Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Takabane Risa

Pages: [1] 2
1
Décidément, Mai ne ratait pas une occasion de reprendre les mots de Risa pour les tourner à sa sauce. Quand la gérante du dortoir lui avait parlé du sort qu'elle lui aurait réservé si elle n'avait pas été du beau sexe, elle remua son corps pour faire balancer ses seins en parlant de ses ''arguments'' de fille. En seule réponse, la transformiste la fessa un peu plus fort, pour lui apprendre la politesse, et c'est là qu'elle entendit un gémissement de douleur au milieu des bruits de plaisir. Immédiatement, elle s'arrêta de fesser la surveillante. Ce gémissement douloureux était la preuve irréfutable que son sort n'avait pas marché, sinon la jeune fille ne ressentirait plus aucune douleur. Contrariée, elle rumina dans son coin jusqu'à ce que Tessia se décide à venir l'aider. La succube s'appuya dans le dos de la jeune fille et l'incita à oublier ses erreurs de magie pour se concentrer sur sa soumise en manque d'attention. Elle avait raison : même sans magie, Risa pouvait quand même faire l'amour à Mai. Et avec la poitrine de sa senseï qui s'écrasait dans son dos, ses mains caressant ses hanches et son souffle chaud dans son oreille, elle n'eut plus de doute. Mais avant de retourner vers la surveillante, elle prit quand même le temps d'embrasser la succube primordiale, faisant jouer sa langue avec la sienne.

« Ah senseï... Je vous ferais bien l'amour en premier si je n'avais pas peur que vous m'attachiez et me fessiez jusqu'à ce que j'ai le derrière en sang... »

Avec une succube, on est jamais sûr de rien.

Risa alla lentement retrouver Mai et s'allongea sur son dos, écrasant sa poitrine contre son dos et fit glisser ses mains sur ses flancs avant d'empoigner ces seins qui la narguaient en se balançant.

« Alors comme ça, tu veux que je m'occupe de toi ? Très bien ma belle, je vais m'occuper de toi... et de tes arguments de fille. »

La transformiste, qui avait à présent un peu de contrôle sur ses parties de succube, alla frotter le bout de sa queue pointue contre la culotte de la surveillante, au niveau de son entrejambe. La jeune fille se mit à couiner, et ce n'était que le début. Les mains de la gérante de dortoir glissèrent sous son haut et se posèrent à nouveau sur ses seins, par-dessus son soutien-gorge, et se mirent à les masser. Cette fois ci, pas de douleur au milieu du plaisir. Juste du plaisir. De temps en temps, Risa embrassait et mordillait le cou de Mai pour l'exciter encore plus et en faire une boule de désir entre ses doigts.

Après un moment, Risa se retira du dos de Mai et la fit se mettre en position assise sur le lit.

« Maintenant, je veux voir à quel point tu es belle sans tes vêtements. Tu vas tous les retirer, excepté ta culotte. Je lui réserve un sort spécial. Allez... déshabille toi devant moi, belle créature. »

Au fond d'elle, la gérante de dortoir sentait la chaleur s'emparer de son corps. Elle avait peut-être échoué avec la magie rose, mais elle allait réussir à faire l'amour avec la surveillante. Un mal pour un bien. Un très grand bien.

2
A entendre Tessia, Risa et elle n'avaient pas la même définition de ce qu'était une maîtresse sexuelle. Ici, la gérante voulait parler d'une formatrice, alors que sa senseï lui expliquait que ce terme était employé pour désigner une personne qui allait user de droits établis à l'avance entre elle et la participante soumise pour faire grimper cette dernière au nirvana. Et même si ça semblait très réjouissant, ce n'était pas ce que la jeune fille voulait. En revanche, elle était très enthousiasmée à l'idée d'être la maîtresse de Mai, cette si gentille soumise. Et après un baiser à la commissure des lèvres, elle était lâchée avec la surveillante, observée par une succube primordiale qui voulait se faire une idée sur l'avancée de sa ''sœur'' dans le domaine de la luxure.

Pour bien faire démarrer le jeu, Mai marcha à quatre pattes pour venir voler un baiser à Risa avant de retourner s'asseoir comme si de rien n'était. Ce baiser avait été plutôt bon, mais la gérante avait envie de s'en servir pour entrer dans son rôle de maîtresse autoritaire. Elle se mit à genoux devant la surveillante, un sourire inquiétant au visage.

« Eh bien Mai, ne t'a-t-on jamais expliqué que les soumises ne devaient pas embrasser leur maîtresse sans leur permission ? Pour la peine, tu vas me servir de cobaye pour que je puisse tester ma magie rose. Mais ne t'inquiète pas, Tessia-senseï est là pour s'assurer que je ne dépasse pas les bornes. »

Sur le coup, Mai avait l'air un peu perdu, mais Risa lui promit qu'elle allait bien vite éclairer sa lanterne. Elle la fit se mettre à quatre pattes sur le lit, puis se plaça derrière elle et releva sa jupe d'uniforme pour dévoiler sa culotte, qui cachait la cible de la gérante : ses fesses. En effet, la transformiste se souvenait de quelque chose qu'elle avait lu dans un de ces livres sur les ''légendes'' entourant les succubes : ces créatures avaient le pouvoir de transformer les signaux nerveux du corps pour que la moindre sensation ait l'air d'être une sensation de plaisir intense. Si elle parvenait à produire cet effet sur sa soumise...

