Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - Georges Flemens

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Messages - Georges Flemens

Pages: [1] 2 3 ... 5
1
Ville-Etat de Nexus / Re : Prise en pitié. [Georges Flemens]
« le: mardi 28 juillet 2020, 10:25:20 »
- Pars, sale fou ! Ne me gêne pas lors de mes repas, sinon...

Le vampire détourna son attention du cadavre du lapin. Une voix venait de le faire sursauter en le traitant de sale fou. Sale fou ? Sale fou, vraiment ? Personne n'avait jamais osé le traiter de fou en le regardant bien en face. Il se tourna donc vers la source de la voix en prenant son air le plus scrogneugneu, les bras légèrement écartés et les poings serrés. Il prit une très grande inspiration, bien qu'il n'en eut pas besoin, avant de répliquer :

« C'EST CELUI QUI L'DIT QUI L'EST ! »

Alors il vit une silhouette féminine, ramassée sur elle-même, marchant à quatre pattes avec des airs de prédateurs. Le vampire écarquilla les yeux, la bouche légèrement entrouverte.

«Hein ?»

Alors une brindille craqua quelque part. Un bruit sec qui raisonna fortement sous la canopée épaisse des arbres de la sombre forêt. Ce craquement eut pour effet de faire réagir le conseiller fiscal de la maison Flemens. Celui-ci pointa son index droit sur la silhouette qui avançait vers lui pour se mettre à hurler.

«AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHH !»

La voix aiguë du vampire avait vraiment quelque chose de désagréable à entendre et son hurlement se prolongea pendant un moment. Au moins, une minute. Une minute durant laquelle son hurlement ne fit que croître en intensité sans jamais s'arrêter. Le vampire hurlait. Il était légèrement penché en avant, la bouche grande ouverte et les crocs bien en évidence.

Le hurlement s'arrêta aussi soudainement qu'il avait démarré. Mais dans le silence qui suivit, le conseiller fiscal de la maison Flemens se mit à pouffer. Ses épaules tressautaient tandis qu'il semblait faire tout son possible pour retenir un fou rire. Cependant, celui-ci ne tarda pas à venir. Le vampire sans nom n'avait jamais vraiment appris à retenir ses émotions en trois siècles d'existence.


« BWUHAHAHAHAHAHAHA ! »

Le conseiller fiscal avait rejeté sa tête en arrière. Son index droit était toujours pointé vers la jeune sang-froid tandis qu'il plaquait sa main gauche sur son ventre.

Oh OH OH ! AAAaaah ! AAAAAAAAAAAHAHAHAHAHA ! OH QUE C'EST TROP DRÔLE ! »

Le vampire se plia soudain en deux, laissant libre cours à son hilarité. Des larmes de sang se mirent à couler sur ses joues.

2
Vous nous quittez déjà ? / Re : Mes disponibilités, mes absences
« le: mercredi 15 juillet 2020, 08:25:42 »
Bonjour à tous,

Je vous annonce mon retour!

3
Vous nous quittez déjà ? / Re : Mes disponibilités, mes absences
« le: vendredi 10 juillet 2020, 11:53:03 »
Bonjour à tous, j'espère que vous allez bien.

Je vous annonce une absence jusqu'au 15 juillet.
Je prie donc mes partenaires de rp de bien vouloir m'excuser jusqu'à cette date.

Bien à vous,

4
Ville-Etat de Nexus / Re : De la boue à la grandeur [Akila/Sameeha]
« le: jeudi 09 juillet 2020, 16:30:50 »
«Merci pour le spectacle, Madame la comtesse. Comme toujours c'est un plaisir de vous recevoir et Ah...On dirait que notre supplicié à gardé un peu de jus pour le public avant de passer l'arme à gauche. Héhé, ne soyez pas déçue madame la comtesse. Vous avez pris plaisir à ça et le spectacle était à la hauteur.»

Visiblement, le premier supplicié de la journée venait tout juste de succomber. La comtesse, après avoir salué la foule, descendit les marches de l'échafaud, le corps trempé de sueur. Georges ne put s'empêcher de jeter un coup d’œil vers l'échafaud au moment où la comtesse saluait l'adolescent devant occuper la scène juste après elle. Le rouge lui monta très vite au joue. La comtesse était athlétique, un corps de guerrière plus que de noble. Ses cheveux roux cascadaient dans son dos jusqu'à ses fesses tandis que la sueur faisait briller ses courbes parfaites et son fessier rebondi. Un rayon de soleil vint faire luire le sperme et la cyprine maculant son entrejambe et dégoulinant lentement à l'intérieur de ses cuisses. Les yeux verts de la comtesse pétillèrent de joie lorsqu'elle déposa un baiser sur l'extrémité du gland de l'adolescent.
La comtesse se dirigea vers une employée. Une servante portant la livrée de la comtesse félicita sa maîtresse avec emphase. La comtesse de McPhail sourit à sa servante, révélant un dentition absolument parfaite.

Georges se retourna vers Analino alors que celui-ci échangeait quelque mots avec l'employée qui lui avait servi à faire sa démonstration. Le jeune noble était sûr que tout irait bien, que rien ne pouvait plus s'opposer à ses plans. C'était sans compter sur la perversité d'Analino.

Analino envoya d'abord son employée encaisser l'argent de la comtesse et profita de son absence pour s'adresser Georges d'un ton où perçait une certaine satisfaction :


"Alors... Tu crois vraiment que je vais mettre les jumelles sur l'échafaud...Je t'ai dit, ce soir je vais les tuer après avoir profité de leurs délicieux corps ! Je ne gagnerais pas d'argent mais ce n'est pas grave comme elles ne valent pas grand chose apparemment... Demain après-midi, une caravane d'esclaves va passer j'aurai de quoi les remplacer ce n'est pas bien grave finalement... Donc je ne te ferais pas le plaisir de les exposer ici, elles resteront avec moi !"

D'un geste de la tête, le marchand ordonna à l'employé qui tenait Akila d'emmener celle-ci dans l'arrière boutique.

"Tu lui fends le coeur à cette petite ! Heureusement, que je vais bien m'en occuper ce soir pour lui faire retrouver un peu de joie..."

Ce fut encore pire lorsque l'employée revint.

"TOI ! Je t'avais donné un peu de confiance... Et voilà que tu ne tiens pas ta langue devant un simple inconnu... Est-ce que je devrais te la couper pour te punir ?"

Georges garda la silence. Ses yeux étaient écarquillés par la surprise. La situation était en train de dégénérer de façon assez inattendue. Mais Georges était encore loin d'avoir tout vu.

"Non ! Je n'ai pas envie de reprendre des risques inutiles... C'est toi qui vas monter sur l'échafaud ! Et comme Monsieur a dis que tu étais bien faite, il voudra peu-être payé pour passer un peu de temps avec toi, on ne sait jamais..."

La jeune femme fut emmenée vers l'échafaud en poussant des cris de terreurs. Les autres employés furent assez doux avec elle et la firent asseoir sur un tabouret pour commencer à la préparer. Alors que Georges était en train de se dire que la situation ne pouvait pas être pire, Analino se tourna vers le jeune noble, un grand sourire aux lèvres, sûr de sa victoire.

"Maintenant tu vas tranquillement te diriger vers l'échafaud pour faire ce que tu as envie de faire avec mon employé... Enfin, ancienne employée ! Les jumelles disparaîtront ce soir... Et pour Cat.. L'autre-là... Ca ne sert à rien de la rentabiliser non plus... Elle va mourir avec les autres ou plutôt si elle ne se laisse pas faire ! Maintenant je vais te laisser avec un autre de mes employés..."

Un jeune homme vint se présenter à Georges. Comme ses collègues de sexe féminin, il ne portait pour tout vêtement qu'un masque dissimulant la moitié supérieure de son visage.

"Bonne journée Monsieur, j'espère que vous n'allez pas hésiter à repasser ici pour un futur achat si l'envie vous prend... Peu-être que j'aurais des comptables, des couturières ou des femmes de chambre qui sait ! Mais pour le moment je n'ai que des suceuses... Et j'en ai vraiment besoin !"

Après avoir fait mine de remettre en place sa virilité, manière pour le marchand d'esclaves d'humilier encore plus son client, Analino se rendit dans son arrière boutique tout en traînant Sameeha par les cheveux.

L'employé s'inclina brièvement devant le jeune noble et prit la parole à son tour.


«Monsieur souhaite donc prendre son plaisir sur l'échafaud ?»

