autre. Elle espérait du fond du cœur que quelqu’un sorte de derrière l’armoire du fond de la classe pour lui faire “Ahah on t’as eu !” Mais non, rien du tout, c’était la réalité et la jeune fille n’aurait pas osé opposer un refus à l’armoire à glace face à elle. Déglutissant, elle finit par s'exécuter. Tournant le dos à l’homme, elle retira son gilet et déboutonna lentement son chemisier, espérant encore qu’il lui dise d’arrêter, mais sans succès. Elle déposa ses habits sur le dossier du pupitre qui trônait désormais seul au milieu de la salle de classe, avant de s’y asseoir, ne gardant que son soutien-gorge comme protection.

Face à elle, l’homme ne commenta pas, et une fois son élève installée, il commença son cours, comme s’il se tenait devant n’importe quelle salle de classe des plus normales. Sauf qu’il n’y avait rien de normal dans la situation actuelle ! Il était seul devant une élève à demi-nue ! Qui pourrait rester stoïque ainsi ? Pas Alice en tout cas. Elle essayait de se faire violence, de suivre les explications de son professeur du mieux qu’elle pouvait en passant outre son accoutrement imposé, mais c’était difficile quand elle sentait le regard de l’homme s'arrêter pour, du moins elle l’interprétait ainsi, reluquer sa poitrine. Instinctivement, elle essayait de la cacher de son bras gauche, détournant le regard, les joues rouges. Comment pouvait-il penser que ça allait l’aider à se concentrer ?

Puis enfin, le cours prit fin.

- Bon, ça ira pour aujourd'hui. Tu reviendras me voir tous les autres jours de la semaine pour commencer.
- Tous.. les autres jours ?... Son visage se décomposa. Elle allait devoir revivre ça ? Quel enfer… Pourtant elle hocha docilement la tête. Bien Monsieur.

Esquivant soignement son regard, elle se leva de sa chaise et remit ses habits, lui présentant toujours autant que possible son dos, avant de prendre congé d’un aussi poli que possible Au revoir Monsieur.. Une fois rentrée, la demoiselle se précipita sous la douche, le lavant et frottant avec insistance sur les zones sur lesquelles elle avait cru voir son professeur loucher, comme si cela pouvait effacer ce qu’il avait pu voir. Elle ne toucha pas un seul mot de la situation à son frère, gardant pour elle ce qui s’était passé.

¤¤¤¤¤

La journée de cours suivante se passa sans encombre, et bien trop rapidement, la cloche sonna le dernier cours de la journée. D’un pas lent, Alice se dirigea vers la salle de cours de M. Tanaka. Au moins elle avait pris ses précautions, pas question de lui laisser de quoi mater. Dans ce but, elle avait remplacé ses sous-vêtements habituels par des versions plus “sportives”, une brassière bien fermée et opaque assortie d’un boxer, rien de bien appétissant à se mettre sous le regard, en théorie. Une fois face à la porte, elle cogna deux coups pour annoncer sa présence, priant dans son fort intérieur que l’homme soit finalement occupé et qu’elle puisse ainsi échapper à ce cours supplémentaire.

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One Shot / Re : Un Noël en enfer [PV]
« le: jeudi 28 mars 2024, 13:29:30 »
La tension dans l’air était palpable. Yuki ne quittait pas le bandit des yeux, la colère se lisait sur son visage. S’il avait pu se lever, il aurait très certainement bondit sur l’homme, arme ou pas arme, tant il était inquiet pour le reste de sa famille. Emiko, qui jusqu'à présent restait près de la matriarche, elle-même bien sereine mais bien plus sur le qui-vive qu’elle ne le laissait paraitre, lança en direction de son neveu d’une voix ferme.

