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Messages - Hadrian Kensley

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Les contrées du Chaos / Re : Suis-je comme vous ? [Hadrian Kensley]
« le: mercredi 19 avril 2023, 17:55:37 »
- Je ne savais pas...Il faut dire que la vie en général, je n'y connais rien. Si vous me permettez, j'aimerais réitérer mon offre. Cette promesse...Donnons-nous deux mois. Deux mois de nos existences durant lesquelles je vous aiderai à trouver des informations sur les portails. Pendant ce temps-là, vous m'apprendrez les rudiments d'une vie de véritable vampire, et non l'ombre que je suis aujourd'hui. Est-ce que deux mois vous suffiront ?

«  Cela me semble acceptable, » dit-il avec un hochement de tête satisfait, étirant un bras pour lui serrer la main.

Un pacte avait été formé. Certes, les bénéfices n’étaient pas particulièrement significatif pour lui, mais au moins, elle lui avait fait une offre somme toute beaucoup plus raisonnable qu’une éternité de servitude. S’il n’était pas homme à nécessairement abuser de la bienveillance ou de la naïveté d’autrui, hormis celle qu’il comptait dévorer par la suite, il n’allait pas se priver d’un moyen de retourner chez lui. Terra, c’est bien joli, mais Hadrian n’était rien sinon un vampire de ville, surtout que tous ses instincts lui hurlaient de trouver un endroit à forte concentration urbaine avant d’attirer l’attention d’un Lupin.

Ah, les Lupins. Les Loup-Garous, que les kines les appelaient. Il n’y avait probablement rien en ce monde de plus terrifiant que ces saloperies. Imaginez un monstre de quatre mètres de haut, tout en fourrure, capable de vous scinder en deux d’un coup de dents. Les vampires étaient dangereux eux-mêmes, mais un Lupin transformait la planète en un réseau d’espionnage pour trouver leurs ennemis. Les arbres, les plantes, les animaux, si un Lupin veut vous trouver, il vous trouvera sans le moindre effort. Si l’argent était une excellente façon de se protéger contre un Lupin, il fallait déjà être capable de s’en servir avant que cette saloperie ne vous tue. Hadrian n’avait, dans sa longue vie, que rencontré deux loups-garous, et c’était pendant la guerre contre le Troisième Reich. Difficile de prétendre être les bons gars quand certains de vos semblables ont bossé pour Hitler et certains étaient même sa garde rapprochée. Hadrian se souvenait même d’avoir collaboré avec les Chasseurs pendant le débarquement de Normandie pour neutraliser les Lupins avant qu’ils ne ruinent les efforts des Alliés, une alliance difficile qui avait failli lui coûter sa non-vie quand ces enfoirés se sont retournés contre lui et ont tenté de le mettre également à mort. Ah, elle est belle, l’humanité ; toujours honnête et droite, n’est-ce pas ?

À la suite de ce pacte, il leur sembla de bon ton de mettre fin à leur discussion. Le soleil n’allait pas tarder à se lever, et Hadrian n’avait aucune envie de s’efforcer à garder les yeux ouvert. Allongé sur la fourrure, il ferma les yeux, ignorant complètement les crises existentielles de sa semblable, qui semblait peiner à trouver le sommeil et le repos ; en même temps, il avait accepté de la former, pas nécessairement de la traiter comme son bébé. Lentement, sa peau perdit de plus en plus de couleur, virant au blanc craie. Ses cheveux perdirent leur lustre et, privé de sang, ses doigts devinrent fins et squelettiques. L’homme qui, plus tôt, semblait beau, fort et charismatique ressemblait maintenant à un cadavre, émacié et fragile. Il paraissait un peu plus vieux, mais cela était probablement simplement dû à son état de torpeur et à l’arrêt de toute fonction vitale. Il semblait simplement malade, mais toujours aussi charmant.

Cependant, le vampire fut tiré de son repos par un gémissement. Mais c’est pas vrai ! râla l’homme. Elle ne va pas me foutre la paix ! Il se tira de sa fourrure, récupérant rapidement ses attributs plus charmants et dévisagea la jeune femme qui gigotait. Elle s’éloigna alors allant trouver un coin pour dormir tranquille mais, maintenant qu’il était réveillé, il était fort mécontent.

Il s’approcha de la jeune femme, la prenant par le bras et la forçant sur ses jambes avant de la tirer de nouveau vers la fourrure et, plaquant une jambe derrière les siennes, il la fit basculer dans une chute parfaitement contrôler et se retrouva donc au-dessus d’elle. Il la dévisagea de ses grands yeux bleus. Il resserra la mâchoire et émit un grondement sourd avant de s’approcher et de plaquer ses lèvres sur celle de la jeune femme, glissant sa langue dans sa bouche. Calypso sentit alors un liquide chaud couler dans sa bouche et sa gorge, lui prodiguant de grandes vagues d’apaisement, et donc put en déduire ce que le vampire avait fait ; il s’était mordu la langue.

Hadrian n’avait cependant pas inventé ce procédé. De fait, les pouvoirs vampiriques et les actions qui étaient associés étaient souvent inspirés de la mystique humaine. Il y avait une raison pour laquelle les gens voyaient des corrélations entre les comportements des vampires et ceux des prédateurs sexuels ; c’était que les pouvoirs vampiriques étaient plus efficaces lorsque leur victime pouvait conceptualiser le pouvoir. Dans le cas du procédé actuel, en l’embrassant et lui donnant le sang, il lui prodiguait le fameux « baiser » du vampire. Ce baiser pouvait signifier la morsure, bien sûr, mais les vampires étaient, dans la mystique collective, de grand séducteurs, et donc, leur baiser langoureux était obligatoirement (bien sûr) doté d’effets surnaturels, non ?

Après le baiser, le vampire recula, laissant derrière lui une Calypso aux lèvres maculées de sang. Hadrian regarda la jeune demoiselle, ses doigts effleurant son ventre, remontant légèrement sous les loques qui protégeaient encore sa pudeur, caressant sa peau.

« Si le sommeil t’échappe, » dit-il d’une voix grave. « Je peux m’assurer que les cauchemars ne te reviennent pas. Un service sans frais, bien sûr; appelons-ça une faveur pour célébrer notre nouvelle collaboration. »

C'était une offre, purement et simplement. Même si les deux vampires n'avaient pas nécessairement démontré d'attirance l'un pour l'autre, et qu'Hadrian n'était pas assez arrogant pour croire qu'il était irrésistible, sauf lorsqu'il désirait l'être, il pouvait imprégner en elle un sentiment de confort et de plaisir qui supplanterait des souvenirs sombres ou des cauchemars, au moins pour un temps. Une forme plus puissante d'hypnose, en quelque sorte.

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Les contrées du Chaos / Re : Suis-je comme vous ? [Hadrian Kensley]
« le: vendredi 16 décembre 2022, 17:12:24 »
- Qui est Marcel ?

- Un Mage, et une lopette de première. À peine je grogne un peu fort qu’il me bannit dans une dimension parallèle… ou une autre planète… Franchement, vous ne trouvez pas qu’il exagère ?

Enfin, pour être tout à fait honnête, c’était parfaitement raisonnable pour quelqu’un d’être parfaitement terrifié par un vampire, mage ou pas mage. A sa connaissance, il n’y avait que les Lupins qui était capable de naturellement évoquer une terreur panique chez les êtres humains à un niveau supérieur à ce qu’il pouvait évoquer. En même temps, même les vampires ne pouvaient pas toujours résister à la peur primaire, presque innée, de ces créatures qui, et de loin, surpassaient les limites du potentiel humain, et pour bonne raison ; alors que les vampires pouvaient se rétablir d’à peu près tout, ces salopards pouvaient se régénérer. Pas seulement guérir, mais bien régénérer leurs blessures. S’il y avait bien quelque chose qu’Hadrian trouvait plus que décourageant, c’était de devoir systématiquement recommencer du début, et autant dire que dans sa vie de vampire, c’était arrivé très souvent.

Elle tenta de le convaincre davantage, tentant de négocier un paiement en échange qu’il lui apprenne un peu de ce qu’il savait. Il haussa un sourcil ; il n’avait demandé aucune faveur, d’autant qu’il était convaincu qu’elle n’avait rien qui pouvait l’intéresser, mais la voilà qui offrait son aide, sans même penser des abus qu’il pourrait avoir en tête.

« Vous devez être consciente, jeune fille, que vous ne devez jamais offrir quoi que ce soit à un vampire en échange d’une offre. Nous sommes tenus à nos promesses, et l’interprétation de celle-ci a une grande influence sur les effets de notre nature. La plupart des vampires tiennent cette faiblesse de la haine viscérale pour le bris des serments que le Diable comme Dieu partagent. Nous ne sommes pas tenus de dire la vérité, et nous sommes, pour la plupart, passé maître dans l’art de la détourner. Alors, vous promettez votre aide pour en savoir plus sur les portails ; cependant, si je considère que ce pacte ne prend fin que lorsque je sais tout ce qu’il y a à savoir sur les portails, vous pourriez m’être liée pour les prochains siècles, sinon pour toujours. »

Une autre leçon qui agissait aussi bien pour elle que pour les autres. Rien n’était garanti qu’elle-même était affectée par les effets des pactes, mais cela restait qu’il suffisait qu’il y ait un autre vampire de l’autre côté pour qu’elle se fasse arnaquer et qu’elle soit lié par cet effet.

« De préférence, donnez toujours une période prédéterminée. Par exemple, tu pourrais promettre de consacrer autant de temps à ma recherche d’un moyen pour rentrer chez moi que j’en passe à t’enseigner activement. Cela évite les emmerdements.