Georges, encore un peu sonné par ce qu'il venait de se passer, tourna un regard presque hagard vers l'employé. Son visage exprimait l'horreur et la honte d'avoir échoué de façon aussi magistrale. Comment avait il put croire qu'il pouvait obtenir ce qu'il voulait par la voie légale. Il congédia l'employé et rejoignit la foule pour assister à l'exécution de la terranide renarde et de l'employée d'Analino. Il se força à ne pas détourner le regard. Gravant ce souvenir de façon indélébile dans sa mémoire. Il se devait de ne pas oublier la terrible leçon que lui avait infliger Analino.


Il ne prit aucun plaisir à assister au supplice. En revanche, Georges était déçu et dégoûté de voir tant de visages ravis par ces deux mises à mort, sans parler des applaudissements saluant la performance des clients de l'échafaud et des bourreaux. La terranide renarde se contenta de poser la tête sur un billot d'exécution et mourut décapitée par un coup de hache au moment de la jouissance de l'adolescent qui survint très vite. La mort de l'employée d'Analino en revanche, fut insupportable à regarder. La jeune femme se mit à quatre pattes sur l'échafaud, de profil par rapport au public. Un terranide chat vint la prendre par derrière et se chargea de l'étrangler au moyen d'un garrot. Le terranide venait tout juste de prendre son plaisir quand il fut décapité d'un coup de cimeterre. L'employée condamnée par Analino subit le même sort juste après, alors qu'elle était inconsciente allongée de tout son long sur les planches de l'échafaud. 

Particulièrement pâle  et sonné, Georges se fit de nouveau escorter chez lui par Valor Innokenti et ses hommes. Il avait envie de hurler sa rage au monde entier. Cependant, Georges était noble et pour lui noblesse était synonyme d'exemplarité. Il repensa à la comtesse de McPhail, si prompte à copuler en public. Il se demanda comment cette jeune femme de haute lignée avait pu accepter de se donner en spectacle sur l'échafaud d'un esclavagiste n'ayant pas une once de respect pour ses clients.Peut être était-ce l'inverse. Peut être était-ce parce que des nobles acceptaient de se mettre en scène dans ce genre de situation qu'ils perdaient le respect du marchand d'esclave et du peuple.

Une fois rentré chez lui, Georges s'enferma avec Valor Innokenti dans son bureau, quelque part dans l'aile administrative de sa demeure. Fou de rage et honteux de ne pas avoir vu le piège d'Analino se refermer sur lui, Georges se jeta dans son fauteuil plus qu'il ne s'y assit. Prenant le pommeau de sa canne dans ses mains jointe, il y appuya son front et se mit à réfléchir intensément à la manière dont il pouvait se rattraper. 

Valor Innokenti se mit dans la position du repos de parade devant le bureau de son employeur, les deux pieds à plat sur le parquet du bureau, les jambes légèrement écartées, la main droite derrière le dos. Il tenait son heaume sous son bras gauche. Il resta à, parfaitement immobile et en silence, sachant que le maître de la maison Flemens était en train de décider du sort des deux princesses déchues.

Au bout de quelques minutes d'éternité, le front toujours appuyé sur le pommeau de sa canne, Georges Flemens finit par briser le silence dans lequel il s'était muré.


«Ce soir, un terrible accident va ravager l'étale d'Analino Varucci. Un accident, un garde imprudent va laisser tomber sa lanterne. Tout le stand et les marchandises de monsieur Varucci vont y passer. Analino, fou de chagrin, se jettera dans le port dans le but de mettre fin à ses jours. Personne ne retrouvera son corps. Peu de temps après, j'accueillerai avec plaisir deux pauvres jeunes filles marquées par la vie, Akila et Sameeha. Des êtres capables, disposant d'une très bonne éducation mais ayant connu une histoire tragique. Je les logerai pour la nui et je leur proposerai d'en faire des domestiques. C'est une belle histoire, non ?»
Valor Innokenti s'inclina légèrement, faisant cliqueter les articulation de son armure.

«C'est une très belle histoire, monsieur.»

Georges ne répondit pas et conserva sa posture bien après que Valor Innokenti ait quitté le bureau à reculons. Il espérait avoir fait le bon choix.

5
Ville-Etat de Nexus / Re : Prise en pitié. [Georges Flemens]
« le: lundi 06 juillet 2020, 10:05:25 »


Le conseiller fiscal de la maison Flemens depuis trois cent ans est une créature étrange et intimidante par bien des aspects. Un vampire, un seigneur de la nuit. Tous ignorent son âge et son véritable nom. Même lui ignore ces deux informations. En revanche, les quelques personnes sachant qui se trouve réellement derrière le service fiscal de la maison Flemens connaissent au moins trois éléments qui les poussent à ne pas remettre en question sa place dans l'organisation de Georges. Ce vampire sert la famille depuis trois siècles. Il est le seul allié de la famille dont la loyauté n'a jamais flanché en fonction de revers de fortune. Enfin, ce vampire a agi comme un véritable ange gardien à divers moments critiques de l'histoire de la famille, la sauvant de la ruine.

Cependant, cet être de la nuit auquel se fie tant Georges n'a rien d'un saint. C'est un prédateur à l'humeur inconstante, une créature qui ignore beaucoup de choses des sociétés humaines, qui n'a que trop rarement su faire preuve d'empathie. Beaucoup qualifieraient de monstre ce genre de créature. D'ailleurs l'une des hantises de la famille Flemens était bien que les chasseurs de monstres d'un ordre de paladin servant la reine finisse par percer à jour le secret autour du conseiller fiscal de la maison.

Beaucoup pourraient croire que le rôle d'un conseiller fiscal consistait avant tout à rester chez son employeur, le nez plongé dans les comptes de celui-ci pour lui dire quoi faire afin de payer le moins d'impôts, de taxes et de redevances possible à la couronne. Ces gens là avaient raison en un sens mais rester auprès de son maître pour le conseiller n'est qu'un aspect du travail de conseiller fiscal. Un bon conseiller fiscal se doit d'entretenir une correspondance avec une multitude de contacts, de placer des yeux et des oreilles partout dans le monde et de mettre en place une veille juridique. Parfois, ce travail nécessite de se déplacer pour ne pas être trompé par des informations de secondes mains.

Le conseiller fiscal de la maison Flemens revenait justement d'une rencontre avec l'un de ses agents dans la belle ville de Morveil, une citée vassale de Nexus qui avait la réputation d'avoir simplifié au maximum son droit des sociétés et ses dispositions législatives en matière fiscale. Morveil avait donc éveillé l'intérêt de l'ange gardien de la maison Flemens.

Organiser le trajet avait été toute une affaire. Fort heureusement, en trois siècles d'existence, le prédateur avait des moyens bien à lui de voyager d'une citée à l'autre sans être inquiété.
Le trajet de retour à Nexus était d'une banalité affligeante pour le conseiller fiscal de Georges. Celui-ci regardait par la fenêtre de la voiture la forêt que traversait sa diligence. L'obscurité régnait à l'intérieur du véhicule, lui permettant de mieux apprécier les silhouettes des arbres rendues sinistres et inquiétantes par l'obscurité.

C'est alors que plusieurs choses se déroulèrent en même temps. Une odeur de sang animal parvint aux narines du vampire, les chevaux formant l'attelage de la diligence hennirent, voulurent faire un écart et l'ange gardien de la famille Flemens aperçut une silhouette féminine et hagarde déambuler comme une somnambule entre les arbres de la forêt.

Immédiatement, le prédateur donna le signal de l'arrêt à son cocher en frappant trois coups sur la cloison séparant le compartiment passager du siège du conducteur. La diligence s'arrêta immédiatement et le vampire sortit dans l'obscurité de la forêt.


«Monsieur, il est près de minuit. Nous ne pouvons pas...»

«FERME TA GUEULE!»

Le conseiller fiscal de la maison Flemens avait l'apparence d'un jeune garçon de tout juste seize ans révolu, au teint pâle et au cheveux blonds. Ses yeux d'un vert profond, semblable à celui de l'émeraude, scrutaient les profondeurs de la nuit tandis que ses autres sens étaient submergés par les bruits de la forêt. Il portait un costume noir d'une impeccable propreté qui aurait d'avantage convenu à la ville. Le col de son costume laissait voir une chemise blanche et une cravate bleu nuit. À cette dernière était agrafée un médaille auquel était serti une émeraude grosse comme un œuf de pigeon. Le bijou était parfaitement assorti aux yeux du prédateur.

