Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Grayle le pérégrin

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1
Grayle n'eut pas le temps de faire le moindre commentaire sarcastique sur le portrait de Thaïs saccagé. L'immortel l'avait pris par le poignet et, sans sommation, avait bondi à travers un portail, l'entraînant à sa suite. Quittant Ereshkigal, le corps de Grayle se retrouva secoué en tout sens, avant d'arriver sur une plage.

Si Thaïs était "arrivée" sur la plage, Grayle avait lui "atterri" sur cette dernière. Hasards et turbulences des portails avaient tendances à jouer de mauvais tours à Grayle, qui, la tête dans le sable, recracha ce dernier en se relevant, un peu sonné et perdu. L'inquiétude céda le pied à la curiosité. Lui, qui serait normalement troublé et sur ses gardes, se senti envahi par la sérénité, regardant Thaïs s'éloigner d'un air guilleret. Naturellement, inextricablement lié à son alter-ego, il marcha à sa suite.

Ils étaient dans son repaire. Ou plutôt, un de ses repaires. Un siècle, même pour Grayle, était long. Pour elle, c'était l'affaire d'une petite semaine. Voilà de quoi ramener le plus arrogant des immortels sur terre. Tout humble, Grayle regarda la magnifique demeure, moderne et à mi-chemin entre le luxe démesuré et la petite bourgeoisie mesurée.

- C'est magnifique.

Il arracha son regard de Thaïs pour regarder un tableau, une simple calligraphie japonaise, dessinée avec élégance et précision. Il s'agissait d'un Haiku, mais, étrangement, Grayle n'arrivait pas à le lire, comme si quelque chose dans son cerveau le bloquait.

- Tu as de la chance. Je n'ai jamais eu de maisons comme ca, dit-il avec une pointe de regret. Je dépérit et meurs si je reste quelques semaines au même endroit.

Il balaya la pièce du regard. Une nappe par ici, des fleurs par là, un produit parfumé de ce côté. La pièce était discrètement personnalisée, avec quelques touches uniques ici et là. Ses doigts caressèrent la table, en bois de bouleau.

- Du coup je n'ai jamais eu de chez moi. J'ai tout le temps été sur les routes.

Avec légèreté, il s'approche du réfrigérateur, l'ouvrant d'un mouvement fluide. Un doux sourire illumine son visage lorsqu'il trouve l'objet de ses désirs : une belle bouteille de vin blanc. Ses yeux bleus plongèrent dans ceux violets de la jeune fille.

- Oui. Et c'est en partie à cause de toi
dit-il d'une voix chaude et taquine. Improvisé servant, il dénicha un tire bouchon et deux verres. Rapidement, le vin fut servi dans les verres, qui, remplis du liquide doré, brillaient d'une lueur irréelle.

- Je ne sais pas comment ton corps marche, mais mon immortalité est basée sur une sorte de régénération. Je guérit très vite, pour ainsi dire. Ce qui veut aussi dire qu'il faut une quantité astronomique d'alcool pour me mettre à terre. Un verre dans un chaque main, il s'approcha de Thaïs. Devant elle, il ne s'arrêta pas, continuant d'avancer, la forçant à reculer en rythme.

- Un jour j'ai du affronter une centaure à une compétition d'alcool. La pauvre ne s'attendait pas à perdre contre un "simple humain". Mais nous ne sommes pas de "simples humains", pas vrai ?

Il lui tendit son verre d'alcool, afin qu'elle s'en saisisse. Sa main libre, lentement, vint caresser le short de la belle, remontant le long de son haut, passant entre ses petits seins, frôlant sa gorge pour caresser ses épaules. Elle était petite, tellement qu'elle n'arrivait même pas à l'épaule de l'homme.

- Dis moi Thaïs, quel est ton meilleur souvenir ici ? Et... est-ce que tu pense que je peux t'en donner un encore plus beau ?

2
Toute réflexion faite, la situation aurait pu être pire.

Grayle s'était déjà trouvé dans la marmite d'ogres et dans l'estomac d'un dragon. Il se souvint de la fois où une elfe noire s'était entichée de lui, ce qui n'avait pas été une expérience aussi plaisante que la phrase pouvait laisser entendre. Ce qu'elle avait aimé chez lui était sa capacité à se régénérer, lui permettant de le couper encore et encore et encore.

