Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - La Quête

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Messages - La Quête

Pages: [1] 2 3 ... 10
1
L'Enfer / Re : La rançon du pouvoir [Pride]
« le: lundi 09 avril 2018, 00:50:08 »
Quand on négociait avec un Prince infernal, il fallait s’attendre à un pari risqué. Allocen ne faisait pas partie des Sept Grands-Princes, mais il n’en restait pas moins un démon redoutable, de même classe que les Sept. Difficile de dire si dominer un Cercle le tentait ou non. Il savait en tout cas que Pride était motivée pour récupérer le Trône de Lucifer, mais, à la voir se recoiffer, faisant soigneusement attention à sa chevelure et à son corps, Allocen se demandait si, à la réflexion, elle n’était pas plutôt indiquée pour la Luxure. Mais Asmodée était un Prince redoutable, bien plus puissant que ce qu’on pouvait croire, précisément parce qu’il aimait prendre une apparence raffinée, élégante, mais faisant faible. Allocen connaissait plutôt bien les Sept, et sourit donc lentement devant la détermination de la femme.

« Des démons pétant plus haut que leur cul, j’en ai souvent vu, Pride... Si Lucifer sait que tu souhaites le tuer, alors tes chances sont virtuellement inexistantes. N’as-tu jamais entendu parler de la subtilité ? Lucifer n’est pas un vulgaire bourrin. Il est le Monarque des Enfers depuis des éons ! Et, même s’il n’a pas l’autorité naturelle de Satan sur les autres démons, il n’en reste pas moins le plus puissant des Sept. »

Il semblait néanmoins inutile de faire entendre raison à Pride, qui était convaincue qu’elle y arriverait. Et puis, Allocen venait de lui promettre son aide. Et un démon ne revenait jamais sur sa parole. Allocen se releva alors, et ouvrit la main, faisant apparaître un orbe magique. Ce dernier s’illumina, et Pride put ainsi voir une image holographique apparaître. Générée par la magie, cette image représentait Khyri, sa redoutable fille. Pride put ainsi voir que sa fille était à la fois belle et puissante, accompagnée d’une armée de monstres et de démons.

« Khyri s’est réfugiée aux frontières de mon domaine, et a ravagé plusieurs de mes forteresses. Les démons qu’elle tue la rejoignent par un obscur sortilège qui m’inquiète beaucoup. Son objectif est de me renverser. Qui sait ? Peut-être que tu la rejoindras, toi aussi... Je t’encourage en tout cas à ne pas négliger cette possibilité, mais ça, je suppose que tu l’as déjà vue, non ? »

Inutile qu’elle réponde, Allocen n’était pas aveugle. Pride n’avait rien juré envers lui, aucun serment de fidélité, et c’était mieux ainsi. Les démons allaient toujours du côté où se trouvaient leurs avantages.

« Si tu as des questions, je suis disposé à y répondre. Sinon... »

Allocen se tut brusquement en entendant un Portail s’ouvrir. Une vive lumière s’illumina dans la pièce, et une femme en armure fit brusquement irruption. Knaël s’avança lentement, et fronça les sourcils en observant Pride.

« Qui es-tu, toi ?
 -  Pride, je te présente Knäel, ma seconde fille. Knäel, je te présente Pride, une démone indépendante qui compte t’aider à traquer Khyri. »

Knäel fronça lentement les sourcils en dévisageant l’intéressée.

« C’est une blague ?! » s’exclama-t-elle.

2
Dictature d'Ashnard / Re : Le véritable ennemi [Raegan]
« le: mardi 03 avril 2018, 00:51:21 »
Qu’allait-elle faire avec cette femme ? Knaël n’en savait trop rien, mais elle savait combien sa quête serait difficile. Elle était là pour traquer une puissante organisation criminelle qui sévissait à travers tout Terra, la Monarchie de la Rose. Une organisation si puissante qu’elle était impliquée sur tout le continent, au-delà des frontières impériales. L’Ordre Immaculé en personne avait choisi de soutenir Knaël dans sa mission. En l’état, Knaël évitait soigneusement de parler de ses propres motivations, de ses ennemis, car elle ignorait si Reagan était solitaire... Ou si elle travaillait aussi pour la Rose. Elle avait, après tout, le profil parfait, et Knaël savait que le bras armé de la Monarchie de la Rose, l’Affiliation, disposait de multiples factions. C’était un groupuscule de mercenaires, de milices, de gangs, de clans... Et Reagan avait donc le profil parfait.

*Si elle a rejoint l’Affiliation, je dispose d’une ouverture...*

Rayla était la cible de Knäel. Elle savait que la Comtesse était proche de la Rose, et elle devait réunir des preuves sur elle, remonter la filière. Impossible, pour elle, de passer inaperçue. Elle était, après tout, le Centurion d’Argent. Autant dire que, avec une telle réputation, Rayla la verrait venir.

*Enfin, il faut que je me renseigne malgré tout...*

Toutefois, Reagan n’avait guère envie de desserrer les lèvres. Sa haine envers Nexus en faisait un motif parfait pour rejoindre l’Affiliation, ainsi que ses capacités de combat. Elle invita Knäel à lui poser davantage de questions. La jeune femme but un peu de vin, avant de réfléchir silencieusement à la suite.

« Ma réputation me précède, hein ? »

Elle se tut encore, et observa la femme.

« Je suis... Je suis curieuse, en réalité. Tu es une femme très particulière, Reagan. Aussi belle que redoutable, et, d’après ce que je sais, tu n’appartiens à aucune faction. Je t’avoue que j’ai du mal à comprendre. Si tu veux affronter Nexus, pourquoi ne pas rejoindre l’armée impériale ? »

Knaël but encore du verre, et reprit ensuite, au bout de plusieurs secondes :

« Tu préfères être indépendante? Ou tu te crois supérieure à l’armée ? »

3
Dictature d'Ashnard / Re : Le véritable ennemi [Raegan]
« le: lundi 18 septembre 2017, 01:02:06 »
Reagan invita rapidement le mercenaire à refréner ses ardeurs, ce qui amena ce dernier à la fusiller du regard, manifestement courroucé. La femme se retourna ensuite vers Knaël, en lui assurant qu’elle se méprenait, qu’elle n’obéissait à personne, et que Knaël, en conclusion, se fourvoyait sur toute la ligne.

*Vraiment ?* aurait-elle envie de répliquer.

Knaël était une Nephalem, mi-Ange, mi-Démon, et était capable de ressentir ce genre d’empreintes.

« En tout cas, il y a une grande colère en toi... Autant que ton vaste potentiel. »

Ça, Reagan ne pouvait le nier. Son cœur avait soif de sang, une grande colère qui était en train de la consumer. Knaël se faisait tout d’un coup l’effet d’une espèce de vieille sage, une femme qui tenterait de méditer et d’amener Reagan à philosopher... Autant demander à un chameau de passer une porte par le trou de la serrure. Reagan était une guerrière redoutable, une mercenaire qui cherchait à rejoindre Ashnard, et dont la forte inimitié avec Nexus était répandue. Quantité de légendes circulaient sur Reagan, sur ce qu’elle avait fait à Nexus. Elle voulait mener une armée, une milice pour envahir la cité-État. Les raisons restaient toujours assez obscures pour Knaël, mais, en l’état, elle trouvait juste dommage de voir une telle guerrière gâcher son talent et son potentiel... Mais, au-delà de ça, elle sentait surtout l’empreinte d’un démon.

Un puissant démon, même... En tout cas, Knaël se détourna, et s’avança un peu.

« Tu viens ? Je t’invite à boire un coup. »

C’était dans l’intérêt de Reagan, qui avait sûrement dû entendre parler de Knaël, le Centurion d’Argent. Elle était une véritable légende, surtout depuis sa victoire contre un Colosse, le redoutable et légendaire Phalanx. Un combat qui l’avait amené aux portes de la mort. Même en y repensant, elle se demandait encore comment elle avait fait pour en venir à bout. Phalanx, situé dans une région désertique et abandonné, était un monstre très rare, unique en son genre. Beaucoup avaient en vain tenté de le tuer, et seule Knaël avait réussi... Même si elle n’avait pas encore pris conscience des répercussions de ce combat homérique qui l’avait amené à voler dans les airs, avant de s’écraser violemment au sol en brisant les sceaux et les glyphes permettant à Phalanx d’exister.

Le combat avait fait le tour de tout l’Empire, et même bien au-delà. Les Nexusiens avaient hurlé à la propagande, refusant de croire qu’une seule personne puisse venir à bout d’un tel monstre. Ça plus que tout le reste suffisait à donner à Knaël une aura charismatique lui permettant d’avoir tout ce qu’elle voulait dans les villes et les contrées ashnardiennes, où son exploit avait fait le tour du monde, et où elle ne cessait de le raconter.

