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Pages: [1] 2
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Centre-ville de Seikusu / Re : howto.makeagoodsacrifice.com
« le: lundi 29 juin 2020, 20:35:58 »
Elle lui avait ouvert, mais elle avait refusé de suivre tout le reste de ses ordres. C’était une victoire amère pour Haru, qui fut quand même soulagé. Derrière une porte, son emprise diminuait. Maintenant, même désobéissante, elle était à sa merci.

J'avoue que tu fais pitié… lui assénat-il en rentrant.

C’était la stricte vérité. À moitié nue, en larmes, la jeune fille aurait ému n’importe qui de normalement constitué. Mais Haru, c’était tout le contraire. Il aurait presque pu ressentir du respect si elle s’était montrée plus combative et plus digne, mais dans cet état il ne lui restait que le mépris… et l’excitation. Il la laissa se calmer quelques secondes, avant de reprendre calmement.

Bon, écoute, j’ai pas été très cool avec toi… Allez, viens. On va quand même visiter. J’ai changé d’avis. Je ne te baiserai pas dans toutes les pièces.

Par chance, Skyler n’avait même pas enlevé son collier, et la laisse gisait toujours sur le sol. Il l’attrapa, et tira dessus fermement. Il ne cherchait pas à être brusque, cependant il allait la traîner à travers l’appartement s’il le fallait. À part peut-être en s’agrippant au décor, elle n’était tout simplement pas assez lourde pour lui résister. Même avec une seule main il la faisait avancer tant bien que mal. Il soupira en récupérant son sac à l’entrée de la pièce.

Garde ton énergie pour plus tard.

Ils n’allait pas loin, de toute façon. Le garçon poussa la porte de la salle de bain. À sa suite, le dos de la jeune femme glissait sur le carrelage. Il traversa toute la pièce pour arriver jusqu’aux toilettes, après quoi il cessa d’avancer et fit seulement en sorte que Skyler se rapproche de lui. Dans le même temps, il observa l’endroit.

Sympa.

Les sanitaires étaient belles, très modernes, dans la même teinte de bleu que la salle d’eau. Par souci d’esthétisme plus que pour raison pratique, on avait laissé un peu de tuyauterie apparente, sous la forme de deux cylindres dorés qui descendaient symétriquement de chaque côté. Haru en saisit brièvement un entre ses doigts, avant de retourner fouiller dans son sac.

Bon… Enlève ton collier, demanda-t-il.

L’ordre était une distraction. Il n’attendit même pas qu’elle ait terminé pour la saisir par la cheville, et d’y passer l’anneau d’une menotte qu’il vient de sortir. Le temps qu’elle comprenne, il la souleva littéralement du sol pour l’attacher à un des tuyaux.

J’avais dit que je ne t’expliquerais qu’une seule fois les règles… Alors considère ça comme un rappel. Désobéissance, punition.

Une deuxième paire de menottes lui servit à attacher l’autre jambe, du côté opposé. Skyler se trouvait à présent dans une position très inconfortable. La moitié de son bassin reposait contre la cuvette, à la verticale, tandis qu’elle était forcée de maintenir son dos allongés sur le carrelage. Bien sûr, ses bras étaient toujours libres, et elle pouvait s’en servir pour se dresser un peu, mais avec les deux pieds menottés ainsi en hauteur elle n’avait que très peu de liberté.

Je voulais que tu sois ma chienne. T’es même pas digne de ça, fit Haru en terminant d’enlever le collier. Tant pis, tu seras mes chiottes.

Il sortit de sa poche une sorte d’Opinel au manche noir, puis il plaça le surin entre les cuisses écartées de Skyler. Mieux valait pour elle qu’elle se tienne calme, car la lame était affûtée… il ne la prévient pas cependant, tant pis pour elle s’il l’entaille plus que nécessaire. En prenant bien soin de faire ressentir le mordant du métal contre sa peau, il découpa un grand cercle dans le tissu. Assez pour complètement révéler le sexe de la jeune femme ainsi que son anus.

Tu me fais marrer. Tu étais prête à me donner ta virginité ? Sans déconner. Tu crois que j’en ai quelque-chose à foutre ? Tu crois que ça vaut quelque-chose ? Tout le monde s’en fout de savoir qui a chié en premier dans un trou.

Le garçon se pencha, et ramassa sur le sol la brosse qui servait à récurer la cuvette. Il la brandit en l’air, et, sans plus de cérémonie, enfonça d’un coup le manche en laiton dans la vulve de la jeune femme. Il appuya jusqu’à ce qu’il soit au fond, puis le retira sèchement. Le mouvement fut à la fois violent et bref, comme s'il avait voulu ouvrir l'opercule d'une bouteille avec la pointe d'un couteau. L'objet ressortit évidemment rougit par l'hymen qu'il venait de transpercer. Il l’agita alors au-dessus de son visage, pour que quelques gouttes de sang y tombent.

Oh, pauvre Skyler. Perdre sa virginité avec une brosse à chiottes. Pitoyable.

Il se pencha vers elle, et lui chuchota à l'oreille.

Je ne veux pas te détruire. Je veux te remettre à ta place, t’apprendre ce que tu vaux. Pas grand-chose. Enfin, tu as une qualité visiblement…

Il remit la brosse en place : encore une fois, le manche directement à l’intérieur de l’adolescente. Il prit un peu plus de temps cette fois, s'amusant à en racler les bords avec l'embout. Il s’autorisa à rire.

Ton sexe est assez étroit pour que ce bâton merdeux reste en place.

Haru s’éloigna d’elle pour ne plus avoir à maîtriser les bras de la jeune femme. Enfin il ferma la porte derrière lui, la laissant dans la pénombre.

Je reviendrai quand j’aurais envie de pisser. Toi, tu sortiras de là quand tu auras mis cette brosse-là dans ton cul. Et dans l’autre sens.

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Centre-ville de Seikusu / Re : howto.makeagoodsacrifice.com
« le: vendredi 12 juin 2020, 23:17:47 »
Haru n’avait relâché sa concentration que pendant une ou deux secondes. Il serra les dents. La fuite de Skyler l’avait surpris — pris au dépourvu, même. Lui qui était obsédé du contrôle, il ne pouvait pas le supporter. Il sentait les muscles de ses bras de contracter, ses poings se refermer avec force. Les pulsions contre lesquelles il devait lutter étaient si violentes. Il avait envie de défoncer la porte à mains nues, ce qu’il aurait sans doute pu faire d’ailleurs.

Mais il ne pouvait pas se le permettre. La violence pure, ce n’était pas son style. Sinon il l’aurait simplement violée sur place en entrant. Il pensait valoir mieux que ça : plus subtil, plus malin, plus cruel surtout. Il devait se calmer. Grimaçant, il appuya ses doigts entre sa mâchoire et son cou, en un geste de pur désarroi. Cette seule position aurait pu faire gagner à sa victime un peu d’espoir si elle l’avait surprise. Elle aurait pu comprendre qu’il était loin d’être invincible. Ce n’était que par cette illusion que sa menace tenait… si elle s’estompait, il perdait la partie.

Un rire. Il éclata de rire. C’était un moyen de ne pas perdre la face et de gagner du temps. Skyler était si choquée qu’elle n’y verrait probablement que du feu.

Tu boudes ? D’accord.

Il lâcha ce qui lui restait de laisse, car ça n’avait aucun intérêt pour le moment. Il se retourna, et chercha dans la pièce une solution. Il décida de prendre son temps, car toute précipitation aurait pu passer pour un signe de faiblesse. Il lui fallait un nouveau moyen de pression. Enfin son regard se posa sur la table en verre. Un grand sourire vint illuminer son visage.

*
*   *

L’appartement était calme depuis presque dix minutes à présent. De l’autre côté de la porte, Haru n’avait plus donné de signe de vie. Skyler pouvait même croire qu’il était parti. Le silence fut toutefois rompu par un bruit court et rond… celui de la notification qui accompagne un nouveau message. Puis un autre, et encore un autre. Dans la chambre de la jeune femme, son ordinateur fermé faisait savoir que quelqu’un était en train de lui écrire.

Si elle le consultait, elle réaliserait que ces messages ne provenaient pas d’Haru. Ils provenaient d’autres échanges… que son propre compte avait avec des personnes qu’elle connaissait à peine. Car l’adolescente avait oublié son téléphone dans le salon. Par malchance, son bourreau connaissait son code : ils en avaient discuté une fois en riant, et ce n’était qu’un S tracé de gauche à droite.

Haru avait donc pris le contrôle de son compte de messagerie. Il avait d’abord désactivé les notifications, puis navigué dans ses groupes. Il avait trouvé ce garçon boutonneux « Atsuo », le genre qui jamais n’aurait pu rêver d’une fille comme Skyler en temps normal. Ils ne s’étaient visiblement jamais parlés, mais ils étaient dans la même classe donc il savait qui elle était.