Yuki, il suffit !
Mais Tata…

Le regard strict de sa tante suffit néanmoins à contenir le garçon qui se contenta de fusiller l’homme du regard, encore plus quand le ventre de ce dernier se manifesta et que tous le virent déguerpir en direction de la cuisine. Le bon repas préparé par Emiko… Il paraissait si loin maintenant… Et puis, tout le monde avait l’appétit coupé en pensant aux membres de la famille absents. D’ailleurs, toujours aucune trace de Ai… Les deux garçons présents s’inquiétaient de plus en plus de sa disparition. Est-ce qu’elle avait réussi à s’enfuir, ou bien était-elle encore dans la maison ? Est-ce que le plus jeune des cambrioleurs avait mis la main dessus ? Une partie de son petit frère avait envie de demander, mais il savait aussi qu’il serait idiot pour eux de révéler que sa soeur était potentiellement encore en liberté. Aussi il se contenta de fixer à nouveau le geôlier quand il revint.

L’homme semblait les observer tour à tour. Il put voir Suzume se penchait sur sa fille qui s’endormait malgré la position précaire ou Emiko qui tentait de se rapprocher de son neveu pour le calmer. Daisuke lui continuait de fixer l’homme du regard, essayant de ne pas laisser transparaître son inquiétude pour sa petite amie, alors qu’il s’approchait du plus jeune garçon, son arme toujours à la main.
 
C'est pas de moi que tu dois avoir peur pour ta mère . Mais si elle est intelligente elle saura s'en sortir
Qu’est ce que votre ami va lui faire ?…
Emiko demanda, les yeux légèrement embués à imaginer ce que sa soeur vivait actuellement.

¤¤¤¤¤

Très bien Natsumi. Sage décision

Sage, elle ne savait pas si ça l’était, mais est-ce qu’elle avait vraiment le choix ? Qu’est-ce que ce pervers aurait fait si elle s’était refusée à lui ? une larme roula sur sa joue, mais elle serrait les dents, elle devait être forte et surtout ne rien laisser paraître. Shenjo revint vers elle avec un sourire satisfait, aidant la mère de famille à se redresser avant s’accroupir face à elle. Bien évidemment, la tentation lui passa de profiter de la différence de hauteur pour lui retourner un coup de pied bien senti, mais elle ferma les yeux pour souffler un bon coup et chasser cette idée de son esprit. Qu’est-ce qu’elle aurait fait après ? Ils étaient enfermés dans cette pièce et il restait armé, elle n’avait aucune chance de s’échapper.

Alors qu’elle tentait de se faire une raison, elle sentit la main du jeune homme caresser sa jambe au travers du collant. Par un réflexe purement mécanique, elle se raidit et tapa le talon au sol. Une action involontaire mais qui risquait de lui attirer le courroux de son bourreau, aussi détourna-t-elle la tête rapidement en se confondant en excuses.

Je suis désolée, ça ne se reproduira pas…

Néanmoins, l’homme ne sembla pas s’en formaliser plus que nécessaire, trop occupé à la dévorer du regard sans doute.

Tu ne m'as pas dit ton âge mais je suppose que c'est par coquetterie . Mais peu importe , tu es largement bandante et je vais me régaler avec toi. Si tu joues le jeu, non seulement rien n'arrivera aux autres, mais en plus personne ne saura rien .

Natsumi eut un haut-le-cœur (et sa fille aussi). La façon dont il parlait d’elle, ça avait quelque chose d’écoeurant, comme si elle n’était rien de plus qu’une marchandise dont il allait pouvoir profiter. Et qu’il en parle ou non n’y changera rien, le reste de la famille ne sera pas dupe, ne serait-ce que par le temps qu’ils mettent à revenir, le fait qu’il reviendra sans butin, et elle probablement dans un état peu reluisant… Il n’y aurait pas besoin de faire A+B pour comprendre le sacrifice que la mère de famille aura accepté de faire. Et quand bien même tous l’ignoreraient, elle, elle ne pourrait jamais oublier.

N'oublie pas que de ta conduite dépend beaucoup de choses pour ta famille. Et arrête de pleurer ça ne changera rien .

D’un geste dénué de compassion, il essuya les larmes d’angoisse qui avaient coulé sur les joues de la blonde avant d’enfin la défaire de ses liens à l’aide d’un couteau. Une arme de plus… Puis, avec une certaine impatience, il vint s’asseoir à côté d’elle, ses mains reprenant leurs caresses sur ses cuisses, ses jambes… Elle échappait pour le moment au contact direct. De ses lèvres et de sa langue, il venait dévorer son cou, et dans son esprit passa une pensée presque puérile, priant de toutes ses forces qu’il ne la marque pas à cet endroit… ou à aucun autre d’ailleurs. Elle de son côté restait particulièrement passive, refusant de lui donner plus que le minimum.