Comme pour toutes ses autres tentatives de magie, Risa savait qu'il lui fallait seulement de la concentration et de la motivation. Elle tendit ses mains vers Mai, lui ordonna de ne pas bouger, et visualisa dans sa tête l'objectif qu'elle voulait atteindre. A côté, Tessia devait sûrement rire du spectacle qu'elle avait sous les yeux, mais la transformiste n'y prêtait pas attention, elle se focalisait uniquement sur sa canalisation de magie. Après presque une minute, elle sentit que quelque chose était arrivé, mais impossible pour elle de dire si c'était bien le but recherché sans faire de test.

« Nous allons voir si ça a marché. Allez , cambre ton joli petit cul pour moi. »

La soumise hésita une seconde quand elle entendit l'ordre de sa maîtresse.

« Tu m'as bien entendue. J'ai l'intention de te mettre une fessée pour te punir de ton mauvais comportement. Et si ce que j'ai entrepris de faire sur toi a marché... crois moi que tu vas adorer ça. »

Une fois les deux filles bien en place, Risa mit une claque au derrière de Mai, sans trop forcer, juste pour voir si son sort avait marché. Grâce à cette magie, elle espérait pouvoir punir la surveillante de son non-respect de l'autorité sans pour autant la faire souffrir. Après tout ; ça restait une fille, et la gérante du dortoir prenait grand soin des filles qui partageaient son lit. Du coup, même quand elle voulait sévir, elle le faisait toujours avec amour et sensualité.

« Estime toi heureuse. Si tu avais été un garçon, je t'aurais sûrement pendue par les couilles pour m'avoir embrassé sans demander la permission. »

Risa ne s'en rendait pas compte mais, pendant qu'elle fessait gentiment Mai, ses ailes de chauve-souris et sa queue pointue remuaient de leur propre chef. Toute l'excitation qui bouillonnait en elle tandis qu'elle fessait ce petit cul rendait son corps ''fou'', et ses parties de succube s'animaient d'elles même. Pour Tessia, nul doute que la vue de ces ébats entre jeunes filles devait être des plus excitants.

3
Quand Lucia ouvrit les yeux, Risa put y voir une petite lueur de surprise, mais rien qui pourrait laisser supposer de la crainte. Au contraire, la jeune fille semblait captivée par ce qu'elle voyait, allant même jusqu'à caresser une de ses oreilles d'Usagi, un petit geste très plaisant pour la gérante. Du coup, quand Lucia demanda à voir une autre forme, elle ne put qu'accepter.

« D'accord. Ferme les yeux. »

Avant de se transformer, Risa se demanda quand même quelle forme elle pourrait prendre pour ne pas paraître tendancieuse. La plupart de ses apparences avait un côté sexuel latent, hormis peut-être la forme Vocaloid, qui était juste une belle femme sans aucun attribut physique faisant immédiatement penser au sexe, contrairement à la Pieuvre ou à l'Ushi. Finalement, son choix se porta sur la Vocaloid. Elle se transforma, puis se tourna vers son amie.

« Tu peux regarder. »

En espérant qu'elle apprécie cette apparence autant que la précédente.

4
Tessia n'avait pas sa langue dans sa poche : elle parlait de manière ouverte et directe à Mai, appuyant sur le fait qu'une certaine ''amie aux oreilles de lapine'' aurait déjà fait son œuvre avec elle et en aurait fait une parfaite soumise sexuelle. Du moins, c'était ce que la gérante comprenait en entendant les mots ''bonne fille'' sortir de la bouche de l'enseignante. Bien que craignant au début la réaction que son amie allait avoir devant un franc-parler aussi net et une proposition aussi indécente, elle fut agréablement surprise de voir que cette dernière était bien réceptive à la demande et se mit immédiatement à genoux devant la succube avant de demander à son amie si elle voulait venir jouer avec elles.

Pendant un instant, Risa fut assez secouée de voir une surveillante sérieuse et responsable telle que Mai céder aussi facilement à une demande de soumission sexuelle. Elle découvrait une nouvelle partie d'elle qu'elle n'aurait jamais pu imaginer derrière ses lunettes bleues. De plus, elle s'étonna de voir à quel point ce fut facile pour Tessia de trouver les mots justes pour entraîner la jeune fille dans leur petit jeu. Avait-elle participé, d'une manière ou d'une autre, à la soumission de la surveillante ? Impossible à dire. Du coup, la gérante décida de laisser tomber les questions et de profiter de l'occasion qui s'offrait à elle. Tant que toutes les participantes impliquées étaient consentantes, pourquoi vouloir se compliquer les choses ? Tout de suite, sa voix prit un ton plus aguicheur... plus démoniaque.