Coucou !! J’ai un truc à te dire, j’espère tu vas pas mal le prendre
Salut ^^ Dis toujours ?
Voilà, j’ai fait un pari avec des copines, et j’ai perdu… le gage, c’était de coucher avec toi :$
wtf xD
j’habite dans la tour blanche près du stade au 3 e étage
c’est une blague ? ^^
non <3 mais si tu viens pas tant pis
mh ok x) j’suis là dans 1 heure max ^^

Sans surprise, l’étudiant n’avait pas beaucoup hésité. Même présentée de manière inattendue, il ne pouvait pas laisser passer l’occasion d’une vie. Plus facile, Haru avait également contacté un pratiquant du club de boxe, « Pavel ». Là aussi, Skyler et lui se connaissaient à peine. Ils avaient échangé un seul message, au sujet des clés de la salle. Contrairement à Atsuo, Pavel était séduisant. Le jeune russe était même un dragueur assez sûr de son charme. L’approche avait donc été différente.

Coucou !! tu va bien ? <3
ouais et toi ?
Sa va ^^ ça me gêne un peu mai… bon je tiens plus ^^ je crushe trop sur toi en fait
ah ;) bah sa va t’es pas mal aussi

Haru lui avait alors envoyé la première photo qu’il avait trouvé dans le portable de Skyler. Celle-là même qu’elle lui avait transmise plus tôt dans la journée — on y voyait le bas de son soutien-gorge, et surtout la petite culotte « eat me ». C’était juste suffisant pour lui prouver son sérieux. En échange, Pavel lui envoya aussitôt… une photo de son pénis : un assez bel organe au milieu dans une toison blonde. Il était pris.

miam ^^ j’y goûterai bien
quand tu veux ;)
dans une heure ? la tour blanche près du stade au 3 e étage
tu vas vite toi j’aime ça

C’était sur ce dernier échange que Haru avait réactivé les notifications. Puis, de son propre téléphone, il avait envoyé une courte série de messages à Skyler, juste de quoi tirer partie de sa panique nouvelle.

on dirait que je vais pas être le seul à baiser la petite Sky ce soir…
tu peux leur dire que tu annules mais c’est pas la photo soft que je leur enverrai la prochaine fois…
maintenant si deux personnes ça te paraît pas assez, tu peux rester bouder dans ta chambre, je peux inviter toute ta classe :)
voilà ce que tu vas faire : tu vas ouvrir la serrure. j’attendrai 10s. quand j’entre, tu seras sur ton lit, à poil, les jambes écartées
ah et ta punition : je veux qu’à ce moment tu te mette le manche de ta brosse à cheveux dans le cul devant moi
t’as 15s pour décider

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Centre-ville de Seikusu / Re : howto.makeagoodsacrifice.com
« le: lundi 08 juin 2020, 19:14:14 »
Dès que Skyler l’eut quitté du regard pour aller chercher son sac, Haru se permit un soupir silencieux. Elle avait fait le premier pas, accepté ses conditions. Bien sûr son obéissance était encore fragile et peut-être le serait-elle toujours, mais cela signifiait qu’il avait trouvé les bons moyens de pression. Des moyens de pression qui la dissuadaient de filer en courant ou d’appeler au secours. À partir de là, il n’avait plus qu’à en jouer. C’était capital car l’adolescente était entraînée physiquement et n’avait pas peur de la violence, donc il aurait été difficile de la dominer par la seule force.

Tu commences à comprendre. Merci.

Il souleva le sac qu’elle avait posé de mauvaise grâce à ses pieds et y plongea la main. La tête contre le sol, Skyler ne put voir ce qu’il en sortait. Il s’accroupit devant elle.

Déjà à quatre pattes, parfait.

Il dégagea doucement les cheveux de la jeune femme pour exposer sa nuque. Puis il fit passer sous son menton un gros collier en cuir brun. Il tira vers l’arrière pour l’obliger à relever la tête et, d’un geste agile, le referma de manière aussi serrée que les trous le permettaient. Prévu pour la gorge d’un chien assez petit, il passait tout juste sur Skyler. Une laisse noire d’environ trois mètres était déjà attachée.

Tu t’souviens de Nala ? Je t’ai dit qu’elle est morte l’année dernière. Ma nouvelle chienne c’est toi.

Il n’y avait aucune nuance d’humour potache dans sa voix. Il posa une main ferme entre ses omoplates pour la décourager de se relever.

Tu pensais me cacher quoi comme ça ? Tes seins ? Un peu tard non ? Tu sais ça mets pas en valeur tes petites mamelles de les laisser pendre comme ça.

Haru savait à quel point beaucoup de filles étaient anxieuses concernant la forme de leur poitrine. Un commentaire dans le genre pouvait les complexer pendant des années. Mais ça comparé au reste, ça ne serait pas grand-chose. Il relâcha la pression sur le haut du dos de l’adolescente et l’enjamba. À présent derrière elle, il poussa avec son genou sur son postérieur et l’intima à avancer, toujours à quatre pattes.

Y’a combien de pièces dans ton appart ? C’est grand ! Faudrait que tu paies un peu pour tout ce fric que t'as, quand même... Ouais, bon, j’ai trouvé le programme de la soirée. Fais moi visiter. Par laquelle on commence ?

Il attendit qu’elle commence à se traîner vers n’importe quelle porte. Sans avertissement ni commentaire, il plaça doucement sa chaussure dans le bas du dos de Skyler. Il ne faisait pas reposer son poids sur cette jambe, et ça ne devait la gêner en rien pour bouger. Cependant, il introduisit progressivement la pointe de son pied dans l’entrebâillement de son pantalon trop grand, de manière à l’élargir. Le dessus de sa chaussure commença à frotter contre les fesses de la jeune femme.

Je vais simplement te baiser dans chaque pièce. C’est tout. Une fois que ça sera fait, tu seras libre. T’en dis quoi ? Si t’es obéissante, ça sera avec ma bite… proposa-t-il le plus calmement du monde, tout en continuant à enfoncer son pied pour finalement toucher son sexe.

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Centre-ville de Seikusu / Re : howto.makeagoodsacrifice.com
« le: dimanche 08 avril 2018, 16:35:04 »
Le jeune homme dévissa lentement la bouteille de whisky qu'il tenait en main. Il plaça son nez au-dessus du goulot, et aspira, humant les vapeurs d'alcool qui s'échappaient du breuvage fort. Il ferma les yeux, s'attendant à ce que sa volonté soit faite. Le déplaisir ne manqua pas de se lire sur son visage lorsque Skyler refusa de lui obéir.

Sky', Sky'… soupira-t-il.

Il se retourna, la bouteille encore à la main. Il avait toujours l'air calme… sa vexation transformée en sourire conciliant. À pas lents, il avança vers l'adolescente, sans qu'une menace autre que celle de sa taille et de sa carrure ne soit perceptible. D'une voix posée, il la rassura, alors qu'il était à mi-chemin :

T'inquiète. Je vais pas passer ma soirée à te mettre des patates par surprise. Si tu crois que ça m'amuse.

Haru ne s'arrêta que lorsqu'il fut juste devant la lycéenne. Il baissa la tête vers elle, comme presque gêné par le fait de devoir s'adresser à elle.

J'ai pas été assez clair je pense… Alors je vais t'expliquer, une seule fois. La vérité ? Tu es une petite meuf naïve, socialement isolée mais qui a beaucoup à perdre. Le genre qui se transforme facilement en victime. Des gamines comme toi, je m'en tape au moins une par semaine. Avec toi j'ai pris mon temps. T'étais jolie, je voulais être sûr de pas louper mon coup. Honnêtement, t'es mignonne, intelligente. Une gentille fille. Je me suis amusé. Maintenant, c'est toi qui va me dire…

Il n'y avait pas de colère ni même de jubilation dans sa voix. Juste de la froideur, celle du manipulateur qui détaille implacablement les motivations de ses actes. Sans brusquerie, le jeune homme se pencha vers sa victime, approchant tout son corps du sien. Sa bouche près de son oreille, il se mit à chuchoter.

…est-ce que je dois rentrer chez-moi, et laisser la vidéo circuler un peu partout, ruiner ta vie à tout jamais ? Il passa un doigt sur la joue de la lycéenne, essuyant une des larmes qui n'avait pas fini de rouler. Est-ce que je fais ça après t'avoir défigurée, pour te sauver la mise ? Ou est-ce que t'acceptes mes conditions ? Elles sont simples…

Alors que l'attention de Skyler – si elle était en état de se concentrer – devait être sur le visage d'Haru, celui-ci fit passer sa main qui tenait la bouteille sur le côté. Profitant de la crispation du moment, il l'inclina, laissant couler le liquide glacé sur l'épaule de l'adolescente. L'alcool commença à dégringoler le long de la laine du pull, avant de l'imbiber plus en profondeur, s'étendant dans son dos comme sur sa poitrine.

