Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - Vincente Valentyne

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Messages - Vincente Valentyne

Pages: [1] 2 3 ... 6
1
Place publique / Re : ça t'ennuie si je "t'emprunte" ça ? [PV - Cahir]
« le: mardi 01 avril 2014, 19:06:40 »
La réaction fut immédiate. Je sentis le rouge me monter au joues d'un coup. Foutu fourbi de bazar de zut de flute de crotte de saleté de brin !! Cahir avait comprit ce qui se passait dans ma tête ! Et le voila qui me provoquait en prime !!
Sans réfléchir je lui fonce dessus, déployant ma dague cachée.

" Tu. Gardes. Tes. Vêtements. D'accord ? "

Je devais lui sembler complétement hystérique. Enfin, je l'étais, d'une certaine manière... Mais non de dieu d'une pipe en bois, qu'est-ce qui peut bien me passer par la tête en ce moment ?!

" É-Écoute. Je suis troublée, ok. Mais c'est pas à cause de toi, compris ? ... Enfin... Si un peu...Enfin c'est surtout moi qui me trouble moi-même... Enfin c'est par rapport à toi... Enfin, oui, non, enfin... "

Bravo, très clair comme explication... Allez, on respire...

" Bref.
Je t'aide pour sortir de Nexus, ok ? Je te présente demain à Asul pour revendre tes griffes et organiser ton évasion, ok ? Je te sers de guide dans cette ville, ok ? Et je m'assure que tu quittes Nexus en un seul morceau, ok ? C'est ça le plan. Et c'est tout.
Je hais les hommes. Je les hais. Tu m'entends ? Je les HAIS.
"


Les trois coups discrets frappés à la porte me rappellent où nous sommes, et qu'un repas devait nous parvenir. J'ai juste le temps de reculer et ranger ma dague avant que deux serveuses ne rentrent, portant chacune un plateau. Sans cérémonie elles les posent sur la table et s’éclipsent, nous souhaitant un bon appétit. L'odeur de la soupe bien chaude me fait oublier ce que je disais à l'instant. Sans attendre Cahir je m'assieds face à une assiette et commence à en engloutir le contenu. Après l'humidité et le froid des égouts, un bon repas chaud et un bon lit douillet, voila juste ce qu'il me fallait pour oublier toutes ces épreuves !

2
Place publique / Re : ça t'ennuie si je "t'emprunte" ça ? [PV - Cahir]
« le: vendredi 28 mars 2014, 21:20:48 »
Encore une chance qu'il n'allait pas me violer, il ne manquerait plus que ça ! Je n'ai jamais eu aucune expérience, si ma première devrait être un viol... À cause de ma naissance, de ma mère, l'idée m'a toujours dégoutée. Aucun homme n'a eu l'occasion de se rincer l'oeil sur ma féminité, tous ceux qui ont essayé l'ont regretté... Sauf Cahir. C'est le seul homme à m'avoir vue intégralement nue, et pourtant il est resté calme, n'a pas eu de regard lubrique ou n'a fait d'allusions déplacées. Pour le coup j'avais de la chance d'être tombée sur lui parmi tous, probablement le seul homme digne de confiance, si je ne compte pas Asul...
Bizarrement, Cahir réveillait en moi des parties de mon être dont j'ignorais l'existence. Par exemple, j'ignorais qu'un jour j'aurais eu assez confiance en quelqu'un pour contracter une Dette de Sang. Ou pour passer la nuit dans la même pièce. Oui, très bizarre... Bien que Cahir soit un homme, je n'avais pas de craintes en étant à ses cotés. Au contraire, sa présence me rassurait. Puis les perturbantes pensées revinrent à la charge. Je me mis à m'interroger sur le sentiment d'être enlacée, d'être embrassée d'être... pénétrée ?! Bon sang de dieu, Vincente, mais qu'est-ce qui t'arrive ma fille ?! Toi qui n'a jamais laissé un homme s'approcher de toi, tu accepterais de partager ta couche avec un type que tu ne connais que depuis quelques heures ? Tu délires !?
Oui, ça doit être ça, la fatigue et la faim doivent me faire délirer. Vivement que le repas arrive, avant que Cahir ne s'interroge sur mon comportement....

3
J'espérais bien que Cahir me fasse confiance. Après toutes ces épreuves, toute l'aide que j'ai pu lui apporter, s'il ne faisait toujours pas confiance, ça ne servirait à rien que je reste. Je paye le gérant pour une chambre double et deux repas montés, prends la clé qu'il me tend, et monte directement à l'étage. La chambre est de taille modeste, la seule ouverture est une fenetre donnant sur la cour intérieure. Le mobilier se résume à deux lits, une table et trois chaises. Je ne suis pas très étonnée. L'aubergiste sait parfaitement que son enseigne est utilisée par ceux qui ont besoin de discrétion, et qui ne restent pas longtemps. Ainsi il a pu se permettre des coupes budgetaires dans le mobilier sans que cela n'affecte son chiffre d'affaire.
L'idée de passer la nuit avec Cahir ne m'effrayait pas tant que ça. Je ne pensais pas qu'il nourrisse de sombres desseins désormais, l'épisode du bain public me l'avait confirmé. Il n'avait fait aucune allusion, n'avait eu aucun regard, aucun geste déplacé. Et quand bien même il nourrissait de telles pensées, je ne le croyais pas capable de m'agresser. Peut-être éventuellement, je pourrais m'offrir... Mais qu'est-ce que je raconte moi ?!