« Oui Mai, je vais vous rejoindre. Mais d'abord, fermez les yeux, j'ai une surprise pour vous. »

Une fois que les deux femmes eurent les yeux fermés, Risa put se transformer en succube. Pour une raison qu'elle ignorait encore, le poids du regard des autres bloquait son pouvoir. Timidité ? Cause plus profonde ? Qui s'en soucie. Quand l'enseignante et la pionne ouvrirent les yeux, elles purent découvrir l'apparence démoniaque de la gérante du dortoir, avec ses yeux bleus, ses cheveux violets, ses cornes bien droites, ses petites ailes, sa queue et, le plus important, ses courbes alléchantes bien que nettement moindres que celle de son aînée démoniaque. D'un pas léger et félin, elle approcha de son amie humaine, qui la fixait sans bouger, puis prit son menton dans sa main.

« J'espère que ce que tu vois ne te fait pas peur. Grâce à cette nouvelle forme, et à l'aide de notre senseï, je vais pouvoir te faire connaître de nouveaux sommets dans le plaisir. Et si tu as des questions qui te brûlent les lèvres... »

Risa plaqua sa bouche contre celle de Mai pour lui donner un petit avant-goût de la soirée. Un baiser net mais puissant, juste de quoi l'exciter et pas assez pour la faire partir dans tous les sens.

« …tu ne devrais plus en avoir maintenant. »

La gérante se leva pour tourner son regard vers Tessia, mais histoire de ne pas laisser son amie en manque d'attention, elle mit en mouvement sa queue toute douce, un des rares tours qu'elle arrivait à accomplir avec cette apparence, et la déplaça jusqu'à la joue de la jeune fille pour la lui caresser affectueusement

« Senseï, je compte sur vous pour m'apprendre à bien user de mes talents. »

Elle lui donna un baiser sur la joue en signe de reconnaissance anticipée.

« Dois je vous appeler ''maîtresse'' ? »

5
Les questions de Risa firent comprendre à Tessia que sa ''sœur'' n'était pas une vraie succube, juste une ''copycat''. Et ainsi, la gérante comprit que sa senseï était une véritable démone du sexe. D'une certaine façon, c'était un honneur d'être dans la même chambre qu'une créature de luxure aussi puissante qui voulait vous avoir comme partenaire. La femme montra la porte du doigt.

- Et pour elle ? Je ne me fais de tracas. Fais-là ré-entrer et sitôt qu'elle sera correctement chauffée, je pense que nous trouverons en elle une parfaite partenaire pour une partie à trois. Crois-moi, j'ai du flair pour ce genre de choses... Et quelques bonnes amies stratégiquement placées, ce qui aide pas mal...

A entendre le ton assuré et amusé de Tessia, Risa se voyait mal la contredire, ne serait-ce que par respect pour son aînée, aussi bien par l'âge que par l'expérience sexuelle. Et de plus, Mai exprimait elle aussi son envie de retourner dans la chambre. Du coup, la gérante accepta, bien que terrorisée par la suite des événements. Une surveillante du lycée qui découvre une élève et une enseignante ensemble, c'est déjà un drame, mais de découvrir que cette même élève et cette même enseignante ne sont pas humaines, c'est une catastrophe inqualifiable. Et pourtant, elle était sur le point d'ouvrir la porte.

« Très bien. Je vais ouvrir, mais d'abord fermez les yeux. Et je compte sur vous pour me soutenir avec Mai. »

Risa put reprendre son apparence d'humaine quand personne ne la regarda, puis elle répondit à la voix de son amie.

-Oui ?  Je peux rentrée Risa ?

« Oui je t'ouvre. »

La jeune fille soupire un grand coup, poussa la poignée de la porte et laissa entrer la pionne. A voir l'expression sur son visage, elle ne savait pas trop ce qui se passait ici, alors Risa prit sur elle de lui expliquer le fond de l'affaire en lui disant la vérité, toute la vérité et rien que la vérité. Cependant, sa voix était hésitante et un peu faible à cause de la timidité et de l'inquiétude.

« Bon... alors voilà... Tessia-senseï... est venue dans ma chambre... pour me remettre des documents... Et alors qu'elle me les donnait... la conversation a dérapé... sur un autre sujet. »

La voix de Risa baissa encore. La partie sensible de la conversation allait arriver.

« Tessia-senseï... m'a proposé de... d'être sa... de la... »

La gérante n'arriva pas à sortir les derniers mots. Elle ne pouvait pas avouer qu'elle s'apprêtait à faire l'amour avec une enseignante, encore moins à une surveillante. Du coup, ce fut la succube qui arriva à sa rescousse. A entendre ce qu'elle avait dit un peu plus tôt, elle connaissait les clés pour amadouer Mai et en faire une parfaite partenaire pour un plan à trois.