Tu es à mon entière disposition. T'as le droit de désobéir ou de refuser. Mais toujours au prix d'une punition. Du genre que t'aimeras pas, je peux t'assurer… 'videmment, tu viens déjà de désobéir une fois… j'ai envie de te punir, mais tu peux peut-être me faire changer d'avis…

Il redressa la bouteille de whisky, qui était maintenant presque vide, et se recula légèrement. Avec une mimique de dégoût :

Commence par enlever ce truc, t'es dégoûtante. File moi mon sac. Et après, tu te mets à genoux.

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Haru baissa les yeux vers le garçon d'un air sévère. Son regard, cependant, exprimait autant le sadisme que le contentement devant l'obéissance et même le zèle de son soumis. Le japonais était à l'aise dans ce qu'il était en train de faire. C'était peut-être même la pratique dans laquelle il s'épanouissait le plus : la domination. Il n'avait pas rejoint le culte pour d'autres raisons que pour pouvoir exercer cette domination brutale, sans limite, sur des êtres, souvent timides, qui ne l'auraient pas connue autrement. Briser les volontés, briser les corps, c'était un sacerdoce, ce qui le faisait se sentir vivant.

Sur tout son bas-ventre s'étendait un agressif tatouage de scorpion, noir, stylisé. Les pinces ondulaient sur l'intérieur de sa cuisse, alors que sa queue, et son dard, pointaient vers son pubis. La marque avait quelque-chose d'effrayant, mais cela tenait peut-être surtout à son porteur.

Les questions de l'adolescent le firent sourire… et pendant que le coin de ses lèvres remontaient, il le gifla. Le coup n'avait rien d'une baffe de cinéma. Même s'il n'y avait pas mis la moitié de sa force, elle était cinglante et laissa une marque rouge sur la joue blanche d'Andy.

Il n'y a pas de place pour l'espoir. L'espoir est une illusion. Cesse d'espérer, commenta la Chimère, comme si elle avait porté le coup elle-même.

Bien sûr, la punition était cruelle, et même largement injustifiée. Mais l'E.S.P.er ne pouvait pas laisser son nouveau fidèle gagner trop d'assurance. Il s'agissait de lui faire perdre ses repères moraux, de le laisser dans la confusion. L'appréhension devait compenser son enthousiasme débordant : la sanction pouvait venir de partout, n'importe quand. Au moins encore un moment.

Je connais pas ton nom. Il a pas d'importance. Il appartient à ton ancienne vie. Maintenant t'es juste un petit bâtard avec une petite queue.

Avec un éclat de rire, Haru attrapa l'arrière de la tête de son soumis, et l'écrasa contre son sexe dressé. Son pénis se heurta au nez du lycéen, avant de glisser sur sa joue ruisselante d'urine. La présence de sa hampe remontant jusqu'à son front lui obligea à fermer au moins un œil, alors que son scrotum appuyait contre ses lèvres.

Lèche, bâtard. Si tu veux avoir une chance qu'elle te saigne pas quand je vais te défoncer avec.

La Chimère songea qu'il n'aurait sans doute pas eu besoin de donner l'ordre, l'adolescent semblant très disposé à agir de lui-même. Mais le karatéka ne le laissa pas trop longtemps agir de sa propre initiative. Au bout d'une vingtaine de secondes, il colla lui-même sa verge contre les lèvres d'Andy, et donna un coup de rein pour en forcer le passage, avec toute la difficulté que sa taille impliquait. Le colosse semblait insensible, ou au moins préparé, aux frictions pénibles qui suivirent avec la mâchoire de sa petite victime. Dans le même mouvement, il lui renversa la tête en arrière, trouvant dans cet angle plus d'amplitude pour ses mouvements.

Il entreprit alors à pénétrer la gorge comme s'il s'était agit d'un sexe, la main agrippant les cheveux du soumis pour s'assurer une meilleure prise. Pendant qu'il le besognait, son pied nu commença à frotter le pénis du garçon. Pressant d'abord simplement dessus pour en trouver l'emplacement exact, ses attouchements se firent plus précis. Haru commença ainsi à le masturber brutalement entre la plante de son pied et son propre ventre.

T'as envie que je te prenne, hein ? T'as envie que je te fasse chialer, lui cracha-il, en retirant sa longue verge de sa gorge pour lui laisser la possibilité de répondre. Il le repoussa du talon. Pisse-toi dessus d'abord.

6
Lorsqu'Andy s'était agenouillé, la bougie s'était temporairement retirée, acceptant son mouvement. La Chimère n'aurait pas été aussi clémente si le garçon n'avait pas aussitôt commencé à se masturber frénétiquement devant les six paires d'yeux qui le regardaient. L'avidité de l'adolescent surprit même le faux dieu, qui assistait à la scène lui aussi, décorporé, planant. Il était si rare qu'une personne à l'apparence si innocente dévoile aussi facilement ses penchants les moins acceptés par la société. Voir ce gamin fragile s'humilier publiquement sur son simple ordre rendait l'E.S.P.er fou d'excitation. Il désirait plus que tout le voir plus misérable encore, plus impudique, plus soumis à ses désirs.

Il avait lui-même défait la ceinture d'Haru, et ce dernier, habitué à être son exécuteur favori, avait aussitôt compris le message. Mais jamais il n'aurait imaginé que la vue d'un sexe à moitié dissimulé allumerait une telle étincelle dans les yeux du garçon, et ferait son sexe se dresser autant. La Chimère estimait que s'il continuait à faire aller et venir sa main sur son propre membre à cette vitesse, il ne tarderait pas à jouir. La chose serait assez distrayante à ses yeux, mais elle serait aussi frustrante si elle arrivait aussi tôt. Du reste, il avait particulièrement apprécié la plainte aiguë qu'il avait poussé lorsque la cire était tombée. Il prit une décision violente.

La souffrance est une étape obligatoire dans la quête du pouvoir… fit-il, cette fois à mi-voix.

Le cierge, qui était resté en l'air, s'interposa d'une manière étrange entre Haru et Andy. Puis il le renversa brusquement, faisant tomber plusieurs gouttes du fluide brûlant directement sur le pénis en mouvement du garçon. La cire frappa sur son gland gonflé, coula impitoyablement sur sa hampe et entre ses doigts, avant que les dernières éclaboussures ne se stabilisent à la base de son sexe. Une manœuvre qui devait certainement stopper son ardeur.

La Chimère ne lui laissa pas le temps de reprendre ses esprits, et aussitôt le poussa brutalement en arrière, sur le dos. Puis en quelques mots, il donna l'ordre à Haru d'avancer d'un pas. Celui-ci se trouva alors au-dessus du gamin, les jambes de chaque côté de son corps, au niveau de sa taille. Son boxeur et son débardeur disparurent dans un grondement. La nudité du japonais révélait toute sa formidable musculature, ses épaules et ses pectoraux larges, ses abdominaux définis jusqu'au moindre relief des obliques. Des veines bleues saillaient sous la peau tendue de ses bras, mises en valeur par son corps assez peu pileux sans être rasé. La grande taille du karatéka le faisait paraître plus équilibré que réellement lourd.

La soumission à plus fort que soi est un impératif de survie, et un devoir, recommença le pseudo-démon, plus fort, et avec plus d'écho. Elle doit être ABSOLUE.
 
Mais surtout, la disparition de son sous-vêtement entraîna la libération de la verge qu'Andy convoitait. La première impression n'avait pas été trompeuse : elle était d'une proportion peu commune. Émergeant de la toison noire de ses cuisses athlétiques, elle se dressait – presque horizontale à cause de son poids – sur près de vingt-cinq centimètres, et semblait presque trop large pour être humaine. Pourtant, elle n'était pas complètement décalottée, son prépuce cachant la moitié de son gland violacé. De sa position, l'adolescent devait aussi disposer d'une vue privilégiée sur ses bourses : lourdes, sombres, et vraisemblablement pleines.

Haru eu un sourire d'excitation malsaine, dominant le garçon de toute sa hauteur, avant de se moquer ouvertement de lui :

Tu n'es qu'un pauvre vide-couilles pour moi. Tu es un objet, pas une personne, et encore moins un homme. Tu n'es qu'un jouet de chair, je dispose de tout ton corps, de tes trous, de ce qui te sert de bite. Tu n'es rien qui mérite d'être respecté.

Et comme pour corroborer son propos, il plia légèrement son sexe de sa main, le dirigeant vers le visage d'Andy… puis un puissant jet d'urine en sortit. Le liquide jaune et odorant éclaboussa la figure du garçon, coulant sur son menton et sur son cou, arrosant abondamment son buste. Il était peu dilué, sale, collant, presque poisseux. Le jeune homme n'avait pas fini d'uriner sur Andy qu'il lui ordonna :

Prépare ton cul pour ma queue, fit-il, en s’accroupissant pour attraper une bougie au sol, et la laisser tomber sur le torse de son partenaire. Il estimait qu'il n'y avait pas besoin d'explications supplémentaires.