Elle lui demanda alors s’il était possible pour lui de marcher sous le soleil et il éclata de rire. Il ne se moquait pas d’elle, mais simplement la notion figurait dans tellement d’œuvres de fiction qu’il ne pouvait possiblement croire qu’elle ne connaissait pas les risques.

« Sous l’œil vigilant de Saint Michel ? Pas question. »

Selon le livre de Nod, l’Archange Michel aurait été celui qui aurait frappé Caïn et toute sa descendance vampirique de la peur et de la vulnérabilité au feu et au soleil, deux concepts qui appartenaient à ses responsabilités divines. Il ne se désintègrerait pas immédiatement, bien sûr, mais il brûlerait comme une sorcière au bûcher jusqu’à sa mort. Et ça c’était sans parler de la peur incontrôlable qui le prendrait pour une seule seconde sous cet astre maudit.

« Mais si vous voulez débuter vos leçons, vous allez devoir dormir. »

Et il pointa d’un doigt les accoutrements en lambeaux qui laissaient très peu de place à l’imagination.

« Et préférablement dos l’un à l’autre. Je suis peut-être mort, mais ma nature de prédateur existe dans plusieurs façons ; le sang, la violence, l’avarice et le sexe. Et oui, je suis parfaitement conscient de la nature problématique de ce que je viens de dire, mais les vampires ne seraient pas qualifiés de monstre s’ils pouvaient contrôler leurs pulsions. Il est vrai que dos ou non, cela ne change pas le fait que vous êtes une femme, mais autant prendre les précautions nécessaires. »

Il ne pouvait pas nier sa nature. Il pouvait assurément lutter contre, mais tôt ou tard, s’il désirait quelque chose, il l’aurait. Pour le moment, tout allait bien ; il était gorgé de sang, il n’était pas dans un état de frustration quelconque, ses émotions étaient aussi neutres que possible, mais cela ne représentait en rien une protection pour la jeune vampire. Sa vulnérabilité éveillait le désir d’en profiter, et les vampires n’étaient rien sinon des opportunistes. Est-ce que cela justifiait les viols, les meurtres et encore plus ? Non. Et il était parfaitement confortable avec le fait qu’il était un monstre. Cependant, il était un monstre avec un code, et ce code ne lui permettait pas de laisser une victime potentielle sans un sérieux avertissement.

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Les contrées du Chaos / Re : Suis-je comme vous ? [Hadrian Kensley]
« le: lundi 05 décembre 2022, 18:04:21 »
« C'est bizarre...La façon dont vous êtes arrivé ici, ça ne ressemble pas à de la magie, mais plutôt un des portails présents sur Terre, qui amène dans ce monde. Êtes-vous sûr d'avoir été victime d'un sort ? »

« Les seules créatures que je connaisse capable de faire de tels portails restent les Magi. Et justement, avant de me retrouver ici, j’avais une discussion plutôt amère avec l’un d’entre eux. Si je trouve un moyen de rentrer, Marcel ne saura jamais ce qui lui est tombé dessus. »

Contrairement aux mages connus sur Terra, les Éveillés de la Terre sont des apocalypses sur patte, des êtres si puissants au potentiel si illimité que s’ils décidaient de changer la tapisserie même de la réalité, eux, pauvres humains et « somnoleurs » ne seraient même pas capable de remarquer le changement, grâce à un effet surnaturel qui se contenterait simplement de leur faire oublier ces règles. Mais passons ; le moins une personne parlait des Magi, le moins ils risquaient d’attirer leur attention.

Marcel n’était pas un mauvais type. Franchement, le tuer lui ferait un peu mal au cul, mais d’un autre côté, le passer à tabac semblait une excellente façon de lui communiquer sa frustration. C’était le risque avec les Magi, ils n’étaient pas toujours conscients des erreurs qu’ils commettaient, et il leur arrivait même de lancer des sorts par simple réflexe ou un souhait accidentel.

Calypso lui expliqua alors qu’elle avait été transformée par un vampire qui était physiquement aussi âgé qu’elle. Une surprise, à ne pas en douter, et comme elle le dit, probablement un nouvau-né, considérant le manque de considération dans la métamorphose d’un nouveau vampire. Elle admit n’avoir aucune connaissance des disciplines de Caïn ou d’un autre pouvoir.

Elle prit place à son côté et, dans un élan de courage auquel il ne s’attendait pas, lui admit qu’elle voulait essayer. Qu’elle voulait tenter de trouver un moyen d’être un vampire, et de pouvoir se contrôler. De ne plus succomber à la Bête en elle. Elle en profita aussi pour lui faire une pique ; elle le traitait de détaché.

« Je prends exception au terme ‘détaché’. Je préfère ‘résigné’. Ce n’est pas de l’indifférence, c’est simplement accepter que certaines choses ne me concernent pas. Quant à apprendre à être une créature de la nuit… cela peut prendre des années. Des décennies. En même temps… » -Il regarda le plafond de la grotte- « Je suppose qu’il n’y a pas moyen de savoir quand je trouverai un moyen de rentrer, donc je pourrais vous apprendre à vous contrôler. Ou du moins à ne pas tuer à chaque fois que la faim vous tenaille. »

Donc, il suffisait à Calypso de ne pas lui révéler qu’elle connaissait un moyen de retourner sur Terre, et elle pourrait jouir d’un professeur aussi longtemps qu’elle le souhaitait. Après tout, ce n’est pas comme si Hadrian était au courant que s’il existait des portails sur Terre qui menaient à ce plan, il y en avait d’autres qui allaient dans l’autre sens.

« Le soleil ne va pas tarder à se lever. Mine de rien, il doit être près de quatre heures du matin. Si vous avez des questions, c’est le bon moment. Demain, je vais aller chercher une ville ou un village. Il faut bien que je commence à trouver des informations quelque part, et je doute que les locaux sont habitué de voir un homme se balader avec un complet Armani.

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Les contrées du Chaos / Re : Suis-je comme vous ? [Hadrian Kensley]
« le: mardi 22 novembre 2022, 08:19:44 »
- Je ne sais pas...En quoi un vampire serait un cadeau de Dieu ? Nous sommes des immondices...Des êtres sans âme, flirtant entre deux eaux...Nous ne sommes qu'en attente de jugement, et je trouve que c'est une situation pire que la mort elle-même.

- Cela implique que Dieu serait foutu de faire un cadeau à quiconque que lui-même, mais oui, je vois ce que vous voulez dire.

Le Tremere haussa des épaules, témoignant ainsi de son détachement envers la conceptualisation générale de l'entité divine. Pour un Caïnite, Dieu n'était rien de plus qu'un autre tyran avec beaucoup, beaucoup de pouvoir. Si Caïn était la première génération de l'espèce, alors Dieu était la génération zéro, l'origine, et considérant la cruauté du monde, autant du côté des humains que des créatures peuplant les rues une fois la nuit tombée, il n'était pas impossible que Celui d'En Haut prenait un certain plaisir à insérer le plus de facteurs de chaos dans le monde. Comme il l'avait dit plus tôt; vampires ou non, Dieu avait assez de puissance du bout des doigts pour mettre fin à tout ce qui dérogeait à son "plan" d'une pensée, ce qui voulait dire que soit les êtres comme eux faisaient parti de son plan, soit Dieu n'en avait simplement rien à faire, et donc, se soucier de son grand plan n'avait aucune importance.

- En vérité, je n'ai jamais trop pris le temps d'observer ce monde nouveau pour moi, et encore moins de profiter de moments de ce genre. Je suis toujours là à fuir, esquiver le monde et me cacher...Comment peut-on profiter dans cette demi-mort ?

Le vampire lui tendit sa cigarette, et la regarda alors qu'elle en tira une seule bouffée, qui lui arracha un toussotement fort agressif. Le vampire eut de nouvelle fois un haussement de sourcils rempli d'interrogation; est-ce que cette demoiselle avait encore des poumons fonctionnels malgré son état de mort-vivante? Fascinant. Définitivement, si elle était de son espèce, elle devait être une Caitiff de sang éclairci, car jamais il n'avait vu un membre de sa race cracher ses poumons de cette façon. Il s'abstint cependant de la questionner, et lui tendit le mouchoir pour qu'elle puisse s'essuyer les lèvres après avoir autant toussé.

- Ce n'est même pas bon. C'est donc ça « profiter » en tant qu'immortel ?

- C'est un des bénéfices d'être mort; c'est que je suis incroyablement difficile à... eh bien, tuer. Non, je parle de sensations, de plaisirs, d'émotions, et nos vies en sont normalement remplies, pour peu que nous nous y accordions. Les mortels se complaisent dans le sexe, la drogue, la violence et le vice, mais ne font qu'égratigner la surface de ce que nous pouvons atteindre, si ainsi inclinés.

- Vous...Vous êtes seul ici ? Vous n'avez pas toujours été un vampire ? Pour tout vous dire, vous êtes le deuxième ou troisième vampire que je rencontre, mais le premier de ce monde...Et les autres étaient des cinglés. Et j'espère sincèrement que vous ne l'êtes pas. Je ne sais pas comment vivre réellement comme un vampire. J'ai juste l'air d'une pauvre clocharde sous un pont, attendant qu'un passant jette son sandwich pour croquer dedans.

-Seul? Oui. La plupart des vampires se suffisent à eux-même, et n'apprécient pas d'avoir un autre semblable dans les environs, simplement parce que nous semblons attirer l'attention dès que nous nous regroupons. Peu commode lorsque notre mode de vie requiert discrétion. Et non, je n'ai pas toujours été un vampire. De fait, je n'ai jamais entendu parler d'un vampire ayant toujours été un vampire. Même ceux qui se décrivent comme étant des vampires purs ne sont simplement que des anciennes sangsues de basse génération. Leur pouvoir est certes redoutables mais fut un temps, ils étaient tout aussi humains que nos proies. Quand à savoir si je suis cinglé... à vous de me le dire. Assurément moins qu'un Malkavien, mais la barre est haute, dans leur cas.