Alors, assis en tailleur sur le sol froid de la crypte, à l'abri de la pluie et du froid -même si la crypte elle-même n'était pas très chaude-, il n'avait en soi pas de quoi se plaindre.

Alors pourquoi était-il en colère ?

Marguerite lui manquait. Plus qu'il ne l'admettait, et à un point où il en avait un peu honte. Peut-être était-ce parce qu'ils avaient été interrompus alors qu'ils étaient au paradis. Il avait déjà imaginé la suite. Ils faisaient l'amour encore et encore et encore, s'endormaient épuisés l'un contre l'autre, et le lendemain matin, la magie serait encore là. Un beau jeune homme se réveillant auprès d'une belle jeune femme, sans rien demander de plus ni faire de mal à personne.

Marguerite lui manquait.

Assis en tailleur sur le sol de la crypte, il patientait. Il n'avait pas sommeil. Il était resté la nuit ainsi, méditant et maugréant sa frustration et les mauvaises pensées qui empoisonnaient son esprit. Il pourrait sortir... oui, il avait de quoi s'échapper dans son sac. Mais les villageois n'avaient pas été trop sévères, et surtout, en opérant ainsi, il causerait des problèmes à Marguerite. Il serait forcé de partir.

Et Marguerite lui manquerait.

Il sourit. Des siècles d'existence, et il lui arrivait encore d'avoir le coup de foudre pour de jeunes filles en fleur.

En un sens c'était rassurant.

Lorsque Marguerite fit irruption, le cœur de Grayle fit un bond si fort qu'il se transmis au reste de son corps et il se retrouva sur ses pieds devant Marguerite. Elle était toujours aussi belle dans sa simplicité, l'obscurité grise et bleutée de la crypte donnant un aspect surnaturel, presque fantomatique à sa stature.

- Je n'allais pas très bien... mais depuis quelques secondes, je vais beaucoup mieux. Personne ne t'a fait de mal ?

Il tendit sa main vers elle, se saisissant de ses doigts. Il caressa doucement ses derniers, avant de porter le revers de sa main à ses lèvres, lui faisant un baisemain. Grayle adorait la... fausse innocence, si l'on pouvait dire de Marguerite. Il savait que ce genre de numéro lui plaisait, alors il jouait le rôle avec plaisir. Se redressant, il se fendit d'un sourire. Toutes les sombres pensées de son esprit se retrouvèrent chassées.

- J'ai beaucoup pensé à toi cette nuit. Et le pire, c'est qu'il ne mentait pas. Je suis désolé que ça ai fini en eau de boudin... ses yeux se posèrent sur le panier en osier. Comprenant instantanément ce que c'était, il fondit sous le charme de la brune.

- Est-ce une invitation à dîner ? Avec quelques chandelles peut-être ? murmura-t-il d'une voix doucereuse.

3
Bienvenue à toi jeune magicienne ! J'aime beaucoup ton background de base et l'avatar, félicitations !

4
Après leur nuit, Grayle avait prévu de visiter le village le lendemain, afin de s'intégrer et de rencontrer les locaux. Il ne s'attendait pas à ce que son souhait se retrouve exaucé de cette manière. L'immortel, pour qui le temps s'écoulait à toute vitesse, et voyait les décennies comme des semaines, avait l'impression d'être passé du coq à l'âne en un instant. Il se retrouvait maintenant scruté par des dizaines d'yeux plus ou moins chaleureux (plutôt moins d'ailleurs). Les chuchotements se transforment peu à peu en discussions à peine masquées, surtout de la part des vieilles femmes, plus pugnaces que leurs vieux maris, dont une bonne demi-douzaine se sont assis sur un des bancs extérieurs de la ferme, trinquant à la santé de la "p'tite Marguerite qu'on aime tous".