" Que tu saches pour demain Cahir. Asul est probablement la personne ayant de plus d'influence dans tout Nexus. Je vais te raconter son histoire.

Asul est présent à Nexus depuis trop longtemps pour que même les anciens se souviennent d'une époque où il n'existait pas. Il se fait passer pour un humain, mais personne ne sait réellement ce qu'il est. Tout ce qu'on sait, c'est qu'il connait tant de secrets, a tant de ficelles sur lesquelles tirer, qu'il pourrait complétement renverser le pouvoir en place et regner sur Nexus. On ignore pourquoi, mais au lieu de ça, il ne prend pas parti et reste neutre, tant au niveau politique que dans la lutte des pouvoirs dans les rues.
Au fil des années il s'est constitué un clan, des personnes acquises à sa cause. Et je suis l'une d'entre elles. Sans sa protection, ça ferait longtemps que je serais morte, ou pire. Les guildes de voleurs et d'assassins n'aiment pas les loups solitaires... "


Comme ça, Cahir saura où il mettra les pieds. Je ne lui ai pas dit, mais en réalité Asul intrigue dans l'ombre. Bien qu'étant assez proche de lui, je ne sais néanmoins pas quels sont ses projets et objectifs, juste qu'ils concernent Nexus et le pouvoir en place... Mais pour quelle finalité ?

4
Cahir releva un point important concernant la vente de ses griffes. Heureusement pour lui, en l'amenant chez Asul je lui assurais de faire d'une Pierre deux coups. Le vieil homme (en était-il un ?) se faisait passer pour un receleur, tout en ayant une grande influence dans les ombres de Nexus. Si la guilde des armuriers apprenait qu'Asul aidait Cahir, en agissant rapidement nous pourrions le faire sortir de Nexus avant qu'ils ne trouvent une solution qui ne déclencherait pas de conflit ; et Cahir pourrait lui revendre ses griffes.
Puis Cahir s'interessa de savoir si j'étais déjà sortie de Nexus. La réponse était simple, non jamais. Pour plusieurs raisons. D'une part, j'étais liée à Asul, je suis l'un de ses hommes. D'autre part, il y avait la bande, qui dépendait de moi. Enfin, quel intérêt aurait une voleuse à parcourir les chemins comme une vagabonde ? J'expliquais tout cela à Cahir.

" Si je n'avais pas toutes ces obligations, j'aurais dit adieu à cette ville depuis bien longtemps Cahir. La vie ici ne vaut pas la peine d'être vécue, et même une mort brutale entre les griffes d'une créature féroce serait préférable à cette lente agonie...

Bon, si tu veux que l'on passe la nuit dans une auberge, il va falloir jouer de prudence : beaucoup sont contrôlées par des patrouilles, pour éviter les échauffourées, et des espions et indics y arrondissent leur fin de mois. Cela étant, Nexus est une grande ville, et parfois les informations circulent lentement. En se faisant discret et en ne trainant pas trop, on devrait passer entre les mailles du filet. "


Bien que les tavernes et auberges soient désignées comme des territoires neutres, dans les faits beaucoup de guildes outrepassaient cette règle, quand ce n'était pas le gérant lui-même qui prenait parti. Heureusement il en restait qui suivaient à peu près la règle, et c'est vers l'une d'entre elles que je menais Cahir.
"Le Coq Rieur" comptait parmi les auberges les plus neutres de Nexus. Elle différait de la norme standard d'une auberge traditionnelle, où l'entrée donnait sur la place commune. Ici l'entrée donnait sur un vestibule, où on pouvait choisir entre aller dans la salle commune d'un coté, ou monter directement à l'étage pour prendre une chambre. Ainsi il y avait peu de chances d'être vu par un indic en embuscade à une table. L'addition était chère, surtout avec le repas monté à l'étage, mais au moins cela garantissait une certaine sécurité...

5
Ville-Etat de Nexus / "Bizarre" ? Tu as dit "bizarre" ? ~ {Theorem}
« le: mardi 15 octobre 2013, 00:37:47 »
Bon, autant être franche : c'est le gros stress. J'ai peu de temps pour choisir ce que je vais prendre avec moi, alors mieux vaut ne pas se tromper. Hein ? De quoi je parle ? Attendez, je vous explique.

Récemment, en furetant dans les bas-fonds, j'ai apprit qu'il existait des biens qui pouvaient se vendre à prix d'or. Des biens qui, à première vue, n'avaient pas l'air de valoir grand-chose... Sauf pour un connaisseur. Je parle bien sur de concoctions alchimiques, ces breuvages à la composition obscure (d'ailleurs, pas sûre que ce doit une bonne idée de chercher à savoir ce qu'il y a dedans...) sensés avoir des effets miraculeux. Les quelques alchimistes de grand talent qui tenaient une boutique à Nexus étaient réputés pour les prix astronomiques qu'ils pratiquaient. Ce qui encourageait le détournement et le marché noir. Et à croire ce qu'il se disait, c'était une opération très rentable pour tous. Du coup, j'avais voulu tenter ma chance.