Il tira une bouffée sur sa cigarette, et souffla un épais nuage de fumée, avant d'écraser le mégot contre le sol de terre et de s'allonger sur la peau d'ours, les bras croisés derrière la tête, les yeux levés au plafond.

- Je ne suis pas d'ici. Je viens des États-Unis, mais je me suis installé à Seikusu. Le pourquoi du comment je me suis rendu ici m'échappe complètement. À vrai dire, je soupçonne encore être sous l'emprise d'une discipline quelconque, mais ces disciplines ne me laisseraient normalement pas en mesure de contrôler mes capacités, et comme mes propres capacités ne suffisent pas à me tirer d'ici, je suppose que je me suis fait éjecté de ma réalité par un Mage, ou une autre entité capable de forcer un tel voyage. Peut-être même un thaumaturge s'étant aventuré sur une Voie que je ne connais pas, et probablement qu'il ne maîtrise pas. Beaucoup de suppositions, peu de réponse. En ce qui concerne votre éducation, il est le devoir de votre Parent de vous former. J'en déduis, par votre confusion et votre terreur face à votre propre nature, que le bougre a pris la poudre d'escampette peu après votre Étreinte, ce qui veut dire qu'il est soit mort, en danger ou simplement très imprudent. Dans tous les cas... il ne fera pas long feu. Vous éduquer prendrait un temps considérable, des années voire des décennies, et encore.

Il cligna des yeux, quelques fois.

-Mais si vous tenez à apprendre à survivre, la première chose que vous devriez faire est vous débarrasser de votre peur de vivre. Nul n'arrive à quoi que ce soit s'ils craignent chacun de leurs actes. Vous êtes peut-être un prédateur sauvage et sans merci, mais vous avez autant sinon plus le droit de vivre que ceux qui voudraient vous priver de votre vie, et également de ceux dont la mort ou la souffrance vous apporte votre pitance. Humains, animaux, quitte à devoir tuer d'autres semblables, vous devez apprendre à chérir votre existence plus que celle de quiconque. D'expérience, la vie d'un vampire n'est souffrance que si ce vampire l'autorise, que ce soit volontairement ou inconsciemment.

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Les contrées du Chaos / Re : Suis-je comme vous ? [Hadrian Kensley]
« le: jeudi 22 septembre 2022, 18:50:23 »
- Qu'est-ce que j'ai fait ? ...Non!

Comme Hadrian s’y attendait, la jeune femme se mit de nouveau à sangloter et s’apitoyer sur son sort. Pour sa défense, se dit-il, elle était soit une nouvelle venue dans le monde des ombres, ou alors elle avait simplement un bon coeur. Le Tremere avait perdu une grande part de son humanité, au point qu'il n'y avait que très peu de choses qui pouvaient bien le surprendre ou le choquer.

- À quoi bon...une vie de la sorte ? Si je puis appeler ça une vie...Ça me répugne. Je me dégoûte. Pourquoi m'avoir sauvé ? Vous auriez très bien pu me laisser mourir.

- Vous savez, je me pose moi-même la question. Je ne me prends pas souvent de pitié pour la progéniture des autres.

Le Tremere agrippa la carcasse exsangue de l’homme à plumes et le jeta dehors sans plus de cérémonie, une offrande pour les esprits locaux, qu’ils aient la gentillesse de lui ficher la paix en cette nuit. Il revint vers la jeune femme, tirant un mouchoir de sa poche pour lui frotter les yeux, avant de marquer une pause et de regarder les marques humides sur le tissu. En voilà une surprise ; un vampire pouvant pleurer à la façon des humains

Il y avait peu de chose qui pouvait bien surprendre le Tremere, mais c’était la première fois qu’il voyait des larmes, de vraies larmes, venir d’un vampire. Ce n’était pas quelque chose d’habituel.

Après, ce n’était que des larmes. Il finit d’essuyer les yeux de la demoiselle et lui pinca le nez avec le mouchoir, comme un parent avec un bambin morveux.

- Loin de moi l’idée de vous pousser à l’introspection, mais vous savez, vous n’êtes pas plus nuisible à autrui qu’un autre. Je veux dire… les humains n’ont besoin de personne pour s’entretuer ou se faire tuer par une autre bête.

Le vampire rangea le mouchoir et la regarda dans les yeux.

- Et puis, vous ne trouvez pas que vous noircissez un peu le tableau? Vous êtes un vampire. Vous avez l’autorisation même de Dieu, le type qui pourrait effacer notre existence d’un claquement de doigts –que dis-je, d’un coup d’œil- si nous ne figurions pas sur son grand projet, d’être un monstre ou un sauveur. Vous pouvez être plus fort, plus rapide, plus endurant et plus résistant que l’homme commun, pour peu que vous vous nourrissiez proprement. Le meurtre en soi n’est pas nécessaire, sauf si vous ne vous abreuvez pas assez régulièrement.

Après tout, même lui ne commettait qu’un meurtre de temps en temps, souvent dans l’urgence, mais les vampires modernes devaient faire attention ; contrairement au Moyen-Âge, il ne suffit plus de déménager dans une autre contrée pour éviter les chasseurs de sorcières ou les forces de l’ordre ; une fois votre identité grillée, vous êtes dans la merde.

Pour lui, il n’y avait pas vraiment de mauvais côté à la vie d’un vampire. Bien avant d’être un vampire, il vivait déjà surtout de nuit, ne voyant le soleil que dans les rares occasions où il parvenait à se lever assez tôt. Cependant, cela n’enlevait rien au fait que la jeune femme était assurément sous d’énormes angoisses, mais le fait qu’elle ne voyait pas de bénéfice à cette vie lui était un peu insultant.

- Et puis, il y a des choses que seuls les vampires peuvent expérimenter à leur juste valeur. N’avez-vous jamais regardé les étoiles ou la lune pendant des heures, juste pour voir ces astres d’une façon nouvelle ? Ne vous êtes-vous jamais ravi des mille et unes expériences que vos sens accrus. Miss Wymfire, je ne souhaite pas vous vexer, mais… vous avez une opportunité qui n’est offerte qu’à une poignée d’êtres humains. Vous avez tout ce pouvoir à portée de votre main, et tout ce que vous voyez, c’est le côté négatif des choses.

Après cette tirade, il se redressa et ajusta son complet. Malgré les nombreuses déchirures du vêtement, il semblait toujours aussi professionnel, comme s'il s'apprêtait à rencontrer le comité des directeurs d'une entreprise. Il plongea alors une main dans son veston et en tira une cigarette, ainsi qu'un briquet électrique. Les flammes étaient une forte mauvaise idée pour les gens comme lui. Apres l'avoir allumée, il en aspira une bouffée, avant de lui en offrir une à son tour. Après tout, le cancer n'était pas une maladie que les vampires pouvaient développer, alors pourquoi s'en priver?

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Les contrées du Chaos / Re : Suis-je comme vous ? [Hadrian Kensley]
« le: jeudi 22 septembre 2022, 00:59:56 »
- Je suis une vagabonde...Je n'appartiens à aucun clan...Seule. Je suis seule.

Une Caitiff esseulée au milieu de nulle part? On pouvait changer d'époque, mais visiblement, on ne changeait pas les habitudes. Encore une pauvre néophyte abandonnée, laissée à elle-même, dans un monde qui ne demandait qu'à lui mettre un pieu au coeur. Enfin, Hadrian ne pouvait que supposer que cela était le passé, et que ces créatures n'étaient que d'autres créations plus ou moins artistiques d'un Tzimisce en manque d'activité.

Malgré sa capacité pour la violence, Hadrian relâcha la tension de ses doigts, décidant qu'il n'était pas nécessaire d'asséner d'autres coups à la jeune femme. Son regard glissa un moment sur les formes de la néophyte, plus pour en faire un examen visuel que par envie; elle était fort jolie. Émaciée et affaiblie, assurément, mais fort jolie, ce qui le poussait à croire que son progéniteur ou progénitrice était peut-être un Toreador en manque d'amour. Enfin, cela ne lui importait pas vraiment.

- Je vous...remercie. Sans vous, je ne serais déjà plus là...Merci. Vous...Hadrian, êtes-vous aussi un vampire ?

- Les humains appellent mon espèce ainsi. Entre nous, nous nous appelons Cainites, ou descendants de Caïn.

Caïn était le premier être humain à se voir infliger la malédiction du vampirisme après avoir commis le premier meurtre. Une punition, certains disaient, de Dieu, mais considérant que Dieu n'en avait pas grand chose à faire des humains après le péché originel, Hadrian adhérait à la théorie Noddiste qu'en fait, ce serait des anges peu scrupuleux qui auraient châtier le Progéniteur pour avoir refusé le pardon de Dieu. Enfin, cela ne le concernait pas vraiment; l'existence de Caïn était à peu près aussi certaine que l'existence d'Adam et Ève, autant dire que les preuves sont minces.

Voyant qu'elle n'était ni en état de se battre ni en état de se nourrir ou de se défendre contre d'éventuels prédateurs, le Tremere se pencha sur Calypso et entoura ses genoux de son bras avant de la soulever de terre avec aisance, la tenant d'un bras, agrippant deux des cadavres des emplumés de sa main libre pour les traîner derrière lui.

"Perdu au milieu de nulle part avec une néophyte et des hommes-oiseaux. Je ne le vivrais pas, je ne l'aurais jamais cru."