Knaël se dirigea vers une grande auberge, le Pussiflore, un bel ensemble avec des grands salons et des terrasses en hauteur. L’auberge était comble ce jour, avec beaucoup de mercenaires venant boire, manger, et se renseigner sur la position des Barbares. L’offre de Rayla était vraiment exceptionnelle, et il y aurait sûrement encore d’autres candidats. Knaël se dirigea au sein de l’auberge, jusqu’à rejoindre les terrasses en hauteur, et s’assit sur une table, avec Reagan devant elle.

« Donc... Raconte-moi tout, Reagan. Tu veux de l’or pour financer une campagne militaire contre Nexus, je suppose ? Je me suis toujours demandée... Pourquoi en vouloir autant à Nexus ? »

C’était l’occasion de se rapprocher d’elle, et d’en savoir plus sur Reagan.

4
Les contrées du Chaos / Re : Les Ruines de Gilead [Lie Matoï]
« le: lundi 06 mars 2017, 00:54:40 »
Silke sodomisait la femme avec envie. Elle y allait franchement, durement, l’ébranlant, son membre s’enfonçant longuement en elle, la prenant contre le mur. Elle la prenait avec férocité, à la manière d’une Amazone, de manière intense et sensuelle. Des soupirs multiples s’échappaient de ses lèvres, et elle répondit au baiser de Lie, quand la jeune femme tourna la tête, se penchant vers l’arrière, de manière à ce que leurs lèvres viennent s’unir en un même élan.

« Hmmmm... !! »

L’Amazone poursuivit encore, posant à nouveau sa main sur le crâne de Lie, en appui, et donna de plus amples coups de reins, soulevant et abaissant le corps de la Celkhane, la faisant claquer contre le mur. Les joues rouges et les muscles bandés, Silke continuait à la prendre, à remuer en elle, sa queue ondulant dans son étroit postérieur.

« Ohh... Lie, hmmm... »

Silke se pinçait les dents, reprenait son souffle, tout en continuant à se mouvoir, de plus en plus vite, et de plus en plus fortement. La sodomie devenait plus lourde, plus forte, plus puissante, gagnant en énergie, jusqu’à sentir le point de rupture approcher. Dans un immense soupir, Silke serra les lèvres, et se relâcha d’un coup. Dans un grand soupir, sa queue tressauta, et elle balança des filaments de sperme, tout en s’écrasant aussi fortement que possible dans le dos de Lie. Gémissant longuement, l’Amazone s’abandonnait avec plaisir à cette vague, et ralentit progressivement le rythme.

« Oooohhhh... »

La respiration de la femme devenait lourde et haletante, et elle relâcha donc la pression, avant de s’écarter un peu.

« Pfffiouh... Voilà, ma chérie... Ça fait du bien, haaaa... J’espère que je ne t’ai pas fait trop mal, j’ai du mal à me retenir quand je suis lancée comme ça... »

En tout cas, elle ne l’avait pas loupé.

5
Les contrées du Chaos / Re : Les Ruines de Gilead [Lie Matoï]
« le: lundi 06 février 2017, 00:44:53 »
Pour Silke, un coït avec une partenaire ne pouvait se conclure sans une sodomie. C’était une clause du cahier des charges, et Silke entendait bien respecter ses obligations. Sa puissante virilité remuait donc dans l’étroite rondelle de la jeune femme, la labourant lourdement, fortement, sans relâche, avec une énergie incroyable. L’Amazone soupirait et grognait, serrant les dents, tout en continuant les coups de reins, se faufilant progressivement en Lie, plaquant son corps contre le miroir. Elle la prenait dans le dos, après avoir brièvement hésité sur la position... En levrette, ou debout ? Finalement, elle avait tranché. Ce faisant, ses coups de reins étaient moins rapides que si elle l’avait pris à quatre pattes, Silke misant sur la puissance de ses coups.

Sa main pétrissait régulièrement l’un des seins de la rousse, et elle venait embrasser le creux du cou, mordillant même sa peau, ou apposant ses dents sur la bosse à l’extrémité de son épaule. La jeune Celkhane se débattait vainement contre elle, aussi excitée que Silke, dont l’érection trahissait très clairement cette joie intense qu’elle ressentait. Il y avait tellement longtemps qu’elle n’avait pas pu faire ça ! S’enfoncer dans un cul, sentir l’étroitesse des parois, la rigidité naturelle de cette partie, la violence qui s’imposait d’elle-même pour pouvoir s’immiscer le long de cette zone...

« Hmmmm... L-Lie, haaaaa... »

L’Amazone parlait relativement peu, soupirant et grognant, et sentit Lie tourner la tête. La main de la belle guerrière saisit le visage de sa proie, aidant ainsi à maintenir son visage près du sien, et elle alla sensuellement l’embrasser, fourrant sans aucune hésitation sa langue dans sa bouche, jouant avec celle de la Celkhane, son autre main se cramponnant sur son sein, tirant sur le téton, le pinçant sans relâche. Elle la prit encore, envoya le corps de Lie frapper le miroir, laissant des flaques de cyprine sur ce dernie,r puis la main de Silke retourna se poser sur les cheveux de la Celkhane, s’en servant comme appui.

Son autre main, elle, délaissa enfin le sein de la jeune femme, afin de se poser contre sa cuisse, et elle s’en servit comme d’un soutien supplémentaire, pour pouvoir mieux la prendre.

« Tu... Hmmmm... J’adore ton cul, haaaa... !! »

Il se dilatait progressivement, bien sûr, mais cette douleur, cette difficulté à s’enfoncer en elle, cette résistance naturelle... Hum ! Tout cela, indéniablement, était particulièrement magnifique et exquis. Silke en suait abondamment, ses seins s’aplatissant dans le dos de sa partenaire, tandis que son corps continuait à onduler contre le sien.

Encore, encore, voilà tout ce que la jeune femme semblait vouloir en ce moment !

6
Les terres sauvages / Re : La mort ne l'emportera pas (PV)
« le: lundi 30 janvier 2017, 01:21:35 »
Peu à peu, la mémoire lui revenait. Le siège de Noctum Callum et de ses avant-postes avait, en effet, été particulièrement éprouvant. Knaël se rappelait aussi très bien des multiples moyens défensifs utilisés par leurs ennemis, comme des boules de feu tombant depuis les remparts supérieurs, explosant au milieu des troupes ashnardiennes, transformant les malheureux touchés en torchères brûlantes. Et, à l’intérieur, les choses n’avaient guère été meilleures. Knaël et les soldats avaient affronté d’horribles démons, et elle se rappelait encore du combat qu’Arthas avait mené contre le seigneur de Noctum Callum. Le mage était en question était une redoutable Liche, maîtrisant le feu. Knaël avait été vaincue devant lui, et Arthas lui avait sauvé la vie, parvenant finalement à défaire le tyran.

Les souvenirs remontaient visiblement à l’esprit d’Arthas, signe qu’il était en train de recouvrir la mémoire... En allant jusqu’à se rappeler leurs moments plus intimes. Knaël esquissa un léger sourire. Le lac... Ils étaient alors au cœur des terres sauvages, près de Noctum Callum, et avaient fait l’amour au clair de lune. Pour autant, il aurait été très nettement exagéré de dire qu’ils avaient une relation sentimentale. Ce n’était qu’une séance de sexe. L’armée tolérait les rapprochements sexuels, surtout dans les campagnes militaires longues. Pour autant, les deux n’étaient pas des inconnus totaux l’un envers l’autre.

« Nous n’avons pas fait que coucher ensemble, précisa-t-elle. Nous nous sommes longuement entraînés ensemble pendant cette campagne. C’est comme ça que nous nous sommes rapprochés. Mais, après, j’ai été affectée à d’autres tâches, et toi aussi... »

Inutile de s’attarder trop longuement sur cette histoire. Elle papillonna des yeux, et inspecta l’état du feu, avant de se redresser. Dehors, le soleil continuait à s’effondrer, et la nuit était peu à peu en train de s’installer. Knaël installa des runes à l’entrée de la grotte, destinées à les protéger en cas d’attaques.

« Notre première destination sera la plus proche garnison impériale, afin de prévenir l’Empire que tu es en vie, Arthas. Mais n’espère pas grand-chose de l’Empereur. Mordret est... Isolé. Son incapacité à mettre fin au conflit contre Nexus a discrédité son autorité, et ses apparitions publiques sont rarissimes. Le pouvoir est maintenant réellement détenu entre les mains du Conseil Impérial... Soit entre celles d’Emhyr. »

Arthas se souviendrait-il de lui ? À l’époque de la campagne de Noctum Callum, Emhyr était déjà un conseiller impérial, profitant de la gloire militaire de son frère, Coehoorn, pour se hisser au sommet de l’échelle sociale impériale. Aujourd’hui, Emhyr était incontournable, et il ne faisait aucun doute que le retour d’Arthas intéressait au plus haut point le Conseiller, puisqu’il avait après tout mandé Knaël de le retrouver.