Repérer un magasin d'alchimiste n'est pas un problème. Y entrer, quand on est une voleuse de talent comme moi, n'en est pas un non plus. En passant par une ruelle adjacente, j'étais tombée sur l'accès arrière, dont je crochetas la porte pour arriver dans la reserve. Maintenant, je devais choisir ce que j'allais voler. Et tout le problème est là : je n'ai pas la moindre idée de quoi prendre ! Les étiquettes aux titres incompréhensibles s'enchainent, et je ne sais plus où donner de la tête. Par crainte d'être repérée si je reste trop longtemps, je choisis l'option la plus simple : je prends ce qui est à portée.
Dans ma hâte, je manque de prudence et reverse un flacon. Celui-ci se brise au sol, et le liquide qui s'en échappe commence à dégager une forte odeur de fleurs. Me doutant que le bruit va attirer l'attention de l'achimiste, je file sans attendre.

Retour dans les rues de Nexus. Je me disais que j'allais peu être toucher le gros lot... Quand je commence à me sentir bizarre. À chaque respiration, celle-ci s'alourdit et j'ai de plus en plus chaud. Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Est-ce les vapeurs du produit que j'ai renversé ?
Je n'ai pas l'opportunité de me questionner d'avantage. Une violente bouffée de chaleur me traverse, et je suis prise de vertiges. Je pourrais presque dire que je me sens fiévreuse. Serais-je malade ? Ou est-ce un poison ? Mais dans ce cas, quel raport avec les picotements dans mon bassin, et cette sensation d'humidité ?

6
Place publique / Re : ça t'ennuie si je "t'emprunte" ça ? [PV - Cahir]
« le: lundi 14 octobre 2013, 21:27:23 »
La remarque de Cahir me fit rigoler amèrement. Pas de soucis ? Qu'il parle pour lui...

" Une jeune fille nue dans un bain mixte ? Et tu veux que je me détende ? "

En tout cas, lui avait commencé sa toilette, pas gêné le moins du monde. Histoire de ne pas être en reste, j'attrape à mon tour une éponge pour me nettoyer vivement, sans oser sortir plus que les épaules de l'eau. Quelques ricanements dans mon dos me font sursauter, et je me rapproche instinctivement de Cahir. Mais qu'est ce qui m'a prit de venir là ? J'ai l'impression d'etre une souris tombée par erreur dans une pièce remplie de fauves affamés. Je ne souhaite qu'une chose, sortit d'ici au plus vite. Puis Cahir aborde à nouveau l'histoire de la Dette de Sang, et penser à autre chose m'aide à me calmer. Un peu.

" La Dette de Sang est un contrat de fidélité. Je suis ton obligée, mais si tu ne souhaites pas de moi, je n'ai pas obligation de te suivre.
Je te l'ai dit, Cahir, tout dépend de ce que tu souhaites. Nous ne sommes pas liés par un contrat Maitre-esclave. Quoique sous un certain angle, ça puisse y ressembler... Bref, j'ai promis de t'aider à sortir de Nexus, je le ferai. Si après ça, tu décides que mon aide t'es utile, tu peux me demander de te suivre, je le ferai. Si tu décides au contraire que nos chemins se séparent, je resterai entre ces murs. "


Ayant fini ma toilette, je glisse vers le bord du bassin, attrape une serviette et m'enroule dedans. Nous avons assez trainé, il est temps d'aller voir Asul maintenant. Le vieil homme ne devrait pas trop faire le difficile, au pire j'echanterais ce service contre un autre...

" Allez Cahir, la sortie t'attend ! La guilde des armuriers n'est pas la seule à avoir des oreilles bien placées... "

7
Place publique / Re : ça t'ennuie si je "t'emprunte" ça ? [PV - Cahir]
« le: lundi 30 septembre 2013, 20:33:31 »
" La corruption de quelques fonctionnaires ? Toute cette ville est déjà pourrie jusqu'aux racines de toute façon. Pouvoir et argent sont les pires maladies qu'il existe : dès qu'elles sont contractées, elles rongent l'esprit et détruisent tout le reste. "
J'ajoute pour moi-même, dans un murmure : " Et transforment vie et liberté en crimes... "

Je secoue la tête pour évacuer des souvenirs trop douloureux. Mon enfance, mes conditions de vie, autant de raisons qui m'ont poussée à faire ce choix, à devenir ce que je suis aujourd'hui. Voleuse ? Je vole ? Parfaitement... Je vole de mes propres ailes ! Les gens peuvent me regarder de haut et me prendre pour un rebut, les oeillères qu'ils portent les empêchent de voir leurs chaînes et leurs ailes brisées. Ils sont juste aveugles à la vérité, c'est toute la différence entre eux et moi.

Je rêvasse, mais Cahir a tôt fait de me ramener sur terre via un problème plus direct : les bains sont mixtes ! Que faire ? J'avais complètement oublié d'envisager ce cas de figure. À ce jour, je ne me suis jamais montrée moins habillée que je le suis actuellement devant un homme. Alors nue, qui-plus-est devant un inconnu... Enfin, je ne considère plus Cahir comme un parfait inconnu, en revanche j'ai un second accès de panique en envisageant le fait qu'il puisse y avoir d'autres hommes ici. Et si ça tournait mal ? Cahir m'aidera, j'espère ?