Pitié… Dépêchez-vous de faire votre affaire… qu’on en finisse…

Elle ne tirait aucun plaisir de ce moment, et gardait les yeux clos pour ne pas voir son tortionnaire et s’autoriser à imaginer son mari à la place, serrant les dents. Dans sa cachette, Ai continuait d’observer la situation avec un certain malaise dans le ventre. Surprendre ses parents au lit, c’est déjà pas la meilleure expérience du monde, mais surprendre sa mère forcée à coucher avec un autre homme, c’est encore plus difficilement soutenable. Mais surtout elle continuait d’attendre un moment opportun pour agir, même si vu la situation, elle craignait de devoir attendre que l’homme soit trop concentré dans son acte pour réagir.

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Centre-ville de Seikusu / Re : De nouveaux horizons [PV Nyoras Club]
« le: jeudi 28 mars 2024, 13:18:18 »
Alice soufflait intérieurement. Les entretiens, ce n’avait jamais été son truc.Ce sentiment de se mettre à nue, au sens figuré bien entendu, devant un inconnu, ce besoin de trouver l’équilibre entre ce que la personne veut savoir et ce qu’il vaut mieux éviter d’aborder… Elle avait l’impression de marcher sur une corde raide et de chercher le sans faute, quelle pression. Pourtant elle ne devrait pas mais… les habitudes… Heureusement face à elle, Aya se montrait des plus encourageantes, commentant son expérience.

- C’est une très bonne chose, ça me fait plaisir d’apprendre que tu as déjà ce genre d’expérience. C’est plus rare que tu ne le crois… en général, nos postulantes mettent en avant leur physique mais ne connaissent pas grand-chose à tout ce qu’il y a d’autres à gérer dans un club…

Elle avait marqué des points on dirait. Un sourire passa sur le visage d’Alice, reflété très vite sur le celui d’Aya alors qu’elle poursuivait en parlant de ses autres expériences. Elle trouvait ça un peu particulier de parler de ce genre de chose lors d’un entretien, mais le langage corporel de la jeune femme face à elle la mettait assez en confiance pour parvenir à se dévoiler. Elle écoutait, sans interruption, c’était tout ce qu’il fallait à Alice.

- Merci d’avoir partagé tout ça avec moi Alice. Pour être parfaitement honnête, vous me plaisez beaucoup. J’adorerais travailler avec vous.
- V-Vraiment ?

Le rouge revint très aisément aux joues de la demoiselle. Elle ne s’était pas attendue à une réaction aussi franche. Est-ce que cela signifiait qu’elle était engagée, ou bien seulement qu’elle avait l’approbation d’Aya en particulier. Un léger doute passa sur son visage à cette idée alors que la beauté aux cheveux ébènes continuait.

- Puisque tu connais un minimum le métier, et pas que celui d’escort-girl, sache que tu n’auras pas d’obligations en ce qui concerne tes relations sexuelles avec la clientèle. Je veux dire que tu pourras gérer le bar et sa salle avec moi ou Xia, et ne te proposer pour le reste que si tu le désires. Ça ne changera bien sûr rien à ta paye.

Un soupir de soulagement échappa à Alice en entendant cela. L’idée de ne pas avoir certaines obligations vis-à vis des clients lui retirait un immense poids de l’estomac. Bien sûr, si elle avait dû s’y plier, elle l’aurait fait sans rechigner, mais si cela pouvait lui être épargné, autant s’en réjouir. Et puis, si elle pouvait se former en aidant au bar, c’était tout bénéfice, autant essayer d’ajouter un maximum de cordes à son arc. Bien sûr ça ne confirmait toujours pas à 100% sa situation mais…

C’est alors qu’elle sentit le doigt d’Aya effleurer sa main avant de remonter sur son avant-bras, déclenchant un agréable frison qui remonta tout son corps, avant qu’elle ne repose le regard sur son interlocutrice qui murmurait.