« Quant aux hommes qui nous agressent... Ils appartiennent à la Salamandre, une organisation criminelle locale. Néanmoins, la Salamandre elle-même n’est qu’une composante d’un plus grand ennemi, qui préoccupe Emhyr : la Monarchie de la Rose. »

C’était après cette organisation que Knaël agissait depuis quelques mois, ayant notamment réuni, avec l’aval, non seulement de l’Empire, mais aussi de l’Ordre Immaculé, une équipe de guerriers visant à combattre l’influence silencieuse, mais non moins grandissante, de la Monarchie.

« Nous sommes proches de Gilead, un ancien royaume légendaire, fondé par Arthur l’Aîné. Gilead avait jadis pour tâche de protéger ces terres contre la prolifération de monstres. Le royaume a été massacré il y a des années, et, officiellement, c’est l’Empire qui a été accusé de ce forfait, ce qui a relancé définitivement la guerre contre Nexus. »

Knaël lui rappelait cette information, eu égard à son amnésie. Elle reprit ensuite :

« Ta tâche, pour ce qu’Emhyr m’en a expliqué, était de découvrir qui a véritablement détruit Gilead et exterminé sa population. D’après Emhyr, c’est la Monarchie de la Rose qui est derrière tout ça. Tu devais trouver des preuves. Je gage que tu as dû trouver quelque chose, et que c’est pour ça que la Monarchie t’attaque. »

La mission d’Arthas était, en conséquence, d’une importance vitale, car elle pouvait potentiellement avoir, pour conséquence, d’entériner, ou de mettre fin, à l’interminable conflit entre Nexus et Ashnard, et qui ravageait le monde.

Autant dire que les enjeux étaient d’importance...

7
Les contrées du Chaos / Re : Traque [Vaelh]
« le: vendredi 16 décembre 2016, 00:35:38 »
L’attrister ? Pas sûr. La surprendre ? Encore moins. Elle ne se faisait aucune illusion sur la « loyauté » du démon. Un démon ne se soumettait qu’à celui qui menaçait de le tuer. Silke connaissait les règles infernales. On ne se soumet qu’à son supérieur jusqu’à avoir l’occasion de le tuer. Elle aurait en réalité été surprise de voir Vaelh décider de les suivre. Il avait placé ses pions dans ce jeu, invoquant ses démons, mais, maintenant, la bataille était finie. Raven était morte, mais ses Amazones lui survivraient. Silke aurait emmené sa dépouille, mais, si la Déesse-mère les avait laissé pleurer, le cours naturel du temps avait désormais repris son cours. Les Amazones de Raven, en voyant leur reine à terre, avaient oublié le code d’honneur des Amazones, cédant aux sirènes de la guerre, et s’étaient ruées vers elle. Iranaël avait dû les repousser, laissant le temps à Silke de se retourner vers Vaelh.

Le plus surprenant, le concernant, c’était que, même après avoir mené ce voyage ensemble, elle était toujours bien incapable de dire ce qu’il voulait. Quel était son plan ? Son objectif ? Il avait trahi Silke à plusieurs reprises, tout en l’aidant également dans la foulée. Il avait autant été d’une aide précieuse qu’un traître ayant mis à mal ses plans. En définitive, elle était donc bien incapable d’avoir un avis définitif et tranché sur lui, ce qui était agaçant... Et relativement frustrant.

Vaelh lui suggéra de récupérer la dépouille de Raven, la qualifiant au passage de « traînée », mais Silke ne lui en fit pas la remarque.

*La récupérer...*

Elle en avait envie, mais... Eh bien, c’était plus facile à dire qu’à faire, en réalité. Non seulement elle allait devoir guerroyer contre les autres Amazones, mais, avec son armure, le corps de Raven était plutôt lourd. Or, la jeune femme se reposait essentiellement sur son agilité et sur sa dextérité pour se battre. Certes, les Amazones de Raven utiliseraient son cadavre comme message, mais... Malheureusement, Silke ne pouvait pas la récupérer.

*Pas maintenant, en tout cas...*

Vaelh partit ensuite, et Silke soupira finalement.

« Je n’en doute pas. »

Elle se retourna ensuite, et rejoignit Iranaël. Les derniers gardes se réfugièrent dans l’église, tandis que les démons partaient, eux aussi. Fort heureusement, la mort de Raven déstabilisa un peu ses subalternes, offrant ainsi aux derniers soldats de Beaulierre le temps de se replier. La porte d’entrée fut rapidement barricadée, mais, rapidement, de puissants coups résonnèrent derrière. Silke débarqua dans la nef, et vit de multiples gens. Des hommes âgés, des femmes, des enfants.

Paniqués, ils étaient au bord de la rupture nerveuse, lorsqu’Iranaël s’avança.

« Je vais ouvrir un Portail à l’autel, qui vous à la plus proche cathédrale ! Là, vous pourrez y demander asile ! »

Iranaël rejoignit ensuite l’autel. L’évêque de Beaulierre cligna des yeux, puis se mit à genoux.

« Ô Sauveuse, je prie vos louanges, et vous remercie de votre piété, et de...
 -  Ça va, économise ta salive pour plus tard ! Dis plutôt aux gens de se réunir, nous n’avons plus beaucoup de temps ! »

La porte d’entrée était en train de vaciller, de se fissurer. Dehors, les Amazones, en voyant le corps de Raven, étaient passées de la stupeur à la rage, et fracassaient violemment cette dernière, donnant de puissants coups dessus. Silke ordonna aux gardes de s’éloigner, et les derniers arbalétriers en place se positionnèrent. Quand une latte explosa, un carreau fusa, et transperça l’Amazone située derrière.

Iranaël répétait sa mélopée, formant autour d’elle un glyphe, un sceau magique très puissant, générant petit à petit un Portail doré.

*Allez, allez, dépêche-toi !*

L’Ange de la Justice se pressa davantage, relevant et abaissant les mains, les rejoignit, puis les étira à nouveau, et le vortex se stabilisa, puis émit un nouveau sifflement, avant de s’ouvrir.

« Allez ! Allez, vite, dépêchez-vous ! »

Les civils se ruèrent, et la porte explosa brusquement, suite à un déluge de boules de feu. L’incendie commença à se répandre, et, au milieu des flammes, les Amazones firent irruption, hurlant rageusement. Plusieurs javelots fusèrent, et transpercèrent quelques gardes malheureux.

« Repliez-vous ! Allez, vite, fuyez !
 -  Pour Raven !
 -  Mort à la Tueuse ! Mort à la Traîtresse ! »

Silke fut la dernière à fuir, croisant une ultime fois le fer sur l’autel. Elle para une lame, et son pied heurta le visage d’une ennemie, la repoussant sur les autres, puis elle bondit dans le vortex, et atterrit ailleurs, pour voir le Portail se refermer dans un sifflement aigu, les plongeant tous dans le silence.

Ça y est, c’était fini...

Et Silke sombra finalement dans l’inconscience.




La cathédrale de Ravnica était une épaisse structure, à la hauteur de cette puissante ville, en ébullition depuis l’attaque sur Beaulierre. C’était la capitale du royaume, tout simplement, et, depuis que la nouvelle du duché de Beaulierre était tombée, le Roi avait convoqué les États généraux, afin de discuter d’un éventuel ost. Discuter, oui, car, officiellement, Beaulierre appartenait toujours à une Beaulierre, Andreas. Et cette dernière avait affirmé, dans une missive, ne pas vouloir la guerre, mais avoir tué son père, accusant ce dernier d’être un traître, qui menait sa propre politique, et, surtout, outrepassait ses droits seigneuriaux, notamment en organisant une double taxation sur les sujets, et autres frivolités.

Silke, elle, avait longuement expliqué ce qu’elle avait vu, mais était encore trop fatiguée pour partir... Une fatigue qui n’était pas que physique, mais aussi mentale. Raven était morte. Elle avait tué sa redoutable ennemie, mais sa mort n’avait provoqué nulle euphorie en elle, mais un sentiment constant de souffrance. Aujourd’hui, elle était dans un endroit isolé de la vaste cathédrale. Le Roi avait décidé de faire d’elle une invitée d’honneur, là où la moitié de sa cour avait suggéré de la pendre, et l’autre moitié de la jeter hors des murs de Ravnica. Ce qui avait convaincu le Roi de lui réserver des égards n’était rien de plus qu’une providence toute particulière, quand un corbeau était arrivé, émanant de la Reine des Amazones, Andromaque, et indiquant que la Horde venait récupérer Silke, et que, si jamais il lui était fait le moindre mal, la Horde déferlerait sur Ravnica. Avec la menace d’une guerre civile qui déchirerait son royaume, et l’exposerait aux prétentions des Ashnardiens, le Roi avait donc choisi de s’éviter un problème supplémentaire.