Au milieu de cet attroupement devenant foule et qui semble à deux doigts de se transformer en fête de village, l'oreille de Grayle capte même quelques échanges d'argent, certains paysans faisant carrément des paris sur l'issue : l'étranger finira-t-il en prison, ou sera-t-il laissé tranquille ? Pour l'instant, la côte était de 4:1 contre lui. Peu rassurant... accosté par le baillis, Grayle hasarda un coup d'oeil à Marguerite. La paysanne semblait encore choquée, mais avait réussi à ne pas pleurer. Elle était actuellement entre les bras de plusieurs de ses amies, qui la bombardait de questions plus ou moins... audacieuses, tout en lui frottant les épaules et caressant ses cheveux. Deux d'entre elles rendirent son regard à Grayle, et il fut bien incapable de savoir s'il y lisait de la confiance, de la méfiance, ou un certain interêt, un peu morbide vu que son visage était poisseux de sang.

- Tu l'as bien massacré p'tit. Qui t'a appris à te battre comme ça ?

Question en apparence innocente, enrobée d'un compliment, mais destinée à le piéger. Tout apprentissage martial trop prononcé serait suspect. Ni lui, ni le baillis n'étaient idiots, et les deux hommes reconnurent cet état de fait en un instant. Le baillis savait que Grayle cachait quelque chose, et était partagé entre sa détermination à tout découvrir, et sa volonté de revenir pioncer. Les échangent se transformèrent vite en une passe d'armes, où Grayle devait en dire suffisamment pour rassurer le baillis, quitte à inventer des mensonges assez crédibles pour qu'il ne daigne pas trop enquêter.

- Personne Monsieur le Baillis dit-il avec une écœurante politesse. Je suis assez costaud grâce aux travaux à la ferme et je me battais beaucoup avec mes frères.
- Ferme ? T'es fermier ?
- Affirmatif monsieur, j'suis de Svargako.

Les yeux du baillis se plissèrent. Svargako était une ville idéale : suffisamment proche pour expliquer la présence de Grayle dans les environs et son absence d'accent, mais trop loin pour demander rapidement confirmation. Grayle n'avait pas choisi cette ville au hasard : lors de ses pérégrinations, il avait eu la bonne surprise de tomber sur des homonymes. J'suis des Gardair.

Il n'en dit pas plus. Le baillis, qui ne dirigeait pas un village fermier pour rien, essaya de le coincer sur des questions agricoles, sans succès. L'étranger semblait bien être fermier, malgré ses mains peu calleuses.

- Pourquoi t'es pas à ta ferme ?
- L'affaire se porte bien et j'suis plus malin, alors je voyage de village en village Monsieur le Baillis. Je dois amener un cheval à une elfe, Aeryn, elle m'a donné rendez-vous ici et de l'attendre.
- Et t'attend souvent les elfes dans les lits des locales ?

Grayle ne put s'empêcher de violemment rougir.

- Jamais de la vie Monsieur ! J'ai dormi par terre. Mademoiselle Marguerite a eu la gentillesse de m’accueillir après que je l'ai aidée à désembourber son chariot ! Puis ces malfrats sont arrivés, on s'est un peu battus, et ils sont partis, puis celui là est revenu...
Silence.
- Je cherche pas les ennuis... dès que mon amie arrive pour son cheval, je partirais. Ce sera juste quelques jours. Elle est très généreuse, vous avez tout à gagner, c'est une chevalière !
- Et comment elle connaît notre village ta chevalière ?
- Elle aime beaucoup votre vin !

Un sourire. Au tour de Grayle de flatter le baillis, qui est conscient de la tentative, mais l'apprécie. C'est vrai qu'ils font de bon vin dans le coin...  apprendre que le pauvre malfrat défoncé est recherché ne fait qu'agrandir son sourire. La fripouille, le visage en sang, crache et éructe, accusant Grayle d'être un démon immortel, mais personne ne le prend au sérieux, et pour causer : il pue l'alcool.

En effet, Grayle avait profité de l'absence de Marguerite pour imbiber la """victime""" de bière et de vin, afin de casser toute crédibilité que ses accusations haineuses pourraient avoir.

L'attroupement attendait la décision du baillis.