Ils marchèrent pendant un bon moment, alors que le Tremere cherchait un abri de cette foutue pluie et surtout quelque part où ils pourraient dormir sans risquer de s'exposer au soleil. Le vampire semblait se vouer à un mutisme, mais dans les faits, il était simplement attentif; la dernière chose qu'il voulait était de tomber sur un village complet rempli de ces cervelles d'oiseau et devoir pratiquer un massacre général. Autant le concept même d'un homme-oiseau l'horrifiait, car il se demandait quel genre d'énergumène pouvait bien prendre du plaisir à pénétrer le cloaque d'un oiseau, et l'image en elle-même le dégoûtant foncièrement, il ne se voyait pas comme le responsable derrière un génocide.

Après une bonne heure, il dénicha enfin une grotte! Oui! Une grotte.

Habitée.

Par un ours.

Et par ses oursons.

Merde.

Il déposa donc Calypso au sol, près des deux cadavres, et tira un couteau de sa poche en s'approchant de la petite famille d'ursidés. À son approche, les bêtes massives se mirent immédiatement en position d'attaque, et le vampire bondit, comme un félin, sur le plus gros représentant présent de cette espèce, sans la moindre peur, et enfonca sa lame précisément dans la nuque du monstre poilu, sectionnant la colonne vertébrale au niveau du cou, avant de flanquer un coup de pied brutal dans un des oursons, qui s'envola vers les bois. Les deux autres représentant de l'espèce, des juvéniles, prirent la fuite, sachant que celui qui venait de mettre fin au jour de leur parent ne les laisserait pas vivre s'ils passaient à l'attaque.

Est-ce qu'Hadrian se rendait compte à quel point il était un enfoiré de première aux yeux de toutes les associations de la protection des animaux? Assurément. Il n'était pas extraordinaire pour lui de montrer un mépris notable pour les animaux, surtout parce qu'ils lui montraient naturellement de l'hostilité (après tout, les animaux comprenaient d'un simple regard que ce qu'ils voyaient n'est pas censé bouger, ce qui témoignait d'un instinct et d'une intelligence que nombreux humains ne possédaient pas) et du coup pouvaient lui causer des problèmes avec les autorités ou leur propriétaire.

Après avoir débarrassé la grotte d'excréments et de souillures, le vampire se posa avec sa nouvelle connaissance, puis fit entrer la carcasse d'ours puis la carcasse d'oiseau et entrepris de les drainer, un à la suite de l'autre, jusqu'à ce qu'il soit parfaitement rassasier. Il laissa le dernier homme-oiseau à la disponibilité de la néophyte alors qu'il trainait l'ours dehors et l’éviscérait à coup de couteau et le nettoyait à l'eau de pluie, ramenant ensuite l'animal à l'intérieur pour en faire un lit de fortune sur les pierres.

- Mangez. Ce serait un gaspillage et une offense de ne pas vous rassasier de ce gibier. Et je vais vérifier, hein, alors ne faite pas semblant.

7
L'absence de curiosité de Seki surprit le mort-vivant. Il s'attendait à une myriade de questions, du genre "comment savez-vous ceci" ou "comment savez-vous cela", mais il n'en fut rien. Dans les faits, il lui semblait même que la jeune demoiselle n'en avait plus ou moins rien à fichtre d'Omcorp. Sa surprise laissa ensuite place à une certaine satisfaction; le fait qu'elle ne soit pas intéressée plus que cela démontrait qu'elle ne s'accrochait pas à son passé, une anomalie chez le genre humain. Il se contenta d'un simple sourire, alors qu'elle étirait le bras vers une assiette posée sur la table de chevet. Comme il ne savait pas quand elle se réveillerait, il avait opté pour un repas froid, à savoir un sandwich, des fruits, une compote de pomme. Visiblement, il avait bien choisi, considérant le fait qu'elle en dévora la moindre miette.

Lorsqu'elle finit de manger, elle déposa l'assiette et lui demanda ce qu'il comptait faire d'elle, prétextant qu'elle n'avait pas grand chose d'intéressant. Visiblement, elle ne se rendait pas compte elle-même à quel point sa situation était exceptionnelle. Ce qui lui avait été infligé pour arriver à ce résultat, il n'en savait évidemment rien, mais pour ce qui est du résultat en lui-même, elle était immortelle, la preuve formelle que la science pouvait accorder à un être humain la vie éternelle si elle était suffisamment poussée. Elle commença alors à déboutonner la chemise de soie du pyjama, s'attendant visiblement à ce qu'il lui réclame des faveurs sexuelles en échange de sa liberté ou du moins de sa sécurité. Le fait est que la simple idée qu'elle soit prête à se donner au premier venu sans provocation lui faisait douter de sa capacité à survivre. Cependant, il ne pouvait nier qu'il serait fort simple de profiter de la situation. Définitivement, elle n'était pas hostile à l'idée, et il avait assurément commis des crimes ou des actes répréhensibles qui, sur papier, étaient définitivement plus grave qu'abuser d'une captive.

Cependant, elle était également la solution à un problème qui l'ennuyait assez régulièrement; puisqu'elle semblait capable de régénérer de toute blessure, elle était, du moins en théorie, une source inépuisable de sang. Même sans compter les Caïnites, il y avait pas moins de six pour cent de la population de Seikusu qui se nourrissait, pour une raison ou pour une autre, de sang. C'était un marché très lucratif, et très intéressant dont il pourrait prendre le contrôle. Mais la première étape était de gagner la confiance de la jeune femme, et potentiellement de s'assurer de sa coopération et de sa discrétion.

"Eh bien, ce n'est pas ce que j'avais en tête pour ce soir, mais bon, pourquoi pas," lui dit-il en retirant son veston puis sa cravate.

Il prit délicatement le menton de Seki entre son pouce et son index, plongeant son regard dans le sien.

"Cependant, après votre satisfaction personnelle, mademoiselle, j'ai fort l'intention de vous faire une offre, à notre bénéfice mutuel."

Objectivement parlant, Hadrian était un homme adapté aux normes sociales de beauté masculine. Sans être exagérément viril dans son apparence et dans ses habitudes, il maintenait cependant un charisme indéniable qui attirait les partenaires potentiels, hommes comme femmes, et surtout que sa nature en tant que créature étrangère, sa simple présence intriguait la plupart. Les Caïnites attiraient l'attention, d'une manière ou d'une autre. Cela pouvait s'exprimer en terreur ou en obsession, et Hadrian avait été l'objet des deux.

Il usa d'un peu de Vitae pour raviver ses pulsions de vie; le sang qui coulait dans ses veines, normalement inerte, se remit à circuler normalement, redonnant à sa peau une couleur plus rosée, plutôt que sa pâleur maladive habituelle, son coeur normalement silencieux pompant le liquide au travers de son corps en entier. Ses poumons recommencèrent à respirer de l'air sans qu'il n'ait à y penser. Activer ses fonctions vitales étaient, après tout, nécessaire pour satisfaire les prérequis à l'acte sexuel.

Il se pencha alors sur Seki et déposa quelques baisers au creux de son cou, puis son buste, alors qu'il grimpait la rejoindre dans le lit. Hadrian était beaucoup plus grand qu'elle, et visiblement plus musclé qu'elle ne l'était; il ne lui en faudrait pas beaucoup pour lui imposer sa volonté par des moyens plus brutaux. Cependant, il n'était pas pressé. Seki sentit alors les mains du vampire se glisser sur sa chemise et déboutonner les derniers obstacles, avant de se glisser sur son ventre, massant sa peau délicatement, avant de remonter le long de ses flancs, jusqu'à ses épaules. Sous les mouvements d'Hadrian, la tenue de soie glissa simplement le long des bras de la jeune femme. Une main d'Hadrian se nicha au creux de son dos, la supportant, alors que l'autre venait masser délicatement son sein droit, le palpant adroitement, sans lui faire de mal, taquinant son téton entre le majeur et l'annulaire.

Hadrian préférait commencer lentement puis explorer ce qui venait réellement attiser ses partenaires. Son but n'était pas de blesser la jeune femme, mais de gagner sa confiance, et pour gagner sa confiance, il fallait qu'il maintienne au moins l'illusion de la considérer comme son égal, et cela passait par un respect, sincère ou fictif, de sa part, un art qu'il avait depuis maîtrisé.

8
" Où se trouve mes vêtements ? "

Question simple, et prononcée assez clairement pour qu'Hadrian redresse la tête et jette un coup d'oeil vers la chambre, dont la porte bien ouverte lui laissait l'opportunité de surveiller la dormeuse. Il la regarda un moment, portant la cigarette à ses lèvres pour en tirer une bouffée et la souffla dans un purificateur à filtre, une merveilleuse petite invention qui limitait les dégâts causés par la cigarette, ainsi que les odeurs. C'était relativement limité, puisque la cigarette en elle-même émanait ses propres effluves, mais c'était toujours mieux qu'un nuage de fumée. Il fit tomber la cendre dans le cendrier, déposant la petite pile de papiers sur la table basse.

" Il serait de mauvais ton de vous laisser dormir avec des vêtements maculés de sang dans un lit aussi confortable, non? Qui plus est, je me ferais passer un savon par la femme de ménage. "

Propre à tous les sociopathes fonctionnels, malgré le fait qu'il soit dans une situation où il serait assurément accusé de kidnapping et potentiellement de négligence criminelle pour ne pas avoir guidé la jeune femme vers l'hopital, Hadrian restait parfaitement calme et courtois envers son invité, se différenciant par ce fait du criminel commun, contrôlé par ses pulsions.