- Pour ce qui est de ton expérience avec les femmes… soit sûre que nous serons très heureuses de passer du temps avec toi pour te faire découvrir ces plaisirs que ton corps ignore encore. Il ne faudra pas hésiter à demander, d’accord ? Ca ou d’autres choses, si tu as la moindre question ou demande…

Un instant, est-ce qu’elle lui proposait de ?... Nooon ! Ou… peut-être ? Alice scruta le visage d’Aya avec attention, essayant d’y déceler l’aveu d’une boutade, d’une sorte de bizutage à son encontre. Mais rien du tout, la jeune femme semblait, dans toute sa bienveillance, extremement sérieuse quant à cette proposition. Mais dans ce cas… Elle devait en avoir le cœur net.

- Dois-je comprendre que… je suis engagée ?

La question semblait peut-être puérile, mais elle avait besoin de se tranquilliser l’esprit à ce propos. Mais elle enchaina bien rapidement.

- Je… Enfin… Je… Désolée, j’ai tellement peur d'interpréter de travers. Mais je… je serais ravie… d’expérimenter… de nouvelles choses… Enfin, si ça ne vous dérange vraiment pas…

Ses yeux regardaient le doigt d’Aya qui continuait sa promenade le long de son bras, n’osant plus la regarder dans les yeux, son cœur battant à un rythme irrégulier de crainte de ne dire une bêtise..



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Centre-ville de Seikusu / Re : De nouveaux horizons [PV Nyoras Club]
« le: lundi 28 août 2023, 17:29:44 »
Alice essayait de reprendre un peu de consistance, de faire bonne mesure, inspirant profondément pour calmer son stress alors que Aya allait chercher de quoi prendre des notes un peu plus loin. Ça ne servait à rien de stresser, dans le pire des cas elle ne serait pas engagée et ce serait tout, pas de quoi en faire un plat. Mais elle ne pouvait s'en empêcher c'était dans sa nature. En tout cas une chose est sûre, c'est que son angoisse ne passait pas inaperçue, encontre plus quand Aya tapota doucement sur sa main.

- Ne sois pas si nerveuse Alice, tout va bien se passer d’accord ?
- Oui bien sûr. je suis désolée, je n'ai pas l'habitude...

Les joues de la jeune femme se teintèrent de rose pendant un instant, mais elle essayait de faire bonne figure, même si elle avait le sentiment de partir avec un handicap. Il faut dire que c'est rarement bon signe quand c'est la personne te faisant passer l'entretien qui doit t'aider à te détendre, non ? Enfin il valait mieux ne pas penser à cela maintenant, alors que sa potentielle future collègue (ou cheffe puisqu'elle lui faisait passer l'entretien ?) s'apprêtait à entrer dans le vif du sujet.

- J’ai beaucoup de questions ! Enfin… on va commencer par les plus simples. Je dirais même la plus importante, et je veux que tu sois honnête avec moi d’accord ?

Alice hocha la tête, répondant par l'affirmative. De toute façon, elle n'était pas une très bonne menteuse, ce n'était pas dans son intérêt de vendre une personne qu'elle n'était pas. Elle reporta son regard sur Aya, l'écoutant avec attention.

- Tu te doutes surement que je vais te demander si tu as déjà eu des relations avec des hommes, des femmes, les deux à la fois, plusieurs en même temps… mais la question la plus importante est bien plus simple : veux-tu faire ça par plaisir, ou par nécessité ?

Au moins, elle rentre directement dans le vif du sujet, et sans prendre de pincettes. Ce n'est peut-être pas plus mal en soi. Tourner autour du pot pendant trois jours ne fera rien avancer, autant être directes. Ceci dit, si Alice s'était préparée à certaines questions gênantes, celle-là n'en faisait pas réellement parti, aussi prit-elle un instant de réflexion pour mettre en ordre ses pensées à ce sujet, moment de blanc dont profita la jeune femme aux cheveux d'ébène pour ajouter.