Pendant que je tergiverse, lui justement c'est déjà mis en tenue, c'est à dire a enlevé la sienne. Je tourne vivement la tête avant dans voir trop. Je n'ai pas une grande connaissance de l'anatomie masculine, et rien que l'idée d'en savoir plus me donne la nausée. Non, je ne suis pas sensible, c'est juste viscéral, un dégout primal.
Mais bon, rester avec cette puanteur collée à la peau, ce n'était pas faisable non plus. Faute de mieux, j'ote mes vêtements et attrape une serviette qui trainait là pour cacher en partie mon corps. Je ne sais pas ce que vois Cahir, ou ce qu'il pense, mais de toute façon je ne veux pas savoir. Je me précipite dans le bain : personne sauvée. Au programme, toilette de chat. Moins longtemps je serais là, mieux je me sentirais.

8
Place publique / Re : ça t'ennuie si je "t'emprunte" ça ? [PV - Cahir]
« le: vendredi 30 août 2013, 14:15:40 »
Cahir n'était pas convaincu par ce que je lui disais. Bon, au regard de ce qui c'est passé au tout début, j'avoue qu'il est dans son droit. J'espère qu'il ne va pas se retourner contre moi quand je serais moins sur mes gardes... D'ailleurs, est-ce que la Dette du Sang a une clause de rupture en cas d'abus de confiance ou de trahison ? J'avoue que ça serait utile à savoir...
Bref, on s'engage dans le conduit. Ô joie, moi qui trouvais que les égouts puaient, je me rends compte que j'étais encore loin de la vérité. L'odeur me prend à la gorge, insoutenable. Et encore, à vivre dans les bas-fonds de Nexus, on peut dire que j'ai une certaine tolérance, mais là c'est au dessus de tout. Qu'est-ce que ça peut générer comme puanteur, une ville...

Je suis contente quand, après un temps incroyablement long, nous finissons par tomber sur une grille menant à la surface. Mieux encore, nous émergeons dans une petite pièce qui sert visiblement d'évacuation à un entrepôt. J'avais la crainte de tomber en pleine rue, ce qui en terme de discrétion est le pire qui puisse nous arriver. Encore que, avec l'odeur gagnée dans les canalisations, on empeste tellement qu'on va attirer l'attention à dix mètres à la ronde. Et ça ne manque pas, d'ailleurs : les pêcheurs ne tardent pas à sentir les effluves des égouts.
Étant une voleuse de talent, me glisser jusqu'à la sortie sans me faire remarquer est un jeu d'enfant, vu le nombre de caisses, tables et tonneaux en tout genre, mais pour Cahir ? Avec sa corpulence et son équipement, il ne risquerait pas de passer inaperçu. D'un coup, j'avais une une appréhension en le voyant partir devant. Mais non. Cahir parvient à se glisser hors de l'entrepôt sans attirer la moindre attention, et je le suis.
Il me demande alors la direction des bains publics les plus proches. Je dois avouer que je suis bien de son avis. En tant que fille, je suis loin d'être coquette, mais là, aller chez un receleur avec cette puanteur, ce n'était juste pas possible. Cela dit, il faut que je mette Cahir en garde sur deux ou trois choses.

" Bonne idée. Les quartiers des docks ont plusieurs thermes pas loin, ça fera l'affaire.
Par contre, s'il-te-plait, faisons vite. Par prudence. On peut facilement se faire cueillir par une patrouille à la sortie. "


En effet, le personnel gérant l'accueil des bains publics, s'il est théoriquement censé être indifférent aux personnes souhaitant profiter des lieux du moment qu'ils payent la taxe d'entrée, beaucoup aiment arrondir leur fin de mois en jouant les indics. Et il n'y a rien de plus humiliant que d'être prit en plein milieu de ses ablutions.

9
Ville-Etat de Nexus / Re : Mis à prix [Vincente]
« le: mercredi 28 août 2013, 01:22:54 »
Mon Maître me confiait une nouvelle mission. Encore.
Je n'étais pas parfaite. Je manquais d'entrainement, de pratique. Certes, je finissais toujours par accomplir le devoir qui m'incombait, mais trop de cafouillages venaient ternir le résultat. En dépit de ses enseignements, j'étais loin du resultat attendu par mon Maître. Ce qui était étrange, c'etait la patience qu'il mettait dans ma formation. Comme s'il savait qu'à terme, il aurait gain de cause, plutôt que de choisir la simplicité et un nouvel apprenti plus brillant.
Bref, passons. Ma cible, cette fois, était un pirate, ou ex-pirate d'après mes informations. Cet ordre de mission datait de plusieurs années, mais l'absence de moyens de paiement de la commanditaire avait gelé son exécution. Mon Maitre avait du fouiller dans les archives de l'Ordre pour me dénicher cette mission... Donc, devais tuer un pirate du nom de Karn Striphe, connu pour tout un tas de crimes plus ou moins sordides, et plus particulièrement pour avoir tué le mari de la commanditaire et kidnapper sa fille, le tout sous ses yeux.