La jeune femme, nue, se coucha dans l’eau chaude d’une grande baignoire, éclairée par une série de bougies autour de lui. L’eau chaude, presque bouillonnante, émettait une agréable fumée, et elle émit un soupir de plaisir en se plongeant dedans, espérant ainsi oublier tous les évènements... Au final, après tout ce qui avait eu lieu, Silke n’était pas sûre de comprendre ce qui s’était passé, ni d’avoir compris les motivations de Vaelh, ou de Raven. Il lui arrivait encore de repenser fugacement à cet Incube, et, en ce moment, ce fut d’ailleurs le cas. Pour sortir de sa morosité ambiante, son esprit échafaudait dans un recoin de sa tête une échappatoire... Et elle prit la forme de ce démon facétieux et joueur, traître et cruel, mais qui avait également su se montrer brave et fort.

*Avec la mort de Raven, il est maintenant le seul être au monde  dont j’ignore ce que je désire le plus : le tuer, ou lui faire l’amour...*

8
Les contrées du Chaos / Re : Traque [Vaelh]
« le: mercredi 07 décembre 2016, 23:44:00 »
Silke et Raven se faisaient mutuellement face, dans leur dernière danse. Les lames s’entrechoquaient, et les deux Amazones se livraient à un ultime combat. C’est ce moment que Vaerlh choisit pour venir, frappant la femme à la cuisse, la faisant hurler de douleur. Une blessure superficielle, mais qui agaça Silke, qui fronça instinctivement les sourcils, avant de regarder Vaelh. Tentant de profiter de son avantage, le démon sournois indiqua qu’il était temps de la tuer, et attrapa dans sa main du sable, la lui jetant à la figure.

« Argh ! Foutu traître, je savais que nous n’aurions pas dû te faire confiance ! »

Vaelh profita de ce moment pour se ruer vers elle, mais, même privée de vision, Raven, restait une Amazone, et, malgré sa blessure, évita les griffes tranchantes de l’Incube, et pivota sur place, cherchant à le frapper dans le dos... Mais fendilla le vide. L’Incube avait déjà bondi sur le côté, évitant l’épée, qui frappa l’air.

« Tu crois pouvoir me vaincre avec du sable, Vaelh ? Ridicule ! J’ai honte pour toi, Silke ! Obligée de te cacher derrière ce démon sournois aux dents longues... Tu fais honte à nos ancêtres ! »

Silke observait la scène sans intervenir, partagée entre plusieurs émotions. Rationnellement, elle savait que, avec l’aide de Vaelh, elle avait toutes les chances de tuer pour de bon Raven, mais... D’un autre côté, sa fierté, cette éternelle fierté, lui interdisait de s’abaisser à la tuer ainsi. Certes, Raven avait déployé sur elle toute une armée avant leur combat, mais ce n’était pas une raison. La fierté des Amazones... On leur avait tout pris, historiquement. Leur nation. Leur patrimoine. Leur fortune, leur richesse, leurs possessions, même leur liberté et leur vie, en les monnayant comme des esclaves et comme une simple valeur marchande... Mais on avait jamais retiré à une Amazone sa fierté. Jamais !

Vaelh continuait à se battre, avec un rythme différent que celui de Silke, mais Raven comprenait son style, et anticipa l’une de ses feintes. Plutôt que de le frapper avec son épée, elle envoya son coude, et ce dernier heurta le visage de Vaelh, le faisant reculer tout en lui faisant cracher du sang, le coup s’accompagnant d’un impressionnant coup de pied retourné dans la poitrine, l’envoyant se clouer au sol.

« Raven !
 -  Tu as fini de te cacher, Silke ? Tu es prête à en finir ?
 -  Je ne me cache pas... Viens, Raven. »

Et elle vint, en hurlant, tout comme Silke. Au milieu de la bataille, les deux ne firent plus qu’un, et ce combat aurait pu durer des heures, tant elles semblaient similaires. Deux hyènes, deux véritables furies. La lame de Silke repoussa celle de Raven sur la gauche,e t elle glissa dessus, venant lui donner un coup d’épaule, la déstabilisant, puis courut vers elle, et bondit en avant, rejoignant ses deux jambes en un seul point, frappant son adversaire au niveau des seins suite à ce saut périlleux et, en réalité, fort impressionnant. Après ce coup grâcieux, Silke tomba au sol, se redressa, et courut vers Raven, qui roula sur le sol, évitant son épée, puis se retourna à nouveau, et détendit son poing, frappant Silke au visage, lui faisant cracher un garrot de sang.

Raven se releva encore, en hurlant, et abattit sa lame dans un mouvement vertical puissant, du haut vers le bas, croisant encore le fer avec Silke, qui tint sa lame à deux mains, une main sur le manche, l’autre sur l’extrémité, se coupant les doigts. Raven releva son épée, et l’abattit encore rageusement, lui postillonnant à la figure. Elle repartit à nouveau, mais Silke profita de l’épée se relevant pour bondir en avant. Sa tête heurta violemment celle de Raven, laissant quelques traînées de sang. Raven tituba sur place, sonnée, et Silke, alors que des lignes de sang coulaient entre ses yeux, envoya son pied, et frappa violemment Raven à la figure.

« Argh ! »

La puissante Amazone finit à terre, et Silke la regarda, dressée, reprenant son souffle.

« Relève-toi... RELÈVE-TOI !
 -  Hnnnn... »

Elle se redressa lentement, en respirant lourdement, et essuya, du revers de sa manche, le sang qui dégoulinait de ses lèvres, avant de cracher une dent ébréchée.

« C’est très bien, Silke...
 -  Je te l’ai dit, nous en finissons maintenant, Raven.
 -  Oh ça oui ! »

Raven chargea encore, attaquant cette fois-ci par le bas, et remonta son épée, contraignant Silke à s’écarter, bondissant en arrière, puis croisa à nouveau le fer, Raven la poussant avec sa charge, et tournoya sur place, tout comme Silke. Les deux lames se heurtèrent, et les femmes s’élancèrent encore, virevoltant comme des toupies, croisant à chaque fois le fer. Elles se retrouvèrent finalement face à face, et attaquèrent, Raven en levant son épée vers le haut, Silke la tenant vers le bas. Les deux lames se rapprochèrent, il y eut un ultime choc, et l’épée de Raven « sauta », glissant entre les mains de la femme pendant que Silke avait avancé sa jambe, la déstabilisant.

Raven trébucha, et Silke l’évita, mit un pied en avant, s’en servant comme pivot, tournoya ensuite... Et frappa.

Le sang fusa, la lame se mit à rougeoyer.

Raven était vaincue, mais nul cri d’allégresse ne s’échappa des lèvres de Silke, qui mit le genou à terre, et saisit le corps de Raven contre ses bras, apposant sa tête contre la sienne.

« Ma... Ma sœur... »

Silke ne dit rien, mais sentit les larmes couler le long de ses yeux. La main de Raven, tremblotante, monta fébrilement, et caressa sa joue.

« Toi... Tu pleures ? Hmmm... Je... Je dois vraiment être sur le point de mourir... »

Raven soupira encore, fermant les yeux pendant ce qui sembla être une éternité.

« Notre fille... Héla... Tu crois qu’elle aurait été heureuse ?
 -  Pourquoi ne l’aurait-elle pas été ?
 -  Parce que... Nous ne l’avons jamais été, Silke... »

Silke ferma les yeux, et crispa ses mains contre la chevelure de Raven. Le sang ruisselait le long de son dos, et l’Amazone sentait le liquide carmin se poser sur ses genoux.

« Elle m’aime toujours, tu crois ?
 -  Notre fille t’aimera toujours... »

Silke se pencha vers elle, et l’embrassa tendrement. Raven soupira encore, sa tête basculant en arrière.

« Tu... Méfie-toi, Silke... »

Et Raven s’éteignit ensuite. Silke observa son cadavre, la tête baissée, pendant plusieurs longues secondes, et finit par murmurer quelques mots contre elle, inaudibles, tout en déposant un tendre baiser sur son front, puis la relâcha. Raven était morte, Beaulierre était perdue, et un grand vide s’était instauré dans son cœur. Silke soupira alors, et redressa la tête, puis se releva lentement. Elle tournait le dos à Vaelh, le poing serré, et tourna finalement la tête vers lui, restant de côté, ne permettant que de voir ses lèvres, qui se découpaient après sa longue chevelure.