- Bon, normalement petit je te jetterais aux cachots par sécurité... mais tu dis nous apporter de l'argent et t'as une bonne bouille, alors on va couper la poire en deux. On va te mettre à l'isolement pour cette nuit et la suivante dans la crypte sous l'église de la mère révérende. Puis ensuite tu pourras rester tant que tu sais te tenir et que t'aide les fermes du coin. Pour la bouffe et le logis tu te débrouille. Par contre, dès que ton elfe arrive pour prendre ton canasson, tu dégage, compris ?
- B... bien Monsieur le Baillis. Merci pour votre hospitalité.
- C'est ca. J'te donne deux minutes pour dire au revoir à la petite Clairbois, après tu nous suis.

Grayle s'inclina presque jusqu'au sol, avant de se tourner vers Marguerite.

Il était difficile de dire quoi que ce soit, avec tous ces yeux fixés sur eux. Il avait tant à lui raconter, alors il laissa ses beaux yeux bleus parler pour lui. Ils étaient pleins de remerciements pour cette étreinte passée, et de promesses d'étreintes futures. Son désir pour elle crevait les yeux, mais sa bouche ne put rien dire d'autre qu'un tendre et chaud sourire.

- Merci pour m'avoir accueilli avec autant de chaleur Mademoiselle. Est-ce que je pourrais au moins vous entendre demain, à l'église ? Il chuchota, cette fois trop bas pour qu'on puisse l'entendre. Tu me manque déjà...

Il voulait la prendre dans ses bras et l'embrasser. Il se contenta de saisir doucement ses doigts et de lui faire un chaste baisemain. Les jouvencelles du village frémirent devant cet étalage de romantisme chevaleresque, et les puceaux prirent des notes.

Puis, faisant un au revoir, il suivi le bailli, espérant que le sol de la crypte de l'église ne serait pas trop froid, et que la mère révérende, pas trop sévère.

5
Prélude / Re : Marmelade [Belphy Mueller]
« le: samedi 18 novembre 2023, 19:47:17 »
J'aime énormément ton avatar et l'histoire des Crazilles. Bienvenue !

6
Le quartier de la Toussaint / Re : Prélude à l'héroisme (Grayle-Sanaé)
« le: samedi 15 juillet 2023, 00:54:16 »
Grayle s'était dirigé dans la cuisine, laissant la jeune fille s'installer comme elle le souhaitait chez lui. Plutot petite, la cuisine ne comptait guère plus qu'un frigo, une petite table avec des plaques de cuisson et un micro onde. Ouvrant le frigo, il y trouva les deux briques de jus de fruit tant demandées par l'ado. Versant du jus d'orange dans un verre, il revint vers elle.

La pauvre n'allait pas bien du tout. Sa main contre la vitre, le regard triste, affaissée, vaincue, elle semblait à deux doigts de la crise de nerf. Il s'approcha d'elle, bien visible dans le reflet de la baie vitrée, et avec douceur, posa une main sur son épaule, preuve muette et physique de son soutien.

- Tiens, prend ca, dit-il en présentant le verre de jus de fruit devant elle. Elle s'en saisit, et ils se retrouvèrent tous les deux en train de regarder la ville. La main de Grayle restait sur l'épaule de Sanaé.

- Tu ne sers pas à rien dit-il. Seul le silence lui répondit, alors qu'elle buvait son jus de fruit sans mot dire. Dans le reflet de la vitre, les deux paires d'yeux sombrèrent l'une dans l'autre.

- Et tu n'as pas à ouvrir les yeux.

Les siens devinrent sombres, songeurs. Il mit fin à leur échange de regards, alors qu'il contemplait la mégalopole qui s'étendait en contrebas.
Imperceptiblement, Grayle sembla devenir plus vieux, alors que son apparence physique restait inchangée. Le poids des siècles, pendant de brefs instants, revint alourdir ses épaules.

L'adolescente se détestait. Mais malgré sa performance, et la futilité apparente de sa quête, Grayle ne pouvait s'empêcher de la respecter.

Non.

C'était la futilité de sa quête qui faisait qu'il la respectait.

- Je n'en ai pas l'air, mais j'ai vécu un certain temps. J'ai ouvert les yeux, comme tu dis.

Il reprit la parole, parlant d'une voix sèche, comme un juge rendant un verdict, et un suspect déballant tout après des années de mutisme.

- Douleur. Misère. Trahison. Haine. Une cruauté qui dépasse l'entendement. J'ai entendu toutes les voix de la plus noble créature de Dieu. Les gémissements des moins que rien dans les rues des pires bauges de la terre.