Je savais, toujours d'après mes informations, que ma cible se trouvait bien à Nexus. Seulement, ça s'arrêtait là. Il avait été vu dans plusieurs coins, mais j'ignorais dans quelle auberge il logeait, ainsi que son but. Mon réseau d'informateurs est tellement en dessous de celui de mon Maitre... Du coup, il ne me restait plus qu'à tourner un peu au hasard, espérant tomber sur lui. Heureusement, j'avais un portait censé être fidèle avec moi. Et c'est au détour d'une rue que je le vis.
Sur le coup, je me figeais de surprise. Je ne m'attendais pas à le trouver aussi vite ! Enfin, plus vite il sera mort, plus vite je me débarrasserai de cette mission. J'envisage une attaque en pleine rue, mais j'y renonce de suite. Je ne suis pas assez douée pour le tuer discrètement au milieu d'une rue passante, et si un combat éclate, la garde arrivera et ça sera le bazar. Je remarque de plus à sa ceinture un long sabre. Cette arme me posera problème s'il s'en sert, ce qui me gênera en cas de combat. D'un autre coté, si je pouvais l'affronter sur un terrain encombré, c'est lui qui serait gêné... Et je sais comment y arriver.

J'attrape ma capuche et me l'enfoncer sur la tête, camouflant mon visage, et commence à courrir. Mon but est simple : le percuter, lui voler sa bourse pendant le choc, et filer en espérant qu'il me suive. Ainsi, je pourrai l'amener à entrer dans un entrepôt désaffecté, où je pourrai le tuer en toute discrétion. Je déboule donc sur Karn, qui n'a pas le temps de réagir. Pendant que nous tombions, ma main explore sa ceinture, trouve sa bourse et tire dessus d'un coup sec, arrachant les cordons. Puis c'est le contact avec le sol.

" Aouch ! Ouille ouille ouille...
Ah, s'cuse-moi, j'suis pressée, j't'avais pas vu... Bon ben je file, salut ! "


Je me relève, sa bourse dans le creux de ma main, et repars. Aller, pirate, dépêche-toi de constater le vol et de me courir après...

10
Sa nouvelle maitresse ? Quelle question incongrue...

Déjà, j'avais été prise de court par sa crise de larmes,quand elle a fondu sur moi pour pleurer contre mon épaule. Interdite, je l'avais laissée faire sans réagir, réalisant après-coup que c'était une chance que ses griffes soient limées, sans quoi elle m'aurait charcuté le dos. Et maintenant, elle se tenait devant moi, nue, ne cachant que l'essentiel de ses mains, avec cette question dans les airs.

Est-ce que je suis sa nouvelle maitresse ? Techniquement, quand j'étais encore voleuse, une fois que j'avais mit la main sur une marchandise, j'en devenais la propriétaire. Mais est-ce que ça valait aussi pour une esclave ? Pas sur... De plus, originellement je l'avais emmenée avec moi uniquement pour qu'elle me serve de bouclier. Étant donné que je n'étais plus poursuivie, elle ne m'était plus utile désormais.
Seulement, il y avait des éléments à opposer. En premier lieu, je l'avais sauvée des loups, ce n'était pas pour la planter là juste après. Ensuite, si elle mourrait par ma faute, j'aurais un poids sur la conscience. En revanche, la raccompagner au manoir était hors de question, pour des raisons évidentes. La conclusion s'imposait d'elle-même : j'allais devoir la garder avec moi, au moins pendant un temps.

Sans un mot, je défais mes ceintures et retire mon manteau, que je lui tends. Ça risque d'être un peu juste pour elle, surtout au niveau de la poitrine, mais je ne peux vraiment pas me promener avec une esclave nue aux talons.

Commence par mettre ça déjà, ça te couvrira un peu. Ensuite, comprends bien que je ne peux pas te ramener au manoir. Donc, à moins que tu arrives à y retourner toute seule, tu devras rester pour le moment avec moi. Je comptais me rendre dans une de mes caches, mais je vais changer pour un lieu plus anodin, libre à toi de me suivre.
Et si ça te facilite les choses de me voir comme ta maitresse, soit, je m'en fiche.

11
Place publique / Re : ça t'ennuie si je "t'emprunte" ça ? [PV - Cahir]
« le: samedi 10 août 2013, 17:20:52 »
Visiblement, Cahir semble incertain de la marche à suivre. Quelque-chose dans son attitude me dit également qu'il n'est pas sur de la signification de mon geste. C'est vrai qu'il n'est pas du même milieu que moi, il n'est même pas de Nexus. Pas étonnant qu'il ne comprenne pas la portée de mon geste... Je reprends la dague de ses mains, essuie la lame et la range.

Maintenant que tu l'as prise, ça a marqué ton acceptation, le contrat est conclu.
La prochaine fois que tu croiseras quelqu'un du Nexus du dessous, tu pourras te vanter auprès de lui d'avoir un contractant de la Dette du Sang. C'est un serment de loyauté et de fidélité. Par je-ne-sais quel mystère, si la Dette du Sang est brisée par le contractant, celui-ci trouvera la mort – et ce n'est pas qu'un mythe.
Cahir, tu es venu à Nexus pour vendre tes griffes. Je t'aiderai donc à les revendre, puis je te ferai sortir de la ville, conformément à ce que tu voulais.