7
Un silence complet accompagna le maladroit effeuillage de l'adolescent. Pas un seul cultiste ne se permit la moindre remarque sur son anatomie. Tout juste un discret sourire passa sur les lèvres d'Haru lorsqu'il le vit chuter en voulant se défaire de son bas, les fesses en évidence. On entendait que le crépitement des flammes, et c'est dans ce même crépitement que ses aveux pénibles résonnèrent. Aveux qui ne furent suivis, encore, d'aucun commentaire.

Les membres du cultes observaient sans parler le corps juvénile de ce garçon nu, avec des émotions différentes. Le voyeurisme de Haru et d'un autre sectateur pouvait se lire dans leurs yeux intéressés qui le détaillaient de haut en bas, s'arrêtant sur les zones les plus impudiques. La prêtresse semblait elle amusée et curieuse, tandis que les autres affichaient des mines plus neutres. Mais aucun n'osait s'avancer sur ce qui allait arriver ensuite ; aucun ne pouvait prédire si sa confession avait attendrit leur terrible idole.

Plusieurs secondes s'écoulèrent, presque gênantes. La chaleur rendait les respirations lourdes et sonores. Puis les flammes des chandelles vacillèrent, et perdirent un peu de leur agressivité, projetant une lumière plus douce. Soudain, l'adolescent dût sentir comme un brusque coup de vent frais s’abattre sur lui, assez fort pour le faire frisonner. Dans le même temps, un chuchotement lui parvint. Il était faible, mais semblait très proche ; il pouvait presque percevoir l'humidité des lèvres contre le lobe de son oreille. La voix était lente, sensuelle, masculine sans être virile – adulte mais ses intonations étaient jeunes.

Tu es docile… c'est une qualité… Mais tu n'es pas guidé que par la peur… Non…

Des mains glacées invisibles vinrent glisser le long du torse du garçon, de chaque côté. Elles descendirent sur ses flancs, avant de remonter et d'appuyer sur ses pectoraux, compressant légèrement ses poumons. Une poigne qui lui fit relever la tête, doucement. Dans son dos, comme une présence, toujours froide. Sans rien voir, c'était comme si quelqu'un s'était collé à lui, et l’étreignait dans ses bras. Les doigts immatériels caressèrent son ventre, puis ses jambes, et finalement son pubis. Elles semblèrent soulever légèrement sa verge et son scrotum.

Tu es aussi avide de savoir… de pouvoir… dépasser la faiblesse de ton pitoyable corps… Ce sont toutes ces choses qui t'ont amené ici… La voix accéléra brusquement, devenant plus forte et plus caverneuse, gagnant de l'écho. CE SONT DES CHOSES QUE JE PEUX TE PROCURER.

La sensation de présence ne disparut pas, alors, mais s'éloigna. Une des douze bougies se souleva du sol, et commença à flotter, dans les airs. Puis elle s'approcha de l'adolescent, la mèche toujours allumée. Quand elle fut arrivée juste devant lui, La Chimère reprit, toujours chuchotante :

Si tu te soumets, tu n'auras plus jamais à craindre le regard des autres. Tu posséderas tout ce que tu voudras posséder. Mais pour cela, je demande tout ce que tu possèdes, maintenant. Ton corps…

Une goutte de cire venait de tomber de la chandelle, et atterrit le ventre du garçon, près de son nombril. Simultanément, une contrainte sur le bas de son dos l'empêcha de reculer. Elle n'était pas puissante, et il lui était probablement possible de s'en défaire facilement, s'il le souhaitait. Elle n'avait pour seul usage que de prévenir ses mouvements réflexes.

…ta pudeur… Prend ton sexe et masturbe toi comme tu as avoué le faire. Renonce à ta vertu. Montre moi ta vraie nature. Le garçon dissolu, immoral, pervers, libidineux qui se terre en toi.

La flamme était vive et le cierge ne tarderait pas à couler encore, environ une goutte toutes les cinq secondes. Chaque éclaboussure tomberait un peu plus près de son pubis, jusqu'à l'atteindre directement. À moins que le garçon ne se dérobe nettement, cela arriverait de toute façon.

Devant l'objet de ton désir…

Son attention pouvait être distraite cependant un instant par le claquement qui se produisit. Haru avait fait un pas en avant, et se tenait au bord du cercle. C'était la boucle de sa ceinture qui venait de se défaire. Son pantalon, lui, venait de tomber au sol. Il ne lui restait pour seul bas qu'un boxer pourpre… Le sous-vêtement était déformé par un relief qui n'était pas difficile à identifier. Si certains hommes grands paraissaient en comparaison de leur taille avoir un sexe petit, ce n'était à l'évidence pas le cas du karatéka. Sa verge, en érection, dépassait largement de son caleçon, et était collée contre l'extérieur du débardeur qu'il portait. Sa base en était encore cachée, mais elle arrivait plusieurs centimètres au-dessus de ce qui devait être le niveau de son nombril. Elle était brune, assombrie par le sang qui la gorgeait, et paraissait massive, aussi intimidante que l'individu lui-même, sinon davantage.

8
C'est bien, t'es malin. Tu sais deux-trois trucs sur nous, je suppose, rétorqua Haru, en se détendant un peu. Que l'adolescent ne soit pas venu suivi lui ôtait un certain poids des épaules. ...ou pas ?

Il abandonna le sujet pour le moment, car il venait de sentir une force contraire pousser contre son genou. Une force qui n'était pas musculaire, contrairement à ce qu'il crut d'abord, et qui le poussa à renforcer légèrement sa prise. Non, la réaction était celle du pénis de l'adolescent qui s'était gorgé de sang, par la simple pression – que beaucoup auraient pourtant qualifiés de déplaisante – qu'il lui avait appliqué.

Sérieux. T'es un sacré weirdo toi, ricana-t-il.

Il lui lâcha le visage et retira son genou… mais ce ne fut que pour plaquer cette fois sa main entre les cuisses du garçon. Avec le jean qu'il portait, il n'était pas si facile de percevoir les détails de la déformation causée par l'érection. Haru n'eut cependant pas de difficulté à placer ses doigts autour et sur la bosse, faisant son possible pour l'agripper à travers le tissu épais. Son majeur glissa le long du relief, taquinant le sommet. La question de l'adolescent le fit soudainement hésiter, et il perdit son expression amusée.

Comment tu sais que nos bagues sont des dons du Rêveur ? Depuis COMBIEN de temps t'enquêtes réellement sur nous ?

Se faisant de nouveau plus menaçant, il l'agrippa au cou, et le souleva plus haut, paraissant chercher à l'étrangler à mains nues, ce qu'il était certainement capable de faire. Un souffle retint son étreinte.

Il m'intéresse. Mène le sur l'autel.

Les mots n'avaient été qu'un murmure, audible seulement par le karatéka, et peut-être tout juste un tremblement sonore pour sa victime. Toutefois ils eurent l'effet d'un coup de revolver tiré en l'air sur Haru, qui releva vivement la tête et relâcha le garçon un instant. Sans s'expliquer davantage, il le reposa sur le sol, puis le prit par le bras et le tira.

Si t'as l'intention de vivre, ramène-toi, lui ordonna-t-il.

Il ne lui laissait pas vraiment le choix, encore une fois – seulement celui de résister ou non à sa poigne impitoyable. Le japonais le ramenait vers la salle qu'il avait quitté. La prêtresse avait monté les escaliers et l'attendait. C'était une femme assez grande, les cheveux noirs, le visage doux mais l'air autoritaire. Elle portait toujours son capuchon baissé, qui cachait une partie de ses traits.

Laisse moi l'endormir, nous nous occuperons de lui après le rituel, proposa-t-elle.
Non. Par Sa Bouche à mon oreille, ma main est Sa Main, fit Haru, sans la regarder et en la dépassant.

La formule était codée, et stupéfia la cultiste, qui n'émit pas un mot de contestation. Le japonais poussa l'adolescent dans les escaliers, les lui faisant descendre devant lui. Puis il le poussa encore au milieu du cercle sacrificiel, entre le tison et la fille toujours attachée.

Le rit… protesta un des cultistes.

Les flammes des bougies crurent soudainement, coupant sa plainte. Alors qu'elles n'avaient été jusqu'ici que de banales flammèches, chacune semblait maintenant être consumée en son sommet par un brasier d'une dimension disproportionnée. Le foyer ardent crut dramatiquement en intensité lui aussi, les charbons devenus rouges vifs. La pièce se fit brusquement plus lumineuse, alors que la température ambiante augmenta en une seconde de plusieurs degrés.