- J'ai vu beaucoup de gens mourir, parfois lentement. Je les ai tenus dans mes bras au dernier moment. Ce sont des hommes qui ont ouverts les yeux, voyant la vie telle qu'elle est. Et ils sont morts en désespérant. Pas de gloire, pas de derniers mots courageux, seulement leur regard, remplis de confusion, qui se demandaient "Pourquoi ?".

Cette fois, il ne la regardait plus via le reflet de la vitre, mais fixait directement ses prunelles. A côté d'elle, la main toujours sur son épaule, il lui lança un triste sourire.

- Je ne pense pas qu'ils se demandaient pourquoi ils mouraient... mais pourquoi ils avaient vécu. Un petit rire. Lorsque la vie elle-même est complètement lunatique, où se trouve la folie, Sanaé ?

Une seconde main sur l'autre épaule. Sa voix était devenue puissante, plus que l'orage qui s'annonçait dehors. Alors que la pluie battante gagnant en intensité et qu'un éclair déchirait le ciel, Grayle continuait de parler.

- Abandonner ses rêves, les détruire avec du bon sens, c'est se condamner, Sanaé ! Et le pire, c'est de voir la vie telle qu'elle est et non telle qu'elle devrait être !

7
Le métro et la gare / Re : Dernier Tango dans le métro
« le: vendredi 07 juillet 2023, 23:42:58 »

- Tu n’es pas obligé de m’inviter tu sais ! Ou si tu insistes vraiment, promet moi qu’on va se revoir après cette soirée pour que cette fois ça soit moi qui t’invite !

Les yeux bleus de Grayle pétillèrent d'excitation. Les rencontres sans lendemain, les amis à usage unique, les amitiés d'un jour l'attristaient considérablement. L'immortel n'avait que plus conscience de la vitesse à laquelle les années passaient et à quel point une existence pouvait brusquement s'arrêter. Qu'Annie propose de se revoir alors qu'ils venaient à peine de se rencontrer... il n'était pas réjouit. Il était enchanté.

- C'est un date alors !

Influençable, Grayle se transformait volontairement en un reflet de ses interlocuteurs et de l'environnement. La présence rayonnante de l'adolescente le faisait rajeunir, et il était aussi guilleret qu'un jeunot du lycée dont un prof venait d'être absent. Malgré tout, il était assez perspicace pour voir que son numéro de charme auprès de l'ado n'avait pas été un franc succès. Tant pis.

- Je n'ai pas de jeux de sociétés ni de carte non. Mais fais moi penser d'en amener un à notre prochain rendez-vous. 
déclara t-il. Il s'approcha d'elle... avant de lever son bras et d'agripper une des barres de plafond permettant aux passager de s'accrocher en cas de freinage brutal.

-Holé !

Athlétique, l'homme passa du siège au "couloir" de la rame du train-métro aérien, son sac se retrouvant sur son épaule. Il regarda autour d'eux. Ouais, clairement, ils étaient seuls, et l'autre rame en face semblait vide aussi.

- Plutôt que glander ici, bougeons un peu non ?  Il dispersa la fumée rose de sa pipe, qu'il rangea dans son sac. Il traversa la rame dans sa longueur, s'aggripant à une des barres verticales pour s'en servir d'un pole-dance improvisé, tournant sur lui-même dans un "youhou" enfantin, avant d'arriver à la portière séparant leur rame de la suivante.

8
Prélude / Re : Mary-Sue [Meowlidée]
« le: mardi 09 mai 2023, 23:05:53 »
Bienvenue, camarade Marchemonde ! Tu en es quasiment une...

9
Le métro et la gare / Re : Dernier Tango dans le métro
« le: jeudi 13 avril 2023, 16:05:57 »
- C'était il y a longtemps, ne t'excuse pas. Je me souviens de leur vie, c'est le plus important, avait-il répondu d'un air serein à la jeune fille éplorée. La pauvre était dans tous ses états, mais commencait à se calmer peu à peu, ce qui était le plus important. Alors qu'elle était en train de réfléchir à comment se changer les idées, l'immortel ne put s'empêcher de la mater un peu, sa veste blanche cachant mal sa peau brunie.