« Iranaël va ouvrir un Portail dans l’église pour nous permettre de fuir. À vous de voir ce que vous voulez faire, Vaelh. Nous suivre... Ou rester ici. Le choix vous appartient. »

9
Les contrées du Chaos / Re : Traque [Vaelh]
« le: jeudi 01 décembre 2016, 18:48:49 »
Le chaos était indescriptible, mais la bataille n’opposait plus les forces de Beaulierre aux Amazones de Raven. Le conflit s’était mué en une lutte entre les démons de Vaelh et les tueuses de Raven, car la garnison de Beaulierre s’était réduite comme peau de chagrin. Au milieu de la débâcle, Silke croisait durement le fer avec son ancienne amie, qui avait perdu la raison. Son cœur saignait de voir ainsi Raven, son ancienne amie, et amante. Longtemps, elle avait vainement espéré pouvoir ramener Raven sur le droit chemin, lui faire comprendre toute la folie de son entreprise. Il était maintenant trop tard. L’Amazone avait cessé de croire en les idéaux de la Horde, les pervertissant en s’acoquinant avec des puissances sombres. Ici plus que jamais, Silke comprenait, à son grand dam, que Raven n’était qu’un rouage dans une conspiration qui la dépassait, une conspiration si énorme qu’elle avait reçu une aide céleste. Iranaël continuait à se battre contre les puissants démons, se heurtant au redoutable démon à quatre bras, qui la malmenait douloureusement.

Iranaël avait reçu le coup de pied du démon, un puissant coup qui aurait broyé n’importe quel humain, même protégé par une armure. Elle, elle cracha du sang, et déploya sa main en avant, poussant un hurlement de rage en envoyant une puissante onde de choc, qui repoussa le démon, tout en l’aveuglant, comme si un soleil miniature avait explosé dans le creux de la main de l’Ange, qui se redressa ensuite, et saisit Justicia. Sa lame flamboyait dangereusement, des éclairs striant sa surface, signe que l’arme était chargée. Iranaël pivota sur place, tournoya lentement, et enfonça l’épée dans le ventre de la créature en hurlant, puis laissa Justicia exploser. Quand son arme était chargée, elle pouvait en effet émettre un puissant rayon lumineux, qu’Iranaël pouvait concentrer en une intense explosion.

Aussi puissant soit-il, le démon ne put rien, et tout le flanc de son corps explosa violemment, faisant disparaître une bonne partie de sa chair dans une explosion d’hémoglobine, de cartilages osseux, de tendons et de nerfs. L’immonde et abjecte créature s’écroula sur le sol, détruite sur place. Iranaël soupira alors, en reprenant ses forces.

*Quelle puissante créature... songea fugacement l’Ange. Je ne m’en sortirai jamais ainsi... Il faut que je découvre quel démon les a invoqués.*

Iranaël ferma alors les yeux, et se concentra, retrouvant rapidement l’endroit où le portail était apparu, puis en analysa l’essence, afin de retrouver le démon ayant ouvert ce dernier... Et elle sentit peu à peu sa présence, et l’immobilisa au milieu de ce combat sauvage et sanguinolent.

Rayla, de son côté, observait le combat, s’attardant surtout sur la lutte entre Silke et Raven. Elle vit le coude de Raven heurter le visage de Silke, repoussant cette dernière. Silke tenta de profiter de son avantage pour attaquer avec son épée, mais l’Amazone aux cheveux roux, avec une impressionnante rapidité, évita la lame en tournoyant sur place, et envoya son genou dans le ventre de Raven. De véritables hyènes, qui se battaient autant avec leurs lames qu’avec leurs poings, bien décidées à cracher ce qu’elles avaient dans le ventre.

« Et qui te dit que je ne voulais pas qu’elle l’invoque, hum ? Tu crois que je me serais déplacée pour une simple Amazone ? Silke n’est qu’un rouage dans un engrenage... Comme Raven. Si orgueilleuses... Et si inutiles en même temps. Ce qui m’intéresse, c’est de savoir qui travaille avec elle. Toi, tu viens tout fausser avec tes pitreries. Pis encore, ton acte légitime d’autant plus la présence d’Iranäel en ces lieux. Que d’autres Anges ne soient pas relèvent du miracle. N’as-tu donc jamais entendu parler du Pacte Céleste ? Ce n’est pas aux démons d’invoquer les leurs, c’est aux humains de le faire ! »

Le Pacte Céleste était quelque chose que les Anges respectaient beaucoup... Et que les Démons, du moins pour la plupart, utilisaient pour se torcher le cul. Il avait été édicté pour mettre fin à l’insoluble Grand Conflit, et consistait, pour le dire simplement, en un pacte mutuel de non-agression, interdisant aux Anges et aux Démons d’interférer dans les activités humaines. Le Pacte, néanmoins, prévoyait un certain nombre d’exceptions, car il avait été rédigé avec la finalité suprême de respecter le libre-arbitre des peuples inférieurs. Parmi ces exceptions, les humains pouvaient prier pour espérer avoir de l’aide des Anges, et, inversement, pouvaient invoquer des démons pour les faire venir sur Terre. Mais un Ange n’avait pas le droit de descendre de lui-même dans les Plans Intermédiaires, tout comme un Démon n’avait pas le droit d’invoquer les siens. Un démon violant le Pacte s’exposait, au mieux, à des sanctions venant de son supérieur, au pire, à l’arrivée des Anges.

Rayla relâcha son sceptre après sa diatribe, et tendit sa main, envoyant un sort curatif qui soigna rapidement Vaelh. Lui en voulait-elle vraiment ? Ou n’était-ce qu’une manière de lui signaler sa présence ? Elle aussi, visiblement, aimait se montrer espiègle et mystérieuse.

« Iranaël va sentir que tu as invoqué ces démons... Je suis curieuse de voir si ta langue fourchue arrivera à la convaincre de tes bonnes intentions. »

Et, sur ce, Rayla se téléporta à nouveau.

Silke, elle, continuait à croiser le fer avec Raven, du sang s’écoulant de ses lèvres.

« Il faut que cela cesse, Raven...
 -  Je vais te décapiter, et je brûlerai ton cadavre. Comme ça, je m’assurerai que tu ne reviendras pas, Silke !
 -  Mon cœur saigne, Raven, mais il ne peut en être autrement. Il faut que ta folie cesse. »

Un rictus haineux déforma les lèvres de Raven, qui chargea encore. Les lames se heurtèrent à nouveau, mais, cette fois, Silke savait que ce serait sa dernière danse avec Raven, cette femme avec laquelle elle avait voulu avoir une fille. Quelle que soit l’issue de combat, dans les deux cas, Silke savait qu’il y aura des larmes à la fin... Mais c’était à elle d’en finir avec la démence de Raven. Beaulierre était perdu, les Amazones avaient remporté ce conflit, et Andréas allait pouvoir siéger sur le trône du fort... Mais Silke stopperait Raven ce soir.

Ou elle mourrait.

10
Les contrées du Chaos / Re : Traque [Vaelh]
« le: lundi 21 novembre 2016, 22:57:06 »
Comment les choses pouvaient-elles coincer à ce point? Raven ne comprenait pas. Ses guerrières étaient plus nombreuses, mieux armées, mieux entraînées. Les soldats de Beaulierre étaient désemparés, car Andreas, en qui ils avaient vu la parfaite commandante, avait choisi de les trahir, retournant une partie de la population contre eux. Depuis des mois, Andreas avait constitué, secrètement, une troupe d’élite spéciale, composée des femmes de Beaulierre. Bien sûr, toutes les femmes n’avaient pas rejoint ce groupe occulte, loin s’en faut, mais suffisamment pour déstabiliser encore davantage les défenses du fort. Ainsi, avant que Raven ne lance son attaque, Andreas avait utilisé ses troupes. Elles avaient tué leurs maris, tuant parfois des individus sans intérêt, comme un simple meunier, mais aussi d’autres personnes. Lorsque les comptes seraient faits, on réaliserait ainsi qu’une dizaine de gardes avaient été tués dans leur caserne, car le vin qu’on leur avait servi pour accompagner leur repas avait été empoisonné par une servante, une servante qui avait jadis été violée par l’un des soldats, et qui n’avait eu aucun réconfort, mais simplement des regards désapprobateurs. Raven avait tout planifié pour écrabouiller ce ridicule château, mais, contre toute attente, elle subissait bien trop de pertes.

La faute en revenait presque exclusivement à cette maudite Ange, qui avait débarqué comme un oiseau de mauvais augure, revigorant les soldats, soignant les blessés... Ainsi qu’à ces démons qui avaient surgi d’on ne sait où. Raven voulait en finir, et ses Amazones rejoignirent donc la bataille, elle-même se mêlant à la bataille avec la vitesse et la rage qu’on lui connaissait. Elle se précipita vers un spadassin, évita son épée, tournoya sur place, et le décapita violemment, en hurlant, puis repoussa son cadavre du pied, avant de se retourner, et de bloquer une autre épée avec sa dague, qu’elle tenait dans son autre main. Surpris, le guerrier face à elle eut tout juste le temps d’écarquiller les yeux avant de sentir le genou de Raven le heurter dans le ventre, lui coupant le souffle. Elle planta ensuite sa dague dans sa gorge, transperçant sa pomme d’Adam, puis le souleva, et plaqua son corps au sol, avant de récupérer son arme.