Le protecteur de la maison Flemens huma l'air et se laissa guider par le fumet du sang animal se mêlant à la terre. Une odeur métallique promettant un repas...sans la moindre saveur.

Le cocher voulut intervenir une dernière fois.


«Monsieur, ce n'est pas ce qui était prévu...»

«FERME TA GUEULE J'T'AI DIT !»

Une nouvelle fois, le cocher se tût, préférant ne pas provoquer d'avantage l'ire du vampire.

Le conseiller fiscal de la maison Flemens s'éloigna de la route pour s'enfoncer dans la forêt, se laissant guider par ses sens. Il ne tarda pas à trouver ce qu'il cherchait : Un lièvre bien gras, drainé d'une bonne partie de son sang, la gorge percé de trous qui ne laissait aucun doute sur la nature de leur propriétaire. Un vampire hantait ces bois et avait visiblement trop peur pour s'approcher de Nexus.

La réaction de l'ange gardien de Georges ne se fit pas attendre :


«LE LAPIIIIIIIIIIIIIIIIIIN! LE GENTIL LAPIN! »

Le hurlement du monstre exprimait toute sa colère et son indignation devant la mort abjecte du lagomorphe.

6
Ville-Etat de Nexus / Re : Vous avez dit...Une blague?[Flint Eklepios Adaenika]
« le: dimanche 05 juillet 2020, 13:54:40 »
"Je dois vous avouer que même si cette lombe est succulente, midi approche, et je pense en effet qu'un véritable repas ne saurait que me plaire. Aussi je ne vois pas de raisons pour moi de refuser une telle invitation. En revanche...Si j'accepte de déjeuner auprès de vous, ce n'est pas pour que votre homme de main me dévisage comme il le fait actuellement. J'aime manger en paix. Et je pense qu'avant que je ne vous suive, il est de bon ton que vous vous présentiez n'est-ce-pas ? Oh et permettez...Appelez moi Flint. Mon nom complet sait se trouver ô combien complexe et pompeux, mais si vous souhaiteriez aussi le connaître, comme le veut les bonnes moeurs, le voici : Flint Eklepios Adaenika "

La jeune femme termina sa tirade par une révérence très féminine à la manière nexusienne presque parfaite. Sa tenue bariolée ne correspondant pas aux standards de la noblesse de la citée-état mais elle se débrouilla malgré tout très bien. Georges fut positivement impressionné par les efforts de son interlocutrice et un peu inquiet dans le même temps. La magicienne, ou le démon, peu importe sa nature avait il des contacts avec la noblesse de la citée-état ?

Dans tous les cas, cette Flint Eklepios Adaenika avait respecté le protocole à la lettre. Georges se devait donc de faire de même. Il répondit donc à la révérence de la jeune femme d'une brève inclinaison de la tête en regardant vers le bas, comme le voulait la coutume nexusienne.

Georges ne put s'empêcher de porter son regard sur les courbes de la jeune femme aux cornes plates. Il fallait tout de même avouer qu'une tenue aussi près du corps ne pouvait constituer qu'une invitation à admirer le physique de sa porteuse. Et quel physique ! Un corps fluet mais au combien agréable à regarder ! Le rouge monta légèrement aux joues de Georges, de même qu'un léger sentiment de malaise vint le tourmenter. Cependant, le jeune noble se reprit très vite. Il était devant un être potentiellement très dangereux et il se devait de faire ce qu'il avait à faire sans s'attirer ses foudres. Aussi s'empressa t-il de se présenter comme le demandait l'intruse.


«Quel plaisir de voir que vous respectez les usages de la noblesse nexusienne ! Rares sont les jeunes dames à savoir exécuter une révérence aussi parfaite. Pourtant vous avez parfaitement saisi les huit étapes clefs et ce malgré votre tenue peu adaptée. Mais j'oublie les bonnes manières : Je suis le comte Georges Flemens, dernier descendant et héritier légitime de la maison Flemens.»

Georges inclina la tête une seconde fois tout en enlevant son chapeau. Il donna ainsi à son attitude un côté solennel qu'il n'y avait pas dans sa première révérence. Après avoir marqué un temps d'arrêt, le jeune noble se recoiffa et se redressa tout en souriant à son interlocutrice.

«Flint Eklepios Adaenika ? Ce n'est pas un nom que je connais, mais je ferai en sorte d le retenir parfaitement. Ma mémoire ne me trahit jamais quand il s'agit de retenir le nom d'une personne aussi remarquable que vous.»

Valor vint de nouveau interrompre son maître. Sa voix, la tension au niveau des poings...tout dans l'attitude du garde du corps manifestait sa peur. Georges espérait que son comportement ne fasse pas échouer la rencontre avec Flint ou peu importe son véritable nom.

«Monsieur, il est de mon devoir de vous rappeler votre rendez vous avec le seigneur Talianov et...»

Georges fit taire Valor Innokenti d'un geste et d'un regard appuyé. Georges appréciait beaucoup Valor Innokenti, mais il arrivait que celui-ci se montre un peu agaçant. Le jeune noble le comprenait. Valor avait perdu son emploi au Palais d'Ivoire pour ne pas avoir été suffisamment protecteur envers son souverain. Ayant failli à son devoir de chevalier, il s'acquittait de sa tâche de protecteur avec un zèle qui convenait particulièrement bien à Georges. Cependant, la situation dans laquelle se trouvait le jeune assureur ne souffrait pas que son chef de la sécurité vienne mettre son grain de sel. Georges éprouvait de la peur et un certain malaise vis-à-vis de Flint. Il n'avait rien à la gagner. Bien au contraire.

«Je vous remercie, Valor. Mais je n'ai pas invité le seigneur Talianov à déjeuner avec moi. Il me faut bien me sustenter. Si je peux le faire en compagnie de cet chère Flint Eklepios Adaenika, je ne vais pas me priver.»

Mais Valor ne s'avoua pas vaincu et continua à dérouler son argumentaire.

«Monsieur, vous serez en retard. Le Trident du rétiaire à beau se trouver dans le quartier du quai des chats, il n'en reste pas moins que si l'on considère que vous ne consacrerez que vingt minutes à cette...Non, monsieur, je ne peux vous laissez seul»

Georges n'avait absolument pas envie de se retrouver seul avec Flint. Il était reconnaissant envers Valor Innokenti que celui-ci décide de le suivre durant cet entretien. Cependant, pour bien jouer le jeu devant son interlocutrice, le jeune noble poussa un long soupir pouvant s'apparenter à un signe d'exaspération. Il se retourna vers Flint avec l'air un peu contrarié.

«Je crains qu'il ne nous faille accepter un chaperon. Oh je tiens à vous rassurer. Valor Innokenti est comme mon ombre et mes gardes sont très bien éduqués. J'y veille ! Valor et les siens sont particulièrement discrets et efficaces quand ils le veulent. Faites donc comme s'il n'était pas là et vous ne le remarquerez même plus. Je vous assure que nous pourrons manger en paix.»

Georges se tourna une nouvelle fois vers son chef de la sécurité.

«Vous ferez envoyer un message au seigneur Talianov pour lui dire que je serai un peu en retard. Vous omettrez de lui faire part de la raison qui me retient, bien évidemment. Après tout, je suis un homme occupé.»

Georges se tourna de nouveau vers Flint, un autre sourire factice sur les lèvres, tandis que Valor faisait mander un coursier pour le compte de son employeur.

«Cela vous convient il ? Avez vous d'autres conditions à faire valoir avant de m'accorder le privilège de votre compagnie ?»[/justify]

7
Ville-Etat de Nexus / Re : De la boue à la grandeur [Akila/Sameeha]
« le: mercredi 01 juillet 2020, 21:50:14 »
"Dit merci Sameeha ! Le Monsieur du palais d'Ivoire qui a plein d'argent n'a pas envie de mettre la main à la poche pour vous acheter avec ta soeur ! Et en plus il trouve que vous êtes cassées... Quel dommage je vous aimais bien... Mais c'est la vie ! Ce soir je viendrais vous dire adieu, ne t'inquiète pas ma petite... Ca ne sera pas douloureux ! On voit les priorités de chacun... DIT MERCI MONSIEUR DE M'APPORTER LA MORT A MOI ET MA SOEUR !"

Analino Varucci tenait Sameeha par les cheveux et pointait le visage de celle-ci vers lui. La pauvre était au bord des larmes et avait la gorge serrée par l'émotion, à telle point qu'elle semblait ne pas être en mesure de prononcer les mots que lui demandait de déclamer l'esclavagiste. Pourtant, elle finit, tout en retardant vers le sol, par articuler les mots suivants :

"Merci Monsieur... De m'apporter... La mort... À moi et à Akila..."