Un beau petit brin de fille. Et ils étaient seuls dans la rame, pendant... quoi ? Une demi-douzaine d'heures ? Quoi que le prochain arrêt était dans une petite heure. D'autres personnes viendraient peut-être. Lorsqu'elle parla de changer de tenue, il poussa un petit rire clair.

- Je suis désolé, je ne me trimballe pas avec des vêtements pour femmes dans mon sac, sauf si tu veux me piquer un t-shirt et un jean. Mais on n'a pas vraiment le même gabarit...
remarqua-t-il avec humour. Lui était plutôt athlétique et relativement grand, elle était bien plus petite et tout en courbes. Mais en vrai, ce n'est pas très grave.

Il s'approcha d'elle suffisamment lentement pour ne pas la brusquer mais assez vite pour qu'elle n'ai pas la sensation qu'il la prenait en embuscade, chuchotant d'une voix chaude à son oreille

- Moi je te trouve très bien en tenue d'asile et chaussonnée avec des yeux de panda triste et tes cheveux en bataille...

Il s'éloigna doucement, sortant une bouteille d'eau de son sac.

- Mais malheureusement pour toi, on est coincés ici jusqu'au prochain arrêt, qui doit être dans... une heure à peu près ? Donc pour la boîte de nuit et la bonne bouffe, il va falloir attendre ! Je t'inviterais. En attendant, on va devoir s'amuser à deux.

10
Le métro et la gare / Re : Dernier Tango dans le métro
« le: dimanche 19 mars 2023, 22:07:03 »
Il continuait de fumer pendant qu'elle parlait, la fixant attentivement. Grayle opinait doucement du chef pour approuver les dires de la jeune fille, avec qui il était d'accord. Il ne connaissait pas ses parents, mais vu leurs actions, ils ne semblaient pas être les meilleurs du monde.

Quoi qu'il en soit, l'histoire d'Annie expliquait bien des choses. Elle était donc d'origine Australienne, d'où son teint bronzé, ses traits occidentaux, et ce corps pulpeux bien trop développé pour une jeune fille de son âge. Qu'elle soit modèle n'avait rien de surprenait. Grayle avait visité un nombre incalculable de mondes pendant des siècles, et la demoiselle était clairement une des plus mignonnes et, soyons vulgaire, bonne, qu'il n'ait jamais rencontré.

- Ta mère te réclame d'être la petite fille parfaite tout en arrangeant un coup entre toi et un pervers notoire ? M'est avis qu'elle se reproche des choses et veut que tu sois ce qu'elle n'a pas pu être, mais qu'elle sait pas comment le faire.

Il recracha de la fumée rose, par ses lèvres et son nez.

- Elle me fait plus pitié qu'autre chose ta maman. Elle ne sait même pas ce qui est bon ou pas pour sa fille.

Il lui fit un sourire réconfortant. Bien que Grayle ait rencontré de tout dans sa longue vie, et vu le destin de mondes entiers basculer, il avait réussi à garder un esprit terre à terre. Il savait à quel point ce qu'Annie considérait comme des "petits" tracas étaient importants, même s'ils ne représentaient rien à l'échelle de l'univers.

- Et ne dit pas de bêtise. C'est de ta vie dont on parle non ? Rien ne devrait plus être important pour toi que ton bien être, et vu ton état, ca te rend malade. Ca suffit pour en faire quelque chose d'important.

Il prit son sac, l'ouvrant et fouillant dedans.

- Mes parents sont morts, donc je n'ai pas ton problème. Mais je me souviens encore des bons moments passés avec eux. C'est quelque chose qui reste en nous toute notre vie. Alors... tu as raison d'être triste.

Extrayant son bras de son sac, il en sortit une tablette de chocolat. Déposant son sac à ses pieds, il tapa du plat de la main sur le siège à côté de lui, lui faisant signe de s'asseoir à côté de lui.

- la vraie question, ce n'est pas si tu as le droit d'être triste, mais qu'est ce qu'on peut faire pour que tu ne le sois plus. Allez, viens manger un bout.