6
Hummm… J'ai des documents pour toi, de la part du secrétariat. Et dis-moi, comment ça se passe l'apprentissage de la magie, jeune succube ?

Risa se figea sur place à l'entente de cette phrase. Mais comment cette femme pouvait-elle être au courant ? Tout du moins, elle connaissait une de ses transformations, et c'était déjà une de trop. Elle tenta de l'arrêter en jouant les imbéciles.

« Heu... héhé... Je ne vois pas du tout de quoi vous... »

Tu pensais que personne ne s'en rendrait compte ? Désolée de te décevoir. Maintenant, je suis curieuse de savoir ce que tu vaux au lit ma chérie. Si une consœur plus âgée peut t'intéresser, j'ai très envie de goûter ton corps ma chérie…

Ce fut une claque brutale pour la gérante du dortoir. Non seulement Alexanders-senseï l'avait percée à jour sur son pouvoir, mais en plus elle essayait dans la foulée de la mettre dans son lit. Et à entendre ses dires, elle était elle-même au moins une succube et au plus une transformiste. La jeune fille eut même du mal à en rester debout.

« Je... Il faut que... je m’assoie... une seconde... »

Manquant de tomber à la renverse, Risa parvint à atteindre son lit avec l'aide de Tessia et à s'y asseoir en tremblant encore. Et quand elle réalisa la proximité de sa senseï avec elle, elle se décala immédiatement. Dans sa tête, c'était le chaos.

Que faire ? Que faire ? Que faire ?

Et alors qu'elle croyait que la situation ne pourrait pas être pire, les choses devinrent encore plus compliquées quand la porte s'ouvrit et révéla une fille en train d'écouter aux portes. Risa la reconnut tout de suite : il s'agissait de Mai Hawesara, une des surveillantes de Mishima. Cette fille était une de ses connaissances, elle la croisait souvent dans les couloirs du dortoir pendant qu'elle faisait sa ronde. Et ce soir, sa ronde venait de prendre une tournure très embarrassante pour elle : prise en flagrant délit d'écoute interdite, on en a puni pour moins que ça. Et même si elle faisait mine que tout ça était prévu, on pouvait clairement entendre dans sa voix qu'elle ne savait plus où se mettre. Elle referma la porte et tenta d'expliquer sa situation et, bien que ces explications suffirent amplement à Risa, elle avait d'autres choses à penser actuellement. Sans compter que, si Mai avait écoutée toute la conversation, elle avait aussi du entendre la proposition de Tessia envers la gérante. Il fallait agir avant que tout ça n'aille trop loin.

La gérante se leva et marcha d'un pas rapide vers la surveillante.

« Tu veux bien attendre dehors une minute Mai ? Il y a des choses que je dois voir avec Alexanders-senseï en privé. Promis, je t'expliquerai tout après. »

La jeune fille mit son amie à la porte et, en y restant collé de dos, elle se tourna vers sa senseï.

« Très bien senseï, je vais tout vous dire, mais d'abord vous devez fermer les yeux. »

Grâce à sa tête affolée, Risa parvint à convaincre Tessia de l'écouter, et la jeune femme ferma les yeux. La gérante utilisa ses pouvoirs pour se transformer en succube. Elle avait décidé de risquer le tout pour le tout : si la senseï était bien une succube, elle allait pouvoir l'aider à gérer Mai avant que les choses ne deviennent hors de contrôle.

« C'est bon. »

Tessia rouvrit les yeux et découvrit Risa sous sa forme de démon du sexe. Mais avant qu'elle n'ait pu en placer une, la gérante lui coupa la parole.

« OK, trois questions avant qu'on commence à discuter.
Un : Vous êtes vraiment une succube ?
Deux : Comment vous avez su pour moi ?
Trois : Qu'est ce qu'on fait avec Mai ? »

7
Quand elle lui avait proposé de lui rendre service pour la remercier, Risa pensait que Lucia lui demanderait quelque chose de simple comme la protéger des élèves malveillants ou se renseigner pour voir si une chambre du dortoir était disponible ou si elle pouvait à son tour se confier sur son père. Mais au lieu de ça, elle demanda, avec une voix légèrement hésitante, à voir le pouvoir de la gérante en action. Une demande pour le moins spéciale, mais pas irréalisable. Et puis elle avait dit ''quoi que ce soit'', il était maintenant de sa responsabilité d'honorer sa parole.

« Si tu veux. Mais je dois te prévenir, la plupart de mes transformations ont une utilité... peu catholique. »

Lucia avait pris la mesure de sa demande, alors Risa ne trouva rien de plus à redire et se leva de son lit.

« D'accord, mais tu dois fermer les yeux. Je ne peux pas me transformer si on me regarde faire. »

La télépathe ferma les yeux, la gérante put ainsi utiliser son pouvoir et se transformer... en Usagi. Selon elle, c'était la forme présentant le moins de risques de dérapage. Toutes les autres étaient bien trop portées sur l'aguichement.

Sous sa nouvelle apparence, Risa sauta d'un bond sur le lit, juste à côté de Lucia qui fut remué par la secousse.