Il se releva de son siège de cuir et marcha pour couvrir la distance qui le séparait de la jeune femme. Dans le silence complet de l'appartement, ses pas résonnaient comme des coups de marteau, jusqu'à ce qu'il se retrouve à son côté, ses yeux bleus brillant légèrement malgré l'absence de lumière vive. Il glissa alors un doigt entre les pans de la chemise que la jeune femme portait, faisant sauter les deux boutons inférieurs, révélant son abdomen. Il posa alors ce même doigt à l'endroit où la blessure aurait dû se trouver, un endroit où il ne restait même pas l'ombre d'une cicatrice. Il ne la quittait pas des yeux, étudiant ses réactions, avec la même fascination qu'un scientifique devant une anomalie.

"J'ai vu beaucoup de choses étranges dans ma vie, mais c'est la première fois que je vois quelqu'un se rétablir d'un coup de couteau aussi rapidement et pourtant être aussi humain. Et pourtant, vous voilà ici, en parfaite santé. Une visite à l'hôpital vous aurait garanti un séjour de très longues durées dans un laboratoire gouvernemental, et je me doute que cela n'aurait pas plu aux investisseurs d'Omcorp. "

Il étira un sourire, puis il retira sa main pour rattacher les boutons.

" Ne vous inquiétez pas. Mon intérêt dans cette compagnie n'est rien qui vous concerne directement. Certains de mes semblables y portent une plus grande attention, et je ne serais pas surpris que certains soient directement impliqués. En ce qui vous concerne... c'est surtout votre remarquable capacité de régénération. Au fait, avez-vous faim? "

Pendant qu'elle était inconsciente, il avait pris la peine de faire livrer de la nourriture par son assistant, d'un coup que la régénération était également accompagnée d'un appétit conséquent. Rare étaient les capacités apparemment surnaturelles qui pouvaient être utilisées sans effort ou sans ressource.

9
"Kensley-san, il n'y aura plus d'erreur, je vous le prom..."

"Six fois, Saoto. Six fois que vous me faites le coup. Non. Vous avez eu votre chance. Dès demain... non! Dès cette même minute, je veux que vous, et vos bouffons, vous me libérez les locaux, c'est compris?"

"Ken~~"

Il ne voulait rien entendre. Il raccrocha le téléphone avant que Saoto ne tente encore de se justifier. L'industrie videoludique était un nouveau département qu'Hadrian avait fait ouvrir à la demande insistante de ses conseillers, qui y voyaient une opportunité pour leur entreprise de se développer dans de nouvelles voies. Eh bien, voilà le résultat. Il confie le travail à Saoto et lui donne cinq ans pour rentabiliser son investissement. Cinq ans pour lui prouver que cette nouvelle initiative n'était pas une pure perte de temps, mais voilà sept ans que le département est ouvert, à bouffer les ressources des autres industries sous son contrôle. Ce que Saoto et ses conseillers ne semblaient pas avoir compris, c'est que le développement, dans ce domaine, nécessitait des experts, des gens qui avaient non seulement une passion mais également une formation pour réaliser des projets que les gens normaux ne pouvaient pas faire. Et le voilà, sept ans plus tard, plus de deux millions de dollars dans les poubelles, avec des promesses de sortir un jeu qui, finalement, ne sortira jamais.

Il s'installa sur sa causeuse et se passa un main sur le front. Étant vampire, il n'était pas possible pour lui de suer ou d'être pris de panique, puisque cela nécessitait de produire un liquide et des hormones que son corps ne sécrétait plus depuis des années maintenant. Assise à quelques mètres de lui, le nez dans son ordinateur, la petite Lilyanne leva la tête, cessant enfin de taper sur les touches de son ordinateur.

"J't'avais dit," qu'elle lâcha finalement après une minute de silence
"Je sais que tu me l'as dit."
"Ca prend des pros."
"Je sais."
"Ca prend des ressources."
"Je sais."
"Tu vas faire quoi, maintenant?"
"J'sais pas. Sortir un nouveau film, j'suppose."
"Quand?"
"Dans un an, j'dirais."
"Okay."
"T'as pas envie."
"Non."
"T'en as marre."
"Yep."

Elle se redressa alors et se poussa du canapé, tombant sur ses petits pieds, avant de s'approcher d'Hadrian et de lui montrer son ordinateur.

"Regarde."

Retirant sa main de son visage, il tourna lentement la tête vers l'écran. Il cligna un moment des yeux, avant de s'asseoir et de prendre le portable sur ses jambes. Lorsque sa vue s'ajusta, il vit une maison.

"On a déjà une maison."
"C'est pas pour acheter. C'est une maison d'hôte."
"Je veux bien, mais pourquoi tu me la montres?"
"C'est un endroit pour se relaxer, Hadrian. Et j'crois que t'en as besoin. C'est reculé, c'est calme, et ce n'est pas hors de prix. En plus, il y a un onsen dedans. À quoi bon vivre au Japon si on n'en profite jamais?"

Il se gratta la tête. Elle avait un bon point. Depuis son arrivée sur les terres nipponnes, il n'avait presque jamais quitté le centre-ville de Seikusu. Il s'était quelque fois rendu à Tokyo, ils avaient fait une brève visite à Kyoto, mais comme la présence du Sabbat était très forte dans les deux villes, ils s'étaient résolus à rester sur leur domaine, par pur instinct de survie. Cependant, que ce soit pour la présence d'autres vampires, qu'ils soient hostiles ou non, ou de créatures autres, le Japon restait quand même relativement calme, et qui plus est, il serait surprenant qu'il tombe sur quelque chose de plus dangereux que lui-même. Et puis, il avait besoin de prendre un peu "d'air", de changer d'environnement, ne serait-ce que pour s'empêcher de déambuler dans les rues, trouver Saoto et le vider de la dernière goutte de son sang.

Les petits yeux de Lilyanne ne tardèrent cependant pas à avoir raison de la volonté du maître vampire. Il roula des yeux et déposa l'ordinateur avant de prendre le téléphone et de composer le numéro affiché sur l'annonce. À chaque pression de bouton, il pouvait voir l'excitation grimper chez la jeune vampire, qui aurait presque sautillé de joie si elle ne craignait pas que le moindre son risquait de le faire changer d'avis. Après avoir composé le numéro, il entendit une voix à l'autre bout du fil. Il parla un peu avec la demoiselle et réserva deux chambres de la maison d'hôte pour une vacance prolongée. Sur la durée du séjour, il se contenta de mentionner qu'il paierait généreusement pour chaque jour supplémentaire. Après avoir réglé la réservation, il regarda la jeune vampirette.

"Voilà. Contente?"
"Moi? Toujours!"

Le maître vampire roula des yeux.

**Le vendredi suivant. 19h.**

"Monsieur Kensley?"
"Hm?"
"Nous sommes arrivés, monsieur."
"Toujours du soleil?"
"Non, il fait nuit noire, monsieur."
"Parfait."

Évidemment, son arrivée était fort tardive. Après tout, il ne pouvait pas arriver, comme n'importe qui de normal, vers midi, alors que le soleil brillait et menacait de le transformer en un ravissant petit tas de cendres. Non, il devait se la jouer riche homme d'affaire qui semblait avoir un mal de fou à respecter les horaires des autres. Ceci dit, il tâchait bien de se garder de rendre l'expérience plus désagréable que nécessaire. La plupart de ceux qui l’accommodaient se retrouvaient, le plus souvent qu'autrement, gagnant de cette rencontre.

Nagata ouvrit finalement la porte de la limousine, laissant les deux locataires débarquer, avant de s'empresser d'aller chercher les valises soigneusement entreposés à l'arrière, ainsi que deux grands sacs noirs.

Comme toujours, Hadrian portait un complet noir, mais Lilyanne avait d'autres idées en tête. Si elle allait passer quelques temps dans une demeure japonaise traditionnelle, elle allait jouer le personnage jusqu'au bout, et hors de la voiture jaillit une jolie jeune demoiselle habillée de la tête aux pieds avec un kimono, les cheveux proprement attachés et une petite bourse à la main, un accoutrement qu'elle ne sortait normalement que pour les festivals.

Le maître vampire et son acolyte s'approchent alors de la demeure et se présente à la réception.

10
Dans les sombres soirées de Seikusu, on dit qu'on ne pouvait pas faire trois ruelles sans tomber sur des amants s'embrassant follement, leurs hormones et phéromones dégageant cette odeur distincte alors qu'ils engageaient cette danse charnelle, clamant leur amour haut et fort. Ailleurs, cela serait traité comme de l'indécence publique, mais à Seikusu, il n'y avait aucune loi qui interdisait les ébats en public. Diantre, cette ville de dégénérés n'avaient commencé à condamner les rapports avec des mineurs que quelques années plus tôt, ce qui avait donné un sacré choc à l'industrie du tourisme sexuel. Moralement, c'était une excellente nouvelle, et si Hadrian voyait le genre humain comme une race défaillante et corrompue, il y avait quelque chose de rassurant de voir que même dans une société de dégénérés, il y avait quand même des standards. Financièrement, ça avait définitivement mis fin à un attrait qui attirait la clientèle dans une ville pourtant fort banale. Fort heureusement, la principale source de revenus d'Hadrian était davantage orienté vers le divertissement, donc il ne s'en était jamais vraiment soucié, hormis que maintenant, ses directeurs étaient forcés d'acceptés la présence d'un représentant du département japonais de la protection de la jeunesse sur les sites de tournage pour éviter tout abus. Et ce même représentant était lui-même surveillé par... eh bien... des goules. Hadrian avait davantage confiance en l'incorruptible qu'en l'être humain.