11
Le quartier de la Toussaint / Re : Prélude à l'héroisme (Grayle-Sanaé)
« le: dimanche 05 février 2023, 22:13:17 »
Il serre un peu la main de la jeune fille, avant d'approcher l'autre pour lui ébouriffer les cheveux. Debout l'un en face de l'autre, elle était clairement plus petite et fine que lui, arrivant à peine au niveau de son menton.

- Allons, hauts les cœurs ! Sans toi, je ne serais pas venu, et ces deux pourris seraient en train de marauder libres à faire dieu sait quelle saloperie.

Il la regarde, fronçant les sourcils, la regardant des pieds à la tête dans sa tenue amochée de super-heroïne un peu amochée.

- Hum, tu es vraiment bien là-dedans, mais je pense qu'on va devoir te couvrir pour être un peu plus discrets. Je n'ai pas ton sens du panache ! dit-il en ouvrant son sac, en tirant un anorak brun.

- C'est un peu grand pour toi, mais ca fera l'affaire ! Elle lui dit qu'elle avait laissé son anorak noir, dans un renfoncement de mur, quelques rues plus loin. Il consentit d'y aller. Ce n'était pas un gros détour, et il se sentirait mal de la forcer à abandonner son manteau, qui, caché ou non, allait sûrement être volé avant la nuit.

Il prit la tête du petit groupe, mais ils durent se rendrent à l'évidence : si elle allait un peu mieux, la pauvre brune avait encore du mal à marcher.

- La potion devrait bientôt faire effet. D'ici là, tu vas devoir me supporter un peu plus !
dit-il en la prenant par la taille, son bras coulant dans son dos, l'aidant à se tenir droite et à marcher. Leur rythme lent, sur la neige, donnait presque l'air d'une petite balade romantique nocturne. Il voulu plaisanter sur le sujet, avant d'y renoncer. La pauvre était moribonde. Les blessures physiques allaient guérir, mais celles de l'âme allaient clairement poser plus de problèmes...

Grayle n'était pas forcément un bon samaritain, mais il préférait savoir les gens heureux que triste, et une jeune fille comme Sanaé... bah ca le touchait un peu, beaucoup même. Elle avait confiance en lui, assez pour le suivre chez lui.

Alors qu'ils retrouvaient l'anorak de la jeune fille - qui l'enfila après lui avoir rendu l'anorak prêté -, ils reprirent leur route, et à un moment, il posa son bras sur ses épaules.

- Hey, hey Sanaé, je sais ce qui te passe par la tête. Je vais te dire, je suis pas un énorme expert en comics-books, mais j'en ai lu quelques uns et entendus parler d'autres. C'est Superman le plus fort, non ? Tout le monde l'aime, l'admire, il est grand, il est musclé, il sauve les autres, tout ca tout ca. C'est un symbole d'espoir, même un siècle après sa création. Et pourquoi ? Pour ce qu'il est, et ce en quoi il croit ! Pas parce qu'il gagne tout le temps. Même Superman perd et essuie des défaites. Mais il n'en reste pas moins Superman, non ?

Ils étaient arrivés devant un immeuble, à la frontière entre la Toussaint et un autre quartier qui, s'il n'était pas riche, était déjà plus fréquentable. A l'entrée, deux colosses de plus de 2 mètres et à la mine patibulaire. Des videurs qui, devant Grayle, firent un signe de tête.

- Allez-y monsieur. Bonsoir mademoiselle.

Ils franchirent les portes, se retrouvant dans la réception. L'immeuble était en fait un hôtel.

- J'ai une chambre ici. Enfin c'est plus un petit appartement qu'une chambre, mais c'est assez cool. C'est près de la Toussaint donc les gens ici sont proches de leurs dealers, mais c'est plutôt safe. Allez, 30e étage !

Alors que l'ascenseur montait lentement, Grayle, adossé à un mur de ce dernier, fixa Sanaé d'un air songeur.

- Tu sais, Sanaé, ce qui compte dans la baston, ce n'est pas être le plus fort, le plus rapide, ou le plus malin... ce qui compte, c'est combien de fois tu t'entraine à donner un coup de poing, ou un coup de pied, combien de fois tu prend un coup et tu te relève. Jusqu'à quel point tu es prête à saigner, guérir, et saigner encore.