Georges n'en laissa rien paraître, mais il était abasourdi par la tournure de la situation. Visiblement la bêtise humaine ne cessait jamais de le surprendre. Le jeune noble avait l'impression d'être face à un mur.

Georges ne comprenait pas cette volonté délibérée d'humilier un client pour lui proposer un prix trois fois supérieur à celui de base. Il ne comprenait pas non plus pourquoi Analino avait envie de sacrifier les deux princesses déchues alors qu'il avait laissé entendre, quelques minutes plus tôt, que ses clients s'arrachaient ses esclaves ? En le confrontant à d'autres offres, le marchand aurait pu forcer Georges à proposer des prix plus élevés mais il n'en avait rien fait.

Pourquoi un tel comportement ? Tout simplement pour prouver qu'il était le maître incontesté de son échoppe.


"Maintenant que tu as foutu le bordel... Tu peux partir ! Sauf, si tu as envie de les acheter au triple du prix de base... Je pourrais te faire une petite ristourne si tu veux !"

Analino cracha au visage de son esclave, visiblement très fière de lui. Le marchand d'esclave toisait maintenant son vis-à-vis l'air méprisant.

Sur l'échafaud, la situation avait évolué. Les râles de la comtesse et du jeune terranide supplicié montèrent en puissance à tel point qu'ils en devenaient presque insupportables pour le jeune noble qui sentait pourtant son sexe se durcir dans son pantalon. L'adolescent devant passer juste après la comtesse avait monté quelques marches de l'escalier menant à la scène et regardait le spectacle, l'air captivé. La jeune terranide-renarde était agenouillée devant lui et lubrifiait le sexe du garçon avec sa langue. La jeune hybride ne semblait pas avoir de plus grand souci que de prendre soin du gland de son tout dernier partenaire sexuel.


« Mes chers amis, regardez bien le spectacle que nous donne à voir la comtesse de McPhail ! C'est unique, jamais vous ne verrez un tel savoir-faire sur scène. Regardez là s'accrocher à la taille de notre supplicié...Ah, je crois que nous arrivons au point fort de notre représentation...Oui… ?Non... ? Bientôt en tout cas. »

Le public criait ses encouragements et Georges crut entendre des gémissements de jouissance en provenance des fenêtres des bordels faisant face à l'échafaud. Visiblement, il était de tradition de copuler à la fenêtre d'une maison de passe tout en regardant les spectacles d'Analino.

Le visage de Georges était redevenu un masque glacial, mais il ne souriait plus. Il ne pouvait plus se le permettre maintenant qu'il avait laissé filtrer un peu de sa colère.  Mais il n'avait pas dit son dernier mot. Il lui restait encore quelques cartes à jouer. Georges n'avait pas encore abandonné les jumelles.

Georges poussa un long soupire trahissant son exaspération. Le genre de soupire que pourrait pousser un précepteur devant un élève particulièrement obtus.


«J'ai l'impression que nous ne parlons pas la même langue...»

D'un geste impatient, Georges fit tourner sa canne dans sa main gauche avant d'en pointer le pommeau vers l'employée venue annoncer la rébellion de la terranide-chat appelée Cathán.

« Vous étiez esclave avant ? Non ? »

L'employée sembla se figer un instant, comme interloquée. Puis elle répondit, un sourire aux lèvres :

«Oui, monsieur. J'étais esclave et destinée à la vente...»

Georges l'interrompit d'un geste sec avant qu'elle n'ajoute de nouveaux éléments à sa réponse.

« Mais vous ne l'êtes plus puisque vous en parlez au passé. Par conséquent, puis-je savoir ce qui a fait de vous une employée du petit Analino. »

La jeune femme hésita et regarda son employeur un long moment avant de répondre...

« Eh bien, je suis plutôt bien faite et... »

Georges ne la laissa pas continuer et la fit taire d'un regard chargé de colère. Le jeune noble avait ce talent de pouvoir imposer le silence à ses interlocuteurs sans faire le moindre effort.

« Le terranide qui ne va pas tarder à danser la danse sans plancher sur votre magnifique estrade est plutôt beau garçon d'après ce que j'ai vu. La renarde qui prépare le sexe de ce jeune homme pour la représentation qui va suivre est plutôt bien faite aussi. »

Georges pencha légèrement la tête sur le côté avant de continuer d'une voix qui se voulait presque cajoleuse :

« Si vous me disiez la vérité... »

L'employée rougit sous son masque et détourna le regard en portant une main à son cou. Georges l'avait prise en défaut et elle en ressentait de l'embarras. Alors, elle lâcha dans un souffle:

« Mon...talent pour la comptabilité et les chiffres. »

Georges se retourna vers Analino un grand sourire aux lèvres. Enfin, il avait un élément pour étayer son propos et répondre à l'esclavagiste. Enfin, il allait peut être pouvoir renverser la vapeur.

«Eh bien voilà ! Tu as gardé cette ancienne esclave à TON service parce qu'elle avait un talent pour les CHIFFRES et la COMPTABILITÉ, sans parler de tout ce que cela implique. Et il faut bien avouer qu'elle a raison : Elle est plutôt bien faite.»

Georges se força a poser un regard qui se voulait admiratif le corps nu de l'employée, mais en réalité il était vraiment mal à l'aise en faisant ça. Il espérait rester convainquant derrière son masque.

Puis, reportant son attention sur Analino, Georges continua en mentant comme un arracheur de dents.


« Vois tu, je n'ai jamais dit que le sexe n'était pas une condition majeure lorsque je viens acheter un esclave. Surtout à ton échoppe qui a sa réputation. Mais pour deux princesses déchues, je veux faire un investissement que je ne regretterai pas par la suite. Et je ne veux pas deux esclaves trop apeurées pour faire ce que je leur demande sans les menacer...ou qui pourraient être tentées de m'assassiner ou de s'enfuir. Pour ce qui est du sexe, je ne doute pas qu'elles soient compétentes...sous la menace uniquement mais ce serait du gâchis à ne les employer qu'à cela avant de les jeter...Comme ton ancienne esclave devenue ton employée. Après tout, elles ont été éduquées dans un palais. »

Georges s'arrêta dans son discours pour rependre son souffle et modela une nouvelle expression sur son regard en posant celui-ci sur les deux princesses déchues. Un sourire triste étirait ses lèvres maintenant. Il avait un plan en tête pour sortir les deux jumelles de là, mais il se devait d'agir au culot. Son coeur battait la chamade. Aussi posa t-il de nouveau l'extrémité pointue de sa canne sur le sol avant de s'appuyer des deux mains dessus pour s'empêcher de trembler.

Insufflant une note de regret dans sa voix, il reprit :


«Enfin bon... La captivité à effacé toute leur bonne éducation alors...Pourquoi je me ferais l'effort de payer l'équivalent d'une rançon royale pour ces deux jumelles au regard hanté. Réserve moi plutôt une place sur ton échafaud pour que je puisse profiter d'elles avant que vous ne les fassiez exécuter.»

Si des nobles nexusiens ou de riches marchands s'arrachaient vraiment ces princesses ; comme le prétendait Analino ; le fait de les voir sur l'échafaud provoquerait peut être une enchère. Georges pourrait alors en profiter pour acheter les jumelles sur l'échafaud. Il y avait bien sûr le risque de devoir monter sur scène avec les jumelles si son coup échouait mais Georges pensait avoir de bonnes chances de ne pas en venir là. C'était bien la première fois qu'il proposait un tel enjeux pour sauver deux esclaves humaines. Cependant, le sort des princesses déchues l'avait ému. Sa vie aurait tellement pu ressembler à la leur s'il n'avait pas bénéficié de la chance d'être bien entouré. Bien sûr, il pouvait se contenter de payer trois fois le prix demander par l'esclavagiste et partir...mais quelque chose lui disait qu'Analino ne se contenterait pas de lui demander le triple du prix de base. Il tergiverserait, exprimerait des réticences à livrer la marchandise avant de demander quelques petits ajouts ici et là...Georges ne pouvait pas se laisser faire ainsi. Il ne pouvait pas laisser un esclavagiste salir son nom en se ventant de l'avoir escroqué dans les bouges autour du port de Nexus.