« Tu peux regarder maintenant. »

8
Pour la première fois depuis longtemps, Risa était en larmes à cause de son père et montrait sa tristesse devant quelqu'un. Lucia se fit réconfortante avec elle, et ses comparaisons avec son père décédé firent presque du bien à la gérante, ce qui était assez étrange vu le côté morbide et déprimant que cela avait. La télépathe lui fit remarquer que, contrairement à elle, Risa pouvait encore discuter avec son père, même si cette pensée ne l'enchantait guère.

« Tu veux que lui laisses une chance de justifier l'injustifiable ? L'abandon de sa famille au profit d'une autre femme plus jeune et plus séduisante ? Je sais qu'il avait des problèmes et que ces problèmes lui pesaient sur le moral, mais ma mère et moi en avions aussi. Et au lieu de rester avec nous pour nous soutenir, il a fui comme un lâche sans se soucier de ce qu'il laissait derrière lui.
De toute façon, c'est trop tard maintenant. Je ne sais pas où il peut être et je n'ai aucune envie de le savoir. Qu'il s'amuse bien dans sa nouvelle vie, je me débrouillerai sans lui. »


La gérante avait tant de colère et de peine en elle qu'elle ne savait pas comment tout évacuer. Elle s'était faite à l'idée qu'elle avait devoir vivre avec ces sentiments jusqu'à la fin de ses jours, et que si elle ne pouvait pas les effacer, elle pouvait les utiliser pour se pousser vers l'avant, oublier son passé déprimant et marcher tête haute vers un futur bien plus réjouissant.

« J'ai un peu honte de me plaindre devant toi. Tu as vécu une tragédie bien pire que la mienne. D'après ce que tu m'as dit, ton père était quelqu'un de bien, il ne méritait sûrement pas de partir si tôt. »

A son tour, la jeune fille prit son amie dans ses bras pour la réconforter. Même si elle n'affichait pas sa peine, parler ainsi de son père avait sûrement du réveiller de mauvais souvenirs en elle. Et comme c'était un bon père pour elle, elle devait bien plus souffrir de son absence.

« Merci de m'avoir poussée à parler de mon père Lucia. Si je peux faire quoi que ce soit pour te remercier, surtout dis le moi. »

9
Alors.. Par où commencer ? Je suis orpheline, ma mère est morte lorsque je suis née, et mon père est mort d'une maladie il y a trois ans. Jusque là je vivais à la campagne et je prenais des cours par correspondance, mais suite à sa mort, je vis chez une de ses amies, comme je te l'ai dit... Lucia baissa la tête avant de reprendre. Lorsque mon père est mort, je lui ai juré de tout savoir -même si je sais maintenant que c'est impossible-, et c'est à partir de là que j'ai commencé à lire dans les pensées des gens et à cacher mes sentiments. C'est assez ?

Après avoir entendu ça, Risa sentait son cœur se fendre en deux. Ce discours était déjà triste de par son contenu, mais le ton était aussi très désagréable à l'oreille et on sentait que Lucia n'avait pas envie de parler de son passé. Du coup, la gérante s'en voulait de lui avoir posé la question, sauf qu'elle n'osait pas le dire à voix haute.

Désolée. Je me doute que tu n'avais pas envie d'en parler, mais il fallait que je sache.

Ensuite, ce fut à son tour de parler de son père. Mais alors qu'elle allait commencer, elle resta un petit moment figé en admirant le magnifique débardeur de son invitée, qui laissait un superbe point de vue sur son décolleté. Des envies sexuelles commencèrent à se former dans sa tête. Heureusement, elle réussit à reprendre ses esprits pour revenir à la discussion.

« Quand j'étais petite, mon père était quelqu'un de très gentil. Tous les week-ends, on allait au parc en famille et il jouait avec moi à des tas de jeux amusants. A cette époque, je crois que je l'aimais plus que ma maman. On a vécu de très beaux moments. Mais à mesure que je grandissais, une distance se creusait entre nous. Je reconnais que j'avais ma part de responsabilité : j'entrais dans l'adolescence, j'avais mes propres envies qui apparaissaient et je voulais avoir mon jardin secret. Mais à côté de ça, mon père s'ennuyait au travail et reportait sa frustration sur ma mère, si bien qu'il était rapidement devenu impossible pour ces deux là de se supporter. De mon côté, je ne voulais pas me mêler de leurs affaires, alors je restais dans mon coin. Et un jour, je l'ai surpris en train de faire du charme à une autre femme dans notre propre maison de famille. J'ai refusé de le couvrir auprès de ma mère parce que moi aussi je me sentais trahie. Ensuite, il a été forcé de quitter la maison puis, quand le divorce a été prononcé, il a fait ses valises et a quitté le pays avec sa nouvelle petite amie pour fuir ses responsabilités envers moi et ma mère. Mais ça ne lui a pas suffi de nous abandonner, il est ensuite revenu pour nous cambrioler. Et quand je l'ai pris sur le fait, il s'est encore enfui sans même me laisser le temps de lui parler ou de lui demander pourquoi il m'avait laissée. Ce jour là, je me suis jurée que jamais je ne lui pardonnerai, et que je ne laisserai plus un autre homme me briser le cœur comme il l'a fait. Il était passé du gentil père de famille qui m'avait rendue heureuse pendant toute mon enfance à un individu sans scrupule et sans morale, qui était prêt à rendre sa famille malheureuse pour ses plaisirs égoïstes. Et je jure que si jamais il a le malheur de croiser à nouveau mon chemin, je le ferais souffrir comme il m'a fait souffrir. »