Ding. La porte de l'ascenseur s'ouvrit, et ils marchèrent dans le couloir, avec un tapis rouge et des murs beiges, mal éclairés.

- J'ai connu une fille pendant une période. Une dure de dure, qui venait des favelas du brésil. La fille était plus grande et plus forte que moi, avec des abdos en béton. Et pourtant, à ses débuts, elle perdait plus de combats qu'elle n'en gagnait. Pas un jour ne passait sans qu'elle n'ait un pansement quelques part.

Tu me manque, Jessandra.

- ... mais elle n'a jamais abandonné, car elle avait compris qu'il faut savoir encaisser des coups avant d'apprendre à ne plus en recevoir.

Il ouvrit la porte de sa chambre. Un petit couloir d'entrée, donnant sur une salle de bain sur la gauche, et plus loin, une grande pièce avec un grand canapé en face d'une télé, une petite table, deux chaises et, séparé d'un rideau, un grand lit deux places. La pièce avait une immense baie vitrée permettant de voir la ville en contrebas... ou plutôt, le quartier de la Toussaint.

- Tu veux sauver des gens et faire le bien, pas vrai ? Alors ca fait de toi une heroïne, et que tu te prenne quelques baffes de malfrats ne change pas ca. Tes os vont un peu mieux non ? Normalement tu ne devrais plus rien sentir de cassé. Je te sert quelque chose à boire ?

12
Le métro et la gare / Re : Dernier Tango dans le métro
« le: dimanche 05 février 2023, 15:20:52 »
- Pas du tout. Je n'aurais pas retiré mes pieds sinon. La fumée dérange pas, j'espère ? répondit-il dans un japonais parfait, sans le moindre accent.

Grayle approcha sa pipe de ses lèvres, tirant légèrement dessus, expulsant un peu de fumée violette par le nez, avant de lever sa tête, regardant le plafond. Il ferma les yeux, retirant sa pipe, et souffla un cercle creux quasiment parfait, qui s'écrasa mollement contre le plafond avant de s'évanouir dans l'air. Les fumerolles laissaient une douce odeur derrière elle, piquante comme du gingembre, mais apaisante comme la vanille.

Les yeux bleus du jeune homme, éclairés par la lueur orangée des lampadaires en contrebas et du reste des lumières de la ville, se fixèrent sur la nouvelle venue. Son regard mystérieusement affligé par le poids des ans scrutaient la brune avec attention.

De plus près, à la douceur du visage bronzé de son interlocutrice, il remarqua combien elle était jeune. Plus vraiment une enfant certes, mais encore très loin d'être une adulte. Ses pantoufles avec des têtes d'ours sur le devant étaient plus appropriées à une gamine de moins de 10 ans. Et surtout, elles n'allaient pas du tout avec ce jogging noir et lâche ni ce haut bien trop court, qui cachait bien mal une poitrine à faire crever de jalousie la plus plantureuse des femmes. Deux gros seins rebondis qui faisaient presque intrus avec ce visage juvénile. La jeune fille semblait récupérer d'une course effrénée. La pauvre était complètement exténuée, ses joues encore marquées par des larmes récentes.

L'homme mit fin à son observation rapide, et les mers de leurs yeux se percutèrent. Un léger silence se fit, brisé par la voix du jeune homme.

- Dure soirée, je me trompe ? dit-il en désignant les chaussons de la pauvre fille. Il la gratifia d'un pâle sourire, alors que le métro aérien reprenait doucement sa route. Ils étaient seuls dans le wagon, si ce n'est toute la rame.

- Tu veux en parler ? Ce n'est pas comme s'il y a grand chose de plus intéressant à faire tous les deux ici dit-il d'un air détendu, avant de se rappeler de quelque chose.

- Moi, je m'appelle Grayle. Et toi ?

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Oh, je suis amoureux  :-*

Bienvenue jolie satyre !

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Prélude / Re : (en construction) she's dreaming | winnie
« le: jeudi 29 décembre 2022, 14:39:33 »
Bienvenue, charmante créature !

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Prélude / Re : Le joyau insaisissable de Jattra
« le: samedi 03 décembre 2022, 18:54:41 »
Bienvenue majesté !

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