Son regard se tourna ensuite vers l’ange, qui combattait un démon massif près de la porte de l’église. Elle vit le démon, à quatre bras, abattre deux mains sur elle, et elle évita, atterrissant dans son dos, et le frappa à l’aide de son épée, entaillant sa chair. Le démon hurla de rage, et déploya alors dans son dos une longue ligne massive de côtes tranchantes, faisant tout simplement pousser ses os pour former des épines dorsales, blessant l’Ange. Sonnée, cette dernière heurta le sol, et le démon se retourna encore, puis l’écrasa avec son pied, défonçant violemment le bitume.

*Vas-y ! songeait Raven, tue cette salope, c’est tout ce qu’elle mérite !*

L’Amazone était assez remontée en ce moment, et ce n’était pas près de s’arranger. En effet, tandis qu’elle se battait, elle sentit une présence similaire, et se tourna, son épée heurtant celle de Silke.

« TOI !
 -  Nous allons en finir, Raven, ta croisade folle a fait couler trop de sang ! »

Tout d’un coup, Raven comprit qui avait invoqué cet Ange. Rayla lui avait parlé de ce groupe, mené par une Nephalem, Knäel, ce groupe qui avait sauvé Silke une fois, puis encore une seconde fois, dans son camp, et, pour la rendre encore plus furieuse, une troisième fois, ici même. Furieuse, Raven pivota sur place, et frappa avec sa lame celle de Silke, croisant le fer.

« Quand vas-tu donc te décider à CREVER ?! »

Raven hurla encore, et son pied frappa Silke au ventre, la déstabilisant en lui faisant mettre un genou à terre. Elle chercha à en profiter en se précipitant vers elle, mais Silke roula sur le côté, évitant l’épée de son ancienne sœur, qui fouetta le sol, et envoya son poing se loger dans son visage, heurtant le nez de Raven, la faisant grogner, puis enchaîna avec un impeccable coup de pied retourné, si bien tourné que, si un observateur l’avait observé à ce moment, il aurait pu voir sa vulve. Le coup frappa Raven, la repoussant encore.

De son côté, Vaelh, qui déplaçait ses pions, reçut soudain une onde de choc qui le frappa par surprise, et le souleva, l’envoyant hors de la zone, où il s’écrasa sur un toit. Couché dessus, il sentit alors, sur son torse, le bout doré d’un long bâton s’appuyer dessus, tandis que des yeux violets l’observaient. Rayla, aussi belle que terrifiante, avait utilisé sa magie pour l’attirer.

« Pourquoi as-tu invoqué tes congénères, fourbe créature ?! » lui demanda la puissante Comtesse.

À force de jouer sur les deux tableaux, Vaelh risquait bien de s’y brûler les doigts...

11
Les contrées du Chaos / Re : Traque [Vaelh]
« le: jeudi 10 novembre 2016, 15:12:06 »
Les Démons et les Anges étaient deux peuples de même puissance, mais cette dernière s’exprimait différemment. Les démons, en effet, avaient l’avantage du nombre, alors que les anges, moins nombreux qu’eux, étaient plus puissants. Oh, il existait des démons au moins aussi puissants que les anges, et même des Archanges, comme les Princes infernaux, mais il fallait bien admettre que, de manière générale, la grande majorité des démons n’étaient que de la chair à canon pour les anges. Si les anges n’avaient pas pu vaincre les démons, c’était parce que ces derniers étaient légion, innombrables. Mais, face aux démons de Vaelh, Iranaël représentait un poids solide, dont la présence immaculée avait surpris les démons, avant que ces derniers ne réagissent. Plusieurs gobelins ailés se ruèrent vers elle en hurlant, et Iranaël leva la main, envoyant une lame d’énergie qui fendilla l’air, et découpa les gobelins ailés.

La bataille venait de s’inverser, et même les soldats, comme s’ils étaient ragaillardis par l’arrivée d’Iranaël, poussèrent des hurlements guerriers, et se ruèrent vers les Amazones de Raven et les démons de Vaelh. Au milieu du chaos, Iranaël étincelait de mille feux, fusant vers ses proies, faisant brûler l’air autour d’elle, enflammant les démons et les Amazones qui avaient le malheur de rester trop près d’elle. Un démon lui balança une boule de feu, qui explosa dans le dos de la femme. Furieuse, Iranaël se retourna, et s’élança vers l’ennemi, passant entre les combattants, à la vitesse de la lumière, et le décapita sur place, en faisant sortir sa longue épée, Justicia.

Le long de la lame de Justicia, des éclairs argentés remontaient le long de cette dernière, indiquant que l’épée magique était en train de se charger. Cependant, Silke nota rapidement qu’il n’y avait aucun autre Ange venant aider Iranaël, signe évident que la Milice avait choisi de ne pas agir, de telle sorte qu’Iranaël agissait seule. Et, tandis qu’elle se battait, les soldats blessés ou moribonds sentaient leurs forces revenir. Elle ne pouvait pas ressusciter les morts, mais son aura de bénédiction emplissait la zone, inversant le cours fatidique de la bataille. Pour autant, était-il toujours possible de gagner ? Silke savait combien Iranaël était puissante, mais la bataille lui semblait toujours autant désespérée.

De plus, si Vaelh avait voulu arranger les choses en invoquant des démons, la présence d’une Ange avait finalement énervé ces derniers, qui se focalisaient presque exclusivement sur elle. Son épée trancha le bras d’un puissant démon tentant de l’attaquer, mais un gobelin ailé, profitant de ce combat, l’attaqua au visage, la griffant avec ses serres, tandis qu’un autre puissant démon rouge cornu ouvrit la gueule, et envoya une épaisse langue de feu, qui frappa l’Ange dans le dos, la renversant.

*Merde !*

Silke venait de plonger à nouveau dans la bataille, et prit appui sur la barricade improvisée devant l’entrée de l’église, s’en servant pour bondir dans les airs, tenant son épée à deux mains, et la planta dans le crâne d’un immense démon rouge, l’épée ressortant de l’autre côté par la bouche. Elle récupéra sa lame, et fondit vers un Tréant qui s’en prenait à elle, évitant ses puissants bras en glissant sur le sol. Elle arriva dans son dos, et vit plusieurs flèches enflammées atteindre le tronc du Tréant, cherchant à l’enflammer. Sans attendre plus longtemps, Silke trancha l’une des racines du Tréant avec son épée, le faisant chavirer sur le sol.

Iranaël, quant à elle, secoua la tête en se relevant, évitant les puissants bras d’un démon à quatre bras, qui abattit deux de ses poings sur le sol. Cependant, une troisième main saisit l’Ange à la cheville, et il tournoya sur place, avant de la balancer dans une proche maison, et accompagna cela par quatre puissantes boules de feu, qui firent exploser la maison, la transformant en une épaisse torchère.

« WAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAGHHHHH !! » hurla le démon.

Au milieu des flammes, et des planches de bois qui s’écroulaient sur le sol, Iranaël sortit alors, et se rua vers le démon à la vitesse de la lumière, le frappant au torse avec son genou, le repoussant. Elle poussa un hurlement guerrier en agrippant Justicia, et tournoya sur place, cherchant à abattre la lame sur le démon... Qui se protégea à l’aide d’un bouclier. L’épée heurta cette magie, vibra pendant quelques secondes, puis l’explosa, offrant juste le temps au massif, mais non moins véloce, ennemi, de se reculer prudemment, la lame entaillant sa peau sur quelques centimètres.

Pendant ce temps, les renforts de Raven se rapprochaient, avec Raven en personne. Elle serra les dents en voyant une Ange se battre.

« C’est une Ange...
 -  Mais... Notre cause n’est-elle pas sacrée ?
 -  Fermez-là, pauvres idiotes ! Les Anges ont créé l’Ordre Immaculé, que pensiez-vous ? Ils ne veulent pas notre émancipation, mais notre soumission à leur autorité ! Vous êtes des Amazones, ces créatures mythologiques n’ont pas de quoi vous effrayer ! Il est temps d’en finir ! »

Le ton guerrier de Raven sembla rassurer les Amazones, et Raven se rua dans la bataille, en hurlant rageusement.

12
Les terres sauvages / Re : La mort ne l'emportera pas (PV)
« le: jeudi 10 novembre 2016, 12:06:17 »
Le feu crépitait doucement. Knaël aurait pu l’allumer sans recourir à la magie, mais elle n’avait pas spécialement envie de s’amuser à frotter des cailloux pour créer des étincelles. Elle se tenait donc là, en voyant ce visage du passé. Arthas... Bredouille, l’homme ne devait savoir d’Ashnard que les rumeurs que les paysans en disaient. La jeune femme, elle, resta silencieuse pendant quelques secondes, avant de voir l’homme s’énerver. Pour quelqu’un qui venait de perdre toute sa famille, on ne pouvait néanmoins qu’admirer son sang-froid. Il avait beau être amnésique, la personnalité du Général d’Ashnard continuait à sommeiller en lui, et, alors qu’il tempêtait, quelque chose sembla le calmer. Son regard croisa celui de Knaël, et il se tut pendant quelques secondes, avant d’avouer, finalement, la connaître. Elle sourit devant son invective, et hocha la tête.