Je ne sais pas si tu as déjà travaillé dans ce genre d’endroit, mais comprends bien qu’ici tu ne seras forcée à rien. Il y a aura toujours moyen de s’arranger si besoin, d’accord ? Bien sûr les clients viennent pour passer du bon temps, et disons clairement qu’on parle de sexe, mais tu as aussi vu qu’il y a un bar à tenir et l’accueil à gérer… es-tu familière avec ce genre de choses ? 

Un petit sourire passa sur le visage d'Alice. Vraiment Aya faisait tout pour la mettre à l'aise, lui proposer des alternatives... et cela touchait énormément la demoiselle. Il ne faisait aucun doute que si elle était embauchée, elle aurait à faire à des employeurs compatissants et patients. Mais pour cela, il fallait répondre aux questions.

- J'ai déjà travaillé pendant plusieurs années dans un maid café, et j'y retourne de temps en temps pour dépanner le gérant, donc je maitrise plutôt bien l'accueil des clients, le service... En revanche, je n'ai jamais réellement tenu un bar, ou juste pour dépanner. Ça n'a jamais été ma tâche principale, mais je suis prête à apprendre si ça peut aider !  

La voila, la trés, peut-être trop bonne volonté d'Alice, toujours prête à aider. Mais elle n'avait pas fini de répondre à la question qu'Aya avait qualifiée de plus importante, et sans doute aurait-elle dû commencer par celle-là. Se mordillant la lèvre, elle prit une inspiration, détournant un peu le regard.

- Pour être sincère, je ne m'étais jamais réellement posée la question. Quand j'ai commencé à travailler en club, c'était très clairement par nécessité. Le... Le sexe était encore quelque chose de très obscur pour moi, mais j'ai appris à aimer ça. Ça m'a aidé à apprivoiser mon corps, ses désirs... Et à faire en sorte de les satisfaire. Donc... même s'il y a toujours une certaine nécessité à travailler pour vivre, avoir la possibilité de travailler dans ce domaine reste clairement un avantage non négligeable. J'ai plus de plaisir à imaginer travailler dans ce club que dans une banque par exemple. 

Un petit rire, bien moins stressé que tout ce qui avait pu échapper de ses lèvres auparavant, se fit entendre. Elle se détendait petit à petit, même si ce n'était pas encore parfait au vu de la teinte rosées que ses joues reprirent l'instant d'après.

- Ceci dit, quitte à être honnête... Je manque peut-être un peu d'expérience sur certains points. Autant j'ai eu des relations avec des hommes, parfois plusieurs en même temps mais... En revanche je n'ai jamais eu de réelle expérience avec une femme.  

D'un coup son regard se fit fuyant. Elle espérait de tout son coeur que ça ne risquait pas d'être un critère éliminatoire. Pour faire preuve de bonne volonté, elle ajouta néanmoins.

- Bien malgré moi.  

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- Oui, mais pas seulement.

Alice se figea instantanément à cette réponse. "Pas seulement" ? Il avait autre chose à lui reprocher que cela ? Au vu de l'expression de son professeur, il n'y avait aucun doute à cela.

- En plus d'avoir eu une note médiocre, tu n'as même pas pris la peine de suivre mon cours ? Tu te crois au-dessus de tout ça ?
- Je...

Non, bien évidemment que non. Ce n'est pas le genre de la jeune fille que de croire cela. Mais c'était bien difficile à justifier alors que c'était clairement ce qu'elle venait de faire. Elle n'avait pas écouter un iota de la leçon du jour, et l'homme avait été assez observateur pour le remarquer sans même avoir eu besoin de lui poser la moindre question sur le sujet abordé juste avant.

Personne n'aime se faire réprimander, et Alice ne fait pas exception. Le mouvement de recul qu'elle eut lorsque M. Tanaka ne leva pour aller clore la porte en témoignait clairement, mais bon, il avait au moins la décence de ne pas l'incendier en public.

- Je me suis renseigné auprès de tes autres professeurs et tu as d'excellentes notes avec eux. Alors comment tu peux m'expliquer ce qui vient de se passer ?
- Je... Je ne sais pas Monsieur, je pensais...