C'est alors seulement que le plus surnaturel se produisit : la jeune sacrifiée et sa croix disparurent en un grondement qui évoquait le tonnerre, ne laissant derrière eux que le dénuement du mur sale. Même les cultistes étaient bouche-bée devant cette manifestation d'une intensité rare.

Haru paraissait un peu plus confiant, ou du moins ne montrait-il pas son trouble. Il se tenait maintenant à un bon mètre de l'intrus, qui était, de fait, seul au centre de la pièce, livré à tous les regards.

Débarrasse toi de tes vêtements, somma-t-il, sur un ton qui n'admettait pas de contradiction. Expose ton corps impur tout entier à Sa Vision.

En réalité, les bras du japonais tremblaient légèrement, mais sa voix restait plus impérieuse que jamais, tout en ayant la tournure d'une récitation. Il semblait répéter des paroles qu'on lui dictait. Il patienta le temps de la réaction du garçon, avant de reprendre :

Puis, fais preuve devant Lui de toute l'indécence dont tu es capable, comme expiation de ta concupiscence. Si tu Lui sembles assez misérable, si tu abandonnes ta dignité pour Sa Gloire, alors Celui-Qui-Marche-En-Rêvant sera clément avec ton pitoyable être.

La pièce entière était imbibée d'un halo rougeâtre, qui permettait de distinguer les détails mieux qu’auparavant. L'endroit était sans fenêtre, des fentes en hauteur servaient d'aération, mais la température commençait à se montrer étouffante. Le sol était lui froid et nu. Tout autour du garçon, un cercle de onze bougies noires, qui étaient d'ailleurs placées précisément sur un large trait de peinture rouge, chaque emplacement d'un cierge étant marqué d'un triangle, pointe vers l'intérieur. Seul en sortir engendrerait une réaction probable des cultistes. Il était d'ailleurs possible à présent de voir partiellement leurs visages, sous leurs capuches : tous étaient jeunes et avaient l'air grave. Il y avait une femme en plus de la prêtresse, les quatre autres membres de la secte étaient des hommes.

9
La cultiste avait arrêté sa prière. Les deux fidèles, leur bougie en main, placèrent celles-ci, symétriquement, au-dessus du tison. La cire commença alors à fondre rapidement, goûtant dans le foyer. Une fois qu'elle fut bien chaude, ils retirèrent leurs cierges de concert. Leur rituel s'interrompit là. Une musique populaire et mal à propos venait de perturber le silence sacré qui s'était installé depuis déjà une dizaine de secondes.

Haru, articula la prêtresse, troublée, qui avait tourné la tête.

L'homme ne se fit pas prier, comprenant aussitôt les enjeux. Avec la vivacité d'un prédateur, il abandonna sa tunique en un seul mouvement ample et remonta les escaliers à toute vitesse. Il ne lui fallut que quelques secondes pour arriver à l'étage et pousser la porte, qui claqua contre le mur. Il repéra aussitôt le petit adolescent qui s'était mis à courir. Le japonais sourit en prenant sa suite : il savait que l'intrus n'avait aucune chance de fuite.

Hep, toi !

En effet, Haru était un sportif de haut niveau. Même s'il était karatéka, c'était avant tout un athlète, dont toute la musculature était soigneusement équilibrée. De plus, c'était également un géant, surtout pour un asiatique : il approchait les deux mètres. Ses foulées étaient longues, rapides, et diminuaient en un rien de temps l'écart avec sa proie. Ils n'étaient pas arrivés au premier virage dans les couloirs qu'il put déjà tendre son grand bras, et attraper le garçon par le col de sa chemise, mettant un terme brusque à sa course.

Haru profita de l'arrêt pour passer son coude autour du cou de l'adolescent. Puis, sans changer sa prise, il le souleva du sol sans difficulté apparente, gênant dramatiquement sa respiration. Son deuxième bras lui attrapa les jambes, pour l'empêcher de se débattre d'une manière qui l'aurait gêné. Il était évident cependant qu'il n'avait pas physiquement grand-chose à en craindre, faisant presque le double de son poids.

Putain, je savais que j'étais suivi.

Il le porta sur plusieurs mètres, avant de le coller brutalement contre l'ensemble métallique de vieux casiers défoncés. Bruit dissonant du métal vibrant sous le choc.

On se retourne que je vois ta tête, commanda-t-il avant de le renverser lui-même pour qu'il lui fasse face. Sa bouche se tordit en une expression de perplexité. J'te connais pas. Pourtant tu lui plairais. Mh.

Sa main puissante était venue pousser sur son torse, le maintenant inconfortablement plaqué contre la surface gondolée du matériel cassé. Ses pieds ne touchaient toujours pas le sol. Le sportif plia le genou pour le placer très précisément sur l'entrejambe de l'intrus. De son articulation, il écrasa un peu les parties les plus sensibles de l'adolescent, par plaisir, mais il se réservait une pression bien plus importante s'il avait le malheur de se débattre trop.

T'es pas du coin, c'est ça ? Quelqu'un sait que t'es ici ? Réponds !

Son autre main vint attraper sa mâchoire, ses doigts pressant sur ses joues pour l'obliger à entrouvrir les lèvres et à le regarder dans les yeux. Ainsi, il ne pouvait s'exprimer que d'une voix ridicule. C'était une pure méthode d'intimidation. Mais Haru était déjà assez intimidant en lui-même : en plus de sa taille, il avait un visage assez acéré, des cheveux noirs qui tombaient jusqu'à son regard sombre, et un bijou compliqué qui serpentait sur son oreille. 

Enfin, bien sûr, à cette main qui lui tenait le visage, il avait une bague dans un métal argenté, figurant un scorpion. Elle appuyait, glacée, contre la peau du garçon, et il se trouvait qu'elle renfermait un pouvoir magique de puissance intermédiaire.

Mouais, au moins ça devrait être facile de trouver quoi faire de toi.

10
Izuki palpitait d'excitation et d'appréhension à la fois. La jeune fille s'était préparée. Elle était fraîche, mignonne pour ses seize ans, avec son visage rond et ses grands yeux noirs un peu trop maquillés qui lui donnaient un air kawaï. Elle avait lacé dans ses cheveux blonds, frange à l'avant, un large ruban bleu clair, et avait troqué son uniforme contre une robe noire, avec de discrètes dentelles azurées. La tenue n'était ni trop sage ni trop provocante. C'était parfait pour une première rencontre.

Et parfaite, elle se devait l'être, car ce soir était le grand soir. Un des garçons les plus populaires du lycée, Seigi, lui avait donné rendez-vous. Toutes ses amies étaient jalouses, surtout qu'aucune n'osait lui adresser la parole. Il était blagueur, sportif, cool – il fumait même avec sa bande devant le portail, avant les cours – bref, il les faisait toutes craquer. D'ailleurs, elle non-plus ne lui avait jamais vraiment parlé… et quand elle lui faisait des petits signes dans la cours du lycée, il semblait ne jamais y réagir. Elle comptait lui demander des explications à ce sujet, bien sûr. D'autant qu'elle était plutôt populaire elle aussi. Dans son groupe de filles, tout le monde la respectait. Elle estimait mériter un peu plus. Mais les SMS qu'ils échangeaient depuis deux semaines ne trompaient pas : il était fou amoureux d'elle.

Restait le lieu de rendez-vous « la salle d'anglais, après vingt-et-une heure », qui était un peu étrange. Ça non-plus, Izuki ne se l'expliquait pas. En même temps, elle n'avait pas beaucoup d'imagination. Elle avait juste dit à ses parents qu'elle passait la soirée chez une copine, pour se couvrir. Mais pour l'instant, la salle d'anglais était vide, et elle attendait, toute seule, comme une imbécile, assise sur un bureau.

Elle était en train de se demander si elle ne s'était pas faite avoir, quand elle entendit finalement des pas dans le couloir. Elle sentit alors son cœur s'accélérer. Elle se leva, travailla sur son sourire, rajusta son ruban… et se figea.

Tu… vous… ce n'est pas Seigi… begaya-t-elle.

C'était en effet deux individus plutôt qu'un qui venaient d'entrer dans la salle, et aucun des deux n'était celui qu'elle attendait. L'un était un garçon de la même classe qu'elle, qui s'appelait Rei. L'autre était une fille plus âgée, qu'elle avait déjà vu mais qu'elle ne connaissait pas trop.

À l'évidence, lui répondit cette dernière, l'air amusé.