Hadrian était plus ou moins au courant de tout ce qui se traficotait, en bien ou en mal, dans le monde des affaires, et malgré leurs précautions, cela affectait également la multinationale Omcorp. Seikusu était le territoire de sa secte, et en tant qu'homme de main du Prince local, il était important qu'il garde un oeil sur toutes les activités suspectes qui se déroulaient. Lorsque ses hommes lui avaient rapporté l'arrivée d'un colis de la part de cette entreprise, l'homme d'affaire s'attendait à une arme biologique, ou du moins quelque chose de dangereux. À la place, c'était une jeune femme. Une employée, peut-être? Une petite enquête, un coup de fil et voilà qu'il se rendait compte qu'il n'y avait aucune information sur cette jeune femme. Il y avait bien des papiers, mais ils n'avaient jamais été utilisé avant son arrivée. Aucun compte en banque, aucun emploi antécédent ou de résidence. Cela n'arrivait que dans deux scénarios; soit cette femme était un assassin de haut niveau qui n'a jamais laissé une trace de ses déplacements par le passé, ou alors elle n'avait eu aucune vie sociale en dehors d'un groupe très restreint de personnes qui contrôlait chaque aspect de sa vie. De manière générale, dans le monde d'Hadrian, la dernière option était la plus fréquente.

Hadrian n'aimait pas qu'on se mêle de ses affaires, et il aimait encore moins laisser un danger potentiel voler sous son radar. Est-ce que cela voulait dire qu'il allait surveiller personnellement Seki pendant quelques semaines, histoire de s'assurer personnellement qu'elle n'était pas dangereuse? Assurément pas. De fait, le fait même qu'ils se croisèrent alors que le Tremere rentrait tranquillement du boulot tenait de la coïncidence pure et dure. Après tout, ce n'était pas tous les soirs qu'il passait dans ce coin; normalement, son travail, et son appétit, le guidait plutôt vers les quartiers huppés de la ville.

C'est Lilyanne qui, assise sur la banquette de la voiture, avait remarqué Seki se diriger vers un sous-bois. Peut-être était-ce son appétit qui avait attisé la curiosité de la vampirette, ou simplement sa surprenante habileté à percevoir le danger. Les deux maîtres de la nuit se regardèrent un moment avant qu'Hadrian n'ordonne au chauffeur de se garer sur la droite pour les laisser descendre. Une fois hors de la voiture, il prit la main de Lilyanne et traversa la rue. Il ne fut pas long avant que les deux mort-vivants n'atteignent le sous-bois, et maintenant qu'ils étaient sûr qu'il n'y avait plus personne pour les voir, la petite vampirette grimpa dans les arbres, histoire de pouvoir avoir une meilleure vue, et alors que le maître s'avançait vers la source d'une conversation plutôt agressive et chargée de testostérone, la gamine le suivait, hors de vue, prête à bondir.

Les premiers des deux hommes se mirent à courir en sa direction, et il aperçut alors ce qui s'était passé; Seki gisait au sol, dans une flaque de sang. Hadrian n'aimait pas la couardise, et le fait qu'ils étaient prêt à laisser quelqu'un mourir simplement pour éviter leur responsabilité lui donna toute la motivation nécessaire et la justification qu'il recherchait pour relâcher sa constante vigilance sur sa propre sauvagerie; les mains du maître vampire se relevèrent et il fit quelques pas pour se retrouver devant les deux hommes, qui tentèrent bien de l'éviter, mais il ne comptait pas les laisser s'échapper. Les mains du vampire trouvèrent naturellement le visage des deux hommes, les agrippèrent brutalement et alors que leurs jambes continuaient leur course, ils basculèrent vers l'arrière, et le maître fracassa leur crâne contre le sol d'asphalte, éclatant l'ossature crânienne et endommageant irréversiblement le cerveau, qui ne tarda pas ensuite à cesser de fonctionner.

Le troisième homme, voyant cela, eut le bon sens de filer de l'autre côté, mais il ne fut pas assez rapide; une petite forme blanche et noire s'abattit sur lui, le faisant tomber au sol. Il tenta d'appeler à l'aide, mais dans le sous-bois, personne ne l'entendrait avant qu'il ne soit forcé au silence. Il tenta bien de lutter, agrippant les cheveux de la gamine pour essayer de l'arracher de son cou, mais elle était nettement plus forte que prévu, car il eut beau tirer sur ses cheveux, vêtements, ou tenter de la pousser, elle ne bougeait pas d'un centimètre. Ses hurlements s'étouffèrent dans un gargouillement lorsque Lilyanne lui arracha la trachée d'un coup de dents pour se gorger de sang frais. Comme elle était plus petite et menue, la jeune demoiselle était moins prudente avec ce qu'elle se mettait sous la dent; à sa taille, il valait mieux se satisfaire de ce qui lui venait plutôt que de faire dans la sélection.

Comme un bon magicien, d'un geste de la main, le maître vampire fit apparaître un mouchoir, qu'il cachait évidemment dans sa manche, et le tendit vers la jeune demoiselle une fois qu'elle finit de se repaître. Elle agrippa le mouchoir et se frotta le visage plutôt agressivement, mais elle ne parvint tout au plus qu'à étaler le sang. Avec un soupir, Hadrian fouilla dans sa poche pour en tirer une petite pochette de lingettes humides qu'il frotta sur le visage de la gamine. Une fois présentable, il se tourna plutôt vers Seki. Si telles sont les armes biologiques promises par le futur, je devrais être encore tranquille pour un mois ou deux. Se dit-il en se grattant le crâne. Le vampire examina l'abdomen ensanglanté de la jeune femme et, malgré l'abondance de sang qui s'en échappait, elle ne semblait pas vraiment perdre de couleurs. Étrange.

Plus étrange encore était de voir sa peau bouger et chercher à se refermer, comme ça, sous ses yeux. Un humain serait déjà mort avec une telle hémorragie. Ca, et les humains n'avaient pas une peau capable de se refermer aussi rapidement.

"Hm... Intéressant."

D'un geste de la main, il força le sang à stopper son évacuation. Pas qu'il s'attendait à ce que cela lui sauve la vie, mais plus parce qu'il ne voulait pas se salir. Il souleva alors la jeune femme dans ses bras et la porta jusqu'à la sortie du bois.

"Tu vas en faire quoi?" demanda la vampirette.

"Je ne sais pas encore. Mais j'ai quelques idées."

Il examina le visage de Seki, pour voir si elle recommencait à percevoir son environnement, tout en continuant de marcher vers la sortie.

**Quelques heures plus tard**

Lorsque Seki reprit connaissance de son environnement, elle n'était plus dans un sous-bois. Elle n'était pas chez elle non plus, à moins qu'elle ne se soit prise d'une soudaine envie de redécoration qui aurait laisser certaines vedettes de la télé plutôt pantoises; ce n'est pas tous les jours qu'une rénovation inclut un rehaussement du plafond et une restructuration complète de la répartition des pièces.

Hadrian l'avait ramenée dans un appartement de luxe du quartier Ichifuku, un quartier reconnu pour ses appartements de luxe. Juste le lit dans lequel elle reposait était couvert d'une soie douce et confortable, avec des oreillers moelleux, doux et confortables. Les rideaux obstruaient complètement la fenêtre, empêchant la lumière solaire ou lunaire de pénétrer dans la pièce, et pourtant, dès qu'elle ferait un mouvement, les lampes s'allumeraient et baigneraient la pièce dans une lumière sombre, histoire de ne pas déranger l'occupant. Elle ne portait plus ses vêtements de sports, mais un pyjama de soie dans lequel elle flottait librement; il était beaucoup trop grand pour elle.

De son côté, Hadrian avait fait raccompagné Lilyanne dans un autre de ses abris, histoire d'éviter un fâcheux accident où Seki serait transformée en un petit casse-croute avant d'aller dormir. Le vampire était assis dans le salon de la pièce à côté, une cigarette à la main et une pile de documents dans l'autre. Il ne lui faisait évidemment pas dos; si cette femme avait la moindre chance d'être un assassin ou une arme biologique à forme humaine, il n'était pas prêt à en faire les frais.

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Le coin du chalant / Re : Vocatum sanguine aeterni
« le: mercredi 10 novembre 2021, 20:15:51 »
Eh bien, je t'invite à venir me parler en MP pour qu'on discute d'une trame et si on se met d'accord sur comment on veut le débuter et comment on veut que ca se déroule dans un premier temps, je suis 100% d'accord ^^

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Les contrées du Chaos / Re : Suis-je comme vous ? [Hadrian Kensley]
« le: mardi 09 novembre 2021, 01:32:26 »
Il était nécessaire pour la bonne forme d'un vampire de se nourrir convenablement et de comprendre sa propre nature comme étant celle d'un prédateur. Un vampire qui refuse de tuer ne survit pas; il dépérit de plus en plus, jusqu'à devenir une existence de douleur silencieuse, éternellement tourmenté par la faim et l'incapacité de se nourrir. Un vampire peut survivre en se nourrissant exclusivement de petits animaux, de rats ou d'autres nuisibles, mais cela ne lui redonnait qu'à peine la quantité suffisante de sang pour le maintenir en forme pour une journée, et au vu de la technologie actuelle, il était fort improbable de trouver une bonne quantité de sang conservé dans des méthodes qui préservent la Vitae.

Normalement, il aurait simplement laissé Calypso se dessécher. Elle n'était pas sa responsabilité, elle n'était pas de son sang ni de sa coterie, et elle était visiblement assez bête pour être tombée dans une embuscade et se faire presque tuer par des hommes-oiseaux. Ce serait bien fait pour elle. Si elle se nourrissait convenablement, elle ne se serait jamais retrouvée dans cette situation. C'était un comble pour un vampire d'être ainsi dominée par des mortels, et encore plus quand ceux-ci avaient littéralement des têtes de linottes.