Tu pensais quoi ? Avoir bien appris tes leçons ? Apparemment pas assez bien, sinon tu aurais au moins obtenu la moyenne. Pourtant ce n'était pas faute d'avoir bûcher sur le sujet, mais apparemment ça rentrait dans sa tête pour ressortir aussitôt.

- Il faut croire que l'histoire ne t'intéresse pas. Tu es plus obnubilée par ta petite personne. C'est toujours pareil avec les filles de ton âge. Vous passez votre temps à prendre des photos de vous ou de vos assiettes quand vous êtes dehors.

Alors ça c'était un sacré coup bas, et il ne fallait pas être expert en la matière pour voir que la remarque avait profondément vexée la jeune fille. Certes il lui arrivait de jouer de l'appareil photo -même si elle avait davantage l'habitude de poser devant-, mais certainement pas assez pour que quelqu'un prétende qu'elle n'étudie pas assez. Mais alors qu'elle s'insurgeait intérieurement, l'homme en profita pour sortir un document qui déposa sur son bureau. Bien sûr, Alice lorgna du coin de l'oeil, mais son professeur avait pris la peine de le poser sur le recto, l'empêchant de découvrir son contenu. Qu'est-ce que ça pouvait bien être ?

- Heureusement pour toi, je ne suis pas un monstre. J'ai préparé un petit quizz très court que tu peux passer ici et maintenant pour rattraper ta note. Il te prendra 30 minutes à peine. A toi de voir. Car si tu te rates une seconde fois, cela pourrait avoir de graves conséquences sur ton année scolaire.

La lycéenne déglutit, son regard passant alternativement entre la mystérieuse feuille, ou désormais le mystérieux quizz, et son professeur. Elle n'appréciait clairement pas la menace en sous-texte de son professeur, surtout parce qu'elle avait du mal à en comprendre la teneur. A l'heure, elle avait une mauvaise note, c'était un fait. En faisant ce nouveau test, elle ne voyait que deux issues : Soit elle réussissait, que ce soit haut la main ou en décrochant tout juste la moyenne, auquel cas sa note précédente serait rattrapée, soit elle échouait une nouvelle fois, et elle revenait au stade précédent. Non, c'était juste une manœuvre de son professeur pour la déstabiliser, c'était certain. En arrivant à cette conclusion, Alice fit un pas vers M. Tanaka et tendit la main en direction de la feuille de papier.

- Je vais répondre à ce quizz. Merci de me donner une seconde chance Monsieur, je ne vous décevrez pas.

Prononçant ces mots, elle attrapa le test et, esquivant le regard de son professeur, retourna s'asseoir à sa place. Elle avisa rapidement l'horloge suspendue au dessus du tableau, essayant de déterminer jusqu'à quelle heure elle en aurait puis retourna enfin le fameux quizz. Et son visage se décomposa presque aussitôt. Peu importe à quel point elle tournait et retournait les questions, elle n'arrivait pas à y répondre, comme si elles n'étaient pas au programme, ou plus ou programme, ou au programme d'une année supérieure... Elle jeta un oeil à son professeur, hésitant à lui demander s'il ne s'était pas trompé de questionnaire. Mais... si ça concernait le cours du jour ? Si c'était le cas, ça aurait encore plus confirmer son manque d'attention... C'était l'impasse...

Dépitée et résignée, la jeune fille tenta de répondre du mieux qu'elle pouvait aux différentes questions, tout en sachant que c'était peine perdue. Elle traina, fit mine de raturer, de se corriger, mais ce n'était que de la poudre aux yeux. Finalement, lorsque la demie-heure fut presque écoulée, elle se leva et apporta son contrôle à son professeur, la tête basse.

- J'ai fait de mon mieux mais... je doute que ce soit suffisant...

Est-ce qu'il allait regarder de suite la catastrophe qu'elle venait de lui rendre, ou bien allait-il attendre qu'elle ne rentre chez elle ? Intérieurement, elle espérait la seconde solution mais la vie ne nous donne pas toujours ce que l'on veut n'est-ce pas ?

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One Shot / Re : Un Noël en enfer [PV]
« le: vendredi 28 juillet 2023, 10:36:41 »
la ferme, tu piges ?