Ceci étant dit, j'observe un peu notre environnement. De toute évidence, nous sommes dans un des nombreux collecteurs qui existent sous la ville. C'est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle : dans un tel lieu, on peut facilement se repérer et avoir accès à différents points de la cité. Mais pour cela, il faut un plan, ou au moins savoir très exactement d'où l'on vient. Et ce n'est pas mon cas. Dépitée, je m'approche de chaque conduit, espérant repérer un signe quelconque qui pourrait me donner une piste. Contre toute attente, c'est mon nez qui me le donna.
Dans l'une des galeries flottait une odeur différente, sous les effluves nauséabonds des égouts. Pour m'en assurer, je prends un peu d'eau dans ma main, réprimant un frisson de dégout et interdisant formellement à mon esprit d'imaginer quelles matières pourraient s'y trouver, et l'approche de mes narines. Passé la nausée due à l'odeur atroce du mélange, je souris à Cahir : sous les senteurs ignobles, cette eau a l'odeur iodée caractéristique de l'eau de mer ! Un seul quartier de la ville correspond à une telle odeur : les docks de Nexus. Quotidiennement, l'eau de mer aspergeait les pavés des docks, suite aux vagues qui se brisaient sur les digues. Cette eau coulait ensuite vers les bouches d'égout, où elle se mêlait aux flots. Il nous suffisait donc de suivre le courant dans le sens contraire pour retrouver la surface.

Viens, regagnons déjà la surface.

12
Je filais hors du manoir, direction les bois aux alentours de Nexus. La propriété du noble était excentrée par rapport à la ville, et je profitais de cette localisation pour disparaître dans la nature. En ville, la délimitation des rues rendrait la fuite plus difficile, car pouvant être anticipée, sans parler du risque de tomber sur une patrouille de garde. Dans la foret, rien de tout ça, donc simple de semer d'éventuels poursuivants.
Pour une raison que je ne m'expliquais pas, je tirais la terranide derrière moi. Pourtant, après avoir réussi à échapper aux gardes en me servant d'elle comme bouclier, je n'avais pas d'intérêt à la garder avec moi plus longtemps. Alors pourquoi est-ce que sa main était dans la mienne ?

En tout cas, elle décide qu'elle n'a rien à faire avec moi, et stoppe sa course des quatre fers. Surprise, je lui lâche la main, et nous échangeons un regard. J'ai juste le temps de remarquer qu'elle n'a qu'une couverture pour se couvrir, avant qu'elle ne tourne le dos et disparaisse au tournant d'un arbre. Je reste plantée là à réfléchir.
Dans l'absolu, je n'ai pas de raisons de lui courir après. Certes, elle a eu plus d'occasions de voir à quoi je ressemblais, mais j'ai de toute façon un style assez unique, donc je ne pense pas que son témoignage sera bien différent de ceux fournis par les gardes. En tout cas, leurs témoignages devraient déjà m'identifier, alors... Et puis, elle n'a pas vu où je comptais aller. Quand bien même elle orientait les gardes dans cette direction, il y avait trop de possibilités de cachettes ou de chemins détournés pour qu'ils puissent me retrouver.

Je m'apprête à repartir, quand j'entends un son très évocateur : le hurlement des loups en chasse. Immédiatement, je pense à l'esclave, perdue et nue et pleine forêt. A-t-elle pu regagner le manoir ? Pas sur... Dans une forêt, de nuit, rien ne ressemble plus à un arbre qu'un autre arbre. Elle s'est certainement égarée, et les loups risquent de la trouver... Mais ce n'est pas mon problème.
Pas mon problème ? Si cette fille est perdue en pleine forêt, c'est parce que je l'ai trainée ici. Ce sera de ma faute si elle y meurt. Déjà que j'ai du mal à l'idée de tuer quelqu'un de coupable, alors une innocente...

" Et flute ! "

Je m'élance sur les traces de la terranide. Une chance pour moi, ses pieds d'oiseau laissent des empreintes très évidentes dans la terre meuble, la pister est donc un véritable jeu d'enfant. La situation dans laquelle je la retrouve l'est un peu moins...
Perchée dans un arbre, ce qui hors-contexte était assez comique compte tenu de son lignage, la pauvre tentait d'échapper à l'attention d'une meute d'une bonne dizaine de loups. Ceux-là ne montraient malheureusement pas la moindre intention de s'en aller, et partaient à l'assaut du tronc dans l'espoir d'en déloger leur proie.

Bon, le problème a une solution très simple : trouver le loup alpha, et lui coller une dérouillée. Enfin, simple en théorie, la mise en pratique, par contre... Bon, une chose à la fois. L'alpha est assez facile à repérer, un loup gris plus grand que les autres. Quant à savoir comment s'en occuper...
Faute de mieux, je lance une grenade fumigène dans le tas. Le résultat est au dessus de mes espérances, puisque les loups se dispersent dans tout les sens. C'est l'occasion de frapper. Je dégaine mes couteaux de lancer, et vise l'alpha. Trois d'entre eux le frappent, ce qui le blesse suffisamment pour abandonner la partie. Avec la meute en pleine pagaille, les loups décident de lâcher l'affaire et disparaissent dans les bois. Je tourne mon regard vers la terranide.

" Tu peux descendre de ton perchoir, maintenant ! "

13
Ville-Etat de Nexus / Assassinat, vol et autres plans foireux - [PV : Pipa]
« le: vendredi 07 juin 2013, 12:38:50 »
Bon, résumons la situation... Phase préliminaire d'observation, c'était bon. Note des tours de garde et rotations, c'était bon. Les points d'accès, c'était bon. Localisation spatio-temporelle de la cible, c'était bon. Alors pourquoi ça a foiré ?