La mémoire lui fit défaut à ce moment là. Izuki devait se souvenir qu'après avoir dit cela, la jeune femme s'était approchée, et avait agité devant elle une grosse bague, forgée d'un scorpion, qu'elle portait au doigt. Elle avait vu une grande lumière, et puis plus rien.
*   *
*

Izuki se réveilla… plus tard. Elle ne savait pas combien de temps avait passé. Il lui semblait qu'on était le matin, mais c'était par simple habitude. Elle n'avait mal nulle part, mais elle se sentait quelque-chose d'étrange avant même d'ouvrir les yeux. Quand elle le fit, elle réalisa qu'elle était dans une pièce plongée dans la semi-obscurité, seulement éclairée par la lumière orange et lanscinante de bougies disposées à même le sol, tout autour d'elle. Le plafond était bas, et dans un coin elle put voir un escalier qui montait. Ce devait être une cave. Dans le noir, il y avait des silhouettes dont elle ne distinguait pas les traits, la vision encore un peu brumeuse.

Elle ne commença à paniquer que lorsqu'elle identifia une pression sur ses chevilles et ses poignets : elle était attachée. Plus précisément, elle était attachée par de la paracorde, les bras et les jambes écartés, sur un plan incliné à 45°. Elle ne pouvait pas vraiment le voir, mais le dispositif était bricolé à partir d'un bureau, qui en constituait la pièce centrale. Par dessus, des pieds de chaises étaient cloués les uns aux autres et sur la surface du bois pour former un X. Bien qu'il semblait très artisanal, le dispositif était au moins inquiétant par les tâches sombres qui le maculaient comme elles maculaient le sol de béton gris tout autour.

Izuki voulut hurler, mais elle se rendit compte qu'une corde avait été également passée aussi tout autour de sa mâchoire, pressant sur ses lèvres, et lui empêchant d'émettre autre chose que des sons étouffés. Ses grands yeux effrayés cherchèrent alors une échappatoire. Ils n'en trouvèrent pas. À la place, ils se fixèrent sur les silhouettes devant elle.

Au nombre de six, elles étaient de tailles et de carrure différentes, mais toutes portaient des capuches – noires ou verdâtres, elle n'aurait su le dire. Elles étaient disposées en demi-cercle. Izuki crut reconnaître, au centre, la femme qui l'avait endormie. Face elle cette femme se trouvait un autre dispositif étrange : deux chaises portaient des grandes bougies, et au milieu, un autel avait été aménagé sur un bureau. Là, un livre à la couverture lourdes et aux pages de vélin reliées y était posé, fermé.

Enfin, devant le bureau-autel, environ un mètre de hauteur, un morceau de métal circulaire, en forme de parabole, avec des pieds… qui avait en vérité tout l'air d'un barbecue. Elle pouvait sentir une légère odeur de charbon brûlant, laissant supposer qu'il était allumé.

Nous t'attendions, Haru. Tu es le dernier. Je ne pense pas que Nori viendra. Il faudra nous en occuper plus tard... , fit la cultiste, avant de désigner Izuki d'un mouvement de sa manche ample. Elle est réveillée. Nous allons pouvoir commencer.

Lorsqu'ils furent prêts, la spirit ouvrit le livre, et commença à réciter une prière avec assurance et magnétisme. Les autres écoutaient, silencieux, têtes baissés, cette voix, presque mélodique, qui se joignaient aux crépitements.

Seigneur du rêve, concède nous, nous t'en prions, la grâce de ta présence. Ô puissant spectre, seul vrai dieu, toi qui vis et régneras pour toujours, nous te supplions de te manifester. Entends l'appel, à travers la nuit et les ténèbres, de tes humbles et dignes serviteurs, de Tes Enfants. Par la force de ces paroles et par Ton Nom, nous te demandons de quitter la demeure de Ton Sommeil éternel !

Si on y regardait de plus près, elle ne paraissait pas vraiment en lire le contenu du grimoire, elle n'y posait jamais les yeux – peut-être le connaissait-elle par cœur, ou peut-être improvisait-elle. Elle reprit à voix plus basse, alors que deux cultistes quittèrent le rang pour s'avancer vers l'adolescente attachée. Chacun saisit une des bougies qui trônaient de chaque côté de l'autel.

En ce jour de solstice, ô Chimère, enveloppe nous de Ton Ombre. Protège-nous du jour qui révèle nos secrets, du soleil qui nous brûle. Épargne nos chairs contre celles de cette innocente. Accepte le sacrifice que nous t'offrons.

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Centre-ville de Seikusu / Re : howto.makeagoodsacrifice.com
« le: lundi 12 juin 2017, 22:40:08 »
Le verrou électrique crépita, puis finalement la porte s'ouvrit à Haru. Skyler l'attendait là, en pull et en jean, pieds nus. Le jeune homme feignit d'abord de l'ignorer. Il ne baissa même pas les yeux vers elle. Il se contenta de faire un pas pour entrer. Il fit glisser son sac de sport le long de son bras pour le déposer à ses pieds. Puis il prit l'air inquiet et tourna la tête en arrière, avec la vigilance de celui qui s'attend à être suivi. Évidemment, il n'en était rien. Le petit hall était vide, l'ascenseur avait continué à monter.

Il referma méticuleusement la porte, et c'est seulement alors que son visage changea d'expression. Il paraissait toujours préoccupé, mais son regard s'assombrit et devint fuyant. Sa bouche s’affaissa, comme s'il était accablée d'un chagrin profond. Il contempla alternativement ses pieds et ceux de la lycéenne, dans un semblant de timidité. Il fit durer cet instant de mutisme, pendant lequel on aurait pu croire qu'il s'apprêtait à prendre la lycéenne dans ses bras, avant de fondre en larmes à son tour. Mais il ne s'autorisa qu'un pas timide vers elle. D'aussi près, il la dominait de manière encore plus évidente, faisant presque deux têtes de plus qu'elle.

Il répondit à ses cris en bégayant, à voix basse :

Sky'… Je voulais pas, je suis désolé, tellement dé…

Il la frappa en plein ventre. Le choc était violent, mais témoignait d'une très bonne maîtrise du karaté, de type nukite, la paume ouverte. Prenant certainement l'adolescente par surprise, sa main heurta son plexus solaire avec force, et la renversa par la même occasion. Même s'il n'avait pas de doute sur sa supériorité physique, Haru ne faisait pas les choses au hasard. Recevoir un choc lorsqu'on ne s'y attendait pas était le pire. Sa frappe devait la plier en deux, et l'empêcher de respirer pendant plusieurs très douloureuses secondes. La technique avait maté des adversaires beaucoup plus massifs qu'elle. Une agréable sensation de puissance l'envahit, quoiqu'il se demanda même s'il n'y avait pas été un peu fort.

Tu survivras, lâcha-t-il avec un rire sec. Mais c'est la dernière fois que tu me gueules dessus.

C'est seulement alors que le garçon s'autorisa à véritablement la regarder. Son cœur fit un bond dans sa poitrine. C'était vraiment elle, la fille avec laquelle il avait parlé presque tous les soirs pendant tous ces mois. Elle était à ses pieds, haletante, en chair et en os, et elle lui paraissait si petite et sans défense. D'une certaine façon, il se sentait amoureux, lui aussi. Des mots plus justes auraient été obsédé et bouillant de désir : un désir de la soumettre, de la tordre, de la posséder entièrement.

Il passa devant elle avec désinvolture, comme s'il venait simplement de lui serrer la main. Il étendit en grand les bras, admiratif du salon. Il réalisait que jamais dans toute sa vie il ne pourrait s'offrir le luxe d'habiter un endroit comme celui-là, et cela ne manquait pas de le mettre en colère. Mais il se contint, et ironisa :

C'est sympa chez-toi ! On va s'y sentir super à l'aise.

Le jeune homme fit le tour du salon d'un pas lent, laissant Skyler récupérer. Il ouvrit quelques placards au hasard. Trouvant les bouteilles d'alcool, il en prit une en main. Il la souleva à hauteur de ses yeux et en lu l'étiquette avec un air de connaisseur, ce qu'il n'était pas.

Relève toi, et apporte-moi mon sac, lança-t-il à l'adolescente, sans se retourner, sur un ton tout juste autoritaire.

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Centre-ville de Seikusu / Re : howto.makeagoodsacrifice.com
« le: dimanche 11 juin 2017, 22:56:05 »
Évidemment, Haru ne répondit à aucune des question de la lycéenne. Toujours ce même regret de ne pas pouvoir apprécier sa réaction en direct, mais ses messages à l'orthographe dévastée en disaient assez. Il ne l'avait jamais vu écrire aussi mal, même quand elle était vraiment pressée. Le jeune homme était vraiment curieux de l'état dans lequel il allait la retrouver très bientôt.

Il hésita à la laisser encore davantage en proie au doute, et à ne même pas lui confirmer qu'il avait bien reçu son adresse. Toutefois, il jugea que c'était imprudent : il avait ce qu'il voulait. Maintenant, il fallait qu'elle reste calme et passive. C'était le seul moment où elle aurait pu encore se débarrasser de lui. Elle aurait pu envisager d'appeler la police, pour l'arrêter avec ses données, par surprise, avant qu'il n'ait eu le temps de ruiner sa réputation. Il ne la pensait pas assez forte pour ça, et il avait veillé à ce qu'elle soit en état de choc, mais autant s'en assurer quand même.