Alors plusieurs choses se passèrent en même temps :

Une trappe s'ouvrit à l'arrière de l'échafaud laissant tomber un poids. Sur la scène, le jeune terranide supplicié devait être soulevé  par le cou, ses pieds se balançant à tout juste quelques centimètres des planches. Pourtant, la comtesse de McPhail se mit à pousser de véritables hurlements de jouissance tandis que le public hurlait son désir avec elle et acclamait le spectacle.

À la même seconde, l'employée d'Analino se pencha à l'oreille de son employeur pour lui dire :


« Je l'encaisse et je le prépare pour l'échafaud ou bien...Dois-je le présenter à notre chère petite Cathán histoire de la rentabiliser un peu? »

9
Ville-Etat de Nexus / Re : De la boue à la grandeur [Akila/Sameeha]
« le: mardi 30 juin 2020, 18:04:09 »
"Petit, tu crois sérieusement qu'ici, on présente nos bijoux dans des beaux écrins ? Les gens veulent voir des seins, des chattes, des verges et des culs ! Et pas des saloperies d'esclaves bien habillés pour aller au bal ! Pour vendre il faut donner envie... Tu vas me dire que ces deux poupées ne font rien bouger dans ton pantalon !! Regarde-moi cette fermeté, pourquoi je devrais cacher ça, je perdrais de l'argent !"

Petit ?...Petit ? Personne n'avait appelé Georges de cette façon depuis qu'il avait pris en main les rênes de sa maison à l'âge de 14 ans. Personne n'avais jamais osé lui faire un tel affront. Décidément, ce marchand d'esclaves était d'une ignorance crasse quand il s'agissait de s'adresser à l'élite nexusienne. Comment cela se faisait il qu'il était encore autorisé à vendre quoique ce soit sur le quai des chats ? Par quel miracle ne s'était il toujours pas suicidé de 15 coups de couteau dans le dos ? Certes, Georges n'avait pas donné son titre mais sa condition de noble se voyait sur sa personne et à la présence d'une escorte !

Les paroles et le comportement du marchands confirmèrent l'avis de Georges à son sujet. Non seulement Analino Varucci ne comprenait pas à qui il avait affaire mais il ne semblait pas comprendre le langage employé par Georges jusqu'à présent.


"Alors... Il faut savoir que leur Père est toujours en vie à ces deux petites ! Il a préféré les vendre comme de la merde que de donner sa vie pour elles... Donc, à ce jour, il est possible qu'elles puissent regagner leurs titres si quelqu'un d'assez sympathique acceptait de se battre pour elles. Et tu me dis une éducation à refaire... Je vais te prouver le contraire... Et sans les frapper !"

Georges se mit à secouer la tête de droite à gauche, très lentement. Il était désolé, tant pour les princesses déchues que pour l'ignorance crasse dont faisait preuve le marchand. Celui-ci se montrait inutilement cruel avec sa marchandise en essayant de lui donner de faux espoirs mais il était complètement ignorant de la façon dont un dirigeant se doit de prendre soin de son image pour diriger un pays. Jamais les parents d'Akila et Sameeha n'admettraient avoir vendu leurs propres enfants à des esclavagistes s'ils étaient encore aux commandes de leur pays. Il était plus probable qu'ils aient fait taire les témoins gênants avant d'annoncer la mort de leurs filles à leur peuple. Peut être avaient ils un autre  héritier à l'heure actuelle. Les histoires de princesses élevées comme des esclaves finissant par recouvrer leurs terres, leurs titres après avoir châtié leurs anciens tortionnaires faisaient de bons récits d'aventures mais la réalité était tout autre.

Quand bien même Akila et Sameeha se présentaient libres devant leurs parents, ceux-ci préféreraient les chasser, voir les faire taire à jamais plutôt que de voir le nouvel ordre de succession bouleversé, sans parler de la mauvaise image qu'ils pourraient donner d'eux à leur peuple.

Les parents des deux princesses déchues n'avaient pas su donner leurs vies pour leurs enfants. Ils ne seront pas d'avantage capables de sacrifier leur image pour elles.

L'employée d'Analino Varucci avait fini de raser le pubis du jeune homme. Elle lui demanda de placer ses mains sur sa tête en écartant bien les bras pour avoir accès aux aisselles du garçon avec son rasoir.


« Tu voudras porter un masque ou une cagoule une fois sur l'échafaud ? À moins que tu souhaites prendre notre suppliciée à visage découvert ? »

L'adolescent sourit à la jeune femme alors que celle-ci répandait de la mousse à raser sur ses aisselles pour lui répondre:

«À visage découvert, ça me va très bien ! Et vous pourrez aussi dire mon nom. »

L'employée acquiesçât tout en commençant à raser les aisselles de l'adolescent.

Sur l'échafaud, les choses semblaient prendre une tournure un peu plus...sérieuse.

«Ah ! On dirait que la comtesse de McPhail souhaite tenter quelque chose d'un peu acrobatique mais de très spectaculaire. Vous voulez que je le tienne comme ça, Madame ? Attendez...Voilà...Je le guide. Et...action ! Aller ! On les encourage !»

De nouveau, le neko supplicié poussa un long gémissement de plaisir accompagné cette fois par un râle de plaisir féminin et des exclamations en provenance du public.

Les instants qui suivirent furent parmi les plus révoltants, les plus dérangeant et en même temps les plus excitants que vécut Georges à l'étale d'un esclavagiste.

Analino Varucci avait demandé à l'un de ses employés de détacher les deux jeunes esclaves pour mettre en œuvre un stratagème absolument révoltant.


 "Alors ! Jhin va te mettre plus loin avec Akila..."

Sans dire un mot, l'employé mis au clair la lame d'un couteau pour la pointer sur la cuisse d'Akila avant d'emmener celle-ci à quelques pas de distance de son employeur. Immédiatement, Sameeha montra des signes de panique, agitant sa tête de gauche à droite.

"S'il vous plaît... Ne lui faite pas de mal..."Supplia t-elle, la voix rendu tremblante par les mauvais traitements et la peur qu'elle éprouvait pour sa sœur.

Mais Analino n'en avait pas terminé. Celui-ci se mit à caresser de ses doigts gras la chevelure de son esclave avant de lui donner l'ordre qui allait définitivement mettre Georges en colère contre lui.

"C'est bien ma petite ! Tu sais que je vais pas lui faire de mal si tu m'écoutes... Alors maintenant, tu vas aller montrer à ce Monsieur que tu es parfaitement éduquée et que tu es prête à écouter les moindres désirs de celui-ci ! Tu vas marcher à quatre pattes dans sa direction, lui lécher les bottes et s'il n'a toujours pas compris tu t'occuperas de sa queue !"

Ce fut le choc et la surprise qui empêchèrent Georges d'arrêter le marchand dans sa démonstration. Lorsqu'il se reprit, Sameeha avait déjà avancé vers lui à quatre pattes pour lécher ses bottes en cuir de vachette. Le jeune noble regarda l'esclave exécuter les ordres de son maître les yeux écarquillés par la surprise mêlée d'indignation qu'il éprouvait.

"Satisfait ou pas ? Sameeha remonte !"

Alors Sameeha se mit à genoux devant le jeune noble, le visage à hauteur du sexe de Georges, ses mains aux doigts blessés sur sa braguette. Lorsque Georges croisa enfin le regard de Sameeha, la surprise, le choc et l'indignation avaient laissé leur place à la colère. D'un geste un peu brusque il écarta de lui la jeune fille et regarda le marchand. Les sourcils du jeune homme étaient froncés, faisant apparaître des rides verticales sur son front et ses yeux étaient mi-clos, plein de sombres promesses pour ce qu'avait osé ordonner Analino Varuccis.

"Alors tu penses toujours que mes beautés sont mal dressées ?"

«Ça suffit ! Tu es allé trop loin mon petit Analino.»

La voix de Georges ne dépassait en général pas l'intensité d'un murmure, forçant ses interlocuteurs à tendre l'oreille à chaque fois qu'il prenait la parole. Cependant, Georges fit une petite entorse rien que pour Analino. Haussant très légèrement le ton, donnant à sa voix une dureté exceptionnelle, Georges s'était comme...transformé. Il allait faire sentir à ce marchand d'esclave malappris qu'on ne peut espérer  provoquer le seigneur de la maison Flemens en toute impunité.