Fort heureusement pour elle, son instinct se révéla plus fort et, malgré l'absence de volonté propre, il se trouva que son corps avait envie de perdurer. Elle détestait peut-être cette demi-vie, mais cette demi-vie, elle, s'accrochait désespérément à son existence et refusait de se laisser disparaître dans le néant de la mort.

À la surprise d'Hadrian, plutôt que de se sentir satisfaite de sa situation et de soupirer de soulagement, elle entra dans une crise de détresse. Il ne put s'empêcher de jurer et il regarda la jeune femme pendant quelques secondes, histoire de la laisser reprendre ses esprits et comprendre ce qui s'était passé. Après un moment, il s'avança près d'elle et se pencha sur son visage avec son mouchoir avant de lui agripper les cheveux et lui frotter les lèvres pour la débarrasser du sang qui les souillait ainsi.

"Arrête de crier," lui ordonna-t-il d'une voix calme. "Et arrête de bouger."

La voix du Tremere avait un effet envoûtant sur la plupart des gens. De son vivant, on l'avait considéré comme charismatique, mais depuis son Étreinte, cet effet était nettement plus impressionnant, au point que beaucoup de mortels se contentaient de lui obéir sans poser de questions. Très utile pour convaincre un entrepreneur de signer une entente clairement désavantageuse. Chez les vampires, qui étaient déjà plus résistant à son pouvoir de suggestion, c'était comme écouter la douce voix d'un cantateur vous susurrer des poèmes au creux de l'oreille. Il aurait pu lui dire qu'il avait l'intention de l'égorger que cette voix aurait peut-être pu faire croire à la vampirette qu'il s'agissait du plus beau compliment du monde, venant de lui.

Une fois la jeune vampire nettoyée, il la regarda dans les yeux, la tenant fermement, le poing levé et prêt à frapper si elle osait seulement tenter de le mordre ou de l'attaquer. Il ne se souciait guère du genre de cette personne; femme ou non, si elle tentait de l'attaquer, elle s'en prendrait une, puis une autre, puis une autre jusqu'à ce qu'elle soit incapable de faire autrement que de rester parfaitement immobile et de l'écouter.

"Je suis Hadrian. J'ai tué ces oiseaux, et je te les ai donnés à manger. J'en déduis que c'est ta première fois? Eh bien, rassure-toi, une créature morte est une créature morte, peu importe son espèce.  Si tu n'avais pas bu son sang, ce serait le sol qui l'aurait bu."

Il relâcha lentement les cheveux de la jeune femme, tout en étant prêt à la frapper si nécessaire ; même s'il ne ressentait pas la douleur depuis fort longtemps, il n'en restait qu'il était une créature très fière qui était simplement horripilée à l'idée que quelqu'un puisse toucher à sa sublime personne.

"D'où viens-tu, et à quel clan appartiens-tu ?" lui demanda-t-il, la regardant droit dans les yeux.

Le contact visuel, tout vampire le savait, était quelque chose de dangereux. Les vampires de générations supérieurs étaient capables de forcer ceux de générations inférieures à faire ce qu'ils voulaient avec leurs capacités d'hypnose. Il était considéré comme impoli, voir agressif, pour un vampire de regarder un semblable dans les yeux, du moins chez les vampires de son espèce.

Il était possible que ses disciplines n'aient aucun effet, mais il préférait assurer ses arrières.

13
Il s'attendait, bien sincèrement, à ce qu'elle flambe tout. Après tout, il ne l'avait pas préparée à cette soudaine invasion de leur petite aventure, mais il était curieux de voir comment elle réagissait aux situations inattendues. Apparemment, elle y réagissait très bien. Il fut même très satisfait de sa réponse; elle n'était visiblement pas contre le fait de s'adonner, à l'occasion, à ce genre de petites réunions qui manquaient clairement de professionnalisme. Oui, il était un vampire, et même si ses propres désirs étaient plutôt… sans résultat, il restait tout de même capable de ressentir une certaine satisfaction de se savoir désiré.

Il fut tout de même surpris de voir que la jeune femme voulait être filmée. Lui, un peu moins. Cependant, pour lui faire plaisir, lorsque la jeune femme tira son mobile pour filmer la scène, il lui fit simplement un petit geste pour lui indiquer de ne pas filmer le visage du participant masculin. La troisième participante continua de regarder la scène tout en filmant, résistant au mieux son besoin soudain viscéral de se masturber le plus furieusement possible, alors que l'homme donnait quelques coups de reins supplémentaires, enfonçant sa verge charnue au plus profond du derrière serré de Lissandre. Elle lui proposa alors de 'donner' son deuxième orgasme à la jeune femme.

"Hum… ce serait peut-être effectivement une bonne punition."

La jeune femme n'osa pas répondre, tirant avec embarras sur sa jupe pour cacher son sexe moite.

"Hm… je crois que j'ai une meilleure idée. Mademoiselle? Que diriez-vous d'un petit… Point Of View?"

L'étrangère sembla surprise d'être aussi impliquée, mais n'osa pas refuser ce que l'homme lui proposait, et celui-ci ne semblait pas ouvert à la négociation. Il se contenta simplement de se retirer du fondement de Lissandre et de l'emmener vers la belle inconnue. Celle-ci, comme obéissant à un ordre qu'elle ne pouvait pas avoir entendu, écarta alors les jambes, les pieds remontées sur le comptoir qui grinca un peu sous son poids, exhibant son intimité sans pouvoir s'en contenir.

Hadrian saisit alors les cheveux rosés de sa belle compagne et la poussa doucement entre les cuisses offertes de cette demoiselle. Celle-ci, tenant son téléphone d'une main, orienta la caméra sur Lissandre et son intimité. Entretemps, le vampire agrippa de nouveau les fesses de sa partenaire, lui écartant son anus détendu des pouces avant d'orienter son membre volumineux contre sa rosette et reprendre sa place en elle, l'empalant complètement de nouveau. Il la tira de nouveau vers lui, plaquant sur ses lèvres un baiser langoureux, goûtant sur ses lèvres un goût un brin surprenant. Du parfum?

-Je crois que madame est venue ici avec un rendez-vous, commenta Kensley. Sinon, pourquoi se parfumer?
-Je… je…
-Non, non, ne répondez pas. Non, c'est encore mieux de ne rien savoir. Après tout… si vous vouliez lui être fidèle, vous le seriez, n'est-ce pas?
-Je… je suppose…?
-Évidemment! Alors, pourquoi ne pas profiter?

Elle sembla hésiter un moment, jusqu'à ce que Hadrian pousse de nouveau la tête de sa belle collègue entre les cuisses de la jeune femme. Cette fois-ci, l'étrangère lui agrippa les cheveux et commenca à faire remuer son bassin contre le visage de cette dame vêtue de latex. Son désir ne laissait tout simplement plus la place à sa raison, et maintenant, elle buvait les paroles du vampire comme une assoiffée.

Malgré tout, derrière Lissandre, Hadrian ne remuait pas. Elle pouvait sentir son membre en elle, mais il la gardait fermement contre son bassin, l'empêchant de remuer et de se satisfaire de sa présence en elle. Il tenait parole; il ne la laisserait pas jouir.

-Ma jolie demoiselle Verre va vous donner votre second orgasme et…
-Jouez avec mon anus…! S'il vous plait, madame Verre…!
-Oh…

Eh bien, Hadrian ne s'y attendait pas. Une autre amatrice de l'anal. Décidément.

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Les contrées du Chaos / Re : Suis-je comme vous ? [Hadrian Kensley]
« le: samedi 12 septembre 2020, 04:48:15 »
-Si je mets la main sur ce connard de Mage, je jure sur la tête de Caïn que je lui coupe la sienne!

Accidentellement ou pas, Hadrian ne pouvait s'empêcher de croire que ce bannissement n'était pas un accident complet, quoi que Marcel ait eu comme objectif. Peut-être tentait-il de s'enfuir dans une autre dimension? Peut-être son but était simplement de faire partir Hadrian le plus loin possible? Eh bien, c'était visiblement un franc succès, parce que maintenant, le pauvre vampire, presque littéralement maintenant, était tout seul dans un monde qu'il ne connaissait pas.

Fort heureusement pour lui, le mage qui l'avait banni sur ce plan de réalité, ce monde appelé Terra, l'avait fait au moment où les ténèbres nocturnes étaient omniprésentes. Bien qu'il ne soit pas lui-même un grand amateur de jeux vidéo, le peu qu'il avait consommé semblait presque l'avoir préparé à cette éventualité. Il aurait préféré trouver un moyen de rentrer chez lui rapidement et retourner à ses affaires, surtout qu'il était très inquiet pour sa petite Lilyanne, mais la jeune vampirette avait de toute façon besoin d'apprendre à se débrouiller sans lui, et ses problèmes étaient autrement plus urgent.

Son arrivée sur ce plan s'était faite sans trop d'accroc, bien qu'il dût rapidement apprendre à respecter le nouvel horaire. Les journées de Terra étaient nettement plus longues, comptant au moins onze heures d'obscurité totale dans lesquelles il pouvait se mouvoir sans problème, mais en contrepartie, les heures de journée était également plus longue, pour un total de trente-huit heures. C'était affreusement long, certes, mais cela venait avec son lot d'avantage; bien qu'il risquât d'être plus aisément découvert, il pouvait également jouir d'une plus grande liberté qu'il n'aurait pas eu sur Terre.

Son premier geste, dès son arrivée, a été de commettre un crime. Ses vêtements n'étaient pas adaptés au monde qu'il visitait et attirerait les soupçons et l'intérêt de certaines personnes, et comme il n'avait pas le temps à perdre en explications et justifications qu'il ne possédait pas, il était préférable de trouver un déguisement pour paraître moins suspect. Comme il refusait de s'habiller de haillons, il se faufila dans la demeure d'un seigneur local et en profita pour s'emparer de vêtements plus conformes. Se débarrassant de son costard, le Cainite les remplaça par un pantalon de toile noir, des bottes en cuir, une tunique, des bracelets d'argent et une cape de voyage. Il en profita également pour faire un petit détour dans l'armurerie privée du seigneur et lui déroba des armes. S'il y a bien une chose que les jeux vidéo apprennent à la jeunesse de Terra, c'est bien qu'une fois coincé dans un monde fantastique, il était préférable d'être armé et de ne pas en avoir besoin que de ne pas l'être dans la situation contraire. Une dague, un arc et un carquois rempli de flèches devrait lui suffire. Il s'éclipsa dans la même heure, sans réveiller ou déranger ses hôtes involontaires, pour prendre la route. Direction, les contrées du Chaos.

Selon les rumeurs, il devait y avoir des gens dans cette contrée, Ashnard, capable de lui offrir une solution pour le renvoyer d'où il venait. Il pourrait trouver une faille dimensionnelle, mais il serait excessivement laborieux de parcourir cette planète pour trouver une telle sortie, et puis il doutait que si de tels passages existaient, ils étaient sans surveillance, et il n'avait pas les ressources pour négocier son passage. Non, un autre mage pour le renvoyer chez lui suffirait amplement, dusse-t-il les y forcer.

Il fit une pause après déjà huit jours de voyage. Il n'avait jamais passé aussi longtemps sans se mettre quelque chose sous la dent, et sans sa source régulière de nourriture, il était maintenant dans une situation fort déplorable pour un home de sa condition. Certes, contrairement à un néophyte, il n'avait pas à paniquer s'il ratait un repas pendant une semaine, mais là, si un imprévu se présentait, il n'avait presque plus de ressources pour s'en sortir. Il devait donc faire une halte et trouver quelque chose à boire, et par quelque chose, bien sûr, il entendait du sang.

N'étant pas un expert de la condition vampirique malgré son âge, le vampire ne pourrait pas expliquer pourquoi le sang offrait aux vampires des talents que le commun des mortels n'avait pas. Pourquoi est-ce que la malédiction qui l'affligeait, plutôt que de le condamner à une vie de faiblesse, lui donnait un net avantage sur la plupart des humains? Il savait simplement que s'il ne se repassait pas de sang, il ne pourrait pas produire la vitae nécessaire à l'animation de son corps défunt. La pluie gênait son odorat, mais les cris qu'il entendait dans les forêts ne manquaient pas de lui confirmer une présence intelligente. Évidemment, intelligente ne voulait pas nécessairement dire comestible, et bien qu'il ne soit pas aussi sélectif qu'un Ventrue au sujet de ce qu'il mettait dans son assiette, trop de poil, parfois, suffisait à causer une perte d'appétit chez un homme de sa trempe.

Il lui suffit de suivre les voix pour en trouver l'origine. Il trouva donc un groupe d'indigènes à têtes d'aigle qui s'était emparé d'une jeune femme. À l'odeur de celle-ci, il ne lui en fallut pas plus pour savoir qu'elle était morte, mais… pas complètement. Comme lui. Un vampire, donc. Intéressant.

Usant quelques restants de vitae qui se trouvait dans ses veines, il augmenta drastiquement sa vitesse physique et se propulsa vers l'avant. À un œil humain, sa vitesse était telle que son apparence était floue. D'un coup de dague, il poignarda le premier de ces hommes à tête d'oiseau, le faisant tomber sur les genoux et planta ses crocs dans sa gorge et s'efforça d'ignorer les plumes pour se repaître de son sang. Cela lui suffit amplement pour refaire une part de ses forces, et il mit rapidement fin à la vie des autres et s'abreuvant d'eux pour refaire ses forces. Voyant que la jeune vampire était en mauvais état, il l'agrippa par les cheveux et lui força le visage contre le plumage de sa dernière victime dont le sang encore chaud coulait de sa gorge tranchée. Même inconsciente, son instinct de survie devrait suffire à la pousser à se nourrir, et dans le pire des cas, il donnerait de sa personne; il avait suffisamment consommé de sang pour pouvoir s'en départir d'une petite dose, mais comme faire boire son sang à un autre vampire avait des conséquences, à savoir un Lien de Sang, il préférait se garder de réduire une inconnue d'un autre monde en esclave.

Il prit place entre les arbres, à l'abri de la pluie qui s'abattait sur eux, et attrapa un mouchoir dans sa poche pour frotter ses lèvres couvertes de sang. Bien qu'il soit un homme raffiné et qu'il méprisait la barbarie, boire du sang en plein combat n'était pas une entreprise soignée, et c'était plutôt salissant. Le bon côté, c'est qu'en contrepartie, il n'était pas entouré de gens qui pouvaient prendre l'événement en photo et attirer l'attention de chasseurs et d'autres nuisibles… d'autres vampires, par exemple.

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Visiblement, son initiative avait eu son effet, puisque la jeune femme ne pouvait s'empêcher de démontrer son plaisir par de grands cris et des gémissements qui menaçaient de forcer le personnel à venir investiguer l'origine de ces sons, mais le vampire n'en avait pas grand-chose à faire; les gens avaient tendance à ignorer ses écarts de conduite, ou simplement se laisser gagner par son charisme, car même à moitié nu, entre les cuisses d'une femme vêtue de latex dans les toilettes d'un restaurant, il arrivait quand même à conserver un certain magnétisme, pour des raisons qui, pour la plupart des gens, restaient mystérieuses et surréelles.

En récompense de ses efforts, il perçut une accélération du rythme cardiaque de la jeune femme et la contraction de tous ses muscles alors qu'elle atteignait un premier orgasme.

"Déjà?" Lui demanda-t-il en la gratifiant d'un baiser sur ses lèvres, lui adressant un sourire taquin.

Évidemment, elle s'empressa de lui offrir des justifications, mais cela n'avait guère d'importance pour le vampire. Il pouvait aisément blâmer cet orgasme sur de multiples origines, à commencer par, comme elle l'avait mentionné, la stimulation semi-constante du plug anal avec lequel elle se déplaçait, mais aussi en raison de son usage de sa Discipline, plus tôt dans la journée; après tout, il s'était assuré qu'elle soit plus susceptible à ses effets et à son charme. Il n'allait pas lui en parler, parce qu'une fois qu'une victime était au courant de sa situation, elle devenait bien méfiante et il était plus ardu de l'influencer. En contrepartie, comme il ne la manipulait pas outre mesure, pour maintenir son libre arbitre, sa bienveillance s'accompagnait avec sa tendance à lui offrir des défis, lui disant que bien qu'il lui avait donné un orgasme, ce n'était pas suffisant pour la satisfaire.

En récompense pour ce nouveau défi, il réajusta la combinaison de latex et la laissa mettre les pieds sur le sol. La manipulant avec l'aisance de l'expert, son membre encore coulant de son miel naturel, il lui agrippa délicatement les chevelures en la poussant en position accroupie, jusqu'à ce qu'elle soit bien penchée sur le couvercle de la cuvette, et il pressa son membre toujours érigé et prêt à l'action contre sa rosette détendue. Cependant, il ne la pénétra pas immédiatement. Pour la punir de l'avoir ainsi défié, il se contenta de faire coulisser son gland au seuil de son anus, la pénétrant légèrement, et se retirant aussi rapidement.

Alors qu'il la narguait, la porte mal verrouillée s'ouvrit, et une jeune femme entra, refermant la porte derrière elle avant de retrousser sa jupe, et lorsqu'elle leva les yeux, elle remarqua les deux étrangers, et le vampire planta son regard dans le sien. Au début, elle sembla s'apprêter à hurler de surprise ou de protestation, mais à la place, elle sembla se raviser et les regarder intensément, se mordillant la lèvre inférieure, avant de s'approcher et de se poser sur le comptoir, posant sa culotte à côté, croisant ses cuisses. Elle regarda le vampire, de la tête aux pieds et recroisa son regard, souriant d'un air étrange.

Sans lui porter davantage d'attention, le vampire commenca à gagner du terrain dans le fondement de la jeune Lissandre, lui tirant les cheveux pour la forcer à se redresser, lui prenant les mains pour les poser sur le mur, venant ensuite la fermeture éclair, avec une lenteur exagérée. Un couinement venant de l'inconnue attira un moment son regard, et il remarqua qu'elle n'avait pas pu s'abstenir plus longtemps et avait commencé à caresser son intimité.

"Non." Fit la voix profonde et sensuelle du vampire.

Aussitôt, l'inconnue éloigna sa main de son intimité, sans qu'elle puisse décrocher son regard de Lissandre.

"Vous… faites ça souvent?" demanda-t-elle dans un souffle.
"Hm…"

Il se pencha sur Lissandre et suça son oreille.

"Est-ce qu'on va faire ça souvent, Miss Verre?"

Il avait fait exprès de lui donner un surnom, pour éviter de divulguer son identité devant cette étrangère, qui était visiblement elle-même dans un émoi incroyable. Bien sûr, Lissandre pouvait être inconfortable, mais le vampire ne semblait pas prompt à s'arrêter; il s'était déjà assuré que cette femme ne parviendrait pas à parler de ce qu'elle avait vu ou d'offrir une description claire des amants. Attendant sa réponse, le vampire continua son chemin en elle, jusqu'à ce que son bassin se presse contre les fesses bien remplies de la nouvelle directrice de films X.

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