Quand elle eut fini de parler, Risa était en train de pleurer. Elle plaqua ses mains sur son visage pour ne pas laisser voir les larmes qui coulaient sur ses joues.

« Pourquoi... snif... pourquoi il est parti... sans même... snif... me dire au revoir ? Snif... Il me manque... tellement... »

10
Les deux filles terminèrent leur repas, et chacune repartit de son côté pour aller en cours.

« D'accord, à ce soir. »

Il fut convenu qu'elles se retrouveraient à l'entrée de la cantine.

Risa passa l'après midi à réfléchir sur ce qu'elle avait révélé à Lucia. Cette fille était quand même la première élève du lycée à qui elle ait parlé de ses véritables sentiments envers son père. La seule qui ait vu toute l'étendue de la haine et du mépris qu'elle avait pour cet homme, celui qui l'avait tenue dans ses bras le jour où elle était venue au monde et qui avait assisté aux premiers instants importants de sa vie. Cet homme là était la cause de son dégoût manifeste pour la gente masculine et probablement aussi de son attirance pour le beau sexe dès qu'elle commença à s'intéresser aux rapports intimes. Et ce soir, elle allait sortir tout ce qu'elle avait sur le cœur devant une fille dont elle ne savait presque rien.

La fin des cours arriva. La gérante du dortoir se rendit à l'entrée de la cantine et attendit dix minutes avant de voir arriver sa nouvelle amie avec un thermos et deux tasses. Elle était essoufflée.

« Tu n'aurais pas du courir. On a tout notre temps. »

Risa conduisit Lucia jusqu'à sa chambre. En tant que gérante du dortoir, Risa avait eu droit à une chambre un peu plus grande que celle d'un étudiant lambda. Un bureau se trouvait collé sur le mur de droite, avec quelques cahiers encore ouverts, des stylos qui traînaient et une petite plante verte pour apporter une touche de fraîcheur. A gauche, on pouvait voir une armoire, dans laquelle se trouvait les vêtements de Risa, aussi bien pour son temps libre que pour le lycée. Au fond se trouvait le lit, avec une table de nuit à côté, sur laquelle il y avait une lampe et un cadre contenant une photo de sa mère, la femme la plus importante de sa vie. Risa prit la chaise de son bureau et l'amena près de son lit pour que Lucia puisse y poser son thermos et ses tasses. Elle l'invita ensuite à s'asseoir sur le lit.

« Lucia... Avant que je ne te parle de mon père, j'aimerais en savoir un peu plus sur toi. Tu pourrais me parler un peu de toi ? »

11
Risa, ce n'est pas la peine de me mentir. Tu le hais, je le sais. Je veux juste t'aider. On peut en parler ailleurs et plus tard, si tu veux.

« Quoi ? Que ? Mais... Comment tu le sais ? »

Lucia tapota sa tête en réponse à la question. Risa en conclut, aussi bizarre que cela puisse paraître, que la jeune fille était télépathe. Il n'y a que comme ça qu'elle aurait pu savoir ce que la gérante pensait réellement de son père. Elle était devenue assez douée dans l'art de mentir sur ses sentiments envers lui. Cependant, cette découverte ne la choqua pas tant que ça puisqu'elle était elle même dotée de pouvoirs extraordinaires.

Lucia proposa ensuite à Risa de la retrouver dans sa chambre après les cours pour en discuter. La gérant fut secouée par autant d'assurance, mais vit que son amie se résorba très vite avant de s'excuser pour une possible offense. Et soudain, le repas retrouva son silence. Un silence qui ne fut brisé que dans la tête de l'adolescente aux cheveux bleus.

Tu m'entends Lucia ?

La télépathe se tourna vers elle et hocha la tête.

Bon, c'est vrai que je n'ai pas été totalement honnête avec toi. Mais je ne t'ai pas mentie pour autant. Je ne sais pas où est mon père en ce moment, et c'est tant mieux pour lui, mais avant qu'il ne s'en aille, on n'était pas en conflit. J'aimais mon papa à cette époque là. Et j'aurais voulu que ça continue.
Et ne t'en fais pas, tu ne m'as pas vexée. Au contraire, c'est plaisant de pouvoir dire franchement à quelqu'un ce que je pense de mon père. Alors d'accord pour qu'on se retrouve après les cours.