Il y a de cela plusieurs mois maintenant, la voleuse Double V, personne parmi les plus recherchées de Nexus, s'était évanouie dans la nature. Comme ça, plus de nouvelles. Dans les faits, Double V, qui n'est autre que moi, s'était vue offrir une opportunité de carrière. Et pas des moindres : un assassin avait fait de moi son élève. Quand on y repense, les circonstances sont cocasses : je l'avais volé et humilié, il avait voulu me tuer, y était presque parvenu, et au final me soigne et me prend en  tant qu'apprentie. Comme quoi, quand l'esprit humain s'en mêle, la logique va se faire voir... De l'assassin, je ne connais rien, à l'exception du fait qu'il appartient au culte de la Dame des Pleurs, un genre de guilde d'assassins quelque-peu idéalistes sur les bords. Je l'appelle Maitre, et pendant ces derniers mois, il m'a enseigné ses techniques. Combat au couteau, à mains nues, infiltration, repérage, poisons et autres recettes... Tout y est passé. Et ce soir, c'était mon baptême du feu... L'examen final, en gros.

Ma cible est un noble, comme il en existe des centaines. Celui-ci était particulièrement odieux, puisqu'il causait la faillite des petites gens pour racheter leurs filles pour une bouchée de pain. Ces filles venaient ensuite agrandir son harem, quand  elles ne finissaient pas sur le marché des esclaves. Et c'était ma mission que de mettre fin à ses jours.
J'avais potassé comme une folle pour réussir cette mission. J'ai recherché, observé, analysé, noté tout ce que je pouvais, sur la disposition du manoir et des pièces, le nombre de gardes et de serviteurs, ainsi que leurs horaires. Je savais exactement où et quand être sans être repérée, et quel chemin prendre. Littéralement, j'étais devenue un fantôme passant de pièce en pièce dans la plus grande discrétion. Alors, pourquoi ça a foiré ?

Pour une simple et bête raison : j'ai hésité.
Quand je suis arrivée dans sa chambre, le noble dormait comme une masse, affalé sur ce qui devait être sa dernière acquisition : une terranide-oiseau (spécimen assez rare, soit-dit en passant). Je me suis approchée, poignard en main. Je me suis positionnée et j'ai levé mon bras. Et comme une idiote, j'ai hésité. À ma décharge, c'est mon premier  assassinat, et je ne suis pas habituée à tuer des gens. Mais ça ne m'excuse pas, au vu des conséquences : le temps que je rassemble mon courage, l'homme se retourne, et ouvre les yeux. On se regarde, il comprend, et hurle à la garde tout en bondissant hors de portée de ma lame. En entendant la cavalcade dans le couloir, je comprends que je ne dois pas trainer.

Faute d'une meilleure idée, j'attrape le bras de la terranide, qui venait de se réveiller et ne comprenait visiblement pas ce qui se passait, pour lui tordre dans le dos et l'interposer entre eux et moi. Eux ? Oui, le bataillon qui vient tout juste d'entrer dans la pièce. Prendre l'esclave en otage s'avère être un plan payant, puisque les gardes marquent un temps d'arrêt, ne sachant pas qui de la fille ou de moi est la plus importante. Cette hésitation me permet de rallier le balcon, qui je le sais donne sur les jardins, et plus particulièrement des bosquets très touffus. Je recule donc jusqu'à la balustrade, et me laisse tomber.

Je chute, et l'esclave avec moi, pour atterrir sur le dos dans le massif de plantes. L'atterrissage dans les branchages me cause plusieurs petites plaies, mais rien de grave. Je finis pas me dégager, et après  un dernier  regard vers la fille, je file vers une sortie. Il va falloir que je retrouve une occasion de tuer ce noble avant que mon Maitre considère que j'ai échoué...

14
" Hum... Snff... Merci... "

Les mots de Cahir m'encouragent, et m'aident à reprendre le contrôle. Et je n'ose pas imaginer les horreurs qu'il a du voir pour parvenir à garder son calme ainsi. En un sens, cet homme semblait être un monument. Il me faisait penser à un héros. Pas le personnage de conte, l'homme idéal et sans défauts, mais le vrai héros, l'homme avec ses peurs, ses doutes, ses travers et ses parts d'ombre, mais qui ne tourne pas le dos à l'adversité, et qui se bat jusqu'au bout pour ce en quoi il croit. Après l'avoir vu affronter ce kraken, et m'avoir sauvé la vie, je ne pensais plus à le voler. En fait, en ce moment j'avais un profond respect pour Cahir, et j'aurais été prête à le suivre s'il me l'avait demandé.

D'ailleurs, il accepte que je lui passe mon onguent, après avoir ôté son armure. Son torse est bien développé, sans tomber non plus dans l'excès. Le torse d'un guerrier, entaché par les marques des attaques du kraken. Je m'approche, et commence le traitement. L'onguent est certes pâteux, un peu visqueux, et résolument odorant, mais je sais pour l'avoir testé qu'il est efficace. Je me souviens de ce que m'avait dit une rebouteuse : plus un médicament a mauvais goût ou une odeur atroce, meilleur il est. Tout simplement parce que le patient voudra guérir plus vite pour ne pas avoir à le supporter.