Suzume laissa échapper une exclamation de peur et détourna la tête quand l'homme braqua son arme sur elle. Tout mais pas ça, pas devant sa fille. Elle n'en menait pas large, mais elle n'était pas la seule. L'homme avait haussé la voix. Il était stressé, très stressé. Ça transpirait tant dans ses paroles que dans sa façon d'agir. Il les regardait, faisait les cents pas, s'arrêtait de nouveau pour les observer comme des animaux en cage. C'était difficilement supportable.

Personne ne va être détaché.  Vous allez rester là bien sagement, toutes et tous.  On va attendre qu'ils reviennent et puis on partira et ce sera comme si tout cela n'avait jamais existé.

Facile à dire pour cet homme. Ce n'est pas lui qui passait le réveillon de Noël prisonnier dans sa propre demeure . La pauvre petite Ayame... Quels souvenirs elle allait garder de cette soirée ? Suzume voyait son enfant dans l'incompréhension la plus totale, et finit par l'appeler d'une voix douce mais particulièrement tremblante.

Ayame... Viens... Viens voir Maman...

L'enfant regarda sa mère avec une expression toujours un peu perdu, mais s'approcha en avançant sur les genoux. Arrivé à hauteur de la rousse, cette dernière l'invita à poser la tête sur ses jambes et à fermer les yeux alors qu'elle commençait à lui fredonner une berceuse, sanglottant légèrement de ne pouvoir tenir son enfant dans ses bras.

A côté, le reste de la famille ne quittait pas l'intrus des yeux le défiant même du regard alors qu'il s'asseyait sur le bord de la table où ils auraient dû être assis à profiter du bon repas préparer par Emiko dont les effluves échappaient encore de la cuisine. La cadette n'avait même pas eu le temps de couper la cuisson quand les hommes ont débarqués sans prévenir, et à ce rythme, pas sûr que tout soit encore bon à manger. L'inconnu avait alors posé son regard sur Yuki.

Vous devriez etre content d'etre en bas avec moi croyez moi. Je plains ta mère

Il termina sa phrase avec un sourire nerveux, auquel Yuki répondit en grognant avant d'aboyer :

Laissez ma mère tranquille !

¤¤¤¤¤

Pendant ce temps à l'étage, l'autre homme entrainait Natsumi dans la chambre conjugale, cette même chambre dans laquelle Ai s'était cachée plus tôt. C'est ainsi que l'ainée de Tatsuya commença à assister depuis son armoire à la scène sordide qui allait se dérouler sous ses yeux. Elle vit l'inconnu poser une bouteille de vin sur la commode qui trônait à côté de la porte, avant de verrouiller cette dernière à double tour et s'emparer de la clef pour la glisser dans la poche de son treilis. Ai se mordit la langue. Elles étaient totalement à sa merci dans cette pièce. Enfin, le blond envoya la mère de famille sur le lit comme on lancerait un objet, sans la moindre délicatesse. Il observa rapidement la chambre, mais son regard était surtout concentré sur la femme aux poignets liés.

Les cadeaux ? Je m'en fous ma jolie

Natsumi ouvrit de grands yeux surpris. Si son mobile était l'argent, qu'est-ce que c'était ? Elle n'eut pas le temps de pousser plus loin la réflexion que l'intrus enchaina :

Pour être franc je suis pas debile. Je me doute que c'est mort pour nous. On finira par se faire chopper . Mais avant cela j'entends bien faire en sorte de profiter une dernière fois de ce que la vie peut m'offrir.

Au moins, il semblait réaliste, ils ne pourraient pas s'en tirer à si bon compte. Mais ça n'expliquait pas pourquoi il s'était enfermé avec elle dans cette chambre s'il était désireux de profiter de la vie autant que possible, à moins que... Sans lui laisser le temps de laisser l'hypothèse filer son chemin à travers son esprit, le jeune homme lui attrapa le visage d'une main, l'obligeant à concentrer son regard sur lui, tandis que de l'autre il posait le canon de son arme sur le menton de sa prisonnière.

Pour tout te dire t'es plutot pas mal. T'es même plutot bien foutue et t'es de loin la plus bonne du lot. D'ailleurs t'as quoi comme age ? Et ton prenom c'est ?