«Petit ? C'est bien ce que tu as dis mon petit Analino ? Petit, donc ? C'est comme ça que tu t'adresse à quelqu'un qui t'es à tout point de vue supérieur ? Des commerces ont fermé pour moins que ça ! »
 
Mais Georges n'en avait pas fini. Il donna un léger coup de canne dans celle du marchand d'esclaves dans le but de déséquilibrer celui-ci et ajouta:

«Tu crois, mon petit Analino, qu'une maison se tient uniquement avec des culs, des verges et des seins ? Tu ignores tout des rouages les plus élémentaires de la politique et tu oses parler de ce que tu ne connais pas à quelqu'un qui passe la majeure partie de son temps au palais d'Ivoire pour lui fourguer ta camelote ? »

Intérieurement, Georges avait retrouvé son calme mais il importait de maintenir l'apparence noble jeune mais expérimenté et très en colère pour la suite des négociations. Rares étaient ceux à défier ouvertement l'autorité d'une personne admise à fréquenter le palais d'Ivoire. Continuant sur sa lancée, Georges poursuivit.

«Oui, mon petit Analino. Camelote ! Voilà ce qu'est ta marchandise. Félicitations. Ta démonstration confirme ce que mes yeux m'ont montré alors que je venais tout juste d'arriver à ton étale : Tu as fait de deux princesses déchues qui auraient pu réchauffer correctement mon lit de jeunes filles apeurées à qui l'on ne peut rien ordonner sans les menacer. Dis moi, mon petit. Si j'interroge tes anciens clients ? Combien t'ont ramené tes produits en te demandant un remboursement partiel parce qu'ils ne pouvaient rien en faire ? Trop paniqués ? Trop traumatisés ? Rendus dangereux ? Je me trompe peut être mais je crois que pas mal des suppliciés de ton échafaud aux esclaves viennent de là.»

Georges passa une main dans ses cheveux et soupira très longuement, comme pour évacuer un peu de sa colère. Il était temps de revenir à des arguments plus mercantiles.

«Bon...les rééduquer devrait me prendre du temps et un peu d'argent mais rien de trop grave. Je commencerait par les mettre à des travaux de couture, au calme. Je verrai de quoi elles sont capables avec les domestiques de ma maison. Alors seulement, je me ferai un avis et les mettrait dans mon lit. Comme je l'ai dit, cela prendra juste un peu de temps et d'argent. Comme dit plus tôt, je te les prends pour le prix de base et un supplément de vingt pourcents.»

Sur l'échafaud, les râles de plaisir de la comtesse de McPhail et du terranides supplicié se faisaient de plus en plus fort alors que le public claquait des mains et des pieds en cadence. L'adolescent attendant de monter sur scène adressa quelques mots à la jeune femme renarde qu'il allait savourer mais le bruit de la foule empêcha Georges de bien entendre.

Alors un événement inattendu vint perturber les négociations. Une employée d'Analino Varucci vint voir son employeur. Elle avait l'air excédée et un peu nerveuse.


« Je suis désolée de vous déranger, patron. C'est notre troisième suppliciée du jour,  la terranide-chat répondant au nom de Cathán...Elle a encore une fois fait douter un client de la prendre sur l'échafaud. C'est la troisième fois qu'elle nous fait le coup. Je la retire de la liste des suppliciés et je la fait noyer cette nuit ? Je sais que c'est dommage, mais bon...même sa mort nous rapportera pas d'argent. »


10
Ville-Etat de Nexus / Re : De la boue à la grandeur [Akila/Sameeha]
« le: lundi 29 juin 2020, 19:12:48 »
Georges n'eut pas à attendre bien longtemps avant qu'Analino ne s'intéresse à lui. Le marchand d'esclaves accourut bien vite, même s'il fit tout son possible pour donner l'impression du contraire. Petit, les yeux porcins profondément enfoncés dans leurs orbites, souffrant d'un certain embonpoint et marchand avec une canne bien vulgaire, Analino Varucci avait le physique de ses valeurs : Le vice et les excès.

"Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?" Demanda t-il sans préambule

En habile marchand Analino Varucci perçut le regard que Georges jeta à sa marchandise, tout particulièrement à la cage de Akila et Sameeha.

"Tu es intéressé par cette bonne viande fraîche ! Tu sais qu'elles ne sont pas à la porter de tout le monde ! Un petit jeune dans ton genre à les moyens de payer pour cette marchandise."

Georges approcha de la cage d'un pas, se mettant ainsi à hauteur du marchand et Valor Innokenti le suivit. Peu de distance séparait maintenant le jeune noble et le marchand d'esclaves. Georges pouvait ainsi avoir un meilleur point de vue sur la cage des anciennes princesses et sentir l'odeur de transpiration d'Analino.

Georges aurait apprécié faire exploser la tête du marchand d'esclaves avec l'arme dissimulée dans le pommeau de sa canne, mais il se devait de garder son calme et de négocier comme il le faut. Le regard rivé sur la cage, Georges détailla l'état des deux princesses déchues.

Attachées ensembles grâce à des colliers reliés par une chaîne assez courte, les mains liées dans le dos par des menottes, presque nues, Akila et Sameeha n'avaient pas fière allure. Leur poitrine et leur intimité étaient dévoilées au grand jour et le peu de vêtements qu'elles portaient encore sur le dos ne dissimulaient rien de valeur pour l'imagination des clients lubriques qui déambulaient devant le stand. Le marchand donna alors un coup de canne en travers des fesses d'Akila, laissant une marque rouge vive sur le fessier de la princesse déchue.


"J'ai déjà eu beaucoup de demandes... Et le prix que tu as pu lire sur la fiche d'information à doublé ! Et je pense qu'il va encore augmenter... Alors... Je peux te les laisser si tu triples le prix de base... Ce n'est pas beaucoup quand on regarde bien pour se faire deux jumelles comme ça !"

Georges fit mine de réfléchir à l'offre du marchand d'esclaves, portant sa main droite à son menton en un geste pouvant passer pour le tique d'un homme d'affaires nerveux, en pleine réflexion sur une affaire commerciale importante.

La nervosité de Georges n'était pas feinte. Le sexe et les jeunes femmes avaient le don de rendre nerveux le jeune noble. Cependant, à moins de quelques mètres, cinq des femelles reproductrices du marchand d'esclaves se trouvaient être complètement nues, attachées à un pilori et des esclaves de sujets nexusiens les prenaient sous le regard de leurs maîtres sans la moindre pudeur. Les gémissements de ces femelles l'excitaient et le répugnaient en même temps. Quant à l'échafaud, ce qu'il s'y passait avait aussi de quoi le mettre mal à l'aise.

Une employée du marchand d'esclave, portant un masque lui couvrant la moitié supérieure du visage pour seul vêtement était montée sur l'échafaud et commentait les soins apportés au jeune neko  supplicié.


«Mesdames et messieurs, merci pour votre présence en cette merveilleuse journée. Aujourd'hui, nous accueillons la comtesse de MacPhail : Une habituée de notre échafaud aux esclaves. Pour notre premier supplicié du jour, notre merveilleuse cliente a décidé de commencer ses préliminaires en faisant connaissance avec le sexe de notre condamné par de petite caresses accompagnées de coups de langues. Admirez sa dextérité et son savoir faire ! »

L'escalier de bois vernis menant à l'échafaud se trouvait à quelques pas du jeune noble. Au bas de celui-ci un jeune homme, sans doute âgé d'un peu plus de seize ans, complètement nu, attendait son tour de monter sur scène. Il avait l'air un peu nerveux et impatient alors qu'une employée d'Analino terminait de raser son pubis. Une esclave terranide, une renarde dont le corps comptait quelques cicatrices, attendait debout devant l'escalier entourée de deux gardes. Complètement nue et les mains attachée dans le dos. Elle paraissait résignée et jetait de temps à autre un regard plein de défi au client qui attendait de la savourer sur les planches de l'échafaud.

Georges prit sur lui et leva les yeux vers les Akila et Sameeha pour croiser leur regard. Il garda le silence au moins trente secondes, comme s'il prenait le temps de mûrir sa décision. En réalité il cherchait un angle d'attaque pour commencer les négociations. Que dire pour augmenter ses chances de tirer les deux jumelles de l'enfer dans lequel elles étaient tombées ?

Il finit par se tourner vers le marchand et fit enfin connaître à celui-ci le son de sa voix :

«Dîtes moi...Que fait un bijoutier souhaitant vendre l'une de ses plus belles pièces à l'un de ses clients ?»

Georges laissa le commerçant tenter de se dépêtrer avec cette question rhétorique pendant quelques secondes avant de reprendre.