J'applique donc le traitement sur les contusions de Cahir. J'étale et masse bien pour faire pénétrer, tout en faisant attention à ne pas trop appuyer et lui faire mal. Le toucher à même la peau me trouble plus que ça ne le devrait, et je bâcle presque les dernières plaies pour en finir. Puis je lui tends une poignée d'herbes prélevées du sachet, lui expliquant qu'il doit les mâcher longuement avant d'avaler pour qu'elles aient plus d'effet. Puis je m'écarte, le temps qu'il se rhabille. J'en profite également pour murir ma décision.

" Cahir ! "

Je me place juste devant lui, et sors ma dague. Sans un mot, je m'entaille la paume de la main, et essuie la lame dans mon sang, de manière à la recouvrir du fluide rouge. Puis je la tends, poignée en avant, à Cahir, pour qu'il la prenne. Une fois qu'il l'a fait, je tombe à genoux, tête baissée, et frappe du poing la partie gauche de mon torse avec ma main entaillée.

" Par sa lame et son sang, Vincente Valentyne signe la Dette du Sang envers Cahir. Par sa chair et son âme, elle payera son dû. "

La Dette du Sang. Ce n'est pas un rituel très répandu, seulement connu que d'une partie du monde de la nuit de Nexus. Il n'a de valeur que si le contractant le réalise lui-même, sans subir d'influences ou de pressions. Quant à sa signification, elle est simple : le contractant jure de cette manière fidélité à la personne à laquelle il tend son arme. Il s'agit d'une fidélité absolue, ne pouvant être brisée que par le bénéficiaire. Bien que n'étant pas à la base un rituel magique, il semblerait que manquer à sa parole ne soit pas une bonne idée : ceux l'ayant fait sont tous morts peu de temps après, comme si une entité s'assurait de l'honneur des contractants.

15
Place publique / Re : ça t'ennuie si je "t'emprunte" ça ? [PV - Cahir]
« le: mercredi 15 mai 2013, 01:04:44 »
Prisonnière du tentacule du kraken, j'avais de sérieux doutes sur mes perspectives d'avenir. En l'occurrence, elles se résumaient à une gueule démesurée passablement bien garnie en crocs, sans parler de l'haleine qui faisait passer les égouts pour un jardin en fleur. La pression se faisait de plus en plus forte, et des grincements inquiétants commençaient à se faire entendre. La pire mort que je pouvais imaginer : broyée et dévorée par un monstre de cauchemar. Cahir, de son coté, n'est pas logé à meilleure enseigne : le kraken a fini par le capturer lui aussi, et je vois au sang qu'il a sur le visage qu'il a du être passé à tabac. Peu importe comment on voit la situation, ce coup-ci, je ne vois pas comment en sortir. Puis la douleur commence à devenir impossible à endurer.

Puis le monstre produit un grondement sourd, et relâcha un peu sa prise. En ouvrant un œil, je compris ce qui se passait : Cahir avait réussi à dégager un de ses bras, et s'en était servi pour frapper un des orifices respiratoires du kraken. Il était ainsi parvenu à se libérer et à récupérer son épée. Il s'élança et sortit de mon champ de vision, mais un bruit de chair tranchée me fit comprendre qu'il avait du viser l'un des tentacules-pilier du monstre. J'en eu la confirmation en le sentant chuter, et compris simultanément qu'il allait m'entrainer dans sa chute ! Le tentacule ne me retenait plus, mais ça ne changeait pas grand-chose pour moi, puisqu'en chutant, le corps du kraken défonça le sol, me privant d'éléments pour me retenir. La terreur me submergeait... Puis je sentis un choc dans mon épaule.

« Urf ! Je te tiens, ma belle, ne t’en fais pas. Saloperie de monstre... »

Cahir... Jamais ne n'avais senti une telle vague de reconnaissance envers quelqu'un. Utilisant ce qui devait être ses dernières forces, il me hissa hors du trou, et nous nous étalions tout deux au sol. Nous avions vaincu le kraken, il ne restait du monstre que les derniers échos de ses cris. Je ne sais pas combien de temps on reste ainsi allongés, mais je suis la première à agir.
Je me redresse, et me penche vers Cahir. Même sans avoir vu l'état réel de ses blessures, c'est clair qu'il est mal en point. Mes mains plongent dans mon sac, et je bénis le jour où j'ai pu mettre la main dessus. Enchanté par un mage, se sac s'ouvre sur une dimension adaptée, ce qui permet de ranger à l'intérieur bien plus d'objets que ne le permettrait un sac normal de cette taille. L'une de mes mains en ressort avec un pot, l'autre avec un sachet d'herbes.

" Tiens, cet onguent aide à la cicatrisation des blessures, et ces herbes permettent de lutter contre la douleur. Je te dois la... vie, a-alors je... peux bien... f-faire... "

Une boule dans ma gorge m'empêche de continuer. Ma vue se trouble, et des larmes incontrôlables commencent à tracer des sillons sur la poussière de mes joues. Suis-je état de choc ? Je me croyais forte, mais au final, je ne le suis pas tant que ça, on dirait...

Pages: [1] 2 3 ... 6