Parfait petite Sky
reste où tu es, parle à personne de ça
j'ai programmé la mise en ligne dans une heure
si je suis pas là pour l'arrêter tout sera public ;)
Alors tente rien.


Du pur bluff, car il n'avait tout simplement pas le temps pour ça… ce qui ne faisait, au fond, aucune différence, seule la menace comptait.

Haru, toujours nu, s'habilla rapidement. Il enfila caleçon, jean taille large noir, et un sous pull à col roulé également sombre. La matière élastique, très près du corps, mettait en valeur le dessin de sa musculature. Enfin, il prit sa grande veste en cuir brun, et vissa sur sa tête une casquette, supposé le rendre un peu moins reconnaissable, même si sa carrure n'aidait pas. Son sac de sport sur l'épaule et son téléphone dans la poche, il ferma son appartement à clé et descendit les marches qui le séparaient de l'extérieur.

Il était presque 19h, et la soirée commençait à se refroidir. Un coup de vent un peu trop frais le décida à presser le pas. Il savait précisément où habitait Skyler. Il voyait cet édifice blanc presque tous les jours, qui le narguait, lorsqu'il s'entraînait dans le dojo tout proche. Lui non-plus n'habitait pas loin du stade, mais dans un quartier beaucoup plus populaire. Le lieu de vie de la lycéenne n'avait rien à voir. Il passa devant les terrasses des restaurants et des cafés où cette bonne société qu'il méprisait dînait paisiblement.

Enfin, seulement quinze minutes plus tard, le jeune homme se tenait devant le grand building. Devant l'entrée, qu'il trouva fermée, il se rendit compte qu'il aurait aussi dû également extorquer le code d'accès à la lycéenne. Il s'apprêtait à tendre le bras vers le bouton de l'interphone, lorsqu'un vieil homme se pressa derrière lui. Haru le détailla discrètement, mais sentit aussitôt l'odeur d'alcool qu'il dégageait. Aussi tôt dans la soirée, c'était malheureux.

Le vieillard lui adressa un grand sourire d'homme à moitié ivre, que le lycéen lui rendit. Puis il passa sa carte et déverrouilla la porte, le laissant entrer par la même occasion. Tâchant de paraître naturel, il pénétra avec lui dans l'ascenseur. À vrai dire, il espérait qu'il ne lui adresse pas la parole. Peine perdue.

À quel étage allez-vous ?
Euh, le troisième.
Il y a un père et sa jolie fille, au troisième. Qu'est-ce que vous allez y faire ?

Haru se crispa. Il n'avait définitivement pas le temps de gérer un vieil homme inquisiteur. Il songea qu'il pourrait peut-être le jeter par une fenêtre. Étant donné son alcoolémie, on croirait à un accident, et puis Skyler verrait tout de suite qu'il ne plaisantait pas. Mais le vieux reprit la parole de lui-même :

Ooh. Je vois. Le père n'est pas là ce soir, n'est-ce pas ? Eheheheh. Comptez sur moi pour garder le secret ! Ça ne se voit pas, mais j'ai été jeune moi aussi. Je sais comment c'est.

Le lycéen ne répondit rien, mais s'employa à avoir l'air gêné, et fit un demi-sourire. L'ascenseur était arrivé à son étage. Le vieux le laissa sortir, en lui adressant un clin d’œil un peu dérangeant.

Allez, amusez-vous bien jeune homme !

Seul dans l'entrée, une dernière porte se dressait entre Haru et Skyler. Elle ne devait pas s'attendre à ce qu'il arrive si vite, et qu'il ait accès à son antichambre. Le lycéen n'en était pas mécontent, il n'avait rien contre la surprise. Ce qui la frapperait sans doute aussi, c'était la différence de taille. À la webcam, ce n'était pas visible, mais le garçon dépassait le mètre quatre-vingt quinze, ce qui expliquait que son importante musculature ne paraisse pas trop lourde.

Il frappa plusieurs coups à la porte, puis il appela, sèchement :

Sky.

Elle n'avait pas intérêt à le faire attendre.

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Centre-ville de Seikusu / Re : howto.makeagoodsacrifice.com
« le: dimanche 11 juin 2017, 01:25:24 »
Le jeune homme arrêta de se masturber dès lors qu'il comprit qu'il avait été trop loin. En pesant davantage ses mots, sans doute aurait-il pu obtenir plus de choses de Skyler. Mais maintenant, ça ne l'intéressait plus. Il avait été trop patient : tous ces mois à attendre. Il était temps pour lui de profiter de son long travail de fond. Son seul regret, lorsqu'elle éteignit soudainement la caméra, fut de ne pas pouvoir lui annoncer en face à quelle sauce elle allait être mangée. Il aurait adoré voir son visage se décomposer lorsqu'elle aurait finalement compris qu'elle avait été manipulée. Il devrait se contenter de se l'imaginer, à présent.

Toujours sur son lit, il attrapa son téléphone. Pas pour tenter de rappeler Skyler, d'abord, mais pour annoncer à quelques contacts qu'il avait touché au but. Une vierge, IL allait être tellement satisfait. S'ils étaient efficaces, tout serait prêt pour le lendemain soir. Mais en attendant, Haru avait l'extrême privilège de préparer le terrain. De retour à sa chaise et à son ordinateur, il lut le message de la lycéenne non sans s'amuser de sa réaction indignée.

Pauvre petite Sky…
Tous les garçons du lycée vont se branler sur elle maintenant…
et surtout, qu'est-ce que va penser son papounet chéri quand tout ça arrivera sur son mail.


Il laissa planer le doute une bonne minute, sans plus de réponse. Elle devait paniquer, maintenant, c'était sûr. Il mit ce temps où il la faisait languir à profit pour charger et découper une petite portion de la vidéo qu'il avait capturée. Une dizaine de secondes seulement, mais c'était l'une des parties les plus indécentes. On voyait nettement l'adolescente d'abord sur sa chaise, puis approcher la caméra vers sa vulve, avant de l'écarter et de titiller brièvement son clitoris. Il lui envoya alors l'extrait sous la forme d'un gif, qui devait s'afficher directement dans l'application. Skyler pouvait ainsi témoigner de cette image d'elle-même en train de s'exhiber, en une boucle infinie.

On t'a jamais dit de te méfier des gens sur internet ?
maintenant c'est trop tard ;)
mais tkt, je vais pas faire circuler à tout le monde cette vidéo de toi en train de montrer ta chatte à l'écran


Haru réfléchit un instant, lui laissant le temps de digérer son changement terriblement brusque d'attitude. Il préparait son plan en même temps qu'il écrivait. Il avait d'abord penser à lui demander de venir à lui, dans son propre appartement. Mais les cloisons étaient fines, et il y avait peu de place. Ils n'auraient pas été à l'aise. En revanche, il savait que le père de Skyler ne rentrerait pas avant un bon moment, et que le reste du temps, elle était principalement seule dans sa très grande maison. C'était le lieu parfait pour ne pas être dérangé ce soir.

à condition que tu me files ton adresse
t'as 10s pour te décider
après j'upload la vidéo et tout le monde saura à quoi tu ressembles quand t'es en chienne
pas une blague.


Il ne voulait pas lui laisser le temps de réfléchir. Le jeune homme préférait tirer parti de sa panique et de la confusion dans laquelle la pauvre lycéenne devait être. Il se préparait déjà à se rhabiller : la soirée ne faisait que commencer.

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Centre-ville de Seikusu / Re : howto.makeagoodsacrifice.com
« le: samedi 10 juin 2017, 00:09:48 »
Haru savourait sa victoire de façon à peine masquée, à présent. Alors que la lycéenne s'approchait de l'objectif, son sexe bien en vu, il sut qu'elle était définitivement acquise. Il réalisa qu'elle devait être encore plus excitée qu'il ne le pensait. La position qu'elle adopta, les jambes écartées face à l'objectif, exposant son intimité en détail, en témoignait. Il était impressionné par l'impudeur dont elle faisait maintenant preuve, allant jusqu'à écarter elle-même les lèvres de sa vulve.

Je te croyais pas capable de faire ça aussi bien, remarqua-t-il, appréciatif. Alors on dirait que je te fais de l'effet ? Tu es trempée. T'inquiète, c'est réciproque.

Le jeune homme pouffa. Imitant Skyler, il décida de quitter la position debout. Il s'assit sur son lit, qui était tout proche, le dos appuyé contre un mur, légèrement cambré. Il tira sur son ordinateur pour l'orienter vers lui. Comme il n'avait plus besoin de taper, il n'était plus obligé de se ménager un accès au clavier. Le cadre était flatteur, plongeant, offrant une jolie vue de trois-quart sur tout son corps musclé. Il exploitait l'entière largeur de l'écran, affichant de son visage jusqu'à mi-cuisse. Son lourd pénis était dans l'alignement de son buste, reposant sur son ventre.