«C'est pourtant très simple : Il présente le bijou dans son plus bel écrin et montre un peu d'attachement pour lui.»

Posant ses deux mains sur le pommeau de sa canne, Georges planta son regard dans celui D'Analino Varucci, conservant son sourire et le regard de glace avec lequel il avait abordé le marchand. Georges faisait de gros efforts pour ne pas regarder ailleurs.

«Vous dîtes que ces deux esclaves sont des princesses ? Elles sont sans doute  de noble ascendance mais princesse de rien du tout. Elles ne recouvreront jamais leurs titres de noblesse. Quant à la façon dont vous les présentez...Hmm...C'est alléchant mais pas digne d'un produit d'une telle qualité.»

Georges fit un bref geste de la main dans la direction des deux jumelles sans quitter le marchand du regard.

«Je ne vois ici que deux jeunes filles au regard hanté, attachées l'une à l'autre. Leur corps est sublime mais oseraient elles me toucher si je le leur demandais ? J'ai plutôt l'impression qu'elles fonderaient en larmes si je formulais une telle demande. Tout dans leur éducation semble à refaire !»

Georges secoua doucement la tête de droite à gauche avant de fixer de nouveau le marchand.

«Je veux bien faire un effort en payant le prix de base avec un supplément de vingt pourcents. Si vous en voulez plus, il va falloir me prouver que j'ai tort. »

Georges entendit le terranide sur l'échafaud pousser un gémissement de plaisir parfaitement audible alors que le public faisait soudain silence pour mieux profiter du spectacle alors que l'employée d'Analino reprenait le commentaire de l'exécution.
 
«Hmm...C'est que la comtesse y va franchement. Ça donne envie !»

11
Deux jours s'étaient écoulés depuis l'accident de Frolov et la découverte du slime dans un entrepôt à marchandises à proximité de l'une des jetées les plus fréquentées du port de Nexus. Deux jour et...rien. Rien sinon des témoignages tous plus fantasques les uns que les autres sur une jeune fille aux cornes plates et noires, aux cheveux longs couleur ailes de corbeau, au chaussures à talon d'une hauteur excessive et à la tenue bariolée. Mais aucun des témoignages sur cet étrange individu ne fait état de compétences magiques très poussées. Elle aurait été aperçue par un pêcheur alors que le sloop allait jeter l'ancre, mais celui-ci n'aurait pas vu la créature gélatineuse avec elle. Il avait affirmé l'avoir vu chevaucher un dauphin ou un poulpe. Ce pêcheur étant un ivrogne notable, les enquêteurs de Griselda avaient archivé ce témoignage sans trop croire à son utilité. Cependant, une enquête plus poussée à bord du vaisseau révéla qu'un mousse avait été la victime d'une créature gélatineuse ressemblant au slime ayant causé la colère des clients de Georges. L'état du mousse suggérait qu'il avait été mis au contact des sucs corrosifs produits par la créature.

À partir de cette découverte, les services de renseignements prirent au sérieux le témoignage du pêcheur et firent de leur mieux pour trouver un individu correspondant au signalement donné par celui-ci. Il était clair que le mage, le démon, le détenteur du slime avait voyagé clandestinement jusqu'à la citée de Nexus et vidé la cale du sloop pour les besoins d'une expérience. À moins qu'il n'ait laissé sa créature faire sa vie à l'intérieur de la cave à vin. Peut être avait il souhaité bien faire en remplaçant la cargaison par de la drogue…

Toujours est il qu'il fallait retrouver cette jeune fille, ce terrible archimage, ou ce démon et s'enquérir de ses intentions avant que d'autres accidents ne se produisent. Des accidents pouvant causer d'autres pertes financières à la compagnie d'assurances de Georges.

Griselda et Valor faisaient de leur mieux pour mettre la main sur leur cible en mobilisant tous les yeux et leurs oreilles à leur disposition, des bas-fonds au palais d'Ivoire. Mais le faisceau d'indices était des plus minces et Nexus se trouvait être la plus grande agglomération de Terra. Une formidable citée, suffisamment vaste pour recouvrir deux ou trois royaumes. À cela il fallait ajouter la magie, si pratique pour changer d'apparence, se rendre invisible et faire taire les témoins gênants.

Quelques agents avaient bien fait parvenir des rapports à leurs intermédiaires de la maison Flemens pour signaler de menus larcins, de petites incivilités, des farces de mauvais goût de la part d'une jeune femme portant une paire de cornes plates sur la tête...mais aucun acte laissant supposer que la cible de Georges était dotée de terribles pouvoirs magiques et d'intention belliqueuses.

Bien sûr, Georges avait demandé à ses services de renseignement de trouver à quoi ils avaient affaire. Démons, autre créature non-humaine ou puissant mage ? Pour l'instant, aucune réponse ne lui avait été apportée à ce sujet.

Deux jours d'enquête pour n'avoir aucune réponse.

Bien sûr, Valor et Griselda répétaient inlassablement qu'il ne servait à rien de s'inquiéter, que cet individu ou cette créature ne s'intéressait pas à la maison Flemens, que la meilleure façon d'éviter les ennuis en la matière était de continuer comme si de rien n'était, qu'une enquête ne pourrait qu'attirer une attention malvenue sur les affaires de la maison Flemens. Pourtant, Georges ne les avait pas écouté. Toute perte financière lui était insupportable. Il fallait éviter d'autres catastrophes. Pour ce faire, il était plus que jamais nécessaire de retrouver le responsables des accidents du port et de s'assurer de ses intentions.

Le jeune noble n'était pas resté deux jours à se morfondre dans son fiacre, devant l'entrepôt dévasté par le slime. Les hommes de Valor Innokenti avaient capturé la créature pour l'enfermer dans une cuve de verre renforcé à l'épreuve des substances corrosives telles que les sucs de la bête. Georges avait demandé aux scribes de son service assurances transport et déclarations en douanes de faire le nécessaire devant les juridictions nexusienne afin d'assigner en justice les propriétaires de l'entrepôt. Bien sûr, Georges avait dû remplir les obligations mondaines que lui imposait son rang dans la citée-état. Réunions d'affaires sous couvert de dîners mondains ou de galas, chantages et menaces échangées sous le voile de la bonne humeur et d'échanges de présents. Tout le charme des hautes sphères nexusiennes.
Aujourd'hui, les obligations mondaines de Georges l'avaient mené dans l'un des jardins publics de la citée-état, non loin du quartier du quai des chats. Il s'agissait d'un gigantesque jardin illustrant parfaitement la domination de l'humanité sur la nature. Symétrie et forme géométriques diverses étaient au rendez vous. Georges appréciait cet endroit lorsqu'il devait rencontrer ses sympathisants politiques. Pour lui, ce jardin était une source d'inspiration, tant par le message véhiculé par son agencement que par la facilité avec laquelle son service de sécurité pouvait sécuriser ce lieu. Ici, aucun vandale, aucun saboteur, aucun assassin ne pouvait se dissimuler bien longtemps. Certes, le jardin n'était clôturé que par des haies de cyprès mais il s'agissait d'un lieu public. Cependant, le service de sécurité de la maison Flemens envoyait toujours des hommes patrouiller en bordure du jardin, en civil ou en armures, pour être paré à tout éventualité.

Pour le coup, cette matinée avait été enrichissante. Plusieurs des sympathisants politiques de Georges étaient venus l'écouter et discourir à leur tour sur la décadence de la société nexusienne, sur l'engeance hybride et non-humaine pouvant à tout instant plonger la citée-état dans une ère de destruction et de panique pour tous les êtres humains y vivant. Bien sûr, personne ne critiquait la reine, ni le conseil de régence. Tout le monde avait en tête les exactions de la cellule inquisitoriale en charge d'enquêter sur la mort du défunt roi et de son épouse ; bénies soient leurs âmes damnées ; mais le ton était posé : La ville était mal dirigée du fait de conflits d'intérêts et de la paraisse de certaines élites nexusiennes complètement déconnectées des réalités.

Georges était content. Pas heureux, mais content. Il était rare qu'il soit entouré de sujets de la couronne partageant ses opinions sur les terranides. Sa bonne humeur était telle qu'il s'était permis de boire un verre de vin blanc avec le seigneur Strodza, un agent souscripteur avec lequel coopérait la compagnie d'assurance de la maison Flemens.

Assis sur un banc, adossé à une haie de cyprès, son garde du corps favori à proximité, Georges savourait ce qui avait été une matinée extraordinaire.