« Je ne compte pas vous cacher quoi que ce soit, Arthas... »

Allait-elle vraiment tout évoquer ? La Nephalem était honnête, et, tout en glissant cette phrase, commença par retirer ses gants, afin de réchauffer ses mains près du feu. Il faisait plutôt froid dans cette région, ce qui était plutôt étonnant, vu qu’ils étaient en plein été. Pour autant, Knaël se frotta les doigts, et commença donc ses explications.

« L’Empire d’Ashnard est l’une des trois grandes puissances de Terra. C’est une puissance qui est en guerre contre Nexus, qui compte essentiellement sur son armée et sur sa puissance pour pouvoir étendre son influence. De manière manichéenne, les Nexusiens nous dépeignent comme des envahisseurs et des agresseurs. Un point de vue qui peut fortement être nuancée. Là où Ashnard conquiert avec ses troupes et ses plans de bataille, Nexus domine et étrangle avec ses capitaux, ses guildes marchandes, et ses négociants. Quoi qu’il en soit, Ashnard est la plus grande puissance militaire de la planète. »

Cette introduction était nécessaire pour parler du reste, car l’histoire d’Arthas était intimement liée à celle d’Ashnard. Tout en parlant, Knaël se releva, et se rapprocha de son cheval, ouvrant l’une de ses sacoches pour en sortir une baguette de pain qu’elle avait enroulé dans une feuille, et coupa une tranche, la lançant vers l’homme.

« Tu es né dans une cité impériale, Arthas, récemment acquise par les Ashnardiens. Tu es né de l’un des viols commis par les soldats quand ils ont pris la ville. »

Knaël ne versait pas dans la propagande officielle. Elle savait qu’Ashnard n’était pas un État moralement appréciable, mais estimait, un peu en suivant la logique de Machiavel, que la raison d’État était incompatible avec l’idée de « morale », dans le sens où la raison d’être de l’État est de protéger les siens, et qu’on ne peut pas appliquer à un État des raisonnements valables à hauteur des individus. Est-ce que cela justifiait les exactions et les pogroms ? Nullement. Sur ce point, la justice militaire condamnait fermement les soldats, mais ces procès étaient rares, et difficiles à aboutir. Un soldat ne trahissait jamais son camarade, et, dans l’euphorie d’un pogrom, les preuves étaient difficiles à réunir.

Le passé d’Arthas était assez connu, et Knaël lui expliqua donc qu’il avait été un vaurien, un vagabond. Or, à Ashnard, le vagabondage était un délit, et toute personne surprise à vagabonder avait le choix entre, soit devenir esclave, soit rejoindre l’armée. Arthas était donc devenu un soldat.

« Tu as été un soldat exemplaire, Arthas. On te surnommait ‘‘Le Chevalier Noir’’. Tu faisais partie de cette nouvelle génération de soldats, talentueux, intelligents, n’ayant rien à voir avec les vieux Maréchaux décrépis. Tu as finalement réussi à faire tes preuves en renversant un fort maléfique détenu par un seigneur noir, qui avait transformé ses sujets en mutants, et génétiquement amélioré ses soldats. Un mage noir redoutable, qui disposait d’un fort imprenable, car situé au sommet d’une montagne. Les armées essayant de gravir le mont se faisaient engloutir sous les avalanches que sa magie provoquait. Tu ne te rappelles pas de ce bastion, Arthas ? Nous avions attaqué ensemble les territoires de ce mage noir, qui était en train de s’implanter dans un royaume, où il avait été le mage du roi local pendant des années, avant de le trahir. Nous avions voyagé ensemble, avec notre compagnie, loin de nos maisons, pour venir à bout de ce château. On l’appelait... »

...Noctum Callum.

13
Les contrées du Chaos / Re : Les Ruines de Gilead [Lie Matoï]
« le: jeudi 10 novembre 2016, 12:04:06 »
Silke était prête, prête à passer aux choses sérieuses avec le petit cul de Lie. Pour elle, il n’y avait aucun échappatoire, et Lie le savait. Ensemble, elles allaient passer à un stade supérieur de leur romance, et, peu de temps avant de la pénétrer, Lie réussit à glisser que, quand elles iraient sur Caelestis, Lie la présentait à sa mère adoptive, Kaela. Cet aveu arracha un sourire à Silke, qui se blottit contre la femme, l’embrassant dans le creux de la nuque, embrassant ensuite son épaule. Elle se déplaça alors à nouveau, et posa Lie devant un miroir, avant de lui mordre l’épaule, non sans avoir déposé quelques baisers sur cette partie de sa peau.

« Il me tarde de la rencontrer, alors... Mais je ne veux pas que tu lui donnes une fausse image de moi, Lie, donc... »

L’Amazone termina sa phrase en la pénétrant, et grogna de plaisir, s’enfonçant dans le cul de la Celkhane. Le corps de Lie se crispa contre le sien, et Silke gémit. D’une main, elle tenait toujours les cheveux de la femme, et les avait enroulés autour  de sa main, tirant délicatement dessus, tout en déplaçant son autre main pour agripper le sein de la femme. Elle s’aplatit alors en elle, tout en tirant un peu plus fort sur ses cheveux, avant de relâcher la pression tout en retirant sa queue... Puis, quand elle retourna la pénétrer, ses doigts tirèrent à nouveau sur sa longue masse de cheveux.

C’était une sodomie, ce qui n’était pas doux, et, régulièrement le corps de Lie venait heurter le miroir, ses lèvres libérant de la buée dessus, avant de partir en arrière. À travers le reflet de l’objet, elle pouvait voir le visage serré de Silke, toute la concentration que cette dernière avait en lui bourrant les fesses, filant en elle, d’avant en arrière, sa queue se faufilant progressivement à travers son étroit canal, en grognant. Sa main griffait parfois son sein, tirant sur le téton, et elle serrait les lèvres, avant de donner, parfois, de puissants coups de reins.

« Hmmm... J’adore... J’adore vraiment ton cul, ma... Ma chérie... ! »

Silke soupira à nouveau, reprenant son souffle, et reprit ses mouvements, s’enfouissant en elle, déplaçant sa main de son sein pour caresser son sexe, glissant également sur son estomac, appuyant sur sa peau.

« O-Ouuui, hmmmm... »

Han, ce qu’elle aimait ça !

14
Les contrées du Chaos / Re : Traque [Vaelh]
« le: dimanche 06 novembre 2016, 16:28:23 »
Tout édifice religieux n’était pas forcément saint. La sainteté d’un lieu nécessitait un rituel, une sanctification, afin de bénéficier des protections divines du lieu de culte. Silke sentit rapidement que cette église était sainte. Les démons hésitaient à y entrer, et balançaient des cadavres autour, recouvrant les murs de l’église de sang, comme pour la salir, et pour tuer cette odeur de sainteté qui les heurtait en leur chair. Néanmoins, si les sortilèges magiques pouvaient retenir les démons, les humains, eux, y étaient totalement insensibles. De plus, à l’intérieur, les prêtes communiaient, accompagnés des citoyens de Beaulierre, essentiellement des femmes et des enfants. Un chant religieux, une mélopée dont on pouvait parfois saisir certaines sonorités, au milieu du capharnaüm monstrueux de la chair qui éclatait, des hurlements des moribonds, des corps qu’on broyait, et des bruits de la bataille.

Paniqués, incontrôlables, les démons fuyaient, ou devenaient hystériques. Silke en égorgea ainsi un. Véritable furie guerrière, son corps était recouverte de sang, tandis qu’elle ne semblait faire qu’un avec la bataille. Une pure Amazone, qui avait l’air d’être aussi à l’aise dans ce champ de bataille qu’une danseuse sur sa piste. Elle croisa le fer avec une autre Amazone de Raven, et tournoya sur place, cherchant à la pourfendre de côté. Habile, son adversaire esquiva, et une autre jaillit alors, tentant de l’empaler avec une lance. Silke esquiva, de justesse, la lance venant lui ouvrir la joue, et elle hurla d erage, frappant le dos de son ennemie avec le pommeau de son épée, l’étalant sur le sol.

*L’église, je ne peux plus attendre...*

Elle tenta de se défaire des ennemis quand une chaîne la saisit à la cheville, et la tira sur le sol.

« Urf... !! »

Surprise, l’Amazone sentit son corps filer vers l’arrière, et enfonça ses doigts dans une interstice,  se retenant, puis frappa la chaîne avec son épée, la faisant sauter. Elle se releva alors, et courut rapidement, enjamba une protection sommaire faite devant l’église, constituée de meubles empilés les uns sur les autres, et grimpa le perron, se rapprochant de la porte... Jusqu’à ce qu’une flèche ne l’atteigne dans le dos, l’étalant sur les marches dans un juron. La flèche l’avait transpercé, et Silke cracha du sang, gémissant, avant de se relever, rampant misérablement, tâtonnant, pour se recevoir une deuxième flèche, dans la jambe.