Je veux bien un gros plan, mais temporaire. Je veux pas perdre de vue ton visage trop longtemps. T'es trop mignonne quand t'es gênée.

Il le pensait sincèrement. La rougeur et les expressions de Skyler l'excitaient tout autant que son anatomie exposée. Haru n'attendit que quelques secondes avant de replacer sa main et de commencer un lent va-et-vient sur la longueur de sa verge. À chaque mouvement ample, la peau de son prépuce glissait, exposant puis recouvrant de nouveau son gland quand elle remontait.

Désolé, je peux pas m'en empêcher ! Si tu veux te toucher aussi pendant que je me branle, c'est OK. Le premier qui jouit gagne ? Tu pourrais me montrer le max de doigts que tu peux te mettre ?

Les mots étaient maintenant beaucoup plus directs, et son ton n'était plus exactement le même. Il se faisait un peu plus autoritaire, tout en restant relativement doux. Confiante en lui comme elle l'était, il s'attendait à ce qu'elle le mette sur le compte de l'excitation.

En réalité, il considérait que tout ce qui suivait était du bonus, de l'extra-score. Jamais quelqu'un d'aussi faible que Skyler ne pourrait retrouver le contrôle de sa vie avec ce qu'il avait sur elle. Il n'avait plus besoin de son amour ou même de son consentement. Son objectif était maintenant de savoir jusqu'où il pouvait aller sans exercer sur elle la moindre pression, par curiosité et par défi. Il ne comptait pas prendre pas autant de précautions qu'avant.

Ouais, il est gros… finit-il par répondre à l'adolescente, au sujet de son sexe. Pas sûr que se soit facile de te prendre la chatte avec. Mais il devrait pouvoir entrer complètement dans ton anus, en poussant bien…  Je peux le voir, d'ailleurs ? Tu t'es déjà mis des trucs par là ?

Haru souriait toujours, l'air indubitablement satisfait de ce qu'il voyait. Mais son sourire était moins sympathique qu'avant. Carnassier, le rictus exposait ses dents blanches. Il se projetait déjà, mais ça la lycéenne ne pouvait pas le savoir. Elle devait encore moins soupçonner qu'il ne se projetait que quelques dizaines de minutes dans le futur. À la webcam, ça passait encore bien. Restait à savoir à quel point elle était amoureuse de lui, et si elle se trouvait trop mal à l'aise pour continuer avant qu'il passe aux choses sérieuses.

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Centre-ville de Seikusu / Re : howto.makeagoodsacrifice.com
« le: vendredi 09 juin 2017, 02:46:16 »
La pression était extrêmement forte des deux côtés, mais pas exactement pour les mêmes raisons. Haru avait surtout peur que la lycéenne se débine, maintenant. Il se sentait si proche du but. En la voyant paniquer et se chercher ses mots, le jeune homme crut un instant qu'elle allait le lâcher et ne pas revenir de la soirée. Cela lui demande un effort surhumain pour ne rien laisser transparaître de cette inquiétude, et conserver la même attitude confiante.

Il ne parut pas gêné du tout par le désir de Skyler de voir son pénis. Il en rit de bon cœur alors qu'elle essayait de s'en expliquer. Son rire ne contenait pas la moindre trace de moquerie, mais un bonheur sincère : bonheur sincère d'être avec elle, pensait-elle probablement. C'était très bon signe qu'elle soit si curieuse. Elle était si naïve et si rapide à se soumettre à des règles qu'il venait tout juste d'inventer. Elle n'avait même pas émis de protestation, simplement le désir de gagner un peu de temps.

Elle ferait une offrande tellement précieuse : Haru s'autorisait enfin à y penser. Et maintenant qu'il avait commencé, il ne pouvait plus tellement se sortir cette idée de la tête. Tout comme il avait toutes les peines du monde à regarder autre chose que les deux seins blancs de Skyler qui remuaient de façon plus ou moins ostensible devant lui. Une seconde, son regard parut se perdre dans le vague, mais la seconde suivante, il se reprit.

Pas de panique, on a toute la soirée ! la rassura-t-il avec bienveillance. C'est normal d'être un peu en malaise, je suis pas méga serein non-plus ! Et c'est définitivement moi le gamin dans l'affaire. On peut faire une pause si tu veux.

Il ne savait plus vraiment si la nervosité de Skyler était maintenant sa pire ennemie ou sa meilleure alliée. Dans le doute, il se comportait comme il l'avait toujours fait jusqu'alors : en une personne de confiance, tempérée, attentive. Il alla jusqu'à prendre sa demande d'interruption avec le sourire.

Pas de souci, à tout'.

Aussitôt qu'elle disparut de son écran, Haru vérifia que les paramètres de l'enregistrement étaient bons. Il s'en serait voulu d'avoir raté ça, et peut-être d'en rater davantage. Il fut soulagé en constatant que le programme tournait parfaitement, immortalisant sur son disque les exhibitions de la lycéenne. Il attendit alors patiemment son retour, regardant un peu par la fenêtre pour évacuer la tension. Il n'eut pas à patienter trop longtemps pour découvrir un nouveau message sur l'application.

Une erreur, c'était parfait. Il en fut si content qu'il tarda un peu à taper la réponse :

C'est pas ça… désolé :p

Entre-temps, Skyler avait déjà décidé d'une marche à suivre. Elle n'attendait même pas de confirmation, elle lui faisait juste entièrement confiance… le jeune homme était stupéfait par sa crédulité. À partir de là, tout était possible. Il pouvait même ne pas se dévoiler du tout, et la laisser se montrer nue toute seule. Toutefois, il n'avait pas d'intérêt à tricher, cette fois : il n'avait aucun problème avec la perspective de lui montrer son sexe.

Il se leva donc de sa chaise, pour offrir à la lycéenne une vue équivalente. Il ne pouvait pas s'éloigner suffisamment pour que tout son corps soit dans le champ, mais le cadre débutait sous sa pomme d'Adam et descendait presque jusqu'à ses genoux. Il fit glisser son caleçon le long de ses jambes, et s'en débarrassa. Quand elle se retournerait, elle pourrait ainsi le voir complètement nu. En particulier, elle pourrait voir que son tatouage n'était pas un dragon, mais un scorpion. Le dard, au bout de la queue incurvée de l'animal, pointait précisément vers la base de son pénis. Les pinces, elles, s'enroulaient à l'intérieur de sa cuisse.

Mais surtout, elle pourrait voir la vraie chose : sa verge, bien tendue à la verticale malgré son poids. Elle était particulièrement épaisse et longue, intimidante, même. Elle remontait plusieurs centimètres au-dessus de son nombril. L'extrémité pourtant était encore cachée par la peau de son prépuce. Aussi, elle émergeait d'une toison noire, assez fournie quoique localisée, contrastant avec le reste de son corps plutôt glabre. Elle marquait beaucoup la zone, l'érotisant de sa connotation masculine, un peu bestiale.

Quand tu veux, moi je suis prêt ! annonça joyeusement le jeune homme.

Que Skyler se retourne, il n'attendait que ça, évidemment. À partir de là, il savait que c'était gagné. Comme elle ne voyait pas son visage, il put se permettre un rictus de victoire qui l'aurait sans doute mis mal à l'aise. Il se présentait d'abord les mains dans le dos. Si elle faisait attention, elle pouvait voir que la verge du lycéen remuait même un peu, sous le coup de l'excitation.

C'était pas si difficile, tu vois ! T'as pas à avoir honte, en plus, eh. T'es juste la plus belle fille que j'ai jamais vue. Sérieux ! On se rapproche ?

Il fit un pas, puis deux, en avant, lui adressant un petit mouvement du bras pour l'inviter à faire de même. Il faisait en sorte de garder son sexe au centre de l'image, jusqu'à lui offrir un plan serré où on ne voyait plus que ça.

Comment tu le trouves ?

Haru se garda bien de préciser s'il parlait de son tatouage ou de son anatomie masculine. Après quelques secondes, il décida de briser la glace :

Je suis assez excité… et toi ?

De toute façon, il ne pouvait plus du tout le cacher. La pudeur oubliée, beaucoup de choses étaient possibles. Une de ses mains entra dans le champ pour se poser sur sa verge. Il en changea un peu l'angle, et puis se décalotta doucement devant l'adolescente. Il révéla ainsi un gland violet, gorgé de sang. En si gros plan, une petite bulle de liquide translucide était visible à la sortie de son urètre. Il n'alla pas jusqu'à se masturber, cependant. Il satisfaisait simplement sa curiosité... pour l'instant.

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