*Mais ne t'étonne pas si tu repars moins innocente que tu es arrivée.*

Oh, tu n'étais pas censée entendre ça.

12
Quand Lucia lui répondit qu'elle vivait chez une amie de son père décédé, Risa ne put s'empêcher de penser au sien. L'homme à cause duquel elle ne pouvait plus faire confiance à un humain du sexe fort. Lui qui avait trompé sa mère avec une autre, lui qui l'avait abandonnée, puis volée... Elle avait tant de choses à lui reprocher. Et quand la lycéenne lui demanda comment ça allait avec son père, elle crut qu'elle allait exploser sur place.

« Je ne tiens pas à en... »

Risa vit tout à coup de la tristesse dans les yeux de Lucia. Apparemment, parler de son père lui faisait de la peine. Étant donné qu'il était mort, c'était compréhensible, il devait sûrement lui manquer. En voyant cela, la gérante de dortoir accepta de s'ouvrir, ne serait-ce que pour que son amie ne pleure pas pour rien.

« Mon père est parti quand j'avais treize ans. Il ne vit plus avec nous et je n'ai aucune idée de l'endroit où il peut être en ce moment. »

Si jamais je lui remets la main dessus, je lui coupe sa virilité et je la donne à manger aux cochons.

« Mais avant son départ, on s'entendait plutôt bien. »

Il ferait bien de prier pour ne plus jamais croiser mon chemin.

Dans le cas de Risa, ce n'était pas de la colère ou de la tristesse qu'il y avait dans sa tête quand elle pensait à son père, c'était de la haine. Une haine qu'elle croyait sans limites même si, secrètement, elle espérait ne jamais le revoir pour ne pas vérifier si elle saurait se retenir de l'étrangler et de lui faire manger ses yeux.

13
« Merveilleux. Allez viens. »

Risa et Lucia allèrent ensemble jusqu'à la cantine du lycée. En chemin, la gérante se demanda comment elle pourrait faire pour pourrir la vie des garçons qui avaient volé le sac de Lucia. Il fallait en faire des exemples parce que, si cette habitude se répandait, le lycée allait devenir invivable. Même si sa plus forte motivation était plutôt de se venger de ces deux idiots, sur qui elle reportait toute la rage qu'elle avait contre les hommes depuis que son père l'avait abandonnée et trahie. Mais n'ayant pas envie de gâcher son repas, elle mit ces pensées de côté une fois à table. Bien qu'occupant une place au-dessus des élèves lambda du lycée, elle restait quand même inscrite en tant qu'élève, et devait donc manger avec tout les autres. Ses amies avaient déjà fini leur repas, elle avait pris du retard à cause de l'incident. Malgré tout, elle n'était pas contrariée. D'abord parce qu'elle savait qu'elle avait fait son devoir, ensuite parce qu'elle avait quand même quelqu'un avec qui manger ce midi.

Une fois assises, Risa et Lucia commencèrent à manger sans s'adresser la parole. Normal, elles ne s'étaient encore jamais vues avant cet incident, elles n'avaient rien à partager et pas de sujet de conversation. Cependant, Risa décida de briser le silence.

« Alors Lucia, dis moi, tu es pensionnaire du lycée ou tu vis en dehors ? En tout cas, je sais que tu ne vis pas dans le dortoir dont je m'occupe, parce que je n'oublie jamais les visages des pensionnaires. »

Encore moins celui d'une aussi jolie fille que toi.

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Risa regarda Lucia essayer de se rappeler de détails qui lui permettraient d'identifier les voleurs. C'est là que ses yeux prirent une teinte différente, passant du marron au gris. La gérante n'avait jamais vu un tel phénomène, mais fut encore plus surprise après, quand la lycéenne lui rapporta ce qu'elle avait vu des deux garçons.

C'était impressionnant. Lucia venait de faire une description plus que détaillée. C'était bien suffisant pour retrouver les responsables. Cependant, une chose la dérangea chez la jeune fille : bien que son visage n'exprimait aucune émotion, son regard était tellement suppliant qu'on aurait dit qu'elle priait pour que la gérante du dortoir sache à qui elle avait affaire, et qu'elle puisse récupérer ses affaires. Risa afficha un sourire chaleureux sur ses lèvres.

« Ne t'en fais pas. Je sais de qui il s'agit. Ils sont pensionnaires dans ce dortoir. Suis moi, on va aller récupérer tes affaires. »

Risa guida Lucia jusqu'à une chambre du dortoir, d'où on pouvait clairement entendre une voix sortir. La gérante tambourina à la porte.

« Ouvrez, je sais que vous êtes là ! »

La porte s'ouvrit, laissant voir la tête de l'un des deux garçons qu'avait décrit la victime : grand, cheveux bruns et courts, yeux noisettes, visage carré, portant un t-shirt noir et un jean.

« Ouais, c'est pour quoi ? »

Risa força le passage à l'intérieur, ignorant les remarques de celui qui lui avait ouvert. Elle vit immédiatement le deuxième garçon, avec un sac entre les mains que Lucia identifia comme le sien. Ni une ni deux, la responsable du dortoir prit le sac et le rendit à sa propriétaire sans même faire attention aux deux autres.