« Aaaargh... »

La douleur éclatait en elle, s’immisçant dans tous ses pores. Elle respirait lourdement, mais était contre la porte, et, d’une main, appuya sur la poignée.

Close.

Évidemment.

Silke soupira encore, tournant son regard vers la scène de bataille. Un arbalétrier de Beaulierre venait de recevoir une nouvelle flèche, s’écroulant au bas des marches, son regard vide fixant le ciel rouge. Silke, quant à elle, sentait le goût du sang, son sang, filer le long de ses lèvres. Contre la porte de l’église, elle récupéra alors son talisman, cet objet que Knaël lui avait jadis remise, et le brandit, son sang recouvrant ce dernier. Elle avait espéré que le caractère sain de ce dernier renforcerait sa prière.

« I... Ira... Viens... »

Elle ne put en dire plus, mais ce fut suffisant.

Quelque part, dans le ciel, le tonnerre se mit à gronder. Les démons s’arrêtèrent alors tous de bouger, car, en leur for intérieur, ils les sentirent venir. Le temps sembla se suspendre, tandis qu’un autre tonnerre retentit... Puis des rayons de lumière percèrent les nuages, éclairant la nuit par leur lueur incandescente.

Et, depuis le ciel, de multiples traits lumineux jaillirent, et frappèrent la place, provoquant quantité d’explosions lumineuses, vaporisant les monstres et les démons pris dessous.

Silke sentit alors une forte chaleur la traverser, et, quand elle rouvrit les yeux, elle la vit. Surplombant la scène, avec ses ailes déployées, elle brillait comme une flamme au milieu de la nuit, surplombant la scène, dardant l’assemblée de son regard étincelant. Des démons invoqués par un autre démon, un lieu saint qui était attaqué... Il y avait théoriquement assez pour que la Milice se déplace, mais, à l’idée de déclencher l’arrivée de Légions, la Milice savait qu’il était inutile de se déplacer.

En l’état, Iranaël, l’Ange du Jugement, était amplement suffisante.

« Démons ! Vous n’avez rien à faire dans ce plan ! Votre présence constitue une violation du Pacte ! Et vous, humains ! Vous avez versé le sang sur un lieu saint ! Moi, Iranaël, Ange du Jugement, vous juge... Et vous déclare coupables ! »

Les yeux de l’Ange étincelèrent encore. Plus hardi que les autres, un démon sortit de sa torpeur, et ouvrit la gueule, balançant une boule de feu vers Iranaël. Cette dernière tourna son regard vers la main, et tendit sa main. La boule de feu se désagrégea en plein vol, et, dans la seconde qui suivit, Iranaël s’élança vers lui, fusant à la vitesse de la lumière, et transperça le démon, atterrissant derrière lui, laissant un trou béant dans son ventre.

Puis les autres attaquèrent alors, en hurlant furieusement.

La bataille venait d’atteindre un tournant inattendu. Silke avait appelé ses renforts.

15
Les terres sauvages / Re : La mort ne l'emportera pas (PV)
« le: jeudi 03 novembre 2016, 18:56:55 »
Ils étaient nombreux, mais peu doués. La Salamandre n’embauchait pas des mercenaires d’élite, tout juste des forbans. Pour autant, il y en avait un bon paquet, et, outre elle-même, Knaël devait aussi défendre Arthas. Knaël avait pour projet de filer avec son cheval, mais elle vit l’homme fuir dans la forêt, et s’élança vers lui, se heurtant à d’autres ennemis. Deux assaillants l’encerclèrent, et planta sa lame devant elle, empalant celui de devant, tout en pliant le genou, et en envoyant son autre lame dans son dos, cette dernière heurtant la rapière du second larron.

« Que... ?! »

Knaël pivota immédiatement sur place, et sa première épée sortit du ventre du malfrat face à elle pour faucher les jambes du second, le renversant, puis elle abattit ses deux lames sur lui, le saignant comme un goret. Un arbalétrier s’approcha ensuite, et la cibla. Ne pouvant éviter, Knaël banda ses muscles, se mettant en position défensive, et anticipa la trajectoire du carreau, prouvant, par là, qu’elle était réellement une guerrière d’élite. Quand le carreau fusa, il se heurta à l’une de ses épées, et elle tendit la main, matérialisant un cône de glace, qui fila vers sa proie, et l’embrocha dans un hurlement de douleur.

Ceci fait, la jeune femme s’élança à la suite d’Arthas, tout en rangeant ses lames. Malgré son armure, elle était particulièrement véloce. C’est à ça qu’on reconnaissait les armures ashnardiennes, un équipement d’excellente facture, qui, tout en étant très protecteur, n’était pas étouffant. De plus, elle ne portait qu’une armure légère, la jeune femme misant beaucoup sur son agilité et sur sa rapidité, comme on avait pu le constater.

« Arthas ! »

Il ne répondit pas, trop occupé à fuir, et, connaissant bien cette forêt, il les éloigna, et les approcha d’un ruisseau, au beau milieu de la forêt. Le soleil commençait lentement à décliner, mais Knaël savait que la Salamandre ne les lâcherait pas si facilement. Ce n’était pas dans leur tempérament, tout simplement. La guerrière soupira lentement. En soi, elle ne s’en faisait pas trop pour son cheval. Il la retrouverait facilement. Pour l’heure, il fallait encore qu’elle résolve le mystère Arthas. Perturbé, ce dernier, adossé contre un arbre, lui demanda finalement qui elle était, et pourquoi elle l’avait appelé « Arthas ».

Au moins, Knaël avait la preuve qu’il était, non seulement vivant, mais aussi amnésique. C’était une situation assez incroyable. Arthas Moebius, le redoutable Général, l’une des étoiles montantes de l’armée à son époque, un homme qui avait bien du mal à cacher ses ambitions politiques, et qui avait rêvé de mettre Nexus à genoux, afin de pouvoir évincer Mordret et prendre sa place, ne se souvenait plus de qui il était.

*Ce qui est encore plus incroyable, c’est qu’Emhyr m’ait envoyé le récupérer. Après tout, lui et Coehoorn sont des rivaux... Et Emhyr, par extension.*

Les frères Emreis, surtout Emhyr, étaient également très ambitieux, et tout le monde disait qu’Emhyr ne rêvait que d’une chose : s’asseoir sur le Trône Impérial. Pour l’heure, il était l’homme de l’ombre, le « Deuxième-Empereur », comme le murmuraient certaines bouches. Alors, pourquoi vouloir ramener Moebius sur le devant de la scène, lui qui était forcément un rival ? Parfois, Knaël avait bien du mal à saisir les règles du jeu politicien, mais elle n’allait pas non plus se mentir. Revoir Arthas lui faisait énormément plaisir.

Sans rien dire, elle commença par porter les mains à son heaume, et le retira, dévoilant son visage, à la fois dur et beau, avec ses yeux acérés et vairons, ses lèvres fermes et soyeuses, et les tatouages qui ornaient son visage, le long de ses yeux, formant deux élégantes bandes verticales.

« Tu... Tu ne me reconnais donc pas, Arthas ? »

Knaël déglutit un peu. L’homme avait visiblement reçu un sacré coup sur la tête. Peut-être que des flashs épars lui reviendraient ? La fois où ils avaient fait l’amour dans la forêt, près de la cascade, avant de finir dans les ruines elfiques ? Ou leurs combats dans la nécropole hantée, à affronter une Liche ? Toujours est-il qu’elle siffla alors, coinçant ses doigts dans sa bouche, et, quelques instants plus tard, son cheval arriva.

« Nous discuterons plus tard, il faut trouver une grotte, et établir un campement avant que la nuit tombe. Tu es bien placé pour savoir que la région n’est pas sûre, Arthas. »

Il n’était finalement pas si probable que ça que la Salamandre les traque, car ils étaient dans une région assez sauvage. Jadis, les pistoleros et les patrouilles de Gilead imposaient le respect, mais, après la chute du royaume légendaire, les monstres avaient déferlé, et, comme tous les grands prédateurs, ils chassaient la nuit. Le cheval de Knaël amenait avec lui quelques sacoches contenant des provisions, et la guerrière y accrocha son heaume, puis s’avança, tenant son cheval par les rênes.

Ils n’eurent pas trop à marcher avant d’apercevoir, le long d’une paroi, une grotte. Elle était au milieu de fougères, derrière des arbres, pas spécialement grande, mais serait parfaite pour passer la nuit. Knaël restait toujours silencieuse, et commença à assembler des morceaux de bois, faisant un feu de camp, entourant les brindilles de cailloux.

« Ashnard, Arthas... Est-ce que ça te dit quelque chose ? » demanda-t-elle finalement.

Avait-il vraiment tout oublié ? C’était ce que Knaël cherchait à savoir...

Pages: [1] 2 3 ... 10