«Il est l'heure de revenir  votre demeure, monsieur. Vous avez rendez vous avec le seigneur Talianov au sujet de sa cargaison perdue.»

Georges garda le silence une petite minute, le temps de faire aller son regard d'un groupe de badauds à un autre, admirant cette perfection, cette image de société paradisiaque dépourvue de non-humains et d'autres hybrides. Il finit cependant par se détourner de cette scène idyllique pour se lever et suivre son garde du corps.

Cependant, un mouvement en périphérie de sa vision, un petit détail attira l'attention. À quelques mètres de lui se tenait une jeune femme aux cheveux ailes de corbeau, à la tenue bariolée, ayant des chaussures à talons hauts à ses pieds...et des cornes plates sur la tête.
Georges riva son regard sur la jeune fille


«Valor ? Vos hommes ont laissé passer quelqu'un que nous recherchions depuis un petit moment.»

Dans un cliquettement d'acier, Valor tourna la tête vers la jeune femme et s'approcha de son employeur pour poser une main sur son épaule.

«Éloignons nous le plus naturellement du monde et laissons nos services de renseignements travailler.»

Georges se dégagea d'un mouvement sec avant de rétorquer.

«Certainement pas ! Entamons immédiatement la discussion avec elle. Vous, faites votre travail.»

Gorges se dirigea vers la jeune femme, un sourire factice aux lèvres, la main crispée sur sa canne. Il attira son attention en levant sa main droite, l'autre étant posée sur le pommeau de sa canne.

«Bonjour, j'espère que vous allez bien. Quelle belle matinée ! Mais vous semblez nouvelle en ce lieu. Je peux peut être vous aider ?»Dit il en arrivant à proximité de la jeune femme.

«Si vous avez envie de manger, je peux vous procurer beaucoup mieux. »Dit il en désignant la lombe que la jeune femme tenait dans ses mains. Le fruit d'un larcin à n'en pas douter.

Pour toute contrepartie, je ne demande qu'une seule chose : Que vous me fassiez plaisir en acceptant, pour un bref moment, ma compagnie à la terrasse d'un café que je connais plutôt bien : Le trident du rétiaire »


12
Blabla / Re : Dites-le en chanson !
« le: jeudi 25 juin 2020, 13:09:47 »
Pour moi, ce sera un thème du film Apollo 13: The Launch - James Horner

13
Prélude / Re : Je voyage
« le: mercredi 24 juin 2020, 21:19:58 »
Bienvenue à toi, voyageur! :)

14



Griselda Velkan était une femme allant sur ses quarante ans, affligée de nanisme. Cela ne l'a jamais empêché de profiter de la vie. D'ailleurs, son sourire omniprésent, son regard pétillant et ses rides de rire au coin des yeux attestent d'une vie bien remplie et agréable. Son nanisme n'en a pas fait une victime. Elle était bien la première à dire que son nanisme en a fait un être à part. Certes, la vie n'a pas toujours été tendre avec elle et les métiers qu'elle a exercé ont d'abord été ingrats. Après tout, elle a passé la plus grande partie de sa vie à servir de projectile lors des carnavals, à lire les arrêts de morts juste avant les exécutions, à faire le crieur public. Cependant, son nanisme lui a souvent permis d'entendre des informations cruciales qui, répétées auprès des bonnes personnes, lui ont permis d'être récompensée. La meilleure décision de sa vie a consisté à aider le tout dernier représentant d'une famille noble, Georges Flemens, a échappé à une cabale d'assassins. Elle ne l'avait fait que par pitié pour le jeune homme. Griselda avait bien l'espoir de recevoir une petite récompense sous forme de numéraire ou à se voir accordé un petit service. Quelle ne fut pas sa surprise de se voir proposer un emploi bien rémunéré. Elle était maintenant le chef des services de renseignements de la maison des Flemens, une noble maison revenue d'entre les oubliées pour faire trembler de nouveau la scène politique nexusienne. Très bonne comédienne, douée pour le déguisement, naine et fière de l'être, Griselda rendit de tels services en matière d'espionnage et de contre-espionnage qu'elle ne tarda pas à devenir une pièce indispensable dans les rouages de la maison Flemens. Mieux encore, elle se constitua un réseau d'espions quadrillant sans cesse la ville. La plupart des personnes travaillant pour Griselda ignoraient tout de leur employeur mystère. Seuls quelques élus travaillant en cellules, chacune ignorant tout de l'existence des autres, avaient une vague idée de ce pour quoi ils travaillaient et très peu encore connaissaient sa véritable identité.  Cette manière de faire lui a permis de placer des yeux et des oreilles partout dans la ville. Elle était même parvenue à infiltrer le Palais d'Ivoire.

Un seule chose venait sans cesse ternir la vie de Griselda : Les idées de grandeur et d'immortalité de son maître. Le rêve le plus cher de Griselda était de voir la maison qui l'avait accueillie perdurer. Cela ne pouvait se faire que si le chef de famille consentait à rencontrer des jeunes femmes de son âge, voir peut être un peu plus jeunes. Malheureusement, Georges était complètement dépourvu d'éducation sexuelle et se moquait bien de séduire qui que ce soit. Le jeune noble était tellement froid et tellement mal à l'aise lorsqu'elle tentait de le convaincre de sauter le pas...

Griselda était presque résignée à abandonner lorsqu'un rapport atterrit sur son bureau. Celui-ci l'informait de la présence d'une étrangère à Nexus disposant d'un appétit hors norme pour le sexe. Plusieurs de ses agents avaient déjà bénéficié des services de cette jeune fille dont le nom était Madgalena. Intéressée, Griselda assista à quelques unes des passes de la jeune fille dans les ruelles de Nexus. Elle s'était faite connaître auprès de Madgalena, sans pour autant lui donner sa véritable identité et sa véritable fonction pour assister aux performances de la jeune fille sans se cacher. Elle s'était masturbé de très nombreuses fois en la voyant faire.

Mais un jour qu'elle rentrait à la demeure ancestrale des Flemens. Griselda eut une idée : Recruter Madgalena dans son service, l'amener dans le lit de Georges et peut être plus...Lui donner en échange de quoi coucher avec le plus de monde possible devant le plus large public possible.

Le sourire revint aux lèvres de Griselda. Elle se montrait beaucoup plus enjouée. Elle se donna bien quelques jours pour réfléchir à son projet. Puis, se décida à se rendre dans la ruelle où officiait la jeune Madgalena.

Pour l'occasion, Griselda avait revêtu une robe de velours marron, un tablier blanc et de petits mocassins gris. Son maquillage était très léger et donnait une impression de fraîcheur à son visage. Elle portait un petit panier en osier contenant un petit repas pour deux personnes.

Il n'était pas encore le milieu de la matinée et un soleil magnifique resplendissait au dessus de Nexus lorsque Griselda fit son entrée dans la ruelle. Celle-ci était très propre grâce à sa proximité avec le centre du quartier des chats, un endroit très riche de Nexus. De plus, des maisons et des magasins réputés se trouvaient non-loin de là. Il y faisait agréablement chaud et des odeurs appétissantes provenaient d'un soupirail donnant sur l'atelier du boulanger dont l'établissement jouxtait la ruelle.

Griselda venait à peine de faire quelques pas dans la ruelle qu'elle entendit des sons qui la firent sourire. Quelques pas de plus lui permirent de voir un spectacle qui eut pour effet de la mettre en joie et de faire battre plus fort son petit coeur. Un jeune homme essuyait son sexe humide de sperme et de cyprine avec un mouchoir pour le ranger de nouveau dans son pantalon. Il s'agissait d'un commis du boulanger venu faire une petite pause. Griselda lui adressa un grand sourire. Passant près de lui, elle lui donna une petite tape au niveau de la fesse droite tout en lui faisant un clin d’œil. Le jeune homme sursauta un peu, puis se hâta de repartir à son travail, peu désireux de s'attarder sur ses exploits. Au fond de la ruelle, deux autres commis du boulanger avaient l'air de bien s'amuser en compagnie de la jeune femme qu'était venue voir Griselda.

Le chef des services de renseignements de la maison Flemens s'assit donc sur un tabouret ; sa place habituelle ; et se mit à profiter du spectacle, comme d'habitude. Cette fois cependant, elle ne partirait pas une fois que tout serait terminé avec les commis.

15
Blabla / Re : J'offre mon corps à....dix
« le: mardi 23 juin 2020, 23:54:04 »
Dans deux minutes, je serai dans mon lit avec un livre à la main.

Pages: [1] 2 3 ... 5