« Hey, ça va pas bien ? On entre pas chez les gens comme ça. »

« Je suis la gérante de ce dortoir. Si j'ai envie d'entrer, je rentre. »

« Qu'est ce que tu veux ? »

« Vous avez volé ce sac à cette jeune fille ici présente, je viens juste le récupérer. »

« Tu peux prouver que c'est le sien ? »

« Vous pouvez prouver que ce n'est pas le cas ? »

« C'est la parole de cette fille contre la notre. Et vu tout ce qu'on raconte sur elle, ça m'étonnerait pas qu'elle ait menti juste pour nous mettre dans la mouise. »

Risa sentit sa tension grimper en flèche en entendant ça. Quand un garçon s'en prenait à une fille devant ses yeux, il pouvait numéroter ses abatis et prier pour survivre jusqu'à la fin de l'année scolaire, parce que cette fille aux cheveux bleus allait faire de sa vie un enfer.

« Tu veux te la jouer comme ça ? Très bien. Dans ce cas, c'est le conseil de discipline qui tranchera. Et le coupable sera renvoyé.
Par contre, si vous avouez dès maintenant, je promets que vous n'aurez pas plus que quelques heures de travaux d'intérêt général. Alors ? »


Les deux garçons commencèrent à douter. Ils se savaient coupables et ne voulaient pas se faire virer à cause de cette histoire, alors qu'ils ne risquaient que des sanctions minimes s'ils plaidaient coupables dès maintenant.

« OK, c'est bon, on avoue. On a volé son sac. Mais c'était juste pour rigoler, on lui aurait rendu après. »

« Bien sûr. »

Risa ria ironiquement.

« Bon, puisque vous avez avoué, on se revoit ce soir dans le bureau du proviseur. »

« Quoi ? Mais tu disais que... »

« ...que vous n'auriez rien de plus que du TIG. Mais ça, c'est mon verdict. On verra ce que le proviseur décidera. »

« Espèce de... »

« Je vous en prie, la grossièreté ne vous apportera rien de bon. »

Les deux filles quittèrent la chambre. Intérieurement, la gérante du dortoir jubilait.

« Et au fait, quand vous vous adressez à moi, il faut me vouvoyer. Je suis quand même la gérante du dortoir. »

Une fois dehors, Risa regarda Lucia et posa une main sur son épaule.

« Et voilà, un problème résolu. »

Après quoi, elle regarda sa montre.

« Ouh là, il faut que je me dépêche d'aller déjeuner. Ça te dirait de te joindre à moi ? »

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Dans son travail de gérante de dortoir au lycée Mishima, Risa passait 90% de son temps, voir parfois plus, à gérer des conflits tous plus sidérants les une que les autres. Hier, elle avait du empêcher deux garçons de se battre à propos d'une fille et, en voulant se mettre entre eux pour les séparer, avait reçu un coup perdu au visage de l'un de ces deux idiots. Le lendemain, le même garçon allait voir le proviseur pour lui raconter une histoire complètement démente comme quoi il aurait été violé pendant la nuit par une fille avec des tentacules de pieuvre. Pour le corps enseignant, ce n'était qu'un délire psychologique du à la culpabilité d'avoir frappé une fille. Pour Risa, c'était une douce vengeance et l'occasion de se soulager un peu de son stress.

La journée avait plutôt bien commencé. Après les cours du matin, il fut enfin l'heure de déjeuner. Tant mieux, car le ventre de la lycéenne commençait à lui faire un peu mal, et un bon repas ne serait pas de trop. Mais avant, elle devait repasser à sa chambre pour y déposer ses affaires du matin et y prendre ses affaires de l'après midi. Grâce à ce système, elle n'avait pas à se trimbaler un sac trop lourd pendant toute la journée. Mais alors qu'elle repartait en direction du réfectoire, elle croisa la route d'une élève. Elle n'était pas pensionnaire du dortoir, Risa ne reconnaissait pas sa tête. Elle avait les cheveux noirs et courts, les yeux marrons, un visage tout rond, le corps un peu maigre mais assez grand et avec des formes plus que généreuses. On pouvait voir son décolleté à travers l'ouverture qu'il y avait dans son pull.

Elle arrêta la gérante du dortoir pour lui demander son aide. Apparemment, deux garçons l'avaient bousculée dans le couloir avant de lui prendre son sac et de s'enfuir. Encore une fois, Risa était consternée devant le niveau de bêtise que les garçons de ce lycée pouvaient déployer.

« T'en fais pas, je vais t'aider à les retrouver. Tu pourrais me décrire à quoi ils ressemblaient ? »

La jeune fille avait une incroyable mémoire quand il s'agissait des têtes des pensionnaires du dortoir. Si les voleurs dormaient dans une des chambres dont elle était responsable, elle le saurait immédiatement.

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