Ce langage si famillier laissa la mère de famille sans voix. Il se croyait où celui-là ? Elle avait envie de lui dire de lâcher, d'aller voir ailleurs mais il ne fallait pas se voiler la face, la menace de l'arme si proche de son visage la dissuada extrêmement rapidement. Alors elle le fixa, avec un air de défi sur le visage, laissant simplement son prénom filer entre ses dents alors qu'il rangeait l'arme pour venir poser sa main sur sa cuisse.

Natsumi...
Moi c'est Shenjo et j'ai 18 ans. Et tu te doutes bien qu'à cet age , on a les hormones en ebullition.

Dans son fort intérieur, la blonde étouffa un rire jaune. Un gamin, c'était un gamin. Même pas l'âge de sa fille. C'était indécent qu'il pose seulement ses mains sur elle. En revanche, dans sa cachette, Ai ne put s'empêcher un rougissement en confirmant dans son esprit qu'à son âge, ses hormones la travaillait plus que de raison, et elle aurait été malvenue de contredire après ce qu'il s'était passé un peu plus tôt avec Daisuke dans la chambre voisine.

Alors puisque on est là pour un moment, je me dis qu'au final, on mettrait bien ce temps à profit pour faire plus ample connaissance toi et moi non ? J'ai bien envie de profiter de ton corps et puis  ton fils est en bas, ce serait dommage qu'il lui arrive quelque chose.

Là, il l'avait dit, il ne se cachait même plus. Il se fiche de l'argent, tout ce qu'il veut s'est assouvir ses fantasmes tant qu'il le peut encore. Et il se servait de son enfant pour ajouter à l'ascendant qu'il avait sur elle... Pitoyable. Natsumi se cambra, essayant d'échapper aux caresses de ses mains inquisitrices qui effleuraient ses longs bas noirs, sans réel succès dans sa manoeuvre alors qu'il continuait d'énoncer sa petite proposition sans une once de honte.

On est pas obligé de le dire aux autres non plus. Ce sera notre petit secret en quelque sorte si tu le souhaites.

La mère sentit le rouge lui monter aux joues alors que le dénommé Shenjo se relevait. Elle n'avait aucune preuve qu'il tiendrait sa langue. Comment pourrait-elle regarder son époux, ses enfants en face après cela, si elle venait à coucher avec le premier inconnu ? L'idée lui nouait l'estomac alors que des larmes coulaient sur ses joues en y songeant.

T'as bien compris ce que je voulais non ? Alors si je t'enleve tes liens, tu resteras calme et tu joueras le jeu ou tu vas prendre le risque que ton fils morfle ou même l'autre gamine en bas. Tu choisis quoi ?

Natsumi déglutit. Elle avait très bien compris ce qu'il voulait en effet, et n'avait aucune envie de le lui donner. Mais son envie et surtout sa dignité ne pesaient rien face à la sécurité des plus jeunes de la famille. Résigné, elle baissa la tête alors que sa poitrine se levait et s'abaissait en soulevant la rivière qu'elle portait autour du cou, à un rythme qu'elle essayait de contrôler, tentant de masquer son mal être, et finit par lâcher.

Très bien... Je jouerais votre jeu, mais seulement si vous me promettez de laisser les enfants en dehors de ça... Je ferais tout ce que vous voudrez...

La blonde ferma les yeux, priant pour que son sacrifice ne parvienne jamais aux oreilles de sa famille et tenta de se relever du lit pour tendre ses poignets liés à son tortionnaire. Les attaches avaient beaux être de fortune, les noeuds étaient diablement solides, et les quelques bracelets d'argent qu'elle portait lui cinglaient la peau au niveau des liens. Alors, même si elle ne pourrait sans doute pas profiter de la situation pour reprendre le dessus, au moins elle aurait moins de marque.

Dans sa cachette, Ai se retenait de pleurer, l'estomac noué à l'idée de voir sa mère à la merci de cet être sans scrupule. Elle devait intervenir, mais comment faire sans risquer que quelqu'un soit blessé par sa faute. Elle continua d'observer la scène, espérant bénéficier d'une opportunité tôt